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(Huit heures vingt-quatre minutes)
M. Tanguay : Les patients,
les patients, les patients. Nos premiers mots, nos premières réflexions ce
matin vont aux patients. Ce qui se passe, ce matin, avec la guerre ouverte,
d'une part, entre les médecins puis le gouvernement, est-ce que ça vient...
est-ce que ça vient aider les services, favoriser la qualité et l'accès aux
soins de santé? Pas du tout. Pas du tout. C'est en ce sens là que notre
chef au Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, a fait un appel ce matin. Il
vient de réitérer notre vision, et son appel touche d'abord les médecins.
Alors, Pablo Rodriguez demande et appelle aux médecins à suspendre complètement
tous leurs moyens de pression. Ils doivent revenir à l'enseignement et cesser,
directement ou indirectement, tout moyen de pression.
Deuxième élément de l'appel de Pablo
Rodriguez, il interpelle François Legault de ne pas déposer son projet de loi
spéciale, ne pas déposer le projet de loi spéciale. Et François Legault a la
responsabilité de s'asseoir avec les médecins. Là, là, c'est à lui, là, de s'asseoir
avec les médecins et de faire en sorte aussi, en impliquant les autres
professionnels, qu'il puisse y avoir un modèle qui soit négocié et que, le cas
échéant, soit mis dans une loi, mais une loi consensuelle, qu'ils vont aider, puis
je termine là-dessus, l'accès et la qualité des soins offerts aux patients. Ce
qu'on voit, ce matin, là, c'est... on est aux antipodes de l'atteinte de cet
objectif-là. Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, Fred
Beauchemin.
M. Beauchemin : Merci, Marc.
Moi, j'appelle à la présidente du Conseil du trésor d'être l'adulte dans la
pièce. Il y avait une négociation qui avait lieu, ça semblait s'approcher. On
était sur le bord d'avoir une entente, apparemment. Comment se fait-il qu'on n'a
pas pu conclure là-dessus? Moi, je pense que le combat de coqs, là, il faut que
ça se termine, parce que la pérennité des services à long terme est en jeu. Ce
n'est pas avec une loi spéciale qu'on va aider la situation, malheureusement.
Puis tout le monde le sait, une entente négociée, c'est toujours de loin
supérieur pour des services à très long terme, pour n'importe quel concept d'entreprise,
à très long terme, que de l'imposer par une force comme le gouvernement de la
CAQ essaie de faire. Donc, j'appelle la présidente du Conseil du trésor de
mettre son chapeau et d'aller maintenant finir ce processus de négociation. Merci.
Journaliste : La FMSQ laisse entendre
ce matin que, s'il y a une loi spéciale, ils vont y aller avec leur phase deux
de moyens de pression. Donc, l'appel qui a été lancé par le Parti québécois et
que vous lancez ce matin d'arrêter les moyens de pression, il ne semble pas que
ça va être ça. On va avoir une gradation malgré la loi spéciale. C'est ce qu'on
annonce.
M. Tanguay : C'est
déplorable.
Journaliste : Qui se tire
dans le pied?
M. Tanguay : Tout le monde se
tire dans le pied. Le gouvernement, François Legault, les médecins, tout le
monde se tire dans le pied. Puis nous, on pense aux 9 millions de
Québécois, là, qui regardent ça, là, ce matin, là, qui n'ont pas les soins et
les services. Je vous rappelle une chose : il y a 148 000 Québécoises
et Québécois qui sont en attente d'une chirurgie. Puis là, hier, le ministre
Dubé, si j'ai bien compris, on me corrigera si j'ai tort... il y a 150 salles d'opération
qui sont fermées, au moment où on se parle, il a dit : Écoutez, médecins, là,
si vous embarquez dans ce que j'offre, mon offre finale, je vais en ouvrir
huit. Bien, voyons donc! Alors, le gouvernement, c'est un échec quant à sa
responsabilité d'offrir les services, puis les patients sont perdants.
Journaliste : Étant donné que
ça risque d'être combiné, là, moyens de pression, PL n° 106, qu'est-ce que
vous allez faire? Vous allez voter pour ou contre?
M. Tanguay : Ah! on va
attendre de lire le projet de loi. Chose certaine, projet de loi n° 106,
on est contre. On est contre le projet de loi n° 106, puis, si vous voulez
savoir pourquoi, je peux... je pourrai étayer, mais, écoutez, on demande aux médecins
d'arrêter leurs moyens de pression et on demande à François Legault de surseoir
à sa loi spéciale puis de nous enfoncer ça dans la gorge. François Legault pense-tu
qu'en enfonçant sa vision dans la gorge à tout le monde, y incluant l'opposition
officielle, ça, c'est le dernier... c'est le cadet de ses soucis... il pense-tu
qu'il va aider l'accès et la qualité des soins de santé? Voyons donc!
