Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Sept heures quarante-sept minutes)
M. Tanguay : Merci, chers
amis. On se le disait tout à l'heure, c'est la sixième fin de session à
laquelle nous avons un bilan à adresser, pour lequel nous avons un bilan à
adresser. On constate plus que jamais, François Legault dirige un gouvernement
en fin de régime. Et en français les mots ont un sens, les mots sont importants,
nous constatons, nous, de l'opposition officielle, que le gouvernement de
François Legault est un gouvernement d'incompétents. C'est un mot, c'est un
qualificatif, un gouvernement d'incompétents, incapable de bien gérer les
finances publiques, incapable d'offrir les services. Cette session
parlementaire aura été marquée par des dossiers qui vont coller à François
Legault jusqu'à la fin de son règne. Pensons à la SAAQ, à SAAQclic, pensons à
la décote, pensons à HMR.
Et, dans ces trois dossiers-là, il y a une
ligne continue, il y a une logique. SAAQclic, c'est le gaspillage. La décote, c'est
l'incapacité financière de ce gouvernement-là, et HMR, incapacité à offrir les
services essentiels, les services de base. Des promesses qui ont été faites en
l'air, incapacité de livrer, et aujourd'hui, plus aucune crédibilité, plus
aucune crédibilité. Qui, ce matin, croit à la parole de François Legault dans n'importe
quel dossier? Qui recevrait de façon crédible, un tant soit peu, une promesse
de François Legault ou de quelqu'un de ses ministres? Plus personne au Québec.
Alors, en ce sens-là, nous avons devant
nous un gouvernement qui aura créé, qui aura créé, ni plus ni moins, un déficit
record de 13,6 milliards de dollars. Les exemples sont nombreux, des
gaspillages, un gouvernement qui n'est pas là pour les Québécois, mais un
gouvernement qui se protège — notre leader pourra en parler — qui
a voulu mettre le couvert sur la marmite face à l'outrage au Parlement. Un
gouvernement qui se protège bien plus qu'il est là pour les Québécoises et
Québécois. HMR, symbole de l'échec en santé. Santé Québec ne donne pas du tout
les résultats. Un plan stratégique qui était prévu pour mars et a été reporté,
et on ne l'a toujours pas. Un gouvernement également, donc, cafouillage, fiasco
SAAQclic, ça ne s'invente pas. Dossier santé Québec, dépassements de coûts, ce
matin, ce n'est pas 100 millions, c'est 136 millions, un projet de
1,5 milliard de dollars.
Alors, sous leurs yeux, on voit un
gouvernement qui n'a pas pris le contrôle, qui n'a pas pris ses
responsabilités. Et hier, Geneviève Guilbault qui, elle-même, se qualifiait de
spectatrice, spectatrice du dossier SAAQclic, elle est ministre, il faudrait
lui rappeler, responsable de la SAAQ. Et la décote? La décote est le résultat d'un
cercle vicieux : gaspillage, perte de contrôle, coupures et décote.
François Legault n'aura jamais été à la tête d'un gouvernement d'économie. La
CAQ n'est pas le parti de l'économie. Quand vous voyez 940 000 Québécoises
et Québécois par mois dans les banques alimentaires, en file, c'est le symbole
fort et triste, symbole de son échec économique. Northvolt, Northvolt, c'était
le vaisseau amiral, c'était son vaisseau amiral, c'était pour des journées
comme ça, lui, qu'il était en politique. C'est un fiasco, c'est une faillite,
un gouvernement d'incompétents en faillite à l'image de Northvolt, en faillite
d'idées, en faillite de capacités, en faillite de crédibilité.
En énergie, on va finir la session sur un
bâillon, en énergie. Qui dit énergie dit économie, et vice-versa. Et le Parti
libéral du Québec, on l'a talonné, ça fait plus de deux ans et demi qu'on
talonne ce gouvernement-là qui n'a pas de vision en matière d'énergie et qui,
aujourd'hui, veut imposer un bâillon. Et la facture, bien, ce sera pour nos
PME, imaginez-vous donc. Les PME, ils le paieront. C'est plus de 15 % la
hausse de leur facture d'électricité dans les trois dernières années. C'est
inacceptable.
