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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie, et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 7 mai 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

M. Paradis : Bonjour, tout le monde. Donc, le débat se poursuit sur l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Et donc, là, on apprend que, comme par magie, le gouvernement a trouvé les 85 millions pour le stationnement. Pour ce qui est de l'hôpital lui-même, on est encore dans l'incertitude. Le premier ministre dit une chose, le ministre de la Santé en dit une autre.

J'aimerais par contre faire un lien avec un autre élément qui s'est passé hier en étude de crédits. Paul St-Pierre Plamondon a demandé au ministre des Finances, Eric Girard, quel était son plan pour que le Québec regagne son niveau de cotation qu'il avait avant d'être décoté compte tenu de la mauvaise gestion du gouvernement caquiste. Et la réponse, c'est qu'il n'y en a pas, de plan, que ça ne fait pas partie des paramètres actuellement de fonctionnement du gouvernement du Québec. Et je comprends qu'on... qu'on se réclame du droit de ne pas avoir le même avis que les agences de cotation, mais c'est quand même stupéfiant de voir que notre gouvernement n'a aucun plan pour regagner la confiance des agences de crédit.

Et ça, ça a des impacts, ça a des coûts pour les Québécoises et les Québécois, que le gouvernement n'a pas encore voulu établir, mais il y en a un qui en a établi une partie hier, et c'est Michael Sabia. Michael Sabia a dit que, pour Hydro-Québec, le coût de cette décote, c'est 150 millions de dollars, ce qui veut dire que... Bon, parce que, pour qu'on se comprenne bien, c'est que la décote du gouvernement du Québec a entraîné une décote d'Hydro-Québec. Ça coûte plus cher pour Hydro-Québec d'emprunter pour les grands projets que le gouvernement a pour lui. Et il a dit : 150 millions, c'est un impact marginal. Et ça, c'est une indication, c'est une illustration d'où est-ce qu'on en est rendu, avec ce gouvernement de la CAQ, de dire que 150 millions, c'est un impact marginal.

150 millions, faites l'équation, c'est à peu près deux fois le montant dont on a tant parlé, là, pour démarrer les travaux de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. On disait... on avait besoin de 85 millions qu'on n'avait pas pour que les gens soient traités décemment dans un hôpital parmi les plus importants au Québec, mais 150 millions, résultat de l'incurie de la CAQ, ce n'est pas si grave que ça. Voilà où on en est rendu.

Là-dessus, disponibles pour répondre à vos questions.

Journaliste : Là-dessus, ce que M. Girard a répondu, si je me souviens bien, c'est qu'il travaillait pour les Québécois et pas pour les agences de notation et que ça prenait des années avant de rétablir la cote de crédit habituellement, donc que, dans le meilleur des cas, le Québec obtiendrait une perspective positive à l'automne prochain. Ce n'est pas une réponse qui vous satisfait.

M. Paradis : Je comprends que le gouvernement se réclame ou réclame le droit de ne pas être d'accord avec les agences de crédit. Fort bien. Mais ce que disent les agences de crédit, ça a un impact sur les Québécoises et les Québécois. Je viens... je viens de l'illustrer, là. Quand ça coûte plus cher pour emprunter, quand ça coûte plus cher pour payer des intérêts sur la dette, c'est de l'argent de moins pour les services publics. Ça, ça compte. Et que notre ministre des Finances dise : Bien, ce n'est pas dans mon équation parce que je ne suis pas d'accord avec les agences de crédit, je ne travaille pas pour les agences de crédit, c'est quand même stupéfiant, comme affirmation, alors que ça compte, ça a un impact.

Et on est rendu là, parce qu'il ne faut pas oublier que cette décote, elle est le résultat de la mauvaise gestion des finances publiques. Deux déficits historiques consécutifs, des gaspillages de fonds publics qui nous ont menés là, et donc...

Journaliste : ...faudrait rapprocher l'échéance pour le retour à l'équilibre budgétaire?

