L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Filomena Rotiroti, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique régional

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Filomena Rotiroti, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique régional

Version finale

Le mardi 16 avril 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Nous allons, au Parti libéral du Québec, l'opposition officielle, continuer à talonner ce mauvais gouvernement-là, qui ont déposé un budget déficitaire historique, 11 milliards de dollars. La CAQ n'a pas de plan de retour à l'équilibre budgétaire. La CAQ n'a pas de vision. On sait qu'ils prennent, à toutes les semaines, des décisions visant à, un jour, revenir à un équilibre budgétaire, mais on ne sait pas comment, on n'a pas eu accès au plan. On demande de la transparence et on veut avoir un calendrier. Qu'est-ce qu'ils vont faire? Ce sont les deniers publics. C'est important pour le Parti libéral du Québec, il en va, donc, de notre capacité financière à offrir les services.

Ne vous attendez pas à ce que le Parti québécois et Québec solidaire talonnent, comme nous le faisons, l'opposition officielle libérale, ce mauvais gouvernement là sur les finances publiques et sur l'économie. La CAQ est tout sauf le gouvernement de la rigueur économique, de l'économie et des régions. En ce sens là, contrairement à PSPP, qui songe au grand soir, nous sommes là pour défendre les vraies priorités des Québécoises et des Québécois. Là-dessus, je vais céder la parole à ma collègue, Filomena Rotiroti.

Mme Rotiroti : Merci. Alors, je n'ai pas pu l'expliquer mieux que mon chef, on est le seul parti qui se préoccupe de l'économie, on le démontre à tous les jours, et c'est, justement, pour ça qu'on voit que c'est inquiétant, qu'est-ce qui se passe, par rapport à nos PME. On a vu, récemment, sortir des chiffres très inquiétants. Il y a 679 PME qui sont en faillite, c'est une hausse de 129 % sur une période de deux mois, de la même période. C'est deux mois, il reste encore 10 mois. Alors, c'est un choix que la CAQ fait pour laisser tomber nos PME. Nous, l'économie, pour nous, c'est très important.

Journaliste : Comment vous avez trouvé le discours de M. Plamondon, hier, qui... bien, dimanche, plutôt, qui a promis, littéralement, l'assimilation du Québec s'il n'y a pas de référendum sur la souveraineté?

M. Tanguay : Nettement exagéré, déconnecté, et je pense que ça ne tient pas du tout la route. Ce n'est pas crédible de dire que le Canada est passé, et je le cite, à une action concertée pour affaiblir... pour nous effacer à tous les points de vue, et que le fédéral se lève à tous les matins pour planifier notre déclin. Alors, c'est complètement déconnecté des priorités des Québécoises et des Québécois, mais c'est déconnecté de la réalité.

Journaliste : Vous avez qualifié Paul St-Pierre Plamondon de radical?

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Pouvez-vous définir «radical»?

M. Tanguay : Radical en ce qu'il pousse le bouchon beaucoup trop loin, radical par rapport à ses prédécesseurs. Je vous donne ce simple exemple-là. Donc, premier élément, des éléments de discours aussi frappants que ceux de dimanche, on n'entendait pas ça, de façon usuelle, dans la bouche des chefs précédents du Parti québécois. Encore une fois, ça nous force à le qualifier de déconnecté, d'exagéré et de radical.

Journaliste : Mais qu'est-ce qui était radical dans ce qu'il a dit?

M. Tanguay : Maintenant, dans les propos... Je peux revenir, si vous le voulez. Mais, même dans son approche de la souveraineté du Québec, il remet en question ce qui a pris des décennies, au Parti québécois, à trouver un équilibre, notamment l'association. Évidemment, nous, on n'est pas pour la séparation, même avec l'association, mais, quand même, dans le référendum de 1980, il y avait l'association, dans le référendum de 1995, il y avait l'association également. Lui, Paul St-Pierre Plamondon, met ça complètement aux vidanges. Également, le dollar québécois. Ça se peut-tu, nous promettre un dollar québécois dans un éventuel Québec souverain, un hypothétique Québec souverain? Encore une fois, dans son approche du projet souverainiste, il est radical, puis, dans ses propos, il est radical.

Journaliste : Est-ce que vous l'auriez qualifié de conservateur, comme discours?

