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(Huit heures une minute)
Mme Ghazal : Bonjour, tout le
monde. Très heureuse d'être ici avec vous, avec mon collègue Alexandre. Je veux
revenir sur le rapport du Commissaire à la langue française, qui a parlé des
problèmes qu'on voit par rapport à la francisation en entreprise, et il fait
des recommandations à cet effet. C'est vraiment extrêmement dommage, parce qu'une
des meilleures façons, et les plus efficaces d'apprendre le français au Québec,
c'est sur les lieux de travail en entreprise, c'est la façon la plus efficace.
Et le fait que ça n'atteigne pas les objectifs et les cibles, c'est vraiment
dommage. Il faudrait que le gouvernement se penche là-dessus, mette un coup de
barre comme l'a dit M. Dubreuil. Et, en plus, il a mentionné que ça coûtait,
puis ce n'est pas la première fois, que ça coûte extrêmement cher au
gouvernement du Québec pour les programmes de francisation en entreprise.
Nous, à Québec solidaire, quand j'avais
aussi le dossier de la langue française, qui est porté aujourd'hui par
Alexandre, j'avais proposé que les employeurs qui tiennent, à ce point, d'avoir
des travailleurs de partout à travers le monde pour faire face à la pénurie
dans certains secteurs qu'eux aussi contribuent à la francisation, que les
employeurs paient de leurs poches. On a la loi du 1 % sur la main-d'oeuvre,
pour donner des formations à la main-d'œuvre, mais il faudrait ajouter une
portion pour faire de la francisation en entreprise pour aussi que ça coûte
moins cher. Mais c'est important que le gouvernement s'assure que les résultats
sont atteints, puis que la francisation est faite et qu'elle soit de qualité en
entreprise. Merci.
M. Leduc : Merci, Ruba.
Bonjour, tout le monde. Hier s'est terminée l'étude détaillée du projet de loi
n° 89 sur le droit de grève au Québec. Le ministre n'a pas accepté aucun
amendement significatif sur les deux mécanismes qui étaient en place pour
limiter le droit de grève ou imposer la fin d'une grève. C'est un recul
important en droit du travail, le pire recul en droit du travail dans les 20 dernières
années. On a déposé une pétition de 18 000 noms quand même, c'est
rare, à l'Assemblée nationale, des pétitions de ce nombre-là. Et demain,
vendredi, je fais une interpellation avec le ministre du Travail sur le sujet
des grèves au Québec et leur impact dans l'amélioration des conditions de
travail des travailleurs, travailleuses québécois.
Je ne veux pas passer sous silence, hier,
le décès de deux travailleurs, d'abord, Alexandre Paris, un des travailleurs
sur le chantier, là, de Blainville qui s'est effondré, et aussi une signaleuse,
je n'ai pas trouvé son nom, malheureusement, mais, à Saint-Jérôme, qui est
décédé de son travail. Malheureusement, la réforme de la santé et sécurité du
ministre Boulet n'a pas produit une réduction significative du nombre de décès
au travail au Québec, qui est, somme toute, assez similaire aux années
précédentes de sa réforme. Bien, justement, il a déposé un autre projet de loi
qu'on va commencer à étudier la semaine prochaine, on ne chôme pas avec Jean
Boulet.
Alors, c'est le projet de loi 101,
puis il touche notamment à la santé, sécurité. Il va aussi réduire les
préventions... des heures de prévention pour les travailleurs de la santé, de
l'éducation, notamment. C'est un enjeu sur lequel on va se pencher et qu'on va
travailler très fort dans les prochaines semaines.
Journaliste : Mme Ghazal,
vous dites que la francisation en entreprise, c'est un des moyens les plus
efficaces de franciser, c'est un peu le contraire qu'a dit monsieur Dubreuil...
Mme Ghazal : Bien, en fait...
Journaliste : ...est-ce que
ça ne remet pas en question votre combat pour la francisation en entreprise?
