Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures une minute)
M. Tanguay
: Alors,
très heureux de céder la parole à notre chef, M. Pablo Rodriguez.
M. Rodriguez (Pablo) : Merci.
Merci beaucoup, Marc. Comme plusieurs d'entre vous, j'ai regardé l'entrevue de
la ministre Caroline Proulx hier soir, ce qui nous rappelle aussi qu'avant d'être
des politiciens, nous sommes des êtres humains, et je tiens à dire à Caroline
qu'on pense à elle.
Maintenant, sur la question des médecins,
on a 60 médecins qui s'apprêtent à quitter pour l'Ontario, 40 pour le
Nouveau-Brunswick. Vous avez Ottawa, qui est très agressif pour venir essayer
de chercher nos médecins, et c'est la même chose ailleurs actuellement. Et mon
message à nos médecins : Restez, restez, d'une part, parce que c'est ce
que vous voulez, et, d'autre part, parce qu'on a besoin de vous, pour vous
occuper de nos parents, de nos grands-parents, de nos enfants. Restez, parce qu'on
a besoin de vous, le Québec a besoin de vous.
Et, si vous pensez qu'il n'y a pas d'option,
il y en a une option dans un an, lorsqu'on va remplacer le gouvernement
Legault. Le Parti québécois, lui, il est d'accord avec la loi, il dit : On
va changer deux, trois choses. Nous, on est en désaccord, on va la changer et
on va le faire en collaboration avec les médecins. 100 médecins qui
quittent, c'est une hécatombe. On parle d'une couple de semaines, là. Ça va
finir quand? Ça va finir avec combien de médecins qui nous quittent? Quel est l'impact
pour la société? Quel est l'impact pour les patients du Québec? Encore une
fois, nos médecins : Restez chez nous, restez chez vous. Merci.
Journaliste
: Êtes-vous
certain que les médecins vont partir, qu'on n'est pas dans une opération de
relations publiques, alors que le Collège des médecins a eu des demandes, mais
c'est des demandes qui sont toutes similaires? Est-ce que ce n'est pas une
opération de dire : On monte la pression et juste pour que le gouvernement
cède, là? Êtes-vous sûr qu'il y a 100 médecins qui vont laisser leur
famille à Montréal, à Québec, à Gaspé pour aller vivre à Toronto?
M. Rodriguez (Pablo) : Je vous
réfère, des médecins font leurs valises, l'exode des médecins commence. Une
centaine de médecins sont inscrits pour travailler au Nouveau-Brunswick, en
Ontario. Et j'ai parlé à de nombreux médecins, nombreux médecins, certains qui
sont des amis. Certains que je ne connais pas. Mais, dès le départ, vous avez
une confrontation qui n'est pas nécessaire. Vous avez une loi matraque qui n'était
pas nécessaire et là vous avez des fédérations qui vont poursuivre le
gouvernement. C'est dans ce climat que travaillent aujourd'hui nos médecins.
Alors, imaginez l'impact pour les patients.
Journaliste
: Vous ne
pensez pas que les fédérations de médecins a un rôle à jouer dans ce climat-là?
M. Rodriguez (Pablo) : Tout le
monde a un rôle à jouer. Moi, je m'attends, s'il y a une ouverture que les
fédérations de médecins s'assoient à la table. Mais est-ce qu'il y a une
ouverture de la part du gouvernement? Est-ce qu'on peut faire confiance à un
gouvernement qui débarque avec un projet de loi de 214 articles, qui met
un bâillon et qui nous dit : Ça va être ça?
Journaliste
: Je veux
juste bien comprendre. Vous dites aux médecins : Attendez donc un an, les
élections...
M. Rodriguez (Pablo) :
L'élection, oui.
Journaliste
: ...mais
si vous ne gagnez pas, là, si la CAQ, le PQ perdent le pouvoir, vous leur
dites : C'est beau, vous pouvez partir... Allez-y, là...
