Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-quatre minutes)
M. Tanguay : Alors, chers...
Nous allons encore une fois ce matin revenir avec le scandale SAAQclic. Hier,
vous avez vu durant la période des questions, là, François Legault, il était
tout mélangé, là. François Legault pensait qu'on était nous-mêmes mélangés dans
les montants, alors que l'on citait l'évolution du scandale qui est d'un budget
passé de 458 millions à 682 millions, à plus de 1,1 milliard,
dixit la VG, en ce qui a trait d'un dépassement coût de 500 millions de
dollars dans SAAQclic. C'est un scandale caquiste.
Hier, nous avons eu l'occasion de
questionner, entre autres, François Bonnardel, le ministre, pour lui dire, et
on lui a dit en Chambre : Vous avez menti, et il ne répond plus aux
questions parce qu'il y aurait une commission d'enquête puis ça le dédouanerait
de faire son rôle de ministre. Pour nous, François Bonnardel ne répond pas aux
questions, ne dément pas les affirmations qu'il a menti, bien, il doit quitter,
il doit démissionner.
Maintenant, il faut se retourner vers
François Legault. Il tolère ça, lui, que François Bonnardel ait menti. François
Legault n'a pas besoin d'une commission d'enquête pour voir ce que l'on sait
déjà, on va en apprendre d'autres avec la commission d'enquête le cas échéant,
mais François Legault en sait suffisamment déjà pour faire a fortiori ce qu'il
a fait avec Éric Caire, le démissionner. C'est qui, le patron? C'est à François
Legault, maintenant, à prendre ses responsabilités. Puis, plutôt que lui donner
une promotion, à François Bonnardel, puis de le nommer leader adjoint du
gouvernement, je pense qu'il devrait lui dire : François, ça se termine ce
matin.
M. Derraji : Merci, Marc.
Écoutez, encore une fois, je vais vous revenir avec les procès-verbaux. Quand
on dit «décaviarder», c'est devenu un mot à la mode maintenant au Québec. Mais
j'ai la preuve aujourd'hui qu'en 18 mai 2023, le C.A. mandate PwC pour
définir les volets de celle-ci. Il souligne que le rapport devrait être produit
en juin 2023. Il ajoute que le mandat a été confié de manière conjointe avec le
ministère de la Cybersécurité et du Numérique. En bas, c'est caviardé.
Comité des technologies et de l'information
et de la cybersécurité, 31 mai 2023, voilà, rapport préliminaire PwC
caviardé.
7 juin 2023, le P.D.G. informe les
membres des travaux du cabinet PwC, un rapport préliminaire portant... les
technologies de l'information a été présenté aux membres du Comité des
technologies et de l'information et de la cybersécurité le 31 mai, et les
grands constats du rapport annuel pourront être présentés aux membres du C.A.
le 22 juin 2023.
Le 22 juin 2023, réunion du conseil d'administration,
rapport PwC. Voilà.
Donc, si M. François Legault n'était pas
au courant, si Mme Guilbault n'était pas au courant, si M. Bonnardel n'était
pas au courant, je les invite à dévoiler ces études et à caviarder les
procès-verbaux. Vous allez me dire que je ne vous parle pas d'Ernst &
Young, EY : je n'ai pas malheureusement les PV de 2021 ni de 2020. J'ai
seulement PwC.
Donc, quand on vous dit depuis le début
que la preuve, elle est dans les procès-verbaux. Et ça coûte 0 $ aux
Québécois. S'il décaviarde, on va avoir la conclusion suivante : les
membres de C.A. recevaient de la bonne information. Le ministre a eu une
rencontre en 2021. Il a demandé un suivi. Ils n'ont pas commandé un seul rapport.
Ils ont commandé deux rapports, EY, PwC. Les deux arrivaient presque à la même
conclusion. Les deux rapports, ils ont coûté aux contribuables québécois 700 000 $.
C'est ce que l'enquête du Devoir nous révélait aujourd'hui.
