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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Friday, June 6, 2025, 7 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Sept heures quarante-sept minutes)

M. Tanguay : Merci, chers amis. On se le disait tout à l'heure, c'est la sixième fin de session à laquelle nous avons un bilan à adresser, pour lequel nous avons un bilan à adresser. On constate plus que jamais, François Legault dirige un gouvernement en fin de régime. Et en français les mots ont un sens, les mots sont importants, nous constatons, nous, de l'opposition officielle, que le gouvernement de François Legault est un gouvernement d'incompétents. C'est un mot, c'est un qualificatif, un gouvernement d'incompétents, incapable de bien gérer les finances publiques, incapable d'offrir les services. Cette session parlementaire aura été marquée par des dossiers qui vont coller à François Legault jusqu'à la fin de son règne. Pensons à la SAAQ, à SAAQclic, pensons à la décote, pensons à HMR.

Et, dans ces trois dossiers-là, il y a une ligne continue, il y a une logique. SAAQclic, c'est le gaspillage. La décote, c'est l'incapacité financière de ce gouvernement-là, et HMR, incapacité à offrir les services essentiels, les services de base. Des promesses qui ont été faites en l'air, incapacité de livrer, et aujourd'hui, plus aucune crédibilité, plus aucune crédibilité. Qui, ce matin, croit à la parole de François Legault dans n'importe quel dossier? Qui recevrait de façon crédible, un tant soit peu, une promesse de François Legault ou de quelqu'un de ses ministres? Plus personne au Québec.

Alors, en ce sens-là, nous avons devant nous un gouvernement qui aura créé, qui aura créé, ni plus ni moins, un déficit record de 13,6 milliards de dollars. Les exemples sont nombreux, des gaspillages, un gouvernement qui n'est pas là pour les Québécois, mais un gouvernement qui se protège — notre leader pourra en parler — qui a voulu mettre le couvert sur la marmite face à l'outrage au Parlement. Un gouvernement qui se protège bien plus qu'il est là pour les Québécoises et Québécois. HMR, symbole de l'échec en santé. Santé Québec ne donne pas du tout les résultats. Un plan stratégique qui était prévu pour mars et a été reporté, et on ne l'a toujours pas. Un gouvernement également, donc, cafouillage, fiasco SAAQclic, ça ne s'invente pas. Dossier santé Québec, dépassements de coûts, ce matin, ce n'est pas 100 millions, c'est 136 millions, un projet de 1,5 milliard de dollars.

Alors, sous leurs yeux, on voit un gouvernement qui n'a pas pris le contrôle, qui n'a pas pris ses responsabilités. Et hier, Geneviève Guilbault qui, elle-même, se qualifiait de spectatrice, spectatrice du dossier SAAQclic, elle est ministre, il faudrait lui rappeler, responsable de la SAAQ. Et la décote? La décote est le résultat d'un cercle vicieux : gaspillage, perte de contrôle, coupures et décote. François Legault n'aura jamais été à la tête d'un gouvernement d'économie. La CAQ n'est pas le parti de l'économie. Quand vous voyez 940 000 Québécoises et Québécois par mois dans les banques alimentaires, en file, c'est le symbole fort et triste, symbole de son échec économique. Northvolt, Northvolt, c'était le vaisseau amiral, c'était son vaisseau amiral, c'était pour des journées comme ça, lui, qu'il était en politique. C'est un fiasco, c'est une faillite, un gouvernement d'incompétents en faillite à l'image de Northvolt, en faillite d'idées, en faillite de capacités, en faillite de crédibilité.

En énergie, on va finir la session sur un bâillon, en énergie. Qui dit énergie dit économie, et vice-versa. Et le Parti libéral du Québec, on l'a talonné, ça fait plus de deux ans et demi qu'on talonne ce gouvernement-là qui n'a pas de vision en matière d'énergie et qui, aujourd'hui, veut imposer un bâillon. Et la facture, bien, ce sera pour nos PME, imaginez-vous donc. Les PME, ils le paieront. C'est plus de 15 % la hausse de leur facture d'électricité dans les trois dernières années. C'est inacceptable.

