L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le vendredi 1 décembre 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Paradis : Bonjour, tout le monde. Alors, hier, bonne journée avec l'audience de la haute direction d'Hydro-Québec, ici, à l'Assemblée nationale, dont le président-directeur général, Michael Sabia. Le Parti québécois, on vous l'a dit, on veut être une opposition constructive. Une opposition constructive, c'est une opposition qui ne fait pas que critiquer, mais qui amène de l'eau au moulin, qui veut faire avancer le Québec. Hier, dans le peu de temps qui nous était imparti, en raison des distorsions du système électoral, on a quand même réussi, dans le dialogue avec M. Sabia, à obtenir trois engagements, et on en est très contents.

Le premier, c'est qu'on a parlé des barrages et du harnachement de rivière et on a demandé à M. Sabia : S'il n'y a pas d'acceptabilité sociale, si les peuples autochtones, si les nations autochtones s'opposent au harnachement d'une rivière, à la construction d'un barrage, qu'est-ce qu'Hydro-Québec va faire? Et la réponse a été très claire, c'est : Il n'y aura pas de tel projet, il n'y aura pas de tel barrage.

Le deuxième engagement, c'est qu'hier matin on était ici, avec une coalition d'organisations qui s'intéressent à l'avenir énergétique du Québec depuis longtemps, qui nous disaient : On trouve qu'on n'a pas été assez consultés. On parle d'éléments essentiels, d'éléments-clés pour l'avenir du Québec, on veut dialoguer. Et, nous, on a demandé, donc, à M. Sabia, s'il serait prêt, s'il est d'accord pour organiser une forme de consultation similaire à ce qu'on a eu hier, avec lui, avec la haute direction et la société civile. Il a dit oui, il s'y est engagé. On en est très contents.

La troisième, c'est que toutes les mesures qui concernent l'efficacité énergétique reposent aussi sur des cibles en matière, donc, de baisse des gaz à effet de serre. Et on a demandé hier de nous dire quelles étaient ces cibles-là pour 2035 et de produire les documents et les analyses qui sont à la base de ces cibles, et, là encore, Hydro-Québec s'est engagée à nous les faire parvenir. Alors, on en est très contents.

M. St-Pierre Plamondon : Et, sur ce, on va prendre vos questions.

Journaliste : Je ne veux rien vous enlever, là, mais il me semble que ça fait longtemps que M. Legault dit qu'il n'y aura pas de projet de barrage sans acceptabilité sociale. Je ne comprends pas pourquoi vous vous attribuez ce gain-là.

M. Paradis : La question n'est pas d'attribuer, là, de s'attribuer un gain, mais c'est de dire : Hier, on a eu cet échange-là. Parce que, dans le plan d'action, si vous lisez le plan d'action d'Hydro-Québec, sur la section sur le chapitre qui concerne les relations avec les peuples autochtones, on commence en parlant de partenariat financier. Puis là on se dit : Quand on va développer des projets, on va s'assurer qu'on est dans la négociation puis qu'on s'assure que les peuples autochtones aient des retombées. Intéressant : dans le plan, il n'y a pas la section qui précède, il n'y a pas l'élément qui précède, qui décide du développement ou non d'un projet particulier et du harnachement d'une rivière, de la construction d'un barrage. Il n'y avait rien là-dessus. Alors, c'était quand même important, le plan d'action n'avait rien là-dessus, et hier, le P.D.G. a dit : Non, sur cette question-là aussi, ça prend de l'acceptabilité sociale.

Journaliste : Hier, il y a des craintes qui ont été soulevées quant à une éventuelle dénationalisation d'Hydro-Québec. Est-ce que vous, vous avez été rassuré par les propos, et de M. Sabia, et de M. Legault?

M. Paradis : Il y a quand même eu des affirmations fortes, à la fois du gouvernement et de la haute direction d'Hydro-Québec, hier, sur l'importance, donc, du fait que c'est une propriété d'État, que c'est un bien collectif et que ça doit le demeurer.

