Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-sept minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à chacun et à chacune. Ce matin, on veut vous parler du projet de loi
n° 95, qui a été déposé par la ministre de la Famille, qui est sortie de l'article
par article hier soir. Et donc nous devrons nous prononcer sur l'adoption
finale du projet de loi.
Ce projet de loi là vient, entre autres,
au niveau du développement des places en services de garde, mettre fin, ni plus
ni moins, à une façon de développer des places qui fait en sorte que les
institutions et les entreprises peuvent investir pour développer des places en
service de garde, peuvent y envoyer les enfants de leurs employés. Et ça, ça
permet au gouvernement de développer davantage de places.
Ce que la ministre… finalement, après un
certain flottement, la ministre, après le Conseil des ministres, a confirmé qu'il
allait y avoir une clause grand-père, puis que 50 % des places développées
pour l'avenir devront aller à la population en général. Ce que ça va faire, de
façon bien tangible, c'est que ça va diminuer les initiatives d'institutions et
d'entreprises qui viendraient ainsi diminuer le nombre d'enfants sur la liste d'attente
en développant autant de places.
Un gouvernement, donc, qui, sous le
couvert d'assurer une meilleure équité dans l'octroi des places, vient limiter
la capacité de développer ces fameuses places là. Je vous rappelle, avant de
céder la parole à Jennifer, qu'au moment où on se parle François Legault avait
promis, en 2018, il y a presque sept ans, d'abolir la liste, d'éliminer la
liste d'attente. Bien, aujourd'hui, c'est 65 000 enfants, toujours, qui
sont sur la liste d'attente pour une place en service de garde. Jennifer.
Mme Maccarone : Dans le fond,
juste pour ajouter à ce que Marc a dit, c'est les Québécois qui vont payer, suite
à l'adoption de ce projet de loi, parce que c'est un frein pour le
développement des places. C'est quelque chose qui existe depuis des années, c'est
un modèle qui fonctionne. On est en train de mettre un frein à tout ça. On va
mettre la fin de ce type de régime.
Puis c'est inconcevable, parce que ce
projet de loi était là pour mettre une équité dans le réseau. Ça ne va pas
créer une équité. Quand on parle de limiter l'accès pour nos infirmières, pour
nos médecins, pour nos préposés aux bénéficiaires dans tout le développement
des places, dans les futurs hôpitaux, dans les services sociaux, c'est les
Québécois qui vont payer. Quand on parle de mettre un frein à l'accès pour nos
parents étudiants dans le réseau universitaire, c'est les Québécois qui vont
payer. Alors, je ne comprends aucunement pourquoi le gouvernement poursuit avec
cet article, avec ce projet de loi qui est inattendu, pas demandé par aucun
partenaire sur le réseau, il n'y avait pas de consultations. Encore une fois,
c'est les Québécois qui vont payer le frais de ce mauvais projet de loi.
Journaliste : Vous, vous
représentez le centre-ville de Montréal, là. Qu'est-ce que vous dites à une
famille, par exemple, qui vit au centre-ville, qui a un revenu pas très élevé
puis qui n'arrive pas à avoir une place parce que c'est les enfants de, je ne
sais pas, là, les médecins du CHUM ou d'un autre... du Palais de justice, peu
importe, puis qui trouve ça injuste, considérant la mission sociale des CPE?
Parce que c'est ça, l'argumentaire de la ministre Roy.
Mme Maccarone : Oui, mais
c'est le gouvernement qui doit développer les places, ce n'est pas en
pénalisant les entreprises qui souhaitent faire le recrutement, la rétention et
offrir des places à des familles. On est en train de déplacer le problème. Peu
importe, ces parents ont besoin d'une place, que je vis au centre0ville, que je
vis à Brossard puis je viens au centre-ville pour travailler, ça ne change pas,
j'ai besoin d'une place. Là, j'ai trouvé une place au centre-ville.
Et, pour les parents qui sont en
centre-ville, c'est toujours plus compliqué d'en faire le développement.
Pourquoi? Parce que le prix pour le pied carré est tellement élevé. C'est les
entreprises qui paient pour ça. 4,3 millions, 4,5 millions, ils paient les
déficits, ils paient aussi Ie coût de loyer. Franchement, ils sont là pour
aider le gouvernement pour le développement de places. On est en train de
déplacer le problème. Ce qu'ils devront faire, c'est le développement de places
tout craché.
