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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Le mercredi 17 avril 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Marissal : Bien, bonjour, bonjour. Merci, merci d'être là. On est en pleine session des crédits. C'est toujours un moment exaltant, surtout pour les gens de l'opposition, mais ça permet de poser beaucoup de questions puis d'avoir du temps, ce qui est une denrée rare ici. En santé, hier, on a appris plusieurs choses, bon, le ministre semble avoir appris que c'est à peu près impossible d'avoir un rendez-vous par les sites recommandés par le gouvernement. Ce n'est pas parce qu'on ne lui a pas dit, en fait la démonstration de mon collègue Fortin était assez éloquente. Ce que j'ai trouvé encore plus éloquent, c'est que mon collègue Fortin est arrivé à la conclusion que, finalement, les seuls rendez-vous disponibles sont généralement au privé. Ça fait comme deux, trois ans qu'on dit ça. Alors, tant mieux si d'autres membres de l'opposition joignent leurs voix à nous pour le dire.

Et c'est un fait que, de plus en plus, on bascule vers le privé dans notre réseau de la santé. Et on a aussi appris, par ailleurs, que, finalement, les deux minihôpitaux privés, bon, je ne suis pas sûr que ça s'appelle encore des minihôpitaux, mais c'est privé, en tout cas, ça, c'est sûr, ce sera des centres gériatriques, finalement, un à Montréal dans l'est, un à Québec ou dans la région de Québec, je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Il y a beaucoup d'improvisation dans ce dossier-là depuis le début. Rappelez-vous, il y a deux ans, en campagne électorale, le gouvernement avait sorti le lapin de son chapeau, en disant : On va construire deux mini... bien, on va faire construire deux minihôpitaux privés. Ils se sont rendu compte que ce n'était pas vraiment possible, parce qu'il n'y a personne au privé qui veut faire de l'hospitalisation, parce que ça, ça coûte cher, puis quand ça coûte cher, tu ne fais pas d'argent. Ils ont fait un premier appel d'offres, ça n'a pas fonctionné, ils ont dû retravailler.

Donc là, ils arrivent avec quelque chose, dont je ne connais pas trop la forme, centre gériatrique. En tout cas, il y a une chose à laquelle ce gouvernement-là tient mordicus, c'est que ce soit du privé. Peu importe ce que c'est, il faut que ce soit privé. Alors, j'ai posé la question au ministre : Qu'est-ce qui vous empêche de faire ça au public? Pourquoi il faut absolument que ce soit privé? J'ai eu le droit à une réponse beaucoup plus idéologique qu'autre chose. Alors, la demande, je la refais, on l'a déjà fait en janvier 2023, je la refais maintenant, je demande au ministre de renoncer à ce projet. Il n'est pas trop tard, ce n'est pas lancé. C'est visiblement très compliqué, de toute façon, de se rendre là, il n'y a pas tant d'intérêt pour ça, et on a tellement de besoins dans le réseau public.

Moi, je ne peux pas croire qu'il va aller nous faire construire un hôpital privé ou une super mégaclinique gériatrique privée à côté de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui tombe en ruines, puis qu'on n'est pas capable de faire venir une pépine pour commencer les travaux, puis que ça fait 10 ans qu'on en parle, puis, dans 10 ans, cet hôpital-là ne sera même pas encore construit. Alors, priorités aux bons endroits, on a besoin de monde dans le réseau public, le ministre l'a dit lui-même.

Alors, je lui demande d'arrêter de parler des deux côtés de la bouche puis de faire les efforts pour amener notre monde dans le réseau public.

Journaliste : ...à désengorger les urgences, justement, d'amener la clientèle plus âgée vers ces minihopitaux-là?

M. Marissal : Alors, je repose la question : Qu'est-ce qui empêche de faire ça au public, avec du monde au public? Moi, je pense que ce gouvernement-là ne veut pas négocier avec les syndicats. Puis on l'a vu, là, de toute façon, là, avec la FIQ, là, ils se sont fait revirer de bord comme une crêpe. Ils ont pensé que ça pourrait fonctionner avec leur histoire de mobilité, sauf que les infirmières et le personnel soignant est très mobilisé. Ils sont en rupture de confiance envers ce gouvernement-là. Alors, c'est purement idéologique de la part de la CAQ. C'est bien plus simple de donner ça au privé, de ne pas avoir à négocier avec les syndicats, les conventions collectives, c'est donc bien compliqué, mais c'est parce qu'on est en train, cela dit, de démonter le modèle, et notre réseau public qui est déjà très mal en point, on est en train de le démonter morceau par morceau. On peut ouvrir tous les hôpitaux privés qu'on voudra, à la fin, je le répète, il n'y a qu'un seul bassin de main-d'oeuvre.