Face à ça, nous aurons été une opposition officielle libérale forte, rigoureuse, mobilisée, mobilisée pour les Québécoises et Québécois. On est là pour notre monde. Puis notre monde, c'est les 9 millions de Québécoises et de Québécois. On a devant nous une période extraordinaire au Parti libéral du Québec, puis, comme chef intérimaire, moi, là, c'est la fin de mon règne, mais on aura une phase nouvelle. J'ai sincèrement hâte à l'arrivée de notre prochain chef. Et, devant nous, nous aurons l'occasion, donc, d'aller rechercher la confiance des Québécoises et des Québécois. Un rendez-vous important, donc, dans quelques jours, le 14 juin prochain, où nous pourrons, avec notre prochain chef, imaginer l'avenir, redonner de l'espoir, un espoir perdu, François Legault qui attire le Québec dans son propre déclin. On saura, encore une fois, par notre regard, par notre efficacité, imaginer l'avenir. C'est ça, le Parti libéral du Québec, chers amis, et c'est le bilan que nous dressons de cette session parlementaire, conscients des défis, mais également confiants dans l'avenir. Merci beaucoup. Je vais maintenant céder la parole à notre leader. Merci, merci.

M. Derraji : Merci, Marc. Bonjour, tout le monde! Cette session parlementaire s'achève sous le signe du cynisme et de l'improvisation caquiste. Trois mots résument les trois derniers… les derniers mois : scandales, bâillons, opacité. Simon Jolin-Barrette se prend pour le roi du Parlement, il bloque, il bâillonne, il écrase les droits des députés et il se fout complètement des règles. Zéro mandat de reddition de comptes en sept ans, il est clairement allergique à la transparence. Simon Jolin-Barrette aurait dû accepter notre demande pour entendre la SAAQ en 2023.

En nous empêchant de faire notre travail, le gouvernement tente de neutraliser un important contre-pouvoir. Le parlement ne peut pas fonctionner si on nous empêche de faire notre travail. Il est où, le Simon Jolin-Barrette d'il y a sept ans, quand il était dans l'opposition, celui, la main sur le cœur, promettait de la transparence, dans son livre, et je le cite : «La démocratie repose sur des bases très concrètes. Elle doit s'incarner dans nos institutions.» Aujourd'hui, malheureusement, cette citation vieillit mal. Il a trahi ses propres principes et incarne ce cynisme qu'il dénonçait tant.

La session a été marquée par le scandale SAAQclic. Grâce au rapport du Vérificateur général, qui a été dévastateur, nous avons appris que les membres de la Commission de l'administration publique ont reçu de fausses informations, alors qu'il s'agit d'une commission souveraine dédiée à une chose extrêmement importante pour notre démocratie, la reddition de comptes. À la suite de deux décisions de la présidente de l'Assemblée nationale, qui nous a donné raison et qui a reconnu qu'à première vue Mme Geneviève Guilbault et la SAAQ avaient commis des outrages au Parlement, les caquistes ont décidé malheureusement de les protéger en utilisant leur majorité pour leur éviter de s'expliquer aux parlementaires.

Clairement, le gouvernement avait peur que la vérité éclate publiquement à l'intérieur de l'Assemblée nationale. Quel message le gouvernement envoie aux autres sociétés d'État? Vous pouvez transmettre vos informations et vos documents en retard, erronés, aux parlementaires, et ce n'est pas grave, nous allons vous blanchir par la suite parce que nous sommes majoritaires. Nous vivons une crise de transparence, et c'est un précédent dangereux pour notre démocratie. Le constat est très simple, nous sommes devant un gouvernement de fin de régime qui se protège.

Un autre exemple de fin de régime, la CAQ gouverne à coup de bâillons, un en pleine session, un autre aujourd'hui. Le bâillon sur Stablex déposé à la hâte, aucune planification, complètement brouillon, et aujourd'hui un projet de loi où nous avons perdu beaucoup d'heures, 250 heures. Et à la dernière minute, 55 nouveaux amendements... M. Legault va permettre à Hydro-Québec de procéder sans appel d'offres.

En terminant, notre équipe libérale a gardé le cap sur les priorités de la session, à savoir l'économie, l'énergie et les services publics. Nous avons interpelé le gouvernement en lien avec les préoccupations des Québécois. Et il y a bien entendu des partis qui prétendent être l'opposition officielle. Nous, on le démontre, on l'incarne tous les jours pour jouer le rôle, contrôleur de l'action gouvernementale, le mandat qui nous a été confié par les Québécoises et les Québécois. D'ailleurs, nous avons déposé cinq projets de loi pour améliorer la vie des Québécois. Et en terminant, merci à l'équipe. Vous avez été solides et déterminés. Merci à l'équipe de l'aile parlementaire. Merci aux membres de nos bureaux de comté. La politique est un sport d'équipe. Vous étiez tous impliqués, et je tiens à vous remercier sincèrement, Et à toi, Marc, tu as été à la hauteur, tu as porté ce caucus avec rigueur et cœur. Merci, sincèrement pour ton leadership. Merci, Marc.

