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(Huit heures vingt-six minutes)
M. Cliche-Rivard : Bonjour,
tout le monde. J'espère que vous allez bien. Ce matin, je viens vous parler
d'un dossier que je pousse, là, depuis quelques jours, la colocation en HLM.
Vous ne serez pas trop surpris.
D'abord, je veux remercier la ministre
Duranceau de son ouverture. On a une rencontre de travail cet après-midi. Moi,
j'arrive là vraiment en mode collaboration. Je veux essayer de répéter et voir
ce qu'on a réussi à faire l'année passée au projet de loi n° 65 en
logement, là où on a été capables de mettre... de travailler ensemble main dans
la main, mes collègues de Sherbrooke, là, et de Laurier-Dorion avec la
ministre, pour avoir un gain pour les Québécois, Québécoises face à la crise du
logement. Le 1er juillet s'en vient, puis il y a quelques centaines de
personnes qu'on pourrait sauver avec cette proposition-là.
J'ai par ailleurs eu plusieurs discussions
dans les derniers jours avec des élus municipaux qui appuient la proposition,
nommément Catherine Fournier à Sherbrooke... à Longueuil, pardon, qui est
d'accord avec la proposition, Évelyne Beaudin à Sherbrooke, qui est aussi
d'accord avec la proposition. J'ai parlé avec Benoit Dorais et son équipe aussi
à la Ville de Montréal, ça fait qu'il y a de l'ouverture, là, sur le terrain.
C'est évidemment quelque chose qui est porté par la Fédération des locataires
en HLM depuis quelque temps. Là, il y a un momentum, il y a un alignement des
astres, là, si je peux dire, les gens se mobilisent pour cette question-là.
Donc, je pense qu'on peut faire un bout de chemin ensemble. Et c'est ce que je
souhaite de ma rencontre pour laquelle j'arrive vraiment en mode collaboration.
Puis je veux remercier les différents élus qui me répondent, qui répondent vite
quand même à la proposition puis à ma demande de main tendue, puis qui, pour l'instant,
du moins, ceux que j'ai contactés sont particulièrement ouverts à la
proposition. Je pense qu'on pourrait faire la différence dans la vie de
plusieurs personnes. Donc, voilà.
Journaliste : ...acceptent
votre main tendue, ça passerait par voie de règlement, selon ce que je
comprends, ces modifications-là. Ce serait en vigueur à partir de quand, au
plus tôt, est-ce que ce serait en vigueur, donc, dès cet été, pour le 1er juillet?
M. Cliche-Rivard : C'est des
discussions que je vais avoir avec elles. C'est effectivement réglementaire, ça
fait qu'on n'a pas besoin de passer par projet de loi. C'est une modification
au règlement, la ministre a la juridiction puis le pouvoir de le faire. Après,
moi, je veux arriver là... Évidemment, j'ai le 1er juillet en tête, mais,
pour moi, ce n'est pas sine qua non, dans le sens où ça peut arriver le plus
vite possible. Il y a des enjeux, je veux dire, c'est un dossier qui n'est
quand même pas si simple. Ce n'est pas pour rien qu'on n'y est pas encore
parvenu. Il y a la question de qu'est-ce qui se passe quand, par exemple, des
colocs ne s'entendent pas, hein? N'importe qui ici a peut-être déjà été en
colocation, il arrivait qu'il y avait des tensions entre des colocs. Comment on
va gérer ça? Bon, moi j'ai répondu à la ministre que... Bien, je vais répondre
à la ministre, en fait, puis j'ai répondu en période de questions, que ça
arrive aussi dans des couples, hein, des couples se séparent aussi, puis il
faut qu'on ait des propositions. Puis de la façon dont ça fonctionne, ils vont
trouver un terrain d'entente, puis, s'ils ne trouvent pas, il y aura des
mécanismes de règlement.
