Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures une minute)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune. Encore un autre budget à l'encre rouge avec François
Legault. C'est son septième budget. Vous allez peut-être nous poser la question :
Qu'est-ce qu'il y a de positif dans ce budget-là? Bien, ce qu'il y a de
positif, c'est que c'est son avant-dernier budget. François Legault est passé,
l'an passé, de «king» des déficits à «superking» des déficits. 13,6 milliards
de dollars. Et que ce soit clairement dit, l'impact de Trump et des tarifs,
nous l'évaluons à 460 millions de dollars. Alors, il est encore le numéro
un, le «king» des déficits. Et, en ce sens-là, bien, nous, on le dénonce. Parce
que les Québécoises et Québécois, la période de l'impôt est commencée, là, on
est en plein dedans. Il en envoie des milliards en taxes et impôts à Québec.
Mais ce que l'on voit avec la CAQ, ce sont des gaspillages et ce n'est pas
suffisamment de redditions de comptes. Si vous voulez des exemples, on en a,
chaque dollar que l'État a investi, est-ce qu'il est maximisé? Je ne vous
parlerai pas de SAAQclic, je ne vous parlerai pas de Northvolt. Mais il y a des
programmes qui sont mal investis. Donc, la CAQ qui reçoit beaucoup d'argent, en
taxes et impôts, gaspille et n'investit pas de façon intelligente et optimale
les deniers publics.
Alors, en ce sens-là, nous, nous le
dénonçons. C'est la mauvaise gestion de François Legault. Mais, Dieu merci, c'est
son avant-dernier budget. Ne lâchez pas, ça achève, François Legault.
M. Beauchemin : Merci, Marc.
La CAQ a totalement perdu le contrôle des finances publiques, déficit
historique, aussi historique en manque de crédibilité, historique en manque
courage. La CAQ est irresponsable, déficit de 13,6 milliards de dollars.
En novembre dernier, la mise à jour économique, 9,2 milliards, donc c'est
4,4 milliards de plus. Puis, là-dedans, il y a seulement 460 millions
qui sont là spécifiquement pour aider les entreprises face à la guerre
tarifaire. Donc, c'est 3,9 milliards de dépenses additionnelles. Ce qui
est très insultant pour tout le Québec, là, c'est le manque de crédibilité du
plan de retour à l'équilibre budgétaire... inclut la taxe sur le gain en
capital, il inclut une croissance de 1,1 %. On est déjà probablement en
recul, actuellement. Desjardins prévoit qu'à partir d'avril on va être en
récession, puis il parie aussi sur des tarifs de 10 %.
C'est absolument inconcevable. Ce
gouvernement-là n'a aucun courage politique parce que toutes les décisions
difficiles sont après l'élection. Puis, pour vous le montrer, à la page D4 du
budget, les coupes, dans le régime fiscal, de 3 milliards de dollars, il y
en a 2,8 que c'est après octobre 2026. La CAQ, elle est irresponsable.
Journaliste : M. Beauchemin,
est-ce que ça vous frustre? Parce qu'hier je crois que vous avez dit que toutes
les décisions difficiles vont être après l'élection. Donc, au fond, est-ce vous
vous vous projetez en disant : Bien, si le gouvernement libéral forme le
prochain gouvernement, ça va être à vous finalement de prendre les plus grosses
décisions pour ramener l'équilibre budgétaire?
M. Beauchemin : Il va avoir
un gouvernement libéral responsable, en 2026, pour faire ce qu'il se doit. Ce
gouvernement-là, actuellement, ne fait que pelleter par en avant et continue à
accélérer les dépenses, c'est totalement irresponsable.
Journaliste : Mais, comme
futur ministre des Finances, comment vous allez gérer ce déficit-là puis le
retour à l'équité budgétaire?
M. Beauchemin : Je ne peux
pas commenter là-dessus. Mais c'est sûr que c'est le prochain gouvernement qui
va faire des décisions difficiles, ça semble être le cas actuellement.
Journaliste : La hausse de
croissance est très, très limitée. Ça veut dire que vous avez choisi l'austérité,
vous avez choisi de couper carrément puis de faire mal aux Québécois pour
réussir à balancer l'échelle.