Mme Ghazal : En fait, la
façon que ça se passe en ce moment, puis les programmes qui sont mis en place,
qui sont financés par le gouvernement avec l'OQLF, ne donnent pas les
objectifs. Mais les gens, tu sais, quand ils veulent travailler, ce qu'on leur
exige, s'ils ne veulent pas de francisation en entreprise, c'est de faire
garder les enfants le soir pour se franciser le soir, après une longue journée
de travail, ou les fins de semaine. C'est la façon la plus efficace, selon des
experts. Si on met les conditions et on s'assure que c'est bien fait, puis on
fait les suivis, c'est en entreprise, les gens sont déjà présents. Puis... Et
il amène des recommandations. Moi, ce que j'ai compris de son rapport, il n'est
pas en train de dire : Il faut arrêter de faire de la francisation en
entreprise, il faut juste la faire à l'extérieur, puis que les gens arrêtent
d'aller travailler pour pouvoir se franciser.
Premièrement, ça n'arrivera pas. Les gens,
ils ont besoin de mettre du pain sur la table pour la famille et de se
franciser en même temps, puis ils sont sur les lieux de travail. Mais il fait
des recommandations pour que ça se fasse de façon efficace en milieu de
travail. Et il parle beaucoup, ça fait très, très longtemps qu'il le dit, ça
coûte extrêmement cher à l'État de faire de la francisation. Nous, à Québec
solidaire, on veut que le gouvernement continue à investir en francisation,
mais il faut aussi que les employeurs qui veulent avoir ces employés sur le
milieu de travail contribuent aussi à cette francisation-là. Il faut... Ça ne
peut pas être juste le gouvernement qui paie pour ça. Puis le gouvernement
cherche des façons de faire des économies, bien, il devrait s'assurer de la
qualité, que ça se fasse bien, qu'il y ait des gens qui soient présents dans
les formations, que ça soit même obligatoire, un employeur peut exiger que les
gens soient présents, puis qu'il paie pour ça. Les employeurs paient déjà pour
la formation de la main-d'oeuvre sur toutes sortes de sujets. Il faudrait qu'il
y ait une partie aussi qui aille à la francisation.
Journaliste : ...extrêmement
cher. C'est quoi, les chiffres? Avez-vous les...
Mme Ghazal : Il l'avait mentionné
hier. Là, je ne me rappelle pas des chiffres actuels. Il avait déjà fait un
rapport dans le passé, on peut le trouver facilement, où il disait que ça coûte
très, très cher, la francisation de façon générale mais aussi en entreprise,
pour l'État. Puis, des fois, les chiffres qu'il avait mentionnés...
Journaliste : ...millions,
c'est 4 % du budget de francisation.
Journaliste : Pour 4 700 personnes.
Une voix : ...
Mme Ghazal : Oui, oui, vas-y,
vas-y.
Des voix : ...
Journaliste : ...lui-même dit
que ça ne coûte pas excessivement cher. L'avez-vous lu, le rapport...
M. Leduc : J'étais là hier à
la présentation du rapport. Puis, dans le fond, il y a deux éléments qui fait
en sorte que ça coûte cher, c'est le fait que c'est des tout petits, tout
petits groupes. Donc, le ratio d'investissement qu'on fait pour un formateur
pour, des fois, deux, trois personnes, ce n'est pas rentable. Puis lui, ce qu'a
dit monsieur Dubreuil, c'est que le résultat, le niveau de francisation atteint
après, des fois, des années n'est pas tout à fait à la hauteur de l'argent
investi. Puis l'autre aspect qui coûte très cher, c'est la subvention salariale
qu'on paie, que l'État paie pour que le travailleur aille se faire former.
C'est pour ça que l'aspect qu'on dit,
c'est que lui, Dubreuil, il se concentre beaucoup sur Francisation Québec, mais
tout le volet de la francisation faite par les entreprises pour les
entreprises, il ne l'a pas abordé. C'est ce volet-là qu'il faudrait creuser,
parce que les entreprises, ils veulent garder leurs travailleurs. S'ils veulent
les garder à long terme, d'ailleurs, surtout quand c'est des travailleurs
étrangers temporaires, il faut qu'ils obtiennent un CSQ. Pour obtenir un CSQ,
il faut avoir un certain niveau de français. Alors, ils ont avantage à investir
eux-mêmes.