M. Tanguay : Qu'est-ce que... Sous quel aspect? Parce que conservateur, c'est très, très large comme concept.

Journaliste : Si je reprends la définition de Québec solidaire, ce serait un discours basé sur le ressentiment et de catastrophe.

M. Tanguay : Ah! bien, il est clair que Paul St-Pierre Plamondon, pour définir comment il est déconnecté, veut miser sur la peur, la peur que le fait français va mourir s'il n'y a pas la séparation du Québec, la peur qu'aujourd'hui nous sommes menacés plus que jamais par le fédéral. Alors, en ce sens-là, en ce sens-là, François Legault est l'allié objectif de Paul St-Pierre Plamondon. Parce que, quand François Legault... le germe de tout ce débat identitaire là, quand François Legault nous dit : Plus d'immigrants, c'est suicidaire, quand il parle de la louisianisation, bien, Paul St-Pierre Plamondon se nourrit de ces exagérations-là, et ça crée un climat, un climat où l'immigration, les travailleurs étrangers temporaires sont perçus comme étant une menace, ce qui n'est vraiment pas le cas.

Journaliste : Le Parti libéral ne se nourrit pas de ça, en se positionnant comme l'autre camp? Non?

M. Tanguay : Pas du tout. Bien, écoutez, nous, on est du camp de la confiance, de l'ouverture, de l'économie et des régions, on est du camp pour qu'on puisse dire : On est 9 millions de Québécoises et Québécois, on peut-tu bâtir quelque chose, ensemble, qui va nous amener plus loin, plutôt que de dire il y a des bons puis des moins bons Québécois et Québécoises? Et ça, ça vient, entre autres, du discours... Voyez-vous, il y a eu une évolution du discours. Rappelez-vous de Pauline Marois, avec son projet de loi n° 195, à l'époque, lorsqu'elle disait : Nous, on va faire une citoyenneté québécoise, et, si vous ne parlez pas suffisamment bien le français, vous ne serez pas citoyennes, citoyens du Québec, puis si vous ne connaissez pas l'histoire suffisamment.

Alors, il y a ce germe-là. On peut remonter au «nous» de Parizeau, le vote ethnique de Jacques Parizeau. Paul St-Pierre Plamondon mise sur la peur, veut nous diviser, comme le fait François Legault, son allié objectif, pour mousser son option séparatiste.

Journaliste : Mais cette peur-là, M. Tanguay, elle existe au sein de la population. Est-ce que vous le réalisez, que la peur, elle existe au sein de la population? Ça a une résonnance, qu'on le veuille ou pas, là.

M. Tanguay : Au sein de la population, ce que nous voyons, évidemment, c'est l'importance d'être vigilants pour notre langue française, s'assurer qu'on met de l'avant des moyens qui fonctionnent, la francisation des nouveaux arrivants, qui ne marche pas avec la CAQ, entre autres, outiller nos PME, qui veulent avoir des logiciels en français. On voit des rapports de l'OQLF, là, qu'il y a quand même une stabilité quant au fait français au Québec. Il faut continuer à imaginer, parce qu'il faut totalement être vigilants de tous les instants, mais on ne peut pas dire qu'on va disparaître à brève échéance, puis que ça prend la séparation du Québec. Ça ne tient pas la route.

Journaliste : Mais, M. Tanguay, est-ce qu'il ne fait pas un cadeau au Québec en étant aussi clair, radical, déconnecté, comme vous dites?

M. Tanguay : Un cadeau au Québec?

Journaliste : Oui? Au moins, il est clair, il n'y a pas d'ambiguïté, il n'y a pas de promesse...

M. Tanguay : Bien, on peut être clair dans l'errance. Il erre, en fait. Il erre, en fait. Ça ne tient pas la route, ce qu'il dit. Alors, on peut bien être clair dans un grand mensonge, ça ne tient pas la route, mais ça n'a aucune... aucun apport, je vous dirais, constructif. Le Québec que l'on veut, au Parti libéral du Québec, où on additionne tout le monde, on francise... on donne des cours de français aux nouveaux arrivants, notre économie, nos régions... C'est ça que les Québécoises et Québécois ont besoin d'entendre.

Journaliste : Il vous donne une balle à circuit.

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Politiquement, il vous donne une balle à circuit quand même, là. Vous êtes en train de vous positionner politiquement, non?