Journaliste : Avez-vous des
exemples d'entreprises, d'organismes qui se disent aujourd'hui : Bien,
moi, j'avais un projet, puis là ça ne se fera pas...
Mme Maccarone : Oui, bien, la
Fédération des chambres de commerce du Québec, eux, la lettre est publique. Ça
a été déposé pour que les membres de la commission en prennent lecture. Eux,
ils ont dit que ça va mettre un frein important pour tous les futurs projets.
Mais, dans la clause grand-père que la ministre a déposée hier, tous les
projets qui sont déjà signés en entente à partir du 26 mai, bien, ça, ça
va être respecté. Alors, pour tout ce qui va aller vers le futur, qui ont déjà
été acceptés, on garde ça, mais c'est tous les projets futurs qui sont en
péril. On a un hôpital à Vaudreuil qui est en pleine construction. Quand ce
sera prêt? Ça, ça veut dire que les infirmières qui souhaitent emmener leurs
enfants en service de garde, parce qu'on a vraiment besoin d'avoir ces
professionnels dans le réseau de santé, mais non, on n'a pas de place pour vous
parce qu'on a déjà rendu... de 50 % de priorisation. Ça fait que c'est
insensé. Je ne comprends pas pourquoi qu'on y va par là.
Le vrai problème, c'est la création de
places. Le gouvernement avait dit qu'on va terminer la création du réseau en
mars de cette année. C'est une promesse rompue. François Legault dit : Je
vais suivre ça personnellement, je trouve que ça va lentement. Franchement, ils
ont eu de l'argent du fédéral pour compléter le réseau, pour faire la
conversion. Il n'y a pas d'excuse. Ce projet de loi, ce n'est aucunement la
création de places, ce n'est pas la valorisation de la profession, ça ne va
aucunement faire du recrutement, c'est de déplacer le problème ailleurs.
Journaliste : M. Fortin,
hier, votre député Fortin a été très clair, là, il a dit que c'était... ça
frisait un manque d'éthique de la part des médecins d'envoyer des lettres à des
patients. Là, on a un bras de fer entre le Collège des médecins et la
fédération des omnis. Je ne vous ferai pas tout le détail des... Est-ce que
vous trouvez ça normal que la fédération défie le Collège des médecins qui leur
demande de cesser cette campagne de peur?
M. Tanguay : Non, je pense
qu'il faut respecter évidemment le Collège des médecins, qui est l'ordre
professionnel, qui est là, évidemment, pour s'assurer que tout se fasse dans
l'ordre. Je pense qu'il faut faire aussi une distinction sur le message. Les
médecins ont le droit d'exprimer leur opinion, c'est la liberté d'expression,
mais, dans la façon dont ça a été fait, c'était bien évidemment très, très
questionnable. Alors, en ce sens-là, j'entends et j'espère qu'ils vont
respecter leur ordre professionnel, là.
Journaliste : Là, ce qu'on...
ce qui semble... on a remarqué, là, il y a une lettre gabarit, là. Dans les infolettres,
on dit : On ne doit pas faire d'action concertée, mais la fédération
invite les membres à les appeler pour avoir la lettre qui peut être envoyée
pour dénoncer la situation.
M. Tanguay : Oui. Alors,
écoutez, il ne faut pas faire directement, et pas plus indirectement, ce qui
est une campagne systématique. En ce sens-là, il faut respecter le Collège des
médecins. Encore une fois, le message ils ont le droit de l'exprimer, mais la
façon de faire, ça, je pense que c'est hautement questionnable.
Journaliste : Hier, vous avez
demandé la tutelle de la SAAQ. Vous avez fait ça juste avant la période des
questions, en scrum. On ne vous a pas réentendu de la journée après...
M. Tanguay : Ah oui? J'ai
fait quatre entrevues. J'ai été à LCN, j'ai été à RDI, j'ai été sur la radio de
Radio-Canada.
Une voix : ...
M. Tanguay
: Ah! bien,
je suis content de vous voir.
Journaliste : ...à la période
de questions, vous n'avez pas challengé, là-dessus, M. Legaul, ou quoi que ce
soit. Alors, est-ce que c'est encore une bonne idée?
M. Tanguay : Ah! c'est
toujours une bonne idée. Ce matin, j'étais avec M. Dumont à la radio pour
réitérer le fait, à 7 h 40, que c'est une bonne idée. Alors, je vous
le réitère, c'est une bonne idée. Notre point est le suivant, on pose des
questions à François Legault puis à Geneviève Guilbault, on dit :
SAAQclic, ça existe aujourd'hui, là, SAAQclic, ça ne marche pas également.
