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Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Michelle Setlakwe, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, October 28, 2025, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-deux minutes)

Mme Setlakwe : Bonjour à vous tous! Revenons sur la nuit de vendredi à samedi, sur l'étude accélérée, en moins de 24 h, du projet de loi n° 2. 19285Rappelons-nous qu'on a affaire à une pièce législative extrêmement importante, 214 articles, 113 pages, qui n'a pas fait l'objet d'une étude détaillée digne de l'importance du sujet. En cinq heures de séance plénière, on a seulement effleuré certains des enjeux. Mon collègue Marc a tenté de... de tourner certaines pierres, mais évidemment qu'on n'a pas pu aller au fond des choses. C'est un travail bâclé. Le gouvernement n'a pas voulu entendre, n'a pas voulu écouter, n'a pas voulu bonifier ce projet de loi là. Ce n'est pas la question... En fait, la question la plus importante qu'on doit se poser, c'est à quel point le... La réaction du ministre dans les 72 heures, elle détonne avec le chaos qui a été semé. Nous, on l'avait prédit, ce chaos-là. Le calme avec lequel il répond, on dirait qu'il ne prend pas la pleine mesure du chaos qu'il a semé. Et de dire : Maintenant que j'ai déposé le projet de loi, je vais pouvoir discuter, je vais pouvoir l'expliquer, je vais pouvoir négocier, est-il vraiment dans une posture qui va lui permettre d'en arriver où il veut en arriver? Franchement, moi, j'en doute énormément. Et c'est qui qui va souffrir? C'est la population. Alors extrêmement décevant, un travail parlementaire bâclé de la sorte.

M. Tanguay : On l'a vu, maintenant, avec ce mauvais projet de loi là, présenté par un mauvais gouvernement, pouvions-nous nous attendre à quelque chose d'autre, hein? Un mauvais gouvernement, ça donne des mauvais projets de loi adoptés sous bâillon. On se rend compte, là, à l'usage, à la lecture, à l'analyse, qu'il y a plein d'autres enjeux qui ressortent. Pensez au congé de maternité, pensez à la lourdeur administrative, pensez à l'impact que ça aura. Moi, j'ai parlé à des médecins de mon comté hier matin. Ils se disent, et je les cite, frustrés, épuisés. Et ça ajoute... Ça, c'est un élément que j'aimerais ajouter, là, ça ajoute une distraction dans leur profession, une distraction, alors que ce sont des professionnels qui doivent avoir toute la tête concentrée à aider, et à soulager, puis à guérir notre monde. Alors, mauvaise approche d'un mauvais gouvernement, on va continuer à le dénoncer. Et là, c'est très, très paradoxal de dire : Bien, écoutez, là, Christian Dubé se rend compte, là, que ça ne marchera pas, son affaire, là, qu'il veut négocier. Voir si vous négociez après avoir enfoncé ça dans la gorge à titre de loi, cette mauvaise projet de loi là, voilà... ce mauvais projet de loi là.

Journaliste : Vous dites quoi, à la population? Parce qu'il y en a des gens qui trouvent que c'est assez, les enfants gâtés, puis qu'on n'a pas de services, puis qu'on attend aux urgences, puis qu'on est obligés d'attendre plus d'un an pour se faire opérer.

M. Tanguay : Ça, c'est le discours de François Legault qui est en guerre ouverte envers les médecins. Puis il dit que les médecins, ça va jouer au golf à l'été long. Voir si c'était la réalité sur le terrain! Ce que l'on voit, ce que l'on voit sur le terrain, c'est une démobilisation. Il y avait un rapport d'expert que Christian Dubé n'a même pas lu. Christian Dubé, là, il a mandaté puis il a payé avec l'argent public un rapport d'expert qui lui disait la feuille de route. Oui, la captation, il y en a déjà dans le réseau. Il aurait pu faire en sorte, avec la coopération non seulement des médecins, mais tout le monde, d'aller plus loin.

Journaliste : Ça fait que toutes vos questions au salon rouge qui disent que les gens ne sont pas pris en charge, ce n'est pas vrai, là.