M. Beauchemin : Il faut être
réaliste. Aujourd'hui, ce gouvernement-là a pris les décisions de pelleter par
en avant. O.K.
Journaliste : ...vous auriez
fait pour réussir à équilibrer...
M. Beauchemin : À partir du premier
jour du mandat caquiste, là, ils ont gaspillé comme des marins en cavale. Donc,
nous, ce qu'on aurait fait, on aurait arrêté. Le 3,9 milliards de dépenses
additionnelles...
Journaliste
: ...l'an
prochain, donc, pour réussir à atteindre l'équilibre zéro, ce que vous dites, c'est :
On aurait coupé dans les services aux Québécois.
M. Beauchemin : Nous, ce qu'on
aurait fait, c'est investir dans l'économie, comme on l'aurait fait jour 1,
pour améliorer la productivité, parce qu'aujourd'hui on ne serait pas dans
cette situation-là.
Journaliste : ...qu'est-ce
que vous faites dans l'économie...
M. Beauchemin : C'est
général...
Journaliste : Bien, on est
dans les fées, là, le monde des fées. La réalité, c'est que...
M. Beauchemin : J'aurais
investi en recherche et...
Journaliste : Bien,
recherche-développement, il y a de l'argent dans la recherche et développement.
M. Beauchemin : ...78
millions additionnels en recherche et développement pour l'innovation. Ça, c'est
un dixième de 1 %, O.K. Juste pour qu'on soit clair sur une chose, là, les
États-Unis dépensent 3,2 % de leur PIB.
Journaliste : ...en
pourcentage.
M. Beauchemin : En
pourcentage d'amélioration, c'est un dixième de 1 %. Ce n'est pas significatif.
Journaliste : On le prend où,
l'argent? C'est ça qu'on vous demande. Où on le prend, là.
M. Tanguay : O.K. On va
arrêter le gaspillage, là. Puis, je le sais, on va remettre sur le tapis tout
ce qu'il y a à remettre sur le tapis. Northvolt, là, c'est un échec. On lui a
dit de tirer la plug. Ça fait deux semaines, là. C'est assez, là. Coupons notre
perte. SAAQclic, c'est 500 millions. Les chèques électoristes de
6,7 millions. Je ne vous parle pas des Kings de Los Angeles. Ça, c'est le
gaspillage, gaspillage.
Maintenant, il y a un autre aspect. Le
manque de reddition de comptes. 294 millions de dollars pour deux
programmes pour rétention de la main-d'oeuvre, PARAF, PRATIC. Bien, PARAF,
PRATIC, c'est patate, patate. On aura demandé à la ministre : Cet
argent-là à dépenser, ça a donné quoi? Pas capable d'avoir les chiffres. Puis
on a même, à l'époque, questionné le recteur de l'Université de Montréal en
disant : Bien, le programme était mal ficelé. Entre autres, ça, c'était au-dessus
de 300 millions. Un autre programme pour augmenter les inscriptions dans
des métiers qui nous font défaut au Québec. Il a dit : C'était mal ficelé.
Il y a une diminution des inscriptions. De l'argent, il en rentre à Québec.
Alors, on dit : Arrête de gaspiller, dépense de façon efficace.
Santé Québec. Vous m'avez vu poser les
questions à François Legault hier sur un homme, M. Baillargeon, de Gatineau,
75 ans, qui attend une intervention chirurgicale en urologie. Il est allé
quatre fois à l'urgence parce qu'il n'a pas eu son opération. Il souffre, il a
décidé d'aller au privé. Ça va lui coûter 23 000 $. François Legault
a dit : Je ne suis pas au courant de ce dossier-là, mais il est dans le
journal. Ça fait qu'il faudrait qu'il fasse sa revue de presse. Puis, on lui
parle de Santé Québec, que les «top guns» se chicanent, puis là ils
disent : Bien, il y a trop de monde. C'est du gaspillage. Arrêtez de
gaspiller, là. Déjà là...
Journaliste : ...actuelle des
choses, est-ce que c'est encore possible de penser qu'on va revenir à
l'équilibre budgétaire entre 2029-2030, sans qu'il y ait... laissez-moi
terminer ma question, s'il vous plaît, sans qu'il y ait de hausse d'impôts pour
le contribuable? Parce que, là, il n'y a pas de hausse d'impôts, il y a des...
on a fait un peu de ménage dans certains crédits d'impôt, là, puis il y a des
taxes qui augmentent, par exemple la taxe sur les véhicules verts, etc.