SAAQclic, c'est des gros problèmes et c'est des coûts qui continuent d'augmenter.
Denis Gallant, il regarde le passé, pour aujourd'hui, qu'en est-il des coûts?
Le 1,1 milliard estimé en 2027, il est rendu à combien? «On ne peut pas à
cause de la commission d'enquête», mais, voyons donc, ils ne sont responsables
de rien, eux autres. J'ai posé, il y a plusieurs mois, à François Legault la
question suivante : À quelle heure ils vont être responsables de SAAQclic
puis des millions de dollars qu'on est en train de gaspiller au moment où on se
parle?
Journaliste : Ça va changer
quoi, la tutelle, on va plus le savoir, vous pensez?
M. Tanguay : Mais parce que
la ministre, elle ne veut pas le faire, c'est correct, on a compris, on la
tasse du dossier. On met une personne qui va être en charge, qui va y voir, qui
va faire rapport directement au premier ministre. Qu'est-ce qui se passe à la
SAAQ...
Journaliste : parce que vous
dites, on est rendu à combien, par exemple... Vous pensez que la personne
nommée par le gouvernement va être davantage transparente pour communiquer ces
informations-là?
M. Tanguay : Êtes-vous en
train de me dire qu'il n'y a pas personne à la SAAQ qui sait combien,
présentement, ça coûte?
Journaliste : Il y en a
quasiment une tutelle en ce moment, ils ont envoyé Mme Savoie puis M. Ducharme.
Est-ce que, selon vous, le fait d'envoyer quelqu'un en disant que c'est une
tutelle va amener davantage de transparence sur ce qui se passe en ce moment?
M. Tanguay : Deux choses. Mme
Savoie, là, elle n'est pas en train de gérer la SAAQ avec une tutelle, elle est
présidente du conseil d'administration. Alors, ils se rencontrent à une
fréquence x pour regarder, de façon globale, ce qui se passe. Elle est
présidente du C.A. Elle n'a pas le pouvoir d'être P.D.G. Pardon?
Journaliste : ...des mandats
de redressement?
M. Tanguay : Des mandats de
redressement. Qu'est-ce qu'elle a fait quand elle est sortie publique? Elle a
dit : Finalement, la VG avait tort, là. Les montants, ce n'est pas ça,
c'est moins que ça. Bravo, le redressement!
Journaliste : Je reviens à ma
question. Em quoi quelqu'un qui est responsable d'une tutelle serait plus
transparent que les administrateurs ou les gestionnaires...
M. Tanguay : Parce qu'ils ne
le sont pas, parce qu'il n'y a personne de transparent, parce que le
gouvernement n'est pas transparent, parce que François Legault ne s'intéresse
même pas. On est tellement loin d'une rigueur minimale. Quand je questionnais
François Legault il y a deux mois, j'ai dit à M. Legault : C'est rendu
combien, là, là, 1,1 milliard? On parle d'un excédent de 500 millions.
Il disait que je m'étais trompé, il ne savait pas de quel chiffre je parlais.
C'est la page 19 du rapport de la VG, désespoir. Alors, on peut-tu avoir
quelqu'un, une tutelle qui s'en va à la SAAQ...
Journaliste : Ce serait qui?
M. Tanguay : Ah! bien là, je
suis au gouvernement. Demandez-moi pas de nommer quelqu'un, là.
Journaliste : Si ce n'est pas
Mme Savoie puis M. Ducharme, qui ramènent des personnages en qui le gouvernement
avait confiance pour, justement, essayer de redresser la SAAQ, alors qui ça
peut être?
M. Tanguay : Il faut qu'il
envoie quelqu'un, une personne ou une équipe.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Je ne ferai pas
de nomination ce matin, c'est au gouvernement à y voir. Nous, on fait cette
proposition-là, qu'il fasse débarquer quelqu'un ou une équipe rigoureuse qui va
prendre en charge la cinq. Puis savez-vous qu'est-ce qui a été la goutte d'eau
qui a fait déborder le vase? C'est quand on a su, il y a 48 heures, que la
SAAQ, finalement, considérait toujours, peut-être, pour payer leur gaspillage,
aller piger dans le fonds des victimes, puis que la ministre - on est jeudi -
mardi soir, en fin d'après-midi, disait : Mais ça pourrait être une bonne
idée de détourner des fonds pour aller payer des dépenses courantes...
