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Point de presse de Mme Marwah Rizqy, cheffe de l’opposition officielle, M. André Fortin, whip en chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, September 30, 2025, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-neuf minutes)

Mme Rizqy : Bonjour. Aujourd'hui, c'est la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et c'est pour cela que nous arborons le chandail orange, car nous avons un devoir de mémoire pour ne pas oublier les sévices vécus par les peuples autochtones et on doit aussi rester engagé dans la voie de la réconciliation avec eux.

Aujourd'hui, c'est la rentrée parlementaire de François Legault. Il a voulu nous proroger pour nous faire oublier, oublier Northvolt qui, maintenant, ça fait deux ans, a été annoncé comme sa Baie-James, qui rapidement est devenu son Waterloo, qui nous a coûté des centaines de millions de dollars. Il essaie aussi de nous faire oublier différents autres scandales, que ce soit Lion Électrique, les Kings de Los Angeles ou plus récemment SAAQclic, où est ce qu'on a vu malheureusement des ministres peut-être souffrir un petit peu d'amnésie, où est-ce qu'on a vu aussi un premier ministre qui était incapable de lire un document de 20 pages pour comprendre les dépassements de coûts.

Vous comprendrez que, nous, on n'a pas oublié. Et quand j'entends François Legault dire qu'il se compare à Rocky Balboa, je ne sais pas s'il sait, mais la cinquième saison de Rocky s'appelait Rocky goes broke. Pourquoi? Parce que Rocky a décidé de confier à son oncle Paulie la gestion de son portefeuille, et tant Rocky que son oncle Paulie n'ont pas lu un document et ont signé un chèque en blanc. Résultat, ils ont perdu des millions de dollars. Alors, je ne sais pas si, dans la saison V, de François Rocky Balboa Legault, est ce qu'il est Rocky ou il est l'oncle Paulie, mais, dans tous les cas, je pense que le réalisateur a l'embarras du choix, il pourra le choisir.

Mais, pendant ce temps-là, alors que nos finances publiques sont vraiment, je vais vous dire, carrément rendues au tapis, il a mis notre argent dans un pari très risqué. On a déficit après déficit. Honnêtement, c'est un oeil au beurre noir à notre économie. Je ne sais pas contre qui François Legault veut se battre maintenant. Pour vrai, je me pose sincèrement la question pour les Québécois, parce qu'on est parmi les plus taxés, et c'est la fiscaliste qui vous le dit, on est excessivement taxés. Mais où sont nos services? En ce moment, c'est des Québécois qui souffrent des coûts de François Legault.

Alors, vous comprendrez qu'on a très hâte de commencer demain la période de questions. On va écouter son discours inaugural aujourd'hui attentivement. Mais on n'est pas dupes, demain, c'est le huitième anniversaire pour François Legault, il rentre dans sa huitième année. Il essaie de nous faire croire qu'en l'espace d'un an il va réussir à réparer les pots cassés qu'il a lui-même causés. Quand j'entends François Legault dire qu'il est pris dans une camisole de force, j'ai envie de lui dire : Mais vous êtes le concepteur, le designer et le couturier de cette camisole de force. Après tout, c'est quand même vous qui avez ajouté de la bureaucratie, c'est quand même vous qui avez ajouté des fonctionnaires, c'est quand même vous qui faites mal à notre économie.

Alors je vais céder la parole à mon très cher collègue Fred Beauchemin, parlant d'économie.

M. Beauchemin : François Legault dit qu'il sait sur quel bouton peser le pour améliorer notre économie, qu'il a augmenté la paperasse de 2,4 milliards par année pour nos PME depuis 2018, il y a eu zéro gain de productivité depuis six ans dans l'ensemble du Québec. Il a ajouté 10 000 fonctionnaires de police, puis ça, c'est 33 % de plus de cadres. Juste pour qu'on comprendre... qu'on comprenne quelque chose, il y a eu une augmentation de 22 % du nombre de gens qui livrent les services. Donc, il a augmenté plus en proportion des cadres que les gens qui lisent, c'est absolument mal gérer la machine gouvernementale. Marwa le mentionnait tantôt, SAAQclic, Northvolt, les Kings de Los Angeles.

