Point de presse de Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle pour la jeunesse, et Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur
Version préliminaire
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Le mercredi 2 octobre 2024, 8 h
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
7 h 56 (version non révisée)
(Huit heures une minute)
Mme Cadet : Donc, on peut...
on peut y aller?
Une voix : Oui.
Mme Cadet : Parfait. Bonjour.
Donc, ce matin j'ai envie... En fait, ma collègue et moi, donc, nous sommes là
pour vous parler de...
8 h 01 (version non révisée)
Mme Cadet : ...rémunération
des stages dans le secteur public. 25 octobre 2023, j'ai déposé une motion
à l'Assemblée nationale qui a été accueillie donc à l'unanimité des
parlementaires pour la rémunération des stages dans le secteur public. Mars
2024, on... donc il y a une autre émotion que j'ai déposée, qui a encore été
acceptée donc à l'unanimité. En avril 2024, encore une fois motion, j'ai forcé
le débat à l'Assemblée nationale à l'occasion d'une motion du mercredi pour que
le gouvernement se commettre sur la rémunération des stages dans le secteur
public. Depuis, ce qu'on entend de la part de la ministre de l'Enseignement
supérieur, Pascale Déry, c'est que ce dossier-là, oui, O.K., on trouve que c'est
important. D'ailleurs, en avril 2023, donc elle-même donc nous avait dit, je
cite : «Quand les jeunes arrivent en fin de parcours à des stages IV
qu'on appelle, ils travaillent dans les réseaux 30 à 40 semaines, 4 à 40 heures/semaines,
ils méritent d'avoir une rémunération.» D'accord. Elle nous a dit ça il y a un
an et demi, mais ce que les jeunes, ils attendent, ce sont des résultats.
Jeudi dernier, j'avais l'occasion d'être à
un événement de Force Jeunesse. Il y avait plusieurs jeunes qui étaient
présents, des membres d'associations étudiantes qui nous disent à quel point
ils ont hâte que ce dossier soit réglé. Ils veulent que ce dossier soit en
haut, en haut de la pile, pas en dessous de la pile.
On a toujours dit au Parti libéral du
Québec : Pour nous, c'est important le retour à l'équilibre budgétaire,
mais je réitère que ne pas rémunérer des gens qui travaillent pour l'État, ce n'est
pas un plan de retour à l'équilibre budgétaire. Ce que l'on souhaite voir
aujourd'hui, c'est que le gouvernement passe à l'action. Arrête de nous dire
que c'est une bonne idée, puis se commette très rapidement sur la rémunération
des stages dans le secteur public.
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : Si vous me
permettez, juste rapidement, comme porte-parole en enseignement supérieur.
Journaliste : Oui.
Mme Setlakwe : Bon, je
seconde évidemment les propos de Madwa. Et moi pour citer une rectrice avec
laquelle j'avais une conversation hier : Il est temps qu'on change la
rhétorique et les chants. Tant qu'on raconte une histoire positive par rapport
à ces professions, par rapport à ceux et celles... c'est beaucoup celles,
beaucoup de femmes qui choisissent le service public, donc il est temps qu'on
raconte une histoire positive pour assurer qu'il y ait une relève, pour assurer
de valoriser la profession, et la question donc de l'égalité des sexes est très
importante dans ce dossier-là. Merci.
Journaliste : Est-ce qu'on a
les moyens de se payer ça en ce moment dans le contexte économique?
Mme Cadet : Bien, écoutez, les
chiffres, donc on a... nous, on avait regardé donc comment chiffrer la
rémunération des stages dans le secteur public. En ce moment, il y a à peu près
120 000 personnes qui sont en stage, donc que ce soit donc des stages
collégiaux, universitaires ou au cycle... aussi au premier cycle ou aux cycles
supérieurs, il y a une minorité de ces stages-là qui sont rémunérés. Donc, l'évaluation
indépendante qui a été faite, donc, en est une donc de 400 à 500 millions.
On comprend que ce sont des coûts qui sont importants, ce qu'on... et c'est
pour ça, là, qu'on... ce qu'on dit, c'est que, bon, en ce moment, donc, dans
le cadre d'un déficit, on ne peut pas se dire : O.K. Bien, le retour à l'équilibre
budgétaire, il va se faire sur le dos des étudiants, puis ce sont des gens qui
offrent une prestation de travail.
