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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le lundi 27 octobre 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures neuf minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour à tous. Plusieurs sujets ce matin. Premièrement, j'ai écouté Pablo Rodriguez à son conseil national en fin de semaine et j'ai plusieurs choses à lui répondre. D'abord, je ne suis nullement surpris que le Parti libéral retourne à sa seule et bonne vieille recette : les discours de peur. Et c'est intéressant, parce que, lors de sa chefferie, M. Rodriguez avait dit, et je cite, qu'il ne passerait pas son temps à faire campagne contre un référendum parce que ça ne suffirait pas comme approche pour le PLQ. Première nouvelle qu'on en a : un conseil national entièrement dédié à de la peur et de la division sous couvert d'être rassembleur.

Tout ça, au fond, pourquoi? Parce que Pablo Rodriguez ne peut pas défendre le Canada et son bilan, ne peut pas défendre son propre bilan comme lieutenant de Justin Trudeau au Québec, parce que ce bilan-là, c'est l'immigration incontrôlée, l'exacerbation du religieux et une posture vraisemblablement antilaïcité, un gaspillage comme on n'a jamais vu de gaspillage à Ottawa, une fonction publique qui a doublé, une croissance économique à zéro pendant 10 ans. C'est ça, son bilan.

Donc, ne sachant pas quoi dire sur ce que le Canada fait de bon pour le Québec ou en quoi le Canada serait une option, bien, il a créé de la division avec des tactiques, par exemple : On n'est pas moins Québécois parce qu'on ne veut pas de référendum. C'est typique du discours libéral fédéral. Ça veut dire qu'on me fait dire que j'aurais affirmé qu'on n'est pas Québécois si on ne veut pas de référendum. Évidemment, je n'ai jamais dit ça. Je veux que les 19289Québécois se penchent sur une solution par rapport à ce que le fédéral nous fait subir. Je pense qu'on peut faire pas mal mieux que ça, mais ce qu'on voit puis ce qu'on va voir à répétition de la part du Parti libéral, c'est ce discours qui vise à diviser, mais sous couvert de grand rassemblement et de vertu. Il tente de faire croire que les Québécois ne sont pas Québécois... évidemment qu'on ne dira jamais ça. Il n'y a que le Parti libéral qui va dire ça dans l'espoir d'extirper un petit profit politique.

Et mon message ce matin, c'est qu'un Parti libéral du Québec qui fait des campagnes de peur et qui n'a presque pas de contenu, on a vu ça à presque chaque décennie de notre histoire au Québec, et ça a toujours mené à des gouvernements affairistes et corrompus. Donc, je nous invite à ne pas céder à ce genre de discours divisif et de peur. S'il nous... Si ce parti-là nous ment sur l'essentiel, bien, ils vont probablement nous mentir sur tout le reste, comme l'histoire du Québec, en ce qui a trait au Parti libéral, nous le... nous le confirme.

Et sur l'immigration, simplement mentionner que Pablo Rodriguez nous déclare que, là, il veut baisser les seuils. Et ça manque tellement de crédibilité. Je répète certaines des déclarations de Pablo Rodriguez en 2022 et en 2023, alors qu'il était le lieutenant de Justin Trudeau au Québec, il nous a proposé de doubler l'immigration en disant que ça se ferait très bien au Québec. Il a dit que le Bloc... lorsqu'il intervenait, le Bloc québécois traitait l'immigration comme un nombre seulement et qu'il ne fallait pas discuter de ce nombre-là. Il a dit que proposer de baisser les seuils d'immigration, c'est une attaque envers des personnes. Il a dit également qu'il ne fallait pas parler d'immigration en parlant de statistiques et de pourcentage, mais il fallait parler du vrai monde. Bref, il a plaidé plusieurs fois contre les partis qui proposaient une baisse des seuils.

Maintenant que lui propose une baisse des seuils d'immigration, comment justifie-t-il son bilan à Ottawa? Et est-ce que lui-même est fermé et intolérant et fait des attaques sur les personnes? Il faut sortir de ce discours divisif, et malheureusement ce ne sera pas très facile. Je pense que les libéraux vont nous servir ce qu'ils nous ont toujours servi dans l'histoire du Québec.

