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(Onze heures douze minutes)
La Modératrice : Bonjour.
Merci. Bienvenue à ce point de presse de la députée de Vaudreuil. Aujourd'hui,
on va parler de la révision de la cartographie des zones inondables. Donc,
prendront la parole Marie-Claude Nichols, la députée de Vaudreuil, Monsef
Derraji, le député de Nelligan, Mme Marie-Claude Nolin et M. Pier-Luc
Cauchon.
Mme Nichols : Oui. Merci.
Alors, on est ici aujourd'hui... vous le savez, j'ai déposé une pétition, en
lien avec la cartographie des zones inondables mais aussi les mesures de résilience
qui portent autour de la nouvelle de la nouvelle réglementation, de la nouvelle
cartographie. C'est quand même une pétition avec 2 130 pétitionnaires.
Vous comprendrez que ce n'est pas juste... Je suis la représentante évidemment
du comté de Vaudreuil, mais vous comprendrez que ça touche l'ensemble du
Québec. Mme Nolin va nous en parler.
J'ai aussi eu l'opportunité de poser une
question au ministre lors de la période de questions, eh bien, c'est avec
grande déception que j'ai pris connaissance oralement de ses réponses. Je tiens
à spécifier, là, que la problématique, là, ce n'est pas qu'une maison soit en
zone inondable, ce n'est pas ça, la problématique. La problématique, c'est... En
fait, ce que les citoyens demandent, là, c'est qu'on... des mesures d'atténuation,
des mesures de résilience soient reconnues. Et c'est là où il y a vraiment une
grande fermeture de la part du ministre de l'Environnement et de la part du
gouvernement de la CAQ.
Le comté de Vaudreuil, il est grandement...
est grandement affecté, a été affecté par les inondations 2017, 2019 puis... l'année
passée aussi. Moi, j'ai beaucoup d'appels au bureau puis je pense que c'est
important de les entendre ces citoyens-là, ils ont quelque chose à dire. Puis
il y a même eu des rencontres avec la CMM, entre autres, dans le comté. Étiez-vous
là, Mme Nolin? Il y a eu des rencontres. Puis le gouvernement... la CMM
avait invité le gouvernement de la CAQ et ils n'ont même pas envoyé de
représentants. Personne n'était là pour écouter ce que les citoyens avaient à
dire. Les citoyens font preuve d'une grande ouverture, ils veulent être
entendus, et c'est ce qu'on demande au gouvernement, au gouvernement de la CAQ.
Je vais céder la parole à mon collègue de Nelligan.
M. Derraji : Merci, ma
collègue Marie-Claude. Et je tiens à saluer la présence d'un citoyen de mon
comté, Pier-Luc. Pier-Luc, qui s'engage depuis plusieurs années dans la lutte
contre... contre les inondations, il avait proposé beaucoup de choses, que ce
soit à la ville de Montréal, mais même aussi sensibiliser le gouvernement. Et,
bien entendu, je salue Marie-Claude Nolin pour sa présence aujourd'hui. Vous
représentez tout un mouvement de citoyens. Et merci à ma collègue Marie-Claude,
au nom des citoyens de ton comté mais aussi les citoyens de Nelligan qui
saluent cette initiative.
Parce que... Écoutez, on est rendu à... je
dirais, je peux le qualifier de l'impasse avec le gouvernement. Quand c'est
rendu que le ministre de l'Environnement qui dit que ce n'est pas dramatique
d'être en zone inondable, ça démontre la déconnexion de ce ministre par rapport
à ce qui se passe sur le terrain. On l'a... On n'a pas arrêté de le
sensibiliser. Il y a des citoyens en détresse, des citoyens qui nous appellent
dans nos bureaux de comté, qui se demandent qu'est-ce qu'on va avoir
demain : On risque de perdre notre maison, on risque d'avoir un problème
financier, on risque d'avoir un problème avec la banque, on risque d'avoir un
problème avec nos assurances. Et malheureusement, aujourd'hui, ma collègue
Marie-Claude... poser une question extrêmement importante au ministre de
l'Environnement et ce qu'il a trouvé comme réponse, que ce n'est pas vrai, il
n'y aura pas de problème.
Donc, je demande au gouvernement d'être
transparent, d'écouter les citoyens. Il y a une mobilisation citoyenne. Ce
n'est pas uniquement le comté de Nelligan, ce n'est pas uniquement le comté de
Vaudreuil, c'est une mobilisation à travers tout le Québec. C'est assez, M. le
ministre, écoutez les gens.
Et je vais prendre quelques secondes pour
remercier les maires du comté de Nelligan, parce que les maires de ce comté, à
savoir M. Jim Beis et aussi, le maire de L'Île-Bizard, Doug... Hurley, Doug,
ils travaillent sans cesse pour sensibiliser ce gouvernement, pour lui
dire : Il y a des solutions. C'est le moment d'écouter la population.
Parce que ce que je vois avec ce gouvernement, à part l'entêtement et le
je-m'en-foutisme, il laisse plusieurs citoyens dans la détresse. Et c'est pour
cela qu'aujourd'hui je suis très content d'être avec ma collègue Marie-Claude
Nichols, et avec Pier-Luc, et Marie-Claude Nolin pour sensibiliser le
gouvernement. C'est assez. C'est le moment d'écouter la population, mais
surtout c'est le moment de trouver des solutions. Est-ce que... Vous voulez y
aller?
Mme Nolin (Marie-Claude) : C'est
bon?
M. Derraji : Allez-y.
Mme Nolin (Marie-Claude) : Oui.
