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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement régional

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 7 mai 2025, 11 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures dix-neuf minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à tous et bienvenue à ce point de presse du Parti Québécois. Prendront la parole, lors de ce point de presse, Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et porte-parole du Parti québécois en matière de développement régional, M. Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup, également Mme Claudette Migneault, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup. Le sujet du point de presse, c'est le dépôt d'un projet de loi d'intérêt privé visant à octroyer certains pouvoirs temporaires à la ville de Rivière-du-Loup.

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde! Un geste important pour la communauté de Rivière-du-Loup, aujourd'hui, un projet de loi est déposé, le projet de loi n° 217 pour forcer la transparence du gouvernement. Je suis accompagné exceptionnellement d'une délégation de Rivière-du-Loup, voire même de médias de la région de Rivière-du-Loup pour ce geste promis par l'administration municipale et par le Parti québécois, d'aider à poser un geste supplémentaire pour l'atteinte de la vérité pour un dossier qui est très important pour la communauté de Rivière-du-Loup.

Donc, devant l'opacité du ministère des Transports et de la Société des traversiers du Québec, j'ai déposé, ce matin, à la demande de la ville de Rivière-du-Loup, un projet de loi d'intérêt privé, le projet de loi n° 217. Ce projet de loi vise un objectif simple mais fondamental, forcer le gouvernement du Québec à justifier sa décision de déménager la traverse de Rivière-du-Loup à Cacouna. Depuis des mois, la ville demande l'accès aux études et aux données qui auraient motivé ce choix. On nous répond par le silence, par des refus d'accès à l'information et par des documents caviardés à outrance. Ce manque de transparence est un affront à la population de Rivière-du-Loup.

Le projet de loi n° 217 donnerait temporairement à la ville les pouvoirs nécessaires pour mener sa propre évaluation de la situation. Il obligerait tous les ministères et organismes concernés à collaborer pleinement, sans pouvoir se réfugier derrière des clauses de confidentialité. C'est un geste de respect envers une communauté qui mérite des réponses. Le gouvernement a maintenant le choix : corriger le tir ou s'entêter dans le silence et le mépris.

J'ajouterais, par expérience, que le gouvernement a pleinement le temps de planifier l'étude de ce projet de loi, donc de l'appeler et qu'il soit adopté d'ici la fin de la session parlementaire en juin prochain. La vérité ne devrait jamais être un luxe. Ce que Rivière-du-Loup réclame, ce sont des faits, rien de plus. Je salue leur ténacité. Ça fait 18 ans que j'ai... que je suis à l'Assemblée nationale, j'ai rarement vu une communauté aussi mobilisée et organisée pour s'assurer que ses intérêts soient respectés. Et ça, c'est tout à l'honneur de l'administration municipale actuelle. Aujourd'hui, ce que nous exigeons, au nom de la population, c'est la vérité sur ce qui a guidé la décision du ministère des Transports.

Sur ce, je prête la parole au maire de Rivière-du-Loup, M. Mario Bastille.

M. Bastille (Mario) : Merci, M. Bérubé. Bien, effectivement, je pense que chose promise, chose due. Merci au Parti québécois. Merci à Pascal Bérubé d'avoir pu nous aider dans notre démarche. Ce matin, ça a été déposé. Ce que j'en comprends, c'est que le projet pourrait être étudié, ce n'est pas une certitude, mais effectivement ce que M. Bérubé dit que... depuis des mois, je dirais même des années, qu'on se bat pour obtenir de la documentation nécessaire pour faire nos propres démarches, nos propres analyses. Parce que des documents caviardés... regardez, écoutez, j'ai ici, là, un bouquin qui est tout ce qu'on a comme comme documentation, qui a été demandée, où est-ce que c'est caviardé quasiment à la grandeur. Ça fait que, écoutez, comment que nous, comme municipalité, comme ville, qu'on peut vivre avec des documents comme ça pour faire nos expertises? Bien, c'est ça, malheureusement, la Société des traversiers du Québec, le ministère des Transports, la SQI, notre gouvernement caquiste, c'est les informations qu'ils nous donnent.