Est-ce qu'on va offrir un avantage, un
incitatif financier pour que les familles qui sont actuellement en logement où
il y a une chambre soient portées à la colocation? C'est des choses qu'il faut
qu'on évalue sérieusement. Moi, je veux faire les choses comme il faut, puis,
vraiment, là, on va être en mode rencontre de travail. Ça fait que je ne me
donne pas... Je ne me fixe pas un objectif. Évidemment, M. Desrosiers, j'ai le
1er juillet en tête, parce qu'il y a des gens qui perdent leur logement au
1er juillet. Je me dis si on pouvait viser cet objectif commun là
ensemble, tant mieux. Mais on va se le dire, si ça arrive le 15 juillet ou
le 1er août, je ne serai pas déçu pour autant.
Journaliste : Pensez-vous qu'on
est prêts, le 1er juillet où, à tous les ans... Comment vous anticipez
cette année, est-ce que...
M. Cliche-Rivard : C'est
difficile, le 1er juillet au Québec, puis, en conscription, beaucoup,
beaucoup de citoyens nous contactent. On collabore de manière très étroite avec
nos comités de logement qui sont ceux qui directement réfèrent puis ils font de
la recherche pour des gens. Mais la détresse, la détresse est grande. La
détresse, elle existe. Il y a plusieurs familles qui ne sont pas certaines où
ils vont pouvoir aller. Il manque cruellement de logement social au Québec, il
manque cruellement de logement, point, mais du logement social et abordable, il
en manque. Puis, moi, dans les dernières semaines, j'ai discuté avec beaucoup
de monde qui faisait l'objet de hausses abusives, là, du 20, 25 % de
hausse de loyer sans aucune justification, qui, évidemment, vont essayer de
faire valoir leurs droits, mais ce n'est pas toujours simple, ce n'est pas
toujours facile.
Donc, évidemment, vous les connaissez, les
propositions de Québec Solidaire, je ne vais pas faire le laïus au complet
aujourd'hui. Ce que je fais, c'est que, par contre, j'apporte une nouvelle
proposition quand même dans notre éventail de propositions qui est à coût nul.
La ministre l'a salué aussi en période de questions. On pourrait, avec la
colocation... Il y a des chambres qui existent, qui sont libres. Ça fait qu'on
pourrait leur donner un logement sans nécessairement beaucoup plus de sous,
puis ça, c'est une proposition qui, je pense, pourrait être mise de l'avant
rapidement. Ça fait que c'est celle-là que je vois tangiblement, mais
évidemment, tout ça, c'est dans l'éventail puis la constellation de
propositions qu'on fait.
Journaliste : Voyez-vous une
amélioration? Parce que, l'année passée, on était ici, puis vous vous
réjouissiez, là, de l'élargissement de la loi Françoise David, il y avait un
moratoire sur les évictions. Depuis un an, là, c'est mieux ou c'est pire?
M. Cliche-Rivard : Je ne peux
pas dire que ça va mieux, ça, je ne peux pas dire ça. Puis ce n'est pas le
sentiment que j'ai sur le terrain, puis le nombre de gens qui nous contactent,
puis l'angoisse, c'est tout aussi palpable. Il y a des améliorations dans
certains secteurs. Ça fait qu'il est évident qu'il y a eu un impact sur les
propositions puis les modifications pour protéger les aînés, par exemple. Mais,
dans l'ensemble du parc de locatif puis dans l'ensemble des gens qui nous
contactent, oui, il y a des protections contre les évictions, mais, si tu fais
l'objet d'une hausse de loyer de 20 % puis que tu ne peux pas la payer, qu'est-ce
que tu fais? Tu changes, tu t'en vas. Ça fait que... Évidemment, pas possible
de les forcer à partir, mais c'est ça que les gens reçoivent. Les gens aussi,
il y a de la sensibilisation à faire sur leurs droits. Ils ne sont pas toujours
au courant.
Dans mon bureau de comté, on a, par
ailleurs, un peu partout dans Saint-Henri-Sainte-Anne, mis des affiches et des
pancartes d'information de droit où les gens sont invités à prendre
connaissance de la hausse de loyer suggérée par le TAL. Ils sont invités à
prendre connaissance du moratoire de trois ans. Beaucoup de citoyens m'ont
contacté en disant que c'était vraiment une initiative populaire importante que
d'informer les gens sur leurs droits. Mais je ne peux pas vous dire aujourd'hui
que je sens qu'on s'en va dans la bonne direction, puis la principale raison
pour ça, c'est le manque de logement, point barre. Il faut qu'on ait davantage
de logements, de logement social, de logement hors marché. Puis, tant qu'on
aura une énorme pénurie puis tant que les logements ne sortiront pas de terre
le plus vite possible, ça ne sera pas possible d'améliorer la situation.