Journaliste : Elle a changé
d'avis.
M. Tanguay : Elle a changé
d'avis, parce qu'on est sorti publiquement, en disant : Non, ça ne peut
pas se faire. Elle a changé d'avis le lendemain. Alors, ils courent après
l'argent, eux autres aussi. Ça prend quelqu'un qui reprenne le gouvernail.
Journaliste : ...plus de
transparence.
M. Tanguay : On n'a aucune
rigueur, aucune transparence au moment où on se parle.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Oui, oui, tout à
fait, tout à fait. Sur votre question...
Journaliste : ...de M.
Legault...
M. Tanguay : Excusez-moi.
J'essaie juste...
Journaliste : ...de M.
Legault, mais Mme Guilbault relève déjà de M. Legault. Là, ce serait du pareil
au même.
M. Tanguay : Mais elle relève
de quoi, Geneviève Guilbault? Elle fait rapport de quoi à François Legault? On
lui pose des questions, puis elle dit : Ah! commission d'enquête. Elle se
cache derrière la commission d'enquête. Puis François Legault aussi se cache
derrière la commission d'enquête. Alors, ça prend... Puis ce n'est pas Mme
Savoie, qui est présidente du C.A., qui a un pouvoir très, très limité. Ça
prend quelqu'un, une personne ou une équipe, c'est au gouvernement à la nommer
puis à trouver la bonne personne qui débarque, puis dire : C'est fini, les
folies, c'est fini, les folies.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : Si on change de
mandat...
M. Tanguay : Elle est
présidente du C.A. Nous, là, si c'est une véritable tutelle, c'est ce qu'on
demande.
Journaliste : Les
consultations commencent aujourd'hui sur le nouveau régime forestier. Il y a
plusieurs informations qui se trouvent dans la mémoire... au Conseil des
ministres qui n'avaient pas été dévoilées par la ministre, notamment, que c'est
un minimum de 30 % de la forêt qui va être donné à l'industrie. Est-ce que
vous... Est-ce que vous vous êtes fait une tête sur le projet de loi...
M. Tanguay : On est en train
de l'analyser. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de critiques par rapport à
ce projet de loi là. Ça prend un équilibre. Les forestières doivent trouver
leur compte, le développement économique des régions, mais également la
pérennisation de notre forêt, avoir une véritable vision. Les consultations
vont commencer aujourd'hui, on est encore en train de l'analyser, mais, encore
une fois, la ministre, rapidement, a été capable de faire la quasi-unanimité
contre un de ses projets. Alors, ça, il y aura énormément de questions.
Rappelez-vous, François Legault avait promis, depuis 2018, de réformer la
forêt. Et, depuis les feux de forêt, je termine là-dessus, de l'été 2023,
c'était rendu urgent, urgent, urgent. Aujourd'hui, elle dépose quelque chose
qui fait la quasi-unanimité contre elle. On va l'analyser, mais on n'est pas
impressionné.
Journaliste
: La
ministre Duranceau voudrait augmenter les loyers des personnes qui vivent en
logement abordable puis dont la situation financière s'est améliorée. Est-ce
que vous êtes d'accord avec elle sur le principe?
M. Tanguay
: Bien, sur
le principe d'augmenter les loyers, nous, ce qu'on critiquait, la semaine
passée, quand est sortie la nouvelle à l'effet que des gens qui avaient excédé
le seuil pour obtenir de tels logements étaient toujours dans ces logements-là,
donc prenaient une place que peut-être quelqu'un de plus vulnérable aurait pu
prendre, nous, on l'a décrié. Puis on demandait à la ministre d'y voir. La
semaine passée, elle en faisait très peu de cas.
Là, on va voir dans le détail ce qu'elle
propose, mais ce n'est sûrement pas… puis je reprends votre question telle que
libellée, à la base, en augmentant les loyers, je pense qu'il faut s'assurer
que les personnes qui sont vulnérables aient accès à des places, mais c'est
important qu'elle y voie.
Journaliste
: …qui
gagnent un bon salaire, là, puis qui vit dans un logement abordable, est-ce que
ce serait bien avisé, selon vous, que cette personne-là paie davantage en
loyer?
M. Tanguay
: Je verrai
les détails, mais, sur le principe, je pense, l'approche est de dire que les
places subventionnées puissent être pour les plus… les plus vulnérables.
Journaliste
: …céder
les logements?