Donc, encore une fois, la conclusion est
très claire : M. Bonnardel a menti aux Québécois, n'a pas été à la hauteur
de sa responsabilité ministérielle. Et, à part voir un ministre en colère, il
aurait dû juste dire, le jour de la sortie du rapport, au lieu de... se lever
en Chambre et me dire : On vous a menti, on nous a menti, ils ont menti
aux autres collègues ministres, notamment la présidente du Conseil du trésor,
c'est complètement faux. Il a menti, parce qu'il était au courant et il a eu
des briefings, dont au sein de son ministère, et il a demandé des suivis. Et
les deux rapports confirmaient ça. Merci.
Journaliste : ...ce qu'on
sait sur ces rapports, M. Derraji, c'est qu'ils disent essentiellement le
contraire de la Vérificatrice générale, sur la reddition de comptes de...
M. Derraji : C'est pour cela,
aujourd'hui, on demande le dépôt de ces rapports d'audit. Les rapports d'audit,
à la lumière de ce que j'ai lu aujourd'hui dans le journal Le Devoir, au début,
ça allait bien, et il y a un moment où il y avait des voyants rouges. Ce qui
est accablant... Souvenez-vous, il y avait deux P.D.G. L'arrivée du nouveau
P.D.G., elle scrape le rapport de... et demande un autre rapport PWC. C'est ce
que les PV du conseil d'administration nous démontrent. Le rapport de PWC à la
lumière de ce que j'ai lu, il y avait des voyants rouges qui disaient : On
ne peut pas aller de l'avant. C'est pour cela qu'aujourd'hui la motion demande
publiquement à François Legault et à son gouvernement de rendre publics les
deux rapports d'audit. Ils étaient payés par l'argent des contribuables.
Journaliste : Qu'est-ce que
ça vous dit sur le travail de la Vérificatrice générale?
M. Derraji : Ah! je ne suis
pas là à commenter parce que je n'ai pas vu l'ensemble de son travail, donc je
me limite à ce que j'ai vu. Je corrobore le tout avec les procès-verbaux que
j'ai. Et j'ai mentionné au début, je n'ai pas les procès-verbaux de 2021 pour
corroborer la première partie de l'article d'aujourd'hui en ce qui concerne...
Qu'est-ce que ça vous dit sur l'accès à
l'information au Québec puis sur la modernisation qu'on devrait faire, par
exemple, pour les conseils d'administration? Mais j'ai une autre
question : Si vous formez le prochain gouvernement, est-ce que vous vous
engageriez à rendre publics tous les rapports de tous les conseils
d'administration des sociétés d'État... renseignements nominaux qui pourraient
être...
M. Derraji : Et il y a
plusieurs questions dans votre question. La première, par rapport à l'accès,
aucun problème, par rapport à l'accès à l'information, je pense que vous
souffrez vous aussi, et nous, on souffre aussi. Moi, là, aujourd'hui, là, ça
m'a pris une gymnastique énorme pour faire la ligne de temps, là, avec les
procès-verbaux que j'ai. C'est beaucoup, beaucoup de travail, mais, en plus,
c'est caviardé. Il faut être très, très patient pour lire entre les lignes.
Donc, oui, par rapport à votre question,
la loi sur l'accès à l'information est due pour être réformée. Nous l'avons
mentionné, ma collègue Michelle a même posé une question au ministre
responsable : Quand est-ce qu'il va réactualiser et moderniser la loi à
l'accès à l'information? Je pense que vous aussi, les journalistes, vous
souffrez de ce caviardage.
Maintenant, par rapport à rendre public,
écoutez, je suis un administrateur de société certifié, j'ai siégé dans un
conseil d'administration, j'ai siégé même sur une société d'État. Je ne peux
pas concevoir qu'un ministre responsable d'une société d'État ne suit pas ce
qui se passe à l'intérieur de la société d'État. La société d'État est sous la
responsabilité d'un ministre. La moindre des choses à faire, c'est qu'un de ton
équipe doit suivre ce qui se passe, te lever des drapeaux rouges et, en temps
et lieu, il doit assister.
