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(Huit heures trente minutes)
M. Beauchemin : Alors,
bonjour, tout le monde! On est ici, évidemment, ce matin, là, pour vous parler
du scandale de SAAQclic. Je suis bien heureux d'être présent ici avec notre
chef et mon collègue Monsef. Le scandale SAAQclic, évidemment, a miné la
confiance du public envers nos institutions. Ça a aussi contribué évidemment au
déficit record de 14 milliards de dollars. Et ça, combiné à tous les
autres éléments négatifs de la gestion caquiste, a mené à la décote du Québec.
C'est grâce au travail significatif de Monsef qu'on a été capables de découvrir
plein de nouvelles vérités, ce qui a fait en sorte qu'on est rendus où est ce
qu'on est rendus aujourd'hui? Excellent travail Monsef. Je te cède la parole.
M. Derraji : Merci, cher
collègue. Bon, bon matin. Bonjour, tout le monde! Merci d'être là aujourd'hui.
Aujourd'hui, nous sommes à côté de... ici, aux côtés de notre chef pour aborder
une question très importante, à savoir le scandale SAAQclic, un scandale qui ne
concerne pas uniquement une plateforme informatique. C'est un scandale beaucoup
plus profond. Un scandale où les Québécois se sentent floués, où il y a un
problème de gouvernance, mais aussi de gestion de priorités. Et notre chef fera
certainement le point avec... en présentant nos préoccupations, mais aussi les
exigences de réponses très claires de la part du chef du gouvernement, de la
part de M. François Legault aujourd'hui. Je cède maintenant la parole à
notre chef Pablo.
M. Rodriguez (Pablo) : Merci,
Monsef. Très bon matin. Bon matin, tout le monde! Alors, aujourd'hui, je m'adresse
à François Legault, mais je m'adresse surtout aux 9 millions de Québécois.
Vous méritez mieux que le gaspillage de votre argent durement gagné. Vous
méritez mieux qu'une amnésie ministérielle. Vous méritez définitivement mieux
que de simples lignes de communication. Enfin, vous méritez la vérité, l'imputabilité
et le respect. Et si François Legault respecte vraiment les Québécois, il doit
répondre avec honnêteté, avec transparence aux questions du commissaire
Gallant. Et si la première ministre... la vice-première ministre, a menti sous
serment lors de son témoignage à la commission Gallant, pourquoi est-elle
encore vice-première ministre? Pourquoi est-elle encore ministre? La directrice
de cabinet, le bras droit de François Bonnardel, a trafiqué des documents, les
mêmes documents qu'il a lui-même déposés à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-il
encore ministre? Moi, comme premier ministre, je n'aurais jamais, jamais accepté
ça, tout simplement parce que c'est inacceptable.
François Legault est le premier ministre
de tous les Québécois et, aujourd'hui, il nous doit la vérité. Est-ce que
François Legault aura assez de respect envers les Québécois pour répondre à l'ensemble
des questions avec transparence, avec honnêteté? Est-ce qu'il va avoir le
courage nécessaire pour prendre les actions qui s'imposent? Alors, aujourd'hui,
c'est très simple. Il y a deux possibilités et il y a une seule vérité. Soit
que ses ministres lui ont menti, ce qui veut dire qu'ils ne peuvent plus siéger
au Conseil des ministres ou soit que François Legault le savait et qu'il a
volontairement décidé de cacher la vérité aux Québécois. Alors, si François
Legault nous dit aujourd'hui qu'il a appris en même temps que vous, que nous, en
regardant la TV, là, il y a un problème. Il y a un sérieux problème. Ça veut
dire qu'il n'est pas en contrôle, ça veut dire qu'il ne contrôle absolument,
absolument rien. S'il l'a appris avant, s'il le savait, ça, c'est encore pire,
ça veut dire qu'il a participé lui-même à l'opération de camouflage, et ça,
c'est grave, très, très grave. Merci.
