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Conférence de presse de M. Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 6 mai 2025, 15 h 30

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures trente et une minutes)

M. Carmant : Bonjour à toutes et à tous. C'est une journée importante aujourd'hui. Je suis fier du projet de loi que j'ai déposé qui vise à mieux encadrer l'implantation des sites de consommation supervisée tout en affirmant l'importance de lutter contre ce fléau qu'est les surdoses.

Ce qu'il faut retenir principalement de ce projet de loi, c'est que son objectif est de renforcer le sentiment de sécurité des citoyens et la confiance de ceux-ci lorsqu'ils confient leurs enfants aux établissements comme les écoles et les garderies.

Je partage les préoccupations des citoyens en ce qui concerne la proximité des sites supervisés de consommation avec les endroits fréquentés par nos enfants.

Le projet de loi permettra désormais au ministre d'autoriser ou non l'implantation d'un site fixe en fonction de critères clairs. Une distance minimale de 150 mètres devra être respectée entre les centres de service de consommation supervisée et certains endroits fréquentés par nos enfants, comme les écoles et les garderies.

Le projet de loi propose des mesures qui viendront favoriser une cohabitation plus sécuritaire avec les citoyens qui résident aux alentours de ces sites, tout en s'assurant que les personnes à risque puissent recevoir de l'aide rapidement et être accompagnées vers des services adaptés à leurs besoins, même ceux en situation d'itinérance.

La crise des surdoses qui sévit est également au cœur de nos inquiétudes. Et elle constitue un enjeu tant pour les personnes qui en sont victimes que pour les personnes qui les côtoient. Mais nous avons également la responsabilité de nous assurer que ces lieux soient sécuritaires pour tous. Et c'est ce que le projet de loi vient affirmer. Merci.

Le Modérateur : Merci, M. Carmant. Ce fut rapide. On va commencer la période des questions avec Vincent Larin, La Presse.

Journaliste : Bonjour, M. Carmant. Peut-être, dans un premier temps, nous préciser. Donc, votre projet de loi vous permet, là, par voie réglementaire, notamment d'imposer des conditions pour ce qui est des centres d'injection... des sites d'injection supervisée et aussi ce qui est des locaux pour les personnes itinérantes en vertu, là, de certaines conditions. Pouvez-vous nous définir un peu ce qui... ce qui... quelles pourraient être les conditions qui seraient imposées à ces endroits-là?

M. Carmant : Dans les sites de consommation supervisée?

Journaliste : Bien, les deux, en fait. Parce que je comprends...

M. Carmant : Les deux. O.K. Bien, pour les sites de consommation supervisée, ce qu'on veut, là, il y a trois choses qu'on veut : qu'on n'est pas à l'intérieur de 150 mètres, que chaque site de consommation supervisée qui va être créé puis ceux qui sont présents puissent avoir des règlements qui vont permettre une cohabitation plus facile. Puis, en gros, je vous dirai que la problématique actuelle est celle qu'il faut régler. C'est qu'on ne veut pas qu'il y ait de consommation ou de vente de drogue dans les alentours. Tu sais, c'est... c'est... c'est ce que les citoyens nous rapportent. Donc, ça, c'est une chose qu'on veut régler. Puis la troisième chose qui est importante pour moi est aussi qu'on veut créer une trajectoire de services pour les toxicomanes, particulièrement ceux qui sont en itinérance, qui n'ont, tu sais, aucune façon de sortir, souvent, de cette dépendance-là. Donc, quand un centre va être créé, il va falloir que le centre s'attache avec le réseau de la santé pour offrir des services en centre de consommation supervisée pour traiter les dépendances et aussi une trajectoire pour avoir accès à des services, même pour les personnes en situation d'itinérance.

Pour les... Pour les refuges et centres de jour, ce qu'on a, c'est un règlement qui nous permettrait d'aller de l'avant si jamais le besoin se fait sentir. Mais, pour le moment, nous, on ne pense pas que c'est nécessaire. La vaste majorité des sites qui accueillent les personnes en situation d'itinérance, ça se passe très bien.

Journaliste : Pourquoi quand même avoir prévu cette possibilité-là si vous pensez que ce n'est pas nécessaire en ce moment?