Ça fait que, maintenant, j'interpelle les élus de l'Assemblée nationale à faire une pression constante, comme il se fait, pour pouvoir permettre que notre projet de loi privé soit étudié, pour que la ville de Rivière-du-Loup obtienne de façon légitime toute la documentation qui a mené aux résultats de... à la... comment je dirais bien ça, qui ont mené à cette décision. On veut avoir accès à toute la documentation nécessaire. Les études d'opportunité, des appels d'intérêt qui ont été faits avec des armateurs privés, c'est des choses qu'on veut avoir accès, parce que nous, c'est impossible pour nous de venir justifier une telle décision. Quand on voit tous ces documents-là, qui sont totalement caviardés, pour nous, c'est inacceptable. Ça fait que je vous remercie, M. Bérubé.

M. Bérubé : Très bien... service.

Mme Migneault (Claudette) : Alors, bonjour. Claudette Migneault, Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup. Aujourd'hui, j'ai le grand privilège d'être accompagnée, notamment, par M. Marc Morin, citoyen qui, je le rappelle, est à l'initiative de la pétition citoyenne comportant plus de 8000 noms, ainsi que M. Pascal Gagnon, d'Espace centre-ville et aussi commerçant. Je rappellerai d'entrée de jeu que, même si nous ne sommes que quelques personnes, que c'est une communauté entière, tant au niveau de la communauté des citoyens de la ville de Rivière-du-Loup ou encore du milieu entrepreneurial, qui sont derrière ce mouvement-là, de mobilisation, de maintien de la traverse et de ses infrastructures à Rivière-du-Loup.

Je pense que c'est un pas, aujourd'hui, une étape politique symbolique qui a été franchie, un premier pas. Ça fait plusieurs fois qu'on vient. Je pense qu'on est heureux, quand même, de ça, mais ce bonheur-là va se traduire par la suite des choses : est-ce qu'il va être étudié, est-ce qu'il va avoir... ou il va mourir au feuilleton? Alors, je pense que le gouvernement du Québec a une belle occasion de démontrer sa collaboration avec nous présentement dans ce dossier-là. Et on en appelle de la transparence. C'est une notion importante, transparence, d'intégrité, on veut avoir accès aux documents pour être capables de voir sur quelles bases a été prise cette décision-là. Alors, on remercie M. Bérubé, et c'est une première étape. Merci.

M. Bérubé : M. Thériault. Vous vouliez ajouter...

M. Thériault (Carl) : Carl Thériault, conseiller municipal du district de La Pointe, ville de Rivière-du-Loup. Donc, je voudrais soulever ce qui nous apparaît comme étant une période de grande noirceur. Il nous faut la vérité sur les documents. Quand je dis qu'il nous faut la vérité, on nous... on invoque toujours qu'il faut... que ça coûte trop cher au quai commercial, au quai de Rivière-du-Loup, à La Pointe pour draguer, 1,6 million, approximativement. Il en coûtera annuellement 900 000 $ à Gros Cacouna, et ça, c'est avant l'arrivée du traversier.

Rimouski est en demande de 20 millions pour du dragage. Donc, le dragage, sur la rive-sud du Saint-Laurent, c'est normal, c'est habituel, ça va jusque... même jusqu'aux Îles-de-la-Madeleine, en dehors de l'estuaire du Saint-Laurent. Donc, c'est une question de vérité, et toutes les démarches qui sont entreprises, jusqu'à maintenant, c'est pour avoir la vérité dans un gouvernement qui cultive le secret d'État. Je te remercie, Pascal, de tous les efforts que tu fais. On s'est connu à une autre époque.

M. Bérubé : Quand vous étiez de l'autre côté.

M. Thériault (Carl) : De l'autre côté, effectivement, et ça donne une autre expérience, d'être dans ce dossier-là et d'être aussi à la ville de Rivière-du-Loup, la ville la plus dynamique de l'est du Québec sur les PME.

M. Bérubé : Ça, on s'en reparlera, de ça.

M. Thériault (Carl) : Avec Matane.

M. Bérubé : Merci. Merci, tout le monde. Alors, Emmanuel, je vous laisse le soin d'animer une période de questions.

Le Modérateur : Alors, on va commencer. Il y a un micro...

M. Bérubé : C'est comme vous voulez. Patrick, vous? Alors, je vous remercie de votre présence, au nom de la communauté de Rivière-du-Loup. Et c'est vraiment exceptionnel, je remercie TVA et Radio-Canada d'être ici, c'est assez exceptionnel, on n'a pas vu ça souvent. Ça témoigne de l'importance du dossier. Alors, on se rend disponible pour vous, et j'invite les citoyens de la région de Rivière-du-Loup à suivre l'évolution de la session parlementaire qui se termine le 6... début juin. On a encore du temps pour adopter le projet de loi. Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 27)

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