M. Tanguay : Qu'est-ce que je ne comprends pas dans la ligne de votre question?

Journaliste : Bien, c'est parce que vous venez de dire que c'était le Kool-Aid de François Legault qui dit que les médecins jouent au golf? Mais je vous entends tous les jours dénoncer le fait que les gens ne sont pas pris en charge puis qu'on entend trop longtemps aux urgences.

M. Tanguay : Oui, sauf qu'on n'a pas le même diagnostic. François Legault, lui, il dit : Je veux casser les médecins, je vais leur imposer une loi matraque, puis je vais les empêcher de diverger de ma direction. Alors, il impose. Ce n'est pas de la coopération, de la collaboration. Même le Collège des médecins, le Collège des médecins a dit que ça allait avoir un impact négatif sur les patients, je veux dire.

Journaliste : Est-ce que vous... Est-ce que vous appuyez les médecins dans leur démarche de contestation?

M. Tanguay : Nous, on est législateurs. On ne va pas s'immiscer. C'est le droit le plus fondamental pour les médecins de s'adresser aux tribunaux. C'était écrit dans le ciel. Ils l'avaient déjà annoncé même avant le projet de loi, que si d'aventure le gouvernement s'entêtait, ça allait être ça. Alors, on ne va pas commenter plus d'avant. C'est un débat judiciaire.

Journaliste : Est-ce que vous n'avez pas l'impression... Vous n'avez pas la crainte d'avoir l'air de donner l'impression que vous représentez les médecins dans cette...

M. Tanguay : Non, on représente les patients. On représente les patients. Y a-tu du monde...

Journaliste : Vous nous dites depuis le début du point de presse que le gouvernement s'attaque aux médecins.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Vous ne pensez pas que vous n'êtes pas en train un peu de vous porter à la défense des médecins?

M. Tanguay : Non, je me porte à la défense des patients. Parce que s'attaquer aux médecins, s'attaquer, le cas échéant, aux infirmières, s'attaquer aux psychiatres, s'attaquer... c'est s'attaquer à des gens qui sont dans le réseau puis qui sont là pour servir les citoyens. Pourquoi ne s'attaque-t-il pas aux 150 salles d'opération qui ne sont pas ouvertes? Pourquoi ne s'attaque pas aux 30 % de postes ouverts non comblés pour aller travailler dans les urgences? Pourquoi ne s'attaque-t-il pas à cela? Alors, en s'attaquant aux médecins, il le fait au détriment des patients. Puis ça, tout le monde le dit. Tout le monde le dit. Il y a juste Paul St-Pierre Plamondon du Parti québécois. Mais ça, ce n'est pas surprenant, ils ont le même ADN. François Legault puis PSPP, ils ont le même ADN, c'est des péquistes. Alors, lui, PSPP, tout ce qu'il a trouvé d'intelligent à dire, hier, c'est dire : Ah! la loi, moi, je vais la garder puis je vais peut-être la modifier un petit peu. Voir si ça a de l'allure! Bien, on le voit bien, là, c'est blanc bonnet, bonnet blanc. Paul St-Pierre Plamondon et François Legault, c'est deux péquistes qui, si d'aventure il était élu, là, PSPP, premier ministre, ce serait un autre quatre ans d'un gouvernement CAQ-PQ.

Journaliste : Il a dit que vous étiez corrompus aussi hier.

M. Tanguay : Ah! bien, regardez, ça démontre le fait qu'il n'est pas prêt à être premier ministre. C'est... C'est factuellement faux et c'est extrêmement divisif. En cela, il est l'émule, il est l'étudiant de François Legault. Alors, quand il fait ça, il met en pratique ce que son maître à penser lui a montré pendant huit ans. C'est diviser et d'attaquer. C'est indigne de quelqu'un qui veut être premier ministre.

Journaliste : Mais il entache la... il entache la marque libérale. Est-ce que vous allez le poursuivre? Est-ce que vous allez...

