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(Onze heures vingt-quatre minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à chacun et à chacune. Aujourd'hui, on va vous parler du scandale
SAAQclic, le fiasco SAAQclic. On voit, depuis ces derniers jours, dernières
semaines, derniers mois, dernières années... on voit le carambolage politique
que représente SAAQclic, et la responsabilité ministérielle qui prend le bord.
Question que l'on pose : À quelle heure un de ces ministres-là sera
responsable? Ce fiasco est signé François Legault, c'est un fiasco Legault, c'est...
il abrille ses ministres s'il leur dit : Vous n'avez pas de responsabilité
ministérielle, toute la faute est à la SAAQ, inquiétez-vous pas, ce n'est pas
vous, alors qu'on le sait qu'il y a eu du fligne-flagne à la SAAQ. On le sait
qu'en juin 2022 il y avait un dépassement de coûts de... de 122 millions de dollars,
en juin 2022. Ça a été présenté au C.A. Ils ne peuvent pas plaider l'ignorance,
en septembre, en pleine campagne électorale, dépassement de coûts de 122 millions.
Il y avait deux options, d'être honnêtes
et de faire en sorte qu'on va signer l'avenant, et ce sera rendu public, mais l'option
deux a été privilégiée, qui faisait en sorte qu'on passait en dessous du radar.
Aïe! on va scinder ça, on va en avoir une partie qui va être en dessous de la
règle du 10 %, qui fait en sorte que ce serait la valeur du contrat, que
ce serait public, on va mettre ça à 9,97 %. On va faire, après ça, du gré
à gré et, après ça, on va faire des appels d'offres. Le fligne-flagne a eu lieu
en toute connaissance de cause, parce que c'est le conseil d'administration qui
a abordé le sujet. Et la VG nous dit, en pleine campagne électorale, que le C.A.
a considéré quoi? A considéré des enjeux réputationnels et politiques.
Alors, à quelle heure ces ministres-là
sont responsables, aussi, quand, par la suite, on a vu trois augmentations de
coûts, explosions de coûts, les tests qui n'ont pas été faits. Et là on a vu le
service, qui a été une véritable catastrophe. Le service a fait en sorte, là,
que, pendant trois semaines, ils ont fermé les bureaux. Les Québécoises et
Québécois attendaient debout, dans l'hiver, puis, aujourd'hui, ils n'ont
toujours pas les services. Ça aura pris la Vérificatrice générale pour nous
dire : Ce n'est pas les ministres qui nous en ont informés que ça va
coûter aux Québécoises et Québécois plus de 1,1 milliard de dollars.
Attendez-vous à ce que ce soit plus cher que ça. Il n'y a pas de danger qu'il n'y
ait aucun ministre qui aurait pu se mettre le nez là-dedans puis dire :
Écoutez, je vais faire ma job puis je vais reposer les questions.
Alors, François Legault, en abrillant ses
ministres, en leur disant : La responsabilité ministérielle, inquiétez-vous
pas, inquiétez-vous pas, Geneviève Guilbault, inquiétez-vous pas, Éric Caire,
inquiétez vous pas, François Bonnardel, la responsabilité ministérielle, sous
François Legault, elle n'existe plus, bien, le fiasco est un fiasco François
Legault. À quelle heure ils vont commencer à être responsables? Ce n'est pas ce
qu'on voit, malheureusement. Monsef?
M. Derraji : Pour
complément... compléter ce que le chef vient de dire, je vais vous référer au
rapport de la Vérificatrice générale, et surtout, aux paragraphes 29 et
30. C'est mentionné clairement qu'il y avait sur la table, deux options, et une
des options a été écartée parce qu'il y a un risque médiatique et politique. Ce
qu'on veut savoir aujourd'hui : Qui a statué que le risque était
médiatique et politique? Je tiens à vous rappeler pourquoi ils ont dit que c'était
un risque médiatique et politique. Nous étions à la veille d'une campagne
électorale. Dévoilement des preuves... Et j'ai bien aimé la sortie de Mme Sonia
LeBel. S'il veut mettre toute la lumière, nous sommes prêts, au Parti libéral
du Québec, de mettre toute la lumière et on lui demande de voter pour la motion
d'aujourd'hui pour décaviarder les procès-verbaux, que j'ai avec moi aujourd'hui.