Simplement aussi, il faut parler de... évidemment de santé, mentionner que le Parti québécois a déposé quatre amendements. C'est le seul parti à avoir déposé des tentatives d'améliorations de changements à cette loi. Et je veux le mentionner parce que certaines d'entre elles... Comme par exemple, il y a une erreur béante sur les radio-oncologues, on l'a trouvée durant la nuit, mais il y a d'autres erreurs qu'on n'a pas pu trouver parce que, justement, on a un ministre Dubé qui nous dit : C'est complexe, c'est complexe. Si c'est si complexe, dans quel univers parallèle on a choisi de traiter toutes ces questions-là en 5 heures en plein milieu de la nuit? Je vous donne un exemple, le télétravail, on vient de nuire au télétravail en baissant les... les incitatifs, mais tout ça est traité dans l'espace de quelques heures, en plein milieu de la nuit. Ça donne lieu à des erreurs, à des frustrations légitimes.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Télémédecine, excusez. J'ai dit «télétravail», je parlais de télémédecine. Donc, la télémédecine, c'est quand même un des rares acquis positifs découlant de la période de pandémie. Et là, en... on faufile le changement qui va nuire à la télémédecine, mais sans personne n'ait le temps d'en débattre, sans que personne n'ait le temps de réfléchir. Donc, on va découvrir, au cours des prochains jours, plusieurs erreurs de cette nature-là parce que le travail est bâclé. Évidemment qu'un gouvernement du Parti québécois va reprendre ces amendements-là, va reprendre les erreurs parce que ça a été fait tout croche et corriger le tir de manière à ce qu'un certain nombre d'aberrations ne soient plus.

Journaliste : ...tout en corrigeant certaines erreurs...

M. St-Pierre Plamondon : Donc, c'est légitime de corriger...

Journaliste : ...ce que je veux savoir surtout c'est : Est-ce que vous garderiez le nouveau mode de rémunération mis en place vendredi dernier?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, on va garder ce mode-là pour l'instant, on va bénéficier probablement d'un an d'observation sur ce régime-là. Un gouvernement a le droit de changer le mode de rémunération et de le calquer sur les meilleures pratiques. Le problème ici, c'est qu'on ne le calque pas sur les meilleures pratiques, on a pris une approche très quantitative qui a échoué en Nouvelle-Zélande et en Grande-Bretagne. Et nous, on aimerait davantage que les incitatifs soient sur la qualité comme la quantité, donc un modèle un peu comme la Colombie-Britannique. Donc, notre message, c'est qu'il y a un changement du mode de rémunération, le gouvernement a le droit de faire ça, par contre, il n'a pas le droit de bâcler le travail, de ne pas entendre équitablement tout le monde avant de faire. Ça va mener à des erreurs que nous corrigerons.

Journaliste : ...ça ressemble à quoi, juste pour être bien... bien clair? Quantitatif, c'est facile à comprendre, là. Qualitatif en soins de santé, comment... comment on évalue?

M. St-Pierre Plamondon : Modèle français, 19289suédois, Colombie-Britannique. Donc, ce qu'on va faire avec maintenant l'information qu'on a eue de manière précipitée, là, dans la nuit, il y a quelques jours, on va revenir avec des propositions de corrections, des évaluations, des objectifs, en travaillant avec toutes les parties prenantes. Et normalement tout ça aurait dû être fait par le gouvernement en préparation de sa loi. Et là, étant donné que c'est bâclé, bien, on a quand même une belle année pour rencontrer tout le monde, faire ces ajustements-là au niveau des objectifs, mais en conservant l'idée qu'il y a un 15 % en fonction de d'autres critères que l'acte et en conservant ce qu'on peut conserver, là, de la loi.

Journaliste : ...plus clair, là, peut-être capable de m'englober ça dans trois phrases : Votre objectif, c'est quoi, si vous prenez le pouvoir?

M. St-Pierre Plamondon : Un gouvernement du Parti québécois va conserver cette réforme-là, mais il va corriger les objectifs qui ne tiennent pas la route parce que le travail a été bâclé. Donc, on se donne un an pour se donner des objectifs qui sont plus collés aux meilleures pratiques dans le monde, notamment la Suède, la France et la Colombie-Britannique. On a déjà trouvé plusieurs erreurs, on est le seul parti à avoir soumis des corrections, qui n'ont pas été acceptées par le gouvernement.

Le problème ici, là, je réitère, c'est le processus. Un gouvernement a droit de changer le mode de rémunération des médecins. Mais, si le travail est bâclé, il y a une intention d'affronter un autre groupe pour essayer de se faire du capital politique, et si finalement on se retrouve avec plein d'aberrations, on peut comprendre la frustration d'à peu près tous les intervenants, à commencer par les partis politiques d'opposition qui n'en reviennent pas.

