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Point de presse de M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation, et Mme Filomena Rotiroti, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique régional

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, September 17, 2025, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures deux minutes)

Mme Rotiroti : Alors, bon après-midi, tout le monde. Alors, très très, très heureuse d'être ici aujourd'hui en compagnie de Fred et mon chef. Alors, on est ici évidemment de vous parler de notre dossier prioritaire qui est l'économie et on a eu un très très bon caucus tantôt, avec l'ensemble des collègues. On a passé deux heures en train de continuer nos discussions de notre caucus présessionnel pour la rentrée parlementaire.

M. Beauchemin : Merci Philo. Effectivement, moi aussi je suis très heureux de faire partie du Parti libéral du Québec, le Parti d'économie. Aujourd'hui, on en a discuté et on va continuer à en discuter. Puis je vais passer la parole à mon chef parce que justement aujourd'hui, on va vous parler de l'économie. Chef.

M. Rodriguez (Pablo) : Merci beaucoup, Fred, Philo. Salut! Salut, tout le monde! François Legault a décidé de fermer l'Assemblée nationale, mais nous, on s'est dit que c'était important d'être ici pour travailler. C'est ce que l'on a fait. On travaille sur notre priorité qui est... qui est l'économie. Et en fait, vous l'avez sûrement vu pas plus tard qu'hier, il y avait un article dans Le Journal de Montréal qui disait : Le Québec toujours porteur d'eau dans la course à la productivité, et ça, c'est quelque chose d'extrêmement important. C'est imagé, c'est très imagé, mais dans les faits, là, ça illustre très bien le mauvais bilan économique de François Legault. Alors, après sept ans de gouvernement caquiste, d'un gouvernement de François Legault, ça laisse au Québec un héritage économique désastreux, un déficit record, productivité en chute libre, fiascos coûteux. On a qu'à penser à Northvolt, et ça, c'est sans oublier toutes nos PME, nos entreprises de chez nous qui ont été laissées pour compte. Alors, pendant que la CAQ subventionne des gros joueurs étrangers, nos... nos PME sont... sont laissées de côté, elles sont abandonnées à elles-mêmes, et on dirait que François Legault n'a pas compris que ce sont nos PME, tant dans les grandes villes qu'en région, et en particulier en région, qui créent des emplois, qui font vivre ces gens-là qui bâtissent notre prospérité.

Pendant la chefferie, j'ai annoncé mon plan d'action sur... pour l'économie que j'ai développé avec un comité d'experts, dont Frédéric, mais il y avait plusieurs autres experts. On a consulté énormément de gens dans le milieu, des dirigeants d'entreprises, des syndicats, des banquiers, des experts en économie, et on a bâti un plan qui tient sur quatre items importants. Tout d'abord, le développement économique régional, l'innovation et la productivité, l'entrepreneuriat et le repreneuriat, et la diversification de nos marchés, en particulier en tenant compte du contexte actuel.

Alors, au niveau du développement économique régional, tout d'abord, c'est une priorité absolue, priorité absolue aussi priorité qui n'est pas pas de mur à mur comme c'est le cas actuellement. Pour ce faire, on va tenir des sommets économiques à l'intérieur des six premiers mois d'une élection de gouvernement libéral. C'est aussi pour ça qu'on a annoncé notre escouade PME la semaine dernière où il y en avait... plusieurs d'entre vous y étaient lors de la retraite du... du caucus. On veut parler de nos engagements avec nos entrepreneurs. On veut parler de façon spécifique, la liste d'engagements qui est très longue, mais aussi on veut les écouter et bien comprendre quelles sont les priorités, comment on peut s'adapter à leurs besoins spécifiques.

Du côté de l'innovation, de la productivité, voici concrètement les engagements d'un futur gouvernement libéral. D'abord, on va appuyer l'intégration de nouvelles technologies, notamment avec l'intelligence artificielle dans nos entreprises. C'est incontournable de nos jours. On va assurer un soutien à la formation et la requalification de la main-d'oeuvre pour faciliter et maximiser l'utilisation de ces nouvelles technologies là, il y a un impact, il faut en tenir compte.

    Ensuite, on va... on doit rediriger les mesures fiscales pour soutenir la robotisation, l'automatisation, l'utilisation de ces nouvelles technologies qui ont pour but... pour but très clair et précis d'augmenter la productivité. Alors, un gouvernement du Parti libéral du Québec, ça va être les PME d'abord, ça va être l'économie d'abord, et c'est pour ça qu'on est ici.

En terminant, un petit mot personnel. Après-demain, je me fais opérer à l'oeil gauche parce que j'ai un muscle — je ne veux pas être technique — qui est en train de lâcher, donc il faut couper le muscle, il faut recentrer l'oeil, il faut recoudre. Alors, pendant une couple de jours, je n'aurai pas le plaisir de vous voir. Ce n'est pas parce que je ne veux pas vous voir, mais...