Et j'ai posé la question au ministre hier, j'ai posé la question à son sous-ministre, Dr Bergeron, et, effectivement, il n'y a qu'un seul bassin de main-d'oeuvre. Vous ouvrez un hôpital privé à côté de Maisonneuve-Rosemont puis dans l'est de Montréal, qu'est-ce que vous pensez qui va arriver? Vous pourriez construire, là, un tunnel, là, un tunnel directement entre HMR puis l'hôpital privé, là, puis il va y avoir du monde qui vont aller juste dans un sens. Ils vont aller juste vers le privé.

Journaliste : Éric Lefebvre qui passe au Parti conservateur, c'est de l'opportunisme ou c'est un désaveu pour la CAQ?

M. Marissal : Je vais le laisser vraiment répondre à ça. C'est une décision qu'il a prise de toute évidence lui-même. On perd un collègue apprécié ici. Visiblement... Je vous dis, je vais le laisser répondre à cette question-là, parce que c'est des décisions qui sont tellement personnelles, mais visiblement il voit son avenir ailleurs, mais je vais le laisser...

Journaliste : Est-ce que...

Journaliste : Oui, c'est ça, très bonne question, cher ami, signe de grande intelligence.

M. Marissal : Bien, c'est...

Journaliste : Je voulais juste faire remarquer que c'était sous-entendu dans ma question avant...

M. Marissal : Bien, en tout cas, si vous êtes deux...

Des voix : ...

M. Marissal : Si vous êtes deux à me trouver intelligent, je ne m'en plaindrai pas, mais ce n'était pas une question. J'ai dit : Visiblement, il ne voit pas... Son avenir, il ne le voit pas nécessairement à la CAQ. Est-ce que...

Journaliste : ...

M. Marissal : Bien, ça fait... de un, ça fait quand même quelques années qu'il est là, Eric Lefebvre. Il a peut-être fait le tour du jardin, il veut peut-être aller tout simplement au fédéral.

Journaliste : Il pourrait vouloir être ministre.

M. Marissal : Il pourrait vouloir être ministre. Il y a des sondages qui sont dans l'air. Peut-être qu'il a vu des choses qui l'incitent à aller voir ailleurs, mais...

Journaliste : Est-ce qu'on devrait pouvoir faire campagne comme ça pour un autre parti alors qu'on siège toujours comme député, même si on est indépendant? Est-ce que c'est une job à temps partiel, être député à l'Assemblée nationale?

M. Marissal : Bien, à mon tour de vous retourner le compliment, parce que c'est pas mal ça, la question la plus éthique. Et c'est une question particulièrement pointue. Moi, j'en appelle à la conscience d'Eric Lefebvre. Moi, ça me met mal à l'aise, personnellement. On a tellement de règles quand on est député, qu'on ne peut pas faire de la politique avec de l'argent public. Je ne peux même pas peindre un mur orange, moi, dans Rosemont, parce que le DGEQ puis Élections Québec ne sera pas d'accord avec ça parce que ça rappelle trop les couleurs de mon propre parti. Il y a vraiment, là, un mur coupe-feu, là, entre les activités politiques partisanes et l'argent public. Alors, je vais laisser cette question-là à la conscience de mon collègue Eric, mais moi, j'ai un malaise avec ça, effectivement, surtout si ça dure un an et demi, deux ans. C'est quand même assez long comme période.

Journaliste : ...à démissionner?

M. Marissal : Oui, par contre, on se ramasse avec une partielle. Moi, je préférerais que les gens élus finissent leur mandat, là. Il me semble que ça serait plus... ça serait plus respectueux des gens qui l'ont élu, d'autant qu'Eric Lefebvre est élu avec une majorité monstre, peut-être la majorité record au Québec. En tout cas, ça a déjà été son cas. Mais ces questions-là, les réponses lui appartiennent. Je ne suis pas son directeur de conscience, mais si ça devait durer des mois, et des mois, et des mois... Visiblement, son cœur est ailleurs, sa tête sera bientôt ailleurs, ses efforts seront mis ailleurs. Alors, je pense qu'il doit prendre une décision en respect pour sa population.

Journaliste : Qu'est-ce que vous craignez concrètement dans cette situation, là? Vous dites : Je ne suis pas à l'aise avec cette situation-là. Concrètement, avec quoi vous n'êtes pas à l'aise là-dedans?