Face à ça, nous aurons été une opposition
officielle libérale forte, rigoureuse, mobilisée, mobilisée pour les
Québécoises et Québécois. On est là pour notre monde. Puis notre monde, c'est
les 9 millions de Québécoises et de Québécois. On a devant nous une
période extraordinaire au Parti libéral du Québec, puis, comme chef
intérimaire, moi, là, c'est la fin de mon règne, mais on aura une phase
nouvelle. J'ai sincèrement hâte à l'arrivée de notre prochain chef. Et, devant
nous, nous aurons l'occasion, donc, d'aller rechercher la confiance des Québécoises
et des Québécois. Un rendez-vous important, donc, dans quelques jours, le
14 juin prochain, où nous pourrons, avec notre prochain chef, imaginer
l'avenir, redonner de l'espoir, un espoir perdu, François Legault qui attire le
Québec dans son propre déclin. On saura, encore une fois, par notre regard, par
notre efficacité, imaginer l'avenir. C'est ça, le Parti libéral du Québec,
chers amis, et c'est le bilan que nous dressons de cette session parlementaire,
conscients des défis, mais également confiants dans l'avenir. Merci beaucoup.
Je vais maintenant céder la parole à notre leader. Merci, merci.
M. Derraji : Merci, Marc.
Bonjour, tout le monde! Cette session parlementaire s'achève sous le signe du
cynisme et de l'improvisation caquiste. Trois mots résument les trois derniers…
les derniers mois : scandales, bâillons, opacité. Simon Jolin-Barrette se
prend pour le roi du Parlement, il bloque, il bâillonne, il écrase les droits
des députés et il se fout complètement des règles. Zéro mandat de reddition de
comptes en sept ans, il est clairement allergique à la transparence. Simon
Jolin-Barrette aurait dû accepter notre demande pour entendre la SAAQ en 2023.
En nous empêchant de faire notre travail,
le gouvernement tente de neutraliser un important contre-pouvoir. Le parlement
ne peut pas fonctionner si on nous empêche de faire notre travail. Il est où,
le Simon Jolin-Barrette d'il y a sept ans, quand il était dans l'opposition,
celui, la main sur le cœur, promettait de la transparence, dans son livre, et
je le cite : «La démocratie repose sur des bases très concrètes. Elle doit
s'incarner dans nos institutions.» Aujourd'hui, malheureusement, cette citation
vieillit mal. Il a trahi ses propres principes et incarne ce cynisme qu'il
dénonçait tant.
La session a été marquée par le scandale SAAQclic.
Grâce au rapport du Vérificateur général, qui a été dévastateur, nous avons
appris que les membres de la Commission de l'administration publique ont reçu
de fausses informations, alors qu'il s'agit d'une commission souveraine dédiée
à une chose extrêmement importante pour notre démocratie, la reddition de
comptes. À la suite de deux décisions de la présidente de l'Assemblée
nationale, qui nous a donné raison et qui a reconnu qu'à première vue Mme
Geneviève Guilbault et la SAAQ avaient commis des outrages au Parlement, les
caquistes ont décidé malheureusement de les protéger en utilisant leur majorité
pour leur éviter de s'expliquer aux parlementaires.
Clairement, le gouvernement avait peur que
la vérité éclate publiquement à l'intérieur de l'Assemblée nationale. Quel
message le gouvernement envoie aux autres sociétés d'État? Vous pouvez
transmettre vos informations et vos documents en retard, erronés, aux
parlementaires, et ce n'est pas grave, nous allons vous blanchir par la suite
parce que nous sommes majoritaires. Nous vivons une crise de transparence, et
c'est un précédent dangereux pour notre démocratie. Le constat est très simple,
nous sommes devant un gouvernement de fin de régime qui se protège.
Un autre exemple de fin de régime, la CAQ
gouverne à coup de bâillons, un en pleine session, un autre aujourd'hui. Le bâillon
sur Stablex déposé à la hâte, aucune planification, complètement brouillon, et aujourd'hui
un projet de loi où nous avons perdu beaucoup d'heures, 250 heures. Et à
la dernière minute, 55 nouveaux amendements... M. Legault va
permettre à Hydro-Québec de procéder sans appel d'offres.
En terminant, notre équipe libérale a
gardé le cap sur les priorités de la session, à savoir l'économie, l'énergie et
les services publics. Nous avons interpelé le gouvernement en lien avec les
préoccupations des Québécois. Et il y a bien entendu des partis qui prétendent
être l'opposition officielle. Nous, on le démontre, on l'incarne tous les jours
pour jouer le rôle, contrôleur de l'action gouvernementale, le mandat qui nous
a été confié par les Québécoises et les Québécois. D'ailleurs, nous avons
déposé cinq projets de loi pour améliorer la vie des Québécois. Et en
terminant, merci à l'équipe. Vous avez été solides et déterminés. Merci à
l'équipe de l'aile parlementaire. Merci aux membres de nos bureaux de comté. La
politique est un sport d'équipe. Vous étiez tous impliqués, et je tiens à vous
remercier sincèrement, Et à toi, Marc, tu as été à la hauteur, tu as porté ce
caucus avec rigueur et cœur. Merci, sincèrement pour ton leadership. Merci,
Marc.