Je ne pense pas qu'on accepterait... En
fait, dans les... on accepte... En fait, je ne pense pas qu'on accepterait que
des gens fassent une prestation travail qui ne soit pas rémunérée. On ne parle
pas ici des gens qui font des stages d'observation, là, qui prennent un petit
calepin, puis qu'ils prennent des notes puis qui, après ça, retournent chez
eux. On parle des gens qui permettent à l'État de remplir ses missions...
essentielles. Vous avez entendu ma collègue Michellle, en ce moment, ce sont
particulièrement des femmes qui ont à compléter des stages qui ne sont pas
rémunérés.
Moi, je suis avocate, moi, je peux vous le
garantir, tous les stages qui nous étaient offerts étaient des stages
rémunérés. En génie, c'est la même chose, tous ces stages-là, ils sont... ceux
qui sont offerts donc aux étudiants, ce sont des stages qui sont rémunérés.
Donc, la question qu'on se pose aujourd'hui, c'est pourquoi, dans des domaines
qui sont à prédominance féminine, on est toujours en train de débattre de la
question, à savoir est ce qu'on a les moyens de payer des femmes qui
travaillent pour l'État? Pour moi, la réponse à ça, c'est toujours oui.
Journaliste : Pouvez-vous
nous parler de l'état de la Francophonie en Géorgie?
Mme Cadet : Oui, mais je peux
donc faire référence donc à l'article de ce matin. Donc, l'an dernier, donc on
a eu l'occasion de participer, donc à une mission de l'Assemblée parlementaire
de la Francophonie. D'abord, donc il faut savoir que ce sont les États membres
qui choisissent... en fait qui lèvent la main donc pour être hôte. Donc, par
exemple, cette année, pour la 49 ᵉ session plénière, c'est le Canada qui a
décidé d'accueillir. Donc, la session se déroulait à Montréal cette année. L'an
dernier, la Géorgie a décidé d'accueillir l'ensemble des parlementaires des
différentes sections à travers le monde parce qu'elle est passée d'un statut d'observateur,
donc la Géorgie est observatrice de l'APF depuis 2001, au statut de membre
associé. Donc, en 2023, donc elle est devenue membre associé de l'APF, d'où sa
décision donc en clôture de la session plénière, d'où sa décision donc d'accueillir
les différents parlementaires afin de faire... afin donc d'échanger donc sur le
plan diplomatique. Il faut aussi savoir que la présidente de la Géorgie, Salomé
Zourabichvili, elle est française, donc elle est née en France de parents
géorgiens. Elle a été diplomate française et à ce titre donc elle a décidé donc
de poursuivre sa carrière politique donc dans son pays d'origine, et c'est sous
cette impulsion-là qu'il y a eu cette volonté d'un rapprochement stratégique.
Journaliste : ...de 100 000 $...
Mme Cadet : Écoutez...
Journaliste : Alors que...
alors que vous êtes...
8 h 06 (version non révisée)
Journaliste : ...francophone,
en Géorgie, là, 0,04.
Journaliste : C'est ça. Alors
que vous êtes le parti de la rigueur budgétaire, là.
Mme Cadet : Bien, écoutez...
Journaliste : ...un événement
de l'Assemblée nationale.
Mme Cadet : Oui, exactement.
Bien, vous venez de le dire.
Journaliste : Parti de la
rigueur budgétaire, 0,4 % de la population francophone. La présidente est
Française, ça nécessitait une dépense de 100 000 $.
Mme Cadet : Bien, vous venez
de le dire, c'est un événement de l'Assemblée nationale du Québec. L'Assemblée
nationale du Québec...
Journaliste : ...
Mme Cadet : Bien, bien sûr,
que je suis fière que les parlementaires québécois soient allés à la 49ᵉ
session plénière de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. Vous avez vu,
donc, le travail qui a été effectué dans le cadre de cette assemblée plénière
là. Moi, je peux vous le dire, bon, il y a plusieurs sessions... plusieurs
sections qui sont représentées. Le Québec fait la différence dans ces
échanges-là, le...
Journaliste : ...parlementaire?
Mme Cadet : Bien, écoutez, le
Québec fait la différence dans ces échanges. Moi, je peux vous dire, par
exemple, en matière...
Journaliste : ...parlementaire,
donc... des gens qui ont...