L'écart de revenu, puis on l'a appris ce matin dans l'article de Michel David, l'écart de revenu net des Québécois par rapport au reste du Canada, bien, ça ne s'améliore pas, ça se détériore. Donc le PM, là, il est totalement disqualifié comme PM économique. À terme, il y aura eu sept budgets déficitaires et records en tant que tels. À terme, il y aura eu 100 milliards de dettes ajoutées à la dette du Québec en huit ans seulement. Avant ça, ça avait pris 60 ans pour ajouter 160 milliards à la dette. Dans ça, qu'est ce qu'on a eu à l'époque? La Révolution tranquille, les cégeps, les hôpitaux, etc. Qu'est-ce qu'on a fait avec la CAQ? Rien, des services en lambeaux.

À lui seul, François Legault est responsable des décotes historiques du Québec. À lui seul, François Legault est responsable du KO technique de nos finances publiques, il est aussi responsable du KO technique de nos PME et, à lui seul, il est responsable du KO technique de notre économie. François Legault est disqualifié.

M. Fortin :Merci, merci. Devant nous... devant nous, aujourd'hui, on a un... on aura un premier ministre qui est complètement déconnecté de la réalité en région puis on dirait qu'à chaque fois qu'il va dans une région ça s'empire. En fin de semaine, le premier ministre est venu en Outaouais notamment il a voulu parler de santé. Ça a fini avec des groupes citoyens qui menacent de le poursuivre par rapport à ses échecs en santé. La semaine dernière, il est allé en Abitibi pour nous faire oublier, pour faire oublier aux gens de l'Abitibi le fait qu'ils viennent de perdre un député gouvernemental de la région, que le premier ministre continue de refuser de nommer un ministre dans la région à la demande des élus locaux et il a complètement oublié de parler d'un des enjeux majeurs dans la région la foresterie. Il a oublié de parler de forêt en Abitibi. Et pendant ce temps là, le régime forestier, il a été obligé de retirer son propre projet de loi, ce qui fait en sorte de retarder un processus qui, à terme, s'il avait été bien ficelé, aurait dû aider nos entreprises forestières à survivre une période particulièrement difficile.

 L'économie en région, là, ce n'est pas difficile, c'est en grande partie des PME, l'agriculture, la foresterie, puis le premier ministre Legault, bien, c'est celui qui a choisi les grandes multinationales au lieu des PME, c'est celui qui a torpillé sa propre réforme du régime forestier, c'est celui qui ne démontre aucun intérêt envers l'agriculture. Alors, on ne peut pas effacer l'ardoise après sept... après sept ans avec un seul discours, et ça, ce n'est pas moi qui va vous le dire, c'est les députés de région, c'est Pierre Dufour, c'est Maïté Blanchette Vézina, c'est André Laforest qui choisit elle aussi de quitter le navire parce que la crédibilité de la CAQ en région, après sept ans, elle est clouée au tapis.

Journaliste : Mme Rizqy, comme parti politique, est-ce que votre plus grand défi, ça va être de relancer la machine de guerre libérale? Parce qu'il y a des associations, mais il n'y a pas de membre puis il n'y a pas de président actuellement, là, vous avez un an pour le faire.

Mme Rizqy : Et Pablo Rodriguez, qui est notre chef, puis qu'il a très hâte de vous retrouver. Sa chirurgie s'est bien passée, il prend du mieux, il sera de retour très rapidement, est déjà sur le terrain et, tout l'été, on a été retravailler certaines associations, parce qu'effectivement on doit s'assurer d'avoir une présence plus active. Mais je peux vous dire, la semaine dernière, j'étais au congrès de la FQM, les gens ont recommencé à nous écouter, les gens ont recommencé à lever la main, puis ça, nous, on le ressent sur le terrain. On a... Nos collègues sont partis un peu partout grâce à André Fortin en tournée régionale. Et, non, je vous dirais qu'on est assez confiants, on est très lucides qu'il y a du travail à faire, mais on est déjà sur le terrain pour s'assurer d'être partout, aux 125 comtés au Québec.