Pourquoi j'ai posé la question cette
semaine à M. Bonnardel? Il a parlé de quoi? Au mois de mai 2022, il a rencontré
le conseil d'administration, mai 2022, en plein début de fiasco. Donc, c'est M.
Bonnardel qui est responsable, il n'a pas fait son travail. C'est démontré dans
les PV et c'est encore une fois démontré aujourd'hui avec les deux rapports
de... PWC.
Journaliste : ...M. Derraji,
là, la loi d'accès à l'information, elle s'est resserrée quand les libéraux
étaient au pouvoir.
M. Tanguay : Resserrée, vous
dites. Dans quel sens?
Journaliste : Plus dure, plus
compliquée... moins d'accès.
M. Tanguay : Bien, il faut la
moderniser et...
Journaliste
: À partir
des années 2000, la loi d'accès à l'information, c'est devenu une huître.
M. Tanguay : Et avant qu'on
quitte le pouvoir, Kathleen Weil avait déposé un projet de loi qui est mort au
feuilleton, alors... et depuis 2018, nous... depuis 2018, donc depuis...
maintenant, François Legault dans sa septième année. Rappelez-vous, en octobre,
novembre 2018, quand il avait dit : Nous serons... rappelez-vous, Simon
Jolin-Barrette, Sonia LeBel... pas Sonia LeBel, Geneviève Guilbault, qui avait
dit : Nous serons le gouvernement le plus transparent, le gouvernement le
plus transparent.
Alors, mon point : Oui, il faut la
moderniser. Il faut protéger les renseignements personnels, nominaux, les
secrets commerciaux, le cas échéant, mais là on parle de ministres qui sont
questionnés matin, midi, soir. On dit qu'ils ont menti...
Journaliste : ...à l'époque,
M. Tanguay...
M. Tanguay : Bien, il faut
moderniser le...
Journaliste : Tous ceux qui
prennent le pouvoir ne réforment pas la loi d'accès à l'information, c'est une
huître.
M. Tanguay : Et nous, nous
allons faire en sorte de réformer la loi d'accès à l'information.
Journaliste : Donc, les
rapports de tous les C.A. des sociétés d'État seraient rendus publics?
M. Tanguay : Je ne veux pas
établir un principe systématique comme ça, mais il faut moderniser la loi pour
avoir un meilleur accès. Ça, c'est inacceptable. Il ne faut pas qu'il se cache
derrière la loi pour cacher la vérité. Je veux dire, à sa face même, quand
qu'on dit : Discussion sur CASA, puis que tout le paragraphe des huit
lignes est barré, je veux dire, je veux bien aider l'industrie du Sharpie au
Québec, mais à un moment donné, il faut... il faut lâcher. À sa face même, il
n'y a pas de secrets commerciaux, il n'y a pas de renseignements personnels
nominaux. Alors, il faut moderniser ça.
Journaliste : ...normal...
comme on est là-dessus, puis ça va aider mon ami Patrice, que, je pense, va
écrire un texte là-dessus, est-ce que vous trouvez normal aujourd'hui que les
présidents de sociétés d'État, en raison d'une décision rendue contre
Jean-Claude Scraire, l'ancien P.D.G. de la Caisse de dépôt, ne donnent
uniquement les montants totaux de leurs dépenses sans donner qu'est-ce qu'ils
font comme déplacements, ça va aux restaurants, aux hôtels, quand ils font des
voyages à l'étranger? C'est ça que la loi permet. Et c'est impossible de savoir
où va l'argent, qui dépense, qui fait quoi, il y a-tu des dépenses excessives.
Tu as le monde total. Tu ne peux pas dire : Ça a servi à ci ou à ça, si un
voyage a coûté 90 000 $, bien, il a coûté 90 000 $ mais tu
ne sais pas pourquoi.