M. Tanguay : Merci beaucoup

Le Modérateur : Merci beaucoup. On va débuter la période des questions. On va commencer avec Alain Laforêt de TVA Nouvelles.

Journaliste : Bonjour à tous!

M. Tanguay : Bonjour!

Journaliste : J'espère que vous êtes prêts, M. Tanguay.

M. Tanguay : Prêt?

Journaliste : Oui.

M. Tanguay : Toujours prêt.

Journaliste : Un bon coup. Un mauvais coup.

M. Tanguay : Un bon coup. Écoutez, je pense que de façon globale, d'avoir maintenu la pression avec SAAQclic, d'avoir maintenu la pression avec SAAQclic. Le rapport de la VG, j'y vais de mémoire, le 20 février, on a demandé le 1ᵉʳ mars une commission d'enquête publique indépendante et il y a eu évidemment le 20 mars qui a suivi. C'est pas mal calqué sur le mandat que nous étions... que nous avions demandé. On demandait un rapport pour le 30 septembre. Le rapport de la commission Gallant doit être rendu le 30 septembre. On verra s'il y a une demande justifiée pour un prolongement, mais de mettre au grand jour ce qui découle de l'incompétence de ce gouvernement-là, je pense que ça aurait été un bon coup. Les mauvais coups? Écoutez, je vais vous laisser faire l'analyse.

Journaliste : Non, non, non, pas comme ça. Il y a certainement quelque chose que vous vous dites qu'on aurait pu faire mieux. C'est quoi selon vous?

M. Tanguay : Écoutez, ce qu'on... Honnêtement, il y a toujours moyen, je pense, de ramener davantage de cas tangibles, des cas... Nous, quand on se lève puis qu'on pose des questions en Chambre puis qu'on parle de M., qui n'a pas les services, de Mme qui n'a pas les services, d'être capable de ramener peut-être davantage de cas concrets, on le fait beaucoup, mais je pense que nous devons laisser davantage parler la population qui est tannée avec ce gouvernement-là et ramener davantage, je penche, de monsieurs, madames, puis de mettre le gouvernement face à sa propre turpitude. On aurait peut-être pu en faire un peu plus là-dessus. Mais on l'a fait. Puis je pense qu'on va continuer sur cette lancée-là.

Journaliste : Ce n'est pas votre... la dernière fois qu'on va se parler.

M. Tanguay : J'espère.

Journaliste : Mais cela dit, c'est possiblement une des dernières fois qu'on se parle en tant que chef par intérim.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Un conseil pour le prochain.

M. Tanguay : Honnêtement, je n'ai pas de conseil à lui donner, si ce n'est que je suis convaincu que le prochain chef va voir l'importance du travail d'équipe, va voir l'importance de rassembler tout les militantes et les militants. Nous serons à la fin d'un processus démocratique. Je n'ai pas de conseil à donner au futur chef, et je suis convaincu qu'il prendra toute la mesure de son premier mandat, qui est de rassembler l'équipe puis de nous enligner collectivement vers la victoire de 2026.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : Sur le prochain chef, justement, le fait qu'il soit ex... ça risque d'être un chef extraparlement... à l'extérieur du Parlement. Êtes-vous inquiet par rapport à ça?

M. Tanguay : Pas du tout. Pas du tout. Évidemment, le chef sera présent à l'Assemblée nationale et sera présent à l'extérieur de l'Assemblée nationale, donc pourra venir faire des points de presse avec nous quand il le jugera à propos et aussi sera terrain, terrain, terrain. On est conscients, au Parti libéral du Québec, de nos défis, nos défis entre autres en région, partout au Québec. Alors, il aura cette capacité-là de faire le tour du Québec plus d'une fois, de connecter avec les Québécoises et Québécois et de nous aider collectivement à bâtir un programme électoral qui va répondre aux besoins. Alors, ce sera un équilibre, puis je pense que ce sera même un avantage.

Journaliste : Bien, il ne sera pas au salon bleu... au salon rouge pour poser des questions à M. Legault. Il risque quand même d'y avoir des défis de coordination, M. Tanguay, non?

