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(Dix heures cinquante-neuf minutes)
Mme Ghazal : Alors, bonjour,
tout le monde! Heureuse de vous retrouver après une semaine en comté avec mon
collègue Sol Zanetti.
Moi, je veux revenir sur ce qu'a dit
François Legault la semaine passée. Il a ouvert grand la porte à des projets de
pipeline, alors que déjà en décembre 2018, il avait dit qu'il fermait la porte
et qu'il n'était pas gêné de ça pour le pétrole sale de l'Ouest canadien. En
2025, je lui demande c'est quoi qui est arrivé avec le pétrole sale de l'Alberta,
qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui c'est rendu de l'énergie propre?
Penser que des pipelines, c'est la
solution pour faire face à la crise tarifaire avec Trump, c'est une erreur. C'est
totalement insensé. C'est même dogmatique de penser ça. C'est-à-dire qu'avec
des pipelines qui viennent saccager notre environnement, qui vont traverser
notre territoire québécois, il y a des risques environnementaux, il y a des
risques sociaux, il y a aussi des risques économiques. Ce n'est pas profitable.
Quand on regarde à travers le monde,
notamment en Europe, où est-ce qu'il va y avoir une baisse de la demande pour l'énergie
des hydrocarbures dans le futur, bien, nous, on va se retrouver avec des
infrastructures dont on n'aura plus besoin plus tard. Je demande à François
Legault de ne pas mettre un seul sou d'argent public, alors qu'on a un déficit
historique, alors qu'on n'a pas d'argent pour nos écoles, pour nos services
publics, je lui demande de ne pas mettre un seul sou pour des projets de
pipeline.
Journaliste
: Mais il n'y
en a pas de projets.
Mme Ghazal : Je vais laisser
mon collègue puis après ça on va en reparler.
M. Zanetti : Moi, je suis
venu vous parler ce matin des infrastructures en éducation. Je trouve ça
sidérant que 99 projets d'écoles au Québec aient été mis sur la glace
supposément pour sauver de l'argent. Mais, ce qu'on réalise, c'est que ça va
nous coûter beaucoup plus cher. Les coûts vont exploser. Puis les premiers à
payer le prix, après les contribuables québécois, mais peut-être en même temps
aussi, c'est les élèves, parce que les écoles débordent. Il y a de gros
problèmes dans le système. Il y a un déficit en ce moment dans les
investissements. Et cette austérité-là caquiste est complètement irresponsable.
Elle va juste nous coûter plus cher.
Journaliste
: ...est-ce
qu'on conserve la taxe carbone?...
Mme Ghazal : Ce matin, j'ai
regardé le sondage où les Québécois souffrent beaucoup de la crise du coût de
la vie. Ils ne veulent pas payer de taxes supplémentaires, et c'est tout à fait
compréhensible, alors qu'on est dans une situation où le prix des loyers
explose, où est-ce qu'à l'épicerie ça coûte cher. Même le lait maternisé doit
être fermé sous clé dans les épiceries parce que les gens le prennent pour
nourrir les enfants, et ça coûte extrêmement cher pour les familles. Donc, on
peut comprendre qu'ils ne veulent pas se faire taxer.
Maintenant, on sait, hein, la crise
climatique, on a les deux pieds dedans, et ceux qui vont payer pour les dégâts
environnementaux causés par la crise climatique qui continue dans les années
prochaines, c'est les Québécois et Québécoises. Donc, nous, à Québec solidaire,
on a proposé plusieurs façons pour mettre de l'argent dans la poche des gens,
notamment, en plafonnant le prix des loyers pour que ça leur coûte moins cher,
en augmentant le salaire minimum, en rendant la contraception gratuite. La CAQ
ferme la porte à tout ça, puis les gens souffrent. Ce n'est pas le temps, alors
qu'on est en pleine crise climatique, de se priver de moyens financiers pour
contrer la crise qui va nous coûter très, très cher.
Il y aurait moyen de regarder comment
est-ce qu'on peut s'assurer que les personnes les plus pauvres ne souffrent
pas. Il faudrait améliorer le SPEDE, donc, le marché du carbone, la façon que
ça fonctionne, pour que les gens qui en souffrent le plus, en ce moment, ne...
Journaliste : ...parce que
l'argent qui était récolté ou qui est récolté, elle pourrait l'utiliser
différemment aussi?