M. Tanguay
: Merci
beaucoup
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. On va débuter la période des questions. On va commencer avec Alain
Laforêt de TVA Nouvelles.
Journaliste
: Bonjour à
tous!
M. Tanguay
:
Bonjour!
Journaliste
: J'espère
que vous êtes prêts, M. Tanguay.
M. Tanguay
: Prêt?
Journaliste
: Oui.
M. Tanguay
:
Toujours prêt.
Journaliste
: Un bon
coup. Un mauvais coup.
M. Tanguay
: Un
bon coup. Écoutez, je pense que de façon globale, d'avoir maintenu la pression
avec SAAQclic, d'avoir maintenu la pression avec SAAQclic. Le rapport de la VG,
j'y vais de mémoire, le 20 février, on a demandé le 1ᵉʳ mars une
commission d'enquête publique indépendante et il y a eu évidemment le
20 mars qui a suivi. C'est pas mal calqué sur le mandat que nous étions...
que nous avions demandé. On demandait un rapport pour le 30 septembre. Le
rapport de la commission Gallant doit être rendu le 30 septembre. On verra
s'il y a une demande justifiée pour un prolongement, mais de mettre au grand
jour ce qui découle de l'incompétence de ce gouvernement-là, je pense que ça
aurait été un bon coup. Les mauvais coups? Écoutez, je vais vous laisser faire
l'analyse.
Journaliste
: Non, non,
non, pas comme ça. Il y a certainement quelque chose que vous vous dites qu'on
aurait pu faire mieux. C'est quoi selon vous?
M. Tanguay
:
Écoutez, ce qu'on... Honnêtement, il y a toujours moyen, je pense, de ramener
davantage de cas tangibles, des cas... Nous, quand on se lève puis qu'on pose
des questions en Chambre puis qu'on parle de M., qui n'a pas les services, de
Mme qui n'a pas les services, d'être capable de ramener peut-être davantage de
cas concrets, on le fait beaucoup, mais je pense que nous devons laisser
davantage parler la population qui est tannée avec ce gouvernement-là et
ramener davantage, je penche, de monsieurs, madames, puis de mettre le
gouvernement face à sa propre turpitude. On aurait peut-être pu en faire un peu
plus là-dessus. Mais on l'a fait. Puis je pense qu'on va continuer sur cette
lancée-là.
Journaliste
: Ce n'est
pas votre... la dernière fois qu'on va se parler.
M. Tanguay
:
J'espère.
Journaliste
: Mais cela
dit, c'est possiblement une des dernières fois qu'on se parle en tant que chef
par intérim.
M. Tanguay
: Oui.
Journaliste
: Un
conseil pour le prochain.
M. Tanguay
:
Honnêtement, je n'ai pas de conseil à lui donner, si ce n'est que je suis
convaincu que le prochain chef va voir l'importance du travail d'équipe, va
voir l'importance de rassembler tout les militantes et les militants. Nous
serons à la fin d'un processus démocratique. Je n'ai pas de conseil à donner au
futur chef, et je suis convaincu qu'il prendra toute la mesure de son premier
mandat, qui est de rassembler l'équipe puis de nous enligner collectivement
vers la victoire de 2026.
Journaliste
: Bonjour.
M. Tanguay
:
Bonjour.
Journaliste
: Sur le
prochain chef, justement, le fait qu'il soit ex... ça risque d'être un chef
extraparlement... à l'extérieur du Parlement. Êtes-vous inquiet par rapport à
ça?
M. Tanguay
: Pas
du tout. Pas du tout. Évidemment, le chef sera présent à l'Assemblée nationale
et sera présent à l'extérieur de l'Assemblée nationale, donc pourra venir faire
des points de presse avec nous quand il le jugera à propos et aussi sera terrain,
terrain, terrain. On est conscients, au Parti libéral du Québec, de nos défis,
nos défis entre autres en région, partout au Québec. Alors, il aura cette
capacité-là de faire le tour du Québec plus d'une fois, de connecter avec les
Québécoises et Québécois et de nous aider collectivement à bâtir un programme
électoral qui va répondre aux besoins. Alors, ce sera un équilibre, puis je
pense que ce sera même un avantage.
Journaliste
: Bien, il
ne sera pas au salon bleu... au salon rouge pour poser des questions à M.
Legault. Il risque quand même d'y avoir des défis de coordination, M. Tanguay,
non?