M. Tanguay
: Il faudra…
on vous reviendra avec le détail de la solution, mais il faut y voir, là, il y
a un problème. Mon point, là, c'est qu'ils n'ont tellement pas développé de
places de logement… c'est qu'il y a des gens qui auraient accès normalement
puis qui n'ont pas accès. C'est ça, le problème.
Journaliste
: Sur 89,
la loi sur les lock-out, là, de… voté aujourd'hui? Est-ce que vous allez voter
pour?
M. Tanguay
: On va
voter pour. Ça, c'est la loi 89 sur…
Journaliste
: …gérer un
peu… superviser les services offerts en cas de grève ou lock-out.
M. Tanguay
: Oui, oui,
on va voter pour. Oui, oui.
Journaliste
: Êtes-vous
en faveur d'une réforme des règles de lobbyisme, comme le demande le
commissaire? Ça fait longtemps qu'il demande ça.
M. Tanguay
: On n'est
pas fermés à avoir un débat là-dessus. On n'est pas fermés à avoir un débat
là-dessus. Clairement pas. Vous savez, toute loi doit être, de temps à autre,
revisitée, selon l'objet et le sujet. Puis effectivement, nous, on est bien
ouverts à ça. Il faudrait voir maintenant ce qu'il propose.
Journaliste
: Vous
allez voter pour… vous allez voter pour 89, mais vous êtes conscients que ça va
être contesté devant les tribunaux, là, les syndicats, ils ont des doléances,
puis pas à peu près.
M. Tanguay
: Oui, oui,
puis c'est leur droit le plus fondamental, c'est leur droit le plus
fondamental. Encore une fois, je pense que c'est…
Journaliste
:
…demander, là, ou déclencher.
M. Tanguay
: Écoutez,
moi, je m'attends que les gens se comportent… se comportent raisonnablement.
Maintenant, s'ils veulent contester, c'est leur droit le plus fondamental, là,
c'est leur droit le plus fondamental.
Journaliste
: Je
voulais savoir qu'est-ce que vous pensez, M. Jolin-Barrette, la semaine
dernière, là, a souligné, là, le passé… au municipal de M. Arseneau. Puis,
cette semaine, il a répondu à une question sur Lions de M. Beauchemin, en
soulignant qu'il achetait des actions de Lions, et tout. Qu'est-ce que vous
pensez de son attitude? Est-ce que c'est correct, ça?
M. Tanguay
: Wow! Là,
comment… il y a plusieurs qualificatifs qui me passent par la tête
présentement. Je vais me… faites-vous plaisir, pour vous faire plaisir. Je
pense que Simon... Chassez le naturel, il revient au galop. Ça me fait toujours
rire quand Simon se lève, puis il dit : Aïe! la partie adverse avait des
propos blessants à notre endroit, puis quand lui, il ne se prive jamais à
donner une swing à la partie adverse. Alors, je pense que… je pense que Simon,
parfois, tombe un peu dans des zones un peu d'arrogance, et je pense que ça
descend… ça ne sert pas son ministère ou son gouvernement.
Journaliste
: Why would you vote in favor
of Bill 89 again?
M. Tanguay
: I think that it's important to see that we must have a balanced
approach to respect the fundamental rights of the workers to go on strikes, but
also to have the citizens to have the public services and to have access to
such services. I think that we have to have a balanced approach and to gain in
efficiency, but again, respecting, that being said, fundamental rights to… for
the workers.
Journaliste :
But how exactly does this bill… in your
view, how does it respect the rights of the workers? Because we're hearing from
other parties, from unions that it doesn't necessarily respect the rights. So,
I just want to verify...
M. Tanguay :
So, they'll have the occasion, if they
want to contest the law, the bill, they have the right to do it in front of the
judicial court. That being said, again, and our colleague had the occasion to
go article by article… but I think that, at the end of the day, we have a
balanced project.
Journaliste
: The Canadian Federation of Independent Businesses and the Retail
Council of Canada are asking for an extension on businesses changing their
signs under Bill 96, saying 11 months wasn't long enough. What's your response
to that?
M. Tanguay :
So, again, the… Which aspect?
Journaliste :
The… changing the… their signs to make
sure that they comply with the updated language law.
M. Tanguay :
Yes. And they had to...
Journaliste :
And they had 11 months, and they say
it's not long enough. What's your response to that?
