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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la Capitale-Nationale

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 1 avril 2025, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente et une minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour, tout le monde. Donc, aujourd'hui, on va présenter la motion qui se lit comme suit : «Que l'Assemblée nationale s'oppose à la volonté du premier ministre canadien d'instaurer une économie canadienne au lieu de 13; qu'elle affirme que les intérêts économiques du Québec ne sauraient être sacrifiés au profit de l'intérêt d'autres provinces sur la base du concept qu'il y aurait une seule économie, et non 13; qu'elle réitère le droit du Québec à veiller à ses propres intérêts sur le plan économique.»

Donc, c'est... le hasard fait que cette motion-là, finalement, va être présentée presque en même temps qu'on apprend que l'administration Trump a certaines des spécificités importantes du Québec, notamment la loi n° 96, dans sa mire. C'est un dangereux précédent qu'un premier ministre du Canada demande d'accepter que dorénavant il n'y a pas des intérêts différents d'une province à l'autre, il y a juste l'intérêt du Canada au bon vouloir de Mark Carney, et on sait qu'historiquement le gouvernement fédéral a déjà utilisé les périodes de crise, en fait a souvent utilisé les périodes de crise pour étendre ses pouvoirs au détriment des provinces. C'est le cas même de l'impôt fédéral, qui n'existait pas avant la Guerre mondiale.

Donc, on ne peut pas se permettre un autre affaiblissement du Québec, et il faut lire dans cette expression, «une seule économie», qu'il y a des risques très réels dans le contexte actuel. Sur ce, je vais prendre vos questions.

Journaliste : Elle est à deux volets, ma question. Bon. Vous avez vu ce matin, là, l'administration américaine a envoyé les points qu'ils reprochent à l'ensemble des pays dans le monde pour... Deux choses qui nous... Trois choses qui touchent particulièrement, mais deux plus importantes : la loi n° 96, sur l'affichage, et la gestion de l'offre.

M. St-Pierre Plamondon : Exact.

Journaliste : Et Mark Carney, qui veut contester le fait qu'on utilise la clause dérogatoire...

M. St-Pierre Plamondon : Exactement.

Journaliste : ...pour la loi n° 96. Alors, qu'en pensez-vous?

M. St-Pierre Plamondon : Élaborer. Écoutez, l'administration Trump a démontré de l'hostilité envers nos intérêts économiques. Mais ça s'adonne que, dans les sujets qui intéressent l'administration Trump... deux choses fondamentales pour le Québec : la loi n° 96, c'est-à-dire notre spécificité linguistique, et la gestion de l'offre, c'est-à-dire nos agriculteurs.

Et là, on est dans une campagne fédérale dans le cadre de laquelle on nous présente Mark Carney comme celui qui va nous défendre. Mais j'aimerais juste essayer de comprendre avec vous, là. Mark Carney, à part son programme Bâtir Maisons Canada, là, il a surtout dit qu'il voulait baisser les transferts aux provinces, il a dit qu'il voulait contester la loi n° 96, donc il est un allié de Donald Trump sur cette question-là, il veut donner... se donner le pouvoir d'imposer au Québec des projets d'oléoduc, dans son concept d'unifier l'économie canadienne, il ne s'engage pas très clairement sur la gestion de l'offre, il refuse de présenter une plateforme spécifique pour le Québec, il a aboli les Langues officielles puis il a nommé Rachel Bendayan à l'Immigration, alors qu'elle nie le déclin du français, puis il a confié à Mark Wiseman, l'architecte de l'Initiative du siècle, un rôle clé dans son administration.

Puis là, tout ça a lieu pendant qu'on nous raconte que Mark Carney, c'est la personne pour nous défendre vis-à-vis ce qui se passe aux États-Unis. J'essaie simplement de comprendre et je trouve ça assez hallucinant. Je pense qu'il faut vraiment s'intéresser à la campagne et s'intéresser à ce que les politiciens, chaque parti disent. Il faut le prendre au sérieux, parce que Mark Carney a dit et a fait tout ça, sans compter d'autres histoires comme... Penser que la tuerie de la Polytechnique a eu lieu à Concordia, là, c'est parce que tu n'as pas passé beaucoup de temps sur le sujet du Québec dans ta préparation. Il faut en prendre acte, il faut prendre ça au sérieux.

Journaliste : ...avec les Américains et l'affichage, est-ce que ça, c'est inquiétant? Parce que la sécheuse, il faut que ça soit bien écrit en français, comment la faire fonctionner, là, et il faut que le commerce...

M. St-Pierre Plamondon : Évidemment que notre spécificité...

Journaliste : ...il faut que ça soit écrit en français. Le Canadian Tire, là, ça ne fonctionne plus, là.