Et je suis même prêt à vous dire et à
formuler l'hypothèse suivante. Le ministre Bonnardel, au mois de juin 2022,
il y avait une discussion, autour du conseil d'administration, sur l'augmentation
des coûts. Au mois de septembre... j'ai la preuve devant moi, j'ai une
résolution, et c'est la résolution sur la stratégie contractuelle, c'est ce que
le chef vient de dire, confirmée par... par la VG. Donc, il y avait, d'une
manière délibérée, un choix d'une option pour ne pas sortir le dépassement de
coûts pendant la campagne électorale. Et dans le point 4 du p.-v. du
conseil d'administration... et, je tiens à le rappeler, il était spécial, ce n'est
pas une rencontre normale du conseil d'administration... je veux savoir c'est
quoi cette résolution contractuelle.
Je tiens à vous confirmer, pour une
première fois... j'ai d'autres p.-v. du Comité de la technologie, de l'information
et de la cybersécurité... qui était le président, M. Karl Malenfant. J'ai aussi
les p.-v. du Comité actif, passif et audits, et ça parle des problèmes de CASA
depuis 2022. Et, aujourd'hui, les caquistes, surtout M. Bonnardel, disaient qu'ils
ne savaient rien et qu'ils n'étaient pas au courant. Je tiens à lui rappeler
que c'est M. Bonnardel qui a nommé le P.D.G., et c'est que c'est la CAQ qui a
nommé le président du C.A. Donc, clairement, aujourd'hui, si la CAQ refuse de
décaviarder l'ensemble des p.-v., c'est parce qu'ils veulent protéger Bonnardel
et Mme Guilbault, parce qu'avec les informations que j'ai en ma possession,
clairement le C.A. était au courant, et on essaie de sauvegarder la réputation
de deux ministres qui n'ont pas fait leur travail correctement. Merci.
Journaliste : Mais est-ce que
vous croyez vraiment que de décaviarder, là, tous ces procès-verbaux là, ça...
ça suffirait à faire toute la lumière? Pourquoi ne pas demander une commission
d'enquête publique, comme les deux autres partis qui sont passés ici, avant
vous, le réclament?
M. Derraji : Bien,
premièrement, si on veut suivre les règles, l'Autorité des marchés publics est
habilitée de faire enquête. D'ailleurs, je vous réfère à... à l'entrevue que Mme
la Vérificatrice générale a faite. J'étais dans cette rencontre, et elle m'a
répondu qu'une fois le rapport est public tout le monde peut enquêter. Donc, l'instance
la plus habilitée... d'ailleurs, le Parti libéral... le gouvernement libéral a
créé, en 2017, l'Autorité des marchés publics... a l'ensemble des pouvoirs pour
faire enquête, et, par la suite, c'est l'UPAC. Il y a des éléments criminels, l'UPAC
peut aussi se mêler... ils n'ont pas besoin de nous pour leur donner un mandat.
Maintenant, pour répondre à votre
question, j'ai envoyé... j'ai avisé la présidence du... de l'envoi d'une
question de privilège. Cette question de privilège va être mentionnée aujourd'hui.
Je suis prêt à plaider et... et à défendre ce qu'on voulait faire. Si elle est
reçue et acceptée, comme ce fut le cas avec l'outrage au Parlement par Mme
Geneviève Guilbault, il y aura une enquête à la Commission de l'Assemblée
nationale. Et je suis prêt, nous avons une liste prête de l'ensemble des
acteurs impliqués dans ce fiasco et on va aller jusqu'au bout.
Journaliste : Je vous repose
la question : Pourquoi pas une commission d'enquête publique, comme les
deux autres partis le réclament?