Journaliste : ...ce ne sera pas d'avoir un message discordant, parce qu'évidemment vous avez Pablo qui est à l'extérieur de l'Assemblée nationale, et vous qui allez questionner François Legault et venir répondre aux questions ici. Est-ce que vous allez être capable d'avoir le même message? Est-ce que ça, ce n'est pas un risque à un certain moment donné?

Mme Rizqy : L'équipe libérale, elle est cohérente, l'équipe libérale, on travaille en équipe. Puis, très franchement, notre chef, là, est à tous nos caucus, même s'il est à l'extérieur. Mais, nous, on doit travailler sur deux fronts, l'Assemblée nationale et sur le terrain, et c'est ce que l'équipe libérale va livrer.

Journaliste : Vous allez éviter les couacs.

Mme Rizqy : Oui, mais j'ai remarqué que c'est un mot d'influence, hein?

Journaliste : Mais les gens ont recommencé à vous écouter, ça veut dire qu'ils avaient arrêté.

Mme Rizqy : Mais on va être lucides quand même, on l'a déjà reconnu, dans le passé, qu'effectivement les résultats des dernières élections parlent d'eux-mêmes et que, maintenant, nous, on le voit, il y a des gens de qualité qui ont recommencé non seulement à nous écouter, mais... Prenons exemple, Chantal Marchand ne serait pas venue il y a un an à peine. Maintenant, elle est présente. Il y a d'autres personnes qui lèvent la main, qui veulent nous rencontrer, d'autres qui veulent porter nos couleurs, des gens qui veulent nous aider dans la plateforme. Alors, nous, on le sent, l'engouement.

Journaliste : C'est quoi... c'est la crainte référendaire? J'ai de l'engouement pour vous, pour vous. Vous pensez que ça vient de quoi? De la cause du Parti québécois et de l'engouement pour la question référendaire?

Mme Rizqy : Pardon? Je n'ai pas entendu.

Journaliste : L'engouement pour vous, vous pensez que ça vient de quoi, de la hausse du Parti québécois puis de l'engouement pour la question référendaire?

Mme Rizqy : Je vous dirais que c'est l'économie. Il n'y a aucun doute pour nous. On a fait un sondage avec Jean-Marc Léger, puis les priorités des Québécois sont vraiment claires. La première priorité, c'est l'économie, et puis je fais exprès de dire première priorité. Donc, c'est vraiment ça. C'est la peur, avec les tarifs, de perdre leur emploi. On voit beaucoup de monde, incluant les jeunes, qui n'arrivent pas à se trouver un emploi parce que le taux de chômage chez les jeunes est plus élevé que la moyenne nationale au Québec. On voit que nos jeunes familles n'arrivent même pas à s'acheter une maison. Et, quand on a sondé, on remarque que la souveraineté est la dernière priorité, tout à fait, au fond, à 4 %. Donc, nous, c'est vraiment parce qu'on attire les gens avec notre discours économique.

Journaliste : Est-ce qu'un débat sur la laïcité vous rend inconfortable? Est-ce que le retour de ce débat-là n'est pas plus difficile pour vous, Parti libéral?

Mme Rizqy : Bien, moi, je dois vous avouer... Non, parce que notre chef a été excessivement clair sur les différentes questions qui ont été posées par vous-même dans cette salle, ici même, et, nous, ça a été très clair. Et il n'y a personne qui va être surpris, dans cette salle, de savoir qu'on laisse le Parti libéral du Québec, on laisse la surenchère identitaire au PQ et à la CAQ. Nous, on va se concentrer sur ce que les gens veulent qu'on fasse, une économie forte, on paie des impôts, on veut des services. Ce n'est pas normal que, présentement, il y a des Québécois qui sont en attente de services, en attente de chirurgie en santé, ça n'arrête pas en ce moment.

Journaliste : ...

Mme Rizqy : Il n'y a pas de vrai ou de faux débat. Il y a différents débats, c'est ça, la réalité. On est capable de débats de plusieurs choses, mais il faut savoir prioriser. Le Parti libéral du Québec, nos priorités, c'est l'économie. Quand on entend, par exemple, monsieur... à la tête d'une entreprise québécoise, un siège social au Québec, avec des emplois au Québec, qui sont des emplois payants, faire un cri du cœur, eh bien, nous, contrairement au PQ, on ne va pas dire que c'est un caprice. Et, contrairement à la CAQ, on va prendre le téléphone puis on va s'assurer que nos entreprises peuvent rester ici. Parce que, pour reprendre... pour peut-être changer un petit peu la chanson, on a peut-être mis au monde une entreprise, il faudrait peut-être l'écouter.

