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Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, October 29, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Tanguay : Alors, très heureux de céder la parole à notre chef, M. Pablo Rodriguez.

M. Rodriguez (Pablo) : Merci. Merci beaucoup, Marc. Comme plusieurs d'entre vous, j'ai regardé l'entrevue de la ministre Caroline Proulx hier soir, ce qui nous rappelle aussi qu'avant d'être des politiciens, nous sommes des êtres humains, et je tiens à dire à Caroline qu'on pense à elle.

Maintenant, sur la question des médecins, on a 60 médecins qui s'apprêtent à quitter pour l'Ontario, 40 pour le Nouveau-Brunswick. Vous avez Ottawa, qui est très agressif pour venir essayer de chercher nos médecins, et c'est la même chose ailleurs actuellement. Et mon message à nos médecins : Restez, restez, d'une part, parce que c'est ce que vous voulez, et, d'autre part, parce qu'on a besoin de vous, pour vous occuper de nos parents, de nos grands-parents, de nos enfants. Restez, parce qu'on a besoin de vous, le Québec a besoin de vous.

Et, si vous pensez qu'il n'y a pas d'option, il y en a une option dans un an, lorsqu'on va remplacer le gouvernement Legault. Le Parti québécois, lui, il est d'accord avec la loi, il dit : On va changer deux, trois choses. Nous, on est en désaccord, on va la changer et on va le faire en collaboration avec les médecins. 100 médecins qui quittent, c'est une hécatombe. On parle d'une couple de semaines, là. Ça va finir quand? Ça va finir avec combien de médecins qui nous quittent? Quel est l'impact pour la société? Quel est l'impact pour les patients du Québec? Encore une fois, nos médecins : Restez chez nous, restez chez vous. Merci.

Journaliste : Êtes-vous certain que les médecins vont partir, qu'on n'est pas dans une opération de relations publiques, alors que le Collège des médecins a eu des demandes, mais c'est des demandes qui sont toutes similaires? Est-ce que ce n'est pas une opération de dire : On monte la pression et juste pour que le gouvernement cède, là? Êtes-vous sûr qu'il y a 100 médecins qui vont laisser leur famille à Montréal, à Québec, à Gaspé pour aller vivre à Toronto?

M. Rodriguez (Pablo) : Je vous réfère, des médecins font leurs valises, l'exode des médecins commence. Une centaine de médecins sont inscrits pour travailler au Nouveau-Brunswick, en Ontario. Et j'ai parlé à de nombreux médecins, nombreux médecins, certains qui sont des amis. Certains que je ne connais pas. Mais, dès le départ, vous avez une confrontation qui n'est pas nécessaire. Vous avez une loi matraque qui n'était pas nécessaire et là vous avez des fédérations qui vont poursuivre le gouvernement. C'est dans ce climat que travaillent aujourd'hui nos médecins. Alors, imaginez l'impact pour les patients.

Journaliste : Vous ne pensez pas que les fédérations de médecins a un rôle à jouer dans ce climat-là?

M. Rodriguez (Pablo) : Tout le monde a un rôle à jouer. Moi, je m'attends, s'il y a une ouverture que les fédérations de médecins s'assoient à la table. Mais est-ce qu'il y a une ouverture de la part du gouvernement? Est-ce qu'on peut faire confiance à un gouvernement qui débarque avec un projet de loi de 214 articles, qui met un bâillon et qui nous dit : Ça va être ça?

Journaliste : Je veux juste bien comprendre. Vous dites aux médecins : Attendez donc un an, les élections...

M. Rodriguez (Pablo) : L'élection, oui. 

Journaliste : ...mais si vous ne gagnez pas, là, si la CAQ, le PQ perdent le pouvoir, vous leur dites : C'est beau, vous pouvez partir... Allez-y, là...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, je travaille dans la perspective de gagner. Je suis revenu chez nous à la maison pour gagner. Alors, je ne travaille pas avec des scénarios de défaite, ce que je leur dis, c'est : Attendez un an. On va faire nos preuves, on va gagner, on va s'asseoir et on va travailler avec vous.