Alors, je tiens d'abord à remercier Mme Nichols pour son soutien. Dès le début
de la démarche en automne dernier, nous avons remis en question le processus de
consultations avec le projet de règlement sur les milieux hydriques et les
ouvrages de protection contre les inondations. Puisque les cartes n'étaient pas
disponibles lors de la consultation, les nouveaux citoyens, possiblement
impactés par ces cartes-là, n'ont pas pu participer aux consultations. D'autre
part, la majorité des citoyens consultés sont repartis avec plus de questions
que de réponses puisque les informations étaient partielles tant sur les cartes
et les ouvrages de protection que sur les impacts du projet de règlement.
Encore aujourd'hui, les municipalités peinent à nous informer quant aux impacts
précis sur nos droits. On s'entend, là, on est dans d'éventuels... d'éventuels
impacts, mais ne serait-ce que d'être capable de se faire une tête comme
citoyen sur comment on pourrait être affecté.
Les témoignages des citoyens recueillis à
travers la province permettent de constater non seulement un flou artistique
entourant les impacts éventuels, mais ces témoignages mettent aussi en lumière
le fait que des citoyens vivent actuellement les conséquences d'un projet de
règlement qui n'est pas encore en vigueur. Plusieurs municipalités soutiennent
notre démarche. En ce sens, nous croyons fermement qu'un travail de collaboration
orienté vers la recherche de solutions avec tous les acteurs concernés par ce
projet de règlement est la seule façon d'obtenir des milieux de vie résilients
aux changements climatiques.
M. Cauchon (Pier-Luc) : Bonjour.
Merci, Monsef. Merci... Marie-Nichols... Marie-Claude Nichols, pour
l'invitation. La question était très pertinente, puis on a été encore sans
réponse, là, du gouvernement. Nous, ce qu'on comprend, c'est qu'il y a
seulement la CMM qui a déposé la carte, puis c'était un désastre. Tout le monde
le sait, tout le monde lève la main, dit : C'est un problème. Il y a
d'autres bureaux de projets, comme la CMB qui a dit : On ne va pas faire
la même erreur que la CMM puis on ne montre pas la carte avant de la déposer.
Le problème, c'est que, dans la loi, en ce moment, quand les cartes sont
déposées, elles sont incontestables. Ça, c'est un premier «red flag» qu'on
voit, qu'on dit : Ça ne se peut pas. Il faut une méthode. Même, le
Protecteur du citoyen dit : Ça prend une méthode pour pouvoir contester,
réviser les cartes quand il y a des erreurs sur les cartes. On voit des fois
des maisons qui sont en haut d'une colline, qui sont dans le rouge, la maison
en bas qui se fait inonder, elle est dans le jaune. Ça ne fonctionne pas, les
cartes, il y a des erreurs. Ça fait que, là, on constate les constatent, les
erreurs, il faut les corriger, il faut des méthodes pour mettre ça à jour.
Ensuite, il y a les gens qui se protègent,
qui investissent de l'argent pour mettre leur maison immunisée, mais, la carte,
il faut qu'elle reconnaisse ces mesures-là individuelles puis elle puisse être
transposée sur la carte, parce que les banques, les assureurs et les acheteurs
vont se fier maintenant à cette nouvelle carte là. Donc, elle doit transposer
tout ce qui se passe sur le territoire, incluant les mesures aussi communes,
les villes qui investissent sur des digues permanentes, des systèmes qui
protègent les secteurs au complet, il faut que ce soit disponible à tout le
monde. Dans le West Island, à Pierrefonds, à l'île Bizard, on n'est pas dans
une zone autorisée pour les OPI. Pourquoi? Pourquoi, nous, on ne peut pas se
protéger? Le maire de Pierrefonds a fait des mesures qui sont efficaces. Il
protège ses citoyens. Pourquoi ils ne peuvent pas être retirés de ces zones-là,
également, ces gens-là?
Alors c'est tout plein de choses comme ça
qui sont problématiques avec le projet tel quel. Donc, il faut... Ça prend un
dialogue, parce qu'en ce moment il n'y a pas de dialogue, c'est une réponse
toute cuite, qu'on reçoit du gouvernement quand on pose des questions. Donc, ce
qu'on veut, c'est qu'on ouvre le dialogue, qu'on présente les problématiques,
qu'on ait de l'écoute et des changements dans le règlement. Donc, ça ne peut
pas être déposé comme ça. Je sais qu'ils veulent le déposer à la presse, mais
nous, on demande de reporter le dépôt du projet et de faire les modifications
avant qu'il soit déposé. Donc, on somme le gouvernement à prendre des actions,
là, puis de nous revenir rapidement.
Mme Nichols : Oui. Alors,
voilà, je pense que le message est quand même assez clair pour le gouvernement
de la CAQ. J'espère qu'il y en a qui auront pris des notes à ce sujet-là. On a
des citoyens pour qui leur vie est en suspend depuis l'été 2024. On le
sait, une maison, c'est l'investissement d'une vie, et ils sont impuissants,
ils vont se faire imposer... ils vont se faire imposer une cartographie, des
réglementations. Donc, on demande une plus grande ouverture d'esprit. On
demande une collaboration. Puis je pense que les citoyens ont vraiment été très
clairs.
D'ailleurs, je les remercie, je les
remercie de s'être déplacés à Québec. Je les remercie d'avoir pris la peine de
faire une pétition. Et je remercie, évidemment, mon collègue de Nelligan. Puis,
bien, je vous assure qu'en tant qu'élus nous allons continuer les démarches
afin que les citoyens soient le moins lésés et qu'ils aient le moins de
préjudices possible dans la cartographie et les règlements qui accompagneront
le tout. Merci.
(Fin à 11 h 21)