M. St-Pierre Plamondon : Évidemment que notre spécificité linguistique, au Québec, est non négociable. Le problème, c'est que pour Mark Carney, elle l'est. Il est en désaccord puis il veut lui-même contester la loi n° 96, et on sait que donc on se retrouve dans une négociation potentielle où tu as Donald Trump qui dit : Moi, j'ai un problème avec la loi n° 96, puis Mark Carney qui répond : Moi aussi. Donc, on peut-tu se parler d'automobiles? Puis on réglera le cas de la loi n° 96 plus tard.

Il faut juste comprendre que ce qu'a dit Mark Carney depuis le début de sa campagne, c'est hostile à un paquet de positions légitimes de l'Assemblée nationale du Québec.

Journaliste : ...que M. Carney s'opposait à l'utilisation préventive de la clause dérogatoire mais pas, au fond, de la loi n° 96. Ce n'est pas un peu... ce n'est pas un peu fort de café de dire que c'est un allié...

M. St-Pierre Plamondon : Un va avec l'autre, là. Quand on respecte le droit de l'Assemblée nationale de faire ses propres lois dans ses champs de compétence, on ne se sert pas des tribunaux et d'un débat sur la clause dérogatoire pour tenter de l'invalider. Évidemment, en campagne électorale, il ne dit pas explicitement : Je rêve du jour où on va défaire la loi no 96, il ne le dira pas comme ça, mais les gestes parlent davantage que les paroles. Il participe à une tentative d'abroger la loi no 96. Et, sur la loi no 21, je pense que ce n'est pas mieux, là.

Journaliste : ...est-ce que votre message s'adresse aux deux autres partis fédéraux?

M. St-Pierre Plamondon : J'ai eu le même discours...

Journaliste : Parce que la question de l'utilisation préventive va faire partie du débat, là, la Cour suprême sur la loi no 21 puis les... là-dessus, les trois partis fédéraux sont d'accord.

M. St-Pierre Plamondon : Donc, le... j'ai eu exactement le même discours auprès de Pierre Poilievre lorsqu'il m'a interpelé, là, sur les médias sociaux il y a un mois de cela. Je lui ai demandé un engagement là-dessus. À mon avis, à ma connaissance, je n'ai rien entendu. Donc, il n'y a que le bloc qui est aligné sur l'Assemblée nationale à ce jour, mais, comme vous dites, justement, c'est ça, le rôle des débats, puis des entrevues, là. J'espère vraiment qu'on va leur poser des questions où est-ce qu'ils vont être obligés de répondre de manière précise, parce qu'évidemment ces partis fédéraux vont répondre avec des phrases qui évitent un peu le sujet en disant : Bien, nous autres, c'est plus le principe de dérogation, etc. On veut leur position très, très précise sur chacun de ces points-là. Je l'ai mis par écrit, je peux vous le retransférer.

Journaliste : Mais, à votre avis, sur le fond, est-ce que c'est vrai que M. Carney est d'accord pour la promotion et la protection du français?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est une parole qui n'est pas cohérente avec ses gestes. Il a aboli le poste de ministre des Langues officielles. Il a nommé Rachel Bendayan à l'Immigration alors qu'elle nie le déclin du français. Son rapport au français, là, en général ne semble pas non plus... Ça ne semble pas être une passion pour lui. Et, quand même, la nomination de Mark Wiseman, le fait de contester la loi no 96 devant les tribunaux, sont tous des gestes qui parlent davantage que sa parole générale.

Journaliste : ...est-ce que ça vous décourage qu'il semble être meneur dans les sondages au Québec, M. Carney, malgré tout ça, là, malgré ses... le fait qu'il parle mal le français, malgré tout ça?

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas mon rôle de commenter la campagne fédérale, encore moins de commenter les sondages durant la campagne fédérale, mais, lorsque le premier ministre du Canada dit des choses ou pose des gestes qui va contre le travail de l'Assemblée nationale et l'intérêt du Québec, je vais continuer à répondre comme je le faisais sur Justin Trudeau. Et, honnêtement, ce que je fais en ce moment, c'est commenter à peu près les mêmes choses que sur Justin Trudeau, là. Est-ce qu'il y a un changement de cap dans le Parti libéral du Canada sur à peu près tout ce qu'il y a de fondamental? Moi, j'ai l'impression de parler à Justin Trudeau ou de commenter ce que Justin Trudeau faisait il y a six mois, là.

Journaliste : Mais ça ne vous... ça ne vous décourage pas de voir que, malgré tout ça, il semble mener au Québec?

