To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, October 23, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-quatre minutes)

M. Tanguay : Les patients, les patients, les patients. Nos premiers mots, nos premières réflexions ce matin vont aux patients. Ce qui se passe, ce matin, avec la guerre ouverte, d'une part, entre les médecins puis le gouvernement, est-ce que ça vient... est-ce que ça vient aider les services, favoriser la qualité et l'accès aux soins de santé? Pas du tout. Pas du tout.        C'est en ce sens là que notre chef au Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, a fait un appel ce matin. Il vient de réitérer notre vision, et son appel touche d'abord les médecins. Alors, Pablo Rodriguez demande et appelle aux médecins à suspendre complètement tous leurs moyens de pression. Ils doivent revenir à l'enseignement et cesser, directement ou indirectement, tout moyen de pression.

Deuxième élément de l'appel de Pablo Rodriguez, il interpelle François Legault de ne pas déposer son projet de loi spéciale, ne pas déposer le projet de loi spéciale. Et François Legault a la responsabilité de s'asseoir avec les médecins. Là, là, c'est à lui, là, de s'asseoir avec les médecins et de faire en sorte aussi, en impliquant les autres professionnels, qu'il puisse y avoir un modèle qui soit négocié et que, le cas échéant, soit mis dans une loi, mais une loi consensuelle, qu'ils vont aider, puis je termine là-dessus, l'accès et la qualité des soins offerts aux patients. Ce qu'on voit, ce matin, là, c'est... on est aux antipodes de l'atteinte de cet objectif-là. Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, Marc. Moi, j'appelle à la présidente du Conseil du trésor d'être l'adulte dans la pièce. Il y avait une négociation qui avait lieu, ça semblait s'approcher. On était sur le bord d'avoir une entente, apparemment. Comment se fait-il qu'on n'a pas pu conclure là-dessus? Moi, je pense que le combat de coqs, là, il faut que ça se termine, parce que la pérennité des services à long terme est en jeu. Ce n'est pas avec une loi spéciale qu'on va aider la situation, malheureusement. Puis tout le monde le sait, une entente négociée, c'est toujours de loin supérieur pour des services à très long terme, pour n'importe quel concept d'entreprise, à très long terme, que de l'imposer par une force comme le gouvernement de la CAQ essaie de faire. Donc, j'appelle la présidente du Conseil du trésor de mettre son chapeau et d'aller maintenant finir ce processus de négociation. Merci.

Journaliste : La FMSQ laisse entendre ce matin que, s'il y a une loi spéciale, ils vont y aller avec leur phase deux de moyens de pression. Donc, l'appel qui a été lancé par le Parti québécois et que vous lancez ce matin d'arrêter les moyens de pression, il ne semble pas que ça va être ça. On va avoir une gradation malgré la loi spéciale. C'est ce qu'on annonce.

M. Tanguay : C'est déplorable.

Journaliste : Qui se tire dans le pied?

M. Tanguay : Tout le monde se tire dans le pied. Le gouvernement, François Legault, les médecins, tout le monde se tire dans le pied. Puis nous, on pense aux 9 millions de Québécois, là, qui regardent ça, là, ce matin, là, qui n'ont pas les soins et les services. Je vous rappelle une chose : il y a 148 000 Québécoises et Québécois qui sont en attente d'une chirurgie. Puis là, hier, le ministre Dubé, si j'ai bien compris, on me corrigera si j'ai tort... il y a 150 salles d'opération qui sont fermées, au moment où on se parle, il a dit : Écoutez, médecins, là, si vous embarquez dans ce que j'offre, mon offre finale, je vais en ouvrir huit. Bien, voyons donc! Alors, le gouvernement, c'est un échec quant à sa responsabilité d'offrir les services, puis les patients sont perdants.

Journaliste : Étant donné que ça risque d'être combiné, là, moyens de pression, PL n° 106, qu'est-ce que vous allez faire? Vous allez voter pour ou contre?

M. Tanguay : Ah! on va attendre de lire le projet de loi. Chose certaine, projet de loi n° 106, on est contre. On est contre le projet de loi n° 106, puis, si vous voulez savoir pourquoi, je peux... je pourrai étayer, mais, écoutez, on demande aux médecins d'arrêter leurs moyens de pression et on demande à François Legault de surseoir à sa loi spéciale puis de nous enfoncer ça dans la gorge. François Legault pense-tu qu'en enfonçant sa vision dans la gorge à tout le monde, y incluant l'opposition officielle, ça, c'est le dernier... c'est le cadet de ses soucis... il pense-tu qu'il va aider l'accès et la qualité des soins de santé? Voyons donc!