Journaliste : ...sur l'aspect qualitatif, puis on vous dit : On s'est basé sur l'aspect qualitatif. Juste comprendre, donnez-moi un exemple, là, de l'aspect qualitatif qu'on... qu'on évaluerait pour... ces 15 % là.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je vous donne un exemple d'un aspect quantitatif qui ne fonctionne pas. Donc, si on ne fait que...

Journaliste : ...vous, vous voulez mettre en place...

M. St-Pierre Plamondon : On va... Oui. C'est ça. On va ajouter... On va...

Journaliste : ...l'exemple, c'est quoi?

M. St-Pierre Plamondon : On va... On est... On se donne un an de consultations pour modifier les critères et avoir un équilibre au niveau des objectifs. Parce que la rétroaction, dans le peu de temps qu'on a eu, c'est que si on met juste des objectifs quantitatifs qui ne fonctionnent pas parce qu'ils ne peuvent pas être mesurés ou qui dépendent d'autres variables, là on crée des désincitatifs à augmenter la prestation de soins ou à améliorer la prestation de soins. Donc, donnez-nous un an pour retravailler ce qui a été fait en 5 h durant la nuit, puis on va arriver avec du travail bien fait. L'objet, ce matin, c'est juste de constater que le processus n'a pas permis une étude sérieuse. Puis ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas changer le mode de rémunération des médecins. Ça veut juste dire que c'est mal fait.

Journaliste : La rémunération, bien, elle est composée, là, elle est composée de trois éléments, si j'ai bien compris, là, la capitation, le tarif horaire puis l'autre...

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Puis ça dépend si c'est omnis.

Journaliste : ...l'autre, c'est des primes. Qu'est-ce que vous pensez de ce mélange-là? Est-ce qu'il y a assez d'incitatifs? Par exemple, l'autre jour, M. Dubé disait : Bien, le taux horaire, ça permet au médecin de plus prendre le temps, c'est justement le contraire de la médecine rapide. Qu'est-ce... Est-ce qu'il y a, dans cette rémunération-là, composée, assez d'équilibre pour inciter à la fois une prise en charge, une patience aussi avec les patients, puis au volume? Il y a... Il y a...

M. St-Pierre Plamondon : Ce qu'il faut distinguer, c'est premièrement la rémunération des omnis avec la rémunération des spécialistes. Donc, on n'est même pas dans le même modèle. Est-ce qu'on sait que... Parce que le projet de loi existe depuis mai. On a entendu plusieurs experts. Ce qu'ils sont venus dire, c'est : On comprend ce que vous essayez de faire, mais la manière dont vous placez vos objectifs ne produira pas ce que vous escomptez ou, à tout le moins, ne correspond pas aux meilleures pratiques dans le monde. Donc, je n'ai pas la prétention d'être un «top gun» ni d'être un expert, mais j'ai la prétention que notre équipe va consulter ces experts-là, consulter les parties prenantes de sorte qu'on puisse arriver avec quelque chose de plus intelligent et de mieux fait d'ici un an.

9j Que pensez-vous de M. Rodriguez qui dit : Au fond, on va l'abroger, nous, attendez-nous un an, on va l'abroger? Il dit ça aux médecins.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, abroger pour remplacer par quoi, là? Dans le sens qu'ironiquement je pense qu'il dit que le mode mixte, il le conserverait. Donc, ça revient peut-être un peu au même, c'est-à-dire, là où une réforme du mode de rémunération est justifiée, on va de l'avant, donc on ne reculera pas sur le mode de rémunération, mais là où on a bâclé le travail, on n'a pas pris le temps puis on se retrouve avec des aberrations, bien, on... je rassure tout le monde, là, un gouvernement du Parti québécois va prendre le temps de discuter avec tout le monde et s'assurer que...

Journaliste : ...dans ce projet de loi là?

M. St-Pierre Plamondon : Je laisserai à ma collègue Catherine Gentilcore le soin de vous parler de ça au cours de la semaine. On a...

Journaliste : Mais d'après vous, là...

M. St-Pierre Plamondon : On est en train de travailler là-dessus. Je...

Journaliste : Avez-vous une impression de ou pas du tout? Les réseaux sociaux, vous les dénoncez régulièrement... aujourd'hui, si vous dites aux médecins : Faites-vous-en moins, avez-vous peur d'être poursuivi?

M. St-Pierre Plamondon : Notre équipe travaille là-dessus en ce moment, et ma collègue Catherine Gentilcore va sortir là-dessus.

Journaliste : Mes collègues qui étaient au Parti libéral en fin de semaine me disent qu'il y aurait eu un lapsus de Pablo Rodriguez, qu'il ne veut pas baisser l'immigration permanente. Est-ce que ce serait un lapsus...