M. Tanguay : Les... Les... Les analyses se font. Moi, je ne fais pas partie des analyses. Les analyses se font. Mais la demande qui a été faite de se rétracter... Pour un gars, un gars qui veut être premier ministre du Québec, puis qui lance des accusations fausses et dérogatoires de la réputation qu'on doit se respecter, je pense que ça en dit long sur le personnage Paul St-Pierre Plamondon.

Puis, s'il nous attaque, nous, comme ça, là, imaginez comment il va se sentir libéré d'attaquer qui que ce soit qui ne pense pas comme lui. C'est un petit François Legault, Paul St-Pierre Plamondon.

Journaliste : ...vous réfléchissez actuellement à le poursuivre?

M. Tanguay : Il y a des analyses en cours. Puis ce n'est pas moi qui va vous annoncer quoi que ce soit. Il y a des analyses en cours. Puis je ne fais pas... On verra la suite des choses. Mais, chose certaine, la chose à faire, pour Paul St-Pierre Plamondon, c'est de reconnaître qu'il a exagéré et se rétracter tout simplement.

Journaliste : Me Tanguay, vos avocats sont là-dessus. C'est ce qu'on comprend.

M. Tanguay : Moi, je... Moi, je ne fais pas partie des discussions, là. Ce n'est pas à mon niveau. Mais il y a une réflexion sérieuse qui se fait là-dessus. En politique, là, on va-tu... on va-tu faire comme aux États-Unis puis se traiter de corrompus puis se traiter de tous les noms? C'est-tu ça que Paul St-Pierre Plamondon veut mettre dans notre belle démocratie québécoise? Il est l'émule de François Legault dans la chicane puis les attaques.

Journaliste : Là, ce matin, en parlant de ça justement, M. St-Pierre Plamondon a nommé des exemples. Il a... Il est même allé jusqu'à nommer des exemples du gouvernement libéral fédéral duquel M. Rodriguez a fait partie, là. C'est de valeur, M. Rodriguez n'est pas là pour répondre.

M. Tanguay : Il est sur le terrain.

Journaliste : Mais comment... comment vous accueillez ça?

M. Tanguay : Ah! bien, il doit se rétracter. C'est de la boue. Il joue dans la boue. Il lance la boue. Vous savez, hein, qui qui joue dans la boue? Bien, moi, je ne le traiterai pas de cela. Mais qu'il sorte de la boue...

Des voix : ...

M. Tanguay : ...qu'il sorte de la boue et qu'il s'élève un peu. Aïe! Il veut être premier ministre du Québec. Vous savez, on a eu huit ans, puis on en a soupé d'un François Legault qui disait : Si vous ne pensez pas comme moi, vous êtes des ci, des ça, puis qui vous attaquait. Bien, Paul St-Pierre Plamondon, c'est l'élève du maître François Legault. C'est deux péquistes.

Journaliste : Mais, en même temps, il l'avait écrit dans son livre. Amir Khadir a répété ça ad nauseam. Vous les a jamais... Vous n'avez jamais poursuivi QS. Pourquoi là vous songeriez à poursuivre?

M. Tanguay : Bien, on s'est toujours insurgés. On s'est toujours insurgés. Encore une fois, poursuite...

Journaliste : Je comprends que vous insurgés tout le temps. Mais vous n'avez jamais poursuivi. Pourquoi?

M. Tanguay : Poursuite, pas poursuite, ce n'est pas moi qui fais l'analyse. Ce n'est pas moi qui va annoncer quoi que ce soit ce matin. Ce qui lui est demandé, c'est de se rétracter. Pourquoi? Parce que c'est inacceptable. C'est inacceptable.

Journaliste : ...qu'est-ce que ça veut dire, c'est deux péquistes? Comme vous, le qualificatif péquiste, qu'est-ce que ça veut dire?

M. Tanguay : C'est deux péquistes? Ah! j'adore la question. Je vais mettre 25 cents dans la machine.

Journaliste : Comme vous, le qualificatif péquiste, qu'est-ce que ça veut dire?