Mme Ghazal : Mais oui, ça
pourrait être regardé. Ce qui est important, c'est qu'on ne peut pas se priver
de l'écofiscalité qui est une façon de s'assurer de contrer la crise climatique
puis de répondre, là, parce que ça va nous coûter cher. Ça, c'est sûr, sûr, sûr
et certain que la crise climatique va nous coûter cher.
Journaliste : Pour l'instant,
l'argent qui est récolté à travers...
Mme Ghazal : Bien, est-ce que
ça, ça pourrait être regardé? Peut-être. Nous, ce qui est important de dire,
c'est qu'il faut garder le marché du carbone, il faut garder le SPEDE puis,
après ça, voir comment est-ce qu'on peut donner un peu d'oxygène aux gens les
plus...
Journaliste : ...conditionnel,
selon vous, l'argent du Fonds vert est bien utilisé en ce moment?
Mme Ghazal : L'argent du
Fonds vert doit continuer à être utilisé pour la transition écologique.
Maintenant, est-ce...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Bien, il faut
regarder les derniers rapports du Commissaire au développement durable. À
chaque fois, malheureusement, qu'on regarde ça, c'est mal utilisé. Il y a
toujours moyen d'améliorer puis de s'assurer qu'on respecte les cibles,
c'est-à-dire que, quand on met... quand on investit pour réduire les émissions
de gaz à effet de serre, quand on investit dans la transition, il faut
s'assurer que les indicateurs puis les résultats sont là. Ce n'est pas toujours
le cas, ce n'est pas parfait, il y a toujours place à amélioration. Et à chaque
rapport du Commissaire au développement durable, on voit qu'il y a place à amélioration.
Maintenant, pour ce qui est de garder la
taxe carbone, c'est de l'écofiscalité et les experts nous le disent, il faut
avoir ces outils-là qui sont importants et, après ça, voir peut-être que ceux
qui contribuent devraient être les plus riches. Nous, on a déjà proposé, ça
fait un bout de temps, de poursuivre les pétrolières qui ont causé la crise
climatique, puis le gouvernement nous a dit : Non, moi, je ne regarde pas
ça. Mais, à la fin, ça va nous coûter cher, la facture va être salée, qui va
payer? C'est toujours les mêmes personnes, c'est toujours la classe moyenne,
les gens qui travaillent fort.
Journaliste : Sur le
pipeline, c'est ça, je vous disais : Il n'y en a pas de projet
actuellement. Mais vous avez peur que M. Legault mettre des sous là-dedans, il
n'y en a pas, de promoteur qui s'est manifesté encore, c'est parce que vous
avez l'impression qu'il prépare le terrain...
Mme Ghazal : Bien, François
Legault, ça fait plusieurs fois, on l'entend, on dirait, appeler de ses vœux qu'il
a un projet de pipeline. Il a déjà tracé la ligne pour le pipeline imaginaire
qu'il a créé la semaine passée, c'est comme s'il avait envie qu'il y ait des
projets, et ça, c'est totalement insensé en pleine crise climatique. Et, en
plus de ça, ce n'est même pas bénéfique économiquement, ce n'est pas bon pour
l'économie. Il y a une réduction de la demande à travers les années. Si c'est
construit, ça va prendre quoi, 10, 15 ans? Mais, pendant ce temps-là, on
va se retrouver avec des infrastructures qui amènent des risques
environnementaux qui peuvent polluer nos cours d'eau, et, finalement, on n'a
même pas de demande. Après ça, il va falloir qu'on paie, après ça, va falloir
qu'on paie pour démanteler ces infrastructures. M. François Legault, il
réfléchit tout le temps, comme dans les années 50, dans le passé.
Il pense que pour contrer la crise
climatique, pour contrer... ou la crise économique, avec les menaces tarifaires
de Trump, que la façon de régler ça puis d'être prospère économiquement, c'est
en ayant un pipeline. C'est tellement ridicule. Ça fait que, moi... Il n'arrête
pas de lancer comme ça des projets imaginaires, et, moi, je lui dis, Québec
solidaire va être devant lui.
Journaliste : ...c'est quand
même plus de la population qui semble avoir un préjugé favorable, un oléoduc
pour faire face à la menace Trump. Le pétrole de l'Alberta, on l'utilise au
Québec.