M. St-Pierre Plamondon : Vous êtes sérieuse?

Journaliste : Est-ce que vous acceptez ça comme explication?

M. St-Pierre Plamondon : Donc... OK, mais là vous... C'est fascinant comme moment politique. Vous êtes en train de me dire qu'un chef de parti a déclaré qu'il voulait baisser les seuils d'immigration, mais que finalement ce n'est pas ça qu'il veut dire et que le parti vous dit que finalement ils veulent toujours hausser les seuils?

Journaliste : Ce serait un lapsus, c'est ce que mes collègues me disent.

M. St-Pierre Plamondon : Ce serait un lapsus?

Journaliste : Je n'étais pas sur place personnellement. Donc, qu'est-ce que vous pensez...

M. St-Pierre Plamondon : Nous sommes, Mesdames et Messieurs, devant une grande énigme de la politique québécoise. J'espère que mes collègues journalistes vont élucider cette énigme. Mais je réitère le nombre de fois astronomique que Pablo Rodriguez a divisé et montré du mépris envers les formations politiques, les journalistes, chroniqueurs ou tout le monde qui remet en question ce qui a été imposé au Québec : des seuils d'immigration antidémocratiques, parce que ça ne correspond pas à l'orientation et à la volonté du Parlement ici, et c'est toujours avec cette façon de diviser. Donc, ce serait une hypothèse cohérente au moins avec les dernières années de politique fédérale. Il était le lieutenant de Justin Trudeau. C'est... Il est au cœur du problème qu'on essaie de solutionner. Puis, en même temps, qu'est-ce que ça dit, si vraiment c'est un lapsus, qu'est-ce que ça dit sur le sérieux du Parti libéral du Québec en ce moment? Ça ne se peut pas.

Journaliste : M. Rodriguez nous a dit ici, «au hot room», je crois, jeudi ou vendredi,que les seuils d'immigration étaient une forme d'ingérence d'Ottawa, en fait, dans les dernières années. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de l'entendre, là.

M. St-Pierre Plamondon : J'avais raté ça. Donc, c'est encore plus intéressant, parce qu'on ne se cachera pas que, quand on est lieutenant du Québec sous le gouvernement Trudeau, on est censé non seulement parler au nom du Québec auprès de ce gouvernement-là, mais s'assurer aussi des suivis sur des choses comme chemin Roxham, changement des critères aux aéroports, évolution de la langue française, question culturelle, etc. Son bilan est indéfendable, à Pablo Rodriguez, sur ces questions-là. Donc, de dire ensuite que le fédéral ne devrait pas s'ingérer dans les choses du Québec... C'est ce qu'il aura fait pendant 10 ans de Trudeauisme sans jamais se porter à la défense du Québec.

Journaliste : ...d'avoir haussé les seuils sans demander l'accord des provinces était une forme d'ingérence selon lui.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que ce que le fédéral a fait, c'est manipuler les frontières, les aéroports et les travailleurs temporaires pour contourner la planification des seuils du gouvernement du Québec et augmenter de facto, dans les faits, le nombre de personnes accueillies par année. On était à 230 000 nouvelles personnes en 2023.

Journaliste : Vous avez parlé du... bien, de la bonne vieille recette, là, qui fait... que les libéraux ont utilisé à tous les 10 ans à peu près, là, justement, de faire peur avec le référendum. Cela dit, c'est une recette qui a... qui a fonctionné dans le passé. Donc, vous n'avez pas une crainte qu'il y ait une partie des gens qui se sont tournés vers le Parti québécois parce qu'ils sont tannés de la CAQ, mais qui ne veulent pas nécessairement de référendum, qui, après une campagne de peur d'un an, là, aux élections générales de 2026, se tournent vers le Parti libéral, qui va dire que l'économie ne va pas bien puis qu'il faut plutôt se tourner vers eux?

M. St-Pierre Plamondon : Vous venez de résumer probablement la prochaine année en politique québécoise, un Parti libéral qui n'a rien à dire, mais qui va faire une campagne de peur, qui a déjà fonctionné, en effet, dans l'histoire du Québec. Et mon rôle, comme chef du Parti québécois, c'est de répéter une réalité que les Québécois connaissent : un Parti libéral du Québec qui n'a pas de contenu puis qui fait une campagne de peur pour accéder au pouvoir donne lieu à des gouvernements affairistes et corrompus et donne lieu à un recul, des déclins pour le Québec. Donc, si vous voulez des politiciens qui vous donnent l'heure juste puis qui sont droits sur l'ensemble des sujets, il faut commencer par donner l'heure juste puis être droit sur l'essentiel...