M. Tanguay : Il est en train de diviser les Québécoises et Québécois, puis nous, on ne s'en réjouira jamais, comme le fait François Legault. Paul St-Pierre Plamondon, là, est l'héritier aussi de François Legault dans ce qu'il a mis de l'avant comme discours politique. Imaginez-vous donc, plus d'immigrants, c'est suicidaire. Qu'est-ce qu'on a entendu dire, dimanche, Paul St-Pierre Plamondon? Travailleurs étrangers temporaires, il veut en retourner chez eux. Bien, j'ai bien hâte de savoir lesquels il veut retourner chez eux. Ceux qui travaillent dans notre système de santé, en construction, avec nos PME? Alors, écoutez, c'est un discours identitaire...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Juste terminer là-dessus puis... Il y a une surenchère identitaire, François Legault, Paul St-Pierre Plamondon, qui dessert les intérêts des Québécoises et Québécois.

Journaliste : Mais reconnaissez que ça vous sert, au Parti libéral, ce genre de discours. Justement, ça divise, ça fait clairement deux camps dans la population. Ça sert le Parti libéral.

M. Tanguay : Clairement, celles et ceux qui voudront, aux prochaines élections, être dans le camp de la confiance, de l'économie, de nos régions, dans le camp de l'avenir, dans le camp où, oui, le fait français requiert une vigilance de tous les instants, c'est le camp du Parti libéral du Québec. Le camp de la division, le camp de la peur, c'est le camp de François Legault et de Paul St-Pierre Plamondon, les deux alliés objectifs là-dedans.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez du pont de l'Île d'Orléans... Oui, vas-y, vas-y.

Journaliste : Est-ce que M. Trudeau n'a pas une responsabilité? Parce qu'il vient nourrir ce discours-là en disant, là, que les Québécois, ils s'en foutent, là, du respect de la Constitution tant que, par exemple, leur loyer est abordable. En faisant... en allant dans les champs de compétence des provinces constamment, il vient nourrir ça, M. Trudeau.

M. Tanguay : M. Trudeau ne peut pas dire ça, que les Québécoises et les Québécois s'en foutent, des champs de compétence. Au Parti libéral du Québec, on ne s'en fout pas, des champs de compétence. Ils doivent être respectés par Justin Trudeau, par le gouvernement fédéral. Ça fait partie de notre histoire et de notre ADN, ça, le Parti libéral du Québec. Alors, champs de compétence, on verra, à 16 heures, le budget fédéral, ce qu'il en sera, de façon tangible, mais Justin Trudeau doit respecter les champs de compétence du Québec. S'il a de l'argent pour nous aider dans nos compétences, il y aura des ententes sans condition ou un droit de retrait avec pleine compensation. Mais nos compétences, ça s'appelle «touches-y pas, Justin Trudeau».

Journaliste : Sur le pont de l'île d'Orléans, qu'est-ce que vous pensez, là, des coûts, 2,7 milliards? Est-ce que vous pensez qu'on a trop traîné du côté de la CAQ?

M. Tanguay : Oui. Le temps a fait en sorte qu'il y a eu une explosion des coûts. Ils sont dans leur sixième année, leur sixième budget. Là, on apprend que ça va coûter 2,7 milliards, ce qu'on ne pouvait pas imaginer il y a quelques années. Maintenant, on va exiger de la transparence et un respect du budget et de l'échéancier. C'est nécessaire, le pont de l'île d'Orléans, c'est une question de sécurité. On va faire les suivis nécessaires.

Journaliste : Mais vous avez été au pouvoir avant, par exemple, puis on en parlait déjà quand le Parti libéral était au pouvoir, là.

M. Tanguay : Oui, on en parlait, on en parlait. Entre autres, en 2015, ça avait été mis de l'avant. On a perdu le pouvoir en 2018, puis ça aura pris six ans... même si on en parlait en 2015, 2016, 2017, ils arrivent en 2018... ça a pris six ans à la CAQ. Alors, au niveau des délais, la CAQ n'a aucune leçon à donner à personne. Puis, aujourd'hui, c'est 2,7 milliards.

Journaliste : On a senti un malaise, dans les rangs libéraux, quand M. Attal a fait son vibrant plaidoyer pour la laïcité. Il y a même certains nouveaux députés, comme Greg Kelley, qui ont refusé de se lever pour applaudir à ce moment-là. Pourquoi?