M. St-Pierre Plamondon : Mes états d'âme ne font pas partie de la campagne. Je suis là pour servir le Québec.

Journaliste : Mais qu'est-ce que les Québécois auraient à gagner à voter pour le Bloc québécois? Parce que le... vous dites : Il n'y a que le Bloc qui semble aligné sur l'Assemblée nationale. Alors, qu'est-ce que les Québécois auraient à gagner à voter pour le Bloc québécois, qui ne sera jamais au pouvoir?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, essentiellement, le fondement de la démocratie, c'est qu'il y ait une voix pour parler pour tes idées ou tes intérêts. Et, en ce moment, je vois des partis fédéraux qui, comme le relevait votre collègue, ont des plateformes assez déloyales envers le Québec et son Assemblée nationale. Et on ne peut pas enlever au Bloc d'être loyal envers le Québec et l'Assemblée nationale.

Journaliste : Mais, dans une lutte où, en fait, la question de l'urne semble être qui va être le mieux positionné pour défendre...

M. St-Pierre Plamondon : Oui, c'est ça, mais je ne commenterai pas... je ne commenterai pas les... la question de l'urne, je ne ferai pas du commentariat sur la campagne fédérale, je laisse au Bloc et aux autres partis fédéraux tout l'espace pour faire campagne. Je ne suis pas un commentateur de la campagne fédérale. J'interviendrai seulement si le premier ministre du Canada pose un geste ou dit quelque chose qui va à l'encontre du travail qu'on fait ici, à l'Assemblée nationale, pour le Québec et pour le Québec seulement.

Journaliste : ...vous avez les intérêts des Québécois à cœur. Vous êtes indépendantistes. Selon vous, qu'est-ce qui serait le mieux à vos yeux en ce moment avec le portrait que vous avez?

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas mon rôle de commenter la campagne fédérale. Si je commence à faire ça, c'est contre-productif, parce que ce n'est pas ça le mandat qui m'est confié.

Journaliste : Est-ce que vous êtes content de voir François Legault en Allemagne? Vous aviez demandé qu'il se rende à l'étranger pour faire ce travail-là, de diversification des marchés, entre autres. Est-ce que vous êtes contents?

M. St-Pierre Plamondon : Oui. En fait, c'est ce que je... on avait demandé dès janvier. On demandait à ce que ça se fasse rapidement. Donc, c'est un geste qui permet d'explorer nos options dans un contexte de plus en plus volatil de nos échanges commerciaux avec les États-Unis. Difficile pour moi de commenter exactement, tu sais, qu'est-ce que ça va produire pour ce voyage-là, mais j'encourage la ministre Fréchette, le premier ministre à multiplier ces rencontres-là dans d'autres marchés. Et un gouvernement du Parti québécois va augmenter les ressources en diplomatie. Alors que, dans le dernier budget, on me corrigera, mais je me souviens qu'en fait on a fait baisser les ressources en diplomatie dans le budget total à un moment où, on le voit, là, les liens diplomatiques, ça vaut de l'or lorsque les choses vont moins bien. Si on ne les a pas entretenues, ça a des conséquences.

Donc, nous, on a une approche très, très tournée vers l'international. On voit le Québec comme membre du concert des nations, qui prend sa place, qui a des échanges commerciaux, pas juste avec son voisin, mais avec plusieurs autres pays.

Journaliste : ...est-ce que vous êtes à l'aise à ce qu'on... à ce que le Québec fasse un virage d'un point de vue économique vers la production d'armes, d'armement, de blindés, d'avions, etc.? C'est une des choses que M. Legault a discutées, là. L'Europe veut se réarmer, l'Allemagne va mettre beaucoup d'argent pour ça, puis il dit que le Québec pourrait en profiter. Est-ce que...

M. St-Pierre Plamondon : En termes de production ici?

Journaliste : Bien, production de plein de choses qui peuvent être liées.

Journaliste : Minéraux stratégiques, aéronautique, technologies de l'information, l'intelligence artificielle.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, minéraux stratégiques, évidemment. Donc...

Journaliste : Bien, minéraux stratégiques, ça va dans l'armement, le lithium, c'est...

M. St-Pierre Plamondon : Oui, mais de là à le produire toi-même, on n'a pas de capacité manufacturière à ma connaissance au Québec dans ce domaine-là, là.

Journaliste : Bien, l'aéronautique.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est ça. Mais, dans quel cas, je n'ai pas... je n'ai pas décortiqué cette affirmation-là. En général, ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsqu'on va à l'étranger, on a certains avantages concurrentiels au Québec par rapport à ailleurs, c'est le cas sur l'énergie, sur les minéraux. Et c'est de voir comment on peut avoir des échanges commerciaux dans le cadre desquels on n'est pas une colonie-comptoir, c'est-à-dire on ne fait pas juste se débarrasser de ce qu'on a comme richesses naturelles pour... sans les transformer, sans acquérir des compétences et du savoir ici au Québec.