Maintenant, ce qu'il va être intéressant de suivre, c'est les développements, donc, relativement à certains projets qui, dans les détails, pourraient générer des brèches dans ce monopole. Donc, on a parlé notamment de l'autoproduction hier. Et nous, on n'a pas une opposition fondamentale à l'autoproduction, il peut y avoir des raisons pratiques, des raisons environnementales, des raisons d'efficacité à permettre à un producteur d'avoir une autoproduction, mais qu'est-ce que c'est, l'autoproduction, et dans quelle mesure le Québec n'est pas en train de se priver d'une capacité de générer plus de richesse collective quand ça devient des grands projets puis que, là, il y a de la distribution? Quel est le lien, à ce moment-là, entre la connexion avec le réseau d'Hydro-Québec et l'autoproduction? Il y a quand même des questions importantes, là, qui continuent à se poser, puis il va falloir s'assurer que ce n'est pas une brèche, justement, dans le monopole d'État.

Journaliste : ...Hydro, hier, n'allait pas s'objecter à ce type de projet là, même si les éoliennes ou les panneaux solaires sont installés à l'extérieur et, voire même, très loin des installations des usines, là.

M. Paradis : La haute direction d'Hydro-Québec mentionne que, oui, il y a la possibilité. Puis, à la base, ça devrait être ça, l'autoproduction : un producteur a une facilité de production électrique juste à côté, là, c'est dans ta cour puis tu produis pour tes besoins propres.

Il y a une autre partie, dans la loi, c'est ce qu'Hydro-Québec disait hier, il y a une autre partie dans la loi qui dit : Bien, tu peux avoir un réseau aussi de transport privé, et, si tout ça est entièrement privé et reste dans un contexte, là... c'est autosuffisant, ça serait de l'autoproduction. Nous, on va creuser cette question-là, puis on va regarder ça de plus près, parce que c'est là, là, à quel moment ça devient une brèche, puis, surtout, s'il y a une connexion aussi de la même entreprise ou du même producteur avec le réseau public, bien là, c'est quoi le lien entre les deux, puis est-ce que ce n'est pas une brèche à ce moment-là? Puis qu'en est-il quand... s'il y a de la revente d'électricité, après ça, à Hydro-Québec? Est-ce qu'on a notre juste part, est-ce qu'on a le juste prix? Il y a des questions importantes qui se posent. Il y a eu des réponses hier, mais nous, on va analyser ça de plus près.

Journaliste : ... M. Paradis, M. Fitzgibbon a dit, a plaidé en Chambre hier : Bien, c'est parce qu'Hydro ne peut pas garantir l'alimentation à ce type d'usine là, donc il est normal que ces entreprises puissent avoir leur propre réseau de production d'électricité, en quelque sorte. Est-ce qu'en amont... maintenant qu'on a signé des immenses contrats d'alimentation au Massachusetts, à New York, on n'est même plus capable de garantir l'électricité à des entreprises qui veulent s'installer ici, est-ce que ce n'est pas là, un peu, le problème aussi?

M. Paradis : On a posé la question hier. C'est une question que j'ai posée à M. Sabia : Qu'en est-il de la capacité d'Hydro-Québec de faire des prévisions qui sont fiables et sur lesquelles les Québécoises et les Québécois peuvent baser leur jugement, sur ce qu'on prévoit, justement, ce qu'on va exporter puis ce qu'on va garder, pour les résidences privées, d'abord et avant tout, puis pour les entreprises, ici, au Québec? Ce qu'on entendait sous l'administration Martel était très différent de ce qu'on a entendu sous l'administration Brochu, puis là, aujourd'hui, il y a encore un virage important. Donc, comment sont faits les calculs? Quelle est la véritable prévisibilité puis à quel point on peut se fier à ce qu'on entend aujourd'hui sur la capacité d'exporter, mais la capacité de fournir les entreprises ici puis les... surtout les citoyens et les citoyennes? Ça, c'est un point d'interrogation.

Journaliste : ...ce contrat-là avec...