Mme Ghazal : Il faut
apprendre des leçons des... du passé. Il y a eu GNL Québec, il y a eu Énergie
Est. Et, quand la population voit les impacts réels de ces projets réels sur
l'environnement, quand ils voient que les retombées économiques ne sont pas si
extraordinaires que ça, quand ils voient l'impact réel, il n'y a plus
d'acceptabilité sociale. C'est ce qui s'est passé avec Énergie Est, c'est ce
qui s'est passé avec GNL Québec et c'est ce qui va se passer avec n'importe
quel autre projet futur.
Journaliste : Sur le nouveau
régime forestier, là, il semble qu'il y a beaucoup de gens qui sont en
désaccord avec ce qui a été présenté par le gouvernement. Là, ce matin, il y a
des membres de Premières Nations, là, qui ont envoyé un avis d'expulsion à
l'industrie. Comment vous voyez ça aller, là, ce projet de loi là, là, avec
l'étude qui va commencer?
Mme Ghazal : Bien, c'est très
important que la ministre soit à l'écoute des gens du terrain qui vivent de la
forêt, notamment les autochtones. On n'a pas eu… on n'a pas souvent cette
impression-là de la part de Mme Maïté, de la ministre des Ressources
naturelles...
Une voix : ...
Mme Ghazal : Michelle Vézina...
M. Zanetti : Blanchette Vézina.
Mme Ghazal : Oui, pardon.
Donc, ça va être important qu'elle soit à l'écoute. Puis nous, on va suivre ça,
ça va être Alejandra Zaga Mendez qui va être sur le projet, elle va suivre ça
très… de façon très, très détaillée.
Journaliste : Mais est-ce
qu'il est rescapable, ce projet de loi là, ou elle devrait tout simplement le
retirer?
Mme Ghazal : On… je vais
regarder ça. Je vais vous référer… en fait, j'ai dit «Alejandra», mais c'est
Haroun Bouazzi, je vais vous référer à lui.
Journaliste : Êtes-vous
favorable à la position de la Fédération des médecins spécialistes ou à celle
du gouvernement? On a vu, ce matin, dans les journaux, ils font une
sortie : Ça va brasser, vous ne regardez pas du bon côté de la lorgnette.
C'est ce qu'ils disent aux Québécois, là.
Mme Ghazal : Nous, à Québec
solidaire, depuis très longtemps, on veut revoir la rémunération des médecins.
Maintenant, François Legault, la façon qu'il fait ça, il le fait comme s'il
voulait négocier sur la place publique pour montrer les gros bras face aux
médecins. Est-ce que ça va donner des résultats? Je ne pense pas que c'est la
bonne façon de faire. C'est important qu'il y ait un dialogue avec les
médecins, oui, à revoir la rémunération, mais pas en… avec cette façon-là qu'il
a de travailler. Il faut qu'il y ait des résultats au final pour que la population
puisse avoir des soins. C'est ça, le plus important.
Journaliste
: …mais
c'est juste que vous dites : Il ne s'y prend pas de la bonne manière,
mais, sur le principe, vous êtes d'accord.
Mme Ghazal : Sur le principe
de revoir la rémunération des médecins, oui, c'est ce que, Québec solidaire, on
appelle. Après ça, le diable est dans les détails. Comment est-ce qu'on les
revoit? Ça… ça, c'est… ça, c'est important de le regarder. Pour le projet de
loi, ça, je ne le sais pas, je laisserais… Peut-être, je vous référerais à
Vincent Marissal, là, qui va utiliser le projet de loi dans le détail pour voir
si cette même révision là, elle est bénéfique puis elle est… elle est bonne.
Journaliste : …le fait que
les médecins… on parle des spécialistes, on oublie les omnis… Le fait que les
spécialistes disent : Oui, nous, on veut opérer plus, on n'a pas de
facilité d'opération au public, parce qu'il manque de personnel, parce que les
salles d'op ne sont pas ouvertes, c'est qui, le fautif, c'est le spécialiste ou
c'est le gouvernement?