Mme Cadet : Oui, bien sûr, la
diplomatie parlementaire.
Journaliste : Qu'est-ce que
ça a changé dans le monde aujourd'hui... la guerre en Israël, présentement,
par exemple?
Mme Cadet : Bien, ce n'est
pas le rôle de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, on le dit, le...
ce n'est pas... on n'est pas une instance de l'ONU en particulier. Parce que,
là, ce que vous posez comme question, ce serait à l'ONU de répondre à cette
question-là. À l'APF, nous, on s'assure de voir comment est-ce que la
francophonie peut fleurir dans différents espaces. On le sait, en ce moment,
donc, il y a le Sommet de la Francophonie qui a lieu. Par exemple, donc, lors
de cette session plénière, donc, de l'Assemblée parlementaire de la
Francophonie, moi, donc, j'ai été le... je suis le rapporteur, donc, de la
section... de la région Amérique à l'APF. Donc, moi, ça m'a donné, donc, l'opportunité
de pouvoir présenter une volonté, donc, de déposer un rapport sur la mobilité
des jeunes dans l'espace francophone. Au cours de la dernière année, j'ai fait,
donc... j'ai mené des sessions, des auditions avec différents experts, des gens
au Québec, c'est certain, mais des gens également en France, en Afrique, afin,
donc, de pouvoir travailler sur un projet d'avis. Le projet d'avis, j'ai eu l'occasion
de le présenter au Réseau des jeunes parlementaires, cette année, à Montréal,
puis, par la suite, en session plénière, donc, devant l'ensemble des
parlementaires qui étaient réunis.
Journaliste : ...doivent se
déplacer vers la Géorgie, c'est ça que vous dites, pour aller...
Mme Cadet : Bien, en fait,
partout en Francophonie. Parce que c'était ça, l'objet du rapport, justement,
sur la mobilité.
Journaliste : ...
Mme Cadet : Bien, en fait,
bien... puis c'est intéressant que vous en parliez parce que, dans mon rapport,
moi, je me suis assurée que la vision du Québec puis la vision des Canadiens
hors... des francophones hors Québec, pardon, soit représentée. Parce que,
souvent, quand on parle de francophonie dans l'espace francophone, c'est
beaucoup la vision France-Afrique qui est représentée. Souvent, le Québec est
un peu éludé de ces débats-là. Donc, dans le projet d'avis, puis je le disais,
donc, qui a été présenté à Montréal, bien, cet avis-là, une fois qu'il a été...
parce qu'il a été adopté dans cette session plénière, bien, il va être présenté
par le nouveau président de l'APF au Sommet de la Francophonie, je pense, ce
vendredi, si je ne m'abuse. Donc, ce travail-là, qui a été mené par les
parlementaires de l'APF, bien, il va être présenté au sommet, devant les chefs
d'État de gouvernement de l'ensemble de la Francophonie, dans le cadre, donc,
de ce sommet de l'OIF.
Donc, ce travail qui se fait, qui se fait
donc de façon complémentaire... Puis je suis vraiment fier que la vision du
Québec y soit représentée parce que, comme je le disais, par exemple, bien, le
fait qu'on puisse mettre en exergue la vision ou les réalités des francophones
hors Québec, bien, a permet de nous assurer que lorsqu'on met... lorsqu'on
présente des projets de mobilité, lorsqu'ils sont votés. Moi, je me suis dit :
Ça ne peut pas juste être des gens et des ressortissants d'États qui sont à
majorité francophone qui en font partie, ce sont aussi...
Journaliste : ...hors Québec.
Vous êtes députée québécoise?
Mme Cadet : Bien, bien sûr. Bien,
je suis députée québécoise, mais je suis représentante de l'APF, je suis... je
suis, je l'ai dit, je suis rapporteur de la section Amérique. Donc, moi, je
suis députée québécoise à l'APF.
Journaliste : ...qui paient
des impôts, là, qui voient que cette année, il y a eu 700 000 $ en
voyages, 36 voyages des parlementaires, principalement pour l'Association des
parlementaires de la Francophonie, puis il n'y a jamais de point de presse, il
n'y a jamais rien qui est présenté à la population. Qu'est-ce que vous leur
dites? Qu'est-ce que ça rapporte à ces gens-là qui paient des impôts?