M. Tanguay : Bien, écoutez...
Je peux peut-être compléter. Première des choses, là, décaviarder les
procès-verbaux, ça se fait par le ministre. Ne trouvez-vous pas incongru que le
ministre Bonnardel dise : Aïe! On a été trompés, la SAAQ, c'est
épouvantable, ce qui se passe là, mais la SAAQ est dans son bon droit de
caviarder puis de cacher la vérité de ses procès-verbaux. Ça, il peut faire ça
dans l'heure, décaviarder. Nous aurions déjà des renseignements additionnels.
L'Autorité des marchés publics, on le
demandait, nous, le Parti libéral du Québec, vendredi, on est sorti public. Ça
a pris trois jours à la ministre LeBel pour dire : Ah, finalement, c'est
une bonne idée. Avec... On verra leur lettre-mandat, mais avec leur
lettre-mandat, ils ont le pouvoir d'aller enquêter. Ils ont les pouvoirs
d'enquête. C'est agile, c'est efficace et c'est le véhicule premier. Et on veut
que l'AMP ait enquêter entre autres sur 2022, l'année du grand fligne-flagne,
222 millions en pleine campagne électorale, on met ça en dessous du radar,
toi, chose, pour des raisons politiques, c'est quoi, cette histoire-là.
Journaliste : Vous ne pensez
pas que la CAQ n'utilise que des leviers en ce moment à sa disposition pour
éviter de mettre en lumière la responsabilité ministérielle?
M. Tanguay : Oui, oui, oui.
La CAQ est dans l'évitement.
Journaliste
: ...parce
que s'il y a une commission... On vous repose la question parce que...
M. Tanguay : Non, parce que,
oui, commission d'enquête, on en a déjà fait par le passé. Pour nous, le
meilleur véhicule, c'est l'Autorité des marchés publics. Encore une fois, ont
tous les pouvoirs d'enquête en vertu de la loi, au même titre qu'une
commission... une commission d'enquête publique. L'Autorité des marchés publics
est là pour s'occuper, quand il y a du fligne-flagne, quand il y a des choses
pas claires. Après la VG, ils reprennent ça puis ils vont être capables de
façon agile de... selon un calendrier aussi qui tienne la route... on ne parle
pas de trois, quatre ans, là, selon un calendrier qui tienne la route, de nous
donner les renseignements.
Puis je terminerai là-dessus. La seule
chose à faire aujourd'hui pour François Legault, là, c'est dire à ses ministres
irresponsables : Vous allez me décaviarder ça puis, si ce qu'on lit
là-dedans n'est pas beau, bien, vous en subirez les conséquences.
Journaliste
: Juste à
titre d'éclaircissement, là, les documents que vous avez actuellement en main,
selon vous, démontrent hors de tout doute que les ministres caquistes dont vous
avez parlé sont responsables de ce qui s'est passé?
M. Derraji : Absolument. On
veut le savoir. Et vous... J'ai des PV. J'ai vu que le Parti québécois a
utilisé les... nos PV, parce que c'est une demande d'accès que nous avons
utilisée. Je vais... C'est un peu long, mais je vais être... essayer d'être
bref. 14 septembre 2022, c'est lors du C.A. spécial. Il y a un point à
l'ordre du jour, «suivi du projet CASA, reddition de comptes, point 4,
stratégie contractuelle, résolution». Comme par hasard, au même moment, la
Vérificatrice générale nous a dit, nous a informés qu'il y avait un risque
médiatique et politique élevé. C'est pour cela qu'une option a été enlevée. On
veut savoir c'est quoi ce contrat, c'est quoi cette résolution.
Autre chose. La même chose. Juin 2022.
