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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 23 avril 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-huit minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Ce matin, je veux parler de la Gaspésie, qui se sent bien éloignée de l'Assemblée nationale quand vient le temps de plaider ses dossiers. On apprend ce matin, dans Le Soleil, que le tronçon du chemin de fer entre Gaspé et Port-Daniel est compromis. Un entrepreneur de ma circonscription m'a informé qu'il n'était plus payé pour des travaux qu'il avait engagés. Il se trouve que la somme manquante, là, est à peu près la somme qui a été annoncée hier pour le troisième lien. Donc, l'argent de la Gaspésie est probablement rendu pour le troisième lien. Et tous ceux et celles qui attendent après la conclusion du chemin de fer en Gaspésie se posent de sérieuses questions. C'est une nouveauté. Alors, ce sera un dossier qui serait fortement compromis.

Je vous parle de l'entrepreneur de ma circonscription, le Groupe SEMA, mais il y a aussi un entrepreneur de la circonscription de la ministre des Transports, qui voit un projet, un contrat qu'il a obtenu, où il a engagé des frais à être compromis. Donc, on est rendus, maintenant, tant dans le domaine scolaire que dans le domaine des transports à renier les signatures. C'est assez préoccupant.

Je vous en parle parce que la Gaspésie n'a pas le poids qu'elle devrait avoir ici. Il n'y a pas de ministre responsable de la Gaspésie qui habite le territoire de la Gaspésie, le premier ministre a choisi de ne pas me nommer ministre, c'est deux députés de la CAQ. Alors, les députés du Parti québécois vont en parler de plus en plus souvent. C'est ce qu'on nous a demandé. Je suis allé dans la Baie-des-Chaleurs récemment. Donc, ce n'est pas rien. Au-delà de l'enjeu pour la Gaspésie, ça dit quelque chose sur l'état des finances ou les choix prioritaires, et c'est la Gaspésie qui paie aujourd'hui.

M. Arseneau : Je rajouterais ce que mon collègue Pascal vient de dire, que c'est un engagement formel du premier ministre de terminer les travaux pour 2026, avant la prochaine date... avant la prochaine échéance électorale. Donc, encore une fois, que vaut la parole du premier ministre dans des engagements aussi importants que ceux-là pour une région comme la Gaspésie? Ce qui nous ramène aussi...

Aujourd'hui, je voulais vous parler de santé. Il y a de nombreux enjeux qui sont dans l'actualité du jour, mais celui qui m'a le plus frappé ce matin, c'est le fait que le gouvernement semble revenir avec une proposition qui avait fait controverse en octobre dernier, à savoir retirer aux patients en bonne santé leur médecin pour prioriser, à travers des capsules de couleur, les personnes qui ont des difficultés de santé avérées.

Je vous rappellerai que, le 24 octobre dernier, nous avons proposé et fait adopter à l'unanimité de l'Assemblée nationale une motion qui disait essentiellement de... que le gouvernement s'engage à exclure formellement la proposition de retirer au citoyen en santé son médecin en fonction de son état de santé. Alors, ce qui se passe aujourd'hui, c'est encore une fois un revirement de situation. Le gouvernement n'est pas transparent. Il avait promis, il faut s'en souvenir, en 2018, puis ça ne fait pas si longtemps, là, c'était un engagement électoral phare de la CAQ, un médecin de famille pour chaque Québécois. Ensuite, on a créé des... une espèce de voie d'accès en disant que si on était sur une liste d'attente pour être pris en charge par un GMF, bien, on était essentiellement pris en charge puis on n'a plus besoin d'un médecin de famille. On a aussi créé un comité pour assurer un accès à la première ligne. Ça a été annoncé à l'automne dernier. On n'a absolument aucune idée de la façon dont on allait procéder. Puis, en début d'année, mais on a nommé un comité pour aiguiller le gouvernement, à savoir comment il fallait procéder d'ici 2026. Le rapport devait être remis le 31 mars, puis on n'a jamais entendu parler de ce rapport-là. Puis aujourd'hui on entend que dans la négociation avec les médecins omnipraticiens, mais on reviendrait avec cette idée-là qui a été rejetée, je le rappelle, par tous les parlementaires de l'Assemblée nationale. Alors, moi, je demande au ministre de faire le point là-dessus, et d'être clair, et surtout intègre par rapport aux propositions qui ont été adoptées.

