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Point de presse de M. Jean-Marc Fournier, chef de l'opposition officielle, M. Robert Dutil, leader parlementaire de l'opposition officielle, et de Mme Yolande James, leader parlementaire adjointe de l'opposition officielle

Version finale

Le jeudi 18 octobre 2012, 15 h

Hall du 1er étage, hôtel du Parlement

(Quatorze heures cinquante-neuf minutes)

M. Fournier: Mesdames messieurs, bonjour. Je suis accompagné du leader, Robert Dutil, et Yolande James, la leader adjointe du caucus. Je tenais à vous rencontrer aujourd'hui afin de vous faire part des attentes que nous avons comme opposition officielle par rapport au discours d'ouverture que doit prononcer la première ministre le 31 octobre prochain.
Ce discours sera l'occasion pour Mme Marois de nous présenter les intentions de son gouvernement. Il s'agit d'un moment sur lequel les Québécois comptent beaucoup pour être rassurés quant aux gestes que doit poser le gouvernement nouvellement élu. Les dernières semaines ont été le théâtre d'une série de cafouillages et d'improvisations de la part des membres du gouvernement. Mme Marois doit profiter de ce discours pour tirer un trait sur les dernières semaines et prendre un nouveau départ.
Ce gouvernement à peine élu donne l'impression de ne penser qu'à la prochaine élection en répondant aux désirs des radicaux de son parti. Depuis son entrée en fonction, à travers tout le cafouillage auquel nous avons assisté, le gouvernement a multiplié les affronts aux différentes régions du Québec en ne désignant pas de ministre régional issu de la région des Laurentides et de la Mauricie, en décidant de fermer Gentilly-2 avant même d'avoir toutes les données requises et surtout avant même d'avoir tenu une consultation dans la région, en annulant un prêt pour la mine Jeffrey, en Estrie, tout en disant vouloir tenir plus tard une commission parlementaire à ce sujet. C'est le monde à l'envers.
Mme Marois doit délaisser le dogmatisme et adopter une approche équilibrée qui correspond mieux à la volonté des Québécois. Dans l'ordre normal des choses, on doit d'abord consulter puis, ensuite, prendre les décisions qui s'imposent. Je demande à ce que la première ministre mette fin à la récréation et qu'elle et son gouvernement revoient l'ordre des façons de faire en matière de gouvernance et de gestion de l'État. Mme Marois devra prendre acte des résultats de l'élection du 4 septembre dernier et miser sur les enjeux qui unissent les Québécois et non sur les éléments qui divisent les Québécois entre eux.
De notre côté, je tiens à vous assurer que, dans le contexte actuel de gouvernement minoritaire, nous comptons assumer notre rôle d'opposition officielle de façon constructive et responsable. À quelques jours de la lecture de son discours d'ouverture et dans un esprit de cohabitation, nous croyons qu'il est opportun de lui signifier nos attentes.