Moi, je pense, à la lumière de ce que j'ai lu, tout a commencé en juin 2022, au
C.A. Vous savez que le comité... J'ai siégé dans des comités, probablement, le
comité a fait ses affaires. J'ai leurs PV. Mais, quand le C.A. est au courant,
c'est impossible que le politique n'est pas au courant. Impossible. Et il est
décidé... la résolution, «il est décidé que l'avancement du projet CASA soit
suivi par l'ensemble des membres du C.A. à l'occasion de séances spéciales du
conseil d'administration qui seront consacrées au projet.» Ça, ce que je viens
de vous dire, juin 2022. Entre juin 2022 et septembre, ils ont écarté une
option que la VG qui dit clairement à cause du risque médiatique et politique.
Et, septembre, ils ont pris la décision qui faisait leur affaire.
Est-ce que quelqu'un a mis une pression sur
le C.A pour ne pas aller avec l'option de 222 millions pendant la campagne
électorale? Hypothèse. C'est pour cela que je demande, pour mettre toute la
lumière et toute la transparence, ils doivent décaviarder l'ensemble des
procès-verbaux. C'est l'objet de ma motion aujourd'hui, parce que c'est avec ça
qu'on va établir le lien direct entre le conseil d'administration, le président
de C.A. et le ministre responsable à l'époque, M. Bonnardel.
Après l'élection, il y avait aussi des
rencontres où Mme Guilbault était impliquée. J'ai le PV en janvier 2023,
janvier 2023, et il y avait aussi des discussions sur CASA. Et vous avez vu ce
qui s'est passé par la suite? C'est le fameux déploiement.
Donc, si on veut mettre toute la lumière
et nous aider à avancer très rapidement, il faut décaviarder tout cela. Une
fois, c'est décaviardé, vous allez avoir accès, vous allez le lire comme nous.
Moi...
Journaliste : Est-ce que la
Vérificatrice a eu accès à l'ensemble des procès-verbaux, selon vous, ou ils
étaient caviardés?
M. Derraji : J'ai posé une
question pareille à Mme la Vérificatrice générale, et sa réponse était :
Quand on fait une enquête, on tourne toutes les pierres. Mme la Vérificatrice
générale ne fait pas d'enquête politique.
Journaliste : Donc, elle a eu
accès à tous les procès-verbaux pas caviardés parce qu'elle, elle les obtient
non pas en vertu de la Loi d'accès à l'information, mais par ses droits
d'enquête. Mon autre question : lorsqu'elle affirme qu'elle n'est pas en
mesure d'établir si les ministres étaient au courant, est-ce que c'est parce
que ce n'est pas dans son mandat...
M. Derraji : Ce n'est pas
dans son mandat.
Journaliste : ...ou parce que
c'est écrit?
M. Derraji : Ce n'est pas
dans son mandat, parce qu'on lui a posé la question. Mais je vous réfère au
paragraphe 30. Pourquoi la Vérificatrice générale, la première fois dans
une enquête, disait la chose suivante : «Ce qui induirait un risque
médiatique et politique élevé». Qui a déterminé qu'il y avait un risque
médiatique et politique élevé? Ça veut dire qu'elle a eu accès au p.-v. Elle a
fait le constat et l'analyse que...
Journaliste : Mais ça, on
parle pour un choix de logiciel, là, 222 millions, on ne parle pas de gens
qui le savaient. Ce qu'elle dit, puis ça, c'est une question qu'on lui a posée
par rapport à SAP Canada Inc. qui a obtenu le contrat, elle a dit : Les
autorités compétentes, est-ce qu'il y a conflit d'intérêts? Avec ce qu'il y a
dans le rapport, elle dit très clairement...
M. Derraji : Non. Je suis
désolé, je suis désolé. Non.
Journaliste : C'est ce
qu'elle... C'est une question qui a été posée.
M. Derraji : Non, j'ai la
preuve.
Journaliste : C'est ce
qu'elle a dit.
