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Point de presse de M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 30 novembre 2023, 9 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt-deux minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point presse, où prendront la parole, M. Haroun Bouazzi, porte-parole de Québec solidaire en matière d'énergie; M. Pascal Paradis, porte-parole du Parti québécois en matière d'énergie; et au nom des 190 signataires de la centaine d'organisations également signataires du manifeste, Mme Alice-Anne Simard de Nature Québec et M. Patrick Bonin de Greenpeace Québec. M. Bouazzi.

M. Bouazzi : Bonjour, tout le monde. En ce moment au Québec, on prend... on gère l'énergie derrière des portes closes à coups de milliards pour des multinationales étrangères, sans reddition de comptes. C'est très inquiétant. Il y a une centaine d'organisations qui sont représentées, qui ont signé le manifeste qui va vous être présenté aujourd'hui. L'énergie, c'est notre plus grosse richesse, le vent, même le gisement est une richesse publique qui, aujourd'hui, est distribuée de manière à peu près non démocratique, je dirais, à des compagnies privées. Une autre voie est possible, et je pense... c'est ce qui va vous être présenté aujourd'hui par les personnes qui défendent le Manifeste pour un avenir énergétique juste, viable... juste et viable.

Un petit mot peut-être sur le fait que M. Sabia va être aujourd'hui à l'Assemblée nationale. On va le questionner sur un certain nombre de concepts qui se retrouvent d'ailleurs dans ce manifeste, la question de la dénationalisation, la question de la décarbonation, les objectifs de GES qui, aujourd'hui sont très, très manquants dans les projets qui sont présentés par le ministre Fitzgibbon, les redditions de comptes, évidemment, et les coûts et les tarifs d'électricité que vont payer, à terme, les Québécoises et les Québécois devant tous ces milliards qui sont distribués pour des multinationales étrangères. Voilà. Sans plus attendre, je laisse la parole à M. Paradis.

M. Paradis : Merci. Quel plaisir et quel honneur d'être ici aujourd'hui, avec des gens engagés, des gens qui veulent discuter d'un des bijoux, en fait, les plus précieux de l'économie québécoise, Hydro-Québec. Et la politique énergétique du Québec, c'est un des éléments clés de notre avenir économique, mais aussi de l'atteinte de nos objectifs de développement durable, c'est-à-dire comment on va faire, comme Québécois, Québécoises, pour se positionner comme des leaders dans le développement de nouvelles solutions innovantes pour qu'on soit plus efficace en matière de consommation d'énergie et qu'on soit plus... mieux cadrés sur le développement de nouvelles façons de produire de l'électricité si on en a besoin, et quel est l'équilibre où on doit faire l'équilibre entre, justement, l'efficacité énergétique et des nouvelles façons de produire l'électricité. Quelle est la politique tarifaire aussi qu'on doit adopter au Québec? Comment faire en sorte qu'elle soit équitable, qu'elle soit juste, notamment, pour les populations les plus vulnérables du Québec? C'est un élément absolument essentiel à notre développement économique, qui devient de plus en plus complexe. Et mon collègue l'a dit, ça devient de plus en plus difficile de savoir où se prennent les décisions et comment se prennent les décisions. Et c'est pour ça que le Manifeste pour un avenir énergétique juste et viable insiste pour que le débat se fasse sur la place publique, que nous ayons l'information, qu'elle soit simplifiée pour que les Québécoises et les Québécois la comprennent.

Et, justement, sans plus tarder, je laisse la parole aux représentants de cette coalition qui est là pour nous aider à faire de la clarté et à débattre efficacement de cette question-là. Merci.

Mme Simard (Alice-Anne) : Merci. Alors donc, le manifeste, le voici. Ici, on est vraiment, là, pour porter la voix collective, en fait, là, d'une centaine d'organisations, que ce soit environnemental, syndical, communautaire, citoyenne aussi, la voix aussi de 70 scientifiques spécialistes et d'une vingtaine de personnalités publiques. Et en fait ce qu'on... on est tous et toutes unis en faveur, là, vraiment, d'un avenir énergétique viable et juste pour le Québec. Donc, on forme un réseau vraiment étendu, pluriel, varié et on souhaite défendre des valeurs, là, de bien commun, démocratie, transparence, justice sociale et surtout de responsabilité envers les générations futures.

Le défi aujourd'hui pour le Québec, c'est vraiment un défi d'envergure. L'énergie, ça joue un rôle central dans la satisfaction, oui, des besoins essentiels, mais dans le fonctionnement même de notre société, que ce soit pour éclairer nos maisons, nous transporter, chauffer nos bâtiments, faire fonctionner nos industries, c'est vraiment une composante fondamentale, là, de notre vie quotidienne.