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : ...mais... Pardon?

Journaliste : Pas le plaisir de nous voir, dans tous les sens du terme.

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, bien, exact, mais je vais voir de même. Mais, pour des raisons, là, évidemment, de santé et de protection de mon oeil, je dois rester immobile pendant un petit bout de temps, alors je n'aurai pas le plaisir de vous voir, dans tous les sens du terme, à court terme, mais ça sera un plaisir de vous revoir par la suite. Voilà. Merci.

Journaliste : M. Rodriguez, vous êtes encore à 15 % seulement chez les francophones, un sondage le démontre encore ce matin. Comment vous allez faire pour reconnecter avec les Québécois, sachant qu'à la lumière de ce sondage-là aussi ils sont vraiment assoiffés de laïcité? Qu'est-ce que vous avez à leur proposer sur cet aspect-là?

M. Rodriguez (Pablo) : Je vous dirais qu'il y a deux... deux volets... deux réponses à votre question.

Tout d'abord, au niveau des francophones, il faut comprendre qu'on a à peu près le double de ce qu'on avait l'année dernière au même moment. Comment reconnecter avec les francophones? Les francophones sont comme tous les autres Québécois, ils veulent un bon gouvernement, et c'est ce qu'on va leur offrir, c'est-à-dire un gouvernement qui gère nos finances publiques de façon responsable, ce qui nous permet de pérenniser les services importants et essentiels à la population, qui sont la santé, l'éducation, l'aide à nos aînés.

Pour ce qui est de la laïcité, le Parti libéral du Québec a toujours été et est toujours totalement en faveur de la laïcité de l'État, je l'ai dit, je l'ai répété pendant la course au leadership, et il n'y a rien qui a changé à ce niveau-là.

Journaliste : Puis, sur...au niveau des prières dans la rue, on voit que les Québécois veulent qu'on interdise par loi les prières dans la rue. Est-ce que vous êtes du même avis et en phase avec les Québécois?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, s'il y a un certain inconfort, je partage ça. Pour moi, les prières se passent à l'église, dans une mosquée, dans une synagogue. Maintenant, s'il y a un groupe qui souhaite avoir une prière dans la rue — dans mon comté, j'avais des processions de la communauté italienne pour la Vierge — bien, à ce moment-là, il faut qu'il demande de permis, il faut que ça soit encadré, il faut que la police soit présente, il faut qu'il y ait des règles de sécurité. Et, autant au niveau des lois, il y a suffisamment de lois pour encadrer ça, notamment au niveau de la sécurité dans nos rues, mais également au niveau des villes. Montréal a le pouvoir réglementaire d'intervenir si ça ne se passe pas bien. Donc, il faut donner le permis, il faut que le permis soit respecté, mais il faut aussi que les différents gouvernements aient le courage d'intervenir lorsque c'est le cas.

Journaliste : Donc, je veux juste bien comprendre. Donc, vous n'estimez pas que c'est au gouvernement du Québec de légiférer pour interdire ça?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, à ce que je sache, la religion, elle est toujours permise, et, encore une fois, ça se passe... pour moi, c'est tout naturel que ça se passe à l'intérieur des lieux de culte. Mais, encore une fois, s'il y a des groupes qui font, dans un cas ou un autre, une prière, à ce moment-là, bien, il faut que tout soit respecté. Mais ce que je n'accepterais pas, et je termine là-dessus, c'est que, dans certains cas, je l'ai dit l'autre fois, ça soit détourné pour tenir certains types de manifestations ou une glorification de... soit du Hamas ou ce qui est arrivé, les actes horribles du 7 octobre en Israël.

Des voix : ...

Journaliste : Excuse. Je pense, j'ai essayé trois fois... Mais il semble que là où on veut aller avec le renforcement de la loi 21... parce qu'actuellement la loi 21 et la loi 62, parce qu'il y a deux lois qui s'appliquent en ce moment, c'est... ce sont des lois qui touchent les institutions et les gens en autorité. Là, on voudrait aller un cran plus loin et faire une sorte de laïcité territoriale, si on veut, des lieux publics. Est-ce que vous êtes pour ou contre ça? Un peu à l'image de ce qu'il y a à la France... en France avec la loi, par exemple, de 1905, on voudrait essayer d'avoir une laïcité publique.

M. Rodriguez (Pablo) : Nous, ce que l'on défend, c'est la laïcité de l'État à tout point de vue, à tout point de vue, là, et sans exception. Mais, encore une fois, vous avez des lois et des règlements qui encadrent ça. Le problème que l'on a actuellement, c'est qu'on a un gouvernement qui, au lieu d'avoir le courage d'appliquer la loi, nous dit : Ça nous prend d'autres lois, alors qu'au même moment vous avez un déficit de 14 milliards de dollars, vous avez des hôpitaux qui tiennent avec de la broche, vous avez rentrée scolaire dans l'insécurité et vous avez du décrochage scolaire non seulement au niveau de nos étudiants, mais aussi au niveau des professeurs. Ça, c'est une priorité.