M. Tanguay : Oui.
M. Beauchemin : 780 millions
de dollars.
M. Tanguay : ...
Journaliste : Mais est-ce que
c'est possible d'arriver à équilibrer le budget sans hausser les impôts des
contribuables?
M. Tanguay : Je pense que
oui. Je pense que oui, je pense que oui. Il en rentre, de l'argent, à Québec.
Il en rentre, de l'argent, à Québec. Et là, François Legault, vous l'avez dit,
je pense, c'est le tableau A.7, là, où il y aura des... des ajustements de
taxes, des droits qui vont être augmentés. On parle d'un 720 millions.
Alors, il va chercher, il va grappiller un peu à gauche puis à droite. Il en
rentre, de l'argent, à Québec.
Alors, je reviens sur la santé, qui est le
poste budgétaire le plus important. Il a décidé d'y aller avec Santé Québec.
Mon point, c'est qu'on a plus de déficits, moins de services. À l'époque, avec Philippe
Couillard, en 2018, je vous reviens là-dessus, on avait 7 milliards dans
les coffres de surplus budgétaires. Puis les services étaient mieux donnés.
Puis posez-moi des questions sur la différence entre les services à l'époque
puis aujourd'hui. Ils étaient mieux donnés.
Journaliste : ...du système,
tout le monde dit qu'il n'arrivera pas, là, à donner les services.
M. Tanguay : Christian Dubé
devra s'expliquer.
Journaliste : Vous
dites : Le retour à l'équilibre budgétaire, c'est possible. Comment? On
coupe où?
M. Tanguay : Mais je
reviens...
Journaliste : Bien, vous
allez dire oui... Mais Northvolt, là, ça n'a fait même pas vivre à un hôpital
pendant un an, là. On coupe où?
M. Tanguay : Bien, quand on
additionne 200 millions là, 500 millions là, 50 millions là, on
arrive à des milliards, ce n'est pas trop long. Alors, qu'il arrête de
gaspiller puis qu'il dépense de façon efficace. Sa façon, lui, de dépenser dans
le système de santé, c'est de dire : Je vais faire un serpent à deux
têtes, le ministre... le ministère puis Santé Québec. On voit bien, là, qu'ils
sont en... ils sont tous... C'est la pagaille, là, à Santé Québec. Puis on n'a
pas le meilleur service. Encore une fois, il en rentre, de l'argent, dans les
coffres. Il faut être davantage efficace. Puis là je ne vous parle pas...
Tiens, je vous donne un autre exemple. J'ai vu passer, la semaine passée,
100 millions de dollars de dépassement de coûts pour dossier Santé Québec.
Qu'est-ce qu'il a dit, le ministre? Ah, c'est dans la raisonnabilité des
choses. C'est irresponsable, déraisonnable.
Journaliste : Bien, sur les
tarifs, vous dites... bien, vous critiquez un peu M. Girard parce qu'il prend
l'hypothèse d'un... des tarifs de 10 % sur deux ans, mais vous auriez fait
quoi, vous? Est-ce que vous pensez que les tarifs de 25 % vont rester
pendant deux ans? C'est comme ça que vous auriez écrit le budget?
M. Beauchemin : Pensez-vous
qu'il va être pour... là pour quatre ans? Pensez-vous que ça paie 50 %? La
réalité, là, c'est que l'estimé moyen, là, il est à la baisse par rapport à...
les scénarios, là, des déviations standards, il est vraiment, là, très, très
conservateur. Ça fait que...
Journaliste : Mais ça aurait
été quoi, votre estimé à vous?
M. Beauchemin : Bien,
j'aurais pris 25 %.
Journaliste : ...sur deux ans
ou sur quatre ans?
M. Beauchemin : Bien, je
l'aurais pris peut-être sur quatre ans. Je ne sais pas exactement. Je veux dire,
honnêtement, là, actuellement, on n'est pas encore capables de dire ce qu'il y
en est.
Journaliste : ...
M. Beauchemin : J'aurais pris
le pire scénario pour vraiment...
Journaliste : Puis il est là,
ce scénario-là est là, sur deux ans, par...