M. Derraji : Non, j'ai la preuve.
J'ai la preuve. En 2022, la SAAQ a évalué ses besoins importants pour compléter
le programme CASA. Il a offert deux options à son conseil d'administration. Il
a offert deux options au conseil d'administration, soit les suivantes. Un, un
avenant de 222 millions de dollars, publication dans le SEAO avant la
mise en service de la livraison de. Juste à côté : «risque médiatique et
politique élevé». Deuxième option. Un premier avenant d'une valeur équivalant à
un peu moins de 10 % de la valeur initiale du contrat. 10 % étant le
seuil de publication dans le SEAO et une combinaison de plusieurs types
d'engagements contractuels. Ça a été en bas de 10 %. Ça veut dire que le
choix était pour l'option 2, parce que la première impliquait un risque
médiatique et politique élevé. Et on le savait, sortir publiquement avec un
avenant de 222 millions de dollars pendant la campagne électorale, ça
va faire très mal au gouvernement : dépassement de coûts, perte de
contrôle pour la SAAQ, pour le projet de transformation numérique le plus
important au niveau du gouvernement. Et moi, je formule des hypothèses, c'est
ça, mon rôle. Je contrôle l'action gouvernementale. Ils peuvent démentir tout
ce que je viens de dire. Qu'ils décaviardent!
Journaliste : Sur un autre
sujet, comme vous êtes porte-parole...
M. Tanguay : ...juste de
terminer. Il est clair... Juste... Puis je vais revenir. Désolé. Paragraphe 28,
en juin 2022, il était clair qu'il y allait avoir un extra de 222 millions
en juin 2022, note de bas de page, 5 : «En juin 2022, le conseil
d'administration a décidé que les redditions de comptes concernant CASA
seraient dorénavant effectuées directement au conseil d'administration». Donc,
juin 2022, il va y avoir un extra de 222 millions. Le C.A., depuis ce moment-là,
est au courant. Il est où, le ministre, pendant ce temps là, François
Bonnardel? Puis, comme par hasard, ça parle de ça au C.A. en septembre, puis
ils ont dit : Il y a un risque médiatique et politique élevé. Ils ont
décidé de faire du fling flang. Il est où, le ministre Bonnardel? À quelle
heure il commence à être responsable? Parce qu'aujourd'hui, je termine
là-dessus, des trois, il n'y en a toujours aucun de responsable.
Journaliste : Concernant le
troisième lien, là, il y a des séances d'information publique demain puis
jeudi. Et Charles Milliard, qui est candidat à la chefferie de votre parti,
disait, ce matin, que lui, il a de l'appétit pour un éventuel troisième lien,
peut-être pas maintenant, compte tenu de la situation économique du Québec, du
déficit, mais il souhaite que la CAQ poursuive les travaux qui sont déjà
entamés. Il me semble que ça détonne avec la position traditionnelle du Parti
libéral.
M. Derraji : Je vais être
plate à l'image de notre chef qui dit souvent : Je suis plate. S'il y a
un... Non, par rapport à toutes les questions qui touchent la chefferie.
M. Tanguay : Je le sais.
M. Derraji : Je laisse les
candidats à la chefferie se positionner. Vous avez en face de vous deux
officiers. On n'a pas le droit de se prononcer sur les positions des candidats.
Ceci étant dit, il y a une position du caucus. Ceci étant dit, je vous informe
que je vais assister à la séance d'information ce mercredi.
Journaliste : ...nous
répéter, à ce moment-là, quelle est la position du Parti libéral face au
troisième lien en date d'aujourd'hui.
M. Tanguay : À titre de
porte-parole aussi de Capitale-Nationale, collègue de transport. La position a
toujours été très claire, nous, c'était un tramway est-ouest et un mode de
transport collectif nord-sud qui pourrait être la phase 2 du tramway.
Maintenant, pour ce qui est de l'enjeu de
mobilité dans la grande région de Québec, il y a plusieurs choses sur
lesquelles... Puis il existe, l'enjeu de mobilité, là. Il y a plusieurs choses,
entre autres la voie dynamique sur les ponts, l'accès avec la tête des ponts,
développer, justement, un réseau de transport collectif qui viendrait réduire
le nombre de véhicules. Alors, la position, au moment où je vous parle, du
Parti libéral du Québec, elle est contre le troisième lien. Personne ne tombe
en bas de sa chaise. Maintenant, on a une fabuleuse course à la chefferie. Les candidats
sont libres d'en débattre, puis les membres vont juger.
