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(Huit heures vingt-six minutes)
M. Paradis : Bonjour, tout le
monde. Alors, hier, bonne journée avec l'audience de la haute direction d'Hydro-Québec,
ici, à l'Assemblée nationale, dont le président-directeur général, Michael
Sabia. Le Parti québécois, on vous l'a dit, on veut être une opposition
constructive. Une opposition constructive, c'est une opposition qui ne fait pas
que critiquer, mais qui amène de l'eau au moulin, qui veut faire avancer le
Québec. Hier, dans le peu de temps qui nous était imparti, en raison des
distorsions du système électoral, on a quand même réussi, dans le dialogue avec
M. Sabia, à obtenir trois engagements, et on en est très contents.
Le premier, c'est qu'on a parlé des
barrages et du harnachement de rivière et on a demandé à M. Sabia : S'il n'y
a pas d'acceptabilité sociale, si les peuples autochtones, si les nations
autochtones s'opposent au harnachement d'une rivière, à la construction d'un
barrage, qu'est-ce qu'Hydro-Québec va faire? Et la réponse a été très claire, c'est :
Il n'y aura pas de tel projet, il n'y aura pas de tel barrage.
Le deuxième engagement, c'est qu'hier
matin on était ici, avec une coalition d'organisations qui s'intéressent à l'avenir
énergétique du Québec depuis longtemps, qui nous disaient : On trouve qu'on
n'a pas été assez consultés. On parle d'éléments essentiels, d'éléments-clés
pour l'avenir du Québec, on veut dialoguer. Et, nous, on a demandé, donc, à M.
Sabia, s'il serait prêt, s'il est d'accord pour organiser une forme de
consultation similaire à ce qu'on a eu hier, avec lui, avec la haute direction
et la société civile. Il a dit oui, il s'y est engagé. On en est très contents.
La troisième, c'est que toutes les mesures
qui concernent l'efficacité énergétique reposent aussi sur des cibles en
matière, donc, de baisse des gaz à effet de serre. Et on a demandé hier de nous
dire quelles étaient ces cibles-là pour 2035 et de produire les documents et
les analyses qui sont à la base de ces cibles, et, là encore, Hydro-Québec s'est
engagée à nous les faire parvenir. Alors, on en est très contents.
M. St-Pierre Plamondon : Et,
sur ce, on va prendre vos questions.
Journaliste : Je ne veux rien
vous enlever, là, mais il me semble que ça fait longtemps que M. Legault dit qu'il
n'y aura pas de projet de barrage sans acceptabilité sociale. Je ne comprends
pas pourquoi vous vous attribuez ce gain-là.
M. Paradis : La question n'est
pas d'attribuer, là, de s'attribuer un gain, mais c'est de dire : Hier, on
a eu cet échange-là. Parce que, dans le plan d'action, si vous lisez le plan d'action
d'Hydro-Québec, sur la section sur le chapitre qui concerne les relations avec
les peuples autochtones, on commence en parlant de partenariat financier. Puis
là on se dit : Quand on va développer des projets, on va s'assurer qu'on
est dans la négociation puis qu'on s'assure que les peuples autochtones aient
des retombées. Intéressant : dans le plan, il n'y a pas la section qui
précède, il n'y a pas l'élément qui précède, qui décide du développement ou non
d'un projet particulier et du harnachement d'une rivière, de la construction d'un
barrage. Il n'y avait rien là-dessus. Alors, c'était quand même important, le
plan d'action n'avait rien là-dessus, et hier, le P.D.G. a dit : Non, sur
cette question-là aussi, ça prend de l'acceptabilité sociale.
Journaliste : Hier, il y a
des craintes qui ont été soulevées quant à une éventuelle dénationalisation d'Hydro-Québec.
Est-ce que vous, vous avez été rassuré par les propos, et de M. Sabia, et de M.
Legault?
M. Paradis : Il y a quand même
eu des affirmations fortes, à la fois du gouvernement et de la haute direction
d'Hydro-Québec, hier, sur l'importance, donc, du fait que c'est une propriété d'État,
que c'est un bien collectif et que ça doit le demeurer.