Et en 2019, Hydro-Québec nous disait, bon, qu'il ne savait pas quoi faire finalement avec ses surplus d'électricité. Aujourd'hui, on est dans une situation tout à fait différente. Le 2 novembre dernier, Hydro-Québec a présenté un plan d'action qui prévoit des investissements, là, de 185 milliards de dollars d'ici 2030 et qui projette même de doubler la production d'électricité d'ici 2050. Et on est tous et toutes d'accord, il faut décarboner le Québec, c'est essentiel, remplacer les énergies fossiles, mais la façon dont les choses évoluent présentement nous inquiète.

Et pendant ce temps, le gouvernement, là, octroie des nouvelles capacités à des entreprises qui sont très énergivores à des tarifs qui sont en dessous des coûts réels... Des nouveaux approvisionnements finalement qui vont être nécessaires, là, pour honorer ces contrats-là.

Donc, on se demande qui va payer au final pour cette facture-là, où vont être produits et comment vont être produits ces nouveaux mégawatts, qui va consommer toute cette énergie? Présentement, on a juste des questions puis on n'a aucune réponse.

Alors, le gouvernement Legault va présenter prochainement, dans les prochaines semaines, en fait, un projet de loi sur l'encadrement des énergies propres, dont l'objectif est vraiment la décarbonation. Puis évidemment, c'est important, cette décarbonation-là, mais nous, ce qu'on voit, c'est des risques réels, des implications aussi réelles sur le territoire, sur les populations et sur l'environnement en général.

Alors, pendant que ces décisions-là, qui sont d'une grande importance, sont prises un peu plus derrière des portes closes par une poignée d'individus, nous, ce qu'on dit, c'est que ça doit émerger d'un débat démocratique, ça doit émerger d'un dialogue social. Il y a vraiment un manque de transparence, un manque de dialogue en ce moment autour de ces décisions importantes et ça va avoir des répercussions, là, immédiates dans nos vies, mais surtout dans la façon dont le Québec de demain va être façonné.

La Modératrice : M. Bonin.

M. Bonin (Patrick) : Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie à Greenpeace Canada. Aujourd'hui, ce qu'on met de l'avant, c'est un manifeste qui n'est pas une vérité absolue, mais c'est plutôt une proposition pour lancer le débat qui doit avoir lieu. Le manifeste soulève plusieurs questions et dessine surtout les contours de l'avenir énergétique dont le Québec a besoin.

Pour nous, il est évident que le projet de loi qui s'en vient avec l'encadrement des énergies propres qui sera déposé prochainement, il faut qu'il repose sur plusieurs principes. Dans le manifeste qu'on présente, on présente ces principes-là.

Premièrement, il faut que les actifs, la production, le transport, la distribution de l'électricité renouvelable soient entièrement publics, sous contrôle démocratique et soient utilisés dans le but d'atteindre et même de dépasser les objectifs climatiques du Québec. Le gouvernement doit mener pour ça un débat public sur l'avenir énergétique et ça doit mener à une politique énergétique bien encadrée par un cadre législatif qui doit respecter les aspirations qu'on a pour un Québec qui soit résilient, décarboné et juste.

La politique qu'on doit avoir, évidemment, ça prend une planification intégrée des ressources énergétiques, et ça, ça doit inclure également une évaluation de l'offre, mais aussi des besoins énergétiques présents, futurs et une analyse des impacts, qu'ils soient sociaux, environnementaux et, évidemment, économiques.

L'héritage énergétique doit être préservé actuellement au Québec ainsi que les institutions. Évidemment, on pense à Hydro-Québec, à la Régie de l'énergie; on est très inquiets actuellement de voir ce qui se passe. Il va falloir aussi qu'il y ait des mesures qui soient mises en place, des mesures pour favoriser la réduction de la consommation énergétique, donc la sobriété, mais il va falloir aussi des plans contraignants pour une sortie graduelle mais surtout rapide des énergies fossiles pétrole, gaz et charbon. Ces mesures-là doivent protéger également le territoire, s'assurer qu'elles protègent les écosystèmes en général.

Il y a des mesures évidemment qu'il faut mettre en place pour éviter que ce soient les plus vulnérables qui en fassent les frais. Et pour nous, il est clair que ça nous prend des tarifs d'électricité qui ne vont pas accentuer la précarité actuellement au Québec.