Donc là, exactement comme je vous disais, c'est quoi, la nature des échanges du premier ministre avec un certain nombre d'entreprises, je ne suis pas en mesure de commenter aujourd'hui. Mais, si vous me posez la question : Est-ce que c'est une bonne chose de faire ça? On le demande depuis janvier. Et, oui, c'est une bonne chose de faire ça.

Journaliste : En pleine crise, guerre tarifaire avec les Américains, M. Legault a dit : Il va falloir développer, investir dans nos infrastructures, il va faire accélérer les chantiers. Finalement, ce qu'on se rend compte, à la lecture du PQI, c'est que la... nombreux projets sont amputés, retirés, remis à plus tard. Est-ce que ce n'est pas parler des deux côtés de la bouche, ça?

M. Paradis : Absolument. C'est encore ce gouvernement de la CAQ qui dit une chose et qui fait son contraire, qui fait beaucoup de communication mais qui livre peu. Notre première réaction, après le huis clos budgétaire la semaine dernière, ça a été de dire : Mais quelle est la valeur désormais du PQI, du Plan québécois d'infrastructure? On a beau se vanter qu'on l'a fait augmenter de 100 millions à 164 millions, mais, s'il y a plein de projets qui n'aboutissent jamais et dont on parle pour dire : Ah! bien, regardez ce qu'on fait, on l'a mis au PQI, mais ça n'arrive pas, c'est un problème. Est-ce que c'est un stationnement à projets maintenant? Est-ce que c'est un outil de communication? Alors qu'avant, peu importe le gouvernement, c'était sérieux. Quand ça allait au PQI, on savait que là, on était en marche vers la réalisation du projet.

La région de Québec est un exemple malheureusement patent de ce phénomène. C'est-à-dire qu'on voit des projets qui sont au PQI, et là on apprend subrepticement, en secret, que finalement des parties importantes du plan CITÉ, donc du plan pour le réseau structurant Québec, ont été retirées sans que la ville de Québec soit au courant, sans que la CDPQ, qui réalise le projet, soit au courant. Quel manque de planification, mais surtout, quel problème de communication.

Journaliste : Quand on voit des projets comme la tête des ponts, qui sont déjà en... donc on retire des projets qui sont déjà en branle, donc, qu'est-ce que ça donne comme message aux entreprises, aux entrepreneurs qui veulent investir au Québec, dans les... et dans la Capitale-Nationale?

M. Paradis : De très mauvais messages. Dans le cas de la tête des ponts, c'était une promesse phare aussi de la CAQ en 2018. Et là, on s'aperçoit qu'on va s'arrêter après la phase un, là, puis qu'on va s'assurer de la sécurité des infrastructures. Mais ce qui était prévu, le plan global, lui, ne se réalisera pas. Et donc, pour les entrepreneurs, pour les investisseurs, c'est un mauvais message qu'il n'y a pas de planification cohérente, qu'il y a des risques à s'engager dans ces projets-là.

Et ce n'est pas seulement les oppositions qui le disent. On le rappelle, l'année dernière, un rapport de HEC qui analyse les projets d'infrastructure au Québec dans les dernières années, qui cite des projets comme ceux du transport structurant à Québec, à Montréal, le REM, comme des exemples de mauvaise gestion et d'ingérence politique. C'est ça, le problème d'un gouvernement qui utilise les projets d'infrastructure à des fins électoralistes. C'est le cas à Québec avec les projets de mobilité durable et de transport. Très mauvais message pour tout le monde.

Journaliste : C'est répandu partout au Québec : là on voit le projet structurant de Montréal-Ouest qui est abandonné, même chose pour celui de Laval, la place Charles Le Moyne à Longueuil. Donc, ils se multiplient, donc ce n'est pas juste à Québec.

M. Paradis : Ce n'est pas... Québec est vraiment une illustration très malheureuse de ce phénomène. Mais, vous avez raison, il y a plusieurs projets qui étaient annoncés, garantis, promis par le gouvernement de la CAQ, et là on dit : Ils sont au PQI, et ce qu'on apprend c'est, oups! ils disparaissent du PQI. Donc, c'est un véritable problème de planification et surtout d'utilisation, à des fins politiques, du PQI.

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon, quel est l'état de la collaboration entre le Parti québécois et le Bloc dans la campagne? Est-ce que vous parlez à M. Blanchet? Est-ce que vous avez des discussions avec lui sur, par exemple, l'aide que vous pourriez lui apporter, etc.?

M. St-Pierre Plamondon : J'ai déjà répondu à cette question-là à plusieurs reprises. Donc, j'ai donné...

Journaliste : ...les choses peuvent changer dans le temps.

M. St-Pierre Plamondon : Ça va être ça tout le long de la campagne. Donc, j'ai dit, il y a une semaine ou deux, que tout le monde avait le feu vert pour s'impliquer dans la campagne du Bloc. C'est le cas. Je pense que vous avez vu même Pascal Bérubé hier, être présent. Et, sinon, ce n'est pas notre campagne, et on ne se mêle pas de la campagne, exactement comme on a fait en 2021, dans des circonstances identiques. Ce n'est pas le rôle...