Journaliste : Vous avez dit tantôt que M. Legault était disqualifié. Est-ce qu'il devrait céder sa place puis déclencher une course à la chefferie dans son parti, ce serait une bonne chose?

Mme Rizqy : Moi, je vous dirais que son caucus risque de s'en charger lui-même, je n'irai pas m'ingérer dans le caucus caquiste. Mais une chose est certaine, les Québécois ne le croient plus lorsqu'il prend la parole.

Journaliste : Mais a-t-il la légitimité nécessaire pour mettre en œuvre ses nouvelles priorités, là, y compris celles qui sont plus controversées?

Mme Rizqy : Au Parti libéral du Québec, nous, on croit à la démocratie. Il a eu un mandat clair pour gouverner. Donc à la question : Est-ce qui est légitime? Oui. La vraie question : A-t-il encore la confiance non seulement de ses Québécois, mais de son équipe? La réponse aux deux questions, c'est non.

Journaliste : Est-ce que vous seriez prête à accueillir, dans votre caucus, des députés d'une autre formation politique, qui ont quitté leur formation politique?

Mme Rizqy : Toutes ces questions là, pour nous, c'est de la régie interne, puis on ne commencera pas ici à dire qui, quoi, les critères...

Journaliste : ...a quand même parlé avec Pablo Rodriguez, là.

Mme Rizqy : Par amitié, parce qu'ils se connaissent depuis plusieurs années puis, moi aussi, je le connais. Puis c'est vraiment parce que ça a été...

Journaliste : ...

Mme Rizqy : Pour Pierre Dufour, il y a des discussions qui ont eu lieu entre Pablo, notre chef, et lui, effectivement, assez rapidement, parce qu'ils se connaissent depuis plusieurs années. Et c'est surtout de la façon cavalière que François Legault l'a rejeté de son caucus pour avoir tout simplement osé dire que les régions devaient être représentées au sein du Conseil des ministres. Il faut avoir sincèrement l'épiderme très sensible pour éjecter ainsi un ancien député libéral.

Journaliste : ...discours sur l'économie séduit des caquistes actuels? Est-ce qu'ils viennent vous voir? Est-ce qu'ils vous approchent? Est-ce que votre discours sur l'économie les séduit?

Mme Rizqy : Je dois vous avouer... Je dois vous avouer que ça a séduit des Québécois. Au niveau de la CAQ, je pense que présentement, plusieurs personnes ont réalisé que François Legault... tantôt, j'ai entendu une de vos questions, s'il a tourné à droite, non, il tourne en rond. Les gens sont tannés de le voir tourner en rond. Alors, oui, un discours qui est cohérent, axé sur l'économie, ça séduit.

Journaliste : ...qui viennent vous voir pour vous dire : Aïe! C'est...

Mme Rizqy : Je vais garder ça privé.

Journaliste : Mais, sur le principe, là, est-ce que ça... est-ce que vous accepteriez un transfuge ou vous estimez que la personne a été élue sous une bannière politique puis qu'elle n'a pas d'affaire dans le caucus libéral? Sur le principe général?

Mme Rizqy : Je trouve... Ça, c'est... comme je l'ai mentionné, ça, pour nous, c'est ce qu'on parle, des questions qui restent en caucus, de la régie interne. Et le cas échéant, on vous reviendra si jamais on a...

Journaliste : Avez-vous besoin d'un député en région?

Mme Rizqy : André?

M. Fortin :Pardon?

Mme Rizqy : André! Un instant. Un instant. Aïe! Je vais dire la chose suivante. André Fortin, sincèrement, André Fortin a fait plus en sept ans que tous les députés caquistes de la région. Tellement que lorsque j'ai écouté François Legault à Cogeco en Outaouais, c'était gênant. Il est allé jusqu'à dire, dans cette entrevue, il a accusé l'animateur d'être à la solde des syndicats! Honnêtement, j'ai rarement vu une entrevue aussi catastrophique, qui devrait peut-être faire école dans les différents cours de communication.

