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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 28 mai 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Cliche-Rivard : Bonjour, tout le monde. J'espère que vous allez bien. Ce matin, je viens vous parler d'un dossier que je pousse, là, depuis quelques jours, la colocation en HLM. Vous ne serez pas trop surpris.

D'abord, je veux remercier la ministre Duranceau de son ouverture. On a une rencontre de travail cet après-midi. Moi, j'arrive là vraiment en mode collaboration. Je veux essayer de répéter et voir ce qu'on a réussi à faire l'année passée au projet de loi n° 65 en logement, là où on a été capables de mettre... de travailler ensemble main dans la main, mes collègues de Sherbrooke, là, et de Laurier-Dorion avec la ministre, pour avoir un gain pour les Québécois, Québécoises face à la crise du logement. Le 1er juillet s'en vient, puis il y a quelques centaines de personnes qu'on pourrait sauver avec cette proposition-là.

J'ai par ailleurs eu plusieurs discussions dans les derniers jours avec des élus municipaux qui appuient la proposition, nommément Catherine Fournier à Sherbrooke... à Longueuil, pardon, qui est d'accord avec la proposition, Évelyne Beaudin à Sherbrooke, qui est aussi d'accord avec la proposition. J'ai parlé avec Benoit Dorais et son équipe aussi à la Ville de Montréal, ça fait qu'il y a de l'ouverture, là, sur le terrain. C'est évidemment quelque chose qui est porté par la Fédération des locataires en HLM depuis quelque temps. Là, il y a un momentum, il y a un alignement des astres, là, si je peux dire, les gens se mobilisent pour cette question-là. Donc, je pense qu'on peut faire un bout de chemin ensemble. Et c'est ce que je souhaite de ma rencontre pour laquelle j'arrive vraiment en mode collaboration. Puis je veux remercier les différents élus qui me répondent, qui répondent vite quand même à la proposition puis à ma demande de main tendue, puis qui, pour l'instant, du moins, ceux que j'ai contactés sont particulièrement ouverts à la proposition. Je pense qu'on pourrait faire la différence dans la vie de plusieurs personnes. Donc, voilà.

Journaliste : ...acceptent votre main tendue, ça passerait par voie de règlement, selon ce que je comprends, ces modifications-là. Ce serait en vigueur à partir de quand, au plus tôt, est-ce que ce serait en vigueur, donc, dès cet été, pour le 1er juillet? 

M. Cliche-Rivard : C'est des discussions que je vais avoir avec elles. C'est effectivement réglementaire, ça fait qu'on n'a pas besoin de passer par projet de loi. C'est une modification au règlement, la ministre a la juridiction puis le pouvoir de le faire. Après, moi, je veux arriver là... Évidemment, j'ai le 1er juillet en tête, mais, pour moi, ce n'est pas sine qua non, dans le sens où ça peut arriver le plus vite possible. Il y a des enjeux, je veux dire, c'est un dossier qui n'est quand même pas si simple. Ce n'est pas pour rien qu'on n'y est pas encore parvenu. Il y a la question de qu'est-ce qui se passe quand, par exemple, des colocs ne s'entendent pas, hein? N'importe qui ici a peut-être déjà été en colocation, il arrivait qu'il y avait des tensions entre des colocs. Comment on va gérer ça? Bon, moi j'ai répondu à la ministre que... Bien, je vais répondre à la ministre, en fait, puis j'ai répondu en période de questions, que ça arrive aussi dans des couples, hein, des couples se séparent aussi, puis il faut qu'on ait des propositions. Puis de la façon dont ça fonctionne, ils vont trouver un terrain d'entente, puis, s'ils ne trouvent pas, il y aura des mécanismes de règlement.