Journaliste : Juste pour être clair, qu'est-ce que vous feriez, M. Rodriguez, avec la loi 21 si vous étiez au pouvoir?

M. Rodriguez (Pablo) : Rien. Je n'y touche pas.

Journaliste : Parce que, là, bon, récemment, on a renouvelé la disposition de dérogation. Est-ce que vous la renouvelleriez aussi après cinq ans?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, non. Ça, je l'ai dit, moi, je ne touche pas à 21. Il y a comme un genre d'équilibre ou de paix sociale autour de ça. C'est là. Par contre, j'ai un problème de fond avec l'utilisation préemptive de la clause nonobstant, je l'ai déjà dit plus d'une fois. Et je vais le répéter, mon exemple, parce qu'il est très valide. S'il y a un gouvernement qui arrive à Ottawa et dit... et qui a une majorité, qui dit : Aujourd'hui, moi, je considère que les femmes n'ont plus le droit de choisir quoi faire avec leur corps, et cette loi passe parce qu'ils sont majoritaires, à ce moment-là, du jour au lendemain, toutes les femmes perdent le droit de faire ce qu'elles souhaitent faire avec leur propre corps, ce qui veut dire que les cliniques d'avortement sont fermées. Il y a un danger à ce niveau-là parce que vous évacuez tout débat soit politique ou soit au niveau des cours. Et vous avez même un droit fondamental qui est celui d'un citoyen d'aller en cours. Et ça, pour moi, c'est très sérieux.

Journaliste : Donc, si vous avez un problème avec l'utilisation préemptive, la disposition de dérogation, est-ce que vous êtes en train de dire qu'un gouvernement libéral effacerait cette disposition de dérogation là...

M. Rodriguez (Pablo) : On ne l'utiliserait jamais. On ne l'utiliserait jamais de façon préemptive.

Journaliste : Donc, vous ne renouvelleriez pas la loi n° 21?

Journaliste : Mais là pour ce qui est de la loi n° 21.

M. Rodriguez (Pablo) : Non. Non, ça irait en cour, puis ensuite la cour décidera. Puis nous, on déterminera...

Journaliste : Il faut la soumettre au test des tribunaux. O.K.

M. Rodriguez (Pablo) : Exactement. Et nous, on déterminera par la suite, en fonction des résultats de la cour, ce que l'on fait.

Journaliste : Mais vous avez dit il y a un instant que, la loi n° 21, vous n'étiez pas contre parce que ça avait crée un équilibre. Si on enlève l'élément qui permet cet équilibre-là, bien, c'est comme dire que la... c'est comme annuler la loi.

M. Rodriguez (Pablo) : Non. Non, je ne suis pas d'accord avec votre constat, non, en tout respect. Ça crée un équilibre où, regarde, on a passé à autre chose puis on va débattre d'autre chose, mais le problème de fond demeure au niveau de l'utilisation de la clause préemptive. Et ça peut toucher l'état comme ça peut toucher d'autres choses. J'en parlais tantôt, au niveau du droit des femmes de disposer de leur corps, moi, j'ai un problème fondamental comme démocrate, d'évacuer toute forme de débat politique et en cour.

Journaliste : Mais donc vous êtes conscients qu'en ne renouvelant pas la clause dérogatoire, il se pourrait que ce soit contesté, et donc que la loi n° 21 ne puisse plus s'appliquer.

M. Rodriguez (Pablo) : C'est possible, c'est possible. Puis, à ce moment-là, on décidera... Par la suite, on pourrait décider de reconduire la clause nonobstant ou non ou bien on... en fonction de ce qui sera déterminé par la cour. Mais, à ce moment-là, je ne peux pas prédire ce qu'elle dira.

Journaliste : ...le projet de loi... bien, c'est-à-dire la loi n° 96, 14 aujourd'hui, est protégée partiellement par la disposition de dérogation. Est-ce que la philosophie que vous avez là serait appliquée à l'ensemble du corps législatif québécois?

M. Rodriguez (Pablo) : Oui. Oui, c'est-à-dire que l'utilisation préventive, non, la clause nonobstant, si elle est légitime, totalement. Ça fait partie du consensus conditionnel. Ça a été utilisé par différents partis, notamment le Parti libéral du Québec. C'est la notion de préemptive qui crée un problème parce que vous enlevez notamment le droit pour un Québécois citoyen du Québec d'aller devant la cour. Vous évacuez le débat politique, vous évacuez le débat de la cour. À mes yeux, il y a un problème fondamental à ce niveau-là, ce qui n'enlève en rien notre position qui est celle de défendre la laïcité de l'État bec et ongles et à tout moment.