Journaliste : Il y a une
grève sur la construction résidentielle en plus, en ce moment, M.
Cliche-Rivard, ce n'est rien pour aider la situation. Est-ce que ça vous
préoccupe, en même temps, cette grève-là, en même temps, vous êtes le parti des
travailleurs?
M. Cliche-Rivard : Ça me
préoccupe. Ce que je comprends, par contre, c'est qu'ils ont le... dans leur
régime spécifique, ils peuvent continuer de travailler, là, donc je ne sais pas
quel impact ça aura. Actuellement, les gens font valoir leurs droits et
négocieront, mais évidemment que moi, je souhaite un règlement le plus vite
possible pour qu'il y ait le moins d'impacts possible. On ne peut pas se
permettre vraiment d'être à la traîne.
Journaliste : Est-ce que le ministre
doit déclencher un processus d'arbitrage? Il doit-tu nommer quelqu'un? Est-ce
qu'il doit utiliser des mécanismes pour essayer de régler ça le plus rapidement
possible?
M. Cliche-Rivard : Les choses
commencent. Je pense qu'il faut laisser place à la discussion puis à la
négociation. Comme je l'ai dit, ce que je comprends, c'est que la construction
continue. Donc, il est évident que je suis très préoccupé par ce qui
ralentirait la construction. Maintenant, il y a un droit codifié et constitutionnel
de grève, là, laissons-les faire leur pression, négocier de bonne foi, puis on
verra l'évolution de la situation. Mais là, aujourd'hui, je pense qu'on va
laisser les gens se parler, là.
Journaliste : ...demandes,
là, en lien avec les constats du Vérificateur général sur l'habitation, là.
Justement, vous allez rencontrer Mme Duranceau.
M. Cliche-Rivard : Sur la
question des moins démunis, là, qui ont... en fait, les gens les plus démunis
qui n'ont pas accès directement à ces logements-là, je pense que c'est quelque
chose qu'il faut qu'on évalue. Je pense qu'il faut qu'on... il faut qu'on offre
ces logements-là sociaux pour lesquels il y a de l'argent public à ceux qui en
ont véritablement besoin. Je parle souvent au ministre Carmant notamment de la
question de l'accompagnement communautaire puis du soutien communautaire pour
les gens qui sortent de la rue, là, j'en parle souvent de ça. Puis, pour moi,
il y a un énorme volet d'argent qui doit sortir pour raccrocher du monde en
logement. Puis ça, je ne vois pas vraiment les sous. Mme Duranceau, elle avait
promis justement 500 unités de logement aux états généraux, puis là, M.
Carmant, il se fait courir après pour dire : Oui, mais où est l'argent en
soutien communautaire puis en services sociaux? Puis, pour l'instant, on ne
voit pas la couleur de cet argent-là.
Donc, moi c'est une inquiétude que j'ai.
On peut sortir des projets de terre, on peut sortir des habitations de terre,
mais si après ça les services sociaux ne donnent pas les sous pour
l'accompagnement communautaire, on ne s'en sortira pas. Ça fait que moi, je
pense qu'il faut revoir ça puis il faut améliorer ça. Pour ce qui est des
revendications spécifiques, là, moi, vraiment, aujourd'hui, j'axe ma rencontre
sur les HLM.
Journaliste
: Je ne
vous demande pas une position de parti, mais une position de député, là, parce
que vous êtes dans une circonscription où il y a quand même des gens qui sont
démunis. Le fait que des groupes de médecine familiale et des médecins envoient
des lettres actuellement à des patients en disant : Bien, vous risquez de
me perdre si le projet de loi est adopté, qu'est-ce que vous croyez que ça
envoie comme message à ces gens-là?
M. Cliche-Rivard : Bien, à
mon humble avis, là, ce n'est vraiment pas la façon la plus judicieuse de
s'adresser aux parents... aux patients, pardon. Les patients sont inquiets.
