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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, September 2, 2025, 8 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trente minutes)

M. Beauchemin : Alors, bonjour, tout le monde! On est ici, évidemment, ce matin, là, pour vous parler du scandale de SAAQclic. Je suis bien heureux d'être présent ici avec notre chef et mon collègue Monsef. Le scandale SAAQclic, évidemment, a miné la confiance du public envers nos institutions. Ça a aussi contribué évidemment au déficit record de 14 milliards de dollars. Et ça, combiné à tous les autres éléments négatifs de la gestion caquiste, a mené à la décote du Québec. C'est grâce au travail significatif de Monsef qu'on a été capables de découvrir plein de nouvelles vérités, ce qui a fait en sorte qu'on est rendus où est ce qu'on est rendus aujourd'hui? Excellent travail Monsef. Je te cède la parole.

M. Derraji : Merci, cher collègue. Bon, bon matin. Bonjour, tout le monde! Merci d'être là aujourd'hui. Aujourd'hui, nous sommes à côté de... ici, aux côtés de notre chef pour aborder une question très importante, à savoir le scandale SAAQclic, un scandale qui ne concerne pas uniquement une plateforme informatique. C'est un scandale beaucoup plus profond. Un scandale où les Québécois se sentent floués, où il y a un problème de gouvernance, mais aussi de gestion de priorités. Et notre chef fera certainement le point avec... en présentant nos préoccupations, mais aussi les exigences de réponses très claires de la part du chef du gouvernement, de la part de M. François Legault aujourd'hui. Je cède maintenant la parole à notre chef Pablo.

M. Rodriguez (Pablo) : Merci, Monsef. Très bon matin. Bon matin, tout le monde! Alors, aujourd'hui, je m'adresse à François Legault, mais je m'adresse surtout aux 9 millions de Québécois. Vous méritez mieux que le gaspillage de votre argent durement gagné. Vous méritez mieux qu'une amnésie ministérielle. Vous méritez définitivement mieux que de simples lignes de communication. Enfin, vous méritez la vérité, l'imputabilité et le respect. Et si François Legault respecte vraiment les Québécois, il doit répondre avec honnêteté, avec transparence aux questions du commissaire Gallant. Et si la première ministre... la vice-première ministre, a menti sous serment lors de son témoignage à la commission Gallant, pourquoi est-elle encore vice-première ministre? Pourquoi est-elle encore ministre? La directrice de cabinet, le bras droit de François Bonnardel, a trafiqué des documents, les mêmes documents qu'il a lui-même déposés à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-il encore ministre? Moi, comme premier ministre, je n'aurais jamais, jamais accepté ça, tout simplement parce que c'est inacceptable.

François Legault est le premier ministre de tous les Québécois et, aujourd'hui, il nous doit la vérité. Est-ce que François Legault aura assez de respect envers les Québécois pour répondre à l'ensemble des questions avec transparence, avec honnêteté? Est-ce qu'il va avoir le courage nécessaire pour prendre les actions qui s'imposent? Alors, aujourd'hui, c'est très simple. Il y a deux possibilités et il y a une seule vérité. Soit que ses ministres lui ont menti, ce qui veut dire qu'ils ne peuvent plus siéger au Conseil des ministres ou soit que François Legault le savait et qu'il a volontairement décidé de cacher la vérité aux Québécois. Alors, si François Legault nous dit aujourd'hui qu'il a appris en même temps que vous, que nous, en regardant la TV, là, il y a un problème. Il y a un sérieux problème. Ça veut dire qu'il n'est pas en contrôle, ça veut dire qu'il ne contrôle absolument, absolument rien. S'il l'a appris avant, s'il le savait, ça, c'est encore pire, ça veut dire qu'il a participé lui-même à l'opération de camouflage, et ça, c'est grave, très, très grave. Merci.