M. Tanguay : Écoutez, on va... on va faire face à ce défi-là. Je veux dire, on est une équipe. Je pense que, maintenant, on peut le démontrer, qu'on est une équipe efficace, sans prétention, mais on le démontre, et on saura, évidemment, continuer dans cette efficacité-là. Puis on est une équipe, je veux dire, on va se lever sous le leadership de notre chef en posant les questions sur les angles que nous aurons convenus avec lui. Puis, en ce sens-là, moi, je n'ai aucun doute qu'on va continuer d'être l'opposition officielle libérale qui va être... continuer d'être redoutable.

Journaliste : Bonjour, M. Tanguay.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : Bonjour à tous. Est-ce qu'on va nommer un nouveau vérificateur général aujourd'hui?

M. Tanguay : Écoutez, je n'ai pas les derniers développements. Chose certaine, le processus est en cours.

Journaliste : En d'autres mots, êtes-vous... êtes-vous favorable à la nomination de monsieur...

M. Tanguay :  Je serais... Vous pourrez demander au premier ministre, mais je serais très surpris qu'il procède en déposant la motion aujourd'hui, honnêtement. Puis je vais garder confidentiels les échanges que nous avons avec le cabinet du premier ministre, mais je serais très surpris qu'il dépose la motion aujourd'hui. Je ne m'attends pas à ça.

Journaliste : Parce que... C'est quoi, votre position, là, sur M. Villeneuve?

M. Tanguay : Ah! on leur a communiqué. Encore une fois, on parle d'un processus très rigoureux en vertu de la loi, on se doit de respecter la confidentialité. Donc, je ne pourrai vous divulguer les détails, mais le processus est en cours. Mais je ne m'attends pas à ce que ça procède aujourd'hui.

Journaliste : Quel message ça enverrait si la commission Gallant n'entendait pas de ministres caquistes d'ici la fin juin?

M. Tanguay : Impensable. Impensable. D'ici la fin juin, on verra selon le calendrier, mais on aimerait ça déjà commencer, là. Il est temps qu'il s'en aille aussi... c'est très bien ce qu'on voit, là, ça ressort, là, mais qu'il s'en aille au niveau du politique. Vous le savez, on avait questionné la nomination de M. Gallant parce qu'on disait : Bien, c'est l'ami de... c'est l'ami de Sonia LeBel. Alors, on a hâte, on a hâte d'avoir des acteurs politiques et puis qu'eux aussi soient passés sous le gril.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : D'abord, M. Tanguay, peut-être une précision. Il va y avoir un chef parlementaire, là...

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : ...de toute façon, là. Est-ce que je comprends que, là, vous, ça ne vous intéresse pas, ce travail-là?

M. Tanguay : Non, je n'ai pas dit ça. Ce sera au prochain chef à dire qui le sera. Puis on va tous être derrière ce choix-là.

Journaliste : O.K. Donc, si d'aventure ça vous était proposé, vous ne diriez pas non.

M. Tanguay : Je ne dirais pas non, mais, encore une fois, si ça ne m'est pas proposé puis c'est quelqu'un d'autre, ça me sera parfaitement... un choix sur lequel je me rallierai. On est... C'est un travail d'équipe, hein, ce n'est jamais un one man show. Alors, c'est un travail d'équipe. Alors, ce sera notre chef qui va nous indiquer à toutes et chacun, y inclus... y incluant moi, quelles seront nos fonctions.

Journaliste : Vous avez dit dans votre introduction que... allocution d'ouverture que l'élection d'un nouveau chef au Parti libéral du Québec va permettre d'imaginer l'avenir. Bon. Pouvez-vous m'expliquer clairement la position des trois principaux candidats, Messieurs Milliard, Blackburn et Rodriguez, quant aux seuils d'immigration permanente et temporaire?

M. Tanguay : Pour moi, ça a toujours été... puis les collègues... ça a toujours été les questions les plus faciles parce que je me suis toujours refusé de commenter les propositions de tout un chacun. Rappelez-vous quand je vous ai dit : Je ne vais pas courir en arrière des candidats pour essayer de rabibocher, là, les propositions. C'est un beau débat, des idées fortes. Les membres jugeront, puis ce n'est pas à moi à faire le gérant d'estrade là-dessus.

Journaliste : O.K. Mais, M. Tanguay, je ne vous demande pas de commenter, je vous demande juste de...