Une autre chose essentielle, c'est d'avoir un plan de transition pour accompagner les travailleurs et les travailleuses qui ne doivent pas faire les frais de cette transition-là. Toutes les décisions actuellement cruciales qui sont en lien avec l'énergie, elles doivent être prises avec la population du Québec, avec les populations locales et aussi avec les peuples autochtones, qu'il faut absolument écouter et inclure dans le processus décisionnel.

Aujourd'hui, on est déterminés à intensifier la mobilisation pour s'assurer que le Québec adopte une véritable politique énergétique d'avenir et fasse en sorte qu'elle respecte autant l'équité actuelle, mais aussi l'équité intragénérationnelle. On appelle le gouvernement à cesser de faire l'oreille sourde actuellement et à ouvrir un véritable débat public pour qu'on ait une discussion sociétale sur ce qui est le plus important actuellement : l'avenir de l'énergie au Québec, qui est directement en lien avec la crise climatique et la protection de la biodiversité et les autres enjeux, qu'ils soient économiques et sociaux. Donc, on va se mobiliser pour défendre l'héritage public de l'énergie qu'on a au Québec et aussi pour construire l'avenir énergétique et s'assurer que ça va être démocratique et que ce sera à la hauteur du défi de la crise climatique et de la crise de la perte de biodiversité auquel on fait face actuellement. Voilà, merci.

La Modératrice : On va passer aux questions. M. Lachance.

Journaliste : Bonjour. J'ai compris que vous avez plusieurs questions, sans doute, pour M. Sabia également aujourd'hui, qui est en commission parlementaire. Quelles sont vos réelles inquiétudes? Vous posez des questions, mais j'aimerais savoir quelles sont vos réelles inquiétudes avec ce nouveau plan d'action qui a été déposé par Hydro-Québec.

M. Bonin (Patrick) : Bien, notre première inquiétude, c'est que ce plan d'action là est déposé et semble faire office de politique énergétique pour le Québec, alors qu'il n'y en a plus, de politique énergétique, et que toute politique énergétique doit se faire avec une véritable planification intégrée des ressources. Ça, ça inclut quels sont les besoins énergétiques au Québec à court et moyen terme, quelles sont les offres, donc les moyens de répondre à ces besoins-là, et de s'assurer qu'on retourne toutes les pierres et qu'on regarde quels sont les impacts sociaux, économiques, environnementaux, de manière à choisir les meilleures filières pour développer ça.

Le plan aussi nous amène à une augmentation massive de la production, là. Juste pour l'éolien, on parle d'un territoire de 15 fois l'île de Montréal pour mettre de l'éolien. Donc, pour nous, il y a des enjeux majeurs de développement du territoire, qui actuellement est proposé sans discussion sociétale, autant au niveau des communautés locales que la population en général. Mais également on est inquiets du fait qu'on arrive avec une proposition de développement sans avoir de cadre très clair pour de la sobriété énergétique, pour maximiser l'efficacité énergétique au Québec, qui est la première filière, la moins chère, celle qui a le moins de dommages économiques, environnementaux également, qu'il faut mettre en place au Québec. Et, en plus, il y a une grosse partie de ce qui est proposé, c'est pour de la croissance économique, alors que la priorité doit aller à la décarbonation, à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Donc, non seulement en termes d'augmentation de l'électricité, en termes de production, ce qui est proposé, ce n'est même pas suffisant pour décarboner le Québec, et ils prendraient une portion de ces térawattheures-là pour des nouvelles industries, alors que, par exemple, on nous fait... Hydro-Québec nous dit qu'ils n'ont pas assez d'électricité pour sortir le gaz des bâtiments.

Donc, pour nous, il y a plein d'enjeux majeurs là-dedans. Ça se fait... Ça se fait en accéléré, sans discussion. On a l'impression qu'Hydro-Québec est en train de répondre à une commande du gouvernement, littéralement, alors que ce débat-là de société est beaucoup plus large que le petit cercle restreint entre M. Fitzgibbon, M. Legault... et j'exclus même M. Charette de ça parce qu'actuellement on n'entend pas le ministre de l'Environnement, alors que c'est un enjeu majeur.

Donc, pour nous, on est extrêmement inquiets. Toute la question de la dénationalisation de l'Hydro-Québec actuellement... On a un héritage de René Lévesque depuis 60 ans au Québec, et là le gouvernement est allé... est en train d'aller à fond la caisse avec des projets comme TES, qui permettrait non pas de l'autoproduction, mais permettrait à du privé de produire de l'électricité jusqu'à 30 kilomètres de son usine. Et ça, ça rentre directement à l'encontre du monopole d'Hydro-Québec pour la distribution d'électricité au Québec, ça soulève plein de questions au niveau des tarifs. C'est un projet, encore une fois, qui ne cadre pas et qui va prendre le vent, le solaire au Québec... le vent et le soleil du Québec pour le donner à une compagnie privée qui va prendre les meilleurs sites de production au Québec sans qu'on ait eu de discussion, sans qu'on en ait parlé.