Journaliste : M. Rodriguez,
c'est votre première... c'est votre premier «hot room» ici, dans cet endroit
mythique. C'est quoi, votre position sur la laïcité? Le gouvernement veut faire
une loi sur la laïcité. Le Parti québécois veut lancer un référendum sur la
laïcité. Vous, vous vous positionnez où par rapport à la laïcité?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
c'est que l'État est clairement laïque. C'est un choix de société qu'on a fait
il y a très longtemps. Ça doit être respecté, ça doit être défendu. Maintenant,
si vous faites référence au dernier projet de loi qu'il veut, semble-t-il, déposer,
on verra ce qu'il y a là-dedans, mais c'est aussi une tentative claire de
diversion. C'est une tentative de diversion parce qu'aujourd'hui, en fait,
regardez où nous sommes aujourd'hui, vous avez le premier ministre qui va
témoigner devant un énorme scandale. Vous avez 14 milliards de déficit.
Vous avez des hôpitaux qui tiennent avec de la broche. Vous avez une rentrée
scolaire dans l'insécurité. Il vient nous dire que la priorité, là, la
priorité, c'est de déposer un autre projet de loi là-dessus.
Journaliste : Non, mais sur
le rapport en tant que tel - on ne vous parle pas... Il n'y a pas de projet de
loi encore - mais le rapport a été déposé par deux coprésidents, les
recommandations, les constats du rapport, qu'est-ce que vous en pensez?
M. Rodriguez (Pablo) : Mais
on verra, par la suite, sur comment ça se transforme en projet de loi. Mais,
par exemple, la prière dans la rue. Vous avez entendu la coprésidente, donc,
celle qui a rédigé le rapport, qui nous dit : Bien, écoutez, ce n'est pas
un problème comme tel à Montréal? Puis là M. Legault prend ça puis dit :
Là, il faut absolument agir là-dessus, comme si c'était la priorité de tous les
Québécois, alors que c'est sa priorité à lui, pour changer de poste, pour ne
pas parler de SAAQclic, pour ne pas parler du déficit, pour ne pas parler de
tous les problèmes qui sont vécus aujourd'hui dans la société québécoise.
Journaliste : Mais vous,
allez-vous légiférer là-dessus si...
M. Rodriguez (Pablo) : Nous,
on va toujours s'assurer...
Journaliste : ...vous avez le
droit, vous êtes un gouvernement en attente, là, on s'entend, là, c'est dans un
an l'élection...
M. Rodriguez (Pablo) : On
verra ce qu'il fait, mais on va toujours s'assurer du maintien du respect de la
laïcité au Québec. C'est fondamental. Ça fait partie, ça fait partie de qui
nous sommes comme société.
Journaliste : Il y a un truc
très précis, là, définancer des écoles religieuses. Êtes-vous d'accord avec ça?
Puis c'est quoi, l'école religieuse, selon vous?
M. Rodriguez (Pablo) : Nous,
on l'a dit, pour ce qui est des écoles religieuses, c'est très, très clair, et
on en a parlé, je pense, au dernier point de presse là-dessus. S'il y a des
activités qui touchent la religion, elles doivent se faire totalement à
l'extérieur des heures de cours et payées à 100 % par les parents. Ça n'a
rien à voir avec... et ces écoles-là doivent suivre à 100 % le cursus
scolaire, 100 %.
Journaliste : Donc, vous êtes
d'accord avec la proposition de Pelchat et Rousseau?
M. Rodriguez (Pablo) : C'est-à-dire
que... Bien...
Journaliste : Donc, c'est de
définancer les écoles religieuses, là, la proposition. Mais donc, vous, celles
qui ne respectent pas celles que vous venez d'énoncer, est-ce que vous proposez
de les définancer?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
absolument. Si elles ne respectent pas ça, oui. Elles doivent clairement suivre
le cursus à 100 % et respecter l'ensemble des valeurs qui sont
profondément québécoises, qui sont importantes pour nous, c'est-à-dire
l'égalité hommes-femmes, c'est-à-dire le maintien à l'extérieur de tout ce qui
est cours de religion et autres choses. S'ils veulent le faire à l'extérieur
des heures de cours, si les parents le paient, c'est une chose, mais ça n'a
rien à voir avec le cursus scolaire.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez que la SAAQ doit être mise sous tutelle?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
pas par le gouvernement, parce que ça serait aussi pire. Alors, s'il y a une
mise sous tutelle, je pense que oui, honnêtement, pas par le gouvernement, mais
par une entité externe. Il faudrait voir, mais une chose est certaine, si le
gouvernement qui a été extrêmement incompétent, prend les rênes d'une société
qui était incompétente, on n'est pas mieux.