Maintenant, ce qu'il va être intéressant
de suivre, c'est les développements, donc, relativement à certains projets qui,
dans les détails, pourraient générer des brèches dans ce monopole. Donc, on a
parlé notamment de l'autoproduction hier. Et nous, on n'a pas une opposition fondamentale
à l'autoproduction, il peut y avoir des raisons pratiques, des raisons
environnementales, des raisons d'efficacité à permettre à un producteur d'avoir
une autoproduction, mais qu'est-ce que c'est, l'autoproduction, et dans quelle
mesure le Québec n'est pas en train de se priver d'une capacité de générer plus
de richesse collective quand ça devient des grands projets puis que, là, il y a
de la distribution? Quel est le lien, à ce moment-là, entre la connexion avec
le réseau d'Hydro-Québec et l'autoproduction? Il y a quand même des questions
importantes, là, qui continuent à se poser, puis il va falloir s'assurer que ce
n'est pas une brèche, justement, dans le monopole d'État.
Journaliste : ...Hydro, hier,
n'allait pas s'objecter à ce type de projet là, même si les éoliennes ou les
panneaux solaires sont installés à l'extérieur et, voire même, très loin des
installations des usines, là.
M. Paradis : La haute
direction d'Hydro-Québec mentionne que, oui, il y a la possibilité. Puis, à la
base, ça devrait être ça, l'autoproduction : un producteur a une facilité
de production électrique juste à côté, là, c'est dans ta cour puis tu produis
pour tes besoins propres.
Il y a une autre partie, dans la loi, c'est
ce qu'Hydro-Québec disait hier, il y a une autre partie dans la loi qui dit :
Bien, tu peux avoir un réseau aussi de transport privé, et, si tout ça est
entièrement privé et reste dans un contexte, là... c'est autosuffisant, ça
serait de l'autoproduction. Nous, on va creuser cette question-là, puis on va
regarder ça de plus près, parce que c'est là, là, à quel moment ça devient une
brèche, puis, surtout, s'il y a une connexion aussi de la même entreprise ou du
même producteur avec le réseau public, bien là, c'est quoi le lien entre les
deux, puis est-ce que ce n'est pas une brèche à ce moment-là? Puis qu'en est-il
quand... s'il y a de la revente d'électricité, après ça, à Hydro-Québec? Est-ce
qu'on a notre juste part, est-ce qu'on a le juste prix? Il y a des questions
importantes qui se posent. Il y a eu des réponses hier, mais nous, on va
analyser ça de plus près.
Journaliste : ... M. Paradis,
M. Fitzgibbon a dit, a plaidé en Chambre hier : Bien, c'est parce qu'Hydro
ne peut pas garantir l'alimentation à ce type d'usine là, donc il est normal
que ces entreprises puissent avoir leur propre réseau de production d'électricité,
en quelque sorte. Est-ce qu'en amont... maintenant qu'on a signé des immenses
contrats d'alimentation au Massachusetts, à New York, on n'est même plus
capable de garantir l'électricité à des entreprises qui veulent s'installer
ici, est-ce que ce n'est pas là, un peu, le problème aussi?
M. Paradis : On a posé la
question hier. C'est une question que j'ai posée à M. Sabia : Qu'en est-il
de la capacité d'Hydro-Québec de faire des prévisions qui sont fiables et sur
lesquelles les Québécoises et les Québécois peuvent baser leur jugement, sur ce
qu'on prévoit, justement, ce qu'on va exporter puis ce qu'on va garder, pour
les résidences privées, d'abord et avant tout, puis pour les entreprises, ici,
au Québec? Ce qu'on entendait sous l'administration Martel était très différent
de ce qu'on a entendu sous l'administration Brochu, puis là, aujourd'hui, il y
a encore un virage important. Donc, comment sont faits les calculs? Quelle est
la véritable prévisibilité puis à quel point on peut se fier à ce qu'on entend
aujourd'hui sur la capacité d'exporter, mais la capacité de fournir les
entreprises ici puis les... surtout les citoyens et les citoyennes? Ça, c'est
un point d'interrogation.
Journaliste : ...ce
contrat-là avec...