Journaliste : ...les incitatifs pour atteindre les objectifs. Est-ce que la solution, c'est toujours de mettre plus d'argent dans... des médecins?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, ce n'est pas... Non. Et on est d'accord avec des... avec certaines des mesures. On est d'accord avec les objectifs. Je pense qu'un gouvernement a le droit de fixer des objectifs. Mais les médecins ont aussi des solutions, ils ont aussi des choses à proposer. On peut améliorer le système...

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Ce n'est pas nécessairement plus d'argent. Hier, je parlais avec la Fédération des médecins spécialistes, Marc était là avec moi. Par exemple, un simple système électronique où on peut annuler ou confirmer une réservation, selon les médecins spécialistes, ça leur donnerait l'opportunité d'opérer 20 % de plus. Il y a comme un 20... il y a comme un 20 % de «no show».

Journaliste : ...c'est les rendez-vous, ce n'est pas le DSN. 

M. Rodriguez (Pablo) : C'est les rendez-vous.

Journaliste : C'est un système de rendez-vous... un système informatique.

M. Rodriguez (Pablo) : C'est un système de rendez-vous qui existe à certains endroits aussi.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Ce qu'il faut, c'est donner les outils aux médecins, par exemple, comme un système comme celui-là, bien fait, là, pas comme la CAQ fait, parce qu'ils ont l'air d'être incapables de réussir quoi que ce soit au niveau informatique.

Journaliste : ...vous auriez quand même des objectifs à atteindre, vous auriez des cibles de performance à atteindre quand même...

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, c'est normal de la part du gouvernement. Et les médecins ne sont pas en désaccord sur le fait qu'on puisse avoir des objectifs. C'est tout à fait légitime que le gouvernement fixe ces objectifs. Mais ça ne s'arrête pas là, ça ne s'arrête pas là. J'ai parlé, en fin de semaine, vous savez, j'ai énoncé une quinzaine d'initiatives lors de mon discours au Conseil généra, j'ai parlé d'autres choses que l'on peut faire, par exemple, les soins à domicile pour désengorger, ouvrir des CLSC pour désengorger les urgences, l'utilisation de la télémédecine, de la prévention qui fait en sorte que non seulement on sauve des coûts, mais on sauve des vies. C'est un ensemble.

Journaliste : Si vous êtes d'accord avec les objectifs, si vous êtes d'accord avec les objectifs, vous ne voulez pas plutôt modifier la loi que l'abroger comme le PQ?

M. Rodriguez (Pablo) : Cette loi doit être réécrite, cette loi-là, elle doit être écrite avec la participation des médecins, c'est ce qu'on a l'intention de faire.

Journaliste : Mais quelles conséquences ça aurait d'abroger cette loi-là complètement? Parce que c'est ce que vous proposez, là, dans un an, le paquebot va avoir viré de bord, vous voulez le revirer encore?

M. Rodriguez (Pablo) : Dans un an, on aura nous-mêmes travaillé, on aura des propositions à faire durant la campagne, ce qui va être la base de ce que sera cette loi-là. Ça va être fait aussi en discutant puis... avec les médecins. Les médecins, c'est comme si c'était nous et vous, le gouvernement, c'est nous, on est le gouvernement, on a raison, mais vous, on ne vous écoute pas vraiment, alors que, moi, je dis : La solution passe par une collaboration. Je vais écouter ce que les médecins ont à proposer.

Journaliste : ...vous dites : On aurait des cibles, il n'y aurait pas d'argent de plus, il n'y aurait pas de pénalité. Comment on atteint les cibles sans argent de plus et... 

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a des mesures, puis c'est ça qu'on va discuter avec les médecins, les médecins, avec des propositions. Moi, ce que j'ai compris, c'est que les médecins étaient proches d'une entente selon eux, puis que le gouvernement du Québec a décidé : On va y aller avec une matraque, cette matraque-là fait en sorte que, la semaine prochaine, vous allez avoir du monde dans la rue, vous allez avoir des étudiants dans la rue, des professionnels de la santé dans la rue, des médecins dans la rue. C'est ça, le climat, c'est ça le climat dans lequel on vit aujourd'hui. Et ça...

Journaliste : On parle de primes, on parle de primes...

M. Rodriguez (Pablo) : On verra ce qu'on va proposer, à ce moment-là, avec les médecins, parce qu'on va le faire avec les médecins. C'est ça, la différence, ce n'est pas une loi matraque qui impose des choses.