M. Tanguay : Alors, je pense
qu'il y a lieu d'avoir davantage de transparence, c'est souhaité, plus de
transparence. Puis je pense que ça devrait être analysé.
Journaliste : Vous avez
commencé en disant... en mettant la responsabilité sur M. Legault en
disant : Il maintient en place M. Bonnardel.
M. Tanguay : Oui, c'est lui,
le patron.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous voulez que les Québécois comprennent puis... la gestion de M. Legault,
dans son gouvernement, en soulignant le fait qu'il maintient en place M.
Bonnardel?
M. Tanguay : François
Legault, là, s'il était ici, devant vous, aujourd'hui, puis vous lui
dites : O.K., M. le premier ministre, expliquez-nous SAAQclic,
expliquez-nous les dates importantes, les montants importants, les acteurs
imortants, il en serait incapable. Il n'est pas au courant, François Legault.
Lui aussi, il ne fait pas sa job. Hier, quand je posais des questions sur des
chiffres que vous connaissez maintenant tous par cœur, 458, 682,
1,1 milliard, François Legault disait que je mélangeais tout puis que
j'étais mélangé. C'était pathétique de voir François Legault, notre premier
ministre, complètement à côté de ses pompes. Il n'est pas au courant de ce qui
se passe.
Ce que ça dit, donc, c'est que François
Legault est brouillon, François Legault tolère l'inacceptable. Que des
ministres se cachent derrière la commission d'enquête pour ne pas répondre à
nos questions et qu'il donne une promotion à François Bonnardel, alors qu'il
devrait le démettre, bien, c'est ça, François Legault, l'irresponsabilité à la
plus haute sphère de l'État.
Journaliste : ...vous voulez
dire ou...
M. Tanguay : Non. Il est
rendu leader adjoint. Il a pris Éric Caire, qui était leader adjoint, puis il
l'a remplacé par François Bonnardel. Alors, bon, bien, peut-être qu'il veut lui
faire suivre... c'est peut-être un prélude, il veut lui faire suivre le même
chemin. La prochaine étape, c'est dans le fond.
Journaliste : Vous continuez
à réclamer la récusation du juge Gallant. Quelle valeur aura son rapport s'il
refuse de se récuser?
M. Tanguay : Il y aura
toujours un doute. Les juges dans une cour de justice ne doivent tolérer aucun
doute quant à l'équité, quant à l'impartialité. Et il demeurerait un doute.
Pourquoi? Parce qu'il est l'ami de Sonia LeBel.
Journaliste : Renforcement de
la laïcité, un projet de loi qui est déposé aujourd'hui, bien, la première
question, c'est simple : Pour ou contre?
M. Tanguay : On va le lire.
Comme disait Jean Lapierre, on n'achètera pas un cochon dans un sac, là. On va
vouloir le voir.
Journaliste : Je comprends
que le diable est dans les détails, M. Tanguay, n'empêche qu'on rouvre la Loi
sur l'instruction publique, on renforce la laïcité dans les écoles...
M. Tanguay : On est en... Je
l'ai déjà dit, on est en faveur de moderniser la Loi sur l'instruction
publique. On a même fait des suggestions, par le passé, entre autres pour venir
modifier l'article 26. Marwah Rizqy avait clairement indiqué que nous
devions renforcer la liste des motifs pour démettre un professeur, notamment le
non-respect de l'égalité homme-femme et non prosélytisme. Alors, je l'ai dit
depuis plusieurs mois, on est pour la modernisation ou venir bonifier la Loi
sur l'instruction publique. Maintenant, on va... on va lire le projet de loi.
Journaliste : Vous étiez
contre la loi 21, M. Tanguay...
M. Tanguay : Oui, on est
contre la loi 21, bien oui.
Journaliste : Donc, sur le
principe d'étendre la loi 21 dans les écoles, de renforcer son
application, d'étendre l'interdiction du port de signes religieux aux...