Journaliste : Est-ce que, selon vous, c'est une faille que le ministre a trouvée afin de dénationaliser Hydro-Québec, d'une certaine façon?

M. Bonin (Patrick) : Bien, selon nous, ce n'est pas... Selon nous, ce n'est pas une faille. Selon nous, ça va complètement à l'encontre de la loi, ce qui est proposé actuellement, de permettre à un producteur privé de produire de l'électricité à 30 kilomètres de son lieu, on ne parle pas de lieu adjacent, et ça, c'est extrêmement inquiétant. Et c'est un moyen détourné de justement ouvrir les vannes pour permettre de la production privée qui deviendrait rapidement anarchique, alors que, ce qu'on a fait au Québec, c'est se donner un cadre, justement, d'appel d'offres contrôlé par Hydro-Québec et de s'assurer que la production qui va être faite au Québec répond prioritairement aux besoins identifiés pour... s'assurer que, prioritairement, cette production-là, si on en a besoin, chose qu'on croit, doit répondre prioritairement aux besoins de la population et pas à des besoins privés.

Journaliste : En ce qui a trait au développement des barrages hydroélectriques, on voit qu'il peut y avoir... que le ministre souhaite une accélération, le premier ministre a dit qu'il le désirait, donc, qu'on puisse aller plus vite. On voit, ce matin, dans les médias, il y a quand même des risques d'explosion des coûts, des délais, mais également d'acceptabilité sociale dans ce genre de dossier là. Est-ce qu'il y a des craintes face à ce développement qui est désiré par le gouvernement actuel?

M. Bonin (Patrick) : Clairement, nous, on est très inquiets parce que ce gouvernement est arrivé, en campagne électorale, sans aucun plan au niveau environnemental, entre autres. La seule proposition qu'il avait, c'était de développer des nouveaux mégabarrages qui posent des risques financiers majeurs, qui ne sont aucunement compétitifs avec les autres filières, ne serait-ce que d'un point de vue financier, alors qu'il faut prioriser l'efficacité énergétique, l'éolien public, le solaire également, l'autoproduction sur les sites. Oui, il faut faire ça, mais, actuellement, ce qu'on nous propose, c'est une vision qui date du dernier siècle, qui date du siècle dernier. Les barrages, c'est trop cher, il y a des impacts environnementaux majeurs. Le Québec se targuait de vouloir protéger la biodiversité lors de la dernière conférence des Nations unies, la COP15, à Montréal, sur la biodiversité ou à protéger 30 % de son territoire. Et actuellement veut s'en aller dans une filière qui, clairement, si on a une planification intégrée au Québec, on regarde les impacts sociaux, économiques, environnementaux, ce n'est clairement pas dans les filières intéressantes.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste :Sorry for the repeating question, but if you could just say your main concern with the plan that is being presented today.

Mme Simard (Alice-Anne) : Well... Thank you. So, we are concerned by the strategic plan of Hydro-Québec who plans to double its electricity production by 2050. And the problem right now is that we have new contracts that are being given to companies that are... that consume a lot of electricity, and they are given at a rate actually that is lower than the cost of this new electricity.

So, what we are asking is : Who is going to pay for that actually? And how all these megawatts are going to be produced? And how and where? And what we present today is a first draft of what kind of social consultations we should have, public consultations, make sure, actually, that the population is involved. Because, right now, the decisions are being decided, actually, behind close doors by a handful of individuals. So, we need to be sure that these important decisions for the future of the energy in Québec are being decided with everybody, actually, because we are going to have some hard decisions to make, actually. 

Journaliste : And it leads to my second question about... does the public, I mean, obviously, they elected the members of the National Assembly, but do you feel the public has a good voice in this, because it's a crown corporation, Hydro-Québec, and then it will be debated here?

Mme Simard (Alice-Anne) : Right now, the public has almost no voice. There was a public consultation this summer, but it was just a few weeks, you know, during the summer vacations. So, for sure, just a few people were able to participate. So, what we are... right now with Hydro-Québec... The Government is... right now is the whole future of the energy in Québec, and we have to be sure that the population is involved. Merci. 

(Fin à 9 h 40)

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