Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures neuf minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Alors,
bonjour à tous. Plusieurs sujets ce matin. Premièrement, j'ai écouté Pablo
Rodriguez à son conseil national en fin de semaine et j'ai plusieurs choses à
lui répondre. D'abord, je ne suis nullement surpris que le Parti libéral
retourne à sa seule et bonne vieille recette : les discours de peur. Et c'est
intéressant, parce que, lors de sa chefferie, M. Rodriguez avait dit, et je
cite, qu'il ne passerait pas son temps à faire campagne contre un référendum
parce que ça ne suffirait pas comme approche pour le PLQ. Première nouvelle qu'on
en a : un conseil national entièrement dédié à de la peur et de la
division sous couvert d'être rassembleur.
Tout ça, au fond, pourquoi? Parce que
Pablo Rodriguez ne peut pas défendre le Canada et son bilan, ne peut pas
défendre son propre bilan comme lieutenant de Justin Trudeau au Québec, parce
que ce bilan-là, c'est l'immigration incontrôlée, l'exacerbation du religieux
et une posture vraisemblablement antilaïcité, un gaspillage comme on n'a jamais
vu de gaspillage à Ottawa, une fonction publique qui a doublé, une croissance
économique à zéro pendant 10 ans. C'est ça, son bilan.
Donc, ne sachant pas quoi dire sur ce que
le Canada fait de bon pour le Québec ou en quoi le Canada serait une option,
bien, il a créé de la division avec des tactiques, par exemple : On n'est
pas moins Québécois parce qu'on ne veut pas de référendum. C'est typique du
discours libéral fédéral. Ça veut dire qu'on me fait dire que j'aurais affirmé
qu'on n'est pas Québécois si on ne veut pas de référendum. Évidemment, je n'ai
jamais dit ça. Je veux que les 19289Québécois
se penchent sur une solution par rapport à ce que le fédéral nous fait subir.
Je pense qu'on peut faire pas mal mieux que ça, mais ce qu'on voit puis ce
qu'on va voir à répétition de la part du Parti libéral, c'est ce discours qui
vise à diviser, mais sous couvert de grand rassemblement et de vertu. Il tente
de faire croire que les Québécois ne sont pas Québécois... évidemment qu'on ne
dira jamais ça. Il n'y a que le Parti libéral qui va dire ça dans l'espoir
d'extirper un petit profit politique.
Et mon message ce matin, c'est qu'un Parti
libéral du Québec qui fait des campagnes de peur et qui n'a presque pas de
contenu, on a vu ça à presque chaque décennie de notre histoire au Québec, et
ça a toujours mené à des gouvernements affairistes et corrompus. Donc, je nous
invite à ne pas céder à ce genre de discours divisif et de peur. S'il nous...
Si ce parti-là nous ment sur l'essentiel, bien, ils vont probablement nous
mentir sur tout le reste, comme l'histoire du Québec, en ce qui a trait au
Parti libéral, nous le... nous le confirme.
Et sur l'immigration, simplement
mentionner que Pablo Rodriguez nous déclare que, là, il veut baisser les
seuils. Et ça manque tellement de crédibilité. Je répète certaines des
déclarations de Pablo Rodriguez en 2022 et en 2023, alors qu'il était le
lieutenant de Justin Trudeau au Québec, il nous a proposé de doubler
l'immigration en disant que ça se ferait très bien au Québec. Il a dit que le
Bloc... lorsqu'il intervenait, le Bloc québécois traitait l'immigration comme un
nombre seulement et qu'il ne fallait pas discuter de ce nombre-là. Il a dit que
proposer de baisser les seuils d'immigration, c'est une attaque envers des
personnes. Il a dit également qu'il ne fallait pas parler d'immigration en
parlant de statistiques et de pourcentage, mais il fallait parler du vrai
monde. Bref, il a plaidé plusieurs fois contre les partis qui proposaient une
baisse des seuils.