M. Tanguay
: Écoutez,
on va... on va faire face à ce défi-là. Je veux dire, on est une équipe. Je
pense que, maintenant, on peut le démontrer, qu'on est une équipe efficace,
sans prétention, mais on le démontre, et on saura, évidemment, continuer dans
cette efficacité-là. Puis on est une équipe, je veux dire, on va se lever sous
le leadership de notre chef en posant les questions sur les angles que nous
aurons convenus avec lui. Puis, en ce sens-là, moi, je n'ai aucun doute qu'on
va continuer d'être l'opposition officielle libérale qui va être... continuer
d'être redoutable.
Journaliste : Bonjour, M.
Tanguay.
M. Tanguay
: Bonjour.
Journaliste
: Bonjour à
tous. Est-ce qu'on va nommer un nouveau vérificateur général aujourd'hui?
M. Tanguay : Écoutez, je n'ai
pas les derniers développements. Chose certaine, le processus est en cours.
Journaliste : En d'autres
mots, êtes-vous... êtes-vous favorable à la nomination de monsieur...
M. Tanguay : Je serais...
Vous pourrez demander au premier ministre, mais je serais très surpris qu'il
procède en déposant la motion aujourd'hui, honnêtement. Puis je vais garder
confidentiels les échanges que nous avons avec le cabinet du premier ministre,
mais je serais très surpris qu'il dépose la motion aujourd'hui. Je ne m'attends
pas à ça.
Journaliste : Parce que...
C'est quoi, votre position, là, sur M. Villeneuve?
M. Tanguay : Ah! on leur a
communiqué. Encore une fois, on parle d'un processus très rigoureux en vertu de
la loi, on se doit de respecter la confidentialité. Donc, je ne pourrai vous
divulguer les détails, mais le processus est en cours. Mais je ne m'attends pas
à ce que ça procède aujourd'hui.
Journaliste : Quel message ça
enverrait si la commission Gallant n'entendait pas de ministres caquistes d'ici
la fin juin?
M. Tanguay : Impensable.
Impensable. D'ici la fin juin, on verra selon le calendrier, mais on aimerait
ça déjà commencer, là. Il est temps qu'il s'en aille aussi... c'est très bien
ce qu'on voit, là, ça ressort, là, mais qu'il s'en aille au niveau du
politique. Vous le savez, on avait questionné la nomination de M. Gallant parce
qu'on disait : Bien, c'est l'ami de... c'est l'ami de Sonia LeBel. Alors,
on a hâte, on a hâte d'avoir des acteurs politiques et puis qu'eux aussi soient
passés sous le gril.
Journaliste
: Merci.
Journaliste : Bonjour.
M. Tanguay
: Bonjour.
Journaliste
: D'abord,
M. Tanguay, peut-être une précision. Il va y avoir un chef parlementaire, là...
M. Tanguay
: Oui.
Journaliste
: ...de
toute façon, là. Est-ce que je comprends que, là, vous, ça ne vous intéresse
pas, ce travail-là?
M. Tanguay : Non, je n'ai pas
dit ça. Ce sera au prochain chef à dire qui le sera. Puis on va tous être
derrière ce choix-là.
Journaliste : O.K. Donc, si
d'aventure ça vous était proposé, vous ne diriez pas non.
M. Tanguay : Je ne dirais pas
non, mais, encore une fois, si ça ne m'est pas proposé puis c'est quelqu'un
d'autre, ça me sera parfaitement... un choix sur lequel je me rallierai. On
est... C'est un travail d'équipe, hein, ce n'est jamais un one man show. Alors,
c'est un travail d'équipe. Alors, ce sera notre chef qui va nous indiquer à
toutes et chacun, y inclus... y incluant moi, quelles seront nos fonctions.
Journaliste : Vous avez dit
dans votre introduction que... allocution d'ouverture que l'élection d'un
nouveau chef au Parti libéral du Québec va permettre d'imaginer l'avenir. Bon.
Pouvez-vous m'expliquer clairement la position des trois principaux candidats,
Messieurs Milliard, Blackburn et Rodriguez, quant aux seuils d'immigration
permanente et temporaire?
M. Tanguay : Pour moi, ça a
toujours été... puis les collègues... ça a toujours été les questions les plus
faciles parce que je me suis toujours refusé de commenter les propositions de
tout un chacun. Rappelez-vous quand je vous ai dit : Je ne vais pas courir
en arrière des candidats pour essayer de rabibocher, là, les propositions.
C'est un beau débat, des idées fortes. Les membres jugeront, puis ce n'est pas
à moi à faire le gérant d'estrade là-dessus.