Moi, je ne pense pas que c'est comme ça qu'on va aider à rebâtir la confiance
des Québécois et Québécoises envers le système public, là. Moi, je n'aurais pas
procédé de la sorte. Par contre, ce sont certains bureaux, certains patients...
pardon, certains médecins. Moi, ce que je vois, c'est beaucoup aussi des
médecins qui se mobilisent pour l'accès aux patients. Donc, moi je ne mettrais
pas tout le monde dans le même bateau. Je pense qu'il y a des médecins qui font
la bonne chose, qui se mobilisent pour davantage de services publics pour leurs
patients. Après, chacun va devoir se gouverner en son âme et conscience, mais
moi, ce n'est clairement pas quelque chose que je recommande.
Journaliste : Mais on ne veut
pas faire un appel au calme, là, c'est-à-dire que tant le gouvernement que les
médecins, je pense, suscitent une crainte chez les gens, là, parce que ce n'est
pas tout le monde qui a été initié comme nous, là, donc les gens voient ça puis
ils se disent : Demain matin, surtout ceux qui sont en situation,
peut-être, plus problématique de santé, ils se disent : Bien, là,
qu'est-ce qui va m'arriver dans six mois, dans un an?
M. Cliche-Rivard : Bien, la
confrontation publique actuelle, elle n'est vraiment pas souhaitable, elle
n'est vraiment pas judicieuse pour personne. Puis c'est le premier ministre qui
dit : Ça va brasser en commençant l'étude d'un projet de loi. Je veux
dire, moi, je ne pense pas que c'est la bonne façon d'envoyer des messages
positifs et constructifs envers les partenaires du réseau.
Qu'on se le tienne pour dit, on est
d'accord sur les failles du projet de loi n° 106, mais Québec solidaire
reste en faveur de mettre fin au privé puis de ramener tous les médecins dans
le réseau public, là. Je veux dire, c'est ça, le fondement de notre
proposition, de salarier les médecins omnis en mettant fin à leur
incorporation, ce qui passe notamment par le réseau CLSC. Je veux dire, il y a
des affaires sur lesquelles, effectivement, nous non plus, on ne s'entend pas
avec les médecins. Ce qui est de la proposition de 106, nous, on ne pense pas
que ça va améliorer la qualité des soins, comme l'histoire de Santé Québec où
on n'a finalement pas eu davantage d'accès à des services.
Ce qui est sûr, c'est que la négociation
entre les médecins puis le ministre Dubé, là, sur la place publique à grands
coups de bâillons ou pas de bâillons, il n'y a personne au Québec qui gagne de
ça. Moi, je les invite effectivement à trouver une issue le plus vite possible
pour qu'on améliore l'accès aux soins de santé puis les soins aux patients au
Québec.
Journaliste : Mais QS n'a pas
un peu ramollie sa position par rapport aux médecins, si on compare à ce que ça
a déjà été où QS étant à l'avant pour réclamer qu'on coupe de façon
substantielle dans la rémunération? Puis ça, comment expliquer cette espèce de
virage plus proche des médecins?
M. Cliche-Rivard : Il n'y a
pas un virage plus proche des médecins, un virage... ce n'est pas un virage,
c'est une bataille pour les patients. Puis ça, c'est sérieux, puis ça, c'est
clair. Les plus vulnérables, ça prend plus de temps les soigner, les guérir.
Moi, je les vois, là, ces gens-là, dans mon bureau de circo puis un peu
partout, ce n'est pas en 10 minutes qu'on peut régler leur problème. Puis
là, si on met la rémunération axée sur les objectifs de performance qui fait en
sorte qu'on ne pose pas les bonnes questions, qu'on n'a pas le temps puis qu'on
rate des diagnostics, les patients sont inquiets. Le comité des usagers, par
ailleurs, est inquiet, on a tous et toutes lu la lettre. Aujourd'hui, on n'est
pas différents sur nos positions, on les ramène dans le public. Combien de fois
Vincent Marissal a dénoncé la désaffiliation puis le caractère privé de
l'ensemble de ce qui se passe au réseau de la médecine, là? Vincent ne cesse de
dire qu'il faut ramener tout ce monde-là, puis je suis absolument d'accord avec
lui, dans le réseau public. Il faut qu'on ait un réseau CLSC qui fonctionne. Il
faut ramener les omnis dans le réseau au CLSC. Il faut arrêter l'incorporation
des médecins, pour ça, on n'a jamais changé de position. Maintenant, est-ce
qu'ensemble on est d'accord que le projet de loi n° 106 ne va pas améliorer
l'accès aux patients puis la qualité des soins? Bien sûr. Mais ne mettons pas
tout dans le même panier, là. Il y a des graves tensions, puis elles existent,
mais on ferait ça de manière collaborative et non pas sur la place publique à
couteaux tirés avec un premier ministre qui dit en partant : Ça va
brasser; avant même que les discussions aient commencé.