Journaliste : Sur les prières
de rue, mais je comprends que vous vous rangez plus du côté du comité là
finalement, là, ce n'est pas un problème, mais est-ce que vous avez un certain
malaise avec les manifestations qu'on voit dans les rues à Montréal, qu'on a
vues en fin de semaine? Qu'est-ce que vous pensez de cette situation-là?
M. Rodriguez (Pablo) : Toute
manifestation doit suivre les règles, les lois. Toute manifestation doit
obtenir des permis. Là où j'ai un problème fondamental, c'est lorsqu'il y a des
gens, lors de ces manifestations-là, qui tiennent des propos, qui soulèvent,
qui glorifient ce qui est arrivé en octobre, la tragédie en octobre à Israël,
des gens qui glorifient le Hamas, qui tiennent ce type de propos là, ça, c'est
totalement, totalement inacceptable.
Journaliste : Mais donc, pour
les manifestations en tant que telles, qu'est-ce qu'on... elles doivent avoir
un permis toujours... Comment on les...
M. Rodriguez (Pablo) : La
ville... Toujours avoir un permis, mais appliquer les règlements. Trop souvent,
ce qui arrive... Et trop souvent, on dit : Oh mon Dieu! On n'est pas
capable d'agir, on va proposer une autre loi. La CAQ est très bonne là-dedans.
Mais, comme dans le cas de Bedford, la Loi sur l'instruction publique lui
donnait les moyens d'agir, mais il n'applique pas la loi. Moi, ce que je dis,
c'est : Ayez le courage d'appliquer les éléments de la loi, au lieu de
nous dire que ça prend une autre loi, puis concentrez-vous donc sur le déficit,
concentrez-vous donc sur le réseau scolaire puis les systèmes de santé. Ça, c'est
les priorités des Québécois. On l'a vu récemment, notamment dans Le Journal
de Montréal, le nombre de personnes qui doivent aller chercher deux jobs,
trois jobs pour nourrir leurs enfants, pour habiller leurs enfants.
Concentrez-vous donc sur ces priorités-là.
Journaliste
: Mais on
laisse faire les écoles à ce moment-là?
M. Rodriguez (Pablo) :
Pardon?
Journaliste
: On laisse
faire les écoles? Vous dites : Concentrez-vous sur les priorités, ce qui
veut dire, ce qui se passe dans les écoles, ça, pour vous, ce n'est pas
important?
M. Rodriguez (Pablo) :
Non, mais ce que je veux dire, c'est que...
Journaliste
: Parce qu'un
gouvernement, habituellement, est capable de faire deux, trois choses en même
temps.
M. Rodriguez (Pablo) : Pas
sûr que la CAQ est capable, pas sûr.
Journaliste
: La
dernière fois qu'il y a un premier ministre a témoigné devant une commission d'enquête,
c'était Jean Charest devant la commission Bastarache. Puis avant ça, au
fédéral, il y avait eu Paul Martin devant la commission Gomery. Si vous aviez à
comparer ce qui est reproché en terme éthique à M. Legault aujourd'hui
puis à M. Charest qui, bon, il y avait soupçon de dons et de ristourne au
parti. Même chose pour Gomery et le scandale des commandites. Si vous aviez à
comparer, là, le niveau éthique de ce qui est reproché, est-ce que c'est plus
grave, ce qui est reproché à Legault ou ce qui était reproché à Charest?
M. Rodriguez (Pablo) :
Bien, je vais vous dire, ça va dépendre des réponses aujourd'hui. On va le
savoir où il allait puis ce qu'il savait et... Parce qu'on a clairement eu des
soubresauts à chaque semaine. On en apprend à chaque semaine. Et aujourd'hui,
le témoignage du premier ministre est extrêmement important parce que j'ai...