Journaliste : O.K. Mais, M.
Tanguay, je ne vous demande pas de commenter, je vous demande juste de...
M. Tanguay : De commenter.
Journaliste : ...nous
rappeler ces positions-là, s'il vous plaît.
M. Tanguay : Ah! non,
écoutez, moi, encore une fois, je me suis toujours refusé de faire de la
gestion du débat d'idées de la chefferie. Les membres vont juger. Si vous avez
des questions aux candidats, je vous inviterais à aller leur poser, mais moi,
je ne vais pas commencer à jouer au gérant d'estrade là-dessus. C'est un beau
débat. On est fiers des débats, six débats. C'est aux membres à juger.
Journaliste : Reconnaissez-vous
que ce n'est pas exactement clair d'imaginer l'avenir du Parti libéral quant
aux seuils d'immigration au moment où on se parle?
M. Tanguay : Bien, si vous
avez des questions sur l'immigration, moi, je suis là pour répondre, pour vous
donner la position du Parti libéral du Québec, la position du caucus, sur toute
question d'immigration ou toute autre question. Maintenant, quand vous êtes
candidat à une course à la chefferie, c'est important de dire : Bien, moi,
j'emmènerais le parti ailleurs, et d'arriver avec de nouvelles visions, puis
c'est aux membres à juger. C'est à ça que ça sert, un débat d'idées.
Journaliste : Pouvez-vous
nous rappeler la position exacte et claire du caucus sur le sujet?
M. Tanguay : ...Parti
libéral?Sous quel angle? Parce que l'immigration, je peux... si vous me
partez, là, je vais partir pendant une heure.
Journaliste : Le seuil
d'immigration permanente et le seuil d'immigration temporaire.
M. Tanguay : O.K. Parfait.
Merci. Alors, à l'élection, nous avions un seuil d'immigration permanente. Dans
les mois qui ont suivi l'élection d'octobre dernier, on s'est rendu compte qu'il
y a eu une explosion de l'immigration temporaire, et on est rendu aujourd'hui
au-delà du débat, c'est-tu 30 000, c'est-tu 50 000, c'est-tu 70 000,
quand il y en a des centaines de centaines de mille que François Legault a
permis d'entrer sans aucun contrôle. Avec notre collègue, entre autres, André,
nous avons déposé plusieurs propositions, entre autres un bureau intégré de
planification, André Morin, bureau intégré de planification. Ça prend, et je
termine là-dessus, une prise de contrôle. On demandait également que soit mise
en considération l'immigration temporaire avec le débat sur l'immigration
permanente. Alors, ça prend une vision, un contrôle qu'on a perdu avec François
Legault.
Journaliste : Mais pas de
chiffres?
M. Tanguay : Non. On est
au-delà du débat de chiffres. Je peux bien vous dire 50, 70, 35, quand il y en
a300, 500 puis 600 que François Legault permet de rentrer au Québec.
Alors, François Legault a perdu le contrôle, les a laissé rentrer. Aujourd'hui
les accuse d'être la source de tous les maux du Québec. On a besoin, ceci dit,
d'une immigration contrôlée. On a besoin de femmes et d'hommes qui veulent
emmener leur cerveau, leur cœur, leurs bras pour participer à bâtir cette
société-là dans nos PME et dans nos services publics. Pour nous, c'est
important, une immigration, puis ils sont les bienvenus, mais ça prend un
contrôle, qu'on n'a pas avec François Legault.
Journaliste : Oui. Bonjour à
tous. M. Tanguay, comme vous l'avez dit, vous avez critiqué, plus tôt, la
nomination de M. Gallant à la tête de la commission. J'aimerais savoir,
jusqu'ici, trouvez-vous que la commission fait un bon travail?
M. Tanguay : Oui, oui.
Maintenant, on a hâte, on a hâte de voir la suite des choses. On a hâte de voir
le politique. On a hâte de voir, entre autres Sonia Lebel questionnée, François
Bonnardel, le gouvernement également, Geneviève Guilbault, comment pourrais je
l'oublier? On dirait qu'elle veut se faire oublier dans ce dossier-là. Alors,
on a hâte qu'il aille au niveau du politique. Maintenant, les procureurs font
un bon travail et on va continuer de suivre ça de près, mais on jugera, à la
fin, l'arbre à ses fruits, là.
Journaliste : Mais est-ce que
ça veut dire que vous aurez confiance dans le rapport qui sera déposé? Parce
qu'à la base, l'enjeu c'était ça, on se disait : Bien, pas sûr de pouvoir
avoir confiance dans les conclusions si M. Gallant est trop proche du
pouvoir. Est-ce que maintenant vous êtes prêts à dire que vous aurez confiance
dans ses conclusions?