Journaliste : Est-ce que c'est vrai que vous êtes un vieux parti qui essaie de ressusciter un vieux débat qui est stérile pour l'avenir du Québec?

Mme Rizqy : Qui dit ça?

Journaliste : ...

Mme Rizqy : Ah! le doyen de l'Assemblée nationale nous accuse d'être vieux? OK.

Journaliste : Mais, sur le fond, est-ce qu'il a raison de vous accuser d'être un vieux parti qui essaie de ressusciter un vieux débat?

Mme Rizqy : Par délicatesse, je ne ferai pas d'âgisme, moi.

Journaliste : Mais est-ce que... Si votre priorité, c'est l'économie, est-ce que le référendum va dans le sens de vos priorités?

Mme Rizqy : Nous, ce n'est pas dans la plateforme libérale qu'il y aura un référendum, vous vous en doutez bien. On va avoir une plateforme clairement économique axée sur les priorités des Québécois. Et évidemment, on veut des services publics.

Je vais vous donner un exemple. Je ne trouve pas ça normal qu'au Québec une personne qui doit faire de la dialyse reçoive de l'agence Santé Québec, là, qu'on pourrait appeler une agence de recouvrement, payant 24 $ par semaine pour aller à ses dialyses trois fois par semaine, maintenant, l'agence lui demande 900 $ par semaine. Je m'excuse, là, mais ça, là, c'est envoyer au tapis un de nos citoyens. Puis, ça, c'est François Legault qui l'a fait.

Journaliste : Mais un électeur qui ne veut pas de référendum, est-ce qu'il est mieux de voter pour le PLQ ou pour la CAQ?

Mme Rizqy : Pour le Parti libéral du Québec! J'invite tous les Québécois à voter pour le Parti libéral du Québec. Puis, nous, on va vous assurer que ce soit une plateforme économique. Puis Fred n'arrête pas de dire, à côté de moi : «Économie! Économie!», là. Il ne s'en peut plus!

Journaliste : Mais un Québécois qui ne veut pas de référendum mais pour qui la question identitaire est importante, est-ce qu'il... pourquoi il voterait pour le Parti libéral du Québec?

Mme Rizqy : Parce que nous, on a une mesure qui est vraiment, je pense, très équilibrée. Notre chef était excessivement clair là-dessus, au niveau notamment de la loi 21. Donc, notre mesure, nous, on n'ira pas dans la surenchère identitaire. On croit sincèrement qu'il y a une paix sociale puis que l'équilibre a été trouvé.

Journaliste : Vous ne voulez pas renouveler... Vous ne voulez pas renouveler la disposition de dérogation. Ça fait que l'équilibre trouvé va s'effriter et tomber s'il y a un jugement de la cour au désavantage de la loi 21?

Mme Rizqy : Bien, nous lirons attentivement, rendus là, la décision de la Cour suprême. On va en prendre... On va la lire et l'analyser.

Journaliste : ...est-ce que c'est une... c'est une priorité pour vous? Est-ce que vous allez travailler avec M. Jolin-Barrette?

Mme Rizqy : Lorsqu'on a regardé... Ce n'est pas juste qu'est-ce qui est une priorité pour nous, hein? On regarde les priorités des Québécois. Puis, dans le sondage de Jean-Marc Léger, le mot «constitution» n'y figurait pas. Maintenant, lorsqu'il va déposer son projet de constitution, j'aimerais lui rappeler que, pour nous, une constitution ne doit pas être écrite par la plume d'un seul homme. Elle doit venir de plusieurs personnes, il y a plusieurs groupes au Québec, mais aussi on doit s'assurer de l'unanimité de l'adoption.

Journaliste : Mais est-ce que le fait que le fédéral, dans son argumentaire devant la Cour suprême, cherche à limiter le pouvoir des provinces à utiliser justement la clause dérogatoire, est-ce que ça, au Parti libéral, c'est quelque chose qui vous choque? Parce que c'est comme un peu enlever des outils dans le coffre législatif du gouvernement des provinces.