Journaliste : Qu'est-ce qui va arriver, justement, si on adopte une loi spéciale?

M. Tanguay : La démobilisation. On l'entend, les témoignages... Puis, je veux dire, chaque femme et homme est libre, au Québec, de dire : Bien, sais-tu quoi? Moi, je prends ma retraite. Sais-tu quoi? Moi, je m'en vais en Ontario. Je vous rappelle une statistique : il y a 2000... 2300 médecins en Ontario qui ont été formés au Québec. Pourquoi... Pensez-vous que ça leur donne le goût de revenir au Québec, ça? Non. Je pense que l'exode va aller dans l'autre sens. C'est une menace.

Et aussi, je veux dire, un retour au travail ou l'imposition de la loi... Les professionnels de la santé, fussent-ils médecins, doivent être vus comme des partenaires. Les experts nous disent que ça prend de la coconstruction. Vous allez me permettre de citer le Collège des médecins, pas le Parti libéral du Québec. Le Collège des médecins, dans son mémoire, dans le contexte du projet de loi n° 106, a dit que le projet de loi n° 106 participait, je cite, «d'une méthodologie comptable, que cette recherche, notamment, de la volumétrie, se ferait au détriment du temps passé avec la patientèle». C'est le Collège des médecins.

Alors, il fait fausse route. L'appel de Pablo Rodriguez, chef du Parti libéral du Québec : Cessez, les médecins, vos moyens de pression; M. Legault, retournez à la table de négociation, sinon, les patients vont en perdre le prix.

Journaliste : ...pour les moyens... les fédérations de médecins, c'est pour les moyens de pression, je comprends, le projet de loi n° 106, la loi spéciale, mais là vous dites que vous craignez une démobilisation, mais vous dites quoi aux médecins? Est-ce que vous les encouragez à rester dans le réseau de la santé ou vous leur donnez raison de quitter?

M. Tanguay : Non, non, je ne donnerais raison à quelqu'un de quitter, mais c'est son choix...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Bien oui, ils sont découragés. Écoutez... Il reste quoi? Il reste quelques mois à ce mauvais gouvernement-là, là. On va-tu en avoir, des pots cassés à ramasser, au Parti libéral du Québec, hein? On...

Journaliste : ...

M. Tanguay : 106, c'est la mauvaise approche. 106, ce n'est pas bon. Les experts... En janvier, Christian Dubé a dit : Moi, je veux 11789améliorer l'accès aux soins de première ligne. Bravo! Il a fait un comité d'experts. Bravo! Un rapport a été déposé, qu'on a lu, nous, le 31 mars, qui dit que ça prend de la coconstruction. Ça peut, oui. Tout le monde est d'accord, en passant, à revoir le mode de rémunération, hein, des médecins. Les médecins eux-mêmes sont prêts, mais il faut que ce soit discuté. Qu'est-ce qui marche? Qu'est-ce qui ne marche pas? Mais imaginez-vous donc, François Legault puis Christian Dubé dans leur bureau, là, eux autres ils disent : Non, non. Ce qui marche, c'est ça. Vous allez faire du volume.

Journaliste : ...l'ancien ministre libéral, Gaétan Barrette, soutient que, dans le fond, ce qui se passe en ce moment, si je comprends bien son raisonnement, c'est parce que pendant trop d'années, notamment, les libéraux ont été beaucoup trop généreux puis accommodants avec les médecins, là. Et le fait que, là, vous dites qu'on va ramasser les pots cassés après, bien, est-ce que ce n'est pas un peu la faute des libéraux, la situation dans laquelle on se trouve en ce moment?

M. Tanguay : Écoutez, première des choses, là, le bilan du Parti libéral du Québec en santé de 2014 à 2018, vous allez me permettre... de vous dire ça, jamais on n'avait vu ça, puis jamais on ne l'a vu jusqu'à date, pendant les quatre années consécutives, on a diminué les temps d'attente dans les urgences. Alors, le bilan de santé, si vous voulez, du Parti libéral du Québec sous Philippe Couillard, on pourra en reparler, de un. De deux, ça prend une politique pour améliorer l'accès aux soins, la prise en charge, baisser les listes d'attente, les chirurgies et ainsi de suite. Pour ce faire, les experts nous disent ça prend... Assoyez-vous pas juste avec les médecins. Les infirmières praticiennes spécialisées, les travailleurs sociaux, les psychiatres, psychologues, tout le monde, assoyez-vous et faites en sorte de rendre le système meilleur. Lui, François Legault, il dit : Non. Moi, je cible les médecins. Puis je pars en guerre avec les médecins puis je leur dis que c'est eux qui ont toute la responsabilité.