Journaliste : Mais à quel moment elle est légitime, selon vous, d'être utilisée?

M. Rodriguez (Pablo) : Mais c'est lorsque... Si un gouvernement dépose un projet de loi, ça devient loi, il est contesté, à ce moment-là, ça va à la cour et la cour juge que la loi brime des droits fondamentaux, à ce moment-là, le gouvernement a le pouvoir de le faire, tel que négocié en 1982, d'appliquer la loi, l'article 33, là, et la clause dérogatoire pour... reconduite aux cinq ans, selon leurs besoins.

Journaliste : Le gouvernement Legault jongle encore avec l'idée de diminuer les prestations d'aide sociale des demandeurs d'asile. Comment vous voyez ça?

M. Rodriguez (Pablo) : Un manque d'humanisme, je dirais. Les gens qui sont ici, si vous diminuez les prestations d'aide sociale, ils vont vivre de quelle manière? Ça me rappelle lorsqu'il voulait éliminer l'accès aux enfants issus de...

M. Beauchemin : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, de... non, des demandeurs d'asile, en fait. Et je leur disais : Bien, c'est quoi, cette vision-là? Parce que la meilleure façon d'intégrer un enfant, qu'il soit d'ici ou qu'il vienne de l'immigration, c'est le mélanger avec d'autres enfants. Et, à ce moment-là, le gouvernement Legault disait : Non, on va les exclure. Mais, attends minute, tu veux que ces enfants-là s'intègrent? La meilleure façon de les intégrer, c'est de les mettre avec d'autres petits Québécois pour qu'ils apprennent à se connaître puis s'intégrer.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez, M. Rodriguez... de Simon Jolin-Barrette et du gouvernement Legault sur la création d'une constitution? Vous, au Parti libéral, au congrès, des membres se sont prononcés en faveur de ça. Qu'est-ce que vous feriez, vous, puis comment vous allez recevoir une éventuelle constitution québécoise du gouvernement?

M. Rodriguez (Pablo) : On est absolument pour le concept de cette constitution-là. Ça a été voté en conseil général. C'est une position du Parti libéral du Québec. Ça a été énoncé bien avant par des membres du Parti libéral du Québec. Ça a été discuté, débattu à l'époque, ça fait un petit bout de temps que je suis là aussi, et on est en faveur de la constitution dans la mesure où elle permet d'enchâsser des droits, de... d'enchâsser la Charte de la langue française, des choses qui sont fondamentales et qui nous définissent, nous, comme société. Moi, ce qui m'apparaît essentiel, c'est le processus de consultation. Il faut que ce soit une consultation qui soit large et inclusive, parce que ce n'est pas une loi normale.

Journaliste : Si ce n'est pas passé, là, puis vous rentrez au pouvoir, allez-vous en faire une, constitution québécoise?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, ça va être dans les cartes, mais la priorité, si vous me demandez c'est quoi la priorité, c'est l'économie.

Journaliste : Je veux juste revenir...

M. Rodriguez (Pablo) : Une seconde, là, mais vous avez quand même 14 milliards de déficits, là. Puis là vous avez le Québec solidaire qui dit : Il faut encore dépenser, dépenser, dépenser. Et vous avez un gouvernement, qui a perdu la boussole et la carte, de la CAQ. Vous avez le Parti québécois qui est une option. Puis nous, c'est... notre obsession, c'est l'économie.

Journaliste : Mais juste pour revenir, justement, sur les demandeurs d'asile, un des arguments qui est mis de l'avant, je pense au ministre Roberge en juin, c'est dire qu'on a perdu le contrôle de l'immigration temporaire à cause d'Ottawa puis que ça coûte de plus en plus cher offrir ce panier de services là. Donc, est-ce qu'au Parti libéral vous estimez qu'effectivement le Québec en a trop? Puis comment vous appréciez le travail de votre ancien gouvernement, là, à Ottawa pour réduire le nombre d'immigrants temporaires?

M. Rodriguez (Pablo) : Mais moi, je vous dirais que le Québec a fait plus que sa part, et ça, je l'ai toujours dit, puis je l'ai dit même lorsque j'étais à Ottawa, on a fait plus que notre part et d'autres provinces devraient en faire un peu plus, ça, c'est clair, ça, c'est clair, claire, clair. Bien, voilà.

Journaliste : Mais pour vous d'utiliser cet outil-là pour faire pression sur Ottawa, comme vous dites, c'est...

M. Rodriguez (Pablo) : Mais ce qui arrive, c'est que, si vous regardez les travailleurs étrangers temporaires, par exemple, bien, ça prend un certificat d'acceptation du Québec, ça prend un CAQ, c'est donné par le gouvernement du Québec. Si Québec ne donne pas un CAQ, cette personne-là n'est pas admise. Donc, une grande, mais une très grande partie des personnes auxquelles vous faites référence ont été acceptées par le gouvernement du Québec. Ça inclut aussi les étudiants étrangers.