Journaliste : M. Rodriguez, c'est votre première... c'est votre premier «hot room» ici, dans cet endroit mythique. C'est quoi, votre position sur la laïcité? Le gouvernement veut faire une loi sur la laïcité. Le Parti québécois veut lancer un référendum sur la laïcité. Vous, vous vous positionnez où par rapport à la laïcité?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, c'est que l'État est clairement laïque. C'est un choix de société qu'on a fait il y a très longtemps. Ça doit être respecté, ça doit être défendu. Maintenant, si vous faites référence au dernier projet de loi qu'il veut, semble-t-il, déposer, on verra ce qu'il y a là-dedans, mais c'est aussi une tentative claire de diversion. C'est une tentative de diversion parce qu'aujourd'hui, en fait, regardez où nous sommes aujourd'hui, vous avez le premier ministre qui va témoigner devant un énorme scandale. Vous avez 14 milliards de déficit. Vous avez des hôpitaux qui tiennent avec de la broche. Vous avez une rentrée scolaire dans l'insécurité. Il vient nous dire que la priorité, là, la priorité, c'est de déposer un autre projet de loi là-dessus.

Journaliste : Non, mais sur le rapport en tant que tel - on ne vous parle pas... Il n'y a pas de projet de loi encore - mais le rapport a été déposé par deux coprésidents, les recommandations, les constats du rapport, qu'est-ce que vous en pensez?

M. Rodriguez (Pablo) : Mais on verra, par la suite, sur comment ça se transforme en projet de loi. Mais, par exemple, la prière dans la rue. Vous avez entendu la coprésidente, donc, celle qui a rédigé le rapport, qui nous dit : Bien, écoutez, ce n'est pas un problème comme tel à Montréal? Puis là M. Legault prend ça puis dit : Là, il faut absolument agir là-dessus, comme si c'était la priorité de tous les Québécois, alors que c'est sa priorité à lui, pour changer de poste, pour ne pas parler de SAAQclic, pour ne pas parler du déficit, pour ne pas parler de tous les problèmes qui sont vécus aujourd'hui dans la société québécoise.

Journaliste : Mais vous, allez-vous légiférer là-dessus si...

M. Rodriguez (Pablo) : Nous, on va toujours s'assurer...

Journaliste : ...vous avez le droit, vous êtes un gouvernement en attente, là, on s'entend, là, c'est dans un an l'élection...

M. Rodriguez (Pablo) : On verra ce qu'il fait, mais on va toujours s'assurer du maintien du respect de la laïcité au Québec. C'est fondamental. Ça fait partie, ça fait partie de qui nous sommes comme société.

Journaliste : Il y a un truc très précis, là, définancer des écoles religieuses. Êtes-vous d'accord avec ça? Puis c'est quoi, l'école religieuse, selon vous?

M. Rodriguez (Pablo) : Nous, on l'a dit, pour ce qui est des écoles religieuses, c'est très, très clair, et on en a parlé, je pense, au dernier point de presse là-dessus. S'il y a des activités qui touchent la religion, elles doivent se faire totalement à l'extérieur des heures de cours et payées à 100 % par les parents. Ça n'a rien à voir avec... et ces écoles-là doivent suivre à 100 % le cursus scolaire, 100 %. 

Journaliste : Donc, vous êtes d'accord avec la proposition de Pelchat et Rousseau?

M. Rodriguez (Pablo) : C'est-à-dire que... Bien...

Journaliste : Donc, c'est de définancer les écoles religieuses, là, la proposition. Mais donc, vous, celles qui ne respectent pas celles que vous venez d'énoncer, est-ce que vous proposez de les définancer?

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, absolument. Si elles ne respectent pas ça, oui. Elles doivent clairement suivre le cursus à 100 % et respecter l'ensemble des valeurs qui sont profondément québécoises, qui sont importantes pour nous, c'est-à-dire l'égalité hommes-femmes, c'est-à-dire le maintien à l'extérieur de tout ce qui est cours de religion et autres choses. S'ils veulent le faire à l'extérieur des heures de cours, si les parents le paient, c'est une chose, mais ça n'a rien à voir avec le cursus scolaire.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que la SAAQ doit être mise sous tutelle?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, pas par le gouvernement, parce que ça serait aussi pire. Alors, s'il y a une mise sous tutelle, je pense que oui, honnêtement, pas par le gouvernement, mais par une entité externe. Il faudrait voir, mais une chose est certaine, si le gouvernement qui a été extrêmement incompétent, prend les rênes d'une société qui était incompétente, on n'est pas mieux.