M. Tanguay : On va juger
l'arbre à ses fruits, ce n'est pas la saison des récoltes. On a hâte de lire
le... on a hâte de lire le rapport.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre... j'aimerais vous entendre sur vos sources, là, qui vous disaient que
M. Legault pourrait quitter durant l'été.
M. Tanguay : Oui, mais vous
ne me demandez pas ma source, là?
Journaliste : Non, pas votre
source. Mais j'aimerais savoir, est-ce que vos sources vous ont parlé depuis?
Est-ce que vous croyez toujours que M. Legault pourrait quitter durant
l'été?
M. Tanguay
: Moi, je
pense honnêtement, là, puis je maintiens ce que j'avais dit, honnêtement,
François Legault a un sérieux, sérieux examen de conscience à faire cet été. Il
faut que François Legault prenne une bonne, grande, longue marche dans la
pelouse, le gazon et se pose la question. Il a toujours dit : Si j'ai la
santé puis la confiance des Québécois, la santé, j'espère puis je lui souhaite
qu'il l'a, je... mais la confiance des Québécois, il ne l'a pas, là.
Journaliste : Vous disiez que
vous avez une source qui vous disait : C'est prévu, course à la chefferie,
cet été ou à l'automne.
M. Tanguay : Qui travaillait
sur les modalités, il avait travaillé sur les modalités.
Journaliste : Est-ce c'est
toujours le cas selon vos informations?
M. Tanguay : Ça se tient, ça
se tient toujours. Oui, tout à fait. Maintenant, la décision va revenir à
François Legault. La décision va revenir à François Legault. On a vu, ce n'est
pas... quand on parle d'une fin de régime, là, c'est quand, entre autres, les
députés commencent à parler. Deux députés de l'Abitibi sont sortis très
clairement en disant : Écoutez, ce n'est pas le gouvernement des régions.
Les blocs d'énergie, on n'en a pas eu pour notre région, on n'a pas eu de
retombées sur les ressources que l'Abitibi-Témiscamingue envoie à Québec. Il y
a même Daniel Bernard qui a accusé Christian Dubé, le ministre de la Santé, en
disant : On lui disait qu'il faisait fausse route quand il s'est obsédé à
couper la main-d'œuvre indépendante puis les services ont été coupés d'autant.
La population souffre. Fin de régime, François Legault doit écouter ses propres
députés.
Les sources nous indiquent également que
ce n'est pas jojo dans le caucus de la CAQ. Je vais le laisser gérer son
caucus, mais il y a une bonne grande marche, François Legault, à prendre cet
été. Je pense qu'il a rendu service à la population par son engagement sincère
dans la politique québécoise et je pense qu'il continuerait bien de servir la
population en se posant la question véritablement, là : Est-ce que je suis
l'homme pour demander un troisième mandat ou pas? Moi, je ne pense pas qu'il
est l'homme de la situation puis je pense qu'il ferait une bonne chose en ayant
une bonne réflexion cet été.
Journaliste : Merci.
M. Tanguay : Merci.
Journaliste : Bonjour,
Mesdames, Messieurs. M. Tanguay.
M. Tanguay : Bonjour.
Journaliste : Vous semblez
dire que M. Legault ne sera pas votre adversaire politique, en fait, au
Parti libéral en 2026. M. Legault a déjà commencé à caractériser Paul
St-Pierre Plamondon, lui, en Chambre. On essaie de le dépeindre comme étant un
chef qui a la mèche courte, qui est soupe au lait, selon l'expression qui a été
utilisée par son leader. Qui va être l'adversaire du Parti libéral, à votre
avis, en 2026?
M. Tanguay : Moi, je ne
croise pas beaucoup de Québécoises et de Québécois qui ont le goût de donner un
troisième mandat à François Legaut. On voit, là, les sondages, là, c'est plus
de 63 % qui ont un taux d'insatisfaction envers ce gouvernement-là. Les
gens n'ont plus confiance en François Legault, même de ses députés n'ont plus
confiance. Là, c'est la valse des départs des députés. Alors, pour atterrir...
Journaliste : ...pas ma
question, là, vous êtes en train de me dire qui ne sera pas votre adversaire.
Je vous demande qui sera votre adversaire.
M. Tanguay : Oui, mais je
dis... Ça s'en vient. Avant de savoir qui est devant nous, on va discarter
celui qui ne sera pas notre adversaire, c'est François Legault puis la CAQ.