Journaliste : Donc, on ne vous verra pas aux côtés de M. Blanchet? Ça n'arrivera pas dans la campagne?

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas mon intention, et ce n'était pas ce qu'on a fait en 2021. On laisse le Bloc faire sa campagne et on soutient le Bloc de toutes sortes de manières.

Journaliste : Mais M. Blanchet était venu, dans votre campagne, vous soutenir, vous, en 2022. Il était venu... on était, je pense, dans Baie-Comeau... oui, en Gaspésie, en Gaspésie. Donc, il est venu, vous avez fait des annonces avec lui, vous aviez soupé à deux reprises, vous étiez bras dessus, bras... il était venu dans votre autobus. Donc, pourquoi vous, vous ne faites pas la même chose?

M. St-Pierre Plamondon : Je vous réitère ce que j'ai dit la semaine dernière : c'est la même chose qu'en 2021. On a... tout le monde a le feu vert, y compris les députés, les bénévoles, pour soutenir... Bien, c'est...

Journaliste : Bien, ce n'est pas ça, la question. C'est : Pourquoi lui l'a fait pour votre campagne, puis pourquoi vous, vous ne le faites pas pour sa campagne?

M. St-Pierre Plamondon : Je réitère que nous, c'est ça qu'on a fait en 2021. C'est ça, notre façon d'approcher les fédérales. On fait la même chose qu'en 2021. Ils ont tout notre support sur le plan de la présence sur le terrain, mais on ne s'immisce pas, puis ce n'est pas notre campagne. On laisse le Bloc faire campagne.

Journaliste : Mais est-ce que vous lui parlez, à M. Blanchet? Est-ce que vous avez une... des discussions avec lui?

M. St-Pierre Plamondon : J'ai également répondu là-dessus à plusieurs reprises, que les discussions avec le Bloc ne sont pas pour la place publique.

Journaliste : Non, mais sans avoir le contenu, est-ce que vous lui avez parlé récemment dans la dernière semaine?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai pas de commentaire à rajouter. Simplement, feu vert pour tous les bénévoles, tous les députés, et, comme je vous ai dit ce matin, je pense qu'on devrait voter Bloc, parce que c'est le seul parti loyal envers le Québec.

Journaliste : Ça fait qu'il faut conclure que vous allez prendre une Chipie ensemble et vous n'allez pas la prendre devant les caméras. O.K., j'ai une autre question : Est-ce que vous êtes pour ou contre ce que Christian Dubé a amené comme amendement, là, c'est-à-dire cesser les portes tournantes pour les médecins spécialistes dans le réseau de la santé?

M. Paradis : Encore un amendement qu'on va analyser, là, en étude détaillée, je pense, à compter d'aujourd'hui, mais, en général, plusieurs experts sont venus nous dire que ce n'est pas les bonnes solutions, là, qui sont abordées dans ce projet de loi là, qu'il y a d'autres façons d'aborder de manière structurante, le problème des portes tournantes entre le privé et le public. Alors, est-ce que, là, un nouveau délai qui s'applique à certains médecins, là, puis à partir duquel... durant lequel il faut l'autorisation pour passer, est-ce que c'est la meilleure solution? Pas sûr, mais on va l'étudier aujourd'hui, là.

Journaliste : C'est quoi, la meilleure solution? C'est d'appliquer ce que le Collège des médecins dit, c'est-à-dire, fini le privé, là, on met la clé la clé sous la porte au privé?

M. Paradis : Bien, c'est sûr que ça prend une vision vraiment cohérente, globale, qui dit : l'objectif, c'est de mettre fin aux portes tournantes.

Journaliste : Au-delà des mots, là, c'est quoi? On finit?

M. Paradis : Là, on... il y a une proposition qui est sur la table aujourd'hui, qui est celle d'avoir un nouveau délai de deux ans, durant lequel il faut une autorisation du ministère pour passer au privé, alors qu'avant il s'agissait d'envoyer un avis. On va l'étudier en commission parlementaire.

Journaliste : Mais vous êtes d'accord ou pas d'accord?

M. Paradis : On ne pense pas que les solutions, actuellement, des délais de cinq ans, de délais de deux ans sont les bonnes solutions structurantes pour mettre fin à ce... à ce phénomène-là.

Journaliste : ...d'accord avec l'intention? Êtes-vous d'accord avec l'intention?