Journaliste : ...

M. Arseneau : Je n'étais pas là. Je n'ai pas entendu.

Journaliste : ...en disant que personne n'allait perdre son médecin de famille et que oui, effectivement, la... comment dire, la codification des patients était dans la négociation, mais que ça n'allait pas bloquer, dit-il, l'accès à un médecin de famille.

M. Arseneau : Mais, écoutez, c'est difficile aujourd'hui de prendre la parole du ministre comme étant représentative de ce qui se passe aux tables de négociations, alors qu'on n'a aucune idée de ce qui se passe. Et la partie présente...

Journaliste : ...qu'il ne fasse pas ça devant tout le monde, là.

M. Arseneau : Est-ce que c'est normal que l'on ait des informations aussi contradictoires sur le fondement de la prise en charge? Moi, c'est ça la question que je pose. Est-ce que le gouvernement veut nous dire où il s'en va? Pourquoi ne publie-t-il pas le rapport, s'il l'a obtenu, sur l'accès à la première ligne? Pourquoi propose-t-il de catégoriser les gens selon leur état de santé alors qu'il a dit exactement le contraire le 24 octobre dernier? Moi, c'est ça que je veux savoir.

Puis la question de la prise en charge des Québécois, c'est une question de prévention. Si on est suivi par un médecin ou par un professionnel, c'est pour éviter, justement, de surcharger le système de santé lorsqu'on développe justement un problème de santé, qu'on va pouvoir le prendre à temps pour éviter que ça dégénère, qu'on se présente à l'urgence puis qu'on surcharge aussi les systèmes de santé parce qu'on devient de plus en plus malade, tout simplement parce qu'on n'a pas eu de suivi de notre état de santé.

Et l'état des urgences aujourd'hui aussi, là, on fait un bilan, un bilan plutôt mitigé, je vous l'avoue, quand on sait qu'ailleurs au Canada, dans les autres provinces, l'objectif du temps d'attente dans les urgences, c'est 8 heures, puis qu'ici on se félicite d'avoir comme objectif 15 heures puis on est encore après 17 heures, sauf erreur. L'attente dans les urgences, ça ne s'améliore pas. Puis on nous fait toujours miroiter, en pelletant par en avant, les résultats attendus. Mais franchement, là, moi, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, au Québec, en matière de santé, bien, la médiocrité devient une espèce de barème, puis on se contente de très peu, alors qu'évidemment il y a plus de la moitié des budgets du gouvernement du Québec qui sont consentis à la santé.

Journaliste : Parlant de santé, M. Arseneau, comment avez-vous réagi quand vous avez appris que le ministre de la Santé avait demandé à ce que Santé Québec soit mis sur pied pour vous rester dans l'équipe électorale de la CAQ en 2022?

M. Arseneau : C'est renversant de voir que Santé Québec aurait été mis en place, une nouvelle super structure avec les coûts que ça implique, la révision complète de la LSSSS, sur la base essentiellement... de ce qu'on peut déduire de la publication à laquelle vous faites référence, sur la base essentiellement d'un chantage. Le premier ministre, selon ce qu'on apprend, était plutôt contre et le ministre aurait mis en jeu la poursuite de ses responsabilités en tant que ministre, voire en tant que député, si on ne lui permettait pas d'aller de l'avant avec ce brassage de structures qui, aujourd'hui, se révèle être un fiasco le plus total. Alors, c'est assez désespérant, je vous dirais.