M. Paradis : Bien, en tout cas, manifestement, l'absence de plan réaliste du gouvernement sur le retour à l'équilibre budgétaire a fait en sorte que les agences de cotation l'ont noté, ils ont dit : Bien, nous, on y croit plus ou moins, à ce plan-là. Et au moment de la présentation du budget, vous vous souviendrez que, nous-mêmes, on a questionné le réalisme de ce plan de retour à l'équilibre budgétaire, parce qu'il s'appuie sur un certain nombre d'hypothèses qui apparaissent peu probables quand on les regarde aujourd'hui, là. Notamment, on mise sur une augmentation des transferts fédéraux. Alors, j'ai hâte de voir ça, avec le nouveau gouvernement de Mark Carney, s'il va y avoir plus de transferts du fédéral qui va permettre au Québec d'équilibrer ses budgets. Et ça, on revient aussi à l'autre élément, donc encore une fois le fédéralisme ne joue pas en faveur du Québec.

Journaliste : ...demandait, donc, une perspective sur trois ans, et le ministre disait : Nous, on présente une perspective sur cinq ans. C'est ce qui cause problème, notamment. Si vous étiez, donc, ministre des Finances au gouvernement, à ce moment-là, est-ce que vous reviendriez avec une perspective de retour à l'équilibre budgétaire sur trois ans? Quel serait votre plan? Vous iriez rencontrer les agences? Comment vous formuleriez votre approche?

M. Paradis : Bon. Hier, on a appris qu'il y a eu des discussions entre le gouvernement et Standard & Poor's. On espère aussi qu'il y en a avec les autres agences de cotation. C'est bien, mais ce que les agences mentionnent dans leur analyse, c'est que le plan du gouvernement ne les convainc pas. Alors, il repose sur des hypothèses, par exemple sur le retour de la croissance, sur les transferts fédéraux, qui n'ont pas convaincu les agences de cotation.

Ce qu'il faut, c'est une gestion beaucoup plus rigoureuse des finances publiques, et c'est ce qu'on dit depuis la présentation du budget. C'est un gouvernement qui a donné des cadeaux fiscaux aux grandes multinationales, aux Québécois parmi les plus fortunés, qui a gaspillé des milliards de fonds publics, qui a fait croître la bureaucratie et le nombre de fonctionnaires qui sont concentrés sur la bureaucratie plutôt que sur les services publics, à l'encontre de ses promesses. C'est ça qu'il faut revoir dans la gestion des finances publiques pour avoir un plan crédible de retour à l'équilibre budgétaire et regagner la confiance des agences de crédit.

Journaliste : ...promis un médecin pour chaque Québécois, là. Ça, c'est un engagement qu'il a pris à plusieurs reprises au cours des six dernières années. Là, on apprend que, demain, il va déposer... projet de loi visant principalement à instaurer la responsabilité collective et imputabilité des médecins quant à l'amélioration de l'accès aux services médicaux. Est-ce que ça égale médecin ou ça égale infirmière?

M. Paradis : Bien, on ne le sait plus. Et c'est intéressant que vous le mentionniez. Ce gouvernement s'est fait élire en 2018 avec la promesse : un médecin par personne. Il a dit : Nous, on va vous livrer ça. Ensuite, c'est devenu un groupe de médecins par personne. Ensuite, c'est devenu un groupe de professionnels par personne, puis là, maintenant, c'est peut-être un groupe de professionnels par personne en 2026. Or, qu'est-ce qui se passe en 2026? Des élections générales. Magie, magie, comme par hasard. Alors, voilà un gouvernement qui, comme d'habitude, dit une chose, fait plein de communications, veut qu'on le félicite sur ses communications, mais ensuite livre peu de résultats et promesses brisées. Donc, ce sont... c'est un historique de promesses brisées en santé. Et les Québécoises et les Québécois jugeront parce que, maintenant, quelle crédibilité aura le ministre? Quelle crédibilité aura le gouvernement en 2026?

Journaliste : ...que vous prédisiez qu'un milieu de soins en 2026, ça va être une autre promesse brisée? Pensez-vous que ça va se faire?