Mme Rizqy : Bien, moi, je ne vais pas me transformer comme l'avocate du Parti libéral... du gouvernement libéral. Ce que je peux vous dire, pour le Parti libéral du Québec, nous n'utilisons pas la clause nonobstant de façon préventive pour retirer des droits. Ça, c'est la position du Parti libéral du Québec. C'est la position de notre chef Pablo Rodriguez. Il a été très clair à ce sujet. Ce n'est pas notre intention de le faire et on ne le fera pas.

Maintenant, François Legault, c'est devenu une habitude dans son cas.

Journaliste : Mais il y a une différence entre ne pas utiliser l'outil qui est dans le coffre d'outils et ne pas vouloir avoir d'outils dans le coffre d'outils. Comprenez-vous ce que je veux dire?

Mme Rizqy : Oui.

Journaliste : Moi, si je suis menuisier puis je ne veux pas avoir la scie à chantourner, je ne suis pas obligé de la prendre si j'en ai d'autres, mais elle est là, ça fait que, si j'en ai besoin éventuellement, je vais pouvoir l'utiliser. Comprenez-vous, là, le parallèle que je fais?

Mme Rizqy : Oui, mais je peux vous en faire un autre, M. Lacroix, si vous le permettez, parce que je suis quand même un petit peu habile maintenant en rénovation, donc c'est comme si, par exemple, vous voulez peinturer votre mur, vous pouvez prendre votre rouleau ou vous pouvez prendre le spray. Nous, de façon préventive, on va aller, comme qu'on a fait dans le passé lorsqu'on retire des droits, on va jusqu'au bout, on va voir si on a épuisé nos recours pour, après ça, lire les décisions, en disant : Parfait, oui ou non, est-ce qu'on y va? C'est ce que... l'approche Bourassa à l'époque.

Journaliste : Donc, c'est aux juges de décider.

Mme Rizqy : Ce n'est pas ça que je dis. Au contraire, nous, l'approche que nous avons eue, c'est une approche où est-ce qu'on permet d'avoir un débat lorsqu'on retire des droits. Après ça, une fois qu'on a tout vérifié, on a épuisé nos recours, oui, on peut aller mettre la clause «nonobstant», et le Parti libéral a déjà fait dans le passé, puis on l'a aussi fait de façon préventive pour accorder des droits sans de façon... sans aller de façon préventive.

Journaliste : Mais vous n'allez pas renouveler la loi du cinq ans, là?

Mme Rizqy : Pablo Rodriguez a été... notre chef a été très clair là-dessus, lui, la chose préventive, il ne veut pas l'utiliser, mais qu'effectivement la clause «nonobstant» il ne va pas la conserver.

Journaliste : Est-ce que vous êtes rouleau ou spray? Vous êtes rouleau, c'est ça?

Mme Rizqy : Ça dépend de la grandeur du mur.

Journaliste : Parlant de votre chef, tout à l'heure... tout à l'heure, Paul St-Pierre Plamondon a laissé entendre que votre chef était allé trop loin dans ses critiques sur les enfants puis le port des signes religieux, s'est indigné, là, des propos tenus par votre chef en laissant entendre que c'est comme s'il avait dit qu'il n'était pas humain en faisant cette annonce-là. Est-ce que vous estimez que votre chef est allé trop fort sur M. Plamondon?

Mme Rizqy : Est-ce que vous faites référence au gazouillis de notre chef?

Journaliste : Oui.

Mme Rizqy : Bien honnêtement, j'ai lu, moi, le gazouillis puis j'ai... peut-être que je n'ai pas assez l'épiderme sensible, là, mais c'était très clair que lui, comme père de famille, comme chef, mais aussi comme humain, mais non, c'est important que l'école soit inclusive. Puis moi, quand je regarde l'entrevue de Paul St-Pierre Plamondon avec Patrice Roy, des questions très simples, et il n'avait pas la réponse. Et lorsqu'on lui arrive à la question très très simple : Pourquoi vous tracez la ligne entre l'école primaire et l'école secondaire? La réponse de Paul St-Pierre Plamondon était la chose suivante : C'est ce que lui croit que l'école primaire, il doit avoir le moins de différenciation possible. C'est sa réponse. Ce n'est pas la nôtre.