Mme Ghazal : Bien, ils ont
raison, ils ont raison quand ils disent ça. Quand on regarde, par exemple, il y
a des salles d'opération qui restent fermées parce qu'on n'a pas de personnel
pour les opérer, c'est vrai. Donc, oui, une des solutions, c'est de revoir la
rémunération, mais c'est aussi de donner les conditions, dans nos hôpitaux,
d'avoir des hôpitaux qui ont de l'allure. On voit ce qui se passe avec l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont qui tient avec la broche. Donc, il faut aussi donner les
ressources humaines, financières, de bâtiment, pour que… pour que les gens, la
population puissent avoir des services. Et ce n'est certainement pas avec Santé
Québec qu'on va l'avoir. Ça, on le voit, là, ils ne sont pas capables de livrer
la marchandise. Donc, juste montrer les gros bras face aux médecins comme le
fait François Legault, ce n'est pas ça… ce n'est pas cette façon-là que les
gens vont avoir des services.
Journaliste
: …de
quelle façon ça pourrait fonctionner?
Mme Ghazal : Je vais laisser
Vincent Marissal vous répondre dans le détail, mais c'est important… Le statu
quo ne peut pas continuer. Juste montrer le gros bras devant la population pour
dire que lui, il agit, comme le fait souvent François Legault, ce n'est pas
suffisant. Il faut qu'il y ait des résultats puis que les gens puissent avoir
des services. Ce n'est pas ça qu'ils ont, en ce moment, on a des hôpitaux qui
tombent en ruine. Et le gouvernement, tout ce qu'il fait, c'est débloquer de
l'argent pour un stationnement.
Journaliste : Pour l'instant,
votre caucus n'a pas de position claire sur le fait de lier la rémunération des
médecins à l'atteinte d'objectifs…
Mme Ghazal : Notre position
est très claire sur le fait qu'il faut revoir la rémunération. Le statu quo ne
peut pas pour continuer. Après ça, sur les détails, il faut… il faut en
discuter, il faut y réfléchir et il faut en parler avec les médecins. Je vais
vous référer à Vincent Marissal aussi là-dessus.
Journaliste : …25 %, là,
c'est écrit noir sur blanc, là, 25 % de la rémunération.
Mme Ghazal : Que 25 %...
Bien là, nous, il faut la revoir. Après ça, les pourcentages et les détails,
ça, il faudrait y réfléchir et le regarder. Puis ça va être fait pendant
l'étude détaillée.
Journaliste : …où dans votre
réflexion.
M. Zanetti : Je réfléchis, je
réfléchis, ça fait que la réflexion se poursuit, mais je n'ai rien à annoncer,
ce matin, par rapport à ça.
Journaliste : Alex
Boissonneault dans Arthabaska, qu'est-ce que vous en pensez? Est-ce que son
passé le disqualifie?
Mme Ghazal : Bien, je vais
laisser le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, répondre à ça.
Nous, on est déjà prêts. On a Pascale Fortin, qui est une infirmière du réseau
de la santé, qui a été notre candidate en 2022, qui va être candidate, qui est
déjà investie depuis plusieurs semaines et qui est déjà sur le terrain pour
Québec solidaire pour que les gens d'Arthabaska puissent avoir une voix.
Journaliste : ...vous allez
l'aider cette fois-ci?
Mme Ghazal : Oui. Je vais
l'aider.
Journaliste : C'est une leçon
que vous avez acquise de l'autre...
Mme Ghazal : Bien non. Je
vais l'aider. Je suis... J'ai été... On en a parlé, de Terrebonne. C'est sûr
que je vais être sur le terrain avec elle.
Journaliste : ...c'est une
leçon... c'est une leçon qui est apprise?
Mme Ghazal : Je vais être sur
le terrain avec elle.
Journaliste : Mais vous y
allez en raison des critiques qui ont été faites?
Mme Ghazal : J'y suis allée
aussi à Terrebonne, peut-être pas assez souvent. Là je vais y aller plus
souvent.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Oui. Puis je me
suis excusée puis j'ai dit que c'était une erreur.
La Modératrice : Est-ce qu'il
y a des questions en anglais?
Journaliste :
On the carbon tax, we saw the poll this
morning in the Journal de Montréal, a majority of Quebeckers say they're paying
too much at the pump. What is your position on that? Should they be paying
less?
Mme Ghazal :
Yes. Well, it's normal for people to
find that they pay a lot of money for this tax because they are paying for the
rent that have been increased a lot this year, they are paying a lot for
grocery, they are paying for everything. So, it's normal that they feel that
they don't have enough money for this tax.