M. Beauchemin : Pardon?
Journaliste : Ce scénario-là,
de 25 %, est là dans le budget, sur deux ans, par contre, sauf erreur, là.
M. Beauchemin : Avec
10 %.
Journaliste : Non, mais il y
en a un, scénario catastrophe, dans le budget. Il est là.
M. Beauchemin : Avec son
43 %, oui. Oui, effectivement, mais, tu sais...
Journaliste : Il nous amène à
14,8 milliards de déficit.
M. Beauchemin : Exact. Ça
fait que c'est ça que j'aurais... J'aurais annoncé ça tout de suite, comme ça,
au moins... Puis là il prend des réserves de 500 millions de dollars de
plus par rapport au 1,5 qu'il avait avant, correct, là, mais ça ne
comblera pas l'ensemble du déficit, là.
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Probablement que
ça aurait été des provisions plus importantes, mais j'aurais commencé en
donnant l'heure juste, à 25 %, c'est sûr et certain.
Journaliste : ...donc, le
déficit aurait été encore plus important, là, ce que vous auriez annoncé.
M. Beauchemin : Avec les
chiffres puis la gestion caquiste, oui, là, O.K., mais nous autres, on ne se
serait peut-être pas rendu là, là, on n'aurait pas fait des dépenses frivoles.
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Je comprends.
Journaliste : Mais selon
vous, avec ce scénario catastrophe là, qu'est-ce qui... qu'est-ce que ça aurait
impliqué dans le budget?
M. Beauchemin : Bien, juste
peut-être pour remettre ça en perspective, les agences de crédit aujourd'hui,
là, ont pris note probablement de ce qui s'est passé hier, O.K.? Un. Deux, il
faut comprendre qu'à terme, avec le scénario optimiste de 10 %, O.K., la
dette va être de 270 milliards sur le règne caquiste, une augmentation de
96 milliards de dollars. Quand on a quitté, nous autres, c'était
174 milliards de dollars. Les caquistes, là, ça leur a pris huit ans
augmenter 96 milliards avec pas grand-chose pour démontrer les résultats.
Nous autres, là, puis les 60 années avant, là, il y a eu
174 milliards de dollars avec des résultats. Ça ne s'invente pas.
Journaliste : Ils sont quand
même là-dessus, là, augmenter les salaires dans le secteur public, là. Ça, ça
peut être peut-être plus lourd que Northvolt dans le budget des dépenses.
Est-ce que vous, vous auriez donné les...
M. Beauchemin : C'est une
partie de ça, mais ils ont aussi oublié il y a 3-4 ans d'investir dans
l'innovation.
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Pardon?
Journaliste : Est-ce que
c'est un problème en soi, les hausses consenties dans le secteur public?
M. Beauchemin : Bien, ça
n'explique pas le fiasco en tant que tel, mais, je veux dire, on peut bien
gérer la machine, on peut aussi essayer de la faire de façon plus optimale, on
peut rentrer un paquet de trucs pour faire une meilleure gestion au quotidien,
mais on peut aussi essayer... au début là, O.K., on aurait pu aussi essayer
d'investir dans l'intelligence artificielle, on aurait pu aussi essayer
d'investir dans la productivité, faire en sorte que... Parce que, vous savez,
au Québec, là, ça fait cinq ans que le gouvernement, dans l'ensemble de
l'économie, c'est 0 % de productivité, zéro gain, O.K.? Mais le secteur
privé fait des gains, le gouvernement les annule. Ça fait que, quelque part, à
un moment donné, il falloir qu'on se réveille, là, le gouvernement n'est pas
efficace.
Journaliste : Si on regarde
les disciplines, là, parce que c'est ça qui touche les jeunes, il y a peu de
ministères qui voient les pourcentages augmenter. Il y a la Famille, là, qui a
le gros lot à 7 %, là, puis tous les autres... il y en a qui sont à
1 %, 2 %, la Santé à 3 %. Est-ce que la menace Trump va faire en
sorte que les gens vont avoir moins de services au Québec?
M. Tanguay : Là-dessus, là...
enlevez-nous ça de la tête, la menace Trump. La menace Trump, sur le
13,6 milliards, c'est 460 millions. Puis si vous posez la question à
Eric Girard, puis c'est correct, il y a une façon différente de voir les
choses, il va vous dire que c'est à peu près 1,1 milliard sur le 13, 6 milliards.