Journaliste : ...c'est que la carotte, ça n'a pas marché puis c'est pour ça qu'on recourt au bâton, là. Vous...

M. Tanguay : On n'est plus dans cette logique-là, là. En tout respect, on est plus dans la logique...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui, mais ça participe de la négociation.

Journaliste : ...aimeriez encore plus.

M. Tanguay : Ça participe de la négociation. Encore une fois, ils ont des demandes... Mais là, c'est important de faire les distinctions.

Une voix : ...

M. Tanguay : Juste finir sur la réponse. Il y a... Il y a des demandes salariales. Ça, ça participe de la négociation, mais il y a, je vous dirais, remodeler la façon de travailler. C'est ça qu'impose le projet de loi n° 106 en disant : On va tout mettre ça sur le dos des médecins. Puis le gouvernement ne s'engage à absolument aucune responsabilité. Mais encore une fois, les médecins doivent cesser leurs moyens de pression. Ils doivent s'asseoir avec le gouvernement. Mais ça, ça prend un leadership positif, mais on a un leadership négatif avec François Legault.

Journaliste : C'est quoi, dans l'offre qui a été déposée hier, c'est quoi qui ne fonctionne pas?

M. Tanguay : Bien, c'est théorique. Le gouvernement dit...

Journaliste : ...pour les GMF, 500 personnes de plus, 400 millions de plus pour les spécialistes. Il y a quand... Il y a... Il y a de l'argent, il y a des gestes concrets. On demande seulement... On demande quoi, 15 % liés à la... à la performance.

M. Tanguay : C'est cynique.

Journaliste : Qu'est-ce qui ne fonctionne pas?

M. Tanguay : Je vais vous dire ce qui ne fonctionne pas. Il attend quoi, Christian Dubé, pour mettre l'argent dans le réseau, pour ouvrir les salles?

Journaliste : ...l'entente qui a été déposée hier, qu'est ce qui n'est pas bon?

M. Tanguay : Sur l'entente? Bien, de un... De un, rouvrir huit salles d'opération sur 150, c'est nettement insuffisant. Ça, c'est une chose. De deux, d'imposer aux médecins... de dire aux médecins : On vous fait une offre, puis en contrepartie, on va ajouter 500 professionnels, on va ajouter, je pense, 500 millions aux GMF. Le réseau a besoin de cet argent, a besoin de ces investissements et de ces professionnels. Pourquoi Christian Dubé utilise ces ressources-là dans le cadre de sa guerre plutôt que de dire : Je vais l'investir, moi, comme ministre, dans le réseau? Qu'attend-il pour le faire? Les 500 professionnels, là, on en a besoin, ça fait sept ans.

Journaliste : Donc, on donne de l'argent aux médecins sans condition.

M. Tanguay : Ce n'est pas de l'argent aux médecins ce dont on parle, là, les 500 professionnels.

Journaliste : Alors on redonne de l'argent, mais sans condition pour les médecins.

M. Tanguay : On dit qu'il manque... Ça prend de l'interdisciplinarité, ça prend davantage... Je les ai nommés tantôt. Je ne le redirai pas.

Journaliste : ...tout le temps pour... Dans leur argumentaire, les médecins, ils disent qu'ils veulent plus de partenariat, mais dans les faits, là, est-ce qu'ils sont prêts vraiment à léguer des actes? C'est là, le débat.

M. Tanguay : Ah! ils sont...

Journaliste : On le sait qu'ils ne veulent pas vraiment...

M. Tanguay : Ils sont très ouverts. Je vais vous donner un exemple tangible. Moi, mardi matin, j'étais au CHU de Québec. Je suis allé voir les pharmaciens d'établissement. Et vous voyez le partenariat qu'il y a, là, en oncologie. Les pharmaciens d'établissement en oncologie qui travaillent avec les oncologues main dans la main par rapport aux protocoles de traitement, qui les modifient, qui les améliorent ou qui les bonifient. Écoutez, un médecin spécialiste, il veut opérer, il veut que la salle soit ouverte et il veut opérer. Maintenant que Christian Dubé dise : Moi, je les garde, les 500 professionnels dans ma poche, là, puis s'ils n'acceptent pas ce que j'impose, là, je ne les mets pas. C'est ça qu'il dit, Christian Dubé. On en a besoin de tous ces professionnels-là. Qu'attend-il pour les mettre dans le réseau?