Journaliste : Sur les prières de rue, mais je comprends que vous vous rangez plus du côté du comité là finalement, là, ce n'est pas un problème, mais est-ce que vous avez un certain malaise avec les manifestations qu'on voit dans les rues à Montréal, qu'on a vues en fin de semaine? Qu'est-ce que vous pensez de cette situation-là?

M. Rodriguez (Pablo) : Toute manifestation doit suivre les règles, les lois. Toute manifestation doit obtenir des permis. Là où j'ai un problème fondamental, c'est lorsqu'il y a des gens, lors de ces manifestations-là, qui tiennent des propos, qui soulèvent, qui glorifient ce qui est arrivé en octobre, la tragédie en octobre à Israël, des gens qui glorifient le Hamas, qui tiennent ce type de propos là, ça, c'est totalement, totalement inacceptable.

Journaliste : Mais donc, pour les manifestations en tant que telles, qu'est-ce qu'on... elles doivent avoir un permis toujours... Comment on les...

M. Rodriguez (Pablo) : La ville... Toujours avoir un permis, mais appliquer les règlements. Trop souvent, ce qui arrive...  Et trop souvent, on dit : Oh mon Dieu! On n'est pas capable d'agir, on va proposer une autre loi. La CAQ est très bonne là-dedans. Mais, comme dans le cas de Bedford, la Loi sur l'instruction publique lui donnait les moyens d'agir, mais il n'applique pas la loi. Moi, ce que je dis, c'est : Ayez le courage d'appliquer les éléments de la loi, au lieu de nous dire que ça prend une autre loi, puis concentrez-vous donc sur le déficit, concentrez-vous donc sur le réseau scolaire puis les systèmes de santé. Ça, c'est les priorités des Québécois. On l'a vu récemment, notamment dans Le Journal de Montréal, le nombre de personnes qui doivent aller chercher deux jobs, trois jobs pour nourrir leurs enfants, pour habiller leurs enfants. Concentrez-vous donc sur ces priorités-là.

Journaliste : Mais on laisse faire les écoles à ce moment-là?

M. Rodriguez (Pablo) : Pardon?

Journaliste : On laisse faire les écoles? Vous dites : Concentrez-vous sur les priorités, ce qui veut dire, ce qui se passe dans les écoles, ça, pour vous, ce n'est pas important?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, mais ce que je veux dire, c'est que...

Journaliste : Parce qu'un gouvernement, habituellement, est capable de faire deux, trois choses en même temps.

M. Rodriguez (Pablo) : Pas sûr que la CAQ est capable, pas sûr.

Journaliste : La dernière fois qu'il y a un premier ministre a témoigné devant une commission d'enquête, c'était Jean Charest devant la commission Bastarache. Puis avant ça, au fédéral, il y avait eu Paul Martin devant la commission Gomery. Si vous aviez à comparer ce qui est reproché en terme éthique à M. Legault aujourd'hui puis à M. Charest qui, bon, il y avait soupçon de dons et de ristourne au parti. Même chose pour Gomery et le scandale des commandites. Si vous aviez à comparer, là, le niveau éthique de ce qui est reproché, est-ce que c'est plus grave, ce qui est reproché à Legault ou ce qui était reproché à Charest?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, je vais vous dire, ça va dépendre des réponses aujourd'hui. On va le savoir où il allait puis ce qu'il savait et... Parce qu'on a clairement eu des soubresauts à chaque semaine. On en apprend à chaque semaine. Et aujourd'hui, le témoignage du premier ministre est extrêmement important parce que j'ai...