M. Tanguay : Parfait. Pas être capables de gérer. Pauline Marois nous a laissé un déficit de 5 milliards de dollars. Nicolas Marceau a dit, a eu l'honnêteté intellectuelle, contrairement à Éric Girard, de dire : On s'est beaucoup trompé, on s'est trompé. Éric Girard, il aurait dû le dire, parce que ça fait sept ans qu'il se trompe. Alors, gèrent mal les finances publiques, créent une dette, incapables de donner les services. Puis là, la population, dans ce temps-là, se tourne vers le Parti libéral.

Journaliste : ... les libéraux parlaient des péquistes.

M. Tanguay : Pardonnez-moi?

Journaliste : À vous écouter, les libéraux parlaient des péquistes, de par cette nomenclature. Les péquistes parlent la même chose de vous. Là, vous comparez ça à François Legault. Pensez-vous que les gens à la maison, ils se disent peut-être que vous êtes toute une gang de pas bons?

M. Tanguay : Moi, là, ce que je vois, là, c'est qu'on n'est pas dans les insultes.

Journaliste : Pardon?

M. Tanguay : On n'est pas dans les insultes. Traiter les gens de corrompus, voyons donc! Moi, sur le plan politique et intellectuel, je fais des rapprochements entre Paul St-Pierre Plamondon, entre sa capacité historique à livrer ou à ne pas livrer, et je fais des rapprochements avec ce que François Legault nous a livré. Ça, c'est dans le débat politique. C'est dans le débat politique. Alors, face à cela, les gens jugeront est-ce qu'ils veulent Paul St-Pierre Plamondon comme premier ministre pour retomber dans les chicanes à la François Legault. On laissera les gens juger. On laissera les gens juger.

Journaliste : ...ça augure pour la prochaine année? Il me semble que le ton est élevé, là, à date, nous sommes, là, fin octobre 2025.

M. Tanguay : Bien, nous, on est là pour travailler pour les patients. Moi, mon point de presse, là, notre point de presse, avec Michelle, qui sort d'une interpellation de 2 h avec Gilles Bélanger sur la transformation numérique, qui prend le... qui prend le bord, nous, on est là pour parler du projet de loi deux, parler du fond des dossiers. Vous me parlez sur les accusations de Paul St-Pierre Plamondon. Je suis obligé de répondre. On ne se laissera pas faire.

Journaliste : Est-ce que le boulet du gouvernement Trudeau pèse lourd actuellement dans le caucus libéral ici, au Québec?

M. Tanguay : Le boulet?

Journaliste : Bien, le boulet... il y a eu plusieurs scandales qui ont éclaboussé l'ère Trudeau. Est-ce que vous avez l'impression que vous ne serez pas capables de vous en détacher?

M. Tanguay : Ah! bien, je vais... Honnêtement, c'est un concept que vous m'apprenez. Il n'y a aucun... aucun boulet, aucune sensation de boulet. Ça ne fait pas partie des...

Journaliste : ... là, disait... reliait les vacances à la... à la... dans toute l'accusation de corruption. Il amène la notion de... les scandales de l'ère Trudeau.

M. Tanguay : Comme dit Michelle, il est totalement en manque d'arguments. Vas-y, Michelle.

Mme Setlakwe : Moi, je pense que les propos de Paul St-Pierre Plamondon démontrent beaucoup plus ce qui se passe avec sa propre personne, son caractère, à quel point il peut se fâcher facilement, à quel point il était peut-être à court d'arguments. En tout cas, ça n'augure certainement pas bien pour les débats à venir dans la... dans la prochaine année à la lumière de sa réaction et des propos. Comment les qualifier, ses propos? Je n'ose... je n'ose même pas y aller, ils sont inacceptables. C'est indigne. Il pense être premier ministre, et c'est comme ça qu'il commence à débattre d'une question fondamentale. Je pense qu'on a le droit, nous, au Parti libéral de mettre de l'avant... Premièrement, il n'a pas le monopole de la fierté d'être Québécois, du nationalisme. Et moi, je peux vous dire que je suis une fière Québécoise. Et ce n'est pas... ce n'est pas... ce n'est pas parce que nous, on ne veut pas un référendum qu'on est moins fiers Québécois, Québécoises que lui et que les membres du Parti québécois. On fait juste commencer à débattre, si son seul argument, c'est de venir parler... d'accuser le Parti libéral de la façon dont il le fait, ce n'est pas... ce n'est pas digne de sa fonction.