M. Carmant : Bien, parce qu'on a vu ce qui s'est passé quand la Maison Benoît Labre a commencé ses activités, il y avait un enjeu. Est-ce que c'est le site de consommation supervisée, est-ce que c'est le centre de jour qui était la problématique? Nous, on veut s'assurer que, si jamais une situation identique se reproduit, on n'aura pas à refaire un autre projet de loi. Mais, ce qu'on... ce que je me rends compte, avec le temps, c'est que l'enjeu, avec la Maison Benoît Labre, c'est que c'est une clientèle très lourde pour un organisme communautaire. Puis ce qu'ils nous demandent, c'est avoir un soutien plus important du réseau de la santé. Puis ce qu'ils nous demandent aussi, c'est avoir plus de personnes pour encadrer leurs services. Mais, en fait, ce qu'il faut, c'est qu'on soit capables d'avoir une trajectoire de services pour toutes les personnes en situation d'itinérance, incluant toutes les personnes toxicomanes, incluant les personnes en situation d'itinérance.

Journaliste : Est-ce qu'il est prévu quelque chose en... Parce que ça, je comprends, la Maison Benoît Labre a quatre ans. Donc, d'ici au renouvellement de l'autorisation, là, et donc de la fin des services d'injection supervisée qui y seront donnés, est-ce qu'il y a quelque chose qui est prévu pour mettre fin à ce service-là d'ici là?

M. Carmant : Bien, on demande qu'ils travaillent avec la Santé publique pour relocaliser la consommation supervisée. Puis, ce qu'il faut savoir, c'est que probablement dans... Tu sais, on a encore des taux de surdose qui augmentent au Québec, donc... Il va falloir aussi qu'on prévoie probablement d'autres sites. Il faut que ça se passe bien dans... dans le futur. Nous, ce qu'on veut, c'est s'assurer de déplacer ces services-là et aussi de maintenir le plan de cohabitation qu'on a mis sur pied. Tu sais, on a travaillé très fort avec La Maison Benoît Labre pour ajouter de la surveillance autour de l'école, dans le quartier, avec la Société de développement social de Montréal, puis ce type d'interventions là aurait dû être fait en amont. C'est le message aussi qu'on envoie... qu'on envoie aujourd'hui.

Journaliste : Sur la question de La Maison Benoît Labre, si vous me permettez, M. Carmant, François Carabin, Le Devoir, il y a deux... selon ce qu'on a compris, là, en breffage technique, il y a deux centres d'injections supervisées qui actuellement se situent à l'intérieur des limites de 150 mètres, et donc qui... à moins d'un changement de projet de loi devraient déménager leurs activités d'injections supervisées une fois arrivée à la fin des quatre ans. Avez-vous quand même considéré la possibilité de mettre en place une clause grand-père pour ces deux sites-là?

M. Carmant : Non, ça n'a pas été regardé. Je pense que l'équilibre, c'est le quatre ans qui leur donne le temps de se réorganiser, et ce qu'on veut, c'est vraiment s'assurer qu'ils aient le temps de faire ces changements-là. Mais il faut aussi parler du futur, tu sais, moi, je pense que c'est important, ce n'est que deux sites qu'on cible ici, mais ce qu'on prévoit aussi, est-ce qu'il va avoir d'autres sites? Il y a très peu de sites d'inhalations supervisées, et ça, c'est grand besoin puisque la plupart des décès par surdose ou des problèmes... problématiques qu'on vit au Québec sont... sont associées aux stimulants, là, le crack et la famille du crack. Donc, c'est important pour nous de prévoir que, pour la suite des choses, on a des règles claires, et que les choses vont bien se passer.

Journaliste : Quand vous parlez des conditions qui... qui vont vous permettre de... de refuser ou d'accepter une autorisation, vous parlez de la mise en place de toute mesure visant à ce que les activités liées aux services offerts dans le local, qu'elles soient intérieures ou extérieures, n'excèdent pas les inconvénients normaux du voisinage. Qu'est-ce que ça veut dire, ça?

M. Carmant : Mais c'est des termes techniques, mais comme je vous dis, l'esprit derrière tout ça, là, ce qu'on appelle la volonté du législateur, là, tu sais, moi, je pense que les gens doivent gérer l'espace intérieur, mais s'assurer que les gens ne consomment pas et qu'il ne se vende pas de drogue autour du site. Ça, je pense que c'est la problématique que j'entends parler quand je vais à l'Interzone, quand je vais à Benoît Labre, quand je vais à Cactus, c'est ce que les gens déplorent puis c'est ce qu'on vient régler ici aussi.

Journaliste : Est-ce que c'est possible juste de comprendre la réflexion derrière le 150 mètres? Pourquoi avoir choisi 150 mètres? Est-ce qu'il a été question, par exemple, de qu'il y ait une plus grande limite en région par rapport à Montréal? À quoi va ressembler votre réflexion?

M. Carmant : Le projet de loi de Mme Rizqy avait déposé parlait de distances différentes. Moi je n'y croyais pas, là. Moi, je pense que 150 mètres...

Une voix : ...