M. Paradis : Non, mais, attendez, avec l'intention, on est... on est très vocaux là-dessus, on l'a toujours dit. Pour nous, le privé, en santé, c'est un problème, ça coûte très cher, ça coûte très cher à l'État québécois. C'est un problème actuellement, ces portes tournantes là, on est à peu près uniques au Canada. Et c'est sûr que nous, ce n'est pas notre vision. Nous, c'est le système public, et c'est protéger le système public. Maintenant, est-ce que les solutions proposées dans le projet de loi, actuellement, sont les bonnes? On ne pense pas, mais on va en étude détaillée puis on va écouter le ministre là-dessus.

Journaliste : Est-ce que le Québec doit garder le marché du carbone? Donc, on va être la... à partir d'aujourd'hui, on est la seule place au Canada où il y a encore un impact concernant la taxe... une taxe carbone... ce n'est pas la taxe carbone au Québec, c'est le marché du carbone. Est- ce que c'est encore la bonne chose à faire? Est-ce que c'est encore le bon mécanisme?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, premièrement, on peut être sur le marché du carbone, mais pas nécessairement avoir une taxe, puis la hauteur de la taxe peut varier. Moi, je ne vois pas de scénario où on va conserver un décalage, un écart de 0,20 $ le litre entre l'Ontario, entre Ottawa puis Gatineau, ou entre le Nouveau-Brunswick, puis le Québec. Pourquoi? Parce que si ton gap est si grand, premièrement, ce n'est pas juste pour le consommateur, mais c'est surtout tout le monde va aller de l'autre côté de la frontière, puis tu vas avoir des fermetures. Il y a toutes sortes de conséquences, là, à avoir un écart aussi grand. Mais avant qu'on statue, je vous mets deux conditions puis deux réflexions que certains semblent oublier, là. La première, c'est que Mark Carney a dit qu'il suspendait cette taxe-là. Suspendre, ça ne veut pas dire abolir, ça veut dire mettre sur pause. Donc, avant de conclure que le Canada est à 0,20 $ de moins que le Québec pour toujours, moi, je vais attendre la fin de cette campagne fédérale puis regarder qu'est-ce qui se passe.

L'autre élément qui a été notamment explicité par Luc Godbout dans un texte de 2022, c'est que, généralement, lorsqu'on baisse les taxes, les pétrolières qui sont expertes dans la fixation de prix récupèrent le montant. Donc, avant de présumer qu'il va y avoir vraiment un différentiel de 0,20 $ entre le Québec et l'Ontario, on va regarder également comment les pétrolières agissent, parce que je vous donne deux exemples très concrets. En Alberta, les stations-service, depuis qu'ils ont baissé la taxe, ils ont augmenté de 0,10 $, par rapport au début mars, le prix à la pompe. Magie, magie! Même chose en Ontario lorsqu'il y a eu une baisse de taxe en 2022, elle s'est presque volatilisée au complet, cette baisse de taxes. Ils ont... ils ont baissé le prix de 0,05 $ à 0,10 $. Mais en fait, il restait 0,03 $ de différence à la fin. Puis je vous invite à lire le texte de Luc Godbout, qui démontre, même avec des exemples de 1983, qu'en général quand on baisse la taxe sur l'essence, les pétrolières s'en occupent puis montent les prix. Donc, on pourra déterminer la politique du Québec une fois que ces deux variables-là se confirment, ça devrait être dans les prochains mois. Mais pour le principe, je dois quand même dire qu'en matière d'équité pour le consommateur et de fonctionnement à la frontière, on ne peut pas imaginer un système où est ce qu'on paye 0,20 $ de plus que chez le voisin. Ça, il va falloir harmoniser d'une certaine manière, mais avant d'harmoniser, moi, je mets... je mets deux voyants rouges, pas sûr que ce dossier-là est fini.

Journaliste : On vient d'avoir le communiqué sur la commission d'enquête sur SAAQclic. Le juge Gallant dit qu'il s'engage à... dans les cas où il connaîtrait personnellement un témoin, là, à ne pas rencontrer préalablement cette personne-là ou à consulter des documents ou ceux qui impliquent la personne en question. Est-ce que c'est satisfaisant pour vous puis est-ce qu'il va pouvoir bien faire son travail?

M. Paradis : Oui, j'ai vu brièvement le communiqué en rentrant ici, donc là, je n'ai pas tous les détails, mais notre position demeure la même. Ce choix est très malheureux parce qu'il y a une distinction fondamentale entre ce qui est évoqué par le juge Gallant, c'est-à-dire le fonctionnement puis des règles que, oui, on peut fixer et celles des apparences de conflit d'intérêts. C'est une notion qui est distincte et qui est importante pour la confiance du public. Ici, le commissaire principal est une... est une personne qui a des relations de proximité avec une des ministres, la présidente du Conseil du trésor, qui va être appelée à témoigner, et dont le témoignage va être central. Nous, on pense que c'est un mauvais choix. Pourquoi... Et la question est : Pourquoi le gouvernement a insisté pour que ce soit lui, alors qu'il y a des centaines de juristes au Québec qui auraient pu faire un excellent travail? Pourquoi on a insisté et pourquoi, alors que les trois partis d'opposition ont émis des réserves, il y en a deux qui ont carrément demandé sa récusation, pourquoi il s'entête à présider les débats de la commission? Ce sont deux questions sur lesquelles...