M. St-Pierre Plamondon : Juste un point, là. Revenons à l'essentiel sur la nationalisation de l'électricité, là. L'idée de la nationalisation de l'électricité, c'est de rendre collectifs les profits d'un secteur qui désormais nous appartient, tous. Et ça représente des revenus déterminants dans le budget annuel du Québec. Et c'est d'avoir une planification globale des besoins en énergie, et non pas laisser des compagnies privées agir strictement en fonction de leurs profits, indépendamment des besoins. Si, en date de 2023, on constate que pour des méga projets, on n'a plus cette possibilité-là d'aller chercher collectivement les recettes de notre richesse collective qu'est l'hydroélectricité ou l'éolien, si on faillit à la tâche à ce niveau-là et qu'on faillit également à la tâche au niveau de la planification de nos besoins énergétiques, bien, c'est peut-être qu'il faut revoir le cadre législatif et refaire la réflexion. Parce que le principe de base, là, c'est que les profits reliés à l'énergie au Québec, étant donné que c'est notre richesse collective, vont aux Québécoises et Québécois et que nous sommes capables et nous avons l'obligation de planifier nos besoins en fonction de la situation globale du Québec. Donc, le manque de planification ne devrait pas être une raison de laisser sur la table ou de privatiser des recettes qui viendraient au budget de l'État québécois, suivant le principe énoncé par René Lévesque à l'origine.

Journaliste : Qu'est ce que vous pensez du gouvernement qui investit 300 000 $, qui n'est pas tant que ça, on s'entend, sur une campagne de publicité pour parler des négos et démonter les arguments des syndicats?

M. St-Pierre Plamondon : Un gouvernement a le droit de faire de la publicité, il n'a pas le droit d'en abuser. On a vu pendant la pandémie que la CAQ aime beaucoup la publicité et ne se gêne pas pour en faire. Dans ce cas-ci, moi, ce que je demande, c'est que les fonds publics ne servent pas à désinformer la population. Les fonds publics utilisés à des fins de publicité, je fais juste constater qu'on a essayé de faire croire à la population qu'il s'agissait de 14,8 % sur cinq ans, là, ce n'est pas vrai. Donc, les fonds publics ne peuvent pas servir à désinformer. En d'autres mots, vient avec les fonds publics une responsabilité de faire des publicités qui sont le reflet exact de la situation. Sinon, ça devient une gigantesque campagne électorale avec les fonds publics. Et je demande tant aux syndicats qu'au gouvernement de laisser de côté la campagne électorale, puis la guerre de l'opinion publique, là, de rentrer dans une pièce, puis de fermer à clé, puis de ressortir de là quand il y aura une solution, plutôt que de se battre à même les fonds publics puis à même les ressources des syndicats dans une campagne électorale pour gagner l'opinion. L'opinion publique, ce qu'elle veut, là, c'est qu'on en sorte. Elle s'attend donc que les énergies ne soient pas placées sur une campagne électorale, mais bien sur la résolution du conflit de travail.

Journaliste : Juste pour clarifier, est-ce que vous trouvez que le gouvernement a abusé des placements publicitaires pendant la pandémie?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, oui...

Journaliste : ...avec le Canada...

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça. Je vais vous ressortir les chiffres. Il y a eu plus de placements publicitaires au Québec durant la pandémie, à même les fonds publics québécois, que dans l'ensemble des provinces canadiennes au total. Donc, ce n'est pas rien, là.

Journaliste : Donc, la réponse, c'est oui. Vous trouvez qu'ils ont abusé de la publicité pendant la pandémie?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, je vais vous ressortir... On va vous ressortir les chiffres. C'était invraisemblable. Et ça frôlait toujours le politique et la santé publique, là, qui coexistaient de manière très floue. Dans le cas d'un conflit de travail, je dis : Pouvez-vous mettre de côté la campagne électorale puis vous concentrer sur la négociation? La population ne veut pas se faire influencer, elle veut une résolution du conflit de travail, c'est tout.