Journaliste : Sur un autre
sujet, là. Il y a une crise du logement. Au Parti libéral, vous voulez qu'on
construise, là, des dizaines de milliers de logements, mais il semble que, dans
plusieurs municipalités, les infrastructures, le municipal, ils sont au bout du
rouleau. Et là, bien, il y a la question de qui doit payer pour ça. Et puis, si
on ne paie pas pour ça, bien là, je veux dire, il y a des moratoires, on ne
peut pas bâtir de logements. Donc, comment vous... je sais, c'est un sujet qui
est complexe, mais comment, au Parti libéral, on voit la chose?
M. Tanguay : Il faut que le
gouvernement soit un partenaire et s'implique. Moi, j'ai rencontré, il y a
quelques semaines, la mairesse de Longueuil. Elle dit : Moi, il y a des
quartiers complets que je pourrais développer, mais que je ne peux pas parce
que mon aqueduc et mon égout n'est pas à niveau, je me créerais des problèmes,
parce que je peine à répondre à la demande. Hier matin, dans le bureau de
Mathieu Traversy, maire de Terrebonne, j'étais avec la candidate Virginie
Bouchard, il nous parlait également des enjeux d'infrastructures. Mon
point : Québec, François Legault n'a pas la bonne attitude, la bonne
approche. Quand il dit : Vous êtes une gang de quêteux, je n'ai pas plus,
moi, à Québec, de marge de manœuvre que vous, c'est faux. Alors, il doit avoir
un pacte avec les municipalités. Elles demandaient, je pense, c'est l'an passé,
1,5 milliard, je n'en étais pas sur les chiffres. Mais Québec doit être là
comme partenaire, pourquoi, parce qu'à la fin on sert tous le même citoyen.
Journaliste : ...le projet de
loi privé, là, pour...
M. Tanguay : Bien oui.
Journaliste : ...pour
exproprier la municipalité au bénéfice de Stablex, trouvez-vous que ça a de
l'allure, en plus de voir aussi à quel point on importe, finalement, des
déchets toxiques venant des États-Unis?
M. Tanguay : Alors, dans ce
dossier-là, non seulement la ville de Blainville est contre, la CMM est contre,
le BAPE est contre, parce qu'on est dans un milieu tout à fait à protéger, il y
a adjacent... donc, le terrain ferait en sorte qu'ils auraient de la capacité
jusqu'en 2065, de façon adjacente à leurs terrains, il y a un terrain qui
appartient au gouvernement du Québec. Pourquoi le gouvernement du Québec
n'examine pas l'alternative de le donner ou de le vendre à Stablex? Ça, c'est
une chose. Autrement dit, si François Legault veut faire un bâillon là-dessus,
je veux dire, ça... ça va être totalement injustifiable, là, de loi spéciale.
Alors, pour nous, c'est non, non. Puis il y a d'autres options. Le BAPE puis
tout le monde disent non.
Journaliste : ...il n'y a pas
besoin de bâillon... un projet de loi qui est très court, donc par voie régulière...
M. Tanguay : Ça prend un
bâillon, parce qu'on peut faire des amendements. «I wish» qu'ils nous
présentent un projet de loi très court.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Oui, oui, ils ne
passeraient, parce que... Alors, tout ça pour... tout ça pour vous dire que
François Legault, quand on parle d'une loi spéciale, c'est un bâillon, c'est un
bâillon.
Journaliste : Mais, en même
temps, vous dites : Si le gouvernement donne ou vend son terrain à
l'entreprise, vous ne voyez pas de problème à ce que l'importation de déchets
toxiques en provenance des États-Unis se poursuive?