Journaliste : Est-ce que vous pouvez expliquer à la population, en général, qui a de la difficulté à se loger, qui a de la difficulté à... puis là ils voient des médecins, ils connaissent leurs salaires, en moyenne, on dit, à peu près 450 000, qui ne sont pas contents puis qui menacent de partir puis qui en veulent plus. Donc, il y a peut-être des gens qui vont dire : Là, ça fait...

M. Rodriguez (Pablo) : Nous, on n'est pas là pour défendre les... Les médecins gagnent très bien leur vie, très, très bien leur vie. Ça, moi, je ne suis pas là pour me plaindre du sort des médecins, mais ils méritent aussi le respect, parce que c'est ces hommes et ces femmes-là qui soignent nos tout-petits, qui les mettent au monde et qui soignent nos grands-parents. L'argent, ce n'est pas tout dans la vie. S'il n'y a pas de respect, s'il n'y a pas de collaboration, vous avez un problème de fond, et ce problème de fond se répercute sur les patients.

Journaliste : Qu'est-ce que ça vous dit que M. Carmant dise que même sa fille et sa femme n'approuvent pas...

M. Rodriguez (Pablo) : Je ne veux pas parler de situations personnelles. Je sais, j'ai compris qu'il y avait... que c'était quelque chose de difficile.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Je sais, mais moi... Je comprends, mais... Je vois qu'il vit quelque chose de difficile chez lui. C'est l'impact, c'est l'un des impacts de cette loi matraque là qui vient heurter l'ensemble des médecins, incluant les membres de sa famille, mais je n'embarque pas dans les discussions de famille.

Journaliste : L'argent, c'est le nerf de la guerre. Est-ce que le fédéral doit augmenter le financement puis augmenter au financement...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, nous, quand on va être là, on va aller chercher... on va chercher le maximum d'argent qu'on peut aller chercher au niveau... au niveau du fédéral.

Journaliste : ...parce qu'on sait qu'ils ne remplissent pas, là, ils ont réduit... depuis Jean Chrétien, depuis les années 90, ils ont réduit le financement en santé, là, pour toutes les provinces. Vous, votre niveau de financement que vous voulez avoir du fédéral est de combien?

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a une partie qui est le financement, il y a... il y a une partie qui relève du financement. Et, lorsqu'il y aura des discussions puis lorsqu'il y aura des négociations, notamment sur les ententes en santé, on va être présents, puis on va se tenir debout, puis on va négocier.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, on verra à ce moment-là. Mais, encore une fois, un système qui est mal géré, vous pouvez injecter tout l'argent que vous voulez, il est mal géré, le système.

Journaliste : ...fédéral paie suffisamment pour la santé au Canada?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, je voudrais qu'il paie plus.

Journaliste : Est-ce que vous êtes d'accord avec... Je reviens sur les objectifs, là. Est-ce que vous êtes d'accord avec les objectifs dont il est question dans la loi?

M. Rodriguez (Pablo) : Tu sais, des objectifs d'atteindre de voir un certain nombre de patients, oui, il faut qu'il y ait des objectifs, il faut qu'il y en ait, c'est essentiel. Mais les médecins ne s'objectent pas au fait qu'il y ait des objectifs, alors nous non plus. On dit : Un gouvernement qui paie a le droit d'avoir des objectifs. Maintenant, tout ça ne se fait pas à travers une loi matraque, avec des pénalités, avec des menaces et, de l'autre côté, des fédérations, des étudiants qui viennent manifester. C'est le patient qui est pris en otage au cœur de tout ça. Et là on a un problème de fond comme société.

Journaliste : ...des mois, M. Rodriguez, là, que le gouvernement a négocié, il y a eu des moyens de pression. C'est ça, leur excuse, au gouvernement, en ce moment, là. À un moment donné, assez, c'est assez. Ils ont imposé cette loi-là, que vous la trouviez mal faite ou non, là, mais ils sont allés avec ce véhicule-là, et on se retrouve dans cette situation-là aujourd'hui...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, j'avais demandé aux fédérations de lever les moyens de pression. La Fédération des médecins généralistes m'a écouté puis ils l'ont fait. En même temps, on demandait au gouvernement de surseoir à la loi puis de s'asseoir, de négocier.