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
moi, je travaille dans la perspective de gagner. Je suis revenu chez nous à la
maison pour gagner. Alors, je ne travaille pas avec des scénarios de défaite,
ce que je leur dis, c'est : Attendez un an. On va faire nos preuves, on va
gagner, on va s'asseoir et on va travailler avec vous.
Journaliste
: ...les
incitatifs pour atteindre les objectifs. Est-ce que la solution, c'est toujours
de mettre plus d'argent dans... des médecins?
M. Rodriguez (Pablo) : Non, ce
n'est pas... Non. Et on est d'accord avec des... avec certaines des mesures. On
est d'accord avec les objectifs. Je pense qu'un gouvernement a le droit de
fixer des objectifs. Mais les médecins ont aussi des solutions, ils ont aussi
des choses à proposer. On peut améliorer le système...
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Ce
n'est pas nécessairement plus d'argent. Hier, je parlais avec la Fédération des
médecins spécialistes, Marc était là avec moi. Par exemple, un simple système
électronique où on peut annuler ou confirmer une réservation, selon les
médecins spécialistes, ça leur donnerait l'opportunité d'opérer 20 % de
plus. Il y a comme un 20... il y a comme un 20 % de «no show».
Journaliste
: ...c'est
les rendez-vous, ce n'est pas le DSN.
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
les rendez-vous.
Journaliste
: C'est un
système de rendez-vous... un système informatique.
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
un système de rendez-vous qui existe à certains endroits aussi.
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Ce
qu'il faut, c'est donner les outils aux médecins, par exemple, comme un système
comme celui-là, bien fait, là, pas comme la CAQ fait, parce qu'ils ont l'air
d'être incapables de réussir quoi que ce soit au niveau informatique.
Journaliste
: ...vous auriez
quand même des objectifs à atteindre, vous auriez des cibles de performance à
atteindre quand même...
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
c'est normal de la part du gouvernement. Et les médecins ne sont pas en
désaccord sur le fait qu'on puisse avoir des objectifs. C'est tout à fait
légitime que le gouvernement fixe ces objectifs. Mais ça ne s'arrête pas là, ça
ne s'arrête pas là. J'ai parlé, en fin de semaine, vous savez, j'ai énoncé une
quinzaine d'initiatives lors de mon discours au Conseil généra, j'ai parlé
d'autres choses que l'on peut faire, par exemple, les soins à domicile pour
désengorger, ouvrir des CLSC pour désengorger les urgences, l'utilisation de la
télémédecine, de la prévention qui fait en sorte que non seulement on sauve des
coûts, mais on sauve des vies. C'est un ensemble.
Journaliste
: Si vous
êtes d'accord avec les objectifs, si vous êtes d'accord avec les objectifs,
vous ne voulez pas plutôt modifier la loi que l'abroger comme le PQ?
M. Rodriguez (Pablo) : Cette
loi doit être réécrite, cette loi-là, elle doit être écrite avec la
participation des médecins, c'est ce qu'on a l'intention de faire.
Journaliste
: Mais quelles
conséquences ça aurait d'abroger cette loi-là complètement? Parce que c'est ce
que vous proposez, là, dans un an, le paquebot va avoir viré de bord, vous
voulez le revirer encore?
M. Rodriguez (Pablo) : Dans un
an, on aura nous-mêmes travaillé, on aura des propositions à faire durant la
campagne, ce qui va être la base de ce que sera cette loi-là. Ça va être fait
aussi en discutant puis... avec les médecins. Les médecins, c'est comme si
c'était nous et vous, le gouvernement, c'est nous, on est le gouvernement, on a
raison, mais vous, on ne vous écoute pas vraiment, alors que, moi, je
dis : La solution passe par une collaboration. Je vais écouter ce que les
médecins ont à proposer.