Alors, la menace Trump n'explique pas le fiasco d'un deuxième record battu
cette année en déficit. Les Québécois, je le répète, n'ont pas... les Québécois
ont des déficits, mais n'ont pas les services.
Journaliste : Est-ce qu'il
faut remettre en question la Loi sur l'équilibre budgétaire, par exemple, pour
aller puiser davantage... en fait, pour consacrer davantage d'argent à
combattre le déficit? Parce que, là, on met... c'est autour de 2 milliards
dans le Fonds de générations dans ce budget-ci. Et est-ce qu'il faudrait
l'épuiser dans le Fonds des générations pour combler une partie du déficit,
comme ça s'est fait sous les libéraux à l'époque?
M. Tanguay : Non, parce que
quand il avait déjà commencé à piger dans le Fonds des générations il y a trois
ans, nous on l'avait dénoncé. Le Fonds des générations est un magnifique levier
justement pour nous prémunir contre une éventuelle décote des firmes de crédit.
On n'est pas là à matin, là, mais, à un moment donné, dans la trajectoire, la
tendance lourde de ce mauvais gouvernement-là, c'est un risque. Alors, le Fonds
des générations a une utilité qui est saluée par toutes les personnes qui
gravitent autour de cela. Il faut le préserver. Il n'aurait pas fallu le couper
dans le Fonds des générations.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes surpris de voir Karl Blackburn reconsidérer sa candidature?
M. Tanguay
: Ah! moi,
je ne veux pas commenter la chefferie. Vous savez, le Marc Tanguay plate, il y
a un an, là, vous allez le revoir à matin si vous avec des questions sur la
chefferie.
Journaliste : ...je vous
demande, sur sa candidature, si...
M. Tanguay : Bien, vous me
demandez quoi si vous ne me demandez pas mon avis?
Journaliste : Si vous êtes
surpris, je vous demande si vous êtes surpris.
M. Tanguay : Vous ne voulez
pas mon avis? Non, je ne ferai pas de commentaires, je ne ferai pas de
commentaires. Je ne ferai pas de commentaires sur la chefferie...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Non, mais en
tout respect, je ne ferai pas de commentaires sur la chefferie et on verra, on
verra la suite des choses.
Journaliste : ...que le
téléphone sonne, il a-tu sonné?
M. Tanguay : Ah! Bien là, là,
repartez-moi pas sur le téléphone.
Journaliste : ...mais vous
vous êtes vanté pendant des mois sur le téléphone.
Des voix : ...
M. Tanguay : Je veux juste
répondre à sa question. Donc, là-dessus, sur le téléphone, sonne, ne sonne pas,
ça participe, le cas échéant, d'une conversation qui relève de la
confidentialité, du privé, puis je ne vais pas infirmer ou confirmer. Je ne
vais pas infirmer, je ne vais pas infirmer ou confirmer...
Journaliste : Non, mais vous
vous êtes vanté pendant des mois ici que le téléphone, il sonnait, vous montiez
votre téléphone.
M. Tanguay : Je ne vais pas
commenter sur le téléphone. Regardez, je ne l'ai même pas, mon téléphone.
Journaliste : On vous
demande : Il a-tu sonné pour M. Blackburn?
M. Tanguay : Je ne vais pas
commenter là-dessus.
Journaliste : ...dans une
chefferie avec M. Rodriguez, est-ce que vous vous êtes positionné trop
rapidement?
M. Beauchemin : Je vais être
bien plate avec vous, je vais vous dire exactement la même chose que Marc.
Journaliste : ...une
chefferie, vous n'êtes pas...
M. Beauchemin : C'est
exactement la même réponse.
Journaliste : Vous avez pris
position, on ne peut pas dire : On ne commente pas, vous vous êtes déjà
mouillé...
M. Beauchemin : C'est
exactement la même réponse que Marc, là. Je suis très content qu'il y a de
l'intérêt pour le Parti libéral, puis je suis... Comme Marc, on ne fait pas de
commentaire sur la suite des choses.
Journaliste
: ...plus
de centre droit. M. Blackburn est P.D.G. du Conseil du patronat.