Maintenant que lui propose une baisse des
seuils d'immigration, comment justifie-t-il son bilan à Ottawa? Et est-ce que
lui-même est fermé et intolérant et fait des attaques sur les personnes? Il
faut sortir de ce discours divisif, et malheureusement ce ne sera pas très
facile. Je pense que les libéraux vont nous servir ce qu'ils nous ont toujours
servi dans l'histoire du Québec.
Simplement aussi, il faut parler de...
évidemment de santé, mentionner que le Parti québécois a déposé quatre
amendements. C'est le seul parti à avoir déposé des tentatives d'améliorations
de changements à cette loi. Et je veux le mentionner parce que certaines
d'entre elles... Comme par exemple, il y a une erreur béante sur les
radio-oncologues, on l'a trouvée durant la nuit, mais il y a d'autres erreurs
qu'on n'a pas pu trouver parce que, justement, on a un ministre Dubé qui nous
dit : C'est complexe, c'est complexe. Si c'est si complexe, dans quel
univers parallèle on a choisi de traiter toutes ces questions-là en
5 heures en plein milieu de la nuit? Je vous donne un exemple, le
télétravail, on vient de nuire au télétravail en baissant les... les
incitatifs, mais tout ça est traité dans l'espace de quelques heures, en plein
milieu de la nuit. Ça donne lieu à des erreurs, à des frustrations légitimes.
Une voix : ...
M. St-Pierre Plamondon :
Télémédecine, excusez. J'ai dit «télétravail», je parlais de télémédecine.
Donc, la télémédecine, c'est quand même un des rares acquis positifs découlant
de la période de pandémie. Et là, en... on faufile le changement qui va nuire à
la télémédecine, mais sans personne n'ait le temps d'en débattre, sans que
personne n'ait le temps de réfléchir. Donc, on va découvrir, au cours des
prochains jours, plusieurs erreurs de cette nature-là parce que le travail est
bâclé. Évidemment qu'un gouvernement du Parti québécois va reprendre ces
amendements-là, va reprendre les erreurs parce que ça a été fait tout croche et
corriger le tir de manière à ce qu'un certain nombre d'aberrations ne soient
plus.
Journaliste
: ...tout
en corrigeant certaines erreurs...
M. St-Pierre Plamondon :
Donc, c'est légitime de corriger...
Journaliste
: ...ce que
je veux savoir surtout c'est : Est-ce que vous garderiez le nouveau mode
de rémunération mis en place vendredi dernier?
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
on va garder ce mode-là pour l'instant, on va bénéficier probablement d'un an
d'observation sur ce régime-là. Un gouvernement a le droit de changer le mode
de rémunération et de le calquer sur les meilleures pratiques. Le problème ici,
c'est qu'on ne le calque pas sur les meilleures pratiques, on a pris une
approche très quantitative qui a échoué en Nouvelle-Zélande et en
Grande-Bretagne. Et nous, on aimerait davantage que les incitatifs soient sur
la qualité comme la quantité, donc un modèle un peu comme la
Colombie-Britannique. Donc, notre message, c'est qu'il y a un changement du
mode de rémunération, le gouvernement a le droit de faire ça, par contre, il
n'a pas le droit de bâcler le travail, de ne pas entendre équitablement tout le
monde avant de faire. Ça va mener à des erreurs que nous corrigerons.
Journaliste
: ...ça
ressemble à quoi, juste pour être bien... bien clair? Quantitatif, c'est facile
à comprendre, là. Qualitatif en soins de santé, comment... comment on évalue?
M. St-Pierre Plamondon :
Modèle français, 19289suédois, Colombie-Britannique.
Donc, ce qu'on va faire avec maintenant l'information qu'on a eue de manière
précipitée, là, dans la nuit, il y a quelques jours, on va revenir avec des
propositions de corrections, des évaluations, des objectifs, en travaillant avec
toutes les parties prenantes. Et normalement tout ça aurait dû être fait par le
gouvernement en préparation de sa loi. Et là, étant donné que c'est bâclé,
bien, on a quand même une belle année pour rencontrer tout le monde, faire ces
ajustements-là au niveau des objectifs, mais en conservant l'idée qu'il y a un
15 % en fonction de d'autres critères que l'acte et en conservant ce qu'on
peut conserver, là, de la loi.
