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(Onze heures dix-neuf minutes)
Le Modérateur : Alors,
bonjour à tous et bienvenue à ce point de presse du Parti Québécois. Prendront
la parole, lors de ce point de presse, Pascal Bérubé, député de
Matane-Matapédia et porte-parole du Parti québécois en matière de développement
régional, M. Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup, également Mme Claudette
Migneault, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC
de Rivière-du-Loup. Le sujet du point de presse, c'est le dépôt d'un projet de
loi d'intérêt privé visant à octroyer certains pouvoirs temporaires à la ville
de Rivière-du-Loup.
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde! Un geste important pour la communauté de Rivière-du-Loup, aujourd'hui,
un projet de loi est déposé, le projet de loi n° 217 pour forcer la
transparence du gouvernement. Je suis accompagné exceptionnellement d'une
délégation de Rivière-du-Loup, voire même de médias de la région de
Rivière-du-Loup pour ce geste promis par l'administration municipale et par le
Parti québécois, d'aider à poser un geste supplémentaire pour l'atteinte de la
vérité pour un dossier qui est très important pour la communauté de
Rivière-du-Loup.
Donc, devant l'opacité du ministère des
Transports et de la Société des traversiers du Québec, j'ai déposé, ce matin, à
la demande de la ville de Rivière-du-Loup, un projet de loi d'intérêt privé, le
projet de loi n° 217. Ce projet de loi vise un objectif simple mais
fondamental, forcer le gouvernement du Québec à justifier sa décision de
déménager la traverse de Rivière-du-Loup à Cacouna. Depuis des mois, la ville
demande l'accès aux études et aux données qui auraient motivé ce choix. On nous
répond par le silence, par des refus d'accès à l'information et par des
documents caviardés à outrance. Ce manque de transparence est un affront à la
population de Rivière-du-Loup.
Le projet de loi n° 217 donnerait temporairement
à la ville les pouvoirs nécessaires pour mener sa propre évaluation de la
situation. Il obligerait tous les ministères et organismes concernés à
collaborer pleinement, sans pouvoir se réfugier derrière des clauses de
confidentialité. C'est un geste de respect envers une communauté qui mérite des
réponses. Le gouvernement a maintenant le choix : corriger le tir ou s'entêter
dans le silence et le mépris.
J'ajouterais, par expérience, que le
gouvernement a pleinement le temps de planifier l'étude de ce projet de loi,
donc de l'appeler et qu'il soit adopté d'ici la fin de la session parlementaire
en juin prochain. La vérité ne devrait jamais être un luxe. Ce que
Rivière-du-Loup réclame, ce sont des faits, rien de plus. Je salue leur
ténacité. Ça fait 18 ans que j'ai... que je suis à l'Assemblée nationale,
j'ai rarement vu une communauté aussi mobilisée et organisée pour s'assurer que
ses intérêts soient respectés. Et ça, c'est tout à l'honneur de l'administration
municipale actuelle. Aujourd'hui, ce que nous exigeons, au nom de la
population, c'est la vérité sur ce qui a guidé la décision du ministère des
Transports.
Sur ce, je prête la parole au maire de
Rivière-du-Loup, M. Mario Bastille.
M. Bastille (Mario) : Merci,
M. Bérubé. Bien, effectivement, je pense que chose promise, chose due. Merci au
Parti québécois. Merci à Pascal Bérubé d'avoir pu nous aider dans notre
démarche. Ce matin, ça a été déposé. Ce que j'en comprends, c'est que le projet
pourrait être étudié, ce n'est pas une certitude, mais effectivement ce que M.
Bérubé dit que... depuis des mois, je dirais même des années, qu'on se bat pour
obtenir de la documentation nécessaire pour faire nos propres démarches, nos
propres analyses. Parce que des documents caviardés... regardez, écoutez, j'ai
ici, là, un bouquin qui est tout ce qu'on a comme comme documentation, qui a
été demandée, où est-ce que c'est caviardé quasiment à la grandeur. Ça fait
que, écoutez, comment que nous, comme municipalité, comme ville, qu'on peut
vivre avec des documents comme ça pour faire nos expertises? Bien, c'est ça,
malheureusement, la Société des traversiers du Québec, le ministère des
Transports, la SQI, notre gouvernement caquiste, c'est les informations qu'ils
nous donnent.