Journaliste : Qu'est-ce qui
va arriver, justement, si on adopte une loi spéciale?
M. Tanguay : La
démobilisation. On l'entend, les témoignages... Puis, je veux dire, chaque
femme et homme est libre, au Québec, de dire : Bien, sais-tu quoi? Moi, je
prends ma retraite. Sais-tu quoi? Moi, je m'en vais en Ontario. Je vous
rappelle une statistique : il y a 2000... 2300 médecins en Ontario qui ont
été formés au Québec. Pourquoi... Pensez-vous que ça leur donne le goût de
revenir au Québec, ça? Non. Je pense que l'exode va aller dans l'autre sens. C'est
une menace.
Et aussi, je veux dire, un retour au
travail ou l'imposition de la loi... Les professionnels de la santé, fussent-ils
médecins, doivent être vus comme des partenaires. Les experts nous disent que
ça prend de la coconstruction. Vous allez me permettre de citer le Collège des
médecins, pas le Parti libéral du Québec. Le Collège des médecins, dans son
mémoire, dans le contexte du projet de loi n° 106, a dit que le projet de
loi n° 106 participait, je cite, «d'une méthodologie comptable, que cette
recherche, notamment, de la volumétrie, se ferait au détriment du temps passé
avec la patientèle». C'est le Collège des médecins.
Alors, il fait fausse route. L'appel de
Pablo Rodriguez, chef du Parti libéral du Québec : Cessez, les médecins, vos
moyens de pression; M. Legault, retournez à la table de négociation, sinon, les
patients vont en perdre le prix.
Journaliste : ...pour les
moyens... les fédérations de médecins, c'est pour les moyens de pression, je
comprends, le projet de loi n° 106, la loi spéciale, mais là vous dites
que vous craignez une démobilisation, mais vous dites quoi aux médecins? Est-ce
que vous les encouragez à rester dans le réseau de la santé ou vous leur donnez
raison de quitter?
M. Tanguay : Non, non, je ne donnerais
raison à quelqu'un de quitter, mais c'est son choix...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Bien oui,
ils sont découragés. Écoutez... Il reste quoi? Il reste quelques mois à ce
mauvais gouvernement-là, là. On va-tu en avoir, des pots cassés à ramasser, au
Parti libéral du Québec, hein? On...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: 106, c'est
la mauvaise approche. 106, ce n'est pas bon. Les experts... En janvier,
Christian Dubé a dit : Moi, je veux 11789améliorer
l'accès aux soins de première ligne. Bravo! Il a fait un comité d'experts.
Bravo! Un rapport a été déposé, qu'on a lu, nous, le 31 mars, qui dit que
ça prend de la coconstruction. Ça peut, oui. Tout le monde est d'accord, en
passant, à revoir le mode de rémunération, hein, des médecins. Les médecins
eux-mêmes sont prêts, mais il faut que ce soit discuté. Qu'est-ce qui marche?
Qu'est-ce qui ne marche pas? Mais imaginez-vous donc, François Legault puis
Christian Dubé dans leur bureau, là, eux autres ils disent : Non, non. Ce
qui marche, c'est ça. Vous allez faire du volume.
Journaliste
:
...l'ancien ministre libéral, Gaétan Barrette, soutient que, dans le fond, ce
qui se passe en ce moment, si je comprends bien son raisonnement, c'est parce
que pendant trop d'années, notamment, les libéraux ont été beaucoup trop
généreux puis accommodants avec les médecins, là. Et le fait que, là, vous
dites qu'on va ramasser les pots cassés après, bien, est-ce que ce n'est pas un
peu la faute des libéraux, la situation dans laquelle on se trouve en ce
moment?
M. Tanguay
:
Écoutez, première des choses, là, le bilan du Parti libéral du Québec en santé
de 2014 à 2018, vous allez me permettre... de vous dire ça, jamais on n'avait
vu ça, puis jamais on ne l'a vu jusqu'à date, pendant les quatre années
consécutives, on a diminué les temps d'attente dans les urgences. Alors, le
bilan de santé, si vous voulez, du Parti libéral du Québec sous Philippe
Couillard, on pourra en reparler, de un. De deux, ça prend une politique pour
améliorer l'accès aux soins, la prise en charge, baisser les listes d'attente,
les chirurgies et ainsi de suite. Pour ce faire, les experts nous disent ça
prend... Assoyez-vous pas juste avec les médecins. Les infirmières praticiennes
spécialisées, les travailleurs sociaux, les psychiatres, psychologues, tout le
monde, assoyez-vous et faites en sorte de rendre le système meilleur. Lui,
François Legault, il dit : Non. Moi, je cible les médecins. Puis je pars
en guerre avec les médecins puis je leur dis que c'est eux qui ont toute la
responsabilité.