Journaliste : ...plus clair,
là, peut-être capable de m'englober ça dans trois phrases : Votre
objectif, c'est quoi, si vous prenez le pouvoir?
M. St-Pierre Plamondon : Un
gouvernement du Parti québécois va conserver cette réforme-là, mais il va
corriger les objectifs qui ne tiennent pas la route parce que le travail a été
bâclé. Donc, on se donne un an pour se donner des objectifs qui sont plus
collés aux meilleures pratiques dans le monde, notamment la Suède, la France et
la Colombie-Britannique. On a déjà trouvé plusieurs erreurs, on est le seul
parti à avoir soumis des corrections, qui n'ont pas été acceptées par le
gouvernement.
Le problème ici, là, je réitère, c'est le
processus. Un gouvernement a droit de changer le mode de rémunération des
médecins. Mais, si le travail est bâclé, il y a une intention d'affronter un
autre groupe pour essayer de se faire du capital politique, et si finalement on
se retrouve avec plein d'aberrations, on peut comprendre la frustration d'à peu
près tous les intervenants, à commencer par les partis politiques d'opposition
qui n'en reviennent pas.
Journaliste : ...sur l'aspect
qualitatif, puis on vous dit : On s'est basé sur l'aspect qualitatif.
Juste comprendre, donnez-moi un exemple, là, de l'aspect qualitatif qu'on...
qu'on évaluerait pour... ces 15 % là.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je vous donne un exemple d'un aspect quantitatif qui ne fonctionne pas. Donc,
si on ne fait que...
Journaliste : ...vous, vous
voulez mettre en place...
M. St-Pierre Plamondon : On
va... Oui. C'est ça. On va ajouter... On va...
Journaliste : ...l'exemple,
c'est quoi?
M. St-Pierre Plamondon : On
va... On est... On se donne un an de consultations pour modifier les critères
et avoir un équilibre au niveau des objectifs. Parce que la rétroaction, dans
le peu de temps qu'on a eu, c'est que si on met juste des objectifs
quantitatifs qui ne fonctionnent pas parce qu'ils ne peuvent pas être mesurés
ou qui dépendent d'autres variables, là on crée des désincitatifs à augmenter
la prestation de soins ou à améliorer la prestation de soins. Donc, donnez-nous
un an pour retravailler ce qui a été fait en 5 h durant la nuit, puis on
va arriver avec du travail bien fait. L'objet, ce matin, c'est juste de
constater que le processus n'a pas permis une étude sérieuse. Puis ça ne veut
pas dire qu'il ne faut pas changer le mode de rémunération des médecins. Ça
veut juste dire que c'est mal fait.
Journaliste : La
rémunération, bien, elle est composée, là, elle est composée de trois éléments,
si j'ai bien compris, là, la capitation, le tarif horaire puis l'autre...
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Puis ça dépend si c'est omnis.
Journaliste : ...l'autre,
c'est des primes. Qu'est-ce que vous pensez de ce mélange-là? Est-ce qu'il y a
assez d'incitatifs? Par exemple, l'autre jour, M. Dubé disait : Bien, le taux
horaire, ça permet au médecin de plus prendre le temps, c'est justement le
contraire de la médecine rapide. Qu'est-ce... Est-ce qu'il y a, dans cette
rémunération-là, composée, assez d'équilibre pour inciter à la fois une prise
en charge, une patience aussi avec les patients, puis au volume? Il y a... Il y
a...
M. St-Pierre Plamondon : Ce
qu'il faut distinguer, c'est premièrement la rémunération des omnis avec la
rémunération des spécialistes. Donc, on n'est même pas dans le même modèle.