Journaliste : Est-ce la FAE devrait suspendre sa grève générale illimitée, puisque, bon, ils sont assis. Il semble y avoir peut-être des progrès. Pour les parents, là, est-ce que la FAE devrait suspendre cette GGI-là?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne commencerai pas... Le problème qu'on a en ce moment, il en est un de transparence ou d'information sur ce qui se passe réellement aux tables de négociation. Ce qui se dit sur la place publique, de ce qu'on comprend, ne correspond pas vraiment à ce qui se passe derrière les portes closes. Donc, c'est... Il faut une certaine retenue, même si c'est tentant pour les partis d'opposition, de commenter sur tout puis de faire une forme de gérance d'estrade. Je vais me garder une prudence dans la mesure où on est très conscients qu'on n'a pas l'information juste sur comment se déroule la négociation. Par contre, on est en droit de demander aux syndicats comme au gouvernement de cesser leurs campagnes d'influence de la population puis de se concentrer uniquement sur la négociation elle-même pour qu'on arrive à un résultat le plus rapidement possible.

Journaliste : ...parce que j'ai trouvé le document : Total des investissements par les ministères en placements médiatiques. En 2021-2022 :129 millions; 2022-2023 : 36 millions. Ils ont quand même diminué pas mal depuis, là. Est-ce que c'était la moindre des choses? Vous avez l'impression qu'ils abusent encore?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on peut vous revenir parce que, là, moi, je n'ai pas les chiffres des dernières années par cœur, là. Donc, laissez-moi vous revenir. Mais je me souviens très bien de la donnée que le Québec investissait plus en publicité gouvernementale que toutes les provinces canadiennes cumulées. Je vais vous retrouver le moment exact de cette information là. Mais donc je réitère le principe, un gouvernement a le droit de faire de la publicité, mais la publicité doit être juste et les moyens utilisés ne doivent pas être disproportionnés, par exemple dans le but de faire bien paraître un gouvernement, et donc faire bien paraître un parti politique. La marge...

Journaliste : En même temps, ça a aidé beaucoup de... qui ne vendaient presque plus de publicité.

M. St-Pierre Plamondon : Je vous reviens avec les chiffres précis de l'époque, mais c'était impressionnant comment il y avait une situation complètement différente au Québec que dans le reste du Canada.

Journaliste : Votre degré de confiance par rapport à la semaine passée? Parce que vous dites que ce qu'on entend au public, ce n'est pas la même chose que ce qui se passe en coulisses. Avez-vous raison d'être plus optimiste cette semaine que la semaine passée ou ça regarde mal?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai aucune spécialité en boule de cristal ni en cartomancie. Mon rôle est d'exiger que les deux partis soient dans une salle et n'en ressortent pas tant qu'ils n'ont pas un résultat, une résolution du conflit. Donc, on est en droit de demander de cesser les campagnes électorales, les campagnes d'influence de la population. La population ne veut pas se faire influencer, elle veut une résolution du conflit le plus rapidement possible. Et c'est une responsabilité, tant du gouvernement que des syndicats, de travailler là-dessus et d'arriver avec le résultat et non pas mettre ses énergies ailleurs.

Journaliste : Je voudrais revenir sur Hydro juste rapidement. Hier, il a été question de l'étude sur la relance de Gentilly-2, puis, ensuite, M. Sabia a dit que ce serait possible d'avoir des petits réacteurs modulaires, je pense que c'est ça, le nom. Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Paradis : Le nucléaire, c'est intéressant parce qu'on l'a utilisé nous-mêmes comme exemple qui illustre la grande question : Mais qui décide et où est-ce qu'on s'en va dans les décisions sur la production d'énergie? Alors, le plan lui-même dit : On va ouvrir des études sur Gentilly-2. Hier, le P.D.G. nous a dit que ce n'était pas commencé, mais que ça s'en venait. Le ministre s'est dit : Nous, on est ouverts à ça, puis le premier ministre a dit : On ferme la porte. Puis là, pendant la session, il y a eu des mini facilités de production nucléaire. Je vous avoue qu'on est un peu intrigués. Alors, on va attendre de voir ce que la haute direction d'Hydro-Québec nous dit de ça. Mais là, pour l'instant, on n'en sait pas grand-chose.