Est-ce qu'on va offrir un avantage, un incitatif financier pour que les familles qui sont actuellement en logement où il y a une chambre soient portées à la colocation? C'est des choses qu'il faut qu'on évalue sérieusement. Moi, je veux faire les choses comme il faut, puis, vraiment, là, on va être en mode rencontre de travail. Ça fait que je ne me donne pas... Je ne me fixe pas un objectif. Évidemment, M. Desrosiers, j'ai le 1er juillet en tête, parce qu'il y a des gens qui perdent leur logement au 1er juillet. Je me dis si on pouvait viser cet objectif commun là ensemble, tant mieux. Mais on va se le dire, si ça arrive le 15 juillet ou le 1er août, je ne serai pas déçu pour autant.

Journaliste : Pensez-vous qu'on est prêts, le 1er juillet où, à tous les ans... Comment vous anticipez cette année, est-ce que...

M. Cliche-Rivard : C'est difficile, le 1er juillet au Québec, puis, en conscription, beaucoup, beaucoup de citoyens nous contactent. On collabore de manière très étroite avec nos comités de logement qui sont ceux qui directement réfèrent puis ils font de la recherche pour des gens. Mais la détresse, la détresse est grande. La détresse, elle existe. Il y a plusieurs familles qui ne sont pas certaines où ils vont pouvoir aller. Il manque cruellement de logement social au Québec, il manque cruellement de logement, point, mais du logement social et abordable, il en manque. Puis, moi, dans les dernières semaines, j'ai discuté avec beaucoup de monde qui faisait l'objet de hausses abusives, là, du 20, 25 % de hausse de loyer sans aucune justification, qui, évidemment, vont essayer de faire valoir leurs droits, mais ce n'est pas toujours simple, ce n'est pas toujours facile.

Donc, évidemment, vous les connaissez, les propositions de Québec Solidaire, je ne vais pas faire le laïus au complet aujourd'hui. Ce que je fais, c'est que, par contre, j'apporte une nouvelle proposition quand même dans notre éventail de propositions qui est à coût nul. La ministre l'a salué aussi en période de questions. On pourrait, avec la colocation... Il y a des chambres qui existent, qui sont libres. Ça fait qu'on pourrait leur donner un logement sans nécessairement beaucoup plus de sous, puis ça, c'est une proposition qui, je pense, pourrait être mise de l'avant rapidement. Ça fait que c'est celle-là que je vois tangiblement, mais évidemment, tout ça, c'est dans l'éventail puis la constellation de propositions qu'on fait.

Journaliste : Voyez-vous une amélioration? Parce que, l'année passée, on était ici, puis vous vous réjouissiez, là, de l'élargissement de la loi Françoise David, il y avait un moratoire sur les évictions. Depuis un an, là, c'est mieux ou c'est pire?

M. Cliche-Rivard : Je ne peux pas dire que ça va mieux, ça, je ne peux pas dire ça. Puis ce n'est pas le sentiment que j'ai sur le terrain, puis le nombre de gens qui nous contactent, puis l'angoisse, c'est tout aussi palpable. Il y a des améliorations dans certains secteurs. Ça fait qu'il est évident qu'il y a eu un impact sur les propositions puis les modifications pour protéger les aînés, par exemple. Mais, dans l'ensemble du parc de locatif puis dans l'ensemble des gens qui nous contactent, oui, il y a des protections contre les évictions, mais, si tu fais l'objet d'une hausse de loyer de 20 % puis que tu ne peux pas la payer, qu'est-ce que tu fais? Tu changes, tu t'en vas. Ça fait que... Évidemment, pas possible de les forcer à partir, mais c'est ça que les gens reçoivent. Les gens aussi, il y a de la sensibilisation à faire sur leurs droits. Ils ne sont pas toujours au courant.

Dans mon bureau de comté, on a, par ailleurs, un peu partout dans Saint-Henri-Sainte-Anne, mis des affiches et des pancartes d'information de droit où les gens sont invités à prendre connaissance de la hausse de loyer suggérée par le TAL. Ils sont invités à prendre connaissance du moratoire de trois ans. Beaucoup de citoyens m'ont contacté en disant que c'était vraiment une initiative populaire importante que d'informer les gens sur leurs droits. Mais je ne peux pas vous dire aujourd'hui que je sens qu'on s'en va dans la bonne direction, puis la principale raison pour ça, c'est le manque de logement, point barre. Il faut qu'on ait davantage de logements, de logement social, de logement hors marché. Puis, tant qu'on aura une énorme pénurie puis tant que les logements ne sortiront pas de terre le plus vite possible, ça ne sera pas possible d'améliorer la situation.