Journaliste : Pour revenir à l'économie, M. Rodriguez ou M. Beauchemin, vous savez qu'il y a une campagne électorale en cours actuellement à Terre-Neuve et que ce qui est beaucoup contesté, c'est l'entente qui a eue entre Terre-Neuve et le Québec concernant le développement de Churchill Falls. Et là il semble qu'il y a peut-être de l'eau dans le gaz. Et qu'est-ce que ferait un gouvernement libéral pour s'assurer que ce soit signé, cette entente-là? La changeriez-vous, cette entente-là ou... 

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a une attente de principes et il y a des besoins qui sont extrêmement importants. Et une façon de répondre à une partie de ces besoins-là, c'est à travers l'entente avec Terre-Neuve. Donc, c'est évident qu'on suit ça de très près. Il y a une certaine inquiétude parce qu'il y a des besoins.

Journaliste : Mais est-ce que c'est une bonne entente?

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je pense que c'est une entente qui est correcte, qui est d'une certaine façon gagnant-gagnant, pas nécessairement l'entente du siècle, mais gagnant-gagnant, mais qui vient surtout répondre à un besoin important.

Journaliste : Pourquoi pas entente du siècle?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, ça peut toujours être perfectible, une entente.

Journaliste : J'aimerais vous entendre sur... est-ce que vous êtes inquiet du déficit à Ottawa qui se creuse?

M. Rodriguez (Pablo) : Ça paraît que je suis parti, il est encore pire.

Journaliste : Mais est-ce que ça vous inquiète? Parce que vous aspirez à être premier ministre du Québec.

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, il faut gérer les finances de façon saine et responsable. Et moi, ce que je regarde, ce qui m'intéresse comme chef du Parti libéral du Québec et futur premier ministre, c'est les opportunités qui vont découler de ce budget-là, notamment les investissements en matière de défense. Et j'ai demandé à Frédéric de piloter un chantier de travail sur ce que l'on peut offrir, nous, les Québécois, nous, le Québec, nous, l'industrie québécoise à Ottawa, pour que certains ou plusieurs de ces contrats-là viennent chez nous, notamment au niveau de l'aérospatial et maritime.

Journaliste : Est-ce qu'il faut réformer le modèle syndical au Québec?

M. Rodriguez (Pablo) : Oh, boy! Longue question.

Journaliste : Parce que le gouvernement veut s'attaquer à ça. Ça va brasser, selon M. Legault.

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, ça va brasser? S'il annonce à l'avance que ça va brasser, ça va brasser certain. C'est comme mettre une loi en plein milieu d'une négociation, ça finit par brasser. Le problème, c'est que ça crée un climat très tendu, que ce soit avec les médecins, que ce soit avec les syndicats et autres. Et je ne pense pas que ce soit gagnant pour la société.

Journaliste : Les syndicats ont-tu trop de pouvoir au Québec?

M. Rodriguez (Pablo) : Les syndicats en ont beaucoup. Ils ont plus qu'ailleurs également aussi. Mais, en même temps, ils étaient là pour une raison, right? Si on remonte à la période d'industrialisation, il y avait des abus, donc ils sont là pour une raison spécifique. Ils ont le droit d'être là. En fait, c'est légitime. Ils font ce travail là de défendre leurs travailleurs.

Maintenant, il faut voir pour le reste, mais, vous savez, j'ai été ministre un bon bout de temps puis j'ai toujours, toujours dit que les ententes, les seules bonnes ententes, ça se règle autour de la table. Et lorsqu'on crée un climat de méfiance en se pointait du doigt en partant sans même négocier, ça va être...

Journaliste : ...je termine là-dessus, là, mais, je veux dire, c'est quoi qu'il faut changer ultimement? Tu sais, je veux dire, avec le modèle actuel, est-ce que ce qui fait en sorte que le Québec, en ce moment... Est-ce que ça avance, est-ce que ça recule, est-ce qu'on fait du surplace à cause du modèle actuel? Qu'est-ce qu'il faudrait changer?

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je pense qu'en fait au mieux, avec le gouvernement actuel, on fait du surplace, mais pour être plus réaliste, je pense qu'on recule pas mal. Mais, encore une fois, c'est beaucoup l'approche du gouvernement. Quand vous avez un gouvernement qui pointe du doigt tout le monde... Et ça, je ne me trompe pas en disant ça, là : C'est la faute aux médecins, c'est la faute aux infirmières, c'est la faute aux profs, c'est la faute au fédéral même quand le Canadien ne fait pas les séries, quand on pointe toujours du doigt, ça vous crée ce climat-là. Tu voulais-tu rajouter quelque chose?