Journaliste
: ...c'est
que la carotte, ça n'a pas marché puis c'est pour ça qu'on recourt au bâton,
là. Vous...
M. Tanguay
: On
n'est plus dans cette logique-là, là. En tout respect, on est plus dans la
logique...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Oui,
mais ça participe de la négociation.
Journaliste
:
...aimeriez encore plus.
M. Tanguay
: Ça
participe de la négociation. Encore une fois, ils ont des demandes... Mais là,
c'est important de faire les distinctions.
Une voix : ...
M. Tanguay
: Juste
finir sur la réponse. Il y a... Il y a des demandes salariales. Ça, ça
participe de la négociation, mais il y a, je vous dirais, remodeler la façon de
travailler. C'est ça qu'impose le projet de loi n° 106 en disant : On
va tout mettre ça sur le dos des médecins. Puis le gouvernement ne s'engage à
absolument aucune responsabilité. Mais encore une fois, les médecins doivent
cesser leurs moyens de pression. Ils doivent s'asseoir avec le gouvernement.
Mais ça, ça prend un leadership positif, mais on a un leadership négatif avec
François Legault.
Journaliste
: C'est
quoi, dans l'offre qui a été déposée hier, c'est quoi qui ne fonctionne pas?
M. Tanguay
: Bien,
c'est théorique. Le gouvernement dit...
Journaliste
: ...pour
les GMF, 500 personnes de plus, 400 millions de plus pour les
spécialistes. Il y a quand... Il y a... Il y a de l'argent, il y a des gestes
concrets. On demande seulement... On demande quoi, 15 % liés à la... à la
performance.
M. Tanguay
: C'est
cynique.
Journaliste
: Qu'est-ce
qui ne fonctionne pas?
M. Tanguay
: Je
vais vous dire ce qui ne fonctionne pas. Il attend quoi, Christian Dubé, pour
mettre l'argent dans le réseau, pour ouvrir les salles?
Journaliste
:
...l'entente qui a été déposée hier, qu'est ce qui n'est pas bon?
M. Tanguay
: Sur
l'entente? Bien, de un... De un, rouvrir huit salles d'opération sur 150, c'est
nettement insuffisant. Ça, c'est une chose. De deux, d'imposer aux médecins...
de dire aux médecins : On vous fait une offre, puis en contrepartie, on va
ajouter 500 professionnels, on va ajouter, je pense, 500 millions aux
GMF. Le réseau a besoin de cet argent, a besoin de ces investissements et de
ces professionnels. Pourquoi Christian Dubé utilise ces ressources-là dans le
cadre de sa guerre plutôt que de dire : Je vais l'investir, moi, comme
ministre, dans le réseau? Qu'attend-il pour le faire? Les
500 professionnels, là, on en a besoin, ça fait sept ans.
Journaliste
: Donc, on
donne de l'argent aux médecins sans condition.
M. Tanguay
: Ce
n'est pas de l'argent aux médecins ce dont on parle, là, les
500 professionnels.
Journaliste
: Alors on
redonne de l'argent, mais sans condition pour les médecins.
M. Tanguay
: On
dit qu'il manque... Ça prend de l'interdisciplinarité, ça prend davantage... Je
les ai nommés tantôt. Je ne le redirai pas.
Journaliste
: ...tout
le temps pour... Dans leur argumentaire, les médecins, ils disent qu'ils
veulent plus de partenariat, mais dans les faits, là, est-ce qu'ils sont prêts vraiment
à léguer des actes? C'est là, le débat.
M. Tanguay
: Ah!
ils sont...
Journaliste
: On le
sait qu'ils ne veulent pas vraiment...
M. Tanguay
: Ils
sont très ouverts. Je vais vous donner un exemple tangible. Moi, mardi matin,
j'étais au CHU de Québec. Je suis allé voir les pharmaciens d'établissement. Et
vous voyez le partenariat qu'il y a, là, en oncologie. Les pharmaciens
d'établissement en oncologie qui travaillent avec les oncologues main dans la
main par rapport aux protocoles de traitement, qui les modifient, qui les
améliorent ou qui les bonifient. Écoutez, un médecin spécialiste, il veut
opérer, il veut que la salle soit ouverte et il veut opérer. Maintenant que
Christian Dubé dise : Moi, je les garde, les 500 professionnels dans
ma poche, là, puis s'ils n'acceptent pas ce que j'impose, là, je ne les mets pas.