M. Carmant : Mais je ne comprends pas pourquoi ce serait différent dans une région urbaine versus une région rurale, là, c'est... les enfants ont besoin de la même protection, là. Deuxièmement aussi, je pense qu'il y avait le 200 mètres en Ontario. Nous, on pensait qu'avec 150 mètres, un, ce serait plus simple à imposer et, deux, ça... ça respecte la volonté de protéger nos enfants et les familles.

Le Modérateur : J'ai les questions de Jeanne Claveau-Laviolette, Le Devoir.

Journaliste : Oui. La directrice du RAPSIM, Annie Savage, vous reproche de privilégier la voie de la législation à celle de la sensibilisation et de l'éducation. Qu'est-ce que vous avez à lui répondre?

M. Carmant : Mais ça fait un an que je travaille à la sensibilisation et à l'éducation. Nous, on a mis des... des... du... des cours, dans les écoles, avec les organismes communautaires, là, pour la sensibilisation aux dépendances. Moi, je travaille avec les... Je suis allé à des comités citoyens autour de La Maison Benoît Labre, je suis allé à des comités citoyens dans plusieurs sites où on a installé des... où on a eu des enjeux de cohabitation. Donc, je pense que je... je pense que je vois... j'utilise les deux voies, mais à un moment donné, pour le futur, si on veut... si on veut arrêter de... tu sais, d'avoir des difficultés tout le temps, parce que là, les difficultés deviennent vraiment très amples, même quand on vu installer un site d'hébergement transition ou supervisé, mais là, il y a des... il y a des levées de boucliers. Alors, moi j'explique que c'est différent puis je pense qu'une fois qu'on va avoir des règles claires qui vont nous expliquer ce qui est permis pour un site de consommation supervisée, mais ça va diminuer la pression. Puis je vous dis, je pense qu'au Québec, on va avoir besoin d'autres sites d'inhalation surtout, si on veut diminuer les surdoses au Québec. Et il faut que ça se passe bien par la suite, sinon on n'avancera pas.

Journaliste : Est-ce que vous croyez que ce type de législation là, ça peut contribuer, même, à la réduction des méfaits? Est-ce que vous iriez jusque là?

M. Carmant : Non, mais ce qu'on... ce qu'on vient faire pour améliorer les choses c'est qu'on vient attacher la réduction des méfaits avec les services de traitement des dépendances. Là, actuellement, tout le monde travaille en silo, et c'est pour ça que, quand les gens arrivent dans une salle d'urgence, on les laisse se dégriser ou se désintoxiquer puis on les retourne à la rue, parce qu'il n'y a pas ce lien-là. Donc, maintenant, ces projets-là vont créer des trajectoires, puis nous, on veut commencer avec un projet... premier projet pilote, dans la région de Montréal, le plus rapidement possible, pour démontrer que... l'impact que ça va avoir, tant sur la réduction des méfaits, mais sur l'accès aux traitements.

Le Modérateur : Merci. Peut-être qu'avant de passer en anglais, on peut prendre quelques précisions en français. On reviendra à l'anglais, là.

Journaliste : Je me permets une question supplémentaire, vu qu'on n'est pas une foule.

Le Modérateur : Oui, oui, vas-y.

M. Carmant : Oui, c'est ça, je ne suis pas tellement...

Le Modérateur : Ça fait 11 minutes que vous parlez. 

M. Carmant : Je ne suis pas essoufflé.

Journaliste : Je vous entends sur la vente de drogue à l'extérieur des refuges pour sans-abri, notamment. Vous semblez dire que c'est un enjeu. Est-ce que... mais est-ce qu'il y a des organismes qui sont donc, laxistes, à ce niveau-là, selon vous, qui justifie qu'on prenne des mesures pour peut-être leur retirer leur autorisation?

M. Carmant : Non, mais je pense que c'est une contribution qui doit être faite par les comités, tu sais, la... Les directions régionales de santé publique gèrent cette collaboration-là, non seulement entre l'organisme et les services policiers, les organismes communautaires aux alentours, et tout le monde doit travailler ensemble pour prendre en charge non seulement le site de consommation supervisée, mais les alentours également.

Journaliste : Je parlais également pour les refuges pour sans-abri, là. Vous avez dit tout à l'heure, là : Il ne faut pas qu'il y ait de vente de drogue qui se fasse, notamment, à l'extérieur.

M. Carmant : Ah! mais je parlais vraiment des sites de consommation supervisée. Parce que c'est sûr que les gens arrivent là et, tu sais, ils rentrent pour consommer, là, donc ça devient particulièrement sensible.