M. Paradis : Bien, en tout cas, quand on regarde l'historique jusqu'à maintenant des promesses du gouvernement de la CAQ en matière de santé, qu'elles sont les promesses qui ont été tenues? C'est un gouvernement qui a promis un médecin par personne. Là, on est rendus à peut-être un groupe de professionnels en 2026, année de la prochaine élection générale. On nous avait promis une diminution des listes d'attente puis du temps d'attente dans les urgences. Ça ne s'est pas produit. On nous avait promis... Le gouvernement de la CAQ est arrivé au pouvoir en 2018 en disant : Nous, on va être le gouvernement de l'efficacité administrative. Qu'est-ce qui s'est passé en santé? On a construit de toutes pièces une nouvelle patente, une nouvelle patente qui n'a livré aucun résultat jusqu'à maintenant, sauf une croissance de la bureaucratie puis des hauts salariés. On a tous vu, là, les salaires qui ont été octroyés aux fameux «top guns» entre guillemets. C'est ça, le bilan du gouvernement de la CAQ en santé.

Journaliste : Est-ce que votre gouvernement, donc, ferait un écrémage... si vous étiez au gouvernement de la fonction publique puis de tous les gestionnaires en santé...

M. Paradis : Bien, ça, on l'a mentionné à plusieurs reprises, on doit se concentrer sur les services à la population, alors qu'actuellement les organisations communautaires, les PME, les entreprises, tout le monde qui est en interaction avec le gouvernement, y compris des organisations paraétatiques, nous disent : La bureaucratie a connu une croissance sans précédent depuis 2018. On n'a jamais vu ça. Il y a des organisations qui nous disent : Moi, j'envoie des centaines de rapports à chaque année à peu près aux mêmes personnes, ça me coûte des milliers... il y en a qui disent que ça se calcule en millions de dollars. Alors, c'est sûr qu'il va falloir revoir ça, et puis ça, c'est beaucoup... c'est des exercices de communication, de contrôle de bureaucratie. C'est le contraire de ce que le gouvernement de la CAQ avait promis à son arrivée au pouvoir en 2018. Alors, oui, va falloir revoir ça pour simplifier la vie de tout le monde et se concentrer sur les services à la population.

Journaliste : Santé Québec, c'est fini?

M. Paradis : Santé Québec, nous, on le dit depuis le début, ce n'était pas l'idée à laquelle on pensait. Et Santé Québec est sous...

Journaliste : ...

M. Paradis : Santé Québec est sous observation, c'est sûr, c'est les résultats qui comptent. Et des résultats, pour l'instant, il n'y en a pas, sauf une croissance de la bureaucratie. Je vais utiliser l'image d'une caricature dans un Journal de Québec, il y a quelques semaines, où tu avais un immense paquebot, qu'est le ministère de la Santé, avec un autre immense paquebot dessus, qui est Santé Québec. C'est une image qui parle beaucoup de ce qu'on a fait avec Santé Québec jusqu'à maintenant. Puis regardez le nombre de fois où les gens se retournent la balle entre le ministère puis Santé Québec, on ne sait pas exactement qui fait quoi, mais surtout, les Québécois n'ont rien vu comme résultat sur le terrain. Qu'en est-il de l'accès aux médecins? Qu'en est-il des listes d'attente? Qu'en est-il de la rénovation de nos hôpitaux?

Journaliste : Vous avez peut-être vu ce matin, M. Legault va rencontrer le grand patron de Domtar, M. Jackson. M. Fitzgibbon le conseille, ils ont un projet aussi de reconversion d'une usine à Gatineau. Est-ce que l'État doit mettre de l'argent là-dedans pour soutenir cette industrie-là qui est fragilisée dans le contexte qu'on connaît?

M. Paradis : Bon, d'abord, on voit que l'ancien ministre Fitzgibbon est impliqué d'une façon ou d'une autre. Je fais attention parce que je n'ai pas tous les détails ce matin. Il dit qu'il va respecter les normes qui s'appliquent à lui à titre d'ancien ministre. J'espère que c'est le cas.