M. St-Pierre Plamondon : Juste
un point, là. Revenons à l'essentiel sur la nationalisation de l'électricité,
là. L'idée de la nationalisation de l'électricité, c'est de rendre collectifs
les profits d'un secteur qui désormais nous appartient, tous. Et ça représente
des revenus déterminants dans le budget annuel du Québec. Et c'est d'avoir une
planification globale des besoins en énergie, et non pas laisser des compagnies
privées agir strictement en fonction de leurs profits, indépendamment des
besoins. Si, en date de 2023, on constate que pour des méga projets, on n'a
plus cette possibilité-là d'aller chercher collectivement les recettes de notre
richesse collective qu'est l'hydroélectricité ou l'éolien, si on faillit à la
tâche à ce niveau-là et qu'on faillit également à la tâche au niveau de la
planification de nos besoins énergétiques, bien, c'est peut-être qu'il faut
revoir le cadre législatif et refaire la réflexion. Parce que le principe de
base, là, c'est que les profits reliés à l'énergie au Québec, étant donné que
c'est notre richesse collective, vont aux Québécoises et Québécois et que nous
sommes capables et nous avons l'obligation de planifier nos besoins en fonction
de la situation globale du Québec. Donc, le manque de planification ne devrait
pas être une raison de laisser sur la table ou de privatiser des recettes qui
viendraient au budget de l'État québécois, suivant le principe énoncé par René
Lévesque à l'origine.
Journaliste : Qu'est ce que
vous pensez du gouvernement qui investit 300 000 $, qui n'est pas
tant que ça, on s'entend, sur une campagne de publicité pour parler des négos
et démonter les arguments des syndicats?
M. St-Pierre Plamondon : Un
gouvernement a le droit de faire de la publicité, il n'a pas le droit d'en
abuser. On a vu pendant la pandémie que la CAQ aime beaucoup la publicité et ne
se gêne pas pour en faire. Dans ce cas-ci, moi, ce que je demande, c'est que
les fonds publics ne servent pas à désinformer la population. Les fonds publics
utilisés à des fins de publicité, je fais juste constater qu'on a essayé de
faire croire à la population qu'il s'agissait de 14,8 % sur cinq ans, là,
ce n'est pas vrai. Donc, les fonds publics ne peuvent pas servir à désinformer.
En d'autres mots, vient avec les fonds publics une responsabilité de faire des
publicités qui sont le reflet exact de la situation. Sinon, ça devient une
gigantesque campagne électorale avec les fonds publics. Et je demande tant aux
syndicats qu'au gouvernement de laisser de côté la campagne électorale, puis la
guerre de l'opinion publique, là, de rentrer dans une pièce, puis de fermer à
clé, puis de ressortir de là quand il y aura une solution, plutôt que de se
battre à même les fonds publics puis à même les ressources des syndicats dans
une campagne électorale pour gagner l'opinion. L'opinion publique, ce qu'elle
veut, là, c'est qu'on en sorte. Elle s'attend donc que les énergies ne soient
pas placées sur une campagne électorale, mais bien sur la résolution du conflit
de travail.
Journaliste : Juste pour
clarifier, est-ce que vous trouvez que le gouvernement a abusé des placements
publicitaires pendant la pandémie?
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
oui...
Journaliste : ...avec le Canada...
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça. Je vais vous ressortir les chiffres. Il y a eu plus de placements
publicitaires au Québec durant la pandémie, à même les fonds publics québécois,
que dans l'ensemble des provinces canadiennes au total. Donc, ce n'est pas
rien, là.
Journaliste : Donc, la
réponse, c'est oui. Vous trouvez qu'ils ont abusé de la publicité pendant la
pandémie?
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
je vais vous ressortir... On va vous ressortir les chiffres. C'était invraisemblable.
Et ça frôlait toujours le politique et la santé publique, là, qui coexistaient
de manière très floue. Dans le cas d'un conflit de travail, je dis :
Pouvez-vous mettre de côté la campagne électorale puis vous concentrer sur la
négociation? La population ne veut pas se faire influencer, elle veut une
résolution du conflit de travail, c'est tout.