Une voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Excusez-moi, mais je l'ai dit tantôt, là, il y a deux possibilités, là. Soit que ses ministres lui ont menti. S'ils lui ont menti, comment ça se fait qu'ils sont là, là? Pourquoi ils sont là? Moi, j'ai été ministre longtemps, j'ai géré des ministères importants avec des milliards de dollars. Je n'aurais jamais eu ou accepté un dépassement de coût de cette ampleur-là, je me serais...

Journaliste : C'est quoi, d'abord, la différence?

M. Rodriguez (Pablo) : Je me serais...

Journaliste : C'est quoi la différence...

M. Rodriguez (Pablo) : Je me serais moi-même mis dehors.

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : C'est deux, très gros problèmes, absolument, et il fallait corriger l'un et l'autre. L'un n'exclut pas l'autre. Ça...

Journaliste : Est ce qu'il y aurait dû avoir des commissions d'enquête, parce que là, le gouvernement, lui, s'est imposé une commission d'enquête ici, au Québec. Il me semble que ça n'a pas été ça quand vous étiez au pouvoir.

M. Rodriguez (Pablo) :Il a bien... Il a bien fait parce qu'il y a cette odeur, ici, cette perception de camouflage. Et c'est pour ça qu'il faut aller au fond des choses. Et c'est pourquoi, aujourd'hui, est si important. Vous... Puis votre travail est essentiel, là. Et je sais ce que vous voulez savoir aujourd'hui, là, c'est qu'est ce qu'il savait puis comment il l'a su. Mais encore une fois, s'il savait...

Journaliste : Mais le camouflage, pour vous, c'est quoi? C'est le camouflage sur les coûts ou le camouflage sur la corruption?

M. Rodriguez (Pablo) : Ça, je ne le sais pas nécessairement. Mais s'il l'a appris en même temps que tout le monde en regardant la TV, vous ne voyez pas là un problème de fond? Moi j'en vois un gros, là. Et s'il le savait, c'est encore pire.

Journaliste : Votre vision de camouflage, M. Rodriguez, c'est quoi votre vision de camouflage? De camouflage sur quoi?

M. Rodriguez (Pablo) : Sur les coûts. Le camouflage sur les coûts...

Journaliste : Sur l'UPAC aussi?

M. Rodriguez (Pablo) : ...sur le moment où ils l'ont appris, sur les délais, sur les contrats? Il y a énormément de choses. Moi, je pense qu'à la lumière de tout ceci, parce que bon, on critique la CAQ avec raison, là, mais demain matin, là, nous, on va offrir des solutions.

Journaliste : ...le scandale de Phoenix?

M. Rodriguez (Pablo) : Notamment, là.

Journaliste : Vous l'avez appris quand?

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, notamment, là, on est ici, aujourd'hui, on est devant le témoignage du premier ministre du Québec. C'est un moment extrêmement important. Alors, la question, encore une fois, c'est de savoir ce qu'il savait et quand est-ce qu'il a pris ce que ses ministres savaient. Et ça, après ça, à la lumière de ça, on pourra juger.

Des voix : ...

Journaliste : ...soit ses ministres le savaient, soit lui le savait et, volontairement, et il a caché l'information aux Québécois. Est-ce que vous doutez de sa bonne foi?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, on verra. On verra tantôt. Moi, ça me semble très dur à croire personnellement que ce type d'informations là ne soit peu connues et que ça n'aille pas jusqu'au premier ministre. On parle de beaucoup d'argent. On parle d'une bonne période de temps. On parle d'une société qui est extrêmement importante. On parle de ministres majeurs, de vice-premier ministre, ministre des Transports. Et ça ne sait pas, ça?

Journaliste : Donc, vous ne prenez pas sa parole?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, je vais je vais prendre la parole de ce qu'il va nous dire aujourd'hui. On va voir ce qu'il va... ce qu'il va nous dire aujourd'hui.