M. Marissal : Bien, un député qui décide de siéger comme indépendant parce qu'il s'en va ailleurs et que c'est annoncé et que cet ailleurs arrivera peut-être dans plusieurs, plusieurs mois, il reste député pendant ce temps-là. Alors, ça donne...

Journaliste : ...

M. Marissal : ...bien, c'est qu'on est député. À chaque fois qu'on se pointe quelque part dans notre circonscription, on a toujours des liens avec... Je ne lui prêterais pas de mauvaises intentions, mais le fait est que, quand tu es député, tu es en contact permanent avec la population et tu rends des services.

Journaliste : Donc, c'est un avantage indu.

M. Marissal : C'est certainement un avantage que d'avoir d'abord la grande notoriété d'être député, d'avoir des moyens en sa possession pour prendre des décisions. Puis, de toute façon, s'il a décidé de partir, bien, je pense qu'il faut faire la cassure puis passer à autre chose, je pense que ce serait plus simple pour tout le monde que de continuer à jouer sur les deux tableaux en même temps. On n'a pas beaucoup de pouvoir, là, comme député, là, ne soyons pas... n'exagérons rien, mais on est quand même... on est connu, les gens viennent nous voir, on a le pouvoir de régler beaucoup de dossiers, et, si le cœur n'y est plus, je pense qu'il faut passer à autre chose.

Journaliste : Mais prenons-le du côté des électeurs, parce que les électeurs, eux autres, là, ils n'ont pas voté pour quelqu'un du Parti conservateur du Canada, ils ont voté pour quelqu'un qui se présentait pour la CAQ, donc ils ont endossé des... comment dire, un programme.

M. Marissal : Exact.

Journaliste : Et là, lui, il se dissocie de ça parce qu'il va siéger comme indépendant pour, maintenant, j'imagine — en tout cas, quand on veut se présenter pour un parti, on milite — militer pour des valeurs qui sont différentes, celles du Parti conservateur du Canada. Alors, est-ce que les électeurs sont... doivent se sentir trahis par ça?

M. Marissal : En tout cas, il ne faut pas que les électeurs aient un doute, il ne faut pas que les électeurs soient dans un... dans l'incompréhension d'à qui ils ont affaire. Est-ce que je suis en train de parler à mon député qui siège à Québec ou est-ce que je suis en train de parler au candidat du Parti conservateur? Puis, en plus, c'est un peu inconfortable pour la personne qui fait ça, là, pour le député en question qui fait ça, parce qu'il faut défendre à la fois les décisions du gouvernement que vous avez représenté, pour qui vous avez fait campagne puis, en même temps, vanter le programme de quelqu'un d'autre à un autre niveau qui, en plus, parfois, est en contradiction. C'est un peu peu schizophrénique, là, comme position, là.

Alors, je pense que le plus simple, là, c'est de choisir. Dans la vie, des fois, on fait des choix, c'est compliqué, mais je pense qu'Eric devrait prendre cette décision-là. Après ça, je le dis, c'est sa décision, puis je ne veux pas jouer les directeurs de conscience, là, puis les moralistes, mais moi, je trouve qu'il se met dans une position compliquée, il met ses électeurs dans une position de confusion.

Journaliste : Ça fait que vous ne lui demandez pas de démissionner de son poste à l'Assemblée nationale, mais dans un monde idéal...

M. Marissal : Non, je... Je ne m'octroierai pas le...

Journaliste : ...mais dans un monde idéal, ce serait ça qu'il ferait, à votre avis.

M. Marissal : Oui, mais je ne veux pas m'octroyer ce pouvoir de lui dire : Démissionne. Mais je pense qu'il se met dans une position compliquée puis c'est compliqué pour ses électeurs aussi. On ne peut pas siéger à deux endroits en même temps. On ne peut pas.

Journaliste : ...du gros bon sens, là. Le gros bon sens serait qu'il quitte.

M. Marissal : Je vais lui laisser trancher ça.

Journaliste : Vous avez parlé d'un tunnel tantôt entre HMR puis les minihôpitaux privés, est-ce qu'il y en a un entre la CAQ puis le Parti conservateur du Canada?