M. Tanguay : De commenter.

Journaliste : ...nous rappeler ces positions-là, s'il vous plaît.

M. Tanguay : Ah! non, écoutez, moi, encore une fois, je me suis toujours refusé de faire de la gestion du débat d'idées de la chefferie. Les membres vont juger. Si vous avez des questions aux candidats, je vous inviterais à aller leur poser, mais moi, je ne vais pas commencer à jouer au gérant d'estrade là-dessus. C'est un beau débat. On est fiers des débats, six débats. C'est aux membres à juger.

Journaliste : Reconnaissez-vous que ce n'est pas exactement clair d'imaginer l'avenir du Parti libéral quant aux seuils d'immigration au moment où on se parle?

M. Tanguay : Bien, si vous avez des questions sur l'immigration, moi, je suis là pour répondre, pour vous donner la position du Parti libéral du Québec, la position du caucus, sur toute question d'immigration ou toute autre question. Maintenant, quand vous êtes candidat à une course à la chefferie, c'est important de dire : Bien, moi, j'emmènerais le parti ailleurs, et d'arriver avec de nouvelles visions, puis c'est aux membres à juger. C'est à ça que ça sert, un débat d'idées.

Journaliste : Pouvez-vous nous rappeler la position exacte et claire du caucus sur le sujet?

M. Tanguay : ...Parti libéral?Sous quel angle? Parce que l'immigration, je peux... si vous me partez, là, je vais partir pendant une heure.

Journaliste : Le seuil d'immigration permanente et le seuil d'immigration temporaire.

M. Tanguay : O.K. Parfait. Merci. Alors, à l'élection, nous avions un seuil d'immigration permanente. Dans les mois qui ont suivi l'élection d'octobre dernier, on s'est rendu compte qu'il y a eu une explosion de l'immigration temporaire, et on est rendu aujourd'hui au-delà du débat, c'est-tu 30 000, c'est-tu 50 000, c'est-tu 70 000, quand il y en a des centaines de centaines de mille que François Legault a permis d'entrer sans aucun contrôle. Avec notre collègue, entre autres, André, nous avons déposé plusieurs propositions, entre autres un bureau intégré de planification, André Morin, bureau intégré de planification. Ça prend, et je termine là-dessus, une prise de contrôle. On demandait également que soit mise en considération l'immigration temporaire avec le débat sur l'immigration permanente. Alors, ça prend une vision, un contrôle qu'on a perdu avec François Legault.

Journaliste : Mais pas de chiffres?

M. Tanguay : Non. On est au-delà du débat de chiffres. Je peux bien vous dire 50, 70, 35, quand il y en a300, 500 puis 600 que François Legault permet de rentrer au Québec. Alors, François Legault a perdu le contrôle, les a laissé rentrer. Aujourd'hui les accuse d'être la source de tous les maux du Québec. On a besoin, ceci dit, d'une immigration contrôlée. On a besoin de femmes et d'hommes qui veulent emmener leur cerveau, leur cœur, leurs bras pour participer à bâtir cette société-là dans nos PME et dans nos services publics. Pour nous, c'est important, une immigration, puis ils sont les bienvenus, mais ça prend un contrôle, qu'on n'a pas avec François Legault.

Journaliste : Oui. Bonjour à tous. M. Tanguay, comme vous l'avez dit, vous avez critiqué, plus tôt, la nomination de M. Gallant à la tête de la commission. J'aimerais savoir, jusqu'ici, trouvez-vous que la commission fait un bon travail?

M. Tanguay : Oui, oui. Maintenant, on a hâte, on a hâte de voir la suite des choses. On a hâte de voir le politique. On a hâte de voir, entre autres Sonia Lebel questionnée, François Bonnardel, le gouvernement également, Geneviève Guilbault, comment pourrais je l'oublier? On dirait qu'elle veut se faire oublier dans ce dossier-là. Alors, on a hâte qu'il aille au niveau du politique. Maintenant, les procureurs font un bon travail et on va continuer de suivre ça de près, mais on jugera, à la fin, l'arbre à ses fruits, là.

Journaliste : Mais est-ce que ça veut dire que vous aurez confiance dans le rapport qui sera déposé? Parce qu'à la base, l'enjeu c'était ça, on se disait : Bien, pas sûr de pouvoir avoir confiance dans les conclusions si M. Gallant est trop proche du pouvoir. Est-ce que maintenant vous êtes prêts à dire que vous aurez confiance dans ses conclusions?