Journaliste : Sur les urgences, vous en avez parlé rapidement, mais donc vous dites, vous, quand vous regardez ça : Le bilan est mitigé. En quoi?

M. Arseneau : Bien, écoutez, est-ce qu'on peut véritablement dire que le bilan est positif? Est-ce qu'il s'améliore de façon majeure? Est-ce que les promesses qui ont été faites par le ministre Dubé, justement, par rapport à son plan santé dont il s'est gargarisé pendant des mois et des années, la mise en place de Santé Québec, les résultats, ils sont où? Bien, ils sont dans 17 heures d'attente, la durée de séjour à l'urgence, dans essentiellement un système qui est toujours largement inefficace en ce qui concerne, là, l'accès aux soins de santé de première ligne.

Journaliste : ...c'est que vous y voyez aussi du bon. C'est ça que vous dites?

M. Arseneau : Bien non. En fait, c'est ce que je veux dire, c'est que le gouvernement se félicite du maintien, essentiellement, je dirais, du rythme actuel, alors qu'il nous avait promis des améliorations majeures. Alors, moi, je dis... Je dis : Il est mitigé dans le sens où on aurait pu peut-être voir encore une, je dirais, des difficultés encore beaucoup plus grandes où si on avait une augmentation du temps d'attente de 25 %, je dirais que c'est catastrophique. Mais la situation actuelle, moi, je la qualifie de médiocre. Et lorsqu'on a une légère augmentation de l'efficacité, si on veut, bien, on peut s'en féliciter. Moi je trouve que le bilan est très, très mitigé, mais c'est ce que je vais dire. Mais on s'attendait, en fait, à des améliorations beaucoup plus importantes.

Journaliste : ...des élèves pour des congés religieux...

M. Bérubé : Peu importe, c'est non. Il y a déjà des congés qui sont accessibles à tout le monde, indifféremment de la confession.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Ils sont laïques maintenant, c'est des congés pour tout le monde qui...

Journaliste : ...pense que c'est des congés religieux.

M. Bérubé : En fait, les journées sont les fins de semaine, il peut y avoir une connotation, mais pas le congé. Le congé, il est offert à tout le monde. Si on rajoute des congés pour des confessions, ce n'est pas la chose à faire. Donc, on est d'accord avec le gouvernement là-dessus.

Journaliste : Quand M. Roberge évoque l'idée d'étendre la laïcité aux CPE et aux cégeps?

M. Bérubé : Ça ne serait pas prématuré? Dans le cas de la loi no° 21, on avait proposé les CPE. Ils n'ont pas voulu y aller. D'ailleurs, je vous noterai qu'hier au moins un intervenant et un groupe ont indiqué que ça n'avait pas de sens qu'il y ait un traitement différencié entre le privé puis le public. Alors, Bernard Drainville, qui a une préférence personnelle pour l'école privée, il applique ça à son projet de loi. Ça ne tient pas la route. Quant aux cégeps, on le demande aussi. Évidemment, ça ne relève pas de sa juridiction, mais il y a des lieux de prières présentement dans les cégeps du Québec. Il y a de la radicalisation qui se fait sur la base religieuse. C'est l'extension de ce qu'on ne fait pas présentement au secondaire en termes de laïcité. Donc, oui, ça devrait être appliqué aux cégeps. Et j'aimerais que la ministre de l'Enseignement supérieur en prenne note, puis nous indique déjà qu'elle est d'accord avec son collègue, puis qu'on peut procéder. L'université, c'est plus compliqué pour des raisons évidentes.

Journaliste : ...dans l'ensemble...

M. Bérubé : CPE, j'ai dit oui, mais c'était... Ce n'était peut-être pas clair. J'ai dit oui, là, puis c'est comme pour la loi n° 21, notre position.