M. Beauchemin : Bien, je pense que... puis le chef a définitivement la bonne voie, dans le sens que, dans n'importe quelle négociation, peu importe les groupes d'intérêts qui sont à la table, ce qui est important, c'est qu'on trouve une solution gagnante pour tous. Donc, la chose principale à faire, c'est de faire comprendre que des gains en productivité, c'est bon pour les employés, c'est bon pour leur paie, c'est bon pour les cotisations des syndicats, c'est bon pour des entrepreneurs, c'est bon pour l'économie du Québec, c'est bon pour notre gouvernement, pour les recettes que le gouvernement va faire. Donc évidemment, tout ça...

Journaliste : Ce qui n'est pas bon, c'est les grèves par exemple...

M. Beauchemin : Pardon?

Journaliste : Ce qui n'est pas bon, c'est des grèves, par exemple pour la productivité. Quand le gouvernement fait une loi pour limiter le droit de grève, est-ce que vous êtes favorables à ça?

M. Beauchemin : Il y a plusieurs façons d'arriver à l'objectif. L'objectif à la CAQ est de faire du bruit puis de brasser... faire le brasse-camarade. Moi, je pense que c'est d'asseoir le monde à la table, de faire des compréhensions, de faire comprendre au monde qu'est ce qui se passe à l'extérieur.

Journaliste : Vous êtes encore sur le but, mais pas sur les moyens. C'est ce que je comprends, vous trouvez que la CAQ n'a pas le bon ton, mais ce qu'ils veulent obtenir, vous êtes d'accord?

M. Beauchemin : Bien, moi, je pense que ce qui est important, c'est qu'en bout de piste les employés puissent avoir une meilleure paie, que la productivité soit au rendez-vous, que les entrepreneurs fassent de plus en plus de profits, que les recettes du gouvernement soient plus grosses pour qu'on puisse avoir les services qu'on veut donner à la population.

Journaliste : Un syndicat qui utiliserait les cotisations de ses membres pour contester une loi dûment adoptée par l'Assemblée nationale, est-ce que c'est... ce serait acceptable?

M. Beauchemin : Bien, là...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, le rôle premier d'un syndicat, c'est de... c'est de négocier les conventions collectives, c'est négocier les meilleures conventions collectives pour employés, tout en — ici, je fais référence à Fred, je vais répondre à votre question par la suite — tout en comprenant qu'il faut que l'entreprise réussisse, et lorsqu'on est trop exigeants, lorsqu'on n'est pas compréhensifs, et ça peut mener à des fermetures, et là, c'est tout le monde qui part, incluant les employés.

Maintenant, sur votre question de façon spécifique, la priorité est celle de négocier les conventions collectives. Mais est-ce que ça veut dire qu'on doit les museler sur tout le reste? Je ne pense pas, non.

Journaliste : Mais que penser que ça serait, par exemple, un syndicat qui représente des enseignants, dont peut-être qu'une majorité de ces enseignants-là sont favorables, disons, à la loi 21...

M. Rodriguez (Pablo) : Vous avez un cas théorique, là.

Journaliste : Je donne... je vous donne des exemples, là, comme ça.

M. Rodriguez (Pablo) : Vous avez un cas théorique, là, comme ça, là.

Journaliste : Alors, qui utiliserait les fonds de ses membres pour contester une loi du Parlement? Vous, comme législateur, vous êtes à l'aise avec ça?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, ce que je dis, c'est que, un, les membres doivent être... doivent être... doivent être consultés.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, je l'ai été un petit bout de temps aussi. Et ils doivent être consultés. Mais encore une fois, la fonction première d'un syndicat, c'est négocier ces conventions collectives là, mais... puis je pense qu'il faudrait regarder puis voir où est-ce qu'elle est, la nuance et l'équilibre entre les deux. Mais est-ce qu'on doit faire en sorte que les syndicats soient silencieux sur tout le reste alors qu'ils représentent des milliers de personnes? Je ne pense pas, non.

Journaliste : Mais quand vous dites que les syndicats ont plus de pouvoir ici qu'ailleurs, vous ne trouvez pas que c'est un peu risqué aussi, que ça peut être mal perçu par les syndicats, ça, non?

M. Rodriguez (Pablo) : Que?

Journaliste : Vous avez dit, tout à l'heure, que les syndicats ont plus de pouvoir ici qu'ailleurs.

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, mais je pense qu'ils le reconnaissent, là. C'est un fait, là. Moi, je n'ai pas vu ça ailleurs au Canada.

Journaliste : Est-ce qu'il y a un équilibre ici entre justement le pouvoir des syndicats et le pouvoir des travailleurs et des employeurs? Est-ce que l'équilibre est correct en ce moment dans...