Une voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) :
Excusez-moi, mais je l'ai dit tantôt, là, il y a deux possibilités, là. Soit
que ses ministres lui ont menti. S'ils lui ont menti, comment ça se fait qu'ils
sont là, là? Pourquoi ils sont là? Moi, j'ai été ministre longtemps, j'ai géré
des ministères importants avec des milliards de dollars. Je n'aurais jamais eu
ou accepté un dépassement de coût de cette ampleur-là, je me serais...
Journaliste
: C'est
quoi, d'abord, la différence?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
me serais...
Journaliste
: C'est
quoi la différence...
M. Rodriguez (Pablo) : Je
me serais moi-même mis dehors.
Des voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
deux, très gros problèmes, absolument, et il fallait corriger l'un et l'autre.
L'un n'exclut pas l'autre. Ça...
Journaliste
: Est ce qu'il
y aurait dû avoir des commissions d'enquête, parce que là, le gouvernement,
lui, s'est imposé une commission d'enquête ici, au Québec. Il me semble que ça
n'a pas été ça quand vous étiez au pouvoir.
M. Rodriguez (Pablo) :Il
a bien... Il a bien fait parce qu'il y a cette odeur, ici, cette perception de
camouflage. Et c'est pour ça qu'il faut aller au fond des choses. Et c'est
pourquoi, aujourd'hui, est si important. Vous... Puis votre travail est
essentiel, là. Et je sais ce que vous voulez savoir aujourd'hui, là, c'est qu'est
ce qu'il savait puis comment il l'a su. Mais encore une fois, s'il savait...
Journaliste
: Mais le
camouflage, pour vous, c'est quoi? C'est le camouflage sur les coûts ou le
camouflage sur la corruption?
M. Rodriguez (Pablo) : Ça,
je ne le sais pas nécessairement. Mais s'il l'a appris en même temps que tout
le monde en regardant la TV, vous ne voyez pas là un problème de fond? Moi j'en
vois un gros, là. Et s'il le savait, c'est encore pire.
Journaliste
: Votre
vision de camouflage, M. Rodriguez, c'est quoi votre vision de camouflage?
De camouflage sur quoi?
M. Rodriguez (Pablo) :
Sur les coûts. Le camouflage sur les coûts...
Journaliste
: Sur l'UPAC
aussi?
M. Rodriguez (Pablo) :
...sur le moment où ils l'ont appris, sur les délais, sur les contrats? Il y a
énormément de choses. Moi, je pense qu'à la lumière de tout ceci, parce que
bon, on critique la CAQ avec raison, là, mais demain matin, là, nous, on va
offrir des solutions.
Journaliste
: ...le
scandale de Phoenix?
M. Rodriguez (Pablo) :
Notamment, là.
Journaliste
: Vous
l'avez appris quand?
Des voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) :
Bien, notamment, là, on est ici, aujourd'hui, on est devant le témoignage du
premier ministre du Québec. C'est un moment extrêmement important. Alors, la
question, encore une fois, c'est de savoir ce qu'il savait et quand est-ce qu'il
a pris ce que ses ministres savaient. Et ça, après ça, à la lumière de ça, on
pourra juger.
Des voix : ...
Journaliste
: ...soit
ses ministres le savaient, soit lui le savait et, volontairement, et il a caché
l'information aux Québécois. Est-ce que vous doutez de sa bonne foi?
M. Rodriguez (Pablo) :
Bien, on verra. On verra tantôt. Moi, ça me semble très dur à croire
personnellement que ce type d'informations là ne soit peu connues et que ça
n'aille pas jusqu'au premier ministre. On parle de beaucoup d'argent. On parle
d'une bonne période de temps. On parle d'une société qui est extrêmement
importante. On parle de ministres majeurs, de vice-premier ministre, ministre
des Transports. Et ça ne sait pas, ça?
Journaliste
: Donc,
vous ne prenez pas sa parole?
M. Rodriguez (Pablo) :
Bien, moi, je vais je vais prendre la parole de ce qu'il va nous dire aujourd'hui.
On va voir ce qu'il va... ce qu'il va nous dire aujourd'hui.
Journaliste
: ...Tout à
l'heure, vous avez dit : Pas par le gouvernement, mais peut être par un
autre, je ne sais pas quoi, vous ne savez pas. M. Derraji, ça fait un
mois, là, qu'il dit qu'il faut que ce soit par tutelle pour le gouvernement,
donc par le gouvernement.