And at Québec solidaire,
we ask the Government to put more money in the pocket of people, for example,
by increasing the minimum wage, by limiting the increase of the rent, by having
the contraception free, etc. I know that the tax carbon is not perfect. There
is a way to improve this tool, which is very important to fight against climate
change. This tool should be not abandoned, we should continue to have it, but
it can be... comment on dit «améliorer»? It should be improved, improved to
make sure that people who are suffering from the high cost, that they suffer
less.
Journaliste :
But when you say "improved",
I mean, are you still against the idea of decreasing the price of gas?
Mme Ghazal :
What we say is it's like... for
example, it's a question, it's important to have this tax, but if is there like
a possibility to put the money in the pocket of people who are very poor, it's
a question, it's something that should be look at. But what very sure we can't
abandon this tax.
Journaliste :
On the pipeline project, the fact that
Mr. Legault, since January, since Trump's administration, like he mentioned the
possibility and the openness a few times, and then like last Thursday, with
Stéphan Bureau. What do you understand about his tactics here, his strategy?
Mme Ghazal :
Well, François Legault said in 2018
that he doesn't want pipeline or he doesn't want the dirt energy from the West.
And 2025, he said that he want a project and he's calling for a project as if
he's calling for that. And for him, it's like a solution for the economical
situation with the Trump tariffs. And this is very bad. I can't understand the
way that M. Legault is thinking. Because we know that the climate change
consequences are going to cost us a lot, and the solution is not to have
pipeline. Pipelines are not good for environmental... the environment and they
are not good neither for the economy of the Québec. This is not the solution.
And we should look what happened for Énergie Est and GNL Québec for this
project when people, where Quebeckers saw the impact of this project, there was
no social acceptability. And it will be the same for any other future project.
Journaliste :
But everything has changed geopolitically
with Trump. And now there is like a growing concern and a need for more energy
independence. So, is Mr. Legault trying to get some projects in the private
sector going on? Is it like what he's trying to do right now?
Mme Ghazal :
François Legault should be working for
Quebeckers' interests and having pipelines, it's against Quebeckers' interests.
He should not be working to make sure that Alberta will be able to transport
their dirty energy and as if this is what François Legault is doing against to
find for the economy, well, to work for the economy of Québec, for example, we
can construct the hospital of Hôpital Maisonneuve-Rosemont, we can construct
schools, construct and take care of our infrastructure. This is a way also to
contribute to the economy. The Government should be buying locally. We have...
We ask the Government to have a target to buy here in... sorry, how we say...
how we say that “d'avoir une cible pour l'achat local”?
Journaliste :
To have a target.
Mme Ghazal :
Yes, to have a target to buy locally,
and he refuses. This is a lot... There is a lot other solutions for our economy
than having pipelines.
Journaliste :
...Quebeckers, at least one poll
suggests that Quebeckers think pipelines are in their interest.
Mme Ghazal :
People now, they are afraid of the
economical situation and its normal. Now the responsibility of a government is
to make sure to do the good decisions, and having a pipeline is not a good
decision. When Quebeckers see the consequences, the economical consequences,
the environmental consequences, the social consequences of pipeline here in
Québec as they saw for Énergie Est and GNL Québec, there is no social
acceptability. This is what happened in the past and this is what will happen
for any other future project. We should close that door.
Journaliste :
Just quickly on schools, Mr. Zanetti.
We're hearing from CEGEPs this morning as well that are concerned over the cuts
in infrastructure budget. What kind of an impact do you think this could have
on students?
M. Zanetti :
It's terrible because they will have
less services. There are a lot... There is a big like demographic boom the
CEGEP actually and they lack spaces and they... It's very terrible to cut in
infrastructures right now. It will have a bit impact, negative impact on
students.
Mme Ghazal : Merci.
M. Zanetti : ...je peux-tu
juste comme 30 secondes? Parce que j'ai une affaire que j'ai oublié de
dire tantôt au sujet des infrastructures scolaires. J'avais même préparé mon
fameux... mon fameux diagramme. Là, je l'ai vu puis j'ai dit : Mon Dieu!
Je n'ai pas eu le temps de le dire. Mais comment ça... au moment... moi, je
n'en reviens pas que le monde ne parle pas assez de ça. Je suis comme... J'en
parle tout le temps puis je me dis : Mais il n'y a aucune explication qui
a été donnée par le gouvernement à ce sujet.