Journaliste : Vous êtes
rassurés par la façon dont se comporte le juge Gallant ou de la façon dont se
déroulent les travaux?
M. Cliche-Rivard : Bien,
je... je maintiens mes a priori d'inquiétudes sur le conflit... en fait,
l'apparence de conflit d'intérêts, puis les sondages sur la perception des
Québécois, Québécoises me le confirme qu'effectivement, les Québécois,
Québécoises sont incertains, disons, de qui chapeaute ladite commission puis
des acteurs en dessous, là, notamment des gens qui ont lien avec le
gouvernement.
Moi, je n'ai rien vu actuellement de
conclusion, là. Ce qu'on entend, c'est le travail entre le procureur puis des
témoins. Je devine bien que M. Gallant va suivre la preuve puisqu'elle a été
entendue. Je n'ai pas de doute là-dessus. Maintenant, on va voir ce qu'il y a
dans ce rapport-là, puis je vais le juger à sa face même. Moi, à chaque jour
que j'entends ces révélations-là, je suis absolument choqué. Je pense que les
Québécois, Québécoises sont absolument choqués. J'espère que l'UPAC écoute
attentivement, à tous les jours, l'ensemble des témoignages, parce que, pour
moi, là, à chaque jour, ce qui est révélé là m'inquiète au plus haut point. Et
de penser qu'on a considéré aller piger dans le Fonds des victimes, là, ça me
choque. Je ne conçois pas qu'on puisse se dire qu'on va ramasser, ou essayer de
cacher, ou qu'on aurait essayé de cacher un... un fiasco comme tel en utilisant
l'argent qui se destine aux victimes. Pour moi, ça, c'est rajouter l'insulte à
l'injure. Je... je... À chaque jour que j'apprends des révélations sur
SAAQclic, je tombe en bas de ma chaise, je pense que les Québécois et
Québécoises aussi. Et la question demeure : Où étaient les ministres
caquistes? Où était M. Bonnardel? Où était Mme Guilbault? Comment ça se fait
qu'aujourd'hui on apprend ça au grand jour puis eux autres ne savaient pas ça?
Il y avait des dépassements de centaines de millions et eux autres, ils ne
savaient pas ça? Il y a du monde qui passait d'une facture de 80 $ à 300
quelque sur la même... sur la même facture, puis eux autres ne savaient pas ça?
Voyons donc! Ils ont des comptes à rendre, ils ont des questions à donner, et
moi, j'invite la commission à les entendre le plus vite possible, les Québécois
et les Québécoises, là, leurs élus, ceux qui sont imputables, ce sont les deux
ministres. Il y avait Caire qui ne l'est plus. Finalement, à chaque jour qu'on
avance dans cette affaire-là, on réalise que ce n'est pas le ministre Caire à
lui seul dans cette affaire-là, mais que Bonnardel et Guilbault sont tout à
fait imputables et responsables, qu'on les entende le plus vite possible à la
commission Gallant.
Journaliste : ...sur le Fonds
d'indemnisation, là, le fait qu'on ait réfléchi à cette option-là, qu'est-ce
que ça dit sur l'organisation, là?
M. Cliche-Rivard : Bien, je
ne me l'explique pas comment on a même pu commencer à réfléchir à ça, là. Moi,
je veux dire, je veux dire, j'arrive du monde de la justice, là, de penser
qu'on pourrait utiliser le Fonds des victimes d'actes criminels pour colmater
une fuite ou un dépassement de coûts dans le ministère de la Justice, pour moi,
ça me semble complètement démesuré, puis ça... Je veux dire, je n'aurais jamais
même pensé que le ministère de la Justice pourrait commencer à réfléchir à ça.