M. Tanguay : On va juger l'arbre à ses fruits, ce n'est pas la saison des récoltes. On a hâte de lire le... on a hâte de lire le rapport.

Journaliste : J'aimerais vous entendre... j'aimerais vous entendre sur vos sources, là, qui vous disaient que M. Legault pourrait quitter durant l'été.

M. Tanguay : Oui, mais vous ne me demandez pas ma source, là?

Journaliste : Non, pas votre source. Mais j'aimerais savoir, est-ce que vos sources vous ont parlé depuis? Est-ce que vous croyez toujours que M. Legault pourrait quitter durant l'été?

M. Tanguay : Moi, je pense honnêtement, là, puis je maintiens ce que j'avais dit, honnêtement, François Legault a un sérieux, sérieux examen de conscience à faire cet été. Il faut que François Legault prenne une bonne, grande, longue marche dans la pelouse, le gazon et se pose la question. Il a toujours dit : Si j'ai la santé puis la confiance des Québécois, la santé, j'espère puis je lui souhaite qu'il l'a, je... mais la confiance des Québécois, il ne l'a pas, là.

Journaliste : Vous disiez que vous avez une source qui vous disait : C'est prévu, course à la chefferie, cet été ou à l'automne.

M. Tanguay : Qui travaillait sur les modalités, il avait travaillé sur les modalités.

Journaliste : Est-ce c'est toujours le cas selon vos informations?

M. Tanguay : Ça se tient, ça se tient toujours. Oui, tout à fait. Maintenant, la décision va revenir à François Legault. La décision va revenir à François Legault. On a vu, ce n'est pas... quand on parle d'une fin de régime, là, c'est quand, entre autres, les députés commencent à parler. Deux députés de l'Abitibi sont sortis très clairement en disant : Écoutez, ce n'est pas le gouvernement des régions. Les blocs d'énergie, on n'en a pas eu pour notre région, on n'a pas eu de retombées sur les ressources que l'Abitibi-Témiscamingue envoie à Québec. Il y a même Daniel Bernard qui a accusé Christian Dubé, le ministre de la Santé, en disant : On lui disait qu'il faisait fausse route quand il s'est obsédé à couper la main-d'œuvre indépendante puis les services ont été coupés d'autant. La population souffre. Fin de régime, François Legault doit écouter ses propres députés.

Les sources nous indiquent également que ce n'est pas jojo dans le caucus de la CAQ. Je vais le laisser gérer son caucus, mais il y a une bonne grande marche, François Legault, à prendre cet été. Je pense qu'il a rendu service à la population par son engagement sincère dans la politique québécoise et je pense qu'il continuerait bien de servir la population en se posant la question véritablement, là : Est-ce que je suis l'homme pour demander un troisième mandat ou pas? Moi, je ne pense pas qu'il est l'homme de la situation puis je pense qu'il ferait une bonne chose en ayant une bonne réflexion cet été.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Merci.

Journaliste : Bonjour, Mesdames, Messieurs. M. Tanguay.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : Vous semblez dire que M. Legault ne sera pas votre adversaire politique, en fait, au Parti libéral en 2026. M. Legault a déjà commencé à caractériser Paul St-Pierre Plamondon, lui, en Chambre. On essaie de le dépeindre comme étant un chef qui a la mèche courte, qui est soupe au lait, selon l'expression qui a été utilisée par son leader. Qui va être l'adversaire du Parti libéral, à votre avis, en 2026?

M. Tanguay : Moi, je ne croise pas beaucoup de Québécoises et de Québécois qui ont le goût de donner un troisième mandat à François Legaut. On voit, là, les sondages, là, c'est plus de 63 % qui ont un taux d'insatisfaction envers ce gouvernement-là. Les gens n'ont plus confiance en François Legault, même de ses députés n'ont plus confiance. Là, c'est la valse des départs des députés. Alors, pour atterrir...

Journaliste : ...pas ma question, là, vous êtes en train de me dire qui ne sera pas votre adversaire. Je vous demande qui sera votre adversaire. 

M. Tanguay : Oui, mais je dis... Ça s'en vient. Avant de savoir qui est devant nous, on va discarter celui qui ne sera pas notre adversaire, c'est François Legault puis la CAQ. Pour nous, c'est une fin de régime qui est quasi consommée, là, quasi consommée. Tout ce qu'il touche vire à la catastrophe. On se demande si, depuis janvier, il a gagné une seule journée, François Legault.