Journaliste : Est-ce la FAE
devrait suspendre sa grève générale illimitée, puisque, bon, ils sont assis. Il
semble y avoir peut-être des progrès. Pour les parents, là, est-ce que la FAE
devrait suspendre cette GGI-là?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne commencerai pas... Le problème qu'on a en ce moment, il en est un de
transparence ou d'information sur ce qui se passe réellement aux tables de
négociation. Ce qui se dit sur la place publique, de ce qu'on comprend, ne
correspond pas vraiment à ce qui se passe derrière les portes closes. Donc,
c'est... Il faut une certaine retenue, même si c'est tentant pour les partis
d'opposition, de commenter sur tout puis de faire une forme de gérance
d'estrade. Je vais me garder une prudence dans la mesure où on est très
conscients qu'on n'a pas l'information juste sur comment se déroule la
négociation. Par contre, on est en droit de demander aux syndicats comme au
gouvernement de cesser leurs campagnes d'influence de la population puis de se
concentrer uniquement sur la négociation elle-même pour qu'on arrive à un
résultat le plus rapidement possible.
Journaliste : ...parce que
j'ai trouvé le document : Total des investissements par les ministères en
placements médiatiques. En 2021-2022 :129 millions; 2022-2023 :
36 millions. Ils ont quand même diminué pas mal depuis, là. Est-ce que
c'était la moindre des choses? Vous avez l'impression qu'ils abusent encore?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
on peut vous revenir parce que, là, moi, je n'ai pas les chiffres des dernières
années par cœur, là. Donc, laissez-moi vous revenir. Mais je me souviens très
bien de la donnée que le Québec investissait plus en publicité gouvernementale
que toutes les provinces canadiennes cumulées. Je vais vous retrouver le moment
exact de cette information là. Mais donc je réitère le principe, un
gouvernement a le droit de faire de la publicité, mais la publicité doit être
juste et les moyens utilisés ne doivent pas être disproportionnés, par exemple
dans le but de faire bien paraître un gouvernement, et donc faire bien paraître
un parti politique. La marge...
Journaliste : En même temps,
ça a aidé beaucoup de... qui ne vendaient presque plus de publicité.
M. St-Pierre Plamondon : Je
vous reviens avec les chiffres précis de l'époque, mais c'était impressionnant
comment il y avait une situation complètement différente au Québec que dans le
reste du Canada.
Journaliste : Votre degré de
confiance par rapport à la semaine passée? Parce que vous dites que ce qu'on
entend au public, ce n'est pas la même chose que ce qui se passe en coulisses.
Avez-vous raison d'être plus optimiste cette semaine que la semaine passée ou
ça regarde mal?
M. St-Pierre Plamondon : Je
n'ai aucune spécialité en boule de cristal ni en cartomancie. Mon rôle est
d'exiger que les deux partis soient dans une salle et n'en ressortent pas tant
qu'ils n'ont pas un résultat, une résolution du conflit. Donc, on est en droit
de demander de cesser les campagnes électorales, les campagnes d'influence de
la population. La population ne veut pas se faire influencer, elle veut une
résolution du conflit le plus rapidement possible. Et c'est une responsabilité,
tant du gouvernement que des syndicats, de travailler là-dessus et d'arriver
avec le résultat et non pas mettre ses énergies ailleurs.
Journaliste : Je voudrais
revenir sur Hydro juste rapidement. Hier, il a été question de l'étude sur la
relance de Gentilly-2, puis, ensuite, M. Sabia a dit que ce serait
possible d'avoir des petits réacteurs modulaires, je pense que c'est ça, le
nom. Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Paradis : Le nucléaire,
c'est intéressant parce qu'on l'a utilisé nous-mêmes comme exemple qui illustre
la grande question : Mais qui décide et où est-ce qu'on s'en va dans les
décisions sur la production d'énergie? Alors, le plan lui-même dit : On va
ouvrir des études sur Gentilly-2. Hier, le P.D.G. nous a dit que ce n'était pas
commencé, mais que ça s'en venait. Le ministre s'est dit : Nous, on est
ouverts à ça, puis le premier ministre a dit : On ferme la porte. Puis là,
pendant la session, il y a eu des mini facilités de production nucléaire. Je
vous avoue qu'on est un peu intrigués. Alors, on va attendre de voir ce que la
haute direction d'Hydro-Québec nous dit de ça. Mais là, pour l'instant, on n'en
sait pas grand-chose.