Pour nous, c'est une fin de régime qui est quasi consommée, là, quasi
consommée. Tout ce qu'il touche vire à la catastrophe. On se demande si, depuis
janvier, il a gagné une seule journée, François Legault.
Alors, il restera le Parti québécois. Et,
pour moi, c'est clair que, lors de la prochaine élection, nous aurons le choix,
au Québec, entre le Parti libéral du Québec, le parti de l'économie, de la
rigueur budgétaire et des services donnés à la population, ou le Parti
québécois de Paul St-Pierre Plamondon, un autre référendum, la chicane, le
budget de l'an 1 puis les turbulences. Ce sera ça, le choix.
Journaliste : C'est rassurant
pour vous de retomber dans cette dualité-là qui vous a quand même profité au
cours... entre autres, en 2014, avec M. Couillard, qui est revenu avec la bonne
vieille recette fédéraliste, souverainiste, etc. Ça marche pour vous, ça, c'est
payant pour vous, cette dualité-là.
M. Tanguay : Mais je le
revirerais de bord, ce qui ne marche pas, ça a été la troisième voie. François
Legault a prétendu pouvoir être assis sur la clôture frost puis dire :
Bien, moi, je ne suis pas fédéraliste puis je suis un souverainiste, mais dans
le placard. Parce que François Legault n'a jamais dit qu'il n'était plus
souverainiste. Il a dit que ce n'était pas le temps d'avoir un référendum, lui,
il voterait oui. Je lui ai posé la question : Êtes-vous fédéraliste?
Oubliez ça, il m'a dit qu'il n'aimait pas le mot «fédéraliste».
Mon point, c'est que, fondamentalement, au
Québec, c'est un débat qui, depuis toujours, est au coeur. Est-ce que l'avenir
est avec le Canada, le pays qu'on a bâti ou avec la séparation du Québec puis
l'isolement? Alors, ça, pour moi, puis je termine là-dessus, il n'a jamais fait
aucun doute que ce débat-là, qui est dans l'ADN du Québec et du Canada, mais
qui fait en sorte que, nous, on veut bâtir le Canada, l'amener plus loin,
allait revenir très clairement. Puis on le voit, là, il revient. Alors, le seul
parti, puis je termine là-dessus, le seul parti résolument fédéraliste qui est
là pour le Québec, d'abord, au sein d'une fédération qui évolue positivement,
mais c'est le Parti libéral du Québec.
Journaliste : Je comprends
que QS n'est même pas dans l'horizon.
M. Tanguay : Que dire? Je
veux rester gentil. Ils ont leurs défis. Vous leur poserez des questions tout à
l'heure. Mais, nous, on regarde en avant, puis ce qui est en avant, ce n'est
pas QS puis ce n'est pas François Legault, c'est le Parti québécois qui est
devant nous.
Journaliste :
Mr. Tanguay, good morning.
M. Tanguay :
Good morning.
Journaliste :
How important it is for Mr. Legault to
say out loud that he is reflecting on his future for Quebeckers?
M. Tanguay :
Because we need hope, we need hope. We
need to see that is taking the full measure of his very bad government,
decisions that are impacting everyday people's life. And we'll see with respect
to the health care, with respect to our schools, and we see the state of our
public finances. Nothing's going well within... under the leadership of
François Legault. So, I think that it's important for Quebeckers to see hope.
And honestly and respectfully, I don't think that François Legault no longer
inspire hopes at all.
Journaliste :
And his Waterloo was SAAQclic.
M. Tanguay :
Many things, many things. I think that
SAAQclic was a very clear signal or example of how we are wasting in terms of
money. It's a failure, SAAQclic. It's under their watch. And as we speak,
there's no control at all about SAAQclic. So... And that goes to the «décote»
of Québec and its incapacity to provide people with the basic services.
Journaliste :
You said that Mr. Legault, he won't be
there in 2026.
1tan It's going to be, at the end of the day, his decision. But I don't
think that he is the man for the situation. I think that his time is passed. I
think that he should... he should reflect very, very seriously this summer.
Journaliste :
Are you really helping the future
leader of the Québec Liberal Party in asking Mr. Legault to leave? Isn't more...
Is it easier for a future leader to know exactly who's in front of them?
M. Tanguay :
I'll... again...
Journaliste :
You're giving a double challenge to the
future leader of the Québec Liberal Party right now.
M. Tanguay :
We'll be ready. We'll be ready to
regain the confidence of the voters, of the Quebeckers. That being said, now, our preoccupation as the official liberal
opposition is to serve Quebeckers. And I think that Mr. Legault, being prime minister, goes against Quebeckers best interest in terms of a
government with the capacity to provide them with the public services. So, I'm
not thinking about strategy., I'm thinking about who can help Quebeckers to have a better life. And
clearly, it's not François Legault. And clearly, we're working to regain that
confidence in the near future.