Journaliste : Il y a une grève sur la construction résidentielle en plus, en ce moment, M. Cliche-Rivard, ce n'est rien pour aider la situation. Est-ce que ça vous préoccupe, en même temps, cette grève-là, en même temps, vous êtes le parti des travailleurs?

M. Cliche-Rivard : Ça me préoccupe. Ce que je comprends, par contre, c'est qu'ils ont le... dans leur régime spécifique, ils peuvent continuer de travailler, là, donc je ne sais pas quel impact ça aura. Actuellement, les gens font valoir leurs droits et négocieront, mais évidemment que moi, je souhaite un règlement le plus vite possible pour qu'il y ait le moins d'impacts possible. On ne peut pas se permettre vraiment d'être à la traîne.

Journaliste : Est-ce que le ministre doit déclencher un processus d'arbitrage? Il doit-tu nommer quelqu'un? Est-ce qu'il doit utiliser des mécanismes pour essayer de régler ça le plus rapidement possible?

M. Cliche-Rivard : Les choses commencent. Je pense qu'il faut laisser place à la discussion puis à la négociation. Comme je l'ai dit, ce que je comprends, c'est que la construction continue. Donc, il est évident que je suis très préoccupé par ce qui ralentirait la construction. Maintenant, il y a un droit codifié et constitutionnel de grève, là, laissons-les faire leur pression, négocier de bonne foi, puis on verra l'évolution de la situation. Mais là, aujourd'hui, je pense qu'on va laisser les gens se parler, là.

Journaliste : ...demandes, là, en lien avec les constats du Vérificateur général sur l'habitation, là. Justement, vous allez rencontrer Mme Duranceau.

M. Cliche-Rivard : Sur la question des moins démunis, là, qui ont... en fait, les gens les plus démunis qui n'ont pas accès directement à ces logements-là, je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'on évalue. Je pense qu'il faut qu'on... il faut qu'on offre ces logements-là sociaux pour lesquels il y a de l'argent public à ceux qui en ont véritablement besoin. Je parle souvent au ministre Carmant notamment de la question de l'accompagnement communautaire puis du soutien communautaire pour les gens qui sortent de la rue, là, j'en parle souvent de ça. Puis, pour moi, il y a un énorme volet d'argent qui doit sortir pour raccrocher du monde en logement. Puis ça, je ne vois pas vraiment les sous. Mme Duranceau, elle avait promis justement 500 unités de logement aux états généraux, puis là, M. Carmant, il se fait courir après pour dire : Oui, mais où est l'argent en soutien communautaire puis en services sociaux? Puis, pour l'instant, on ne voit pas la couleur de cet argent-là.

Donc, moi c'est une inquiétude que j'ai. On peut sortir des projets de terre, on peut sortir des habitations de terre, mais si après ça les services sociaux ne donnent pas les sous pour l'accompagnement communautaire, on ne s'en sortira pas. Ça fait que moi, je pense qu'il faut revoir ça puis il faut améliorer ça. Pour ce qui est des revendications spécifiques, là, moi, vraiment, aujourd'hui, j'axe ma rencontre sur les HLM.

Journaliste : Je ne vous demande pas une position de parti, mais une position de député, là, parce que vous êtes dans une circonscription où il y a quand même des gens qui sont démunis. Le fait que des groupes de médecine familiale et des médecins envoient des lettres actuellement à des patients en disant : Bien, vous risquez de me perdre si le projet de loi est adopté, qu'est-ce que vous croyez que ça envoie comme message à ces gens-là?