Mme Cadet : Bien, d'abord,
tout est public, toutes les informations que vous êtes allées chercher.
Journaliste : ...à l'Assemblée
nationale, c'est caché quelque part.
Mme Cadet : Bien, ce n'est
pas caché.
Journaliste : Il faut être
vraiment très bon pour le trouver. Mais M. et Mme Tout-le-monde, là, qui voient
ça, ce matin, 36 voyages à l'étranger, ce n'est jamais annoncé, quand vous
partez, on ne sait jamais c'est qui qui part puis ce que vous allez faire. Qu'est-ce
que vous avez à leur dire?
Mme Cadet : Bien, d'abord, je
le répète, ce n'est pas caché. Donc, quand nous, on revient de nos missions,
donc, il y a un rapport de mission qui doit être fait, qui doit être complété
de façon imminente. Moi, je sais que, pour la mission à laquelle j'ai
participé, tout a été fait dans les règles de l'art. L'Assemblée nationale n'est
pas obligée de respecter les règles du Conseil du trésor, mais décide de le
faire pour s'assurer de s'arrimer à ce qui se fait au niveau du Conseil du
trésor. Ça, c'est d'une part.
D'autre part, j'ai parlé, donc, de l'émission
à laquelle moi, j'ai participé. Moi, j'ai pleinement confiance aux conseillères
qui sont ici, qui travaillent à l'Assemblée nationale, à la... la Direction des
relations internationales et des affaires interparlementaires, qui s'assure de
travailler avec grande rigueur et transparence lorsque ces missions-là sont
préparées.
D'ailleurs, vous le dites, bien... vous
dites, par exemple, donc, pour cette mission-ci, bien, les... vous l'avez bien
vu, donc, c'était diffusé, donc, sur ma page Facebook dès l'an dernier, donc il
n'y a eu aucune cachette. Puis, manifestement, moi, j'ai mené des entrevues
quand je suis revenue de ma mission pour parler de ce qui s'était fait en
Géorgie, pour parler de mon rapport sur la mobilité des jeunes dans l'espace
francophone, qui va être déposé au Sommet de la Francophonie ce vendredi, puis
pour parler du rôle du...
8 h 11 (version non révisée)
Mme Cadet : ...le Québec doit
continuer à jouer à l'international puis surtout en francophonie. Je... moi, je
suis une passionnée de francophonie économique, puis d'avoir ces espaces-là
pour nous assurer que les parlementaires puis que l'ensemble des formations
politiques, que des idées, des idéologies, donc, soient représentées dans ces
espaces de concertation là, je trouve que c'est important. Puis d'ailleurs ce n'est
pas comme si on avait inventé l'APF, c'était la 48ᵉ session, là, que vous avez
vue l'an dernier. Donc, cette année, donc, en 2025, ça va être le 50ᵉ. Donc, ça
fait 50 ans que ça existe comme instance.
Journaliste : ...est-ce que c'était
nécessaire d'envoyer six élus seulement pour cette rencontre-là? C'est quand
même...
Mme Cadet : Bien, de la
manière dont l'APF fonctionne... je ne peux pas parler pour les autres missions
qui sont bilatérales, mais l'APF donc c'est une instance de démocratie... de
diplomatie interparlementaire qui est multilatérale. Donc, ça fait en sorte
que, de la même manière qu'ici, donc, on a des commissions parlementaires, il y
a des commissions parlementaires à l'APF. Donc, il y a une commission de l'éducation...
bien, voilà. Donc...
Journaliste : ...nécessaire,
à vos yeux, d'envoyer les six personnes?
Mme Cadet : Bien, les
commissions, elles siègent en même temps. Donc, à un moment donné, c'est... si
on veut être représenté sur chacune de ces commissions-là, bien, il faut que
les parlementaires soient là. Il faut aussi qu'on soit briefés, là, veut, veut
pas.
Journaliste : ...
Mme Cadet : Bien, je... la
dépense, en fait, ce qui a été décidé, donc, par l'Assemblée nationale, ici...
Journaliste : ...l'Assemblée,
je vous demande, vous. Est-ce que c'est une dépense justifiée?
Mme Cadet : Bien, moi, je
suis fière que l'Assemblée nationale, moi, je suis fière que les députés
québécois aient participé à l'APF. Puis, encore une fois, bien, ça fait en
sorte que notre vision québécoise sera représentée justement au Sommet de la
Francophonie ce vendredi.