En ce qui concerne maintenant Domtar, là, on va... on se souvient que maintenant, c'est une entreprise qui appartient à des intérêts indonésiens et chinois. C'est une grande multinationale étrangère. Cette entreprise-là n'a pas besoin de l'aide de l'État. Et on demande au gouvernement de se ressaisir. Parce que, là, l'histoire des cadeaux aux grandes multinationales puis aux entreprises étrangères, là, les Québécois en ont assez. Les Québécois en ont assez des cadeaux à Amazon, les centaines de millions en contrats puis en aides publiques. Puis ensuite Amazon ferme sauvagement ses installations ici. Les gens en ont assez des projets de loi spéciaux où on suspend tous les lois du Québec pour Stablex, une compagnie américaine en pleine guerre commerciale. Les Québécois sont tannés de voir qu'on donne 50 millions à Resorts of the Canadian Rockies, qui a mal géré le Mont-Sainte-Anne. Assez. Les gens en ont assez. Des centaines de millions perdus dans leurs votes investis dans Northvolt, investis dans la maison mère. On a encore eu d'autres détails hier dans les crédits, là. C'est des centaines de millions de dollars perdus pour des entreprises qui n'ont pas de loyauté envers le Québec.

Journaliste : Mais quitte, donc, à perdre des investissements éventuels ou... Parce que vous savez aussi que, bon, il y a le contexte où, là, il y a beaucoup d'incertitude, on veut générer des revenus. Dans certaines régions du Québec, ce sont des entreprises qui sont là, qui ont besoin... en fait, qui embauchent des milliers de personnes. Il n'y a pas un rôle de l'État, peut-être, d'intervenir ou de soutenir ces entreprises-là?

M. Paradis : Le Québec est un environnement d'investissement très attractif, et il faut faire jouer nos... les éléments qui attirent les entreprises ici, la qualité de la main-d'oeuvre, la qualité de l'environnement normatif, la sécurité au Québec. Donc, il y en a plein d'éléments qui peuvent attirer ici les ressources. Ici, on est dans le domaine forestier, donc, évidemment, le Québec est un endroit privilégié sur la planète. Est-ce que, maintenant, on a besoin de donner des cadeaux à des grandes multinationales indonésiennes et chinoises ici? Non.

Journaliste : ...pourquoi ça vous rend inconfortable?

M. Paradis : Pour l'instant, ce que je dis, c'est que ce qu'on lit dans l'article de ce matin, c'est qu'on s'assure que toutes les normes qui s'appliquent à M. Fitzgibbon, à titre d'ancien ministre, sont respectées, vont être scrupuleusement respectées. On espère que c'est effectivement le cas.

Journaliste : ...les multinationales, même si ça permet de créer des emplois au Québec, pour vous, c'est non?

M. Paradis : La stratégie du gouvernement, il faut la regarder à sa face même. Donc là, on a un gouvernement de la CAQ qui en a fait le centre de sa stratégie. Puis on l'a entendu, on a entendu notre premier ministre dire : «Moi, je suis fier, je suis fier de partir avec ma valise puis d'aller convaincre les grandes multinationales. Ils viennent ici, puis ça va être des emplois payants.» Je cite le premier ministre. Alors, où sont les emplois payants d'Amazon aujourd'hui? Où sont les emplois payants de Northvolt? Où sont-ils? Ils ne sont pas là. Le bar ouvert pour les multinationales étrangères, c'est terminé. Le Parti québécois mise résolument sur les PME d'ici, sur le fait que nos entreprises d'ici, c'est les géants de demain, que c'est ça qui a fait le succès économique du Québec depuis des décennies.

C'est ça, là, qui... notre économie, c'est les PME qui, justement, avec un accompagnement adéquat de l'État, réussissent à grandir, puis à créer de l'emploi, puis avoir une fidélité à nos gens puis à notre économie locale. C'est ça, la base de l'économie québécoise. Puis là, pendant qu'on pense à aider cette compagnie étrangère, on vient d'apprendre, dans le dernier budget, qu'il y a tout un paquet de programmes qui s'adressent aux PME qui ont été coupés. Ça n'a aucun sens.

Journaliste : Crédits Capitale-Nationale, cet après-midi, qu'est-ce que vous attendez de M. Julien?

M. Paradis : Ah! bien, j'ai quelques sujets à aborder avec lui. Moi, je connais l'amour du ministre Julien pour la Capitale-Nationale, mais je pense qu'on doit faire un bilan franc de ce qui se passe dans la Capitale-Nationale, notamment, sur le plan des infrastructures. Puis on ne peut pas se contenter de tracer un portrait rose de la situation, il faut un portrait lucide. Donc, on aura une discussion, le ministre et moi, sur un certain nombre d'enjeux qui nous intéressent dans la Capitale-Nationale.  