Est-ce qu'on sait que... Parce que le projet de loi existe depuis mai. On a
entendu plusieurs experts. Ce qu'ils sont venus dire, c'est : On comprend
ce que vous essayez de faire, mais la manière dont vous placez vos objectifs ne
produira pas ce que vous escomptez ou, à tout le moins, ne correspond pas aux
meilleures pratiques dans le monde. Donc, je n'ai pas la prétention d'être un
«top gun» ni d'être un expert, mais j'ai la prétention que notre équipe va
consulter ces experts-là, consulter les parties prenantes de sorte qu'on puisse
arriver avec quelque chose de plus intelligent et de mieux fait d'ici un an.
9j Que pensez-vous de M. Rodriguez
qui dit : Au fond, on va l'abroger, nous, attendez-nous un an, on va
l'abroger? Il dit ça aux médecins.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
abroger pour remplacer par quoi, là? Dans le sens qu'ironiquement je pense
qu'il dit que le mode mixte, il le conserverait. Donc, ça revient peut-être un
peu au même, c'est-à-dire, là où une réforme du mode de rémunération est justifiée,
on va de l'avant, donc on ne reculera pas sur le mode de rémunération, mais là
où on a bâclé le travail, on n'a pas pris le temps puis on se retrouve avec des
aberrations, bien, on... je rassure tout le monde, là, un gouvernement du Parti
québécois va prendre le temps de discuter avec tout le monde et s'assurer
que...
Journaliste : ...dans ce
projet de loi là?
M. St-Pierre Plamondon : Je
laisserai à ma collègue Catherine Gentilcore le soin de vous parler de ça au
cours de la semaine. On a...
Journaliste : Mais d'après
vous, là...
M. St-Pierre Plamondon : On
est en train de travailler là-dessus. Je...
Journaliste : Avez-vous une
impression de ou pas du tout? Les réseaux sociaux, vous les dénoncez
régulièrement... aujourd'hui, si vous dites aux médecins : Faites-vous-en
moins, avez-vous peur d'être poursuivi?
M. St-Pierre Plamondon : Notre
équipe travaille là-dessus en ce moment, et ma collègue Catherine Gentilcore va
sortir là-dessus.
Journaliste : Mes collègues
qui étaient au Parti libéral en fin de semaine me disent qu'il y aurait eu un
lapsus de Pablo Rodriguez, qu'il ne veut pas baisser l'immigration permanente.
Est-ce que ce serait un lapsus...
M. St-Pierre Plamondon : Vous
êtes sérieuse?
Journaliste : Est-ce que vous
acceptez ça comme explication?
M. St-Pierre Plamondon : Donc...
OK, mais là vous... C'est fascinant comme moment politique. Vous êtes en train
de me dire qu'un chef de parti a déclaré qu'il voulait baisser les seuils
d'immigration, mais que finalement ce n'est pas ça qu'il veut dire et que le
parti vous dit que finalement ils veulent toujours hausser les seuils?
Journaliste : Ce serait un
lapsus, c'est ce que mes collègues me disent.
M. St-Pierre Plamondon : Ce serait
un lapsus?
Journaliste : Je n'étais pas
sur place personnellement. Donc, qu'est-ce que vous pensez...
M. St-Pierre Plamondon : Nous
sommes, Mesdames et Messieurs, devant une grande énigme de la politique
québécoise. J'espère que mes collègues journalistes vont élucider cette énigme.
Mais je réitère le nombre de fois astronomique que Pablo Rodriguez a divisé et
montré du mépris envers les formations politiques, les journalistes,
chroniqueurs ou tout le monde qui remet en question ce qui a été imposé au
Québec : des seuils d'immigration antidémocratiques, parce que ça ne
correspond pas à l'orientation et à la volonté du Parlement ici, et c'est
toujours avec cette façon de diviser. Donc, ce serait une hypothèse cohérente
au moins avec les dernières années de politique fédérale. Il était le
lieutenant de Justin Trudeau. C'est... Il est au cœur du problème qu'on essaie
de solutionner. Puis, en même temps, qu'est-ce que ça dit, si vraiment c'est un
lapsus, qu'est-ce que ça dit sur le sérieux du Parti libéral du Québec en ce
moment? Ça ne se peut pas.