Journaliste : ...justifié,
vous ne voulez pas vous commettre à dire... assumer le fait qu'on a bien fait d'investir
cet argent-là là?
Mme Cadet : Bien, moi, je
pense que toutes ces missions, ou du moins celles auxquelles j'ai participé,
puis j'ai dit : Moi, j'ai pleinement confiance à la rigueur puis au sens
de l'analyse de nos conseillères à la DRIIP. Moi, je vois le travail qui est
fait, là. Par exemple, tu sais, je vous le dis, donc, avant d'envoyer des gens
en mission... D'abord, on en refuse plusieurs, parce qu'on... il y a toutes
sortes de demandes qui sont faites. Donc, il y a plusieurs missions qui sont...
qui sont d'abord refusées d'emblée, parce que d'abord il y a un avis de pertinence
qui doit être émis, qui doit être rédigé, donc il y a un travail qui est fait.
Quand ils nous disent : O.K., cette mission-là, c'est important, il y a un
avis de pertinence qui est rédigé par la DRIIP.
Une fois que l'avis de pertinence est
rédigé pour dire : Bien oui, il faut qu'on y participe puis il faut qu'on
envoie donc un certain nombre d'élus, par la suite, donc, il y a une demande de
désignation qui est faite. Donc, la... et ce n'est pas... ce n'est pas nous qui
levons la main, là. Moi, je sais qu'il y a des missions parfois qui nous sont
faites, puis on les refuse parce que c'est... selon, on croit que, bon... pour
c'est pour cette mission-ci, bien, peut-être que ce soit plus approprié que ce
soit une autre personne ou c'est moins crucial pour le Québec. Mais moi, ce que
je peux vous assurer, c'est que le travail est fait de façon rigoureuse par des
conseillères à la DRIIP ici, qui font ce travail depuis plusieurs années, puis
qui non seulement s'assurent de préparer ces missions-là, mais entre les
missions, continuent de jouer un rôle.
Par exemple, sur le projet d'avis qui va
être déposé au Sommet de la Francophonie cette année, bien, non seulement il y
a une partie du travail de rédaction qui a été faite par le secrétariat général
de l'APF, là, donc par les employés à Paris, mais il y a une bonne partie,
donc, du travail qui a été faite par notre service de recherche ici, à l'Assemblée,
pour, encore une fois, s'assurer que notre vision soit représentée. Donc, le
travail, il n'est pas juste en mission, il est aussi entre les missions, puis
parce que sinon ça ne serait pas... ça ne serait pas pertinent d'aller là, puis
de revenir, puis de ne pas donner suite.
Journaliste : ...est-ce que c'est
tout... quand vous partez, vous partez tous les parlementaires ensemble sur le
même vol...
Mme Cadet : Bien, ça va
dépendre des vols.
Journaliste : ...est-ce que
vous repartez en même temps? Est-ce que certains restent en vacances, après,
ils profitent de ce voyage-là?
Mme Cadet : Ah! Mon Dieu! Ça,
je ne pourrais pas répondre pour les autres, là.
Journaliste : ...
Mme Cadet : Non, pour moi,
non, ça, c'est certain. Nous, on est... on arrive soit la journée même ou la
journée précédente, là, dépendamment...
Journaliste : ...sur le même
vol?
Mme Cadet : Bien non, parce
que ça, ce serait un peu... bon, on ne part pas tous de Montréal, moi, je suis
partie de Montréal, il y a des gens qui partent de Québec, donc, c'est sûr que,
logistiquement, donc, ceux qui sont dans l'est du Québec...
Journaliste : ...plus tard
après?
Mme Cadet : Je ne pourrais
pas vous dire ça.
Journaliste : ...au Manitoba
puis en Saskatchewan, pour aider les minorités francophones, c'est quand?
Mme Cadet : Pardon?
Journaliste : Bien, les
minorités francophones au pays, ils ont des difficultés, entre autres pour les
dernières écoles, les soins de santé, c'est quand vous allez allés les... faire
un état de situation là-bas au pays? Parce qu'il y en a, des problèmes avec la
francophonie au pays.