Journaliste
: ...vous
dites : On aurait des cibles, il n'y aurait pas d'argent de plus, il n'y
aurait pas de pénalité. Comment on atteint les cibles sans argent de plus
et...
M. Rodriguez (Pablo) : Il y a
des mesures, puis c'est ça qu'on va discuter avec les médecins, les médecins,
avec des propositions. Moi, ce que j'ai compris, c'est que les médecins étaient
proches d'une entente selon eux, puis que le gouvernement du Québec a
décidé : On va y aller avec une matraque, cette matraque-là fait en sorte
que, la semaine prochaine, vous allez avoir du monde dans la rue, vous allez
avoir des étudiants dans la rue, des professionnels de la santé dans la rue,
des médecins dans la rue. C'est ça, le climat, c'est ça le climat dans lequel
on vit aujourd'hui. Et ça...
Journaliste
: On parle
de primes, on parle de primes...
M. Rodriguez (Pablo) : On
verra ce qu'on va proposer, à ce moment-là, avec les médecins, parce qu'on va
le faire avec les médecins. C'est ça, la différence, ce n'est pas une loi
matraque qui impose des choses.
Journaliste
: Est-ce
que vous pouvez expliquer à la population, en général, qui a de la difficulté à
se loger, qui a de la difficulté à... puis là ils voient des médecins, ils
connaissent leurs salaires, en moyenne, on dit, à peu près 450 000, qui ne
sont pas contents puis qui menacent de partir puis qui en veulent plus. Donc,
il y a peut-être des gens qui vont dire : Là, ça fait...
M. Rodriguez (Pablo) : Nous,
on n'est pas là pour défendre les... Les médecins gagnent très bien leur vie,
très, très bien leur vie. Ça, moi, je ne suis pas là pour me plaindre du sort
des médecins, mais ils méritent aussi le respect, parce que c'est ces hommes et
ces femmes-là qui soignent nos tout-petits, qui les mettent au monde et qui
soignent nos grands-parents. L'argent, ce n'est pas tout dans la vie. S'il n'y
a pas de respect, s'il n'y a pas de collaboration, vous avez un problème de
fond, et ce problème de fond se répercute sur les patients.
Journaliste : Qu'est-ce que
ça vous dit que M. Carmant dise que même sa fille et sa femme n'approuvent
pas...
M. Rodriguez (Pablo) : Je ne
veux pas parler de situations personnelles. Je sais, j'ai compris qu'il y
avait... que c'était quelque chose de difficile.
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Je
sais, mais moi... Je comprends, mais... Je vois qu'il vit quelque chose de
difficile chez lui. C'est l'impact, c'est l'un des impacts de cette loi
matraque là qui vient heurter l'ensemble des médecins, incluant les membres de
sa famille, mais je n'embarque pas dans les discussions de famille.
Journaliste : L'argent, c'est
le nerf de la guerre. Est-ce que le fédéral doit augmenter le financement puis
augmenter au financement...
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
nous, quand on va être là, on va aller chercher... on va chercher le maximum
d'argent qu'on peut aller chercher au niveau... au niveau du fédéral.
Journaliste : ...parce qu'on
sait qu'ils ne remplissent pas, là, ils ont réduit... depuis Jean Chrétien,
depuis les années 90, ils ont réduit le financement en santé, là, pour toutes
les provinces. Vous, votre niveau de financement que vous voulez avoir du
fédéral est de combien?
M. Rodriguez (Pablo) : Il y a
une partie qui est le financement, il y a... il y a une partie qui relève du
financement. Et, lorsqu'il y aura des discussions puis lorsqu'il y aura des négociations,
notamment sur les ententes en santé, on va être présents, puis on va se tenir
debout, puis on va négocier.
Journaliste
: ...
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
on verra à ce moment-là. Mais, encore une fois, un système qui est mal géré,
vous pouvez injecter tout l'argent que vous voulez, il est mal géré, le
système.