M. Rodriguez (Pablo) : Il n'y a pas d'absolu, il n'y a pas d'absolu parce que vous pourriez avoir un équilibre dans un secteur d'activité, mais dans un autre secteur d'activité, le poids des travailleurs est tellement important, par exemple dans l'industrie du transport, que là, wo! la conversation vient d'être biaisée et ça change la donne, et l'inverse peut être vrai aussi où est-ce qu'une partie patronale peut avoir un certain rapport de force supérieur. C'est du cas par cas.

Le Modérateur : On passe en anglais.

Journaliste : On street prayers, because Minister Roberge is quick to refer to the Léger poll that came out, a few hours ago, with 54% of Quebeckers in favor of banning street prayers. You're basically against the idea, what I understand. You don't see another law?

M. Rodriguez (Pablo) : What I'm saying is that... I mean for me, prayers normally only inside a church, a mosque or a synagogue. But there is people who want to pray in the streets and do a march like sometimes the Italian community does that. I've seen that in my ridding. Then, there are rules to be respected. They have to look out for a permit. They have to respect what's in the permit and if it's not respected, then there is enough laws and regulations to force them to respect them or to cancel it. But they need to have the courage to enforce them and that's lacking sometimes.

Journaliste : Why do you think they are lacking courage?

M. Rodriguez (Pablo) : Oh! you have to ask them.

Journaliste : I mean…

M. Rodriguez (Pablo) : They... they…

Journaliste : Because they want to enforce secularism.

M. Rodriguez (Pablo) : They can't enforce it.

Journaliste : This is what they have been repeating for months and months, and months. So, why is it necessary to table a new bill to reenforce the secularism?

M. Rodriguez (Pablo) : They say… they're the ones that are saying this is not… you have to ask them why is it necessary.

You know what? I think it's more important to work on the economy. We were gathered here today to talk of the economy. You know what we're going to discuss tomorrow? The economy. And the day after? The economy. Because we need to increase the size of the economy to be able to pay for those important services that are given by the government. And actually, we have a $14 billion deficit. It's a huge problem.

Journaliste : But with a number of 54%, which is a majority, not a huge majority, do you think people praying in the streets is basically a problem in Montréal, and yet they want to put a law that will cover the whole province?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, the coauthor of the report said that it wasn't a problem in Montréal, right? And it's not something that I see on a regular basis. I don't...

Journaliste : Actually, they said that Montréal had the power to go there.

M. Rodriguez (Pablo) : Yes, yes. What I'm saying is that the coauthor… c'est…

Mme Rotiroti :

M. Rodriguez (Pablo) : …ah oui, Christiane Pelchat, right, she said it very clearly, that she doesn't see this as a… as a big problem… as a problem in Montréal. What I think is the problem is that sometimes the governments, in this case the city, doesn't… they don't have the courage to enforce the rules and regulations, and they should do it. Sometimes you don't need more laws. For example, in the Bedford case, right, they have the power to change. It wasn't about 21. It was about la Loi sur l'instruction publique, where they had the power through that law to change things. And, instead of enforcing the law and having the courage to enforce it, they said : Oh! we need a new law. My opinion, to be honest, it's to change channel. That's the only reason.

Journaliste : Now, you say you support Bill 21. Bill 21 has a ban on religious symbols for police officers, and judges, and teachers. The poll also shows that there's a majority that would support adding that same ban to day care workers. What do you say about that?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, regarding 21, as I said, we don't touch it. I mean, there's some kind of consensus that there's some peace around it, so… but I'm going… we're going to take away the preemptive use of the notwithstanding clause. As for the rest, I mean, I heard that they're going to come up with a bill. We'll see what's… what's in the bill, but be careful of the problems you can create by trying to solve some. Because, if you ask some of the unions, and I had meetings with unions that represent «des éducateurs, éducatrices», they say : You're going to lose a lot of people if that happens.

Journaliste : Regarding Mr. Legault's new vision, green vision, the fact that he wants to… he would like to put on pause for a short period of time some environmental measures, because Québec is doing a great job to reduce greenhouse gas emissions, and that we should not be the only ones in North America to row in the right direction, what do you think about those comments that he made last week?

M. Rodriguez (Pablo) : It's funny to come with a new vision after seven years, but let's pretend it's a… it's a new vision. I think we have to be open to different projects. I think, because of the situation in the States, we had that reflex of doing, you know, trade a lot of north-south, now we have to look at what we can do a little bit more east-west, across the country, including here, in Québec. But you still have to take care of the planet, right? I mean, I think that we have to push and we have to be ambitious in terms of economic projects, but you have to be careful of the consequences also, and you have to be able to measure them. And if… And if there's some consequences, you have to have some mitigation measures.

Journaliste : Do you think the agreement with… between Québec and Newfoundland is in danger? It's become an election issue in Newfoundland, and the conservative leader is saying some things seem to be hidden from the people, from the voters, and it looks like it's destabilizing the agreement.