Journaliste : M. Rodriguez...

M. Rodriguez (Pablo) : De ce que je comprends... Pardon, je vais terminer. De ce que je comprends des fédérations de médecins, c'est qu'il y avait eu des avancées, et le gouvernement, pour des raisons qui lui appartiennent, a décidé qu'il allait aller de l'avant pareil, sans écouter personne.

Journaliste : Est-ce qu'à ce moment-là vous voulez parler d'objectifs qui seraient non contraignants? On essaie juste de vous comprendre, là. Ça serait des objectifs qui seraient non contraignants ou bien ça serait encore des objectifs contraignants?

M. Rodriguez (Pablo) : Les objectifs, il faut qu'ils soient atteints, sinon les objectifs ne veulent rien dire, mais il faut voir par la suite comment ça se fait. Puis des punitions matraques, souvent ça va démotiver du monde. Mais je pense qu'on passe à côté de l'essentiel, là. Actuellement, là, vous avez des médecins... et ce n'est pas anecdotique, vous avez un grand nombre de médecins qui ont déjà posé le geste de quitter. Vous avez Doug Ford qui salive, l'autre bord, parce qu'il vient chercher nos médecins. Vous avez nos amis au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse qui sont heureux parce qu'ils voient une porte qui est ouverte pour venir chercher nos médecins. On ne les laissera pas aller.

Journaliste : Lundi,Paul St-Pierre Plamondon a dit que les gouvernements libéraux passés étaient affairistes et corrompus. Vous lui avez demandé de se rétracter, de retirer ses propos. Non seulement il ne l'a pas fait, il en a rajouté hier. Il vous a même inclus dans le lot en disant que votre passage à Ottawa, bien, avait un peu la même connotation, finalement. Qu'est-ce que vous allez faire? Pendant combien de temps vous allez vous laisser narguer par Paul St-Pierre Plamondon?

M. Rodriguez (Pablo) : Tout d'abord, les attaques de M. Plamondon en disent beaucoup plus sur lui que sur moi, que sur nous. Ce sont des attaques indignes de quelqu'un qui aspire à cette fonction-là. Il attaque le parti... le plus ancien parti de l'histoire du Québec en disant que c'est un parti qui n'a pas de contenu. Je lui rappellerais, sous Godbout, le droit de vote des femmes, sous Lesage, la Révolution tranquille, qui a transformé le Québec de façon structurelle, sous Bourassa, l'adoption de la loi qui fait en fait que notre... que le français soit officiellement notre langue officielle. La charte, sous Bourassa, pas de contenu, ça? Sous Charest, conseil de la Fédération...

Journaliste : Est-ce que c'est de la diffamation?

M. Rodriguez (Pablo) : ...Charest... le Conseil de la Fédération. Je vais terminer... Oui, je ne vais pas revenir là-dessus. Conseil de la Fédération. Sous Couillard, cette capacité là d'avoir cette liberté fiscale, de pouvoir prendre des décisions par la suite. Toutes les annonces que j'ai faites, une quinzaine d'annonces que j'ai faites au cours la fin de semaine, c'est non seulement du contenu, c'est une volonté d'un parti, des hommes et des femmes de se tenir debout pour le Québec et de transformer le Québec pour le mieux. Et là ces attaques et ceux... non seulement ces hommes et ces femmes qui ont tout donné pour notre nation. Il insulte aussi des milliers de bénévoles. Il insulte nos gens au deuxième étage, qui se lèvent le matin, qui sont ici depuis je ne sais pas quelle heure à matin, parce qu'ils croient au parti, parce qu'ils croient en un Québec moderne, fort, ouvert, prospère. Et ça, c'est inacceptable.

Journaliste : ...vous n'allez pas les poursuivre, de ce que j'ai compris de mes discussions hier.

M. Rodriguez (Pablo) : On ne va pas les poursuivre parce que ce serait jouer dans son jeu, ce serait aller...

Journaliste : ...dans la cour d'école qui se fait basher puis qui refuse d'aller voir le surveillant de la classe parce qu'il a peur que le lendemain ça fasse encore plus mal.