M. Tanguay : Ah! écoutez, moi, là, je n'ai pas senti de malaise. La visite du premier ministre Attal est une magnifique occasion de resserrer les liens avec la France. Maintenant, ce qui se passe en France, au niveau de la laïcité, puis ce qui se passe au Québec, c'est deux réalités différentes. Alors, nous, évidemment, on n'avait pas besoin du projet de loi n° 21 pour constater qu'au Québec la laïcité de l'État, c'est important, en ce que l'État ne favorise ou défavorise aucune religion. Puis on peut retourner sur le 21 si vous voulez qu'on... s'il y a des questions là-dessus, mais le modèle de laïcité québécois ne peut pas être comparé du tout au modèle de laïcité française. On a notre propre cheminement. Et, en ce sens-là, le fait que le premier ministre Attal ait référé que, pour eux, c'est important, la laïcité... Puis nous aussi, au Québec, c'est important, la laïcité, c'est juste qu'on ne s'entend pas, nous autres, entre la CAQ et le Parti libéral du Québec, sur ce que ça doit dire.

Journaliste : Est-ce qu'il a fait de l'ingérence dans la politique canadienne, québécoise?

M. Tanguay : Ça n'a pas été ma perception, ça n'a pas été ma perception.

Journaliste : Mais il y en a qui se sont levés. Je pense que vous, vous êtes levé pour applaudir à ce moment-là. Certains de vos députés ne l'ont pas fait. Donc, est-ce qu'on comprend... Vous, vous dites : C'est important pour moi, la laïcité, mais certains de vos députés, ce n'est pas le cas?

M. Tanguay : Moi, la perception que j'ai eue, c'est que tout le monde a applaudi. Maintenant, je n'ai pas un registre de qui se lève ou qui ne se lève pas. Chose certaine, c'était une belle visite, puis on était heureux d'être présents pour l'entendre, puis de participer aux activités. On a eu une rencontre avec M. Attal, les trois chefs... moi et les deux autres chefs d'opposition, puis ça a été une belle rencontre. On a parlé...

Journaliste : Vous avez parlé de quoi?

M. Tanguay : Oui, bonne question. Moi, j'ai abordé... J'allais le dire, là...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Bravo! Intelligence artificielle. J'ai demandé... L'intelligence artificielle pour l'aspect économique, nos entreprises. L'intelligence artificielle est vue beaucoup comme une menace, mais comment pourrions-nous faire en sorte que nos entreprises puissent la voir comme étant une occasion, peut-être, d'augmenter leur productivité? Intelligence artificielle, aussi, comme outil... puis c'est le point que j'ai soulevé, est-ce qu'on ne peut pas... outil pour pérenniser, pour veiller à l'épanouissement du français. Comment pourrions-nous faire en sorte que ce soit un outil qui soit mis à cette disposition-là? Le premier ministre Attal s'est démontré très ouvert, a même parlé que, d'ici quelques mois, il organiserait, en France, un sommet en ce sens-là, et on a levé la main pour pouvoir y participer, le cas échéant.

Journaliste : Bien, d'abord, vous êtes d'accord avec la déclaration commune pour la protection du français? Parce que, dans le fond, dans la déclaration commune, signée aussi par François Legault, c'est un peu ce qu'on disait, là...

M. Tanguay : Exact. Exactement.

Journaliste : Donc, vous êtes d'accord avec...

M. Tanguay : Bien, le fait de pérenniser et de veiller, par des collaborations, à l'épanouissement du français, tout à fait.

Journaliste : Non, mais d'utiliser, par exemple, les plateformes numériques et de s'assurer qu'ils ont du contenu...

M. Tanguay : Ah! tout à fait. Il le faut, il le faut. Et c'est un autre aspect, dans les quelques minutes... que j'ai abordé avec lui, comment pouvons-nous, entre autres, sur les plateformes numériques, s'assurer qu'il y a du contenu en français? Vous savez, nos jeunes sont sur les réseaux sociaux, sont sur leur iPhone, leur iPad de nombreuses heures. Il y a un débat à y avoir sur... santé physique et santé mentale, mais aussi sur l'épanouissement du français, oui. C'est un beau dossier, ça. On devrait parler de ça, plutôt que de parler de la peur de l'autre puis de...