M. St-Pierre Plamondon : Le
gouvernement est très... c'est très difficile pour les oppositions, comme pour
la population en entier, de suivre le gouvernement sur la question du
nucléaire. C'est vraiment, là, l'effet des essuie-glaces, là, il n'y en aura pas,
il y en aura, il n'y en aura pas, il y en aurait dans des versions de poche,
là. C'est quoi, ça? Dans le sens...
Journaliste : ...c'est un
projet de recherche, là, où il y avait des provinces de l'Atlantique embarquées
là-dedans avec la commission... Le Québec a signé une entente avec les autres
provinces...
M. St-Pierre Plamondon : En
tout cas, on a été surpris de ça, puis compte tenu de nos richesses en matière
hydro et en matière éolienne, très surpris, là, d'entendre à nouveau parler du
nucléaire alors que la porte avait été, on ne peut plus, clairement fermée.
Très difficile à suivre. On va s'intéresser au sujet, mais avec toutes les
précautions, parce qu'on n'est en principe pas favorable à l'introduction du
nucléaire dans le plan. Et le gouvernement, pourtant, avait été très clair
là-dessus. Donc, on a de la difficulté.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
I'm just curious to see what you think
about the upcoming bill of Pierre Fitzgibbon when he explains in his opening
remarks that he'll table next year a bill to modernize la Régie de l'énergie, Hydro-Québec, other energy companies. What was his exactly... like, we're
talking about windmills. Like, this is where you know how far he's willing to
go. So, how can you prepare for this bill coming up?
M. Paradis : Stay tuned. So, the announcement is that there will be a bill, we
have Hydro-Québec's vision on our energetic future.
Yesterday, we had a commitment by Mr. Sabia to continue to consult a civil
society, and this is of the upmost importance, so that we, as people, have a
voice on our economic future. This will be important. We should take that into account. So…
Journaliste
: Do you wonder who's calling the shots?
M. Paradis : Well, that's the question. Who's calling the shots?
Journaliste
: …
M. Paradis : Part of it. So, who's deciding on more production? So, is it
following Hydro-Québec… a Hydro-Québec study on our needs? And what
are they? And are they… What are we to think about this? Whereas five years ago
we were in a big surplus, and now, five years later, we are in a big deficit,
and we must build new producing facilities.
M. St-Pierre
Plamondon : Privatize.
M. Paradis : And maybe privatize. And the future of our state-owned monopoly is
also at stake. So, we're gone… We're going to see what in it…
Journaliste
: And I know that bill 15 is Joël Arseneau's file, but overall, what
do you think about whole… examination? The amendments only, the pile is bigger
now. I'm carrying just half of the documents. And the fact is also that Quebeckers are worrying about not having health services. Mr. Dubé was not
clear… with more clarity. What is… What's going on with bill 15?
M. St-Pierre
Plamondon : We are in the middle of very
important and difficult negotiation with workers, essential workers. And for some reason that is not
clear we need to rush that bill 15. That's the condition that the CAQ puts in
play, but for no specific reason. Like we have many years ahead of us, and
there are so many articles, and so many things that six former Premiers said
that we think this is going the wrong way. Why would we need to rush before
Christmas that bill? Why are we insisting at the CAQ to do things without prudence?
And this is really the fundamental question we need to ask. If we want to do this important bill right,
correctly, we need… Obviously we need more time. And there is no reason not to
spend more time given the context and given the complexity and the number of
articles in that bill.
Journaliste
: …this bill is basically overlapping or not overlapping according to
Mr. Dubé on the negotiation.
Because Mr. Legault was clear with the FIQ yesterday.
M. St-Pierre
Plamondon : It's the same… It's the same question than the raise of the salary for
elected members of Parliament. The fact that we obtained 30 % increase for our own salary, does it influence the
negotiation or not? I mean, anything you do simultaneously has an impact. And
it is work related, it is related to the health system. So, or course, it has a
certain impact. And then, precisely the question is, since it has an impact,
why would we rush everything on that bill while we are in a genuine crisis? I
mean schools, hospitals, all fundamental missions of the state are impaired
right now, are stopped by the work negotiations. So, there is no reason not to
spend more time and take it easy on that bill given the context.
M. Paradis : Je salue la
présence d'un nouveau photographe de la tribune de presse. Beau travail. Beau
travail.
(Fin à 8 h 46)