M. Rodriguez (Pablo) : Non. Non, tout le contraire. Parce qu'on va répliquer coup pour coup. Lorsqu'il va nous attaquer, on va répliquer pourquoi le Parti libéral du Québec a transformé le Québec au niveau social, au niveau économique. Pourquoi on a une succession de grands premiers ministres, sans exception. Moi, j'ai connu tous les premiers ministres, sur une note personnelle, depuis Bourassa, incluant Bourassa et j'ai un respect énorme pour tous et chacun d'entre eux. Ils ont transformé à leur manière le Québec d'aujourd'hui. Et je vais faire la même chose avec Marc, avec l'équipe pour le Québec de demain.

Journaliste : ...d'allégations qui ont déjà flotté, là, 2012, 2014, 2015. Est-ce que vous allez pouvoir garantir aux Québécois l'an prochain, lors des élections, vous allez avoir une équipe 100 % intègre puis vous n'aurez jamais aucun doute sur votre équipe?

M. Rodriguez (Pablo) : Je ne laisserai jamais M. St-Pierre Plamondon remettre l'intégrité de mon équipe en doute. Aucun d'entre eux ni moi qui a été au gouvernement longtemps, ni eux, ni personne d'entre nous. Quand je pense au Parti libéral, là, je pense à Paul-Eugène à Chicoutimi, puis je pense à Jacqueline à Sherbrooke, je pense à Claude à Brome, je pense à un paquet d'hommes et de femmes qui se tiennent debout, qui militent pour le Parti libéral. Et ça, c'est une attaque frontale contre eux, contre nos hommes et les femmes qui ont servi au sein du gouvernement, contre nos premiers ministres, contre nos employés ici, au deuxième étage. Complètement inacceptable. Mais je ne descendrai pas dans la boue avec lui.

Journaliste : Tous ces gens-là, vous ne pensez pas qu'ils aimeraient vous voir défendre votre cause devant les tribunaux?

M. Rodriguez (Pablo) : Ah! je la défends. Je veux toujours la défendre. Je vais tenir debout pour ce parti-là que j'aime. Aller devant les tribunaux, ce serait jouer le jeu de M. St-Pierre Plamondon, ce qui lui permettrait de continuer à attaquer ces hommes et ces femmes qui ont tout donné pour le Québec. Je n'irai pas là. Et je lui demande de s'élever au-dessus de ça.

Journaliste : Pourquoi il fait ça?

M. Rodriguez (Pablo) : C'est une très bonne question.

Journaliste : Non, mais selon vous, là, pourquoi il fait ça? Il a peur de vous?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, je ne sais pas, moi je ne le ferai pas. Moi, je pense qu'il y a de la misère à vendre son option. La très grande majorité des Québécois n'en veut pas de référendum. Alors, qu'est-ce que vous faites... qu'est-ce qu'on fait dans ce temps-là? Qu'est-ce que lui choisit de faire? Démoniser son adversaire? Mais est-ce que les Québécois vont embarquer là-dedans? Jamais. Est-ce que les Québécois vont se dire : Le Parti libéral tout au cours de son histoire a été corrompu et sera toujours corrompu. Les Québécois vont dire «jamais». Est-ce qu'on a eu des grands premiers ministres libéraux? Absolument. Est-ce que le Québec était en grande partie façonné par le Parti libéral du Québec? Absolument, tant au niveau économique que social. Il n'est pas capable de défendre son option. Il n'est pas capable de défendre ça devant une grande majorité de Québécois, notamment des Québécois qui sont souverainistes eux-mêmes, qui n'en veulent pas. Je pense à Lucien Bouchard. Il y en a d'autres qui n'en veulent pas de référendum. Et à cause de ça, il essaie de démoniser son adversaire. Moi, je vais aller plus haut que ça. Je ne descendrai pas à son niveau, jamais.

Journaliste : ...par votre ancien premier ministre qui vous mettent mal à l'aise... Aga Khan, WE Charity, SNC Lavalin? Est-ce qu'il y a des gestes qui...