M. Tanguay : Ah! Ça, c'est
une.... un autre aspect tout à fait important. Il y a 66 % des déchets de
Stablex qui viennent du Québec, 17 % de l'Ontario et 17 % des
États-Unis. Ça, il y a une question à réfléchir. Donc, on dessert 66 % des
entreprises du Québec, mais on reste... on... Il y a peut-être une réflexion à
y avoir quant aux déchets qu'on vient ici enfouir au Québec. Là, quand on
dit : Québec d'abord, là, il y a une réflexion à avoir là-dessus.
Évidemment, en matière d'environnement,
les procédés, est-ce qu'ils sont péreins dans la protection du développement
durable? Alors, il y a beaucoup de questionnements là-dessus, mais, sur le
terrain comme tel... Puis, en passant le bâillon, là, que François Legault
mettrait de l'avant, selon les informations que nous avons, Stablex n'a pas de
problème et est capable jusqu'en 2030. Alors, il faudrait qu'ils refassent
leurs devoirs.
Journaliste : Mais je...
parce que leur dire que... excusez-moi, je ne suis pas spécialiste de la
mécanique parlementaire, mais il n'y a pas une... Vous, vous iriez, là, au
maximum de...
M. Tanguay : Bien, on serait
contre, on serait contre.
Journaliste : Non, mais de
votre capacité à faire de l'obstruction. Finalement, vous...
M. Tanguay : Bien, on serait
contre ce projet de loi là, très clairement. Maintenant, le gouvernement peut
décider de bâillonner, ce qui serait, pour nous, un très mauvais projet de loi.
Le projet de loi aurait... dans la mesure où... dans... sous réserve qu'on lise
le projet de loi, puis tout ça, mais il n'aurait qu'une seule fonction, ce
serait d'enfoncer dans la gorge de tout le monde, que j'ai nommé, un projet qui
ne tient pas la route.
Journaliste : Ça fait qu'ils
doivent reculer, par exemple.
M. Tanguay : Oui, ils doivent
reculer, mais ils doivent reculer puis de faire leurs devoirs. Autrement dit,
ils ont jusqu'en 2030, selon les informations que nous avons, et il y a
d'autres options.
Journaliste : Qu'est-ce que
ça dit sur Benoit Charette?
M. Tanguay : Ah! Bien, je
veux dire... je veux dire, si on avait un ministre de l'Environnement au Québec
depuis 2018, ça se saurait. On n'a pas de ministre de l'Environnement. Il était
où? Rappelez-vous de l'annonce, là. Il est parti prendre son Bovril, il est
parti prendre son Bovril. Alors, depuis 2018, il est parti prendre son Bovril.
On le cherche, on ne sait pas il est où, Benoit Charette, le ministre de
l'Environnement. Il est où? Il est parti prendre son Bovril.
Journaliste : Avez-vous une
opinion sur le dossier de Sanimax à Montréal? C'est plus montréalais comme
dossier...
M. Tanguay : C'est mon comté,
c'est mon comté.
Journaliste : ...mais
éventuellement ça pourrait avoir un impact sur la chaîne alimentaire si l'usine
n'est pas en mesure d'apporter les modifications qui étaient décrites dans
l'entente.
M. Tanguay : Oui. Sanimax est
à Rivière-des-Prairies et Rivière-des-Prairies, c'est mon comté, c'est LaFontaine.
Vous dire les heures que nous investissons dans ce dossier-là à tous les ans.
Il y a un enjeu de cohabitation au Sanimax qui est... en vertu de la loi, il ne
l'est pas formellement, mais c'est essentiel comme service. Sanimax, si Sanimax
fermait demain matin, il y aurait, dans les jours, les heures qui suivent,
d'énormes problèmes, parce qu'ils reprennent les produits d'équarrissage, les
restes d'animaux et les huiles usées de restaurant et récupèrent ça. Dans la
chaîne d'économie durable, c'est un maillon essentiel.
