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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de condition féminine

Version finale

Le vendredi 12 avril 2024, 9 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt et une minutes)

Mme Ghazal : Alors, je veux parler aujourd'hui de l'interpellation qu'on va faire aujourd'hui concernant la condition féminine. Cette semaine, il y a eu un féminicide, donc une sixième femme, depuis le début de l'année, qui a été tuée par son ex-conjoint. Si on regarde les chiffres... c'est-à-dire, depuis le début de l'année, si on compte, c'est... à toutes les deux semaines, il y a eu une femme qui a été tuée par son conjoint. Et ça, c'est extrêmement, extrêmement troublant. Je ne veux même pas faire le calcul jusqu'à la fin de l'année, si on continue à ce rythme-là, combien de femmes, combien de féminicides il va y avoir au Québec.

La situation est encore pire à cause de la crise du logement, où les femmes ne trouvent pas de loyer abordable, de loyer qui soit plus bas, pour pouvoir se loger. Et les maisons d'hébergement, en ce moment, débordent, les femmes se font refuser des places. On a vu, à la une de La Presse, les intervenantes des maisons d'hébergement dire à quel point la situation des maisons d'hébergement est dramatique, où des femmes, même, doivent dormir sur des matelas, faute de places.

Et la tragédie, dans toute cette histoire-là, c'est que les projets pour les maisons d'hébergement sont prêts. Il y a eu des intervenantes qui sont venues ici, à l'Assemblée nationale, qui ont parlé au gouvernement de la CAQ, à la ministre Biron, à la ministre Duranceau pour lui dire que les projets sont prêts. Ils traînent, ces projets-là, sur le bureau de la ministre, mais les programmes actuels sont extrêmement rigides. Le programme du PHAQ est très, très rigide, il ne convient pas, il ne répond pas aux besoins pour construire des maisons d'hébergement rapidement.

Donc, moi, ce matin, ce que je vais dire, et que je vais répéter, et que je vais réitérer, c'est de demander au gouvernement de la CAQ, à la ministre Biron d'avoir une voie rapide pour que tous les projets de maisons d'hébergement qui, en ce moment, sont en attente, qui sont bloqués ou qui sortent très, très lentement, bien, qu'ils soient construits le plus rapidement possible. Le gouvernement peut mettre en place ces voies rapides là. Il y a déjà eu des cas, par exemple, il y a quelque temps, où des maisons d'hébergement ont été construites par cette voie rapide là, par exemple, par un décret. Ça peut prendre même pas 18 mois pour que ces maisons-là sortent de terre. Mais ce que ça prend aussi, et ça, c'est extrêmement important, c'est un projet sur lequel doit travailler le gouvernement de la CAQ, c'est un programme spécifique pour construire des maisons d'hébergement, parce que les besoins ne sont pas du tout les mêmes que pour des logements sociaux traditionnels... ce que le PHAQ ne répond pas. Ça, c'est vraiment ma demande aujourd'hui.

Je vais continuer, je ne lâcherai pas le morceau parce que c'est extrêmement préoccupant, la situation qu'on voit en ce moment, de voir autant de femmes mourir aux mains de leurs conjoints alors qu'elles ne trouvent pas de place dans les maisons d'hébergement. On ne peut pas accepter ça au Québec. Merci.

(Fin à 9 h 24)

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