M. Cliche-Rivard : Bien, à mon humble avis, là, ce n'est vraiment pas la façon la plus judicieuse de s'adresser aux parents... aux patients, pardon. Les patients sont inquiets. Moi, je ne pense pas que c'est comme ça qu'on va aider à rebâtir la confiance des Québécois et Québécoises envers le système public, là. Moi, je n'aurais pas procédé de la sorte. Par contre, ce sont certains bureaux, certains patients... pardon, certains médecins. Moi, ce que je vois, c'est beaucoup aussi des médecins qui se mobilisent pour l'accès aux patients. Donc, moi je ne mettrais pas tout le monde dans le même bateau. Je pense qu'il y a des médecins qui font la bonne chose, qui se mobilisent pour davantage de services publics pour leurs patients. Après, chacun va devoir se gouverner en son âme et conscience, mais moi, ce n'est clairement pas quelque chose que je recommande.

Journaliste : Mais on ne veut pas faire un appel au calme, là, c'est-à-dire que tant le gouvernement que les médecins, je pense, suscitent une crainte chez les gens, là, parce que ce n'est pas tout le monde qui a été initié comme nous, là, donc les gens voient ça puis ils se disent : Demain matin, surtout ceux qui sont en situation, peut-être, plus problématique de santé, ils se disent : Bien, là, qu'est-ce qui va m'arriver dans six mois, dans un an?

M. Cliche-Rivard : Bien, la confrontation publique actuelle, elle n'est vraiment pas souhaitable, elle n'est vraiment pas judicieuse pour personne. Puis c'est le premier ministre qui dit : Ça va brasser en commençant l'étude d'un projet de loi. Je veux dire, moi, je ne pense pas que c'est la bonne façon d'envoyer des messages positifs et constructifs envers les partenaires du réseau.

Qu'on se le tienne pour dit, on est d'accord sur les failles du projet de loi n° 106, mais Québec solidaire reste en faveur de mettre fin au privé puis de ramener tous les médecins dans le réseau public, là. Je veux dire, c'est ça, le fondement de notre proposition, de salarier les médecins omnis en mettant fin à leur incorporation, ce qui passe notamment par le réseau CLSC. Je veux dire, il y a des affaires sur lesquelles, effectivement, nous non plus, on ne s'entend pas avec les médecins. Ce qui est de la proposition de 106, nous, on ne pense pas que ça va améliorer la qualité des soins, comme l'histoire de Santé Québec où on n'a finalement pas eu davantage d'accès à des services.

Ce qui est sûr, c'est que la négociation entre les médecins puis le ministre Dubé, là, sur la place publique à grands coups de bâillons ou pas de bâillons, il n'y a personne au Québec qui gagne de ça. Moi, je les invite effectivement à trouver une issue le plus vite possible pour qu'on améliore l'accès aux soins de santé puis les soins aux patients au Québec.

Journaliste : Mais QS n'a pas un peu ramollie sa position par rapport aux médecins, si on compare à ce que ça a déjà été où QS étant à l'avant pour réclamer qu'on coupe de façon substantielle dans la rémunération? Puis ça, comment expliquer cette espèce de virage plus proche des médecins?

M. Cliche-Rivard : Il n'y a pas un virage plus proche des médecins, un virage... ce n'est pas un virage, c'est une bataille pour les patients. Puis ça, c'est sérieux, puis ça, c'est clair. Les plus vulnérables, ça prend plus de temps les soigner, les guérir. Moi, je les vois, là, ces gens-là, dans mon bureau de circo puis un peu partout, ce n'est pas en 10 minutes qu'on peut régler leur problème. Puis là, si on met la rémunération axée sur les objectifs de performance qui fait en sorte qu'on ne pose pas les bonnes questions, qu'on n'a pas le temps puis qu'on rate des diagnostics, les patients sont inquiets. Le comité des usagers, par ailleurs, est inquiet, on a tous et toutes lu la lettre. Aujourd'hui, on n'est pas différents sur nos positions, on les ramène dans le public. Combien de fois Vincent Marissal a dénoncé la désaffiliation puis le caractère privé de l'ensemble de ce qui se passe au réseau de la médecine, là? Vincent ne cesse de dire qu'il faut ramener tout ce monde-là, puis je suis absolument d'accord avec lui, dans le réseau public. Il faut qu'on ait un réseau CLSC qui fonctionne. Il faut ramener les omnis dans le réseau au CLSC. Il faut arrêter l'incorporation des médecins, pour ça, on n'a jamais changé de position. Maintenant, est-ce qu'ensemble on est d'accord que le projet de loi n° 106 ne va pas améliorer l'accès aux patients puis la qualité des soins? Bien sûr. Mais ne mettons pas tout dans le même panier, là. Il y a des graves tensions, puis elles existent, mais on ferait ça de manière collaborative et non pas sur la place publique à couteaux tirés avec un premier ministre qui dit en partant : Ça va brasser; avant même que les discussions aient commencé.