Journaliste :
Good morning, Mr. Tanguay.
M. Tanguay
: Morning.
Journaliste
: When you think back to this last session, what stands out to you
the most when it comes to the CAQ's decisions? When it comes to everything
that's happened this last session, how would you describe it?
M. Tanguay :
Last of control, irresponsibility of
all of these ministers. Who's in charge? Who's the boss? And the lack of any
tangible control on anything from these ministers in François Legault was so
obvious for us during this session. SAAQclic, as an example, the control of our
public finance. And now it's not important to have a «decote», it's not
important for François Legault. So total loss of control is, I think, something
that clearly shows this bad government.
Journaliste :
Should this session end with closure on
the energy bill? What does that say to you?
M. Tanguay :
Loss of control again. Incapacity to
have a debate, thorough debate based on the science, therefore Québec first,
our businesses making sure that we don't even have the basic criteria as to who
will have the electricity. So, and again we… it's deplorable. It's deplorable.
And energy goes with the economy and vice and versa.
Journaliste :
I just… I would like to come back to
immigration for a moment. I just want to clarify one thing. When it comes to
your party stance on the immigration thresholds, when you say that we need
better control of temporary immigration, does that include asylum seekers? Do
you feel that that's gotten out of control in Québec?
M. Tanguay :
Again, asylum seekers, I think that every
province should participate and have their fair share of asylum seekers. I
think that Québec, we already… we were present to help people, but I think that
we have to have a better coordinated effort from the… as well, the federal
government to make sure that each province will welcome his fair share of
asylum seekers. And I think that we are beyond that capacity. But that being
said, we are talking about human beings, we are talking about taking care of
these people, and also to be better in terms of efficiency, in terms of seeing
if where they should be welcome, if they want to stay.
Journaliste :
Good morning, Mr. Tanguay. I just want
to be clear here, are you saying François Legault will not be the leader for
the next election, or should not be in the next election? Because there's a
difference.
M. Tanguay :
Of course, for me, he's not the man of
this situation. And again, this is his decision to make. So, I'm asking
François Legault to think about that this summer. And clearly, for us, he's not
the men of the situation. We see failure after failure with this bad CAQ
government. And I think that it's important for Quebeckers to see that there's… something will change. We cannot continue
like this for another year, we cannot afford to have another year with François
Legault. So, it's for him to make the decision. But I am inviting him to have a
very good conversation with his people and to have a good reflection about his
future.
Journaliste :
I was hearing you in French, are you
trying to set the ballot question for the next election, federalism and
sovereignty?
M. Tanguay :
We… I'm just seeing the obvious, that
François Legault and the third way, with respect to the debate regarding the
future of the Canada in Québec, within Canada, he decided saying that that was
the way to do it, to step aside this very important in fundamental debate. It's
within our DNA in Québec. So again, I think that clearly for us, it's going to
be between the Liberal Party, the economy and/or the Parti Québécois and a
referendum on the separation.
Si ça termine,
vous allez me permettre... puis là je vais essayer de... je vais être
correct... oh! j'ai regagné le contrôle, de ne pas être trop émotif. J'aimerais
remercier... Je me rappelle, c'était ici le jeudi 10 novembre,
jeudi 10 novembre 2022. J'aimerais remercier le Parti libéral du
Québec, l'exécutif et les militants qui m'avaient donné ce mandat comme chef
intérimaire, remercier mes collègues, mes collègues qui m'avaient octroyé leur
confiance. Merci beaucoup, collègues. Puis je pense que, comme équipe, on a su
garder une cohésion, on a su livrer pour la population. On était au lendemain
d'une défaite électorale, on a fait notre examen de conscience et on a été
capable d'être une opposition libérale forte là pour tout notre monde. Puis
tout notre monde, c'est le 9 millions de Québécoises et Québécois. Vous
allez permettre, donc, de remercier, saluer mes collègues, vous remercier du
fond du cœur pour la confiance que vous m'avez accordée. Et aussi, puis je terminerai
là-dessus, celles et ceux qui sont là, qui sont dans l'ombre, qui sont de
l'autre côté de la caméra, bravo! Merci, chers amis, d'être là puis de nous
rendre meilleurs à tous les jours. Puis c'est la fin de session, il en reste
deux. On a hâte à l'arrivée de notre prochain chef. Et l'avenir sera libéral
pour toutes les Québécoises et tous les Québécois. Merci, tout le monde!
(Fin à 8 h 21)