Une fois que j'ai dit ça, moi, j'étais
heureux d'apprendre qu'avec la ville de Montréal ils en étaient venus à une
entente. Parce qu'il y avait du recours judiciaire, de part et d'autre, là, ça
se poursuivait, là. Ils s'étaient entendus. Moi, j'ai communiqué ce matin,
entre autres, avec la mairie d'arrondissement. Je veux savoir ce qui se passe
et j'aurai, là, j'entends, là, des nouvelles d'ici la fin de la journée. C'est
mon comté. Les citoyens ont le droit de vivre dans un environnement sain. Et
moi, l'impression que j'avais, c'est qu'il y avait une entente qui permettait
de bonifier ça. Alors, moi, je suis là pour mes citoyens. Puis, il faut... il
faut dire que : Ah! fermer Sanimax, ce n'est pas... ce n'est pas une
option, fermer du jour au lendemain, là.
Journaliste
: Selon
Sanimax, là, la ville bloquerait les projets. Est-ce que le gouvernement doit à
nouveau s'impliquer dans les négociations?
M. Tanguay : Je vais aller
voir ça, ce qui se passe, c'est pour ça que j'irai aux nouvelles. Parce qu'il y
avait moyen de s'entendre. Tout le monde s'entendait, il y a quelques mois,
j'étais heureux de l'apprendre. Puis, encore une fois, ça relève de la ville et
de l'arrondissement, la réglementation en matière d'environnement. Chose
certaine, c'est mon comté, je veux y voir, puis le ministre également. Puis le
gouvernement du Québec aussi, il doit avoir un oeil là-dessus, parce que ça va
au-delà du comté. Mais, encore une fois, moi, là, je plaide aussi pour mes
concitoyennes, concitoyens, qui ont le droit d'un environnement sain dans
Rivière-des-Prairies.
Le Modérateur
: En
anglais.
Journaliste
: On SAAQclic, are you satisfied with the request to have UPAC and
"l'Autorité des marchés"?
M. Tanguay
: We were asking for the Autorité des marchés publics, back in last
Friday, we were asking for this. So, it took three days for Sonia LeBel to
decide that : Oh well, that's a good… that's a good option. So, we are
satisfied that the AMP will be the entity being able to ask questions to
require for documentation and to make sure that… what happens internally. So,
the Vérificatrice générale had done part of the job. Now, the Autorité des
marchés publics must inquire and provide us with a complete… answers to all of
our questions. And again, there was very, very troubling things that happened
in the SAAQ. We want to know what part of responsibility is coming from the
SAAQ and also coming from the Minister implied Éric Caire, François Bonnardel,
Geneviève Guilbault. The AMP had the… has the authority to inquire about their involvement
and their level of knowledge as well.
M. Derraji : Again, it's only the first step, because we know… we want to know
what's happened and what's the link between the SAAQ, the board of members and the...
both ministers, Mr. Bonnardel and Mrs. Guilbault. So, it's only the first step.
It's a good… a good thing, but we need to have more information.
Journaliste :
The PQ and QS asked for a public
inquiry. Is that something that you would like to see?
M. Derraji :
We have… I think, with the AMP, we have
everything. And they can and they have the ability to do it. And again, what's
very important, it's not only the… what the AMP will do, but again, it's very
important to know what's the link, what is the position of Mr. Bonnardel in
2022 because he's responsible as a minister you the SAAQ.
M. Tanguay :
And in terms of the schedule, in terms
of the capacity to arrive with all the answers within a reasonable time frame
and to a reasonable cost, the most efficient way to have answers to all of our
questions, it's via the AMP. And that was the reason why we asked for it three
days ago. Now, Sonia LeBel says : Okay, they're going to… they're going to
inquire into this. That being said, I hope that the mandate provided to the AMP
will be larger enough to also scrutinize what happened with the involvement of
these ministers.
M. Derraji :
And, all this organization, they can
work together. For example, the AMP, they can work with the UPAC. So, if we
want to see results quickly, I think it's the best way to use AMP and UPAC too.
Merci.
M. Tanguay
: Merci.
(Fin à 11 h 51)