Journaliste
:
...fédéral paie suffisamment pour la santé au Canada?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
moi, je voudrais qu'il paie plus.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes d'accord avec... Je reviens sur les objectifs, là. Est-ce que vous êtes
d'accord avec les objectifs dont il est question dans la loi?
M. Rodriguez (Pablo) : Tu
sais, des objectifs d'atteindre de voir un certain nombre de patients, oui, il
faut qu'il y ait des objectifs, il faut qu'il y en ait, c'est essentiel. Mais
les médecins ne s'objectent pas au fait qu'il y ait des objectifs, alors nous
non plus. On dit : Un gouvernement qui paie a le droit d'avoir des
objectifs. Maintenant, tout ça ne se fait pas à travers une loi matraque, avec
des pénalités, avec des menaces et, de l'autre côté, des fédérations, des
étudiants qui viennent manifester. C'est le patient qui est pris en otage au
cœur de tout ça. Et là on a un problème de fond comme société.
Journaliste : ...des mois, M.
Rodriguez, là, que le gouvernement a négocié, il y a eu des moyens de pression.
C'est ça, leur excuse, au gouvernement, en ce moment, là. À un moment donné,
assez, c'est assez. Ils ont imposé cette loi-là, que vous la trouviez mal faite
ou non, là, mais ils sont allés avec ce véhicule-là, et on se retrouve dans
cette situation-là aujourd'hui...
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
moi, j'avais demandé aux fédérations de lever les moyens de pression. La
Fédération des médecins généralistes m'a écouté puis ils l'ont fait. En même
temps, on demandait au gouvernement de surseoir à la loi puis de s'asseoir, de
négocier.
Journaliste
: M.
Rodriguez...
M. Rodriguez (Pablo) : De ce
que je comprends... Pardon, je vais terminer. De ce que je comprends des
fédérations de médecins, c'est qu'il y avait eu des avancées, et le
gouvernement, pour des raisons qui lui appartiennent, a décidé qu'il allait
aller de l'avant pareil, sans écouter personne.
Journaliste : Est-ce qu'à ce
moment-là vous voulez parler d'objectifs qui seraient non contraignants? On
essaie juste de vous comprendre, là. Ça serait des objectifs qui seraient non
contraignants ou bien ça serait encore des objectifs contraignants?
M. Rodriguez (Pablo) : Les
objectifs, il faut qu'ils soient atteints, sinon les objectifs ne veulent rien
dire, mais il faut voir par la suite comment ça se fait. Puis des punitions
matraques, souvent ça va démotiver du monde. Mais je pense qu'on passe à côté
de l'essentiel, là. Actuellement, là, vous avez des médecins... et ce n'est pas
anecdotique, vous avez un grand nombre de médecins qui ont déjà posé le geste
de quitter. Vous avez Doug Ford qui salive, l'autre bord, parce qu'il vient
chercher nos médecins. Vous avez nos amis au Nouveau-Brunswick, en
Nouvelle-Écosse qui sont heureux parce qu'ils voient une porte qui est ouverte
pour venir chercher nos médecins. On ne les laissera pas aller.
Journaliste : Lundi,Paul
St-Pierre Plamondon a dit que les gouvernements libéraux passés étaient
affairistes et corrompus. Vous lui avez demandé de se rétracter, de retirer ses
propos. Non seulement il ne l'a pas fait, il en a rajouté hier. Il vous a même
inclus dans le lot en disant que votre passage à Ottawa, bien, avait un peu la
même connotation, finalement. Qu'est-ce que vous allez faire? Pendant combien
de temps vous allez vous laisser narguer par Paul St-Pierre Plamondon?