M. Rodriguez (Pablo) :
Bien, moi, je pense que c'est...
Journaliste
:
Explicitez donc votre pensée.
M. Rodriguez (Pablo) :
Moi, je pense que le gouvernement... Vous voulez donner au gouvernement, qui a
été extrêmement incompétent jusqu'à maintenant dans ce dossier-là, la tutelle d'une
société qui a très mal géré les choses et qui a camouflé également des choses.
Alors, est-ce que je fais confiance à l'un? Non. Est-ce que je fais confiance à
l'autre? Non.
Journaliste
: Vous n'êtes
pas en accord avec M. Derraji qui, lui, était pour...
M. Rodriguez (Pablo) :
Moi, je vous donne ma position. C'est la position du chef...
Journaliste
: Bien, je
ne comprends pas qui peut faire la tutelle, d'abord.
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
on verra... on verra un mécanisme extérieur, mais c'est de demander à la CAQ,
qui a mal géré puis qui a pas mal de choses à cacher, de dire : Occupe-toi
de l'organisme pour lequel tu as caché de l'information puis on va te faire
confiance. Bien, moi, j'ai de la misère avec ça.
Journaliste : Quand vous
dites : Mme Guilbault est encore vice-première ministre aujourd'hui, à
quel moment, à ce moment-là, vous dites, vous auriez agi, vous, comme chef,
c'est-à-dire dès son témoignage ou au rapport de la vérificatrice?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui, à
partir du témoignage. Écoutez, moi, les choses, il me semble... ça me semble
assez clair. Vous ne pouvez pas avoir quelqu'un qui ment sous serment et le
garder au cabinet. Ça, c'est impossible. Si vous acceptez ça, vous acceptez
tout.
Journaliste : Vous n'auriez
pas attendu un remaniement?
M. Rodriguez (Pablo) : Non.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous voyez comme impact de prorogation possible, selon vous?
M. Rodriguez (Pablo) : Sur la
prorogation?
Journaliste : S'il y en a
une...
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
une prorogation, pour moi, s'il fait ça, c'est simplement parce qu'il ne veut
pas répondre aux questions, d'ailleurs que Marwah Rizqy va lui poser avec
beaucoup d'énergie. J'ai bien hâte de voir les débats à l'Assemblée nationale.
Mais, s'il fait ça, c'est vouloir fuir la reddition de comptes, c'est vouloir
fuir les questions, c'est vouloir fuir des rencontres avec vous, qui, encore
une fois, faites un travail extrêmement important pour aller porter la vérité à
l'ensemble des Québécois. Mais, nous, je peux vous dire une chose, s'il
proroge, on va être ici pareil, on va venir ici, on va venir à Québec, on va
venir travailler. Les députés sont payés pour travailler, ils vont être ici.
Journaliste :
So, basically, if Premier Legault
decides to prorogue the session, you'll be here.
M.
Rodriguez (Pablo) : Yes.
Journaliste :
Well, what are you going to do? You're
not forming government.
M. Rodriguez (Pablo) :
We're going to be here. We're going to
be meeting. We're going to be talking about important stuff. MPs… The MNAs are
paid to work. So, he decides to stay home and not do anything; we'll show up,
we'll show up… and he's going to see that. Maybe he's going to change his mind.
Journaliste :
And about Geneviève
Guilbault and François
Bonnardel, if you would have been Premier, you would
have said to them : You have to leave the cabinet. Don't you think it
would have been too fast? Because the Gallant Commission is still on the way.
We haven't seen the report of Mr. Gallant yet.
M. Rodriguez (Pablo) :
Well, if you have a minister that said
something contrary to the truth under oath, you have a major problem. What do
you need… What more do you need to make a decision? I think that's enough. So,
you decide, you call the shot. You're Premier, you're Premier, you call the
shot.
Journaliste :
So, you don't have any doubts? For you,
Mr. Rodriguez…
M. Rodriguez (Pablo) :
It seems pretty clear what happened,
and, based on that, you make decisions, tough decisions, but you make those
decisions.