Évidemment, l'économie doit être le pivot de ce discours. D'abord, nous croyons que Mme Marois devra inévitablement réitérer le maintien de l'objectif du retour à l'équilibre budgétaire. Le programme électoral du Parti québécois foisonne d'engagements qui exerceront des pressions sur les finances publiques, que l'on pense au déclassement de Gentilly-2, à l'annulation de la hausse des droits de scolarité, au gel des tarifs de garderies, au gel des tarifs d'électricité, etc. Elle devra non seulement réitérer l'engagement de l'équilibre budgétaire, mais elle devra aussi dire clairement comment elle entend atteindre cet objectif. Si le plan de retour à l'équilibre budgétaire et le plan de réduction de la dette que nous avons mis en place ne sont pas respectés par le Parti québécois, cela pourrait affecter la cote de crédit du Québec.
En matière de finances publiques, nous nous attendons à ce que la première ministre mette fin à la stratégie des ballons d'essai et des demi-vérités de son ministre des Finances et qu'elle s'engage à ce que dorénavant la stabilité, la prévisibilité et la compétitivité gouvernent les politiques fiscales du gouvernement.
Elle doit renoncer à toute augmentation des impôts. Les hausses d'impôt annoncées en lien avec les modifications apportées à la contribution santé font en sorte que les Québécois sont nettement désavantagés en comparaison avec l'Ontario, sans compter les effets inacceptables de la formule improvisée à la hâte. Nous considérons que cette approche est non compétitive, antiéconomique et met à risque les revenus de l'État. Nous devons garder en tête l'adage que trop d'impôt tue l'impôt.
Selon les dires du ministre des Finances, le statut minoritaire a empêché le gouvernement du Parti québécois de taxer l'épargne et l'investissement comme il voulait le faire en augmentant les taxes et les charges fiscales de tous les Québécois sur les gains en capital et les dividendes. Cette idée que le Parti québécois a copiée dans le programme électoral de la CAQ de François Legault demeure donc une menace pour nos créateurs d'emploi. La première ministre a le devoir de mettre fin à l'angoisse fiscale et de ramener à l'ordre son ministre des Finances. Qu'elle dise une fois pour toutes que cette idée de François Legault est une mauvaise idée.
La première ministre doit de plus supporter la compétitivité et la profitabilité de nos entreprises pour donner une croissance économique nous permettant de financer les mesures sociales essentielles à une société juste. En ce sens, elle doit cesser de cultiver des préjugés qui alimentent les dissensions entre ceux qui créent des emplois et ceux qui les occupent. Nous nous attendons à des engagements clairs en faveur du développement économique du Québec, de la création d'emplois et du développement de nos régions. À cet effet, elle devra affirmer son intention de poursuivre le Plan Nord.
Le Plan Nord touche plusieurs secteurs d'activités, touche plusieurs communautés. La nouvelle première ministre doit lever l'hypothèque que son gouvernement fait peser sur notre capacité d'attirer des investisseurs. Nous devons en finir avec ce discours alimenté de préjugés négatifs envers l'industrie minière, notamment. Le flou qu'elle cultive sur les intentions de son gouvernement à l'égard des ressources naturelles freine la mise en valeur de nos richesses.
Son séjour en France lui a sans doute fait réaliser les dommages causés par ses attaques injustifiées au cours des derniers mois. Nous n'accepterons pas que le développement économique soit freiné par des motifs idéologiques portés par des activistes du gel et du moratoire. Le développement durable ne doit pas devenir l'équivalent du moratoire durable. Pauline Marois devra réaffirmer que le développement durable est une voie privilégiée pour le développement économique du Québec.
Enfin, Mme Marois doit affirmer clairement, dans son discours d'ouverture, qu'elle met fin à son désir de dicter les orientations de la Caisse de dépôt et de placement du Québec. L'objectif de contribuer au développement économique du Québec de la caisse ne doit pas se faire au détriment du rendement du bas de laine des Québécois.
Toujours en matière économique, Mme Marois devra enfin annoncer la hauteur du financement de nos universités. Lorsqu'elle a coupé les frais de scolarité, elle a dit aux universités qu'elles seraient compensées. Un mois plus tard, les universités s'inquiètent et s'interrogent sur la valeur de cet engagement. Le ministre Duchesne n'a encore présenté aucun plan de refinancement.
Nous nous attendons à ce que la nouvelle première ministre gouverne pour l'ensemble des Québécois et non en fonction de sa base radicale. Ainsi, elle devra cesser d'opposer les classes défavorisée, moyenne et aisée et d'alimenter les préjugés à l'égard des créateurs d'emploi comme elle l'a fait au cours des dernières semaines.
Nous croyons que Mme Marois doit dire clairement qu'elle abandonne les mesures de son programme qui divisent les Québécois sur la base linguistique. Elle doit indiquer qu'elle n'ira pas de l'avant avec des mesures qui visent la restriction des libertés individuelles comme l'interdiction pour un adulte de fréquenter un cégep de son choix.
Dans le même ordre d'idées, elle doit remettre sa ministre de l'Éducation à la bonne place et réaffirmer aux familles du Québec qu'elles pourront continuer de choisir soit l'école publique, soit l'école publique internationale, soit l'école publique alternative, soit l'école privée.
Je conclurai en rappelant que, le 4 septembre dernier, Mme Marois n'a pas reçu le mandat de mettre en oeuvre sa gouvernance souverainiste. Ainsi, elle doit indiquer clairement, dans son discours d'ouverture, qu'elle renonce à utiliser l'argent des Québécois pour promouvoir son option séparatiste. Elle doit également indiquer qu'elle n'alimentera pas sciemment des chicanes avec le gouvernement fédéral afin de promouvoir son option séparatiste.
En résumé, ce discours d'ouverture doit être une occasion pour le gouvernement du Québec de faire de l'économie une priorité et de sonner la fin de l'improvisation généralisée en appuyant plutôt sa gouverne sur une approche équilibrée, avisée et respectueuse des avis divergeant du sien.
Voilà pour nos attentes concernant le discours inaugural qui viendra prochainement. Ces attentes sont issues du caucus que nous venons de tenir. Et, à ce moment-ci, il me fera plaisir de prendre quelques questions sous la gouverne de Daniel.