Journaliste : Vous êtes rassurés par la façon dont se comporte le juge Gallant ou de la façon dont se déroulent les travaux?

M. Cliche-Rivard : Bien, je... je maintiens mes a priori d'inquiétudes sur le conflit... en fait, l'apparence de conflit d'intérêts, puis les sondages sur la perception des Québécois, Québécoises me le confirme qu'effectivement, les Québécois, Québécoises sont incertains, disons, de qui chapeaute ladite commission puis des acteurs en dessous, là, notamment des gens qui ont lien avec le gouvernement.

Moi, je n'ai rien vu actuellement de conclusion, là. Ce qu'on entend, c'est le travail entre le procureur puis des témoins. Je devine bien que M. Gallant va suivre la preuve puisqu'elle a été entendue. Je n'ai pas de doute là-dessus. Maintenant, on va voir ce qu'il y a dans ce rapport-là, puis je vais le juger à sa face même. Moi, à chaque jour que j'entends ces révélations-là, je suis absolument choqué. Je pense que les Québécois, Québécoises sont absolument choqués. J'espère que l'UPAC écoute attentivement, à tous les jours, l'ensemble des témoignages, parce que, pour moi, là, à chaque jour, ce qui est révélé là m'inquiète au plus haut point. Et de penser qu'on a considéré aller piger dans le Fonds des victimes, là, ça me choque. Je ne conçois pas qu'on puisse se dire qu'on va ramasser, ou essayer de cacher, ou qu'on aurait essayé de cacher un... un fiasco comme tel en utilisant l'argent qui se destine aux victimes. Pour moi, ça, c'est rajouter l'insulte à l'injure. Je... je... À chaque jour que j'apprends des révélations sur SAAQclic, je tombe en bas de ma chaise, je pense que les Québécois et Québécoises aussi. Et la question demeure : Où étaient les ministres caquistes? Où était M. Bonnardel? Où était Mme Guilbault? Comment ça se fait qu'aujourd'hui on apprend ça au grand jour puis eux autres ne savaient pas ça? Il y avait des dépassements de centaines de millions et eux autres, ils ne savaient pas ça? Il y a du monde qui passait d'une facture de 80 $ à 300 quelque sur la même... sur la même facture, puis eux autres ne savaient pas ça? Voyons donc! Ils ont des comptes à rendre, ils ont des questions à donner, et moi, j'invite la commission à les entendre le plus vite possible, les Québécois et les Québécoises, là, leurs élus, ceux qui sont imputables, ce sont les deux ministres. Il y avait Caire qui ne l'est plus. Finalement, à chaque jour qu'on avance dans cette affaire-là, on réalise que ce n'est pas le ministre Caire à lui seul dans cette affaire-là, mais que Bonnardel et Guilbault sont tout à fait imputables et responsables, qu'on les entende le plus vite possible à la commission Gallant.

Journaliste : ...sur le Fonds d'indemnisation, là, le fait qu'on ait réfléchi à cette option-là, qu'est-ce que ça dit sur l'organisation, là?