M. Rodriguez (Pablo) : It's in the middle of an election. I've seen that before in the past. There's an agreement of principle. So, that's… that's there. We're going to see what happens after the result. But the thing is that there's a lot of needs here, in Québec, and some of… part of those needs would be covered by… through… through the deal, by electricity coming from that province. So, we'll see, but I hope we're able to keep the electricity that we are expecting from them.

Journaliste : ...sur l'environnement, M. Rodriguez, est-ce que le Québec devrait revoir ses cibles environnementales à la baisse?

M. Rodriguez (Pablo) : Je pense qu'on peut faire la job à travers ce que l'on fait, c'est-à-dire qu'à travers l'utilisation... On est privilégiés. On a de l'hydroélectricité. Maintenant, il faut regarder ça aussi de façon pragmatique. Est-ce que... Par exemple, si certains objectifs sont plus difficiles à atteindre, notamment au niveau des voitures et autres, il faut être pragmatique, il faut les regarder, mais toujours en gardant en tête qu'on a cette obligation-là intergénérationnelle de laisser une planète à nos enfants.

Journaliste : Justement, sur les voitures, sur la vente de véhicules à essence. 2035, est-ce que vous pensez que c'est réaliste? Est-ce qu'il ne faudrait pas repousser?

M. Rodriguez (Pablo) : Je ne peux pas vous dire aujourd'hui, si c'est réaliste ou non, ça semble plus difficile à atteindre, effectivement, parce que vous avez d'une part la vente mais aussi tout le réseau d'électrification des bornes un peu partout. Je ne les ai pas vus partout, ces bornes-là. Je peux vous dire qu'en Abitibi il n'y en avait pas beaucoup en chemin. Donc, c'est un défi en soi.

Mais, encore une fois, je pense qu'il faut avoir une approche pragmatique, en particulier lorsqu'on tient compte du nouveau contexte mondial et ce qui se passe du côté des États-Unis mais aussi en Europe pour être honnête aussi.

Alors, gardons en tête qu'on a cette obligation intergénérationnelle envers nos enfants de leur léguer une planète en santé, mais, en même temps, aussi, d'être pragmatiques par rapport à ce qu'il est possible de faire. Et si, dans certains cas, il y a un impact environnemental, il faut qu'au moins on ait des mesures de mitigation.

Journaliste : Pourquoi les mesures environnementales, ça ne serait pas pragmatique?

M. Rodriguez (Pablo) : Je ne comprends pas votre question.

Journaliste : Mais vous dites «il faut être pragmatique», laissant entendre qu'il va peut-être falloir repousser certaines cibles. Pourquoi?

M. Rodriguez (Pablo) : Parce que parfois...

Journaliste : Ce n'est pas, à l'inverse, pragmatique de dire : Bien, il faut faire de quoi pour l'environnement?

M. Rodriguez (Pablo) : Parfois, elles peuvent être pragmatiques, parfois elles peuvent être idéalistes. Ça dépend.

Journaliste : Mais est-ce que, dans le fond, ce que vous dites, c'est que le coût économique pour atteindre ces cibles-là est peut-être plus élevé qu'on pensait? Ça va être plus difficile puis...

M. Rodriguez (Pablo) : Mais il faut voir notre capacité d'y arriver. Est-ce qu'on a la capacité industrielle, technologique? Est-ce qu'on a la capacité en termes d'innovation d'y arriver? Je pense qu'il n'y a personne qui a la réponse claire, là, sinon on n'aurait pas cette discussion-là entre nous. Mais ce que je dis, c'est qu'il faut être ambitieux sur le plan du développement économique, il faut arrêter de s'enfarger aussi sur certaines choses. Et, encore une fois, si on voit qu'il y a un impact sur l'environnement, étant donné cette responsabilité qu'on a à l'égard des générations futures, il faut absolument qu'il y ait place des mesures de mitigation.

Journaliste : Mais la cible de moins 37,5 en 2030, il va y avoir une commission parlementaire cet automne là-dessus, là, est-ce que vous accepteriez qu'on la réduise?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, on verra les consultations. Moi, pour l'instant, je souhaite qu'on maintienne nos efforts, là, ça, c'est clair. Je veux dire, c'est difficile pour un père de famille comme moi de dire : On va en faire moins, puis ma fille puis ses enfants vont en subir les conséquences.

Journaliste : ...experience in politics, what do you think about Mr. Legault keeping his caucus together, his caucus of 83 members? What do you think?

M. Rodriguez (Pablo) : Good luck!

Journaliste : Is he doing a good job so far?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, based on the conversations that I have with a lot of people from la CAQ, I'm not... I don't think he is. In the other end, if I was going to take all the phone calls coming from disappointed caquistes, then I wouldn't have time for anything else. Thank you.

(Fin à 14 h 33)