C'est ça qu'il dit, Christian Dubé. On en a besoin de tous ces
professionnels-là. Qu'attend-il pour les mettre dans le réseau?
Journaliste
: Juste une
question, là, sur le rattrapage qui a été offert dans les dernières années,
entre autres chez les libéraux. Est-ce que vous estimez, aujourd'hui, que les
Québécois en ont eu pour leur argent?
M. Tanguay
: Bien,
ça participe d'un tout. Ça participe d'un tout. Moi, ce que je constate, là,
pour répondre à votre question, là, c'est que, sous le mandat du Parti libéral
du Québec, là, ça allait 11789beaucoup mieux
à l'accès et la qualité des soins de santé, ça s'est dégradé avec François
Legault. Alors, le facteur de la rémunération des médecins, c'est un élément
parmi tant d'autres. On a, d'abord et avant tout, un gouvernement incompétent,
incapable de faire quoi que ce soit, qui est en fin de régime, puis que là il
s'est inventé une guerre. Alors, le gouvernement part en guerre en immigration,
part en guerre contre les syndicats, part en guerre contre à peu près tout le
monde. Puis s'inventer des ennemis, c'est la façon de faire de François
Legault.
Je reviens aux patients. Qu'est-ce qui,
dans toute cette saga-là, puis je vise autant les médecins, que François
Legault, qu'est-ce qui, dans toute cette saga-là, vient favoriser l'accès aux
patients? François Legault doit prendre ses responsabilités.
Journaliste
: Vous,
vous lui demandez d'aller directement à la table si c'est lui qui a déclaré la
guerre, comme vous dites, aux médecins et...
M. Tanguay
: C'est sa
responsabilité foncière. S'il n'assume pas ses responsabilités puis... s'il
n'assume pas ses responsabilités, François Legault, là, bien, il ne fait pas
son travail de premier ministre. C'est lui qui doit offrir les services.
M. Beauchemin : C'est
exactement ça. Le point, là, simplement, ça fait sept ans qu'il est premier
ministre du Québec, ça fait sept ans que la situation va de plus en plus mal.
Comment se fait-il... Il est supposé être responsable de tout l'appareil
gouvernemental, responsable pour tous les Québécois, incluant les patients,
comment se fait-il qu'il ait laissé la situation se détériorer à ce point?
Politiquement parlant, là, il pense gagner, c'est pour ça qu'il le fait. Mais
la raison principale en arrière de ça, là, elle est mesquine. La façon qu'il
agit actuellement, c'est contre les Québécois. En bout de piste, les services
de l'État, envers les patients, vont être hypothéqués à long terme s'il
continue à avoir cette attitude-là. Dans cette négociation-là, la meilleure
façon de régler le problème, c'est de s'asseoir à une table, de se parler,
prendre le temps que ça prendra pour en arriver à une solution. La façon que le
gouvernement de la CAQ le fait actuellement, c'est totalement irresponsable et
immature.
Journaliste
: Si,
vendredi, la loi spéciale est déposée, là, est-ce que vous allez être tous ici?
Si la loi spéciale est déposée vendredi, est-ce que vous allez être tous ici,
parce que vous avez un événement, en fin de semaine, militant?
M. Tanguay
: Oh! oui,
oui. Bien, nous, on va être là. On est là pour travailler. On est l'opposition
officielle, alors on va être là pour travailler.
Journaliste
: Puis,
après ça, vous allez aller à...
M. Tanguay
: On verra
l'horaire, là. Mais notre priorité, là, moi, comme porte-parole en santé, puis
les collègues, là, ça va être évidemment d'être ici, de faire notre job.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous dites, disons, à Mme Tremblay, qui est assise dans son salon ce matin,
qui ne sait pas trop quoi penser de tout ça? Est-ce que ce que vous lui dites,
c'est : Après la loi spéciale, ça va être pire pour les soins qu'on va
offrir à vous, à votre famille, à votre communauté, ça va être pire?
M. Tanguay
: On ne veut
pas apeurer les gens. On veut être responsable comme opposition officielle,
mais force est de constater... puis, je veux dire, quand vous enfoncez dans la
gorge, comme premier ministre du Québec, vous imposez, vous allez contre la
science, ce n'est pas rien, là, vous n'améliorez rien. Puis, pour Mme Tremblay,
c'est malheureux, mais c'est à elle que je m'adressais en tout début. Les
patients, ce matin, c'est à elle et à eux qui sont en attente puis qui n'ont
pas les services. Et des Québécois meurent dans les salles d'urgence, meurent
dans les ambulances.