M. Cliche-Rivard : Bien, je ne me l'explique pas comment on a même pu commencer à réfléchir à ça, là. Moi, je veux dire, je veux dire, j'arrive du monde de la justice, là, de penser qu'on pourrait utiliser le Fonds des victimes d'actes criminels pour colmater une fuite ou un dépassement de coûts dans le ministère de la Justice, pour moi, ça me semble complètement démesuré, puis ça... Je veux dire, je n'aurais jamais même pensé que le ministère de la Justice pourrait commencer à réfléchir à ça. Ça fait que ça en dit long sur à quel point il n'y a pas de gêne ou il n'y avait pas de gène de même étudier, cette... cette possibilité-là du côté de la SAAQ.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : Just talking, Sir, are you... about the resident... the strike in residential construction, are you concerned that this could have a long term effect on the housing crisis?

M. Cliche-Rivard : Obviously, we are. My understanding is that there are allowed to keep  on working during that strike. So, hopefully the consequences will be limited, thought I don't know what's going to be the next measure. But what I hope is that for them to get a resolution to that conflict as soon as  possible, to make sure that we're not delaying any project of housing. We're living a very difficult housing crisis these days and these years, we need to put all our efforts together, and I'm really much hoping  for the Government and those workers to find a solution as soon as possible.

Journaliste : Are you hoping that the Government  takes some kind of action to speed up the process whether mitigation or...

M. Cliche-Rivard : Things are starting as we speak. I think let's se how things go in the next days. I'm really much hoping that they can find a solution right away. So, at this time, I think it's a bit... it would be a bit premature to request any sort of increase in those measures. We'll se how things goes.

Journaliste : I would like to ask you as well about the motion, yesterday, calling for... calling all Québec to sever all the ties with the Monarchy. I mean, just how much of a priority is this for you right now?

M. Cliche-Rivard : Well, it's obviously something that relates to our identity. I was first elected of Québec solidaire not to swear allegiance to the Queen at that time. And it is important for us as to what we represent and what we stand for. And Quebeckers… We spoke yesterday unanimously, the Liberals as well, the CAQ. All together we were unanimous stating that we don't recognize ourselves in that symbol. I mean, with what we're facing now, I would really much hope to see more priority and actions towards the health care crisis, the housing crisis and the public services crisis that we are currently living. But I think we expressed ourselves unanimously yesterday, and there's nothing I can say against it.

Journaliste : On SAAQclic. I mean, you were saying in French kind of your reaction to some of the ideas coming out of… of how to get out of the financial hole. When you are hearing these kinds of ideas, what's your reaction to that?

M. Cliche-Rivard : I cannot even start to understand or imagine how they could table or think about the position to use the victim indemnization fund to put a hole or to put a stop to their financial crisis. I mean, it's… it's absolutely catastrophic that they even think… thought about it. I mean, those are money that… This is money that should be directed only towards victims. And thinking that that money could, could have been used, only could have been used to try to hide or to try to fill the gap of their financial mismanagement is something that I find horrific, and I think we should… It sends a message and shows that there were no limits for these people. Finally, and hopefully, and thank God, they didn't do it. But, I mean, it's something that… For example, I made the example of the Justice Ministry. That's not something they should… they could have even thought about, with regards to IVAC and the victim, the victim fund. So, really, I'm really shocked about that.

Journaliste : One last question. On the strike of residential construction workers, do you think that Minister Duranceau can use this excuse as not speeding off enough… not speeding up enough the construction of social and affordable housing?

M. Cliche-Rivard : Hopefully not. My understanding is that for… as a moment… as we are speaking, they are still allowed to work. It's a special regime where they are allowed to keep working during that strike. So, hopefully there is limited impact as we speak towards residential construction. So, I'm hoping that she does not use this as a reason. Let's see how thing goes in the next weeks or in the next days. I don't know how long this is going to last, but hopefully it gets resolved as soon as we can.

Now, Mme Duranceau knows that we need more social housing. We need to build more houses. We need to make sure that there are more options for families that are facing uncertainty towards 1st of July. So, I'm really much hoping everybody works together to find better solutions.

Journaliste :Thank you.

M. Cliche-Rivard : Merci.

(Fin à 8 h 45)

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