M. Beauchemin : Je ne peux
pas... Je ne changerai pas ma réponse, malheureusement.
Journaliste
: ...votre
appui à M. Rodriguez?
M. Beauchemin : Je ne
changerai pas ma réponse là-dessus. Je n'ai pas de commentaire à faire
additionnel.
Journaliste
: Mais ce
n'est pas un gros appui à M. Rodriguez. Ça disait ce matin : Je ne suis
pas... Vous n'êtes pas prêt à dire : J'appuie M. Rodriguez...
M. Beauchemin : Effectivement,
je peux confirmer mon appui, là, à Pablo, il n'y a pas... il n'y a pas de
stress avec ça, là.
Journaliste
:
...indéfectible, donc, jusqu'à la fin de la course.
Journaliste
: Quand
avez-vous parlé, M. Tanguay, à M. Blackburn la dernière fois?
M. Tanguay
: Pas de
commentaire. Encore une fois, ça relève de conversations...
Journaliste
: ...ce que
vous lui avez dit. C'est quand que vous lui avez parlé la dernière fois?
C'est-tu hier, avant-hier, il y a six mois?
M. Tanguay
: Quand
j'étais avocat en litige commercial, là, on préparait les témoins pour des...
de tels interrogatoires. Alors, la réponse : Je ne vais pas confirmer ou
infirmer de conversation en ce sens-là, parce que ce n'est pas mon rôle, je n'ai
pas vocation. Mais vous allez me permettre de faire un commentaire, par contre.
C'est que, chose certaine, de plus en plus... oui, il y a l'élection fédérale,
mais, de plus en plus, on voit un intérêt pour la population, vous, les médias,
également, qui va en... de façon croissante pour la course à la chefferie.
Indépendamment de ce qui circule dans les dernières heures, il y a un intérêt
réel.
Journaliste
: Juste une
question technique, s'il vous plaît. N'importe qui qui voudrait être candidat
aujourd'hui, là, quels défis ça représente, là? Il a jusqu'à quand, par
exemple, pour ramasser des signatures?
M. Tanguay
: Alors,
merci pour la question très technique. Le vendredi 11 avril, 5 heures
est la date limite pour déposer tous les documents et être reconnu comme
candidat officiel. C'est le vendredi 11 avril.
Journaliste
: Ça inclut
les signatures et compagnie.
M. Tanguay
: Incluant
les 750 signatures, dont 350 nouveaux membres, incluant le dépôt.
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: C'est...
Ce sont les modalités.
Journaliste
: Est-ce
que l'ajout d'une personnalité connue dans la course à la chefferie ajouterait
de l'intérêt pour la course à la direction?
M. Tanguay
: Moi, je
vois déjà un vif intérêt avec déjà les candidats qui sont actifs, qui sont sur
le terrain, des candidats... quatre candidats de grande qualité. Alors, je
pense que c'est... c'est déjà une course qui a beaucoup d'intérêt.
Journaliste
: Karl
Blackburn, c'est quelqu'un de connu, ça?
M. Tanguay
: Je ne veux
pas... Écoutez, je vais vous laisser... Karl Blackburn,
c'est-tu quelqu'un de connu?
Journaliste :
For the budget yesterday, don't you
think it was... for people at home, don't you think that they need to
understand that it was an impossible task to do with Trump's tariffs as we
don't know yet what will happen on April 2nd?
M. Tanguay :
There's ways to measure the impact of
Donald Trump's tariff on the Québec's economy and on Québec's budget. That
being said, the Government put in place programs that we are... we are
calculating that it's $460 million. So, within the deficit of $13.6 billion, there's
not even half a billion with respect to Donald Trump's tariff. That being said,
he's still the record man of deficit, François Legault. The deficit was
supposed to be $9.5 billion this year, but it's $13.6 billion. So, that being
said, we see a government who's inefficient spending public funds, and we don't
have the end results as services. So, we are condemned.
Journaliste :
Can you be... Can you be a bit more
concrete when you say that?
M. Tanguay :
You want an example of?
Journaliste :
Yes. Like, they are basically putting
so much money into public services, but we don't see the results. Like, can
you...