M. Marissal : Ah! Bien, vous savez, mes liens avec les deux partis sont assez faibles, alors je n'ai pas une intimité très profonde avec ni l'un ni l'autre, mais on sait que la CAQ, c'est une coalition, a ramassé pas mal de monde, visiblement des gens... D'ailleurs, Eric Lefebvre s'est déjà présenté pour les conservateurs. Eric Girard, ministre des Finances, s'est déjà présenté pour les conservateurs. Il y a certainement des membres de la CAQ qui sont beaucoup plus conservateurs qu'autre chose. Puis on sait, par ailleurs, mais ça, j'en sais autant que vous, là, je ne suis pas dans le secret des dieux, je vous le dis, là, on le sait que Pierre Poilievre cherche du monde au Québec, puis il n'est pas venu chez nous, là, il n'est pas...

Journaliste : Mais même vous, vous avez déjà été tenté par le fédéral. Est-ce que vous comprenez ce chant des sirènes là, en fait, la réponse au chant des sirènes fédérales? Est-ce que vous comprenez que quelqu'un qui est au... par exemple, à l'Assemblée nationale, soit tenté par la politique fédérale?

M. Marissal : Ah! je comprends que chacun voit midi à sa porte, comme dirait ma mère, mais c'est une question très, très, très personnelle d'où on veut aller. Vous savez, le chant des sirènes, moi, il s'est arrêté ici, là, il n'est pas allé beaucoup plus loin. Alors, je ne veux pas juger et préjuger, pour Eric Lefebvre en particulier, de sa décision. Visiblement, il cherche autre chose ailleurs, puis c'est à Ottawa. Ce n'est visiblement pas mon cas. Ce n'était pas mon cas puisque je suis ici. Après ça, je vais le laisser prendre ses décisions.

Journaliste : À quoi on aspire de plus quand on est député d'Ottawa plutôt que de Québec?

M. Marissal : Je ne sais pas. Je n'ai jamais siégé à Ottawa. Je ne le sais pas.

Journaliste : Vous connaissez la politique, vous avez couvert ça assez longtemps. Puis, vous-même, vous avez été tenté, au départ, par le fédéral avant de venir au provincial.

M. Marissal : Bien, il y a une chose qui est sûre, c'est que le fédéral est plus loin de la proximité des gens. Ça, c'est assez clair. Ensuite, francophone à Ottawa. Moi, j'ai vécu à Ottawa pendant quatre ans, ce n'est pas les plus belles années de ma vie comme francophone. Alors, je ne sais pas ce qu'on cherche à Ottawa quand on va à Ottawa, je n'y suis jamais allé comme député, puis je n'ai pas fait ce choix-là. Alors, je ne peux pas répondre à cette question-là.

Journaliste : Should I jump in English? Est-ce que ça vous va?

M. Marissal : Go ahead.

Journaliste :OK. So, the decision of Eric Lefebvre to run with the Conservatives of Canada, Mr. Legault should be nervous about this? Is it the first one of a series of MNAs that could decide to jump in with Poilievre since the polls for the CAQ are going down?

M. Marissal : Well, you know, I will not speculate on that, I'm not Mr. Legault's shrink, you know. But it's never good news to lose MNAs. It's never good news.

Journaliste : And the whip.

M. Marissal : And the whip, most and foremost. That being said, Mr. Legault has what? 87 other MNAs. Is it the first one of a list? I don't know. Really, I don't know. Eric Lefebvre has tried before to run for the Conservatives. Actually, he ran for the Conservatives. So, apparently, there's a link there. But it's never good news, when you're at your second mandate, to lose MNAs. If it is just one, that's what it is. Let's see for the rest of the story. I don't know.

Journaliste : Are you comfortable...

M. Marissal : And what I do know is that Mr. Poilievre, apparently, apparently... I'm not a friend of Mr. Poilievre, actually, I don't know him, and he doesn't know me, I know he's looking for some MNAs in Québec, he's looking for some candidates, and he has not asked anyone of my caucus to join the Conservative Party.

Journaliste : But what you don't like about the fact that Mr. Lefebvre will sit as an independent and, at the same time, will look into his own affairs to become... his own business to become, like... to win the next federal election?

M. Marissal : Yes, because you can't do both at the same time. There's a big risk of a confusion here. When you meet with people and that you are the MNA, people see you first as the MNA. And when they come at you asking for services, they have problems with the Government, you do act as the MNA of your riding, not as a candidate at another level with another party. So, there's a risk of confusion. I don't think you can do both, not for months.

Journaliste : But why aren't you asking him to step down?

M. Marissal : Well, I will go that far because I think it's for Eric to decide. He's a big man, he's an adult, he's been here a long time. I think he's putting himself in an uncomfortable situation because he will have to deal with both personalities at the same time. So, I think, at the end of the day, he's a smart and big guy and he will take the good decision regarding this situation.