M. St-Pierre Plamondon : Le gouvernement est très... c'est très difficile pour les oppositions, comme pour la population en entier, de suivre le gouvernement sur la question du nucléaire. C'est vraiment, là, l'effet des essuie-glaces, là, il n'y en aura pas, il y en aura, il n'y en aura pas, il y en aurait dans des versions de poche, là. C'est quoi, ça? Dans le sens...

Journaliste : ...c'est un projet de recherche, là, où il y avait des provinces de l'Atlantique embarquées là-dedans avec la commission... Le Québec a signé une entente avec les autres provinces...

M. St-Pierre Plamondon : En tout cas, on a été surpris de ça, puis compte tenu de nos richesses en matière hydro et en matière éolienne, très surpris, là, d'entendre à nouveau parler du nucléaire alors que la porte avait été, on ne peut plus, clairement fermée. Très difficile à suivre. On va s'intéresser au sujet, mais avec toutes les précautions, parce qu'on n'est en principe pas favorable à l'introduction du nucléaire dans le plan. Et le gouvernement, pourtant, avait été très clair là-dessus. Donc, on a de la difficulté.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : I'm just curious to see what you think about the upcoming bill of Pierre Fitzgibbon when he explains in his opening remarks that he'll table next year a bill to modernize la Régie de l'énergie, Hydro-Québec, other energy companies. What was his exactly... like, we're talking about windmills. Like, this is where you know how far he's willing to go. So, how can you prepare for this bill coming up?

M. Paradis : Stay tuned. So, the announcement is that there will be a bill, we have Hydro-Québec's vision on our energetic future. Yesterday, we had a commitment by Mr. Sabia to continue to consult a civil society, and this is of the upmost importance, so that we, as people, have a voice on our economic future. This will be important. We should take that into account. So…

Journaliste : Do you wonder who's calling the shots?

M. Paradis : Well, that's the question. Who's calling the shots?

Journaliste :

M. Paradis : Part of it. So, who's deciding on more production? So, is it following Hydro-Québec… a Hydro-Québec study on our needs? And what are they? And are they… What are we to think about this? Whereas five years ago we were in a big surplus, and now, five years later, we are in a big deficit, and we must build new producing facilities.

M. St-Pierre Plamondon : Privatize.

M. Paradis : And maybe privatize. And the future of our state-owned monopoly is also at stake. So, we're gone… We're going to see what in it…

Journaliste : And I know that bill 15 is Joël Arseneau's file, but overall, what do you think about whole… examination? The amendments only, the pile is bigger now. I'm carrying just half of the documents. And the fact is also that Quebeckers are worrying about not having health services. Mr. Dubé was not clear… with more clarity. What is… What's going on with bill 15?

M. St-Pierre Plamondon : We are in the middle of very important and difficult negotiation with workers, essential workers. And for some reason that is not clear we need to rush that bill 15. That's the condition that the CAQ puts in play, but for no specific reason. Like we have many years ahead of us, and there are so many articles, and so many things that six former Premiers said that we think this is going the wrong way. Why would we need to rush before Christmas that bill? Why are we insisting at the CAQ to do things without prudence? And this is really the fundamental question we need to ask. If we want to do this important bill right, correctly, we need… Obviously we need more time. And there is no reason not to spend more time given the context and given the complexity and the number of articles in that bill.

Journaliste : …this bill is basically overlapping or not overlapping according to Mr. Dubé on the negotiation. Because Mr. Legault was clear with the FIQ yesterday.

M. St-Pierre Plamondon : It's the same… It's the same question than the raise of the salary for elected members of Parliament. The fact that we obtained 30 % increase for our own salary, does it influence the negotiation or not? I mean, anything you do simultaneously has an impact. And it is work related, it is related to the health system. So, or course, it has a certain impact. And then, precisely the question is, since it has an impact, why would we rush everything on that bill while we are in a genuine crisis? I mean schools, hospitals, all fundamental missions of the state are impaired right now, are stopped by the work negotiations. So, there is no reason not to spend more time and take it easy on that bill given the context.

M. Paradis : Je salue la présence d'un nouveau photographe de la tribune de presse. Beau travail. Beau travail.

(Fin à 8 h 46)

Participants


Document(s) associé(s)