Journaliste : Je ne veux vous faire répéter, là, mais je veux juste préciser... Pour ce qui est des dispositions de la loi qui ouvrent la porte à une réglementation pour les centres de jour, les abris pour personnes en situation d'itinérance, avez-vous un échéancier pour le dépôt d'un règlement ou vous n'êtes pas du tout là dans votre...

M. Carmant : C'est ça, on ne compte pas déposer de règlement là-dessus. Ce qu'on garde, c'est la possibilité de le faire, parce qu'on ne sait pas où est-ce qu'elle nous amène, la... Moi, je pense que, d'ici deux ans, on va être capables de renverser la tendance, mais on ne sait pas où est ce que ça nous mène.

Tu sais, je lisais un article, récemment, où ils parlaient qu'en Ontario les unions des municipalités pensent qu'il y a 80 000 itinérants en Ontario. Je tiens à préciser qu'on est la seule province qui est assez transparente pour avoir déposé son dénombrement. Le dénombrement du Canada, là, il est divisé en régions, puis il n'y a pas moyen de savoir c'est... qu'est-ce qui se passe, où. Donc, tu sais, nous, on veut... on veut faire des... tout ça de façon régulière, partager les chiffres, prendre les mesures qui sont nécessaires, mais, tu sais, il faut être réalistes, on ne sait pas où est-ce qu'on... on ne sait pas jusqu'à... quel niveau ça peut atteindre, et si jamais on a besoin de plus de sites. Je pense qu'il faut se garder cette carte-là dans notre poche.

Le Modérateur : Merci. On va passer en anglais, avec Rachel Watts, CBC.

Journaliste : Bonjour. I wanted to ask you about the two... the two sites that are going to be affected by this. How are you supporting them? What will be your role in that?

M. Carmant : So, we've been supporting them by... we added quite a bit of supervision outside of Maison Benoît-Labre, even before this project was... this... our project was deposited. And we've been working with Société de développement social de Montréal to make sure that the school and the surroundings of the site are better supervised. We've added also staff within Maison Benoît-Labre to take care of the... of the courtyard next to the... next to the housing. So, we expect to do the same with the one in Outaouais, BRAS. And also, we want to... within this next budget year, we want to start a pilot project to develop dependency trajectory, to help people with... who use drugs get out of the... of using regularly drugs.

Journaliste : So, because, you know, Maison Labre, for example, is in that sort of radius, as we call it, when they relocate those services, what do you think the effect will be on the locals, but also the people who use the safe consumption site?

M. Carmant : Well, I think they have to… we have to… to place it strategically so that people can have access to these… to these sites, but not be, you know, right next to a schoolyard.

Journaliste : Can you also speak a little bit about what pushed you to make this bill, to put forward this bill right now?

M. Carmant : Well, it's because, as I said, I think that last year, compared to the one before, there's been an increase in the number of overdoses. And, if we want to tackle this problem, you know, we've increased from 4 to 14, since the pandemic, the number of sites with supervised use of drugs, we might need more, especially the one for inhalation because there's very few of them. So, if we want to be able to develop these sites, this needs to be done, you know, securely and with the population believing that it can be safe as well.

So, with these… with these clear guidelines, I think it would be much better. And I think the worry has even generalized to the point that, even when we want to add a supervised housing for people with homelessness, the… you know, I have to go talk with the locals, explain to them what exactly we're doing before they agree to do so. So, I think this will decrease tension and improve cohabitation.

Journaliste : And… that the goal would be to relocate these centers…

M. Carmant : These two centers.

Journaliste : …and prevent closure. Is that right?

M. Carmant : Oh yes. You know… yes. We've been very... You know, we believe in these, with the use of these sites. And I think we've made a strong effort to have a balance project that will, you know, not only enable us to continue with these sites, but even eventually to add some, if necessary, but also secured the population.

Journaliste : Parfait. Merci.

Journaliste : Je vais me permettre une dernière précision, M. Carmant, comme on a le temps, là. Vous parlez beaucoup, depuis le début du point de presse, des centres d'inhalation supervisée, est-ce que c'est parce qu'il y a une demande grandissante pour installer ce type de site?

M. Carmant : Bien, ce qu'on se rend compte, du moins dans la... bien, au Québec, je vous dirais, comparé à d'autres provinces, là, c'est qu'on a beaucoup de consommation de stimulants. Je rencontrais la Mission Old Brewery récemment et ils me disaient que non seulement ça expliquait beaucoup des surdoses, mais ça expliquait aussi beaucoup des troubles de comportement qui sont notés dans... tu sais, autour de ces sites-là. Donc, pour nous, c'est important de développer des endroits où ils peuvent tester les drogues qu'ils consomment et aussi les utiliser sans risque de décès.

Le Modérateur : Merci. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.

(Fin à 15 h 49)

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