Journaliste : Vous êtes
d'accord avec cette idée de retirer la subvention salariale aux entreprises?
M. Leduc : On est d'accord
avec le constat que ce n'est pas le système le plus optimal, ça coûte très
cher, puis les entreprises devraient faire une plus grande part.
Journaliste : Oui, mais il
dit également que la solution réelle, c'est d'avoir une meilleure sélection à
la base, c'est-à-dire que d'aller sélectionner des gens qui ont déjà un niveau
de français acceptable à la base, plutôt que de partir et d'aller dans des pays
où les gens n'ont aucune idée du français...
M. Leduc : C'est une des
pistes. L'autre piste aussi, ce serait de réviser les permis fermés, ça aussi,
il le mentionne clairement dans son rapport. Il faut qu'on arrête les permis
fermés réservés à un seul employeur.
Journaliste : ...dans la
région de Nicolet, est-ce qu'il n'est pas urgent, parce que vous parlez souvent
de changements climatiques, pour le ministre de l'Environnement de déposer
rapidement la carte des zones inondables, puis qu'on accentue, puis qu'on mette
de l'argent là-dedans?
Mme Ghazal : Oui, absolument.
On le voit, là, les impacts de la crise climatique, les glissements de terrain,
etc., les inondations, puis, malheureusement, on commence, là, l'été, puis il
va y en avoir de plus en plus. Donc, oui, ce serait important. Puis aussi de
voir... pour les gens, de ne pas laisser les villes aussi et les municipalités
être prises... être aux prises avec des citoyens, par exemple, qui n'ont pas
d'assurance parce qu'ils sont dans une zone inondable, puis de faire ça aussi
quand... parce que le ministre l'avait déjà déposé, puis, s'il la dépose, de
pas juste laisser les villes se débrouiller avec les conséquences.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Oui.
Journaliste : Il y a des
villes qui se sont plaints à dire qu'ils n'ont plus le financement du ministère
de l'Environnement pour aller faire la prospection, puis aller faire l'analyse,
puis embaucher les firmes pour aller vérifier où c'est à risque, là.
Mme Ghazal : Bien,
exactement, il faut que le ministre de l'Environnement dépose rapidement ces
zones inondables, qu'il y ait du financement. Puis il ne peut pas laisser juste
les villes se débrouiller avec les conséquences des changements climatiques, ça
presse.
Journaliste : Concernant le
0,05, vous avez peut-être vu passer le sondage ce matin qu'on... qui informe...
qui indique que 61 % des Québécois sont prêts maintenant à aller de
l'avant avec cette mesure-là. Est-ce que le gouvernement devrait revenir sur sa
décision? Si oui, de quelle manière?
Mme Ghazal : Ah! absolument.
Il devrait... Le gouvernement, il devrait ramener le 0,05. Puis la population
est pour ça, je pense, tous les partis d'opposition aussi sont pour ça, nous,
on l'a dit, qu'on est pour ça, ce changement-là, mais la ministre, malgré aussi
des rapports, là, qui avaient été présentés par le Parti libéral, qui disaient
que c'est important de baisser...
Journaliste : ...la décision
de la ministre?
Mme Ghazal : Ah! je... un
entêtement qu'on ne comprend pas. Nous, on pensait qu'ils avaient, je ne sais
pas, des sondages internes, et tout ça, mais là les sondages sont clairs, la
population est pour ça, les partis d'opposition sont pour ça, nous, on est pour
la réduction. Je ne comprends pas. Je ne m'explique pas pourquoi est-ce que la
ministre s'entête. Il en va de la sécurité des gens.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez des amendements déposés par la ministre Fréchette à l'étude du
projet de loi n° 69 qui propose, entre autres, de refiler la facture des
ententes conclues avec les Premières Nations aux clients d'Hydro-Québec?