Journaliste : M. Rodriguez
nous a dit ici, «au hot room», je crois, jeudi ou vendredi,que les
seuils d'immigration étaient une forme d'ingérence d'Ottawa, en fait, dans les
dernières années. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de l'entendre, là.
M. St-Pierre Plamondon : J'avais
raté ça. Donc, c'est encore plus intéressant, parce qu'on ne se cachera pas
que, quand on est lieutenant du Québec sous le gouvernement Trudeau, on est
censé non seulement parler au nom du Québec auprès de ce gouvernement-là, mais
s'assurer aussi des suivis sur des choses comme chemin Roxham, changement des
critères aux aéroports, évolution de la langue française, question culturelle,
etc. Son bilan est indéfendable, à Pablo Rodriguez, sur ces questions-là. Donc,
de dire ensuite que le fédéral ne devrait pas s'ingérer dans les choses du
Québec... C'est ce qu'il aura fait pendant 10 ans de Trudeauisme sans jamais se
porter à la défense du Québec.
Journaliste : ...d'avoir
haussé les seuils sans demander l'accord des provinces était une forme
d'ingérence selon lui.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
c'est-à-dire que ce que le fédéral a fait, c'est manipuler les frontières, les
aéroports et les travailleurs temporaires pour contourner la planification des
seuils du gouvernement du Québec et augmenter de facto, dans les faits, le
nombre de personnes accueillies par année. On était à 230 000 nouvelles
personnes en 2023.
Journaliste : Vous avez parlé
du... bien, de la bonne vieille recette, là, qui fait... que les libéraux ont
utilisé à tous les 10 ans à peu près, là, justement, de faire peur avec le
référendum. Cela dit, c'est une recette qui a... qui a fonctionné dans le
passé. Donc, vous n'avez pas une crainte qu'il y ait une partie des gens qui se
sont tournés vers le Parti québécois parce qu'ils sont tannés de la CAQ, mais
qui ne veulent pas nécessairement de référendum, qui, après une campagne de
peur d'un an, là, aux élections générales de 2026, se tournent vers le Parti
libéral, qui va dire que l'économie ne va pas bien puis qu'il faut plutôt se
tourner vers eux?
M. St-Pierre Plamondon : Vous
venez de résumer probablement la prochaine année en politique québécoise, un
Parti libéral qui n'a rien à dire, mais qui va faire une campagne de peur, qui
a déjà fonctionné, en effet, dans l'histoire du Québec. Et mon rôle, comme chef
du Parti québécois, c'est de répéter une réalité que les Québécois
connaissent : un Parti libéral du Québec qui n'a pas de contenu puis qui
fait une campagne de peur pour accéder au pouvoir donne lieu à des
gouvernements affairistes et corrompus et donne lieu à un recul, des déclins
pour le Québec. Donc, si vous voulez des politiciens qui vous donnent l'heure
juste puis qui sont droits sur l'ensemble des sujets, il faut commencer par
donner l'heure juste puis être droit sur l'essentiel...
Journaliste : Vous pensez
qu'un gouvernement Rodriguez serait corrompu?
M. St-Pierre Plamondon : ...l'avenir
du Québec. Pardon?
Journaliste : Vous pensez
qu'un gouvernement Rodriguez serait corrompu?
M. St-Pierre Plamondon : Je
rappelle que les gouvernements affairistes et corrompus du Parti libéral, ce
qu'ils ont mené... ce qui les... le genre de campagnes qui les ont menés au
pouvoir, c'est exactement ce genre de campagne là. Donc...
Journaliste : ...corruption,
là, je veux dire, l'UPAC n'a rien trouvé. Il n'y a pas eu d'accusations
criminelles. Tout ça est tombé.
M. St-Pierre Plamondon : Pardon?
Je n'ai pas compris votre question.