Journaliste : ...Tout à l'heure, vous avez dit : Pas par le gouvernement, mais peut être par un autre, je ne sais pas quoi, vous ne savez pas. M. Derraji, ça fait un mois, là, qu'il dit qu'il faut que ce soit par tutelle pour le gouvernement, donc par le gouvernement.

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, je pense que c'est...

Journaliste : Explicitez donc votre pensée.

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je pense que le gouvernement... Vous voulez donner au gouvernement, qui a été extrêmement incompétent jusqu'à maintenant dans ce dossier-là, la tutelle d'une société qui a très mal géré les choses et qui a camouflé également des choses. Alors, est-ce que je fais confiance à l'un? Non. Est-ce que je fais confiance à l'autre? Non.

Journaliste : Vous n'êtes pas en accord avec M. Derraji qui, lui, était pour...

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je vous donne ma position. C'est la position du chef...

Journaliste : Bien, je ne comprends pas qui peut faire la tutelle, d'abord.

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, on verra... on verra un mécanisme extérieur, mais c'est de demander à la CAQ, qui a mal géré puis qui a pas mal de choses à cacher, de dire : Occupe-toi de l'organisme pour lequel tu as caché de l'information puis on va te faire confiance. Bien, moi, j'ai de la misère avec ça.

Journaliste : Quand vous dites : Mme Guilbault est encore vice-première ministre aujourd'hui, à quel moment, à ce moment-là, vous dites, vous auriez agi, vous, comme chef, c'est-à-dire dès son témoignage ou au rapport de la vérificatrice?

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, à partir du témoignage. Écoutez, moi, les choses, il me semble... ça me semble assez clair. Vous ne pouvez pas avoir quelqu'un qui ment sous serment et le garder au cabinet. Ça, c'est impossible. Si vous acceptez ça, vous acceptez tout.

Journaliste : Vous n'auriez pas attendu un remaniement?

M. Rodriguez (Pablo) : Non.

Journaliste : Qu'est-ce que vous voyez comme impact de prorogation possible, selon vous?

M. Rodriguez (Pablo) : Sur la prorogation?

Journaliste : S'il y en a une...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, une prorogation, pour moi, s'il fait ça, c'est simplement parce qu'il ne veut pas répondre aux questions, d'ailleurs que Marwah Rizqy va lui poser avec beaucoup d'énergie. J'ai bien hâte de voir les débats à l'Assemblée nationale. Mais, s'il fait ça, c'est vouloir fuir la reddition de comptes, c'est vouloir fuir les questions, c'est vouloir fuir des rencontres avec vous, qui, encore une fois, faites un travail extrêmement important pour aller porter la vérité à l'ensemble des Québécois. Mais, nous, je peux vous dire une chose, s'il proroge, on va être ici pareil, on va venir ici, on va venir à Québec, on va venir travailler. Les députés sont payés pour travailler, ils vont être ici.

Journaliste : So, basically, if Premier Legault decides to prorogue the session, you'll be here.

M. Rodriguez (Pablo) : Yes.

Journaliste : Well, what are you going to do? You're not forming government.

M. Rodriguez (Pablo) : We're going to be here. We're going to be meeting. We're going to be talking about important stuff. MPs… The MNAs are paid to work. So, he decides to stay home and not do anything; we'll show up, we'll show up… and he's going to see that. Maybe he's going to change his mind.

Journaliste : And about Geneviève Guilbault and François Bonnardel, if you would have been Premier, you would have said to them : You have to leave the cabinet. Don't you think it would have been too fast? Because the Gallant Commission is still on the way. We haven't seen the report of Mr. Gallant yet.

M. Rodriguez (Pablo) : Well, if you have a minister that said something contrary to the truth under oath, you have a major problem. What do you need… What more do you need to make a decision? I think that's enough. So, you decide, you call the shot. You're Premier, you're Premier, you call the shot.

Journaliste : So, you don't have any doubts? For you, Mr. Rodriguez…

M. Rodriguez (Pablo) : It seems pretty clear what happened, and, based on that, you make decisions, tough decisions, but you make those decisions.