M. Rodriguez (Pablo) : Moi, je n'embarquerai pas dans... ces éléments-là qui sont amenés par M. Pierre Plamondon. Aller là, là, c'est descendre à ce niveau-là au lieu de parler de ce qu'on a à offrir aux Québécois. S'il préfère aller là, c'est sans droit. C'est une erreur, à mon avis, pour lui, de faire ça parce que les Québécois ne veulent pas de ça. Les Québécois ne descendent pas à ce niveau-là. Les Québécois ne veulent pas ce type d'attaque et de chicane là. Ils veulent nous entendre sur ce qu'on a à offrir. Moi, j'ai été clair en fin de semaine, pour ceux qui ont vu mon discours, j'ai amené une quinzaine de mesures en santé, en économie. Alors, à lui de nous dire qu'est-ce qu'il veut faire, mais s'il n'est pas capable de le faire puis il attaque les autres partis sur une base personnelle comme ça, encore une fois, ça en dit beaucoup plus sur lui que sur nous.

Journaliste : Est-ce que vous reconnaissez, M. Rodriguez, qu'il y a des allégations dans le passé, que ce soit au fédéral ou au provincial, qui ont fait mal au Parti libéral. M. Rodriguez joue sur cette corde-là aujourd'hui.

M. Rodriguez (Pablo) : Non, M. Plamondon.

Journaliste : Pardon, M. Plamondon joue sur cette corde-là. Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a des éléments dans le passé qui font mal au Parti libéral encore aujourd'hui?

M. Rodriguez (Pablo) : Ce que M. Plamondon fait, c'est de dire parce qu'à un moment donné ou un autre, il y a eu certaines allégations ou quoi que ce soit, les Libéraux sont corrompus et libéraux seront toujours corrompus et nous, on est purs, les Péquistes. Le Parti libéral du Québec n'a jamais été corrompu et ne sera jamais corrompu. Le Parti libéral du Québec, c'est des milliers de bénévoles, c'est des générations d'hommes et de femmes qui ont servi au sein du gouvernement, dans les petits bureaux de comté, à travers le monde pour représenter le Québec. C'est ça, le Parti libéral du Québec.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Don't you think that the doctors, the exodus of the doctors of the hundred to New Brunswick and Ontario, is to soon? There is a panic, and doctors are doctors are acting too quickly.

M. Rodriguez (Pablo) : They don't see a solution. They have a government who could have stayed at the table and negotiated with the doctors. They decided to say, my way or the highway instead of negotiated. They don't see an exit, the doctors, and what I'm telling them, please, stay here, we know that you want to stay here. Most of you have your families, your homes, you chose Québec, please, stay here.

Journaliste : OK. But the Government have been negotiating for months and months, and months, and there is no progress at the negotiating table

M. Rodriguez (Pablo) : From what I'm told by the federations, there were progress, and to their surprise, the Government decided to stop the negotiations, put this bill there, 214 sections or amendments... articles. A couple of hours to study it, then they impose it. So, what does that change? It put... To them, there is no exit which brings them on the streets. So, you'll se doctors, you'll see people from the health sector, you'll see students in a confrontation. So, who will pay the price for that? The patients.

Journaliste : Instead, you asked them to wait one year in case you're elected.

M. Rodriguez (Pablo) : Yes.

Journaliste : But, waiting one year, are you worried that it is going to be too late, and you'll be... I guess, addressing even a larger problem?

M. Rodriguez (Pablo) : From what we see now, they're already starting to leave. 60%... 60 of them have applied in Ontario, 40 of them have applied New Brunswick. Doug Ford is the happiest man these days because he has the opportunity to come in and get our doctors. You see the same of the other provinces. What I'm telling the doctors, in a year from now, and we are forming the government, we will sit down with you and write this bill together.

Journaliste : You said also the other day that you want to scrap all together Bill 2, but you still believe that there should be objectives.

M. Rodriguez (Pablo) : Yes.

Journaliste : ... mistake that you want to scrap the whole law.

M. Rodriguez (Pablo) : No, there is things... The law will be scrapped, but there is things that we could use. And we will be working with Marc and the team, before the election, on what will be a bill, and we'll sit down and discuss with doctors. But we cannot lose more doctors. We don't need less doctors, we need more doctors, and this bill has a devastating impact. Who pays the price? The patients.

(Fin à 8 h 23)

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