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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Le jeudi 18 avril 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-quatre minutes)

M. Marissal : Bonjour, bonjour. Bien, sans grande surprise, vous allez me réentendre parler des hôpitaux privés ou cliniques gériatriques privées en question ce matin et devant vous. Pour moi, c'est très, très clair que ce gouvernement-là a pris la tangente vers le privé. C'est une idéologie de ce gouvernement-là d'aller de plus en plus vers le privé sans être capable, en plus, de nous expliquer c'est quoi, la patente, parce que personne n'est capable de l'expliquer de façon très, très claire.

Donc, première demande, on peut ne pas aller là, là, l'appel d'offres n'est même pas lancé encore, donc on peut annuler ça puis plutôt diriger l'argent, là... le ministre a apparemment 70 millions, là, 35 à Montréal, 35 à Québec, on pourrait diriger l'argent vers les instituts gériatriques qui existent déjà. Moi, j'ai parlé à trois gériatres reconnus au Québec dans les trois derniers jours. Ils me disent tous : Excellente idée de donner des soins pointus aux aînés, personne ne va être contre ça toute façon, là, c'est la logique. Même chose pour les enfants, en passant, même chose pour les gens qui sont sans-abri. Il y a des populations vulnérables qui ont besoin de soins. Donc, très bonne idée. Mais pourquoi on ne le fait pas au public? Alors, je ne suis pas tout seul de ma gang? Si je suis dogmatique, comme le dit le ministre, on est plusieurs.

Deuxième demande. Depuis deux jours, on nous dit : Ce sont les experts qui nous disent qu'il faut qu'on fasse ça. Très bien. Alors, est-ce qu'on peut voir les études? Est-ce qu'on peut voir les avis des experts? Parce que nous, on a fait des demandes d'accès à l'information. Puis ce qui nous est revenu, il y a quelques semaines après... à peine, c'était ça, zéro. Il n'y en avait pas, d'avis d'experts, il n'y avait pas d'étude qui a été faite. Ça fait que moi, je pense que les experts, là, ce sont les mêmes qui vont déposer leur candidature pour les appels d'offres, essentiellement, puisque le gouvernement a revu son appel d'offres. Au début, c'était des mini hôpitaux privés complets. Après ça, un projet d'hôpital privé pédiatrique. Après ça, hôpital gériatrique privé. Je pense que le gouvernement se cherche là-dedans. Il n'a qu'une obsession, c'est de le faire au privé. Mais s'ils ont des études, s'il y a des experts, moi, je suis un gars curieux puis rigoureux. J'aimerais ça voir ça. On voudrait les voir.

Journaliste : Sur le GAP, est-ce que le gouvernement aurait dû reconduire l'entente qui se termine au 31 mai pour éviter qu'il y ait peut-être un flou puis que les gens ne soient plus capables d'avoir des plages horaires pour voir des médecins?

M. Marissal : Cette affaire-là est mal partie depuis le début, depuis le début. Ça, c'est comme un arbre qui pousse croche, là. Après ça, tu peux essayer de le tuteurer tant que tu voudras, il va être croche. Cette affaire-là est partie, elle est encore croche. Je pense que ce que le gouvernement aurait dû faire, c'est faire dès le début ce qu'il s'était engagé à faire, dès 2018. Les deux premières... les deux premiers engagements de la CAQ en santé étaient ceux-ci : 1. Modifier le mode de rémunération des médecins de famille afin d'assurer à tous les Québécois une consultation en moins de 36 heures par un médecin ou une infirmière praticienne. La dernière partie, là, on commence à peine avec les infirmières praticiennes, mais le gouvernement n'a jamais eu le courage de revoir le mode de rémunération des médecins. Là, on est pris avec des ententes à la pièce, à la petite semaine qu'on repousse, qu'on reconduit ou qu'on ne reconduit pas. On est dans un climat pourri avec les omnis de mise en demeure en mise en demeure, de déclaration publique. Le feu est pris dans la cabane, et ça, c'est la faute du gouvernement, c'est la faute de ce ministre qui aurait dû faire ce qu'il s'était engagé à faire en tant que parti, c'est-à-dire revoir le mode de rémunération des médecins. Ils ne l'ont pas fait.

Le deuxième engagement, c'était améliorer l'accès aux soins le soir et la fin de semaine dans les CLSC. Ça, ça n'a pas été fait non plus. Donc, le gouvernement n'a que lui-même à blâmer parce qu'il n'a pas fait ce qu'il aurait dû faire, puis il a préféré s'engager dans des petites guéguerres avec les omnipraticiens. Puis là on arrive, encore une fois, devant un échéancier qui n'est pas au bénéfice de la population.