Journaliste : So, they lied? Mr. Bonnardel and Mrs. Guilbault lied?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, apparently, there's a definite problem with the truth, yes, in both cases.

Journaliste : On Mr. Roberge's plan to table a bill to ban… praying in public places, what's your position on that? I think last week your party was saying that there are rules already. You were referring to the rules that municipalities have?

M. Rodriguez (Pablo) : Oh! you have all kinds of rules, you have laws… I mean, any group that want to do anything has to go get a permit, and they have to obey by the rules, they have to obey by the law. And, if they don't, well, then the municipality has the power to shut it down, to say : O.K., it's enough, but you need those powers, those governments, provincial, municipal, to have the courage to say : O.K., you're not doing that.

Journaliste : So, what's this bill about then? Why are they doing this?

M. Rodriguez (Pablo) : The CAQ?

Journaliste : Why is the Government, Mr. Roberge…

M. Rodriguez (Pablo) : Ah! The CAQ. Pure diversion, pure diversion, I said… I said earlier, it's… I mean, look, where are we today? Why are we here today? Because the Premier is in… appearing at the commission, right? And, at the same time, you have a deficit of $14 billion, things are not going well in the health care system, things are not going well in the education system. He wants… just wants to change the channel.

Journaliste : And there are… What do you think of the lack of definition of what… Because there are people writing to me, for example, who organize annual ceremonies for Remembrance Day and in which case there are prayers made by the military chaplain in public at... there are all kinds of… and the bishops, and there's demonstrations… religious demonstrations on Good Friday in the catholic church…

M. Rodriguez (Pablo) : You have the Italian community doing that, the Greek community marching, you have the Portuguese community. I mean, there are rules, and they have to go get a permit, and, if they have the permit, they respect the rules, I don't see that as a problem if they respect it. It's been like this for years. Again, it's pure distraction. Things are going extremely bad for the Premier. Things are going extremely bad for his government. He wants to change the channel.

Journaliste : But you said in French you're not opposed to the plan in the Rousseau-Pelchat report to stop funding private religious schools.

M. Rodriguez (Pablo) : What I'm saying is that in those schools, if there's any religious activity courses, whatever, it has to be outside of normal hours and it has to be paid by the parents, and they have to respect all the courses and everything that's fundamental in our society like equality between men and women. All those things are fundamental for us, Quebeckers.

  Journaliste : For the Québec Liberal Party, listening to the testimonies of different ministers, is there a lack of rigor within the CAQ Government?

M. Rodriguez (Pablo) : I mean, there's a lack of rigor at every step, everywhere. If you look, how was this possible? How is this possible throughout time? How can you have that excess of the cost, the extra $500 million? I mean, I'm trying to think about it. I was minister for a while in a managed huge department with billions of dollars. I don't understand how things like this can happen. If it had happened to me, I would have quit.

Journaliste : But we still don't understand how… so bad and it cost too much, and how Phénix went… Like it was horrible stories for thousands of Canadians.

M. Rodriguez (Pablo) : There were absolutely, and that had to be corrected. Like this, this, and look at what's going on with other system. What can happen with other system when you're trying to modernize the other systems. Look, this morning there was a report with the problem that there were with the infrastructure, with the hospitals. I mean, tell me one thing that's going well for this Government.

Journaliste : Can you explain your vision about putting the SAAQ under trusteeship? Is that something that could be done?

M. Rodriguez (Pablo) : Yes, it could be done. I mean, do you trust them? I mean, I think that they've been hiding a lot of stuff like the SAAQ, the Government. That's why this commission is so important to go to the bottom of the truth. I'm really, you know, eager to listen to the Premier today and see his version…

Journaliste : …do the trusteeship…

M. Rodriguez (Pablo) : You're talking… you're saying that you're going to trust a government that poorly managed this. Were they better in this situation than the SAAQ itself? I don't think so.

Le Modérateur : Merci, tout le monde.

M. Rodriguez (Pablo) : Merci.

(Fin à 8 h 51)

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