Journaliste : ...comité consultatif sur l'ancien problème religieux, là... mais ce n'est pas tout à fait... M. Roberge avait dit qu'il n'y avait rien d'exclu en fait, là. Il avait même parlé des universités, des hôpitaux, la prière publique.

M. Bérubé : Il nous livre le fruit de ses travaux?

Journaliste : ...de tout... idée-là...

M. Bérubé : Bien, avec la CAQ, il faudrait toujours applaudir les intentions au lieu des résultats. C'est tout le temps ça. Puis on se fait tous avoir. Ah! on a envie de faire ça. Là, on est obligé de réagir. Quand ça sera prêt, vous nous le direz, mais en attendant, nous, nos positions sont assez claires. Les écoles confessionnelles religieuses, la CAQ continue de financer ça. Le privé puis le public ont un traitement qui est différencié. Les CPE, s'ils veulent le faire, qu'ils le fassent. On l'avait demandé pour la loi n° 21. Pour ce qui est des lieux de prière, il n'y a pas fallu de loi. C'était la pression du Parti québécois qui a fait en sorte, avec un seul avis papier, de régler ça. Pour les autres enjeux, on est toujours disponible pour en discuter. Puis l'applicabilité des lois, par exemple, au-delà des vêtements religieux, si un enseignant fait preuve de prosélytisme, il indique, par exemple, que les filles ne devraient pas jouer au soccer ou ne devraient pas avoir d'apprentissage des sciences puis de l'éducation à la sexualité, comment on le sanctionne? Est-ce qu'on lui enlève son brevet d'enseignement? Est-ce qu'il est suspendu pour une période? Est-ce qu'il est congédié? Ce bout-là, qui est pourtant de la responsabilité du ministre, on ne l'a pas. Ça, ça m'intéresse parce qu'évidemment que la CAQ y voit une occasion de légiférer, mais il va beaucoup plus large que la raison initiale qui est Bedford. Bedford, les enseignants — puis ça ne paraissait pas tant que ça, il n'y avait pas de symboles religieux apparents à ma connaissance — ont exercé une influence sur les jeunes. On fait quoi si ça se reproduit? Ce bout-là, il est très pragmatique. Il m'intéresse puis il intéressait aussi les comités de parents hier.

Journaliste : Est-ce que vous trouvez que dans la discussion sur le projet de loi, actuellement, on met trop l'accent sur les vêtements religieux et pas assez sur ce que vous appelez le prosélytisme, par exemple?

M. Bérubé : Moi, je suis prêt à l'aborder. Évidemment, on a une position qui est différente. Guy Rocher et nous, on pense qu'on devrait appliquer aux élèves aussi la question de l'habillement.

Journaliste : Non, mais sinon, dans le débat, est-ce qu'on parle trop de vêtement aussi? Parce que c'est toujours ça, là, quand on parle d'étendre l'interdiction, on parle d'étendre des signes religieux...

M. Bérubé : Il faut l'aborder, mais c'est un élément parmi d'autres. Si l'école est neutre, puis il y a la liberté de conscience, ça s'applique à tout le monde. Ça s'applique aux élèves, aux enseignants, à la direction, etc. Mais, si le but du projet de loi, c'est de réagir aux événements de Bedford, il faut commencer par la base. Alors, des enseignants ont exercé une mauvaise influence qui a discriminé le droit d'apprendre des élèves. Alors, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on peut empêcher que ça se reproduise? Ça, c'est la base. Si on peut profiter de l'occasion pour aborder tout le reste, moi, je suis très disposé à le faire, mais la base, c'est ça. Si on ne veut pas que ça se reproduise, c'est ce qui devrait nous guider prioritairement.

Journaliste : Vous, est-ce que vous estimez que le projet de loi de M. Drainville est discriminatoire à l'égard des femmes?

M. Bérubé : Non.

Journaliste : Parce que Mme Harel a signé une lettre avec Mme St-Pierre. Ça, vous ne partagez pas, donc, sa lecture?