M. Tanguay :
Perfect, thank you. So, two programs,
PARAF and PRATIC, with respect to labor, «rétention main-d'oeuvre», they
invested $294 million, and we don't have... the minister is clueless with
respect with what was the end result of these. And the numbers that we are
getting doesn't match the importance of the funds, public funds that are being
invested.
So, this is a clear
example of the inefficiency of that administration. The fact that Quebeckers
are, as we speak, paying their... they're filling in their income tax. We're
sending a lot of money, Quebeckers, within the Québec government, and they have
the responsibility to spend it well, which is not the case.
Journaliste :
If you were in power right now, would
you have spent $3.9 billion on health care or would you have cut in that part
of the budget?
M. Tanguay :
Again, it's important to have the
services, and Mr. Dubé mentioned a little bit earlier that 3% is a cut, and we
can see that 3% will be the increase in the health care system. So, he will
have to explain himself. And even that, next year it's going to be 2% in health
care. So, Mr. Dubé has to tell us why he is acting like this.
Journaliste :
Citizens should see red flags with
those numbers.
M. Tanguay :
Sorry, absolutely. And that being said,
of course, for us, the citizens should be... see red flags with respect to
these numbers. It's obvious, yes.
Journaliste :
And have they not saved enough for a
rainy day, you think?
M. Beauchemin :
No.
M. Tanguay :
Go ahead, please.
M. Beauchemin :
No, they've been spending, as I've been
saying for the last two years, like drunken sailors. You know, just this year
alone, it's 3.9 billion additional spending above the 460 million that Marc
just talked about as he relates to, as a response to the Trump tariffs. So, you
know, in this environment where things are difficult, in this environment where
actually we should have been tightening our belt, this government has decided
to go the other way. This is a version of Québec solidaire. Like, I don't
understand why this government is crazy at spending that much money on stuff
that, you know, there's no results to show for. The debt has increased, it will
be by the end of the term of the CAQ, by 96 billion dollars. That's a 55%
increase from 2018 with not much to show. It took 60 years to get the 174 back
in 2018. It took the CAQ eight years to increase it by 55 %. It's unheard of.
And on a comparable basis, Ontario, it's 25 %, 27% increase in their debt. Here
it's doubled up. Like the CAQ is just terrible managers.
Journaliste :
But on the one hand, you're saying that
they're spending too much. On the other hand, you're seeing that they are
cutting too much in healthcare. So, I'm just trying to understand where exactly
should they have been cutting then? Where are they spending too much?
M. Beauchemin :
They spent too much on a whole bunch
of, like, SAAQclic, like Northvolt, like the electoral checks, like... the list
goes on. They've spent money unwisely in many, many departments, okay? So, at
the end of the day, all these $200 million here, $100 million there, $700
million there, it all adds up. So, this mismanagement throughout the entire
system adds up to billions of dollars. This management is unfortunately the
government that we have. So had they been more serious... Like they don't even
set targets, objectives, like how do you measure success with the CAQ? There's
no «reddition de compte», they don' really do the proper management 101 in
terms of we're going to be spending, and this is what we're expecting. They
don't even set goals. So, unfortunately, that's what we have as a result,
drunken sailors at the helms.
Journaliste :
One last question. Regarding Bill 93 on
Stablex, what if... Because the Legault government is set to invoke closure on
this bill, what can be the consequence of invoking closure on such a bill?
M. Tanguay :
What do you mean, closure?
Journaliste :
Bâillon.
M. Tanguay : Bâillon. O.K.
Journaliste : Le projet de
loi n° 93, le bâillon, la possibilité qu'il y ait... Parce que là, on s'en
va vers ça, là.
M. Tanguay : But your
question is?
Journaliste :
What are the consequences that the
Legault Government could invoke closure on such a bill?
M. Tanguay :
First of all, you saw the city of
Blainville, you saw the CMM, you saw the UMQ, FMQ. First, it's not respecting
municipal powers and elected officials. They have a plan. They have a plan to
develop the region, develop the city, but Francois Legault is setting this
aside, saying that no, it's going to be my plan. First. Second, there was a
BAPE back in September 2023 who recommended not to go ahead with that project,
but François Legault set aside again, remember Northvolt, but set aside again
the BAPE to say: No, this is going to be our way and it's going to be by
closure. So, we are condemning it. And, of course, we will make representation
accordingly. Merci.
(Fin à 8 h 25)