Journaliste : Mais qu'est ce que vous voulez... est-ce que c'est condamnable de tels propos, une telle position?

Mme Rizqy : Mais moi, je l'invite à nous expliquer qu'est ce qu'il recherche, parce que le pas de plus, c'est quoi, c'est l'homogénéité.

Journaliste : ...un peu à des uniformes, là.

Journaliste : ...à la droite, là, extrême, là

Mme Rizqy : Non, je n'ai jamais dit...

Journaliste : Quand on dit qu'on souhaite l'homogénéité, ça peut aller très, très loin, là.

Mme Rizqy : Non, c'est qu'est ce qu'il veut, c'est à lui de s'expliquer.

Journaliste : OK.

Mme Rizqy : Parce que, lorsqu'on dit qu'on veut avoir le moins de différenciation possible, que veut-ilu dire par rapport à cela? Parce qu'il ne m'a pas répondu.

Journaliste : How would you describe the state of the government as it answers... as you've pointed out, as it enters in its eight year? If you had to summarize, in a few sentences, the state of what you find... there in government.

Mme Rizqy : We can't afford anymore François Legault. He compared himself as Rocky, but maybe he should remind himself that Rocky Balboa, in the fifth franchise, the title Broke Eagles Broke. Why? Because Rocky and his uncle Pauli, couldn't read a document before signing off, and they lost millions of dollars. It reminds me of SAAQclic, like they were not capable a 20 pages document, and here were half billion spent and we're still counting.

Mr. Legault decides that we would not be at National Assembly for two weeks. Why? Because he wants us to forget that everything, he touches goes bad all the time, Northvolt, millions of dollars, Lion Électrique, Taïga, SAAQclic. Like we cannot afford Mr. Legault, like... And he wants to be a boxer but maybe he could stop punching Quebeckers and stop punching the economy of Québec.

Journaliste : What do you plan to focus on this coming session?

Mme Rizqy : I have so many topics. First and foremost, the economy, because Mr. Legault, honestly, his record, I think, is 12-0, so it's not very good, and, of course, all the services that the Quebeckers cannot have. It's not normal that we are paying all those taxes, but when we need a doctor, we don't have one. When we see the kids, some of them lost the cross country. Why? Because M. Legault, after losing in half a billion dollars in SAAQclic, turned around in June and ask the school system for half a billion dollars, and then he says, «Oh! don't worry, I'll put it back but with conditions». Guess what happened? Many students did not have any cross-country this year. It might be small for people, but some kids, yes, this event was important for them, they were, like, looking forward for that event. And other... students don't have, like, the language therapists. So, there's a lot of things we can focus on. But I have to say Mr. Legault, for now, maybe, if he wants to try to convince us that, within his last round, he will make sure that we can forget the seven other rounds, no, I'm sorry, we won't forget to seven other rounds. We can't afford him.

Journaliste :  You're leading the Liberals this session... comment on...

Mme Rizqy : ...the team?

Journaliste : Exactly, with the team behind you. How do you feel going up against Premier François Legault...

Mme Rizqy : I am ready. Well, I am ready. I just don't know if he's ready to answer all the questions directly, who... he will try again to find excuses. Because I had to give him that, he is very good to find excuses to not deliver the services to Quebeckers. But the bus has to stop now.

Journaliste : Do you think he can sustain this? Do you think people are still listening to him?

Mme Rizqy : No. No one's listening to him, not even his own caucus. If we keep in mind everyone who left the ship of Mr. Legault... Pierre Fitzgibbon, his captain of the economy, is gone. Joëlle Boutin, talking about her, I mean, she might be, like, thinking: Wait a second. Éric Caire was her minister. She left because she couldn't be a minister, and now he lost his job, but he's back again in the same Minister, but not as the leader, as the deputy minister. After that, who else? Youri Chassin decided to cut his card of the CAQ Government. And now, after that, the whip of the Government left. After that, who left? We have... I'm losing track of how many people are leaving. Maïté was... left, and Pierre Dufour kicked... was kicked out. So, in total, we have seven people, seven, who knew François Legault day after day, week after week. They decided, after being around him many years, that he is not capable to deliver, and, worse, he is not listening.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 54)