Alors, il restera le Parti québécois. Et, pour moi, c'est clair que, lors de la prochaine élection, nous aurons le choix, au Québec, entre le Parti libéral du Québec, le parti de l'économie, de la rigueur budgétaire et des services donnés à la population, ou le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon, un autre référendum, la chicane, le budget de l'an 1 puis les turbulences. Ce sera ça, le choix.

Journaliste : C'est rassurant pour vous de retomber dans cette dualité-là qui vous a quand même profité au cours... entre autres, en 2014, avec M. Couillard, qui est revenu avec la bonne vieille recette fédéraliste, souverainiste, etc. Ça marche pour vous, ça, c'est payant pour vous, cette dualité-là.

M. Tanguay : Mais je le revirerais de bord, ce qui ne marche pas, ça a été la troisième voie. François Legault a prétendu pouvoir être assis sur la clôture frost puis dire : Bien, moi, je ne suis pas fédéraliste puis je suis un souverainiste, mais dans le placard. Parce que François Legault n'a jamais dit qu'il n'était plus souverainiste. Il a dit que ce n'était pas le temps d'avoir un référendum, lui, il voterait oui. Je lui ai posé la question : Êtes-vous fédéraliste? Oubliez ça, il m'a dit qu'il n'aimait pas le mot «fédéraliste».

Mon point, c'est que, fondamentalement, au Québec, c'est un débat qui, depuis toujours, est au coeur. Est-ce que l'avenir est avec le Canada, le pays qu'on a bâti ou avec la séparation du Québec puis l'isolement? Alors, ça, pour moi, puis je termine là-dessus, il n'a jamais fait aucun doute que ce débat-là, qui est dans l'ADN du Québec et du Canada, mais qui fait en sorte que, nous, on veut bâtir le Canada, l'amener plus loin, allait revenir très clairement. Puis on le voit, là, il revient. Alors, le seul parti, puis je termine là-dessus, le seul parti résolument fédéraliste qui est là pour le Québec, d'abord, au sein d'une fédération qui évolue positivement, mais c'est le Parti libéral du Québec. 

Journaliste : Je comprends que QS n'est même pas dans l'horizon. 

M. Tanguay : Que dire? Je veux rester gentil. Ils ont leurs défis. Vous leur poserez des questions tout à l'heure. Mais, nous, on regarde en avant, puis ce qui est en avant, ce n'est pas QS puis ce n'est pas François Legault, c'est le Parti québécois qui est devant nous. 

Journaliste : Mr. Tanguay, good morning.

M. Tanguay : Good morning.

Journaliste : How important it is for Mr. Legault to say out loud that he is reflecting on his future for Quebeckers?

M. Tanguay : Because we need hope, we need hope. We need to see that is taking the full measure of his very bad government, decisions that are impacting everyday people's life. And we'll see with respect to the health care, with respect to our schools, and we see the state of our public finances. Nothing's going well within... under the leadership of François Legault. So, I think that it's important for Quebeckers to see hope. And honestly and respectfully, I don't think that François Legault no longer inspire hopes at all.

Journaliste : And his Waterloo was SAAQclic.

M. Tanguay : Many things, many things. I think that SAAQclic was a very clear signal or example of how we are wasting in terms of money. It's a failure, SAAQclic.  It's under their watch. And as we speak, there's no control at all about SAAQclic. So... And that goes to the «décote» of Québec and its incapacity to provide people with the basic services.

Journaliste : You said that Mr. Legault, he won't be there in 2026.

1tan It's going to be, at the end of the day, his decision. But I don't think that he is the man for the situation. I think that his time is passed. I think that he should... he should reflect very, very seriously this summer.

Journaliste : Are you really helping the future leader of the Québec Liberal Party in asking Mr. Legault to leave? Isn't more... Is it easier for a future leader to know exactly who's in front of them?

M. Tanguay : I'll... again...

Journaliste : You're giving a double challenge to the future leader of the Québec Liberal Party right now.

M. Tanguay : We'll be ready. We'll be ready to regain the confidence of the voters, of the Quebeckers. That being said, now, our preoccupation as the official liberal opposition is to serve Quebeckers. And I think that Mr. Legault, being prime minister, goes against Quebeckers best interest in terms of a government with the capacity to provide them with the public services. So, I'm not thinking about strategy., I'm thinking about who can help Quebeckers to have a better life. And clearly, it's not François Legault. And clearly, we're working to regain that confidence in the near future.