Mme Cadet : Bien, écoutez,
bien, je vous ai parlé de la situation des francophones hors Québec. Moi, dans
le cadre du travail que j'ai fait pour la rédaction du... de l'avis sur la
mobilité des jeunes dans l'espace francophone, j'ai eu l'occasion de parler
avec le directeur général du Centre de la Francophonie des Amériques qui nous a
exposé cette vision-là. Écoutez, je... je ne suis pas... je suis deuxième
vice-présidente au Réseau des jeunes parlementaires, mais je ne suis pas dans
les officines, donc, de l'APF, au niveau de la section Amériques... au niveau
de la région Amériques, là, pour savoir...
Journaliste : ...
Mme Cadet : Oui, bien sûr qu'il
y a des problèmes de francophonie au Canada, là, on le sait, on n'arrête pas de
le répéter à quel point c'est important.
Journaliste : ...
Mme Cadet : Bien, l'objectif,
comme je vous l'ai dit, ce n'est pas... ce n'est pas le Québec qui choisit la
destination.
Journaliste : ...pendant la
pandémie, tout ça a été fait par Zoom, dans l'ensemble. On voit que...
Mme Cadet : Je n'étais pas
parlementaire à ce moment-là.
Journaliste : ...on voit même
que, pour la Georgie, madame... était en vidéoconférence, elle.
Mme Cadet : Ce qui a été
critiqué, d'ailleurs, elle est venue à Montréal cette année en présentiel.
Journaliste : Donc, est-ce qu'il
y a des choses qui pourraient être faites par visioconférence...
8 h 16 (version non révisée)
Journaliste : ...visioconférence...
Mme Cadet : Bien, il y a
beaucoup de choses qui sont...
Journaliste : ...à distance?
Puis vous dites que ça prend six personnes. Parce que, tous les ateliers sont
en même temps, il y avait... Il ne peut pas y avoir des ateliers particuliers
qui sont faits par Zoom, qui permettraient...
Mme Cadet : Bien, écoutez, il
y a beaucoup de choses qui sont faites.
Journaliste : ...justement, d'économiser
de l'argent pour ces voyages-là?
Mme Cadet : Il y a beaucoup
de choses qui sont faites de façon virtuelle. Je vous ai parlé... Je vous ai dit :
Moi, à ce moment-là, à la session plénière, moi, j'ai été nommée co-rapporteur.
Donc, avec un autre député belge, on a été nommés co-rapporteurs pour
travailler sur ce projet d'avis sur la mobilité des jeunes dans l'espace
francophone à présenter au Sommet de la Francophonie. Donc, cette... cette
mission, donc, nous a menés, donc, à la suivante, donc, qui était celle de Montréal.
Mais, dans l'intervalle, toutes les auditions qui ont été faites d'experts ont
été des auditions qui étaient, donc, bien évidemment, virtuelles. Donc, on...
je vous l'ai dit, donc, la manière dont c'est fait, donc, il y a un avis de
pertinence qui est préparé par les professionnels de l'Assemblée nationale.
Journaliste : ...seriez-vous
prête à dévoiler toutes vos factures?
Mme Cadet : Elles sont déjà
toutes dévoilées.
Journaliste : Non, non, mais,
lorsqu'on fait des demandes, tout ce qu'on a, c'est le compte rendu. On n'a
aucune idée ce que vous avez mangé, ce que vous avez bu, quel vol vous avez
pris. Donc, est-ce que c'est des choses qui devraient être rendues publiques de
la part de l'Assemblée nationale?
Mme Cadet : C'était ma
compréhension, que c'était déjà public.
Journaliste : ...
Mme Cadet : O.K. Bien, à ce
moment-là, je pense qu'il y a une discussion qui est... qui peut être
intéressante au niveau de l'Assemblée nationale quant à ce qui doit être...
quant à ce qui doit être dévoilé. C'était ma compréhension, que c'était déjà
public. Comme je vous l'ai mentionné, nous, quand on revient, dans l'immédiateté,
donc, on remplit un rapport de dépenses avec tout ce que vous nommez là, tout
est explicité. Ça, on le remplit.
Journaliste : ...
Mme Cadet : Ah! Bon, bien, je
n'avais pas cette information.