Journaliste : Je disais que,
pour la corruption... pour la corruption, il n'y a pas eu d'accusations
criminelles, l'UPAC n'a rien trouvé, les enquêtes sont... sont terminées,
donc...
M. St-Pierre Plamondon : Ah!
je vous réfère à un livre superbe qui s'appelle PLQ inc. Et ce n'est pas
la première fois que j'ai ce débat-là, mais, sous Jean Charest, dire qu'il y
avait de la corruption, là, c'est un euphémisme.
Journaliste : Là, vous voulez
être chef du gouvernement, là. Je veux dire, l'UPAC n'a rien trouvé, il n'y a
pas d'accusations criminelles. Vous maintenez que le PLQ a été corrompu dans
les années Charest?
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Moi, j'ai écouté la commission Charbonneau, et nul doute qu'il y avait de la
corruption.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
Journaliste
: Mais, je
veux dire, s'il y avait de la corruption. Non, mais est-ce qu'il y a des élus
qui auraient dû aller en prison qui ne sont pas allés en prison?
M. St-Pierre Plamondon : À ce
moment-là, il y a un processus des enquêtes. Le politique ne peut que constater
que ça n'a pas débouché. Je ne peux pas vous dire pourquoi ça n'a pas débouché,
mais je peux dire que ce n'est pas des administrations qui sont saines. Et je
pense qu'une très grande majorité de Québécois qui ont suivi à l'époque les
travaux de la commission Charbonneau, qui sont dans le but de comprendre ce qui
se passe, en viennent à la conclusion que ce n'était pas net et que ce n'était
pas un gouvernement...
Journaliste
: ...la
commission Charbonneau, quand même, on s'est concentré sur le municipal
concerne surtout, mais le bout corruption que vous voyez sur le financement
politique, par exemple, il y a des dons politiques qui ont été faits,
expliquez-moi.
M. St-Pierre Plamondon : Non,
non, c'est beaucoup plus macro. Ce que je vous dis, c'est que si des politiques
vous mentent sur l'essentiel, s'ils manipulent les faits pour essayer de créer
de la division dans le but d'extirper un profit politique, et c'est avec cette
peur-là et cette division-là qu'ils veulent se rendre au pouvoir, on ne peut
pas s'attendre à ce que ça donne des gouvernements droits, honnêtes et à la
hauteur des attentes. Il faut apprendre d'autres périodes de notre histoire, et
je n'ai aucun... aucune hésitation à dire que les gouvernements du Parti
libéral ont eu de graves enjeux avec la corruption à plusieurs époques de leur
histoire, mais ça vient de leur rôle qui est de nous faire accepter l'inacceptable,
de nous faire croire ce qu'on ne devrait pas croire, être finalement des agents
du régime fédéral. Et Pablo Rodriguez, c'est l'agent du régime fédéral par
excellence. C'est lui le régime Trudeau. Je veux dire, ça ne peut pas être plus
clair, là. Donc, ça ne peut pas être positif pour les Québécois. Et il faut
nommer que leur stratégie, c'est de faire peur et de diviser, mais que ça ne
mènera à rien de bon par après.
Journaliste : Peut-être juste
une petite précision par rapport à tantôt. Il veut baisser l'immigration
permanente, en fait, il veut baisser globalement l'immigration, pas baisser
l'immigration permanente isolément.
M. St-Pierre Plamondon : Quoi?
Journaliste : J'apporte des
précisions.
M. St-Pierre Plamondon : Il
veut baisser l'immigration globalement?
Journaliste : Globale, mais
pas permanente.
M. St-Pierre Plamondon : Puis
ça marche comment? Comment est-ce qu'on baisse l'immigration sans la baisser?
Je laisse ça au Parti libéral, mais je... vraiment, je maintiens ce que j'ai
dit : Un parti qui n'a pas de contenu, qui sert de la tarte aux pommes
puis qui fait peur aux gens, ça n'a jamais rien donné de bon dans l'histoire du
Québec.
(Fin à 11 h 28)