M. Tanguay : Non, non, ça, on
est contre. Pourquoi on a voté contre la loi 21? Parce qu'il interdisait,
entre autres, le port de signes religieux par les professeurs. Ça, on était
contre, on est toujours contre. Alors, s'il veut aller... tendre davantage dans
ce niveau-là, bien, on va être contre.
Maintenant, moderniser la Loi sur
l'instruction publique, je vous ai donné un exemple tangible, on va être prêts
à lire le projet de loi puis à travailler.
Journaliste : La FAE dit que
c'est une diversion dans le contexte actuel. Est-ce que vous partagez leur
avis?
M. Tanguay : Je pense que ce
sont des sujets importants. Mais aussi, on n'est pas dupes, je pense que le
gouvernement aimait bien ça, changer le narratif. Alors... Mais c'est un sujet
important. Puis on va être là pour travailler.
Journaliste : Petit moment
tendresse.
M. Tanguay : Petit moment
tendresse?
Journaliste : Oui, un petit
moment tendresse. Qu'est-ce que vous retenez de GND?
Journaliste : ...si ça ne te
dérange pas... C'est un peu en parallèle, mais vous avez vu que le fédéral va
intervenir dans la cause... Cour suprême pour contester la loi 21. Est-ce
que vous êtes d'accord avec le fait que le fédéral intervienne?
M. Tanguay
: Non. On
l'a déjà dit, le fédéral devrait... Le fédéral, par un fonds entre autres,
finance certains groupes qui peuvent contester la loi. Ça, nous sommes pour ça,
ce fonds-là. Ils ont le droit d'aller contester la loi. Et j'ai déjà exprimé
l'opinion que le fédéral serait bien avisé de ne pas participer directement.
Journaliste
: Pourquoi?
M. Tanguay
: Bien,
parce que le débat va déjà se faire avec des intervenants qui vont venir
plaider sur le... qui vont venir plaider sur la façon dont ils vivent puis qui
sont injustement traités par la loi. Le débat va déjà se faire...
Journaliste : ...qui peuvent
être financés par Ottawa...
M. Tanguay : Par un fonds, le
fameux fonds, entre autres, et qui le sont.
Journaliste : M. Tanguay,
qu'est-ce que vous allez retenir de Gabriel Nadeau-Dubois?
M. Tanguay : Première des
choses, je vais le laisser, là... Il n'a, il n'a encore confirmé rien, mais on
se doute un peu de ce qu'il pourrait annoncer. Mais je vais laisser faire son
annonce. Ceci dit, sur une base personnelle... oubliez la partisanerie et
oubliez, là, les programmes électoraux... j'ai toujours eu beaucoup de
plaisir... Puis là, voyez-vous, je ne veux pas en parler au passé, là, il est
bien vivant, là. Mais Gabriel, c'est un chic type. J'ai toujours eu beaucoup de
plaisir... puis, je veux dire, on s'est beaucoup colletaillés, lui... à travers
les années, lui et moi. Mais jeune père de famille... On va attendre son
annonce. Mais c'est un chic type.
Journaliste : Est-ce que...
une question de relations internationales : Qu'est-ce que vous pensez du
virage du Canada vers l'Europe, là, avec une entente... militaire?
M. Tanguay : Bravo!
Journaliste : Et est-ce que
le... Le Canada doit se réarmer, donc le Québec doit aussi se réarmer?
M. Tanguay : L'Armée
canadienne relève du fédéral. Je pense que c'est une bonne chose que le fédéral
se tourne davantage vers l'Europe, et nous saluons le... ce développement-là.
Puis de poursuivre en ce sens-là, pour être de moins en moins dépendants des
États-Unis, c'est parfait.
Journaliste : Est-ce qu'on
devrait remettre, à ce compte-là, en question également, le contrat qu'on a
passé avec Boeing pour la fourniture des avions de patrouille maritime, que
Bombardier... sur lequel Bombardier voulait aussi appliquer?