Journaliste : Good morning, Mr. Tanguay.

M. Tanguay : Morning.

Journaliste : When you think back to this last session, what stands out to you the most when it comes to the CAQ's decisions? When it comes to everything that's happened this last session, how would you describe it?

M. Tanguay : Last of control, irresponsibility of all of these ministers. Who's in charge? Who's the boss? And the lack of any tangible control on anything from these ministers in François Legault was so obvious for us during this session. SAAQclic, as an example, the control of our public finance. And now it's not important to have a «decote», it's not important for François Legault. So total loss of control is, I think, something that clearly shows this bad government.

Journaliste : Should this session end with closure on the energy bill? What does that say to you?

M. Tanguay : Loss of control again. Incapacity to have a debate, thorough debate based on the science, therefore Québec first, our businesses making sure that we don't even have the basic criteria as to who will have the electricity. So, and again we… it's deplorable. It's deplorable. And energy goes with the economy and vice and versa.

Journaliste : I just… I would like to come back to immigration for a moment. I just want to clarify one thing. When it comes to your party stance on the immigration thresholds, when you say that we need better control of temporary immigration, does that include asylum seekers? Do you feel that that's gotten out of control in Québec?

M. Tanguay : Again, asylum seekers, I think that every province should participate and have their fair share of asylum seekers. I think that Québec, we already… we were present to help people, but I think that we have to have a better coordinated effort from the… as well, the federal government to make sure that each province will welcome his fair share of asylum seekers. And I think that we are beyond that capacity. But that being said, we are talking about human beings, we are talking about taking care of these people, and also to be better in terms of efficiency, in terms of seeing if where they should be welcome, if they want to stay.

Journaliste : Good morning, Mr. Tanguay. I just want to be clear here, are you saying François Legault will not be the leader for the next election, or should not be in the next election? Because there's a difference.

M. Tanguay : Of course, for me, he's not the man of this situation. And again, this is his decision to make. So, I'm asking François Legault to think about that this summer. And clearly, for us, he's not the men of the situation. We see failure after failure with this bad CAQ government. And I think that it's important for Quebeckers to see that there's… something will change. We cannot continue like this for another year, we cannot afford to have another year with François Legault. So, it's for him to make the decision. But I am inviting him to have a very good conversation with his people and to have a good reflection about his future.

Journaliste : I was hearing you in French, are you trying to set the ballot question for the next election, federalism and sovereignty?

M. Tanguay : We… I'm just seeing the obvious, that François Legault and the third way, with respect to the debate regarding the future of the Canada in Québec, within Canada, he decided saying that that was the way to do it, to step aside this very important in fundamental debate. It's within our DNA in Québec. So again, I think that clearly for us, it's going to be between the Liberal Party, the economy and/or the Parti Québécois and a referendum on the separation.

Si ça termine, vous allez me permettre... puis là je vais essayer de... je vais être correct... oh! j'ai regagné le contrôle, de ne pas être trop émotif. J'aimerais remercier... Je me rappelle, c'était ici le jeudi 10 novembre, jeudi 10 novembre 2022. J'aimerais remercier le Parti libéral du Québec, l'exécutif et les militants qui m'avaient donné ce mandat comme chef intérimaire, remercier mes collègues, mes collègues qui m'avaient octroyé leur confiance. Merci beaucoup, collègues. Puis je pense que, comme équipe, on a su garder une cohésion, on a su livrer pour la population. On était au lendemain d'une défaite électorale, on a fait notre examen de conscience et on a été capable d'être une opposition libérale forte là pour tout notre monde. Puis tout notre monde, c'est le 9 millions de Québécoises et Québécois. Vous allez permettre, donc, de remercier, saluer mes collègues, vous remercier du fond du cœur pour la confiance que vous m'avez accordée. Et aussi, puis je terminerai là-dessus, celles et ceux qui sont là, qui sont dans l'ombre, qui sont de l'autre côté de la caméra, bravo! Merci, chers amis, d'être là puis de nous rendre meilleurs à tous les jours. Puis c'est la fin de session, il en reste deux. On a hâte à l'arrivée de notre prochain chef. Et l'avenir sera libéral pour toutes les Québécoises et tous les Québécois. Merci, tout le monde!

(Fin à 8 h 21)

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