Mme Ghazal : Ce serait... En
fait, elle a déposé ça comme ça, là, elle a surpris tout le monde, où est-ce
qu'il a fallu qu'on analyse les amendements qui ont été déposés. Ce n'était pas
prévu, ce n'était pas quelque chose qui était à l'ordre du jour. Il faut qu'il
y ait des consultations afin de faire ça. Là, elle, ce qu'elle dit, c'est que
ça va être étendu sur le long terme. Moi, je trouve qu'il y a... C'est Haroun
Bouazzi qui est sur le projet de loi. Et je me questionne beaucoup sur cette
façon-là. Ce n'est pas une façon habituelle de faire, de le déposer comme ça,
sans qu'il y ait de discussion, de consultation. Je ne me l'explique pas. Ça
fait qu'on va poser des questions en commission parlementaire sur ça.
M. Leduc : Ça sent le
bâillon, si vous voulez mon avis.
Journaliste : ...sur le
fond? Parce que, là, je comprends que vous critiquez la forme, la façon dont
c'est amené, là, mais, sur le fond de l'affaire, est-ce que vous êtes contre le
fait que ce soit les consommateurs d'électricité qui paient pour les ententes
de réconciliation avec les Premières Nations?
Mme Ghazal : Nous,
évidemment, s'il y a des ententes, ça, c'est important, il faut qu'il y en ait.
Maintenant, qui va financer pour ça puis comment? Je ne pense pas que ça
devrait être refilé comme ça aux consommateurs. Puis je vous référerai aussi à
Haroun Bouazzi, qui va être sur la commission puis qui va étudier ça.
Journaliste : ...que ça peut
être adopté d'ici la fin de la session, ça?
Mme Ghazal : Bien, là, on ne
le sait plus. Il y a plusieurs projets de loi qui sentent le bâillon en ce
moment, le ministre Dubé ne s'est pas caché de ça. Est-ce que le 69 aussi, qui
est là depuis très, très longtemps? Puis là la ministre ramène plein de changements
à la dernière seconde, comme ça, sans discussion. Je trouve que ça serait très,
très, très mal avisé. Depuis le début, là, de ce projet de loi là jusqu'à
maintenant, ça ce ne s'est superbien passé. Je trouve que ça serait très mal
avisé, qu'il y ait un bâillon là-dessus. On va avoir quoi, un bâillon, sur
combien de projets de loi? Si tu veux ajouter quelque chose.
M. Leduc : Moi, je ne me suis
pas «booké» rien de spécial le 6 et 7 juin, la fin de semaine, je me suis
laissé ça bien libre. Je ne sais pas pour vous, là, je vous conseille de faire
la même chose.
Journaliste : La CAQ a un
congrès déjà.
Mme Ghazal : Ah! peut-être
qu'ils vont se...
Journaliste : ...vous n'avez
pas, vous-même, un conseil national?
Mme Ghazal : Oui, j'allais le
dire, on a un conseil national.
Journaliste : C'est en ligne.
Mme Ghazal : Oui, moi, je
vais...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Pardon?
Journaliste : C'est en ligne.
C'est en ligne, vous allez pouvoir...
Mme Ghazal : Oui, c'est ça,
c'est en ligne. Aïe! j'espère qu'on... je souhaite qu'on n'aura pas de bâillon.
Il faut qu'on ait les débats, les discussions ici, au Parlement, et non pas d'arrêter
les débats comme ça, rapidement.
Journaliste : Mais qu'est-ce
que ça vous dit sur le projet de loi sur l'énergie, le fait qu'il y ait autant
d'amendements, que le projet, il est... finalement, est en train d'être réécrit
par la ministre alors qu'il a été déposé par le ministre Fitzgibbon? C'est...
Est-ce que c'est un changement de vision?
Mme Ghazal : Ils auraient
dû... Dès le départ, quand le ministre Fitzgibbon, quand il l'a quitté, il
aurait... il aurait fallu arrêter tout ça, recommencer à neuf puis que la
ministre consulte aussi les groupes avant de déposer le projet de loi. C'est...
Dès le début, c'était mal fait. Puis ça va être... J'espère que ça ne sera
pas... ça ne va pas mal finir en étant bâclé avec un bâillon.
Journaliste :
On the French Language Commissioner report,
you know, you mentioned that the businesses have to do their part when it comes
to French courses. But realistically, do you think that the businesses can be
investing more in this right now?