Le Modérateur: Oui. Donc, je vous demanderais d'utiliser les micros prévus à cet effet, et de vous limiter à deux questions, et de vous identifier avant de poser vos questions. Merci.

Journaliste: M. Fournier, est-ce que ça veut dire que votre position concernant les modifications, en fait le compromis que M. Marceau a mis sur la table pour ce qui est des finances n'est pas plus acceptable que celui qui avait été... que les annonces qui avaient été faites, et que vous allez voter contre ça? Puisque ça va faire l'objet d'un vote dès l'ouverture de la session, à ce qu'on nous a dit.

M. Fournier: Je ne peux pas vous dire si ça fera l'objet d'un vote. Je ne suis pas...

Journaliste: Il nous l'a dit. Il nous a dit que ça ferait l'objet d'un vote.

M. Fournier: Parfait. C'est parce que ce n'est pas moi qui est le leader du gouvernement, je vais les laisser mener leur agenda législatif. Il est clair qu'il y a une hausse d'impôt là-dedans, et on n'est pas favorables aux hausses d'impôt. En plus, la solution est bancale. Comme vous l'avez vu dans les journaux, la démonstration est faite qu'il y a des tranches de revenu qui seront plus pénalisées dans la moyenne que ceux qui sont dans aisés. Alors, en termes de progression, on repassera.
Ceci étant, le gouvernement mènera la politique en Chambre qu'il voudra mener. Il n'y a pas de rétroactivité qu'il a retirée. Donc, il peut procéder autrement que par un vote s'il tient absolument à voir son gouvernement démissionner. Ils peuvent aussi transférer directement au lieutenant-gouverneur et remettre leurs démissions.

Journaliste Mais en fait, vous n'êtes pas aussi définitif que la dernière fois.

M. Fournier: Je ne peux pas être plus définitif que de vous dire qu'on va voter contre la proposition...

Journaliste: C'est exactement...

M. Fournier: ...pour toutes les raisons que je viens de vous donner.

Journaliste: Je voulais vous entendre le dire.

M. Fournier: Avec toutes les raisons, par contre.

Journaliste: Mais j'aurais voulu vous entendre sur la proposition que la commission politique... juridique, pardon, du Parti libéral va faire pour la course à la direction, mais elle n'est toujours pas publique, d'après ce que je comprends. Est-ce qu'il y a des problèmes, à votre avis? Est-ce qu'il y a des difficultés ou...

M. Fournier: Non, pas du tout. Elle sera rendue publique par le parti au moment où ça doit l'être. Je n'ai aucune idée à quel moment ça... si on est en retard ou pas, là. De votre question, je comprends...

Journaliste: On nous avait dit sur l'heure du midi.

M. Fournier: ...qu'on s'entend... Ah, sur l'heure du midi, puis il est 15 heures. Peut-être, écoutez, quelques minutes encore, peut-être. Je n'ai aucune idée.

Journaliste: Alors, on va considérer que ce n'était pas une question.

M. Fournier: O.K. Bon, bien, parfait. De toute façon, je ne suis pas sûr que j'avais une réponse. Alors.

Journaliste: C'est ça. O.K.

Le Modérateur: Deuxième question.

Journaliste: Deuxième question, oui, c'est ça. Vous parlez de cafouillage, est-ce que... et vous vous permettez de donner des conseils à Mme Marois, d'une certaine façon. Ce n'est pas un peu prétentieux, entre guillemets, de la part du parti qui est à l'opposition, que de dire au gouvernement: Écoutez, vous devriez agir comme ceci, vous devriez agir comme cela?