M. Tanguay : Exact. Moi, je
pense que ce serait une excellente idée d'aller réévaluer ça, d'aller voir les
clauses du contrat et de le réévaluer, effectivement. Puis il faudrait voir les
pénalités, mais, si on peut se sortir de là, tout à fait, il faudrait
l'évaluer.
Journaliste : ...que Mark
Carney, c'est...
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : Que Carney,
c'est un bon premier ministre?...
M. Tanguay : J'avais compris
«Marc Tanguay». Est-ce que... Excusez-moi, votre question?
Journaliste : Est-ce que...
est-ce que vous pensez, finalement, que... est-ce que vous allez appuyer M.
Carney? Est-ce que vous pensez...
M. Tanguay : Ah! moi, je ne
fais pas de politique fédérale, hein, je ne fais pas de politique fédérale. Ce
qu'on va faire, par contre, ce qu'on va faire, par contre, et je vous
l'annonce, nous allons rapidement rendre publiques nos demandes, dans le cadre
de l'élection fédérale, pour les partis, de dire s'ils appuient ça. On va avoir
des demandes très précises, notamment - je vais vous donner un scoop - le
respect des compétences du Québec. Il y aura d'autres choses, mais, en temps et
lieu, on va faire notre liste de demandes.
Journaliste :
Mr. Drainville says, from day one, when
you received the report on the 17 schools, that the investigation showed that
they were not all respecting secularism principles, that he would expand the...
the banning of wearing religious symbols from teachers, vice-principals and
principals to other members of... school staff members. So, what do you think
about this possibility? Because he's going definitely ahead with this.
M. Tanguay :
Well, first of all, we will judge
the... the bill when it's going to be tabled. That being said, on the
principle, we voted against Bill 21 because of the banning of the religious
signs for the teachers. So, expanding that logic, for us, on the principle,
it's not a good idea. But, again...
Journaliste :
Why it would not be?
M. Tanguay :
Because we have freedom, we have
rights, and it's not because I have, for instance, a cross on my neck that I
will be performing proselytism. So, this is a shortcut, an intellectual
shortcut. Again, we're against proselytism, but teachers are there to teach
school. But that was a bad idea. So, we'll... we'll see what will be tabled.
Journaliste :
But... with all the... we have the
Charter, we have the neutrality law, we have Bill 21, we have this directive to
ban prayers, and I'm sure I'm forgetting some laws that we have, in Québec, to
protect secularism. Do we have enough, don't we have enough?
M. Tanguay :
I think that is an important topic. We
have to act on this, but with a balanced approach, the Liberal approach,
protecting each and everyone's fundamental rights. And it's... we need to have
a balance. And we saw in the past... the reasons why we voted against Bill
21... that the CAQ Government and François Legault haven't respected that
balance. It's a very important issue, and we will be there, we will be present
to... to have the debate when it's going to be tabled.
Journaliste :
But does that mean no? Just clarify
that you are open to an additional bill on secularism, just not a religious...
ban.
M. Tanguay :
What we already expressed, for
instance, with... for instance, with Marwah Rizqy... we are willing to enhance
and to improve «Loi sur l'instruction publique». And I gave you the example of
section 26, where we can add very specifically banning for any teachers, for
instance, to perform proselytism or not to respect in your acting or in your
wording the equality of... between «hommes et femmes», and that's the reason
why we are open to have discussions to enhance the «Loi sur l'instruction
publique». That being said, it's the Government... prerogative to table a bill.
We'll be there to work.
Journaliste :
And, just on a different topic, how
would you describe Mr. Nadeau-Dubois as a colleague?
M. Tanguay :
Gabriel, as a human being, is a «chic
type». I'll put it this way in French, if you allow me: «C'est un bon gars.» He's
a father of two now. And I will wait to see what will be officially the
announcement, we don't know yet, we don't have any confirmation. But, setting
aside any partisanship, setting aside any political program or platform, he's a
very good guy, he's a very good guy. Merci.
(Fin à 8 h 44)