Ça fait que, maintenant, j'interpelle les
élus de l'Assemblée nationale à faire une pression constante, comme il se fait,
pour pouvoir permettre que notre projet de loi privé soit étudié, pour que la
ville de Rivière-du-Loup obtienne de façon légitime toute la documentation qui a
mené aux résultats de... à la... comment je dirais bien ça, qui ont mené à
cette décision. On veut avoir accès à toute la documentation nécessaire. Les
études d'opportunité, des appels d'intérêt qui ont été faits avec des armateurs
privés, c'est des choses qu'on veut avoir accès, parce que nous, c'est
impossible pour nous de venir justifier une telle décision. Quand on voit tous
ces documents-là, qui sont totalement caviardés, pour nous, c'est inacceptable.
Ça fait que je vous remercie, M. Bérubé.
M.
Bérubé
: Très
bien... service.
Mme Migneault (Claudette) : Alors,
bonjour. Claudette Migneault, Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup.
Aujourd'hui, j'ai le grand privilège d'être accompagnée, notamment, par M. Marc
Morin, citoyen qui, je le rappelle, est à l'initiative de la pétition citoyenne
comportant plus de 8000 noms, ainsi que M. Pascal Gagnon, d'Espace
centre-ville et aussi commerçant. Je rappellerai d'entrée de jeu que, même si
nous ne sommes que quelques personnes, que c'est une communauté entière, tant
au niveau de la communauté des citoyens de la ville de Rivière-du-Loup ou
encore du milieu entrepreneurial, qui sont derrière ce mouvement-là, de
mobilisation, de maintien de la traverse et de ses infrastructures à
Rivière-du-Loup.
Je pense que c'est un pas, aujourd'hui,
une étape politique symbolique qui a été franchie, un premier pas. Ça fait
plusieurs fois qu'on vient. Je pense qu'on est heureux, quand même, de ça, mais
ce bonheur-là va se traduire par la suite des choses : est-ce qu'il va
être étudié, est-ce qu'il va avoir... ou il va mourir au feuilleton? Alors, je
pense que le gouvernement du Québec a une belle occasion de démontrer sa
collaboration avec nous présentement dans ce dossier-là. Et on en appelle de la
transparence. C'est une notion importante, transparence, d'intégrité, on veut
avoir accès aux documents pour être capables de voir sur quelles bases a été
prise cette décision-là. Alors, on remercie M. Bérubé, et c'est une première
étape. Merci.
M. Bérubé : M. Thériault.
Vous vouliez ajouter...
M. Thériault (Carl) : Carl
Thériault, conseiller municipal du district de La Pointe, ville de
Rivière-du-Loup. Donc, je voudrais soulever ce qui nous apparaît comme étant
une période de grande noirceur. Il nous faut la vérité sur les documents. Quand
je dis qu'il nous faut la vérité, on nous... on invoque toujours qu'il faut...
que ça coûte trop cher au quai commercial, au quai de Rivière-du-Loup, à La
Pointe pour draguer, 1,6 million, approximativement. Il en coûtera annuellement
900 000 $ à Gros Cacouna, et ça, c'est avant l'arrivée du traversier.
Rimouski est en demande de 20 millions
pour du dragage. Donc, le dragage, sur la rive-sud du Saint-Laurent, c'est
normal, c'est habituel, ça va jusque... même jusqu'aux Îles-de-la-Madeleine, en
dehors de l'estuaire du Saint-Laurent. Donc, c'est une question de vérité, et
toutes les démarches qui sont entreprises, jusqu'à maintenant, c'est pour avoir
la vérité dans un gouvernement qui cultive le secret d'État. Je te remercie,
Pascal, de tous les efforts que tu fais. On s'est connu à une autre époque.
M. Bérubé : Quand vous étiez
de l'autre côté.
M. Thériault (Carl) : De
l'autre côté, effectivement, et ça donne une autre expérience, d'être dans ce
dossier-là et d'être aussi à la ville de Rivière-du-Loup, la ville la plus
dynamique de l'est du Québec sur les PME.
M. Bérubé : Ça, on s'en
reparlera, de ça.
M. Thériault (Carl) : Avec
Matane.
M. Bérubé : Merci. Merci,
tout le monde. Alors, Emmanuel, je vous laisse le soin d'animer une période de
questions.
Le Modérateur : Alors, on va
commencer. Il y a un micro...
M.
Bérubé
:
C'est comme vous voulez. Patrick, vous? Alors, je vous remercie de votre
présence, au nom de la communauté de Rivière-du-Loup. Et c'est vraiment
exceptionnel, je remercie TVA et Radio-Canada d'être ici, c'est assez
exceptionnel, on n'a pas vu ça souvent. Ça témoigne de l'importance du dossier.
Alors, on se rend disponible pour vous, et j'invite les citoyens de la région
de Rivière-du-Loup à suivre l'évolution de la session parlementaire qui se
termine le 6... début juin. On a encore du temps pour adopter le projet de loi.
Merci, tout le monde.
(Fin à 11 h 27)