Journaliste : I'm sorry, I'm going to jump on. When you listen to Paul St-Pierre Plamondon's speech, why you are so prompt to react on social media, saying that the speech was radical, that Paul St-Pierre Plamondon was radical? What's the problem or what's the... what's at stake, in the province of Québec, to have such a politician like this?

M. Tanguay : Very divisive. I think that François Legault and Paul St-Pierre Plamondon, they are playing on the same register, making noise, making a fuss on a menace, for instance, a new commerce here, in Québec, the language. I think that it's important to keep an eye on the fact that we must work to enhance the French, the reality of French language here in Québec. But, for us, Liberals, this is unacceptable, the way he's saying that the federal Government is there to comploter against Québec's interests and trying... having for objective to assist to a decline of the French language. This is false, this is unacceptable, very divisive, and that's the reason why we jumped on an answer, and we provide that answer to Paul St-Pierre Plamondon.

And the only option, valid option for the election of 2026, it's going to be the Liberal Party, the Québec Liberal Party, because we represent a political party who wants to have 9 million Quebeckers working together, which is not the case for François Legault and Paul St-Pierre Plamondon.

Journaliste : But just to go back on that speech, why it was so wrong to use those words?

M. Tanguay : So wrong because seeing the others as being the menace. We are here, you know, in a democracy. I think and I hope that it's everyone's objective to add… to make sure that we will have collective success, and you cannot say that there's some good Quebeckers and some bad Quebeckers. So, the language that you speak at home, your mother tongue, it's not something that should be preoccupant for the stats. So, it's wrong, very divisive, and that's not the Québec that I know.

Journaliste : What message do you think this speech sends to immigrants in Québec?

M. Tanguay : "You're not welcome." They're saying: You're not welcome, absolutely. And even those who are at work as we speak, he wants them to go back. So, can you imagine the leader of a political party, represented at the National Assembly, saying that, basically… I'm paraphrasing… basically, you're not welcome, you should go back, because you represent a menace to our Québec? We are in total disagreement with this. It's false, very divisive, and it represents a past that is long gone, long gone. So, the future is to add... making sure that we will keep a control on our immigration, making sure that people are... will be able to learn French, making sure that we will have the tools for businesses in every region. That's the approach of the Québec Liberal Party.

Journaliste : And what did you think about... The day after the PQ convention, the Canadian party started talking about creating a committee to look into the creation of an 11th province, a partition formula. What did you think of that reaction?

M. Tanguay : This is not an option for us. Partition of Québec territory, it's not an option, clearly, not for us.

Journaliste : But is it a sign of that... some of the English-speaking community is panicking when they hear the word "referendum"?

M. Tanguay : I think that it's a sign that the end result of Paul St-Pierre Plamondon's political action is very divisive, very, very divisive. So, we can see those kinds of initiatives, which is not good initiatives... We need to build a strong Québec together, together, and not making two categories of citizens, this is false, this is wrong...

Journaliste : Can I ask a question about Bill 96? Recently, about 65 parents... an information session, a virtual information session, and that was for their children attending... with special needs attending English language schools. The two presenters from the Education Ministry... bilingual. They had their PowerPoint slides in English, but then, their presentation to parents was only in French, so parents were just like: Why are you speaking to us who would understand in English, not in French? Your presentation and your PowerPoint slides were in English. And they said: We can't because of Bill 96.

M. Tanguay : So, I think that it's the Government to clearly say that they can do it. And if it's an effect of Bill 96, add this on the pile of the very bad effects of Bill 96. The important piece of information that was provided to the parents, for kids with special needs, should be understandable for the parents. So, if it means that you have to answer the questions or to perform your presentation in English, I think it should be done, because, at the end of the day, it's to provide very key information for our kids.

Journaliste : Especially for kids with special needs who are attending English-language schools.

M. Tanguay : Absolutely, absolutely.

Journaliste : So, there is confusion.

M. Tanguay : Absolutely, absolutely. So, it's now the part of the Government to say if the interpretation was the right one or we cannot do it because of Bill 96. Really, if it's the case, add this on the pile of the very bad, bad and negative effects of Bill 96, one of the many, many reasons why we voted against this bad Bill 96.

(Fin à 11 h 45)

Participants


Document(s) associé(s)