Journaliste :
So, they lied? Mr. Bonnardel and Mrs.
Guilbault lied?
M. Rodriguez (Pablo) :
Well, apparently, there's a definite
problem with the truth, yes, in both cases.
Journaliste :
On Mr. Roberge's plan to table a bill
to ban… praying in public places, what's your position on that? I think last
week your party was saying that there are rules already. You were referring to
the rules that municipalities have?
M. Rodriguez (Pablo) :
Oh! you have all kinds of rules, you
have laws… I mean, any group that want to do anything has to go get a permit,
and they have to obey by the rules, they have to obey by the law. And, if they
don't, well, then the municipality has the power to shut it down, to say :
O.K., it's enough, but you need those powers, those governments, provincial,
municipal, to have the courage to say : O.K., you're not doing that.
Journaliste :
So, what's this bill about then? Why
are they doing this?
M.
Rodriguez (Pablo) : The CAQ?
Journaliste
: Why is the Government, Mr. Roberge…
M. Rodriguez
(Pablo) : Ah! The CAQ. Pure diversion, pure
diversion, I said… I said earlier, it's… I mean, look, where are we today? Why
are we here today? Because the Premier is in… appearing at the commission,
right? And, at the same time, you have a deficit of $14 billion, things are not
going well in the health care system, things are not going well in the
education system. He wants… just wants to change the channel.
Journaliste :
And there are… What do you think of the
lack of definition of what… Because there are people writing to me, for
example, who organize annual ceremonies for Remembrance Day and in which case
there are prayers made by the military chaplain in public at... there are all
kinds of… and the bishops, and there's demonstrations… religious demonstrations
on Good Friday in the catholic church…
M. Rodriguez (Pablo) :
You have the Italian community doing
that, the Greek community marching, you have the Portuguese community. I mean,
there are rules, and they have to go get a permit, and, if they have the
permit, they respect the rules, I don't see that as a problem if they respect
it. It's been like this for years. Again, it's pure distraction. Things are
going extremely bad for the Premier. Things are going extremely bad for his
government. He wants to change the channel.
Journaliste :
But you said in French you're not
opposed to the plan in the Rousseau-Pelchat report to stop funding private
religious schools.
M. Rodriguez (Pablo) : What I'm saying is that in those schools, if there's any religious
activity courses, whatever, it has to be outside of normal hours and it has to
be paid by the parents, and they have to respect all the courses and everything
that's fundamental in our society like equality between men and women. All
those things are fundamental for us, Quebeckers.
Journaliste :
For the Québec Liberal Party, listening to the testimonies of
different ministers, is there a lack of rigor within the CAQ Government?
M. Rodriguez (Pablo) : I mean, there's a lack of rigor at every step, everywhere. If you
look, how was this possible? How is this possible throughout time? How can you
have that excess of the cost, the extra $500 million? I mean, I'm trying to
think about it. I was minister for a while in a managed huge department with
billions of dollars. I don't understand how things like this can happen. If it
had happened to me, I would have quit.
Journaliste
: But we still don't understand how… so bad and it cost too much, and
how Phénix went… Like it was horrible stories for thousands of Canadians.
M. Rodriguez (Pablo) :
There were absolutely, and that had to
be corrected. Like this, this, and look at what's going on with other system.
What can happen with other system when you're trying to modernize the other
systems. Look, this morning there was a report with the problem that there were
with the infrastructure, with the hospitals. I mean, tell me one thing that's
going well for this Government.
Journaliste
: Can you explain your vision about putting the SAAQ under
trusteeship? Is that something that could be done?
M. Rodriguez (Pablo) : Yes, it could be done. I mean, do you trust them? I mean, I think
that they've been hiding a lot of stuff like the SAAQ, the Government. That's
why this commission is so important to go to the bottom of the truth. I'm
really, you know, eager to listen to the Premier today and see his version…
Journaliste
: …do the trusteeship…
M. Rodriguez (Pablo) : You're talking… you're saying that you're going to trust a
government that poorly managed this. Were they better in this situation than
the SAAQ itself? I don't think so.
Le Modérateur
: Merci, tout
le monde.
M. Rodriguez (Pablo) : Merci.
(Fin à 8 h 51)