Journaliste : Est-ce que ça ne va pas tomber, le GAP, croyez-vous? S'il n'y a pas... Parce que les médecins ne seront pas payés pour ouvrir des plages horaires, donc ils n'ont plus l'obligation d'ouvrir des plages horaires. Il fait confiance au serment d'Hippocrate en disant : Ils vont prendre des patients pareils, ils sont payés par la castonguette.

M. Marissal : Moi, je pense que la bonne foi se présente puis qu'il faut s'en remettre au professionnalisme des médecins qui ne vont pas laisser du monde. Mais la question, de toute façon, est bien théorique, hein? Parce que, même inscrit au GAP, tu n'es pas capable d'avoir un rendez-vous. C'est un peu théorique comme débat. On aurait dû prendre l'affaire au début, puis régler le problème à sa source et cesser surtout cette guérilla avec les omnipraticiens qui ne sert à rien, si ce n'est que de faire fuir les candidats et les candidates qui, de plus en plus, tournent le dos à cette profession. Pour le moment, je demande au ministre d'aller négocier. Ce n'est pas moi qui étais à la table. Je demande aux omnis de respecter justement le service à la clientèle ou la patientèle. Mais tout ça, de toute façon, je le dis, est bien, bien théorique pour le moment.

Journaliste : ...la CAQ accuse les libéraux de se servir de la crise en agriculture pour ramasser des dons. Dans sa réponse, M. Fortin a interpellé QS. A dit : QS, bien, fait ça avec les droits des aînés. Alors, c'est correct, tout le monde fait ça. Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Marissal : Bien, je ne comparerai pas nécessairement l'opération du PLQ à la nôtre, parce que je n'en connais pas les détails. Je pense que la défense des locataires est née chez QS, c'est dans notre ADN, ça fait des années qu'on fait ça. On est en train peut-être d'avoir un gain avec le gouvernement, un gain pas pour nous, mais pour les aînés, avec une nouvelle loi Françoise David. Notre position là-dessus, elle est parfaitement connue : Est-ce qu'on fait de la mobilisation citoyenne et militante? Absolument. Bien sûr qu'on le fait et on va continuer de le faire. On ne le fait pas que pour ça, on le fait dans d'autres dossiers. Les militants sont très, très portés, notamment, sur la lutte aux changements climatiques, la crise climatique. On fait de la politique.

Journaliste : ...

M. Marissal : Après ça, il y a une différence entre ça puis profiter du malheur du monde. Je ne pense pas jamais que QS n'a fait ça, puis on ne fera jamais ça.

Journaliste : Est-ce que la CAQ n'est pas un peu mal placée pour critiquer les façons des autres... que les autres partis mettent de l'avant pour faire du financement?

M. Marissal : Bien, en tout cas, à ce que je sache, le parti qui a eu le plus de troubles avec son financement populaire, là, cette session, c'est la CAQ, tellement que le premier ministre lui-même, unilatéralement, a décidé qu'il mettait fin, ce n'est pas rien, là, il a décidé, un matin, qu'il mettait fin au financement populaire de son parti. Il n'y a plus personne, au Québec, qui peut donner son 100 $, ses 100 $ à la CAQ, parce que le premier ministre a dit : On a des problèmes avec ça. Pourquoi ils avaient des problèmes avec ça? Parce qu'ils sont allés, puis je vais être poli, là, ils sont allés dans une zone grise, très grise, portant sur le noir. Alors, le seul parti qui a des problèmes avec son financement populaire en ce moment, c'est la CAQ.

Journaliste : Donc, la réponse à ma question, c'est oui.

M. Marissal : Oui.

Journaliste : Juste revenir sur le GAP, là, le Parti libéral, lui, estime que le ministre de la Santé doit des excuses, ce matin, aux patients qui ont reçu une lettre comme quoi ils étaient pris en charge par un groupe de médecine familiale. Est-ce que vous en faites autant? Est-ce que M. Dubé doit s'excuser ce matin?

M. Marissal : Bien, s'il fallait que le ministre commence à s'excuser pour tout ce qui ne marche pas dans le réseau, il va manquer d'encre dans son imprimante, là. Pas tant dans les excuses, c'est un peu judéo-chrétien, là, moi, je suis plus dans : On peut-tu réparer ce qui est brisé, là, et on peut-tu ne pas aggraver la situation, par exemple, en ouvrant des minihôpitaux privés pour personnes âgées, qui est une mauvaise idée basée sur rien? On peut-tu arrêter de parler des deux côtés de la bouche puis vraiment ramener notre monde?