Journaliste : Est-ce que ses propos sont diffamatoires?

M. Tanguay : Ils participent à la diffamation. Oui, ils participent à la définition de diffamation, des propos mensongers... qui travestit la vérité et qui est là pour insulter, excuse-moi.

Mme Setlakwe : Oui, oui, qu'il élève le débat, là. Honnêtement, Marc le mentionnait, là, je sors d'une interpellation. Vous avez posé beaucoup de questions au niveau des médecins. Demandons-nous... vous nous demandiez : Est-ce que vous êtes du côté des médecins? On porte la voix de ce qu'on entend. On porte la voix du chaos. Clairement, le gouvernement a bâclé sa démarche. Là, il souhaite négocier, écouter, entendre. Moi, ce que j'entends à mon bureau de circonscription, on est noyé de témoignages, clairement, la discussion, là, le dialogue n'était pas... Et tout est à venir. Puis franchement, la crainte, la crainte de... qu'ils soient démotivés, qu'ils quittent, c'est surtout ça qui nous préoccupe. Ils ont peur, surtout des médecins femmes, moi, qui m'écrivent, qui me parlent du fait qu'ils ont peur que leur tâche déjà lourde soit encore plus difficile à porter. Ils ont peur des conséquences. Notamment, il y a des médecins pédiatres qui sont venus dire : Bien, vraiment, on ne comprend pas ma pratique. Moi, ce que je fais quand je traite avec des enfants puis leurs parents, il y a plein de mes tâches qui ne rentrent pas, là, dans des codes. Ça ne... ça ne... ce n'est tout simplement pas compatible avec des mesures quantitatives. Les parents qui sont ici puis qui ont eu des enjeux avec des enfants le savent très bien à quel point les consultations sont plus longues. Les patients, les parents posent plus des questions à des femmes. En tout cas, en pédiatrie, c'est un seul exemple d'un champ de compétence, là, qui est complètement bouleversé, chamboulé par ce projet de loi là. Puis c'est qui qui va en souffrir? Les parents, les enfants, les Québécois?

Journaliste : ...loi sexiste, finalement, que le gouvernement a déposée?

Mme Setlakwe : Je ne mettrai pas une étiquette comme ça, là. Moi, ce que je suis en train de vous dire, c'est que parmi le chaos, parmi les mauvaises réactions... écoutez, vous le voyez, là, on... à quel point ce projet de loi là a semé le chaos, l'inquiétude, les préoccupations. Pensez-vous que le terrain est propice pour qu'il y ait un dialogue constructif, calme et serein? Quand Geneviève Biron est obligée de demander au réseau : Restons calmes, le premier ministre... le ministre de la Santé prend un ton très calme, mais qui détonne tellement avec l'atmosphère sur le terrain. Moi, ce que je mets de l'avant, c'est que le fait que ce projet de loi là a des enjeux importants qui n'ont pas été étudiés adéquatement. Il y a même des erreurs dans le projet de loi. Alors, on va en découvrir d'autres. Les enjeux n'ont pas été discutés et l'enjeu de l'impact sur les femmes, les femmes médecins, c'est un enjeu sérieux.

Journaliste : Votre chef, ce week-end, a parlé d'un projet de loi qui allait être co-écrit avec les médecins, donc, dans un futur projet de loi. On comprend qu'il n'y aura plus de sanctions là-dedans, mais qu'est-ce qui pourrait, à ce moment-là, permettre aux médecins... ou forcer les médecins à atteindre des objectifs de performance, justement?