M. Fournier: Bien, d'abord, dois-je rappeler que, dans nos institutions, l'opposition officielle a un rôle à jouer? C'est celui que je joue présentement, celui de parler au nom des Québécois qui ont un avis différent de celui du gouvernement. C'est un système basé, en démocratie, sur le respect des opinions de chacun. Encore faut-il les faire valoir. C'est ce que je fais présentement.
Et ce que je tiens à souligner, puisque vous parlez de l'improvisation, ce que je dis, je crois le dire appuyé sur pas juste les membres de notre caucus qui avons abordé cette question-là, mais bon nombre de Québécois qui ont vu les événements au cours des dernières semaines: Martine Ouellet qui improvise et se fait rabrouer; Nicolas Marceau, bon, on ne reviendra pas sur le sujet, là, improvisant de jour en jour et se faisant rabrouer constamment; Marie Malavoy qui s'est aussi donnée à l'improvisation et s'est fait rabrouer, et on me dit qu'aujourd'hui, il semblerait, là - j'ai manqué certains éléments - mais que Mme Léger s'est aussi fait rabrouer par Mme De Courcy.
La dernière fois que je suis allé au Conseil des ministres, vous savez, il y avait une table qui réunissait tous les ministres. J'imagine que maintenant ils ont remplacé ça par la patinoire de la Ligue nationale d'improvisation. Quand on regarde ce qui se passe dans ce Conseil des ministres là, permettez-moi de vous dire qu'il est difficile de ne pas constater que c'est bévue par-dessus bévue. Et un des points que je fais aujourd'hui, c'est à Mme Marois, et je ne veux pas lui donner un ordre, je lui donne un conseil: le discours inaugural est peut-être un moment pour rappeler tout le monde à l'ordre et qu'il y ait un peu de meilleur travail de préparation. Par exemple, lorsque je dis qu'il doit y avoir une gouverne avisée, c'est qu'avant de rendre publique une décision, on réfléchit, on soumet des documents, on procède à une consultation et je crois que, pour le discours inaugural, l'heure a sonnée pour Mme Marois de rappeler tout le monde à l'ordre.

Des voix: ...

M. Fournier: Elle rappelle tout le monde à l'ordre. C'est parfait.

Le Modérateur: Une question, je pense que c'est une question en français.

Journaliste: Juste un peu plus loin, là, sur la position de Mme De Courcy à la sortie du Conseil des ministres: Est-ce que ça vous a rassuré, sa vision de l'application de la loi 101 différente dans les CPE qu'ailleurs dans le réseau public?

M. Fournier: Écoutez, pour être franc, tout ce que j'ai su, parce que je n'ai pas... on était en caucus, je n'ai pas pris connaissance de ses déclarations, on m'a dit qu'elle avait mis de côté la proposition de Mme Léger sur les garderies en français. Alors, pour le reste, je vérifierai ce qu'elle a dit, là, je n'ai pas l'ensemble de ses propositions. J'espère qu'elle n'a pas improvisé non plus.

Journaliste: Est-ce qu'à votre avis Mme Marois est allée trop loin en s'assurant que M. Bibeau était réaffecté à d'autres fonctions à Loto-Québec?

M. Fournier: Je ne sais pas si Mme Marois s'est impliquée de ce genre de choses. J'imagine que c'est plus à l'interne. J'ai vu comment les commentateurs ont commenté sur cette déclaration. Je n'ai pas perçu dans sa déclaration qu'elle avait elle-même mis les deux mains dans l'administration. Je n'ai pas perçu ça, alors, on verra ce qu'elle en dira de façon plus précise.

Journaliste: Bonjour. Sur le plan de l'éthique, c'est quand même quelque chose que les Québécois veulent voir bouger, M. Drainville a souvent fait des appels. Est-ce que vous allez appuyer M. Drainville dans une réforme?

M. Fournier: D'abord, pour faire un petit rappel historique, nous sommes tout à fait d'accord pour améliorer nos lois électorales, notamment celle sur le financement. Vous savez sans doute qu'il y a deux ans on a déposé cinq lois sur les... en matière électorale, dont au moins trois ou quatre sur le financement, dont une, entre autres, qui est... la première fois qui va s'appliquer pour une course au leadership, et il y en avait une anti-prête-noms qui est au coeur de ce qui se discute, la réduction des taux.
Alors, nous, on est ouverts à toute discussion, toute consultation, tout état des lieux qui sera fait sur comment on peut améliorer les lois électorales. À ce moment-ci, je n'ai pas de position sur une loi qui n'est pas déposée, mais vous pouvez être sûrs qu'on va toujours y porter une attention très, très grande, parce que c'est une oeuvre qui doit se compléter pour que les Québécois retrouvent la confiance la plus totale. Mais il va falloir le faire appuyés des meilleurs avis pour s'assurer que c'est une bonne chose. D'ailleurs, la commission Charbonneau aura sans doute, j'imagine, des recommandations à faire sur ce sujet.

Le Modérateur: C'est une question en français, au micro de droite.