M. Tanguay :
I think that it's the government to be
listening and to see what will be… what could be done to help them to achieve
the goals of the... But that being said, Bill 96, we voted against Bill 96,
there are so many reasons why we voted against Bill 96. on that particular
issue, I'm not familiar with. But again, it's the government to make sure that
we will be able to protect the French language, but not at the… not without
having any consideration of other fundamental rights. But, on that specific
aspect, I can get back to you.
Journaliste :
TheBill 96 is already in place.
If it were you, would you be giving an extension? Would you be giving leeway to
businesses to actually put it in place? Would you give them more time? That's
what we are trying to find out.
M. Tanguay :
I'll need to get back to you on this
specific issue. That being said, we voted against Bill 96. On a larger scope,
we voted against Bill 96 because it's a bad piece of legislation and it's not
something, which is very, very important for us, Liberals, it's not something
that will achieve the protection of French language. But, on that specific
issue, let me get back to you.
Journaliste :
For people at home, why it's not
sufficient for you… for Mr. Legault to answer that the commission Gallant is
enough on the SAAQ, he doesn't have to… the government doesn't have to put the
SAAQ under trusteeship?
M. Tanguay :
The commission is studying the past,
but, as we speak, SAAQclic is still in place. SAAQclic doesn't work. And
SAAQclic costs millions and millions of dollars in pure waste. So, we have to
have a government responsible to make sure that: O.K., what's going… What's
happening, as we speak, in the SAAQ? And you saw that the SAAQ, which is
running for money, was considering picking within the fund for the victims,
which was a very, very bad idea. We know that Geneviève Guilbault was
considering it. 12 hours afterwards, she said: O.K., we're not going to do it.
There's no one in charge
at the SAAQ. The government is not sufficiently aware of what's going on. We
are asking questions about, as we speak, how many millions are spent in pure
waste for SAAQclic? You know, there's the public commission, it's the past;
we're talking about today and tomorrow.
Journaliste :
But I'm still unclear as to what a
trustee… putting the SAAQ under trusteeship would actually change, because it
appears that, you know, you don't necessarily trust people that the premier or
the government has appointed. So, in what way would this be more of a
trustworthy process?
M. Tanguay :
Because it will be a strong message and
a tool for the Prime Minister, the premier Legault to send out a message :
O.K. Enough is enough, now I'm sending someone who will be providing me with
all the information, what's going on, actually, as we speak at the SAAQ. And we
are suggesting that by this approach, to have all the answers and take over
the… about to the SAAQ.
Journaliste :
And just quickly on daycares, in what
way as this grandfather clause not enough? How does this bill change things for
families? How is it detrimental?
Mme Maccarone :
We're putting an end to a regime for
the development of places. Period. We have something that works. We have a
partnership that works, that's been in place for decades. And what the
government is saying is that we don't want to pursue that anymore. Clearly, we
don't need anybody's help to continue to develop places in daycare when we are
desperately in need of those spots. But it's not just… I mean, it's an economic
measure. We all understand that the creation of daycare places means that
parents go back to work, means that the economy runs, means that we have people
that are paying taxes, means that we can give back to programs that are social,
that are necessary. It's the, you know, the circle of life. But at the end of
the day, it's not just within enterprise and business. It's going to hurt any
future hospital development; it's going to hurt any future request from a
university or cégep that says: I'd like to have a partnership with the CPE.
That means that they're going to be limited to accept only 50% of their
employees. So, the next time you've got a nurse, or a doctor, or technician, or
an administrator who says: You know what, I don't have a space, I can't come to
work, I'm coming from too far. That means it's Quebeckers that are going to pay. We already know that we have a shortage of
qualified staff within our hospital network, it's Quebeckers that are going to pay. And it's the same thing in the university
network, we're not going to have educated people that are going to be able to
leave the universities because they don't have a place. And it's just
transferring the problem somewhere else, that's really all it is.
What the Government needs to do is complete the network, create places.
Putting and end to patnership that hekped them achieve that goal is completely
ridiculous.
Journaliste
:
Mr. Tanguay, on Mr. Boulet's bill. Québec has a canadian record for strikes
these days, and do you think...Like, people, you know, that were unable to bury
their dead... Do you think this bill will be good for the avergae person who
has suffered because of...
M. Tanguay
:
Again, I think it's important to have a balanced approach and I think that with
that initiative, we will see for a future efficiently... resolution of any
labor conflict. So, that being said, I think that it's important modernize our
law and I think that with a balanced approach, that's part of the solution,
again, yes. Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 50)