Journaliste : What does this say to you about the link between CAQ politics and Federal Conservative politics? Are they close?

M. Marissal : Well, you know, I don't know much about these two parties, except what I see from my point of view, and it's not an intimate point of view with these two parties. What I do know is that many MNAs of la CAQ are past or present Conservatives. Mr. Lefebvre ran for the Conservatives. Some others have done the same. So, basically, it's probably the fact that some MNAs are most conservative oriented, but I don't know much about that.

Journaliste : And just quickly on your subject of the day, would you mind just summarizing what you're asking Dubé regarding these mini hospitals?

M. Marissal : Yes. So, we have learned yesterday that these two so-called mini hospitals will turn in fact in mega clinics for elders, but private. This is new, this is news to me. This is not good news because I don't know why exactly we should absolutely turn to the private to do so. I did ask the question to Minister Dubé yesterday. Quite frankly, I was not impressed by the answer. So, I'm basically asking him to scrap this project. We have to make absolutely all the efforts we can to recruit and keep our personnel in the public sector. That should be our main concern and main priority right now, not opening new private facilities that will drain our people from the public.

Journaliste : OK. So, the first part of the proposition, the concept for seniors, so healthcare for seniors, do you agree with this or not, that the concept is for seniors, finally, it's not for the general population, it's exclusively for seniors? Is it good or not?

M. Marissal : Do I agree that seniors need more good services? Of course, I do, 100%. Do I agree that it should be done absolutely by the private? No, I'm not there.

Journaliste : At the same time, seniors, when they are going to go there, it's going to be paid by la Régie de l'assurance maladie du Québec.

M. Marissal : You know, you know that's the smoking screen of all this story. Who's the RAMQ? It's going to be paid by you and me and every taxpayer in Québec. And the private sector is more expensive, it's a fact, and not necessarily more efficient than the public sector. So, here is my question again : Why should we have to go absolutely to the private? I mean, it's an ideology from la CAQ. Mr. Dubé has been looking for all kinds of solutions for these mini hospitals and, at the end of the day, he came back with some mega clinics for elders, but it has to be private. I don't get it.

Journaliste : But what do you say to the argument that it's alleviating pressure from the public system, alleviating pressure from, you know, services that are already overloaded at the moment?

M. Marissal : You know, draining our staff from the public to the private sector is not doing any good to our public sector. So, at the end of the day, it's a question of ideology. And the CAQ wants absolutely to go with the private, more and more, and, at the end of the day… Let's face it, you open a mini hospital or so-called mini hospital or mega clinic, private, near HMR in Rosemont, you know what's going to happen, we will drain more people from the public to the private. At the end of the day, it's a question of choice. It's not my choice.

Journaliste : Sur le salaire des élus, M. Lefebvre, il avait beaucoup plaidé pour la hausse du salaire des élus en disant qu'il manquait de temps, notamment pour un bon salaire, là. Est-ce que ce n'est pas contradictoire avec le désir de vouloir aller représenter le peuple à Ottawa?

M. Marissal : Ah! je ne sais pas s'il va pouvoir voir sa mère plus en siégeant à Ottawa, à supposer qu'il soit élu. En tout cas, s'il est élu, il va gagner pas mal plus d'argent à Ottawa, parce que les députés fédéraux gagnent beaucoup, beaucoup d'argent, je pense qu'ils sont même les deuxièmes les mieux payés au monde d'après une étude que j'ai vue récemment. Ce qui va être contradictoire pour M. Lefebvre, puis c'est là, je pense, qu'il faut qu'il réfléchisse beaucoup aux prochaines semaines, c'est d'essayer de faire les deux en même temps. Moi, je pense que ça amène de la confusion. Je pense que les citoyens doivent avoir des représentants qui sont dédiés et dévoués à ce qu'ils font, pas sur une patte. Tu sais, tu ne peux pas être député rien que sur une patte, il faut que tu aies les deux pattes, là, les deux pieds, là, sur le terrain puis que tu fasses ton travail terrain.

Puis je n'ai pas de doute qu'Eric est un bon député, là, je le connais peu, mais on se voit à l'occasion. Il a été réélu. Je l'ai dit tantôt, je pense qu'il avait le record de majorité au Québec, donc il doit quand même être apprécié dans son milieu. Mais raison de plus, tu veux te présenter à Ottawa avec les conservateurs, bien, va te présenter à Ottawa avec les conservateurs.

Journaliste : Merci, monsieur.

M. Marissal : Merci.

(Fin à 8 h 23)

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