Journaliste : Juste une question, là, sur le rattrapage qui a été offert dans les dernières années, entre autres chez les libéraux. Est-ce que vous estimez, aujourd'hui, que les Québécois en ont eu pour leur argent?

M. Tanguay : Bien, ça participe d'un tout. Ça participe d'un tout. Moi, ce que je constate, là, pour répondre à votre question, là, c'est que, sous le mandat du Parti libéral du Québec, là, ça allait 11789beaucoup mieux à l'accès et la qualité des soins de santé, ça s'est dégradé avec François Legault. Alors, le facteur de la rémunération des médecins, c'est un élément parmi tant d'autres. On a, d'abord et avant tout, un gouvernement incompétent, incapable de faire quoi que ce soit, qui est en fin de régime, puis que là il s'est inventé une guerre. Alors, le gouvernement part en guerre en immigration, part en guerre contre les syndicats, part en guerre contre à peu près tout le monde. Puis s'inventer des ennemis, c'est la façon de faire de François Legault.

Je reviens aux patients. Qu'est-ce qui, dans toute cette saga-là, puis je vise autant les médecins, que François Legault, qu'est-ce qui, dans toute cette saga-là, vient favoriser l'accès aux patients? François Legault doit prendre ses responsabilités.

Journaliste : Vous, vous lui demandez d'aller directement à la table si c'est lui qui a déclaré la guerre, comme vous dites, aux médecins et...

M. Tanguay : C'est sa responsabilité foncière. S'il n'assume pas ses responsabilités puis... s'il n'assume pas ses responsabilités, François Legault, là, bien, il ne fait pas son travail de premier ministre. C'est lui qui doit offrir les services.

M. Beauchemin : C'est exactement ça. Le point, là, simplement, ça fait sept ans qu'il est premier ministre du Québec, ça fait sept ans que la situation va de plus en plus mal. Comment se fait-il... Il est supposé être responsable de tout l'appareil gouvernemental, responsable pour tous les Québécois, incluant les patients, comment se fait-il qu'il ait laissé la situation se détériorer à ce point? Politiquement parlant, là, il pense gagner, c'est pour ça qu'il le fait. Mais la raison principale en arrière de ça, là, elle est mesquine. La façon qu'il agit actuellement, c'est contre les Québécois. En bout de piste, les services de l'État, envers les patients, vont être hypothéqués à long terme s'il continue à avoir cette attitude-là. Dans cette négociation-là, la meilleure façon de régler le problème, c'est de s'asseoir à une table, de se parler, prendre le temps que ça prendra pour en arriver à une solution. La façon que le gouvernement de la CAQ le fait actuellement, c'est totalement irresponsable et immature.

Journaliste : Si, vendredi, la loi spéciale est déposée, là, est-ce que vous allez être tous ici? Si la loi spéciale est déposée vendredi, est-ce que vous allez être tous ici, parce que vous avez un événement, en fin de semaine, militant?

M. Tanguay : Oh! oui, oui. Bien, nous, on va être là. On est là pour travailler. On est l'opposition officielle, alors on va être là pour travailler.

Journaliste : Puis, après ça, vous allez aller à...

M. Tanguay : On verra l'horaire, là. Mais notre priorité, là, moi, comme porte-parole en santé, puis les collègues, là, ça va être évidemment d'être ici, de faire notre job.

Journaliste : Qu'est-ce que vous dites, disons, à Mme Tremblay, qui est assise dans son salon ce matin, qui ne sait pas trop quoi penser de tout ça? Est-ce que ce que vous lui dites, c'est : Après la loi spéciale, ça va être pire pour les soins qu'on va offrir à vous, à votre famille, à votre communauté, ça va être pire?

M. Tanguay : On ne veut pas apeurer les gens. On veut être responsable comme opposition officielle, mais force est de constater... puis, je veux dire, quand vous enfoncez dans la gorge, comme premier ministre du Québec, vous imposez, vous allez contre la science, ce n'est pas rien, là, vous n'améliorez rien. Puis, pour Mme Tremblay, c'est malheureux, mais c'est à elle que je m'adressais en tout début. Les patients, ce matin, c'est à elle et à eux qui sont en attente puis qui n'ont pas les services. Et des Québécois meurent dans les salles d'urgence, meurent dans les ambulances.

