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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, October 8, 2025, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente et une minutes)

Le Modérateur : Bonjour, tout le monde. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendront, dans l'ordre, la parole Alexandre Leduc, député d'Hochelaga-Maisonneuve, Michel Courcy, représentant syndical des métallos pour la FTQ, Anne Dionne, vice-présidente de la CSQ, Léandre Lapointe, vice-président de la FNEEQ CSN, ainsi que Luc Vachon, président de la CSD.

M. Leduc : Merci. Bonjour, tout le monde. Un plaisir d'être avec vous aujourd'hui. J'ai déposé un peu plus tôt, donc, un projet de loi, le projet loi n° 190, Loi sur la mise en place en milieu de travail de comités de transition juste vers une économie écologiquement durable.

On est dans un contexte quand même particulier, où est-ce que les experts nous disent que ça va être à peu près impossible, voire extrêmement difficile, d'atteindre la limitation de l'augmentation de 1,5 degré, là, de climat, et toutes les conséquences qu'on peut imaginer sur la planète, incluant le Québec, qui est sur notre belle planète verte. Et on a donc un gouvernement qui est en train de laisser tomber le dossier de l'environnement.

Moi, je me disais que ce serait, au contraire, le bon moment de pousser une réforme positive, une réforme qui veut donner une voix aux travailleurs et aux travailleuses dans le dossier de l'environnement, sur leur plancher de travail. Que ce soit dans le bureau ou que ce soit dans une usine, dans le secteur public ou dans le secteur privé, il y a des initiatives qui peuvent être faites, qui sont faites, puis des fois elles ne sont pas entendues par l'employeur. Il y a des suggestions, il y a des connaissances, des expertises terrain qui gagneraient à être mises en valeur dans les différents milieux de travail au Québec, mais il n'y a pas d'infrastructure prévue pour ça. Il n'y a pas de règles, ou de règlements, ou de manière de procéder.

Et le projet de loi que je propose, donc, s'inspire un peu de ce qui s'est fait en santé-sécurité dans le passé pour dire : On peut mettre en place des comités de transition, avoir des rencontres patronales-syndicales pour qu'on se parle de tout ça et faire avancer, donc, le dossier de l'environnement à même les endroits, les shops, les bureaux, le secteur public, le secteur privé.

C'est quelque chose d'important, de le faire en ce moment, pourquoi? Parce qu'on connaît des reculs en droit du travail. Au moment même où on se parle, il y a l'étude du projet de loi n° 101, qui donne un régime à rabais en dossier de santé-sécurité pour la santé et l'éducation. On a eu le recul sur le droit de grève. Il y a un projet de loi qui s'en vient, potentiellement, sur les cotisations syndicales. Il faut donc absolument mettre quelque chose de positif au jeu. C'était mon intention. C'est mon intention avec le projet de loi n° 190, et je suis content de voir qu'il y a des représentants de travailleurs, travailleuses qui sont ici aujourd'hui, qui sont aussi enthousiastes que moi, en tout cas, j'imagine, et qui vont pouvoir vous expliquer en quoi ça aura un impact dans leurs milieux de travail respectifs...

M. Courcy (Michel) : Bonjour. On est... On salue l'initiative de déposer le projet de loi n° 190, un projet de loi qui va toucher les travailleurs, qui va impliquer les travailleurs. C'est du positif pour nos milieux de travail. Il va y avoir des bonnes idées qui vont sortir de là, sûrement, comme il sort des bonnes idées des comités de santé-sécurité. Ça fait qu'encore une fois nous saluons l'initiative du projet de loi et de la manière qu'il a été présenté.

M. Lapointe (Léandre) : Alors, merci. Bonjour, tout le monde. Alors, à la CSN, d'abord, on tient à dire qu'on salue le projet de loi qui vise à créer des comités paritaires pour la transition juste, notamment dans les entreprises. Les événements de changements climatiques, ils sont présents, on sait que ça s'accélère, ça s'intensifie en fréquence également. L'arrivée de ces changements-là, bien, on doit trouver des façons de faire pour réagir, être en action tout de suite. Alors, le fait de créer des comités paritaires dans les entreprises pourrait assurément favoriser cette transition-là, dans le respect des travailleuses et des travailleurs qui travaillent justement dans ces entreprises-là.

Si on fait le parallèle avec les comités santé-sécurité, qui ont vraiment des plateformes très intéressantes pour trouver des solutions, hein, qui respectent l'ensemble des gens pour assurer leur sécurité, bien, nous, on pense qu'un comité paritaire sur la transition juste pourrait faire et jouer le même rôle, c'est-à-dire collaborer, coconstruire avec les travailleuses et les travailleurs, trouver des solutions communes pour accélérer cette transition-là justement et respecter les gens qui travaillent pour assurer leur formation, leur emploi, faire en sorte que leur entreprise pourra être adaptée aux défis qui sont présents et qui s'en viennent. Donc, merci pour le projet de loi puis on souhaite que tout ça avance avec rapidité. Merci.