En ce moment, là, la priorité du gouvernement, là, ce serait de retourner négocier avec la FIQ, parce que ça, c'est grave. Ça, ça va nous causer des gros, gros, gros problèmes. Et puis il faut qu'il considère la décision très ferme du membership de la FIQ qui a rejeté cette entente. Ils doivent retourner. Là, je les trouve attentistes : On va analyser le vote, on va prendre notre temps. Non, je pense qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, prendre acte de ça puis aller renégocier. Le problème ne va pas se régler tout seul. On va se retrouver en septembre, ce ne sera toujours pas réglé. On repart pour un cycle. Moi, ça, ça m'inquiète pas mal plus.

Journaliste : Sur les minihôpitaux, d'abord, vous, depuis le début, là, vous demandez à la CAQ de reculer. Puis là je voyais, il y en a beaucoup qui considèrent que ce que le gouvernement a annoncé hier, c'est un recul sur leur promesse de deux minihôpitaux. Vous-même, vous parlez maintenant de cliniques plutôt que de minihôpitaux. Donc, si c'est un recul, j'imagine que, pour QS, c'est un pas dans la bonne direction.

M. Marissal : Bien, vous savez, si vous reculez mais que vous êtes toujours dans les sables mouvants, vous n'avez pas avancé beaucoup, hein, vous êtes toujours dans les sables mouvants. Moi, je pense qu'on n'est pas à la bonne place, point. Je pense qu'on n'est pas dans le bon département ici. C'était une mauvaise idée, les minihôpitaux complets, c'était une mauvaise idée, d'ailleurs, ça n'a pas duré longtemps, des minihôpitaux pédiatriques. Pourquoi ne pas privatiser Sainte-Justine, un coup parti? Si cette logique du privé tient, là, que les aînés seraient bien mieux soignés au privé qu'au public, de un, c'est insultant pour les instituts qui existent maintenant, c'est insultant pour le monde qui travaille dans le réseau, tous les jours, à sauver des vies, notamment des aînés.

Alors, non, ce n'est pas une avancée, pour moi, que de reculer. Pour moi, c'est de la tergiversation, c'est de l'improvisation. Le gouvernement tourne en rond, parce qu'il s'est attaché les mains avec sa promesse, puis là il est obnubilé par le fait d'ouvrir quelque chose qui va être privé.

Journaliste : ...M. Marissal, on apprend ce matin que les travailleurs d'agence privée ont travaillé plus de 185 000 heures l'année passée dans le...

dans les centres jeunesse. À quel point est-ce qu'ils ont le choix, les centres jeunesse, de procéder de cette façon-là, d'employer des travailleurs d'agences privées?

M. Marissal : C'est la même chose en santé. Les gestionnaires reçoivent des ordres de leur ministre. Essentiellement, on leur dit : Je ne veux pas entendre parler des problèmes, je veux que tu me trouves des solutions. Les solutions ne sont pas si nombreuses. Dans les centres jeunesse, ça fait déjà deux ans, là, qu'on sonne l'alarme en disant : On est en train de perdre, notamment, les travailleuses sociales, les travailleurs sociaux, on est en train de les perdre. Les conditions de travail sont pourries, ce n'est pas attractif. On leur en demande beaucoup trop. On ne reconnaît pas leur travail. Alors, c'était assez prévisible que ça allait arriver comme ça.

Maintenant, moi, je préfère qu'on se concentre sur la suite des choses, là. On a dit qu'on veut se sevrer des agences. C'est une bonne chose. Alors, travaillons là-dessus. Mais personne n'a le droit d'être surpris ce matin, c'était écrit dans le ciel que ça allait arriver.

Journaliste : Est-ce qu'on peut se permettre de se sevrer des agences dans le réseau?

M. Marissal : Pas du jour au lendemain, pas du jour au lendemain. Puis, croyez-moi, je pense qu'il n'y a personne ici qui souhaiterait plus que moi mettre fin notamment à nos contrats avec ces gens qui, certains en plus, semblent avoir des pratiques douteuses, là, selon ce qu'on apprend ce matin. Il n'y a personne qui le souhaite plus que moi. Mais il faut être réaliste, là, ce n'est pas possible, du jour au lendemain, de fermer la porte à ces agences, mais il faut faire tout ce qui est dans notre possible pour s'en sevrer le plus rapidement possible.

Journaliste : Je rebondis sur ce que vous dites. Est-ce que vous croyez qu'il y a un risque que ce soit un plus large échec que ce qu'on a vu aujourd'hui et qu'il y ait d'autres agences qui puissent se coordonner pour faire monter les prix dans certaines régions?