M. Tanguay : Pas juste avec les médecins. La co-construction, en vertu du rapport du 31 mars des experts, c'est avec tous les professionnels de la santé. Et là-dedans, au bas de la page 41, je vous invite à aller le voir, au bas de la page 41, dernière ligne, il est marqué que nous devons revoir le mode de rémunération des médecins à la lumière de ce rapport-là. Il ne l'a pas lu, Christian Dubé, le rapport, puis j'en ai la preuve qui ne l'a pas lu, parce qu'il s'est levé pour dire en Chambre que le rapport ne touchait pas du tout la rémunération des médecins, alors que c'est au cœur de l'exercice. Donc, oui, réécrire, donc scrapper cette loi-là, et bâtir, co-construire avec, oui, les médecins, mais tous les professionnels de la santé, une nouvelle façon plus efficace de faire. Et il y aura une révision du mode de rémunération des médecins qui inclut la capitation, qui inclut une...

Journaliste : ...des objectifs puis des sanctions, est-ce que... Si on n'atteint pas les objectifs, s'il n'y a pas de sanction, qu'est-ce qui va inciter les médecins à atteindre ces objectifs-là?

M. Tanguay : Ce qui va inciter à atteindre les objectifs? Ouvrez les salles d'opération. Donnez les ressources. Dernier chiffre connu, je pense, c'est au 20 septembre dernier, il y a 482 Québécoises et Québécois qui sont en attente d'une chirurgie pour un cancer qui sont hors délais. Pensez-vous que les médecins, si on leur disait : Aïe! tu as une salle d'opération cet après-midi, pensez-vous qu'ils diraient non? Ouvrez, là. La façon de faire, c'est de coopérer, puis de collaborer, puis de revoir la rémunération en ce sens-là. Et il y a déjà une part. Pour les omnipraticiens, c'est 20 %, grosso modo, de leur pratique qui est déjà basée sur la capitation, autrement dit qui vous voyez, et ainsi de suite. Mais il faut parler de la qualité. Il n'y a aucun indicateur de qualité dans ce mauvais projet de loi.

Journaliste : Réduction des seuils d'immigration permanente. Est-ce que vous êtes en phase avec votre chef sur une... le fait que le PQ va... est maintenant en... se positionne pour une réduction des seuils d'immigration?

M. Tanguay : Il est clair... Et je pense, là, on me corrigera si j'ai tort, que l'exercice, justement, triennal est... tire à sa fin, là, les consultations se terminent cette semaine. Alors, on verra le résultat. On a un excellent porte-parole, André Morin, là-dessus. Mais il est clair que, nous, la capacité d'accueil, ça a toujours été un élément central. C'est écrit dans la loi, mais également il faut pouvoir bien accueillir, il faut les construire, les logements, il faut donner les services, parce que rappelez-vous que les nouveaux arrivants, pour beaucoup, participent de l'effort dans notre système public et auprès de nos PME. Ça prend une prise en contrôle. Vous m'avez vu ici avec notre collègue André Morin. Déjà, vous parlez d'une planification qui tient compte des immigrants temporaires. Alors, ça prend tout ça, puis il faut respecter la capacité d'accueil.

Journaliste : ...immigration permanente, là.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Est-ce que vous êtes à l'aise avec ça? Le PLQ n'a jamais défendu cette position-là.

M. Tanguay : Bien, écoutez, je laisserai mon collègue vous revenir là-dessus. Mais, chose certaine, nous, ça prend un contrôle, un contrôle basé sur la capacité d'accueil.

Journaliste : Mais est-ce que... est-ce que votre proposition, si on revient à 2022, pendant la campagne électorale, qui était une augmentation, là, du...

M. Tanguay : Elle était à 70 000.

Journaliste : ...à 70 000, est-ce que ça prenait en compte la capacité d'accueil du Québec?

M. Tanguay : On n'est... on n'est plus là. Ça fait longtemps. Depuis que François Legault a ouvert les vannes avec des centaines de milliers, parce qu'il y a accepté des immigrants temporaires, il y a une perte de contrôle...

Journaliste : ...en 2022, là.

Journaliste : Non. Non, non, elle a explosé à partir de 2021, 2022, 2023. Elle a explosé à partir de ces années-là.

La Modératrice : En anglais. Je pense qu'il n'y a pas de question en anglais. Non. Merci.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 50)

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