Journaliste : ...c'est ce que vous dites.

M. Tanguay : Bien, ils ne les auront pas plus, ils ne les auront pas plus. François Legault, il a besoin d'avoir des adversaires. Il a besoin de se battre contre une catégorie de la population. Si ce n'est pas les syndicats, si ce n'est pas l'immigration, il s'invente donc des combats pour un gain politique. Mais, à court terme, il va peut-être l'avoir son gain politique de dire : Ah! j'ai imposé ma loi, mais dans les jours qui vont suivre, ça n'ira pas mieux dans le réseau, ça va être pire.

Journaliste : Est-ce que votre chef va être ici demain?

M. Tanguay : La cheffe parlementaire Marwah Rizqy sera là, toute l'équipe sera là également, puis toute l'équipe sera là pour travailler.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : So, what do you say to patients this morning, as Mr. Legault is threatening… a special law…

M. Tanguay : It's very, very negative way to approach the fact that we need to enhance our capacity as a society to provide the services.

Journaliste : …it's a huge mess.

M. Tanguay : It's a huge mess. It's a huge mistake. And I think that this is a historical mistake. And we saw a government that is at the end of its reign. And I think that it's unfortunately that this fight, this open and public fight against the doctors, we are thinking about the Quebeckers that are waiting to get… to have access, to get access to the services. And, unfortunately, this is nothing to enhance the quality and our capacity to provide the services.

Journaliste : …the Liberals, that you drag your feet to settle down with doctors in the last two years…

M. Tanguay : The Liberals?

Journaliste : Yes, your party, you were too soft on doctors, don't you think, over the years?

M. Tanguay : If you talk about the time where we were at the… assuming 11789 the Government's responsibility from 2014 to 2018. We saw a clear amelioration of the access and the quality of services. And now, from François Legault coming into power in 2018, we saw a degradation and the diminishing of our capacity to provide good and sufficient services. And this fight at the end of the Legault regime, it's a pity, it's a mess, it's nothing to help Quebeckers.

M. Beauchemin : You know, the adult in the room is France-Élaine Duranceau right now. She needs to step in and make sure that this process of negotiation goes on. Because a forced deal… to answer your question before, a forced deal from Mme Tremblay will mean that the people delivering the services will not be as motivated as before, they will be less motivated, performance will get reduced, productivity will get reduced again. This Government is a champion of lower productivity. This is in line with the way they think. It's going to diminish the quality of services.

So, what needs to happen is for people to settle down, sit down at the table, talk to each other, iron out the issues and talk about it. I mean, a negotiated deal is way better than a special law. This is going to be costing Quebeckers for years to come. This Government is hitting Quebeckers again. It's pathetic.

Journaliste : What else could they have done to stop these pressure tactics, which are also going to turn out to be…

M. Beauchemin : To act like adult. You know, he… Legault is gaining politically by behaving this way. We know, we can read the surveys, we know how to read the surveys. So, he's gaining politically. So, he is, you know, using this for his own benefits as opposed to acting like the premier that should be using his time to help all Quebeckers. So, he's using this like a… with the lens of a caquiste, saying it's the best thing for the CAQ to have this fight. That's what he should have done, he should have thought about all Quebeckers, not just his party.

Journaliste : So, what are you calling on the… you know, in terms of the pressure tactics you… in French, you were saying that they need to stop immediately. What are you asking for?

M. Beauchemin : Well, iron out, iron out the details…

M. Tanguay : So, this morning, our leader, Pablo Rodriguez, sent an appeal to the doctors to stop any tactics with respect to teachings, for instance. So, Pablo Rodriguez clearly asked the doctors to stop immediately any pressure tactics. That being said, he's also sending an appeal to François Legault to not go forward with the special law and to sit down and to be the leader that the Quebeckers are paying to have, to be the leader… and to make sure we will have a negotiated deal. So, that's the leading appeal of Pablo Rodriguez and we'll see if this appeal will be heard. We hope… They announced already the special law to be scheduled for tomorrow morning. It's not tabled yet, so, still, there's time, and I think that Pablo Rodriguez's appeal is very, very welcome.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Tanguay : Merci.

(Fin à 8 h 43)

Participants


Document(s) Related