M. Marissal : Bien, nécessairement, c'est la première question que je me suis posée en lisant ça, d'autant que c'est le porte-parole des agences privées qui était venu le premier sonner l'alarme ici, dans une commission parlementaire, il y a de ça un an et demi ou deux ans. Là, je me souviens plus exactement la date, au moment où on étudiait le projet de loi, justement pour nous débarrasser des agences. C'est lui-même qui était venu dire : Oui, c'est vrai, il y a de mes membres qui exagèrent, puis je ne suis pas à l'aise avec ça. Qu'est-ce qui a été fait après? Est-ce qu'on savait qui on a engagé? On savait aussi, parce que ça avait été démontré, notamment par mon collègue Gabriel Nadeau-Dubois, puis ça, ça doit faire trois ans, on avait démontré que certaines agences et certains propriétaires d'agences se comportaient plus comme des propriétaires de bar de stripteaseuses, là, puis qu'ils mettaient leurs infirmières de l'avant, puis faisaient des beaux vidéos dans des bars, puis qu'ils disaient qu'ils faisaient de l'argent comme de l'eau, qu'ils se promenaient dans des voitures de luxe. C'était douteux, là, pour des gens qu'on engageait, à qui on donnait des contrats publics avec l'argent public. Il me semble que déjà là, il y avait beaucoup de signaux et il y avait beaucoup de petits voyants rouges sur le tableau de bord, là. On aurait dû allumer avant.

Alors, je vais attendre de voir l'enquête, je attendre de voir ce qui se passe avec ça. Le moins que je puisse dire ou ce que je peux dire pour le moment, c'est : J'espère que ça ne s'est pas généralisé dans le réseau. Mais de toute évidence, on a créé un monstre, on l'a nourri, on a nourri ce monstre-là à la chaudière, puis évidemment, quand il y a de l'argent à faire, il y a du monde qui vont essayer d'en faire et toujours un peu plus. C'est ça, le danger d'ouvrir toute grande la porte au privé en santé.

Journaliste : Je voulais aussi savoir : Est-ce que le Québec solidaire a une position sur l'augmentation du taux d'inclusion sur la taxe sur le gain en capital? Est-ce que le gouvernement du Québec devrait suivre Ottawa?

M. Marissal : Bien, on a... Oui, on a une position, on y est favorable et on a d'ailleurs travaillé la motion qui a été déposée hier par mon collègue, Haroun, avec le gouvernement. Je pense que vous avez la réponse dans la motion qui a été votée unanimement hier, à l'Assemblée nationale.

Journaliste : On the GAP and this agreement that the Federation of general practitioners had with Mr. Dubé, with this bonus to take on... like to see patients, offer availabilities to see patients, 120$ per year. That will end. Mr. Dubé wants to reassess if there are results before continuing... he wants to continue the negotiation. Do you think it's unreasonable because we don't know yet, it's very confusing, what will happen with those patients that were part of a GMF through the GAP?

M. Marissal : Yes. Well, negotiations with physicians in Québec is an ongoing process. That's why the Government should have done what they said they would do back in 2018 at their first election, when they first won the power. The first promise in their platform was to review the way we pay our doctors in Québec, and they didn't do it because they didn't find the courage to do it. And that was the right thing to do, I was 100% with the Government on that. But they didn't do that. Instead of that, they just managed to sign some agreements here and there. And the climate, frankly... honestly, the climate with the practitioners, the general practitioners in Québec is not good. It's not a good climate, they are always fighting, they are fighting on the public place, they are fighting with lawyers.

Basically, I'm asking the doctors to make sure that patients get what they need and the Minister to go back to the table and negotiate seriously, not with public declarations, but to negotiate with the general practitioners.

Journaliste : And, on the minihospitals, are you concerned that this is opening the door to privatisation of other public institutions on a larger scale?

M. Marissal : Of course. And it's only the new item on the list. It's only a new item on the list. I know for a fact that privatisation is also an ongoing process, it's on the way. This Government has opened the gate, and we are going fast-forward to some kind of private sector. It's true also with the CMS for some kind of surgeries, knees and hips. Now, it's true with elders and seniors, with these new so-called minihospitals. Basically, this Government seems to have no trust anymore in the public sector and turns to the private sector. I think it's not too late, but, if we keep going on that pace, I'm really worried that, in five, ten years, the public sector will be basically gone, and there's no turning back.

Journaliste : And what would the risk be then to Quebeckers if that were the case?

M. Marissal : Well, first of all, it's a lie to say that it's free because people will pay with their RAMQ card. There's no such thing as a free lunch. The private is there for money. So, they will sign deals with the Government, and it will happen what we know that it will happen. Years after years after years, the margin of profit will go higher, and higher, and higher. And there's no turning back at that point because we will be stuck with private hospitals, clinics, and so on.

So, yes, basically, I'm saying to the Government : It's not too late. Let's make sure that we can preserve our public sector. Thank you.

(Fin à 9 h 04)

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