M. Bérubé : Non. Ça arrive.

Journaliste : ...sur la décote du Québec, bien, il n'y a pas eu d'impact nous dit M. Legault concernant les premières émissions d'obligations. Hier, M. Girard disait... bien, lui, il va rencontrer les investisseurs du Québec dans les prochaines semaines et les agences en tant que telles au mois de mai. Ce n'est pas suffisant, donc, que M. Girard...

M. Bérubé : La dernière fois... la dernière fois que c'est arrivé, ça fait 30 ans. C'est l'année que les Canadiens ont gagné la Coupe Stanley. C'est un événement qui est grave, que le premier ministre banalise. Je comprends qu'il n'y a pas eu de représentations qui ont été faites à New York. Tout à l'heure, vous avez évoqué : Est-ce que c'est vraiment le rôle du premier ministre? Lucien Bouchard s'est rendu à New York, lui, pour plaider. Puis Lucien Bouchard, c'est quelqu'un qui inspire le premier ministre actuel. Donc...

J'étais aussi curieux d'apprendre hier, par l'entremise des libéraux, que ce qu'ils avaient évoqué à l'époque, dans une déclaration très propre au premier ministre : Il faudrait qu'elle aille à New York pas juste pour faire du shopping... C'est quoi, ce genre de déclaration là? Mme Marois gérait ça de façon admirable. J'étais au Conseil des ministres, je me souviens très bien, mais on était loin de ce qui se passe présentement.

Alors, ce n'est pas une bonne nouvelle. C'est négatif. Il y a un préjudice réputationnel pour le Québec sur les marchés. Alors, je ne sais pas de quelle façon il peut arriver au fait de banaliser ça, mais c'est un événement grave qui a des conséquences sur notre économie. Donc, ça veut dire qu'il y a quelque chose qui a été mal fait. Il peut décider de faire des choix différents, mais ce n'est pas juste lui qui va les assumer, c'est nous autres aussi. Alors, je termine en disant : Quand François Legault fera le bilan de sa vie politique ou de son mandat, ce sera dans ses legs.

Journaliste : Qu'est-ce qu'on dit aux syndicats qui manifestent ce matin...

M. Bérubé : Pour la loi n° 89? Qu'on ne supporte pas ce projet de loi, qu'on l'a indiqué à la... au vote de principe, que, de toute façon, ils vont se... ils vont se heurter aux tribunaux là-dessus. C'est assez clair, là, que c'est déjà entendu d'avance. Donc, ce n'est pas la bonne façon de procéder. Je veux dire, quand on négocie de bonne foi puis qu'on met tout sur la table, on peut arriver à des résultats. Puis, pour ce qui est des éducatrices en CPE, bien, on les soutient, elles font un travail important. Donc, je pense que la CAQ n'utilise pas le bon moyen. Et les... toutes les personnes qui s'inquiètent de ce projet de loi peuvent maintenant savoir, je pense qu'ils le savaient dans bien des cas, qu'on ne supporte pas le projet de loi n° 89.

Journaliste : Sorry. I want to know...

M. Bérubé : What's going on?

Journaliste : I want... I have to chase ministers at the same time, because we're a bit late, so it's okay, so let's go back to the questions.

M. Bérubé : You're fine?

Journaliste : Yes, I'm fine. So, let's go back to the questions that I wanted to ask you.

M. Bérubé : Which one?

Journaliste : Well, the first one is : Minister Roberge examining the possibility of expanding banning... the ban of religious symbols in subsidized daycares and also cegeps.

M. Bérubé : Yes, go ahead. Stop talking, do the thing. Just do it.

Journaliste : O.K. one clarification. Is it Bill 94 the right answer to solve the problem? What was, like, the problem... because it's not just about...