Journaliste : On the SAAQclic computer major problem, the fact that most of the services are out at this point, and it's been going on since around 3 p.m. yesterday, the SAAQ released a press release. What do you think about this whole situation? Is it becoming more than embarrassing for the local Government?

M. Paradis : So embarrassing. Are we surprised? Really, are we surprised? Who, in Québec, is surprised today to hear that there was a complete shutdown of the SAAQ Internet services? Nobody is surprised because this is a mess, and, of note, is the fact that we asked, we called for an investigation on the whole of the numerical and Internet services of the Government of Québec, and this was denied by the Government who said: No, no, no. We're going to focus the inquiry only on the SAAQclic contract, and we think we need a complete survey, we need a complete exercise, a special parliamentary commission or a special inquiry on the global Internet and numerical services of the Government. Unfortunately, it was denied. And it's a government who is not so inclined for transparency and have open discussions about the real and very actual problems that we're facing.

Journaliste : En français, sur... de la SAAQ.

M. Paradis : Bien, malheureusement, on n'est pas surpris. C'est très embarrassant pour le gouvernement. Je pense qu'au Québecil n'y a pas grand monde qui est surpris, très déçu, parce que ça a un impact réel sur beaucoup de citoyens qui n'avaient aucun accès aux services de la Société d'assurance automobile du Québec. Et il faut noter qu'au départ, avec le scandale SAAQclic, on a demandé... et, je pense, l'ensemble des partis d'opposition ont demandé ça, si je souviens bien, là, là-dessus, je vais vérifier, mais en tout cas, le Parti québécois a demandé que l'enquête qui a cours actuellement soit sur l'ensemble des contrats informatiques du gouvernement du Québec, et ça a été refusé. Donc, le gouvernement a dit : Non, non, non seulement le contrat s'applique, mais nous, on a identifié un problème qui est majeur, c'est des milliards de dollars à chaque année que le gouvernement dépense dans ces contrats-là. Pour quels résultats? Donc, en tout cas, dans le cas de la SAAQ, malheureusement, c'est un problème qui s'ajoute à tant d'autres.

Journaliste : How do you think this went yesterday with Mr. Carney and Mr. Trump? What's your impression?

M. Paradis : So, we are asking : Where are the results? So, what did we achieve? What did we achieve? So, I was I was hearing this morning, somebody really made the calculation, so, the meeting lasted 33 minutes. Mr. Carney spoke three minutes, and then he had to listen for 30 minutes to Mr. Trump talking once again about the fact that, you know, he wants... he wants to annex part of Canada or whole of Canada, and so on, and so on. So, we are looking for results. And, to date, we still have no result to show. Second of all, our... Mr. Carney seems to be focused on renegotiating a whole agreement. We still think this is not the right strategy. This is not the right time to renegotiate the whole of the free trade agreement with the United States. Bad timing.

Journaliste : Pouvez-vous le dire en français, brièvement?

M. Paradis : Alors...

Mme Gentilcore : C'est la différence entre la première gorgée de café puis la dernière gorgée de café...

M. Paradis : Sur la rencontre avec... donc, entre M. Carney et M. Trump, nous... Donc, la question qu'on pose, ce matin, nous, c'est : Bien, quels sont les résultats? Qu'avons-nous atteint comme résultat? En quoi sommes-nous gagnants au moment où M. Carney rentre au Canada de cette rencontre? J'écoutais une analyse, ce matin, où on disait que la rencontre a duré 33 minutes. M. Carney a parlé trois minutes. Il a dû écouter, assis, puis on a vu qu'il y avait un certain malaise. 30 minutes à écouter M. Trump sur sa façon à M. Trump de voir les choses. Et on note que Mark Carney semble très focalisé sur l'importance de renégocier l'ensemble de l'accord de libre-échange nord-américain. Nous réitérons notre position à l'effet que ce n'est pas la bonne stratégie. Ce n'est pas le moment de renégocier l'ensemble de l'accord de libre-échange.

(Fin à 8 h 45)

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