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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Friday, June 6, 2025, 13 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trente minutes)

Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout le monde. Donc, nous voilà dans une procédure de bâillon qu'on va commencer bien malgré nous avec Haroun, avec Guillaume et tout le caucus de Québec solidaire.

Le projet de loi n° 69, le projet de loi n° 69 qui va nous être passé sous bâillon, bien, ce qu'il fait, c'est qu'il dénationalise Hydro-Québec, il privatise la vente d'électricité, il privatise une partie des actifs d'Hydro-Québec. René Lévesque, lui, a nationalisé l'hydroélectricité et, quand il l'a fait, il l'a fait après un référendum sous un gouvernement de Jean Lesage. Ça, c'étaient des grands bâtisseurs du Québec qui nous ont donné un legs pour le Québec d'aujourd'hui dont nous sommes fiers. Mais le legs de François Legault, ce n'est ni plus ni moins que le démantèlement d'Hydro-Québec sous bâillon. Ça, c'est notre joyau national qui fait notre richesse, qui fait partie de notre identité. Pour un premier ministre qui se dit nationaliste, ce n'est pas fort.

M. Bouazzi : Bien, nous y voilà. Nous allons donc vivre ce bâillon, ce moment antidémocratique. Et c'est un tournant, hein, pour l'histoire énergétique du Québec, qui se divise sur trois parties, je dirais, d'un point de vue moderne. D'abord, il y a la nationalisation. Ensuite, depuis le début des années 2000, il ne faut pas l'oublier, il y a toute sorte de projets d'éoliennes qui ont été faits par le privé, à l'époque par le Parti québécois et ensuite par tous les autres partis. Et là c'est un tournant parce qu'on ouvre, mais alors là, de manière radicale, la place du privé dans non seulement la production, mais aussi la vente étant donné qu'on permet au privé de vendre au privé, on ouvre aussi à Hydro-Québec la chance de vendre des barrages et on affaiblit la démocratie, qui est quand même une première, à ce point-là de faire du mal à un tribunal, parce qu'il faut le rappeler, c'est un tribunal, la Régie de l'énergie, et à permettre au gouvernement de faire toute sorte de choses. Ça fait que c'est un appauvrissement des Québécoises et Québécois qui s'en vient à travers leur facture d'électricité, un... un appauvrissement de l'État québécois au profit du privé, et c'est dommage pour nos écoles, nos hôpitaux, et un appauvrissement de notre démocratie évidemment par le bâillon, mais aussi par l'affaiblissement à long terme de la Régie de l'énergie. Merci.

Le Modérateur : Questions?

Journaliste : François Legault vient juste, juste de dire dans son bilan de session qu'une façon de faire avancer des projets dans des régions pour augmenter la capacité énergétique... puis ça n'a pas de bon sens de s'opposer à ça. L'idée de quand même augmenter la production d'électricité au Québec, est-ce qu'elle se fait sans passer par ce que le 69 veut faire? D'après vous, c'est-tu réalisable sans le privé?

M. Bouazzi : Bien, en tout respect au premier ministre, il dit vraiment n'importe quoi. D'abord, les développements en région, c'est la raison pourquoi est-ce que du temps de Landry un gouvernement, auquel il a fait partie il y a un quart de siècle, a commencé à produire des éoliennes dans le privé. Nous, notre point, il est facile. Premièrement, il est tout à fait possible qu'Hydro-Québec soit propriétaire de tous ces parcs éoliens tout en s'assurant que les municipalités ou les communautés autochtones reçoivent leur juste part, parce que, quand on reçoit une éolienne de 200 mètres dans son jardin, bien, ça se paie, là, c'est évident, sans avoir à privatiser la production de l'électricité.

L'autre chose, et c'est quelque chose de très malheureux dans ce projet de loi là, c'est que le gouvernement dit tout et n'importe quoi basés sur aucune donnée probante. Et je dois avouer que... et ma formation d'ingénieur et mes 15 ans à la banque canadienne de développement me font capoter jour après jour. On parle de doubler la taille d'Hydro-Québec basée sur aucune équation. Hier... avant-hier, la ministre nous parlait d'un revenu de 6 milliards de dollars si on n'adoptait pas demain matin. Je lui ai demandé juste la combinaison d'articles qui permettaient de faire ces économies-là. Rien sur la table. Il n'y a littéralement aucune donnée qui explique toutes les affirmations qu'ils font. C'est absolument terrible.

Et je rappelle que c'est 180 milliards de dollars qu'Hydro-Québec va investir d'ici 2035. C'est plus que le budget annuel de l'État qui va être mis sur la table, sans aucune équation publique. C'est renversant qu'on puisse le faire, et en plus sous bâillon en tuant notre démocratie.

Journaliste : C'est bon pour moi.

Mme Ghazal : Merci

(Fin à 13 h 35)