Journaliste
: ...c'est
ce que vous dites.
M. Tanguay
: Bien, ils
ne les auront pas plus, ils ne les auront pas plus. François Legault, il a
besoin d'avoir des adversaires. Il a besoin de se battre contre une catégorie
de la population. Si ce n'est pas les syndicats, si ce n'est pas l'immigration,
il s'invente donc des combats pour un gain politique. Mais, à court terme, il
va peut-être l'avoir son gain politique de dire : Ah! j'ai imposé ma loi,
mais dans les jours qui vont suivre, ça n'ira pas mieux dans le réseau, ça va
être pire.
Journaliste
: Est-ce
que votre chef va être ici demain?
M. Tanguay
: La cheffe
parlementaire Marwah Rizqy sera là, toute l'équipe sera là également, puis
toute l'équipe sera là pour travailler.
La Modératrice
: En anglais.
Journaliste
: So, what do you say to patients this morning, as Mr. Legault is
threatening… a special law…
M. Tanguay
: It's very, very negative way to approach the fact that we need to
enhance our capacity as a society to provide the services.
Journaliste
: …it's a huge mess.
M. Tanguay
: It's a huge mess. It's a huge mistake. And I think that this is a
historical mistake. And we saw a government that is at the end of its reign. And I think that it's unfortunately that this fight, this open and public fight against
the doctors, we are thinking about the Quebeckers that are waiting to get… to
have access, to get access to the services. And, unfortunately, this is nothing
to enhance the quality and our capacity to provide the services.
Journaliste
: …the Liberals, that you drag your feet to settle down with doctors
in the last two years…
M. Tanguay
: The Liberals?
Journaliste
: Yes, your party, you were too soft on doctors, don't you think,
over the years?
M. Tanguay
: If you talk about the time where we were at the… assuming 11789 the Government's responsibility from 2014 to 2018. We saw a clear amelioration of the access and the quality of
services. And now, from François Legault coming into power in 2018, we saw a
degradation and the diminishing of our capacity to provide good and sufficient
services. And this fight at the end of the Legault regime, it's a pity, it's a
mess, it's nothing to help Quebeckers.
M. Beauchemin :
You know, the adult in the room is
France-Élaine Duranceau right now. She needs to step in and make sure that this
process of negotiation goes on. Because a forced deal… to answer your question
before, a forced deal from Mme Tremblay will mean that the people delivering
the services will not be as motivated as before, they will be less motivated,
performance will get reduced, productivity will get reduced again. This Government is a champion of lower
productivity. This is in line with the way they think. It's going to diminish
the quality of services.
So, what needs to happen
is for people to settle down, sit down at the table, talk to each other, iron
out the issues and talk about it. I mean, a negotiated deal is way better than
a special law. This is going to be costing Quebeckers for years to come. This Government is hitting Quebeckers again. It's pathetic.
Journaliste :
What else could they have done to stop
these pressure tactics, which are also going to turn out to be…
M. Beauchemin :
To act like adult. You know, he… Legault
is gaining politically by behaving this way. We know, we can read the surveys,
we know how to read the surveys. So, he's gaining politically. So, he is, you
know, using this for his own benefits as opposed to acting like the premier
that should be using his time to help all Quebeckers. So, he's using this like a… with the lens of a caquiste, saying
it's the best thing for the CAQ to have this fight. That's what he should have
done, he should have thought about all Quebeckers, not just his party.
Journaliste :
So, what are you calling on the… you
know, in terms of the pressure tactics you… in French, you were saying that
they need to stop immediately. What are you asking for?
M. Beauchemin : Well, iron out, iron out the details…
M. Tanguay
: So, this morning, our leader,
Pablo Rodriguez, sent an appeal to the doctors to stop any tactics with respect
to teachings, for instance. So, Pablo Rodriguez clearly asked the doctors to
stop immediately any pressure tactics. That being said, he's also sending an
appeal to François Legault to not go forward with the special law and to sit
down and to be the leader that the Quebeckers are paying to have, to be the leader… and to make sure we will
have a negotiated deal. So, that's the leading appeal of Pablo Rodriguez and
we'll see if this appeal will be heard. We hope… They announced already the
special law to be scheduled for tomorrow morning. It's not tabled yet, so,
still, there's time, and I think that Pablo Rodriguez's appeal is very, very
welcome.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
M. Tanguay
: Merci.
(Fin à 8 h 43)