Mme Guéricolas (Pascale): Bonjour, Pascale Guéricolas, correspondante pour Radio France. Vous avez beaucoup parlé de confiance, M. Fournier. Comment les Québécois peuvent-ils vous faire confiance et espérer avoir une opposition constructive, alors qu'en parallèle, à la commission Charbonneau, on apprend beaucoup de choses sur le financement illicite de votre parti et sur le lien qu'entretenaient des entrepreneurs avec des financiers du parti?

M. Fournier: Je n'ai pas la même liberté que vous pour me poser dans la chaise de la présidente de la commission et établir, dès aujourd'hui, qui est coupable et qui ne l'est pas. Voilà une commission qui commence à faire ses travaux, pour lesquels il y a des éléments qui sont déposés devant la commission, et qui va se poursuivre pendant un bon nombre de temps, et je vais laisser à la commissaire le soin de distribuer qui est crédible, qui n'est pas crédible, où se trouve la vérité. C'est son mandat à elle. Ce n'est certainement pas le mien, et je ne tirerai pas les conclusions que vous avez tirées de peur d'usurper le travail de la commission. Je suis sûr que vous me comprenez bien.

Mme Guéricolas (Pascale): Merci.

Le Modérateur: Une question en français. Allez-y.

Journaliste: Non, je pense que je ne vous ai pas demandé sur le voyage en France de Mme Marois, la position du gouvernement français par rapport à la souveraineté. Est-ce que vous sentez un changement de ton? Est-ce que c'était une perte de temps, ce voyage-là? Qu'est-ce que vous avez à dire sur...

M. Fournier: Pour commencer, je ne suis absolument pas surpris de la position du gouvernement français. Je n'ai rien à redire sur le comportement de Mme Marois au Sommet de la Francophonie. Je suis très heureux qu'elle ait fait le voyage en France. J'aurais aimé - je le dis en parenthèse - qu'elle s'arrête en Mauricie juste avant de se rendre là-bas, là mais elle aura, j'espère, l'occasion d'y aller cette semaine, parce qu'elle oublie des régions. Ceci étant, je suis très heureux qu'elle soit allée en France.
Elle a eu l'occasion d'entendre des entrepreneurs français, les inquiétudes qu'ils ont sur toutes les attaques qu'elle a portées au cours des derniers mois, des dernières années contre les investisseurs, contre les créateurs d'emploi, contre l'industrie minière, contre le Plan Nord. Et elle a eu maintenant un constat, il y a des gens qui posent des questions, ces gens-là sont ceux qui sont à se demander: Est-ce qu'on va aller investir au Québec pour créer de l'emploi? Et je crois qu'elle a eu, devant ses yeux, un constat de tout le dommage qu'elle a causé dans le passé. J'espère qu'à compter du discours inaugural, c'est ce que je disais, elle puisse se corriger.

Le Modérateur: Question en anglais.

Journaliste: Minister De Courcy says: Bill 101 won't be applied in daycares in the same way that it's applied to elementary and high schools. Would you be able to support something like that if it's not applied in the same way?

M. Fournier: Well, it's difficult to comment about measures that they improvise not day after day, but minute after minute. This morning, we wake up with an objective from the PQ we thought was to just take out some choices from Quebecker families to where they have to put their children before the primary school. I heard now that it's not really that, maybe they have got another option, but it's not very clear, what is the option.
I think, starting with the Throne Speech, they should start a new way of dealing with Government affairs, first thing. Second, make some studies, present the case to Quebeckers and present the options. And, even if they have got a choice on those options, present those options with something that supports it. Now, it's like the... just improvisation after improvisation, and it's tough for Quebeckers to believe in the professionalism of that Government. And it's just a month.

Journaliste: We're talking about sending Bill 101 to daycares, but also they have been talking about it, first, for cegeps. That's in their plan. Are we looking at some kind of linguistic segregation where, you now, from you're child up until you're an adult, we do not want mixing with anglophones?

M. Fournier: I think that one of the issues that we see here, because you could add to that not just before primary school and cegep, you could add to that the question of private schools or international public schools. I mean, choices, choices for individuals, freedom of choices, individual liberties. A Government has to act for society. It's normal to have actions, collective actions. That's normal. But always the Government has to ask himself one question: Am I too far in the pocket of Quebeckers? Am I too far in the choices they have the right to keep? We need places. Citizens need some space, some freedom, and when we look at the dogmatism of this Government, well, the question is more about where that is going to stop. Can they take some rest? Because we want freedom and we want space, and we want our rights to be exercised by ourselves, not always by Mme Marois and some members of this Government.

Le Modérateur: Merci.

M. Fournier: Merci beaucoup. Thank you very much.

(Fin à 15 h 21)