Ça, là, c'est les dépenses par enfant par
site en construction d'école selon la circonscription. Puis, dans les
circonscriptions caquistes, là, c'est à peu près deux fois plus en moyenne que
dans les circonscriptions de n'importe quel autre parti d'opposition. Puis ils
coupent là-dedans, ils coupent, ils coupent, mais ils coupent pas mal plus à
certaines places qu'à d'autres. Puis, moi, je trouve que c'est un... c'est
vraiment un scandale.
J'ai relancé le ministre de l'Éducation
là-dessus à plusieurs fois. Je refuse de l'accuser de faire du favoritisme
électoral, mais en même temps, je dis : Fournissez-nous une explication
puis dites-nous leurs critères. Leurs critères, je les trouve bons. Ils les ont
dits, c'est bon, mais je veux juste les documents qui montrent chaque projet,
comment les critères ont été appliqués, est-ce que ça a été fait
rigoureusement. Il refuse de donner... Il refuse de donner l'information.
Alors, moi, je trouve que ça n'a aucun bon
sens. Puis je pense qu'il ne peut pas faire ça et en plus faire de l'austérité
dans l'infrastructure scolaire.
Journaliste : En crédits...
je m'excuse, là, ma mémoire flanche visiblement, mais en crédits, il ne s'est
pas engagé finalement à vous le donner?
M. Zanetti : Non, non, il ne
s'est pas engagé. Moi, j'ai dit : On veut ces documents-là. Il dit :
Ah! ce serait trop des gros documents.
Journaliste : Vous, est-ce
que vous vous étiez engagé à donner votre méthode de calcul? Parce qu'il
monnayait ça, là, contre... Moi oui.
M. Zanetti : Oui, oui, c'est
ça. Bien, moi, je disais : Je veux vous la donner, ma méthode, mais je
vais le faire quand vous allez me donner vos documents. Puis, ma méthode, je
l'ai expliquée. C'est qu'on prend les projets au PQI en éducation, qui sont en
phase de réalisation ou qui sont réalisés, O.K., les deux dernières colonnes,
là, on regarde ça puis là on les recoupe. On sort les codes postaux de chacune.
Puis, après ça, on regarde les données démographiques d'Élections au Québec
pour savoir le nombre d'enfants par circonscription. Puis c'est comme ça qu'on
obtient le calcul, puis le reste, bien, c'est Excel qui le fait. Alors...
Journaliste : Pourquoi vous
ne l'envoyez pas pour avoir sa...
M. Zanetti : Parce qu'il ne
veut pas nous les donner. Puis c'est mon... c'est ma monnaie... C'est ma
monnaie d'échange. C'est ma monnaie d'échange. Mais ça n'a pas de bon sens
qu'il ne nous donne pas cette transparence. Il nous... Même s'il ne nous disait
pas... s'il ne voulait pas nous donner les documents, mais qu'au moins il nous
fournissait une espèce d'explication. Il ne nous en donne pas. Il fait :
Ah, non, non, tout est fait très rigoureusement. Puis là, bien, tout le monde
achète ça au Québec, sauf nous autres, là, évidemment. Ça n'a pas de bon sens.
Je veux dire, comment ça?
Mme Ghazal : C'est quand même
lui, le ministre, là. Nous, on est un parti d'opposition, on pose des questions.
Ce n'est pas à nous de faire le travail du gouvernement. On demande de la
transparence, c'est la moindre des choses, au lieu de péter une coche à chaque
fois à l'Assemblée... au salon rouge.
Journaliste : ...lui
faites-vous confiance? Si vous envoyez votre méthode de calcul, pensez-vous
qu'il va effectivement vous répondre en envoyant ses critères...
Mme Ghazal : On fait
confiance à nos calculs.
M. Zanetti : Ah! Moi, je
suis... moi, j'ai confiance en mes calculs.
Journaliste : ...en sa
parole, tu sais, à l'effet qu'il va bel et bien vous envoyer ses critères si
vous envoyez votre méthode de calcul.
M. Zanetti : Bien, vu la situation,
moi, je veux avoir ses calculs avant de lui donner les miens, là. Je ne vais
pas prendre ça pour du cash, que ah! oui, une promesse, là, comme ça, de donner
des calculs... alors qu'il est si réfractaire à le faire. Ce n'est pas normal,
on a besoin, les Québécoises et Québécois ont le droit de savoir.
Mme Ghazal : Juste le fait
qu'il ne répond pas, il y a anguille sous roche. C'est peut-être parce que
c'est vrai.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
(Fin à 11 h 21)