Journaliste : ...les conclusions du rapport?

M. St-Pierre Plamondon : ...et pas juste ça, madame.

M. Paradis : Bien... bien, c'est sûr qu'habituellement, l'exercice à la base, parce qu'il commence comme ça, c'est sûr que ça va avoir des conséquences sur la valeur de l'exercice et sur la valeur du rapport. Nous n'acceptons pas la personne qui a été nommée au départ, et il y avait des options, et il y avait des options.

M. St-Pierre Plamondon : Mais pas juste ça, une fois que le juge Gallant sait que les oppositions ont signifié ne pas avoir confiance et préféré qu'une personne qui n'a pas cette apparence de conflit d'intérêts prenne la place et que le juge s'entête en nous disant : Bien, moi, je vais vous parler de procédures, c'est-à-dire comment on va entendre ou pas», c'est de passer à côté de l'essentiel. Le commissaire n'est pas là pour décider à déterminer la procédure seulement, là, il est là pour tirer des conclusions au final. Puis on dit il y a des liens très substantiels qui fait que ce n'est pas la bonne personne pour tirer des conclusions. Et se pose également une question que j'ai posée, que je repose. En fait, je l'ai publiée dans les pages du Devoir. La question fondamentale : Pourquoi la dernière fois, quand c'était Sonia LeBel et le juge Gallant qui s'occupaient de la commission Charbonneau, pourquoi on est passé à côté de tous les acteurs politiques, puis pourquoi il n'y a pas eu de blâme, puis comment expliquer la dissidence de M. Renaud? Des Québécois puis des Québécoises qui se posent ces questions-là depuis la commission Charbonneau. Il y en a.

Donc, tout, ça revient à la surface. Pourquoi? Parce que le juge Gallant n'entend pas le concept d'apparence de conflit d'intérêts ou d'apparence de partialité et n'entend pas les partis d'opposition, alors qu'on est l'Assemblée nationale puis qu'on est en train d'enquêter sur le gouvernement.

Journaliste : ...gaspiller de l'argent en faisant ça, finalement?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je réitère notre demande. Avant de parler des conséquences puis du rapport, là, je réitère notre demande, le juge Gallant doit se récuser et laisser la place à un des 100 juges au Québec parfaitement en mesure de faire le même travail, mais sans être dans cette situation-là. Puis je n'enlève rien au juge Gallant. Ce n'est pas personnel. C'est une question de principe assez connue en droit sur l'apparence de partialité.

Journaliste : Vous croyez que, malgré sa probité, là, parce qu'il n'y a personne qui doute de la probité du juge Gallant... que son jugement, lors de l'analyse de certains témoignages, puisse être biaisé par le fait qu'il connaît les gens?

M. St-Pierre Plamondon : Ou ça va créer cette apparence-là même si ce n'était pas le cas, ce qui enlève de la valeur au rapport. Et c'est pourquoi l'apparence de conflit d'intérêts ou l'apparence de partialité fait en sorte que souvent on fait le choix de laisser sa place à quelqu'un d'autre qui n'est pas dans cette situation-là et qui va faire le même travail pour autant. C'est aussi simple que ça.

Le Modérateur : On va passer en anglais. On va devoir passer en anglais.

Journaliste : Voulez-vous vous abstenir de participer aux travaux de la commission?

M. St-Pierre Plamondon : On maintient, à cette étape-ci, notre demande qu'il y ait récusation puis qu'on place quelqu'un qui n'est pas dans cette situation-là.

Journaliste : The amendments on Bill 83 basically putting some criteria making it... making it tougher for doctors in Québec to go back and forth between the public sector and the private sector in the health care, is it sufficient or Québec is still not going far enough?

M. Paradis : So, the ultimate intention to limit the possibility of going back and forth between the public and private system, we are... we are in favour. We have been advocating for that for a long time. We think that the way forward, less to... less costly, is to go with the public system.

However, the solutions put forward in this bill do not seem to be the right ones, the first... the first one being this five-year period of time when you cannot... when you're a newly formed doctor, and now this two-year period during which any doctor cannot ask... cannot go with the private system without authorization. It's not the way forward. We need a more structural solution to this back and forth between the public and private system.

Journaliste : But also, Mr. Paradis, there are a lot of surgeries that are done, speeding up through the private sector now in the healthcare. Like, the public sector cannot do... do it all.