Journaliste : Je voudrais
vous entendre sur le dossier de l'aide sociale. Il y a un projet de loi dont on
va commencer l'étude au cours des prochains jours, et puis là on apprend, dans
le fond, que, pour ajouter des services aux personnes qui ont des problèmes de
santé mentale, etc., dans le fond, on a coupé 90... presque 100 millions, dans
le fonds, dans certaines prestations qui sont dédiées aux parents et aux
personnes aînées. Je voudrais savoir si vous êtes d'accord avec ça.
Mme Cadet : Bien, c'est sûr
que ça semble difficile à avaler comme décision. Tu sais, on comprend que le
gouvernement, donc, doit aller chercher ailleurs pour être capable, donc, de
réaliser, donc, ses nouvelles ambitions, donc, dans ce cas-ci, donc, de
déposer, donc, ce projet-là, cette réforme de l'aide sociale. C'est sûr que,
quand on va toucher les plus vulnérables, ça ne nous semble pas tout à fait
approprié. Puis on comprend que les groupes le décrient également.
Journaliste : La fin des
missions de recrutement à l'étranger pour les infirmières. Québec, pour des
raisons éthiques, va arrêter d'aller partout en Afrique, sauf en Tunisie, si ma
mémoire est bonne. C'est la bonne décision, selon vous?
Mme Cadet : Oui, selon nous,
c'est la bonne décision, là, on comprend. Particulièrement dans le cas du
Maroc, on le sait, que le Québec a été... a été fortement critiqué, que l'ambassade
du Maroc a fait beaucoup, donc, de représentations à cet effet. Vous savez,
donc, ici, au Québec, on a beaucoup, beaucoup d'enjeux quant à... quant au
recrutement puis à la rétention, donc, de nos infirmières, donc, dans nos
services publics. C'est important, qu'on puisse pallier cette pénurie de main-d'oeuvre.
On en parle de façon substantielle. Mais c'est certain que, si d'autres États,
d'autres pays sont dans des situations encore plus difficiles que les nôtres,
quand elles ont l'impression que toutes les infirmières ne s'envolent pas juste
au Québec, mais également vers d'autres pays d'Afrique, mais également en
France, on comprend les représentations qui ont été faites de leur part.
Ceci dit, nous, au Parti libéral du
Québec, puis nous, on était ici, devant vous, cet été, avec mon collègue pris
avec notre collègue André, avec notre collègue André Morin, pour nous dire qu'il
fallait, donc, un bureau... un bureau intégré de la planification de l'immigration.
Manifestement que le gouvernement prenne cette décision-là un peu à brûle-pourpoint,
tire sur la plug à brûle-pourpoint. Ce qu'on comprend, c'est qu'encore une fois
c'est une manifestation de sa mauvaise planification.
Le Modérateur : On va y aller
en anglais.
Journaliste :
What do you think about Charles
Milliard being outside the National Assembly today? What are your... What are
your thoughts on that?
Mme Cadet :
Well, as you know, like, it... like, we
have a leadership race that is... that is starting very soon old. All the...
All the prospective leaders have a right to be able to make the representation
that they want. And the National Assembly is a public space.
Journaliste :
...out yet?
Mme Cadet :
Not yet.
Journaliste :
Are you going to be out there today?
Mme Cadet :
Not me, not today.
Journaliste :
Mme Setlakwe, c'est vous qu'on voit tantôt?
Mme Setlakwe : Non, ce n'est
pas moi non plus.
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : Non.
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : Non, non, je
pense que la..
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : ...oui, la
course, elle est... elle est... elle est en cours. Elle n'est pas
officiellement débutée, mais clairement elle est... les candidats s'activent.
Et c'est une excellente nouvelle pour notre formation politique.
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : Moi, je suis
officier. Donc, étant donné mon rôle au sein du caucus, je vais... je vais
demeurer neutre. Donc, ce ne sera pas moi qui vais être à l'extérieur de l'Assemblée
nationale aujourd'hui.
Journaliste : ...
Mme Cadet : Ce ne sera pas
moi... l'Assemblée nationale aujourd'hui.
Journaliste : ...appuyez?
Mme Cadet : Écoutez, ma
décision, elle sera connue rapidement. De mon côté, j'ai... Bien, en fait, ma
réflexion, donc, elle se poursuit. Quand j'aurai décidé qui j'appuie, vous le
saurez.
La Modératrice : Merci. Bonne
journée.
Mme Setlakwe : Merci.
(Fin à 8 h 21)