Mme Dionne (Anne) : Alors, bonjour. Effectivement, nous saluons, nous aussi, à la CSQ, ce projet de loi, un projet de loi que moi, je qualifierais de bonbon, et on espère fortement que le gouvernement en prendra acte. Le personnel des services publics, et en particulier ceux du secteur de l'éducation, travaille activement afin de faire sa part pour lutter contre les changements climatiques et pour réduire l'empreinte écologique, qu'on pense à l'écologisation des cégeps, au mouvement Acte dans nos écoles, qui est porté par la CSQ depuis plus de 30 ans. Les centres de services scolaires, les commissions scolaires doivent rendre compte au gouvernement chaque année en ce qui concerne leur performance environnementale, mais, sur le terrain, on constate qu'ils n'ont ni les ressources ni l'expertise pour ce faire, encore moins avec les coupes qu'on vient d'annoncer depuis le printemps dernier.

La transition écologique passe d'abord et avant tout par le dialogue social. C'est ça qu'on appelle la transition juste. On veut s'assurer que et les gestionnaires et les travailleuses et les travailleurs puissent prendre part et planifier ensemble à l'écologisation des milieux pour que ça fasse du sens et pour que ça soit fait de façon sérieuse, coordonnée et efficace. Pour faire face aux gigantesques défis du XXIᵉ siècle, il faut que tout le monde mette l'épaule à la roue et se sente partie prenante de la solution. Selon nous, la mise en place des comités paritaires en transition juste constitue une première étape importante et absolument nécessaire pour ce faire. Et je finirais en disant : Si le gouvernement veut être cohérent avec son slogan: Protégeons notre monde, mais voilà un projet de loi bonbon qui protège tout le monde, les travailleurs, les travailleuses, l'employeur et la planète.

M. Vachon (Luc) :Bien. Alors, bonjour à tous. Luc Vachon de la CSD. Alors, bon, à la CSD, depuis toujours, on croit en l'impact extrêmement positif de l'implication des travailleuses et des travailleurs dans leur milieu de travail. Alors, un projet de loi comme celui-là, qui vient consacrer l'importance, le rôle à jouer des travailleuses et travailleurs dans un élément qui va transformer leur milieu, qui va transformer leur emploi dans les prochaines années, qui est celui de la transition écologique. Alors, de venir mettre au jeu cette participation-là, cette contribution-là, on ne peut voir ça que de façon positive. Et, plusieurs soulèvent l'exemple de la santé-sécurité au travail, ce n'est plus à démontrer, le caractère positif de l'implication des travailleuses et travailleurs dans l'amélioration de la santé-sécurité. Alors, extrapolons ça maintenant au niveau de la transition écologique et à l'ouverture à ce dialogue-là, l'ouverture à cette contribution-là que les travailleurs et travailleuses peuvent apporter dans leur milieu. Et qui sait si ça n'ouvrira pas la discussion maintenant pour la suite des autres transformations, mettre l'exemple au jeu de ce qui est possible de faire pour les autres transformations qui sont de nature d'organisation du travail, qui sont de nature de transition numérique, de transition technologique. Alors, c'est un bel exemple de ce qui peut fonctionner, de ce qui devrait se produire, et qu'on encourage au niveau du mouvement syndical très fortement. Alors, de le prendre d'une approche positive, c'est frais, c'est bien, et on ne peut qu'encourager ça. Merci.

M. Leduc : Merci à vous quatre, très apprécié et très inspirant. Peut-être, une dernière salutation en terminant aux membres des exécutifs des métallos de la Montérégie que j'avais rencontrés il y a à peu près deux ans et demi puis qui m'ont donné l'idée de faire ce projet de loi là parce qu'ils me disaient qu'ils étaient en train d'essayer de négocier des clauses comme ça dans leur convention collective respective, que ce n'était pas évident, qu'il y avait quand même de la résistance dans les négos. Puis que, des fois, quand tu négocies des hausses de salaire, des assurances, bon, le comité de transition, ce n'est peut-être pas en haut de la pile des priorités, mais on trouvait ça intéressant, puis on trouvait ça inspirant, puis c'est pour ça que je me suis dit : Tiens, si on faisait un projet de loi puis ça devenait la norme, comme ce l'est en santé-sécurité, comme ce l'est en équité salariale par exemple. Ça pourrait être une contribution, donc, positive, au débat public.

Alors, salutations à tous les travailleurs, travailleuses dans leurs milieux de travail respectifs qui se battent pour l'environnement puis qui se battent pour que leurs institutions, leurs emplois soient intégrés dans une lutte efficace pour la fin des GES, la fin de la bataille environnementale, qu'on la gagne au Québec puis qu'on contribue, dans cette bataille-là, au niveau mondial. Merci beaucoup.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde. Merci. C'est ce qui met fin au point de presse.

M. Leduc : Bonne journée!

(Fin à 11 h 40)

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