Journaliste : Vous pensez qu'un gouvernement Rodriguez serait corrompu?

M. St-Pierre Plamondon : ...l'avenir du Québec. Pardon?

Journaliste : Vous pensez qu'un gouvernement Rodriguez serait corrompu?

M. St-Pierre Plamondon : Je rappelle que les gouvernements affairistes et corrompus du Parti libéral, ce qu'ils ont mené... ce qui les... le genre de campagnes qui les ont menés au pouvoir, c'est exactement ce genre de campagne là. Donc...

Journaliste : ...corruption, là, je veux dire, l'UPAC n'a rien trouvé. Il n'y a pas eu d'accusations criminelles. Tout ça est tombé.

M. St-Pierre Plamondon : Pardon? Je n'ai pas compris votre question.

Journaliste : Je disais que, pour la corruption... pour la corruption, il n'y a pas eu d'accusations criminelles, l'UPAC n'a rien trouvé, les enquêtes sont... sont terminées, donc...

M. St-Pierre Plamondon : Ah! je vous réfère à un livre superbe qui s'appelle PLQ inc. Et ce n'est pas la première fois que j'ai ce débat-là, mais, sous Jean Charest, dire qu'il y avait de la corruption, là, c'est un euphémisme.

Journaliste : Là, vous voulez être chef du gouvernement, là. Je veux dire, l'UPAC n'a rien trouvé, il n'y a pas d'accusations criminelles. Vous maintenez que le PLQ a été corrompu dans les années Charest?

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Moi, j'ai écouté la commission Charbonneau, et nul doute qu'il y avait de la corruption.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Journaliste : Mais, je veux dire, s'il y avait de la corruption. Non, mais est-ce qu'il y a des élus qui auraient dû aller en prison qui ne sont pas allés en prison?

M. St-Pierre Plamondon : À ce moment-là, il y a un processus des enquêtes. Le politique ne peut que constater que ça n'a pas débouché. Je ne peux pas vous dire pourquoi ça n'a pas débouché, mais je peux dire que ce n'est pas des administrations qui sont saines. Et je pense qu'une très grande majorité de Québécois qui ont suivi à l'époque les travaux de la commission Charbonneau, qui sont dans le but de comprendre ce qui se passe, en viennent à la conclusion que ce n'était pas net et que ce n'était pas un gouvernement...

Journaliste : ...la commission Charbonneau, quand même, on s'est concentré sur le municipal concerne surtout, mais le bout corruption que vous voyez sur le financement politique, par exemple, il y a des dons politiques qui ont été faits, expliquez-moi.

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, c'est beaucoup plus macro. Ce que je vous dis, c'est que si des politiques vous mentent sur l'essentiel, s'ils manipulent les faits pour essayer de créer de la division dans le but d'extirper un profit politique, et c'est avec cette peur-là et cette division-là qu'ils veulent se rendre au pouvoir, on ne peut pas s'attendre à ce que ça donne des gouvernements droits, honnêtes et à la hauteur des attentes. Il faut apprendre d'autres périodes de notre histoire, et je n'ai aucun... aucune hésitation à dire que les gouvernements du Parti libéral ont eu de graves enjeux avec la corruption à plusieurs époques de leur histoire, mais ça vient de leur rôle qui est de nous faire accepter l'inacceptable, de nous faire croire ce qu'on ne devrait pas croire, être finalement des agents du régime fédéral. Et Pablo Rodriguez, c'est l'agent du régime fédéral par excellence. C'est lui le régime Trudeau. Je veux dire, ça ne peut pas être plus clair, là. Donc, ça ne peut pas être positif pour les Québécois. Et il faut nommer que leur stratégie, c'est de faire peur et de diviser, mais que ça ne mènera à rien de bon par après.

Journaliste : Peut-être juste une petite précision par rapport à tantôt. Il veut baisser l'immigration permanente, en fait, il veut baisser globalement l'immigration, pas baisser l'immigration permanente isolément.

M. St-Pierre Plamondon : Quoi?

Journaliste : J'apporte des précisions.

M. St-Pierre Plamondon : Il veut baisser l'immigration globalement?

Journaliste : Globale, mais pas permanente.

M. St-Pierre Plamondon : Puis ça marche comment? Comment est-ce qu'on baisse l'immigration sans la baisser? Je laisse ça au Parti libéral, mais je... vraiment, je maintiens ce que j'ai dit : Un parti qui n'a pas de contenu, qui sert de la tarte aux pommes puis qui fait peur aux gens, ça n'a jamais rien donné de bon dans l'histoire du Québec.

(Fin à 11 h 28)

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