M. Bérubé : We mostly agree on the bill, but the roots of this problem is that we have some teachers who decide to move little girls from sports, to move students from the classes of science or sexuality. So, it's not a good... it's not about what they're wearing, it's about what they have in mind and what they say to the students. So, the first thing we need to do, if it's a clear response to the Bedford affair, is to make sure that it's not going to happen anymore. So, this is my main concern about this bill.

Journaliste : O.K. And the code of colors, minister Dubé said that... like, patients who do... who do have a family doctor will not use... will not lose this family doctor, but they will use probably the code of colors to make a better distribution of care. Is it a... You know, is it practical? Is it a good thing?

M. Arseneau : The problem is who should we believe. The Premier and all of the Government's MNAs that voted for our motion, Parti québécois motion, in October, saying that we're not going to go there, we're not going to take away doctors or... you know, who are taking care of their citizens, even if they're in good health... And today we learned that, well, they're coming back through the back door saying, well, we're still going to have a code of colors, but it will not mean that people in good health will not be taken care of. But the question is so, what is the purpose of the code and how will you apply the code and to whom, and what's going to happen to those 2 million citizens who are still waiting for a doctor while the government's promise in 2018 was every person will have a doctor, will be taken care of? So basically, it's a question of transparency, and... and what is going on in the negotiations with the general practitioners. What they seem to say is that the government wants to go ahead with the plan that the were forced to put aside in October. Who is telling the truth and what is going on? We still don't know, but the government needs to be more transparent about the whole thing.

Journaliste : Cell phone ban on school grounds, good idea, bad idea?

M. Bérubé : It's a good thing. We were the first to ask of doing something about cell phones and classes. I was the first to ask this... this tough question to the minister. Then, we have a motion, and we have a petition, then they decide after Paul St-Pierre Plamondon... remember, with the experience of his daughter, he make a video and say that we need to do something. It's about... it's a health care situation. So, they decide to do the commission, and now we have a first result. We going to have more result in May. And it's a clear message that for the next... next fall we should ban the cell phones on... on school ground. And I remember in Rivière-du-Loup, school Notre-Dame, a private school, they decide to ban the cell phones in... in class, in the school, in the... in the yard since years, and it's... it's working very well. So, we need to do this this fall, and we were pretty happy that we move on there on the right way. But we still wait for minister Drainville to say it's okay to... to go ahead this fall. So, for... for Paul St-Pierre Plamondon, it works. It's a... it's a good thing. It shows that we can bring some good topics to the National Assembly, and I feel that as a leader, he brings this kind of issues, and it's a clear sign of that we are on the good issues.

Journaliste : Voulez-vous répondre en français sur celle-là?

M. Bérubé : Oui. Ah! bien, je... on m'avait proposé... Alors, pour ce qui est de la recommandation de la commission, évidemment on est en accord. J'ai été le premier à questionner le ministre de l'Éducation sur cette question, de demander qu'on le bannisse à l'école. Or, il a réfléchi. On a fait une pétition. Il a réfléchi. Il a fini par l'appliquer sans loi avec un avis. Ensuite, Paul St-Pierre Plamondon, fort de l'expérience qu'il constate avec sa fille, dans un CPE, indique qu'il faut aller de l'avant. Le gouvernement décide de faire la commission. Je siégeais comme commissaire. On arrive avec une première recommandation. Je l'indique parce qu'il va y en avoir d'autres. Celle-là demande que, dès la rentrée scolaire, on applique cette règle-là. On est en accord. Il manque le ministre, là, qui devrait dire qu'il va le faire cet automne. Et d'autres recommandations vont venir en mai. Donc, c'est une claire indication qu'un enjeu amené par Paul St-Pierre Plamondong, en sa qualité de leader politique et de parent, a eu un impact positif sur les jeunes, et je le félicite pour ça parce que personne ne parlait de ça à l'Assemblée nationale, il l'a fait, il a eu cette influence, et les travaux on démontré que c'était un véritable enjeu qui méritait d'être abordé. Ça vous va?

(Fin à 9 h 10)

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