Mme Ghazal :
Well, it's important for the society to
invest in «francisation». It's important for people coming from outside to
contribute to our economy, to be… to learn French. And all the society is not
only the government, the business also… businesses who want to have all these
workers, foreign workers for their enterprise, to make profit, it's important
also that they contribute to this effort.
Journaliste :
Should there be changes to the
selection process? Do you feel that newcomers should be French speaking to
begin with, have a certain level of French?
Mme Ghazal :
Well, one of the proposals of M.
Dubreuil is to select people who already know French or have languages that are
near the French. At Québec Solidaire, we are not closed about that. Guillaume
Cliché-Rivard has always already said that we are open on that.
Journaliste :
O.K. I have two questions for both of
you. You know that early next week, King Charles will deliver the speech of the
throne in Ottawa. And I was wondering, the King's visit seems intended to
reinforce Canadian sovereignty in the face of the U.S. and the pressure from
the US. What do you think about this objective that...
Mme Ghazal :
Well, it's not normal for… like for a
society, for a country to make sure and to protect its sovereignty, to invite
the king of a foreign country to be there. It's like not normal. And this is
Canada. Quebeckers, they don't
feel that it's necessary to have a king, they don't want the king. They are not
attached to it if they… even if they are for the independence of Québec or not,
in the majority. And it's ridiculous. And at Québec solidaire, what I propose
also is not like it's ridiculous to have this… it's ridiculous to have the
king, but also that the government of Québec should stop paying and investing
any money for «le lieutenant-gouverneur» or the representative of the king here
in Québec. The minister Simon Jolin-Barrette seems to be open to that. But
until now, in the budget, we still give money to the «lieutenant-gouverneur».
He should stop that.
Journaliste :
Even though if Canada is still a
constitutional monarchy in fact, but do you think this visit could be useful in
sending a message to Donald Trump?
Mme Ghazal :
For me, it's a nonsense to have the
king of a foreign country to… that this will make Donald Trump afraid.
Journaliste :
You don't think so?
Mme Ghazal : No. It's ridiculous. It's not… To have this visit of the King, this
is not a mark of power of Canada.
Journaliste :
What it is then?
Mme Ghazal :
Well, it's ridiculous. This is what I
think about it. And I'm pretty sure that the majority of Quebeckers think that same thing.
Journaliste :
The health minister this morning is
highlighting the fact that ambulance wait times were cut down 20%, do you feel
like that's good enough and in your view?
Mme Ghazal :
I'm not sure about this news. I didn't
hear him saying that. If it's possible to ask the question to Vincent Marissal.
Thank you.
Journaliste :
There are reports out of the CHUM
hospital today that the doctors are rationing Kleenex. What do you think about
that?
Mme Ghazal :
It's really shocking this lack of
dignity for people who go to the hospitals of Québec. I can't believe that,
today, in our modern society, the Québec government is cutting for these small
things, even for clinics. So, imagine for the services given to the people in
our hospitals. The government should stop its austerity in our public services
and stop doing this type of cuts.
Journaliste
:
…
Mme Ghazal : Oui. C'est…
vraiment les... C'est ça. Excusez-moi. Oui. Je mets en français. C'est vraiment
totalement ridicule de faire des coupures de bouts de chandelles, c'est un
manque de dignité aussi pour les gens qui viennent se faire soigner dans nos
hôpitaux. Je demande au gouvernement de la CAQ — à Québec solidaire,
on le demande depuis très longtemps — d'arrêter son austérité. Puis d'aller
jusqu'à des coupures de bouts de chandelles comme ça dans les hôpitaux avec des
kleenex, c'est la même chose aussi dans les écoles avec des crayons où est-ce
qu'il faut remplir 30 formulaires pour avoir des crayons pour les profs, ça
n'a juste aucun sens. Ce n'est pas comme ça qu'on va faire des économies puis
qu'on va réduire le déficit.
Nous, à Québec solidaire, hier, on a
déposé une motion pour aller chercher de l'argent, notamment pour les
multimillionnaires et les milliardaires. C'est comme ça qu'on pourrait
renflouer de l'argent pour donner le service dans nos services publics. Merci
beaucoup.
(Fin à 8 h 19
)