Ça fait que ça en dit long sur à quel point il n'y a pas de gêne ou il n'y
avait pas de gène de même étudier, cette... cette possibilité-là du côté de la
SAAQ.
Le
Modérateur :
En
anglais.
Journaliste :
Just talking, Sir, are you... about the
resident... the strike in residential construction, are you concerned that this
could have a long term effect on the housing crisis?
M.
Cliche-Rivard :
Obviously, we are. My understanding is that there are allowed to
keep on working during that strike. So, hopefully the consequences will be
limited, thought I don't know what's going to be the next measure. But what I
hope is that for them to get a resolution to that conflict as soon as
possible, to make sure that we're not delaying any project of housing. We're
living a very difficult housing crisis these days and these years, we need to
put all our efforts together, and I'm really much hoping for the Government
and those workers to find a solution as soon as possible.
Journaliste :
Are you hoping that the Government
takes some kind of action to speed up the process whether mitigation or...
M.
Cliche-Rivard :
Things are starting as we speak. I think let's se how things go in
the next days. I'm really much hoping that they can find a solution right away.
So, at this time, I think it's a bit... it would be a bit premature to request
any sort of increase in those measures. We'll se how things goes.
Journaliste :
I would like to ask you as well about
the motion, yesterday, calling for... calling all Québec to sever all the ties
with the Monarchy. I mean, just how much of a priority is this for you right
now?
M. Cliche-Rivard :
Well, it's obviously something that
relates to our identity. I was first elected of Québec solidaire not to swear
allegiance to the Queen at that time. And it is important for us as to what we
represent and what we stand for. And Quebeckers… We spoke yesterday unanimously, the Liberals as well, the CAQ. All
together we were unanimous stating that we don't recognize ourselves in that
symbol. I mean, with what we're facing now, I would really much hope to see
more priority and actions towards the health care crisis, the housing crisis
and the public services crisis that we are currently living. But I think we
expressed ourselves unanimously yesterday, and there's nothing I can say
against it.
Journaliste :
On SAAQclic. I mean, you were saying in French kind of your reaction to some of
the ideas coming out of… of how to get out of the financial hole. When you are
hearing these kinds of ideas, what's your reaction to that?
M.
Cliche-Rivard :
I cannot even start to understand or imagine how they could table or
think about the position to use the victim indemnization fund to put a hole or
to put a stop to their financial crisis. I mean, it's… it's absolutely
catastrophic that they even think… thought about it. I mean, those are money
that… This is money that should be directed only towards victims. And thinking
that that money could, could have been used, only could have been used to try
to hide or to try to fill the gap of their financial mismanagement is something
that I find horrific, and I think we should… It sends a message and shows that
there were no limits for these people. Finally, and hopefully, and thank God,
they didn't do it. But, I mean, it's something that… For example, I made the
example of the Justice Ministry. That's not something they should… they could
have even thought about, with regards to IVAC and the victim, the victim fund.
So, really, I'm really shocked about that.
Journaliste :
One last question. On the strike of
residential construction workers, do you think that Minister Duranceau can use
this excuse as not speeding off enough… not speeding up enough the construction
of social and affordable housing?
M.
Cliche-Rivard :
Hopefully not. My understanding is that for… as a moment… as we are
speaking, they are still allowed to work. It's a special regime where they are
allowed to keep working during that strike. So, hopefully there is limited
impact as we speak towards residential construction. So, I'm hoping that she
does not use this as a reason. Let's see how thing goes in the next weeks or in
the next days. I don't know how long this is going to last, but hopefully it
gets resolved as soon as we can.
Now, Mme Duranceau
knows that we need more social housing. We need to build more houses. We need
to make sure that there are more options for families that are facing
uncertainty towards 1st of July. So, I'm really much hoping everybody works
together to find better solutions.
Journaliste
:Thank you.
M. Cliche-Rivard : Merci.
(Fin à 8 h 45)