M. Paradis : Which is a problem because we have created and this government has created a dependence on the private sector. It is costly and it is not serving well the public interest. So, we must go forward with a solution, a structural solution going forward with the public system. And this is... these solutions do not seem the kind of structural solution that we need.

M. St-Pierre Plamondon : If I may on this one.

Journaliste : Yes, I have another question on another topic, so...

M. St-Pierre Plamondon : I'll just finish on this one?

Journaliste : Okay.

M. St-Pierre Plamondon : Oftentimes, the premises that are used for the private sector are the public hospitals. And the people used in the private sector are people that were in the public system. So, we just need to understand that. You can take a resource and take a location and use it in the private sector, it doesn't speed up necessarily the process. It makes things complicated and quite costful... or costly.

Journaliste : I don't know if you saw that, but last night in the annual report of the US Department of Commerce, there is Bill 96 and the requirements for businesses. It was mentioned during the Biden Administration who worked on that like in 2024. But now, with this threat of new tariffs coming up tomorrow, does that... is this like a game changer in...

M. St-Pierre Plamondon : It might be one. So, it's true and it has to be mentioned that the American Administration has always criticized the linguistic specificity of Québec as a barrier to business. But then, of course, the reasoning is : okay, so we should all be Americans and all speak English to make sure that your multinationals don't need to put anything in French on your product. So, of course, the National Assembly never... never agreed to that argument.

What has changed is that the Trump Administration is more hostile, and we could be in a situation where Mark Carney negotiates for Québec and the rest of Canada. And what does Mark Carney say? He says : Okay, I'm going to go with... against Bill 96, so Trump and Carney have a point in common, and I consider the economy of Canada not as many economies, because factually they are very different economies from a province to another, it's just one single economy. Which means that he is giving himself the power to determine what interests you sacrifice and what interests you'll protect. And you know that the automobile in Ontario and the energy in Alberta are at stake in that negotiation. So, basically, he said... he said so far that he wants to lower the transfers to the provinces. He is okay with attacking Bill 96 in front of the tribunals and he's okay to force... or give himself powers to go through with pipelines in Québec...

Journaliste : So, you fear that, today, with this mention in the annual report...

M. St-Pierre Plamondon : ...we're not in a good position, we're not in a good position, because Carney has shown... Mark Carney has shown on several occasions that the interests of Québec or Québec in general... there's not even a platform about Québec in the Liberal Party... Liberal Party's platform.

Journaliste : So, that means... concessions?

M. St-Pierre Plamondon : Our interests... our interests have been sacrificed in the past to protect other interests in Canada, and we are in that position right now where it could happen, given that the American administration is critical of our linguistic difference.

Journaliste : And that may result in concessions on Bill 96.

M. St-Pierre Plamondon : It could or in «gestion de l'offre»... it's a concern.

Journaliste :  ...c'est un petit programme, 15 millions, qui a été coupé... qui disent que c'est inacceptable, qu'est-ce que vous en pensez?

M. St-Pierre Plamondon : Ils ont raison de dire que c'est inacceptable, parce qu'encore une fois... regardons, là, la CAQ n'a aucune gêne à sortir les centaines de millions de dollars pour des projets économiques, à donner des cadeaux fiscaux aux plus riches, de toutes sortes de manières, mais couper pour les plus démunis, ça, ça ne semble jamais être un problème. Et il faut bien comprendre. On coupe pour les plus démunis sur quelque chose de fondamental dans la pyramide de Maslow, c'est-à-dire se loger, il faut vraiment avoir des revenus qui ne sont pas très élevés pour avoir accès à ça et ça sert à des réparations d'urgence. Donc, on coupe quoi? Ça a été en bas de 20 millions à chaque année, là, l'utilisation de ce programme-là. Ça, on est prêt à couper ça, mais après SAAQclic, à 1 milliard et quelques, puis Northvolt vote à 300 millions, pas de problème. Il y a... puis les cadeaux fiscaux, encore pire. Donc, il y a quelque chose de constant à la CAQ, c'est qu'ils n'ont pas de gêne à couper auprès des plus démunis pendant qu'ils n'ont pas de gêne non plus à faire des cadeaux à des gens qui sont vraiment mieux nantis.

M. Paradis : ...juste pour ajouter, ça vise particulièrement les régions. Et donc c'est une grande preuve d'insensibilité à la situation du logement dans les régions, parce que souvent il n'y a pas d'alternative. Les gens doivent faire ces rénovations urgentes pour demeurer chez eux. Il n'y a pas d'autre option.

M. St-Pierre Plamondon : ...

M. Paradis : Alors, où sont les députés caquistes des régions pour défendre cette mesure-là qui concerne plusieurs régions du Québec? C'est inexplicable.

Journaliste : Merci beaucoup.

M. Paradis : Merci.

(Fin à 11 h 03)

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