M. Rodriguez (Pablo) : Tout
d'abord, les attaques de M. Plamondon en disent beaucoup plus sur lui que sur
moi, que sur nous. Ce sont des attaques indignes de quelqu'un qui aspire à
cette fonction-là. Il attaque le parti... le plus ancien parti de l'histoire du
Québec en disant que c'est un parti qui n'a pas de contenu. Je lui
rappellerais, sous Godbout, le droit de vote des femmes, sous Lesage, la
Révolution tranquille, qui a transformé le Québec de façon structurelle, sous
Bourassa, l'adoption de la loi qui fait en fait que notre... que le français
soit officiellement notre langue officielle. La charte, sous Bourassa, pas de
contenu, ça? Sous Charest, conseil de la Fédération...
Journaliste
: Est-ce
que c'est de la diffamation?
M. Rodriguez (Pablo) :
...Charest... le Conseil de la Fédération. Je vais terminer... Oui, je ne vais
pas revenir là-dessus. Conseil de la Fédération. Sous Couillard, cette capacité
là d'avoir cette liberté fiscale, de pouvoir prendre des décisions par la
suite. Toutes les annonces que j'ai faites, une quinzaine d'annonces que j'ai
faites au cours la fin de semaine, c'est non seulement du contenu, c'est une
volonté d'un parti, des hommes et des femmes de se tenir debout pour le Québec
et de transformer le Québec pour le mieux. Et là ces attaques et ceux... non
seulement ces hommes et ces femmes qui ont tout donné pour notre nation. Il
insulte aussi des milliers de bénévoles. Il insulte nos gens au deuxième étage,
qui se lèvent le matin, qui sont ici depuis je ne sais pas quelle heure à
matin, parce qu'ils croient au parti, parce qu'ils croient en un Québec
moderne, fort, ouvert, prospère. Et ça, c'est inacceptable.
Journaliste : ...vous n'allez
pas les poursuivre, de ce que j'ai compris de mes discussions hier.
M. Rodriguez (Pablo) : On ne
va pas les poursuivre parce que ce serait jouer dans son jeu, ce serait
aller...
Journaliste : ...dans la cour
d'école qui se fait basher puis qui refuse d'aller voir le surveillant de la
classe parce qu'il a peur que le lendemain ça fasse encore plus mal.
M. Rodriguez (Pablo) : Non.
Non, tout le contraire. Parce qu'on va répliquer coup pour coup. Lorsqu'il va
nous attaquer, on va répliquer pourquoi le Parti libéral du Québec a transformé
le Québec au niveau social, au niveau économique. Pourquoi on a une succession
de grands premiers ministres, sans exception. Moi, j'ai connu tous les premiers
ministres, sur une note personnelle, depuis Bourassa, incluant Bourassa et j'ai
un respect énorme pour tous et chacun d'entre eux. Ils ont transformé à leur
manière le Québec d'aujourd'hui. Et je vais faire la même chose avec Marc, avec
l'équipe pour le Québec de demain.
Journaliste : ...d'allégations
qui ont déjà flotté, là, 2012, 2014, 2015. Est-ce que vous allez pouvoir
garantir aux Québécois l'an prochain, lors des élections, vous allez avoir une
équipe 100 % intègre puis vous n'aurez jamais aucun doute sur votre
équipe?
M. Rodriguez (Pablo) : Je ne
laisserai jamais M. St-Pierre Plamondon remettre l'intégrité de mon équipe
en doute. Aucun d'entre eux ni moi qui a été au gouvernement longtemps, ni eux,
ni personne d'entre nous. Quand je pense au Parti libéral, là, je pense à
Paul-Eugène à Chicoutimi, puis je pense à Jacqueline à Sherbrooke, je pense à
Claude à Brome, je pense à un paquet d'hommes et de femmes qui se tiennent
debout, qui militent pour le Parti libéral. Et ça, c'est une attaque frontale
contre eux, contre nos hommes et les femmes qui ont servi au sein du
gouvernement, contre nos premiers ministres, contre nos employés ici, au
deuxième étage. Complètement inacceptable. Mais je ne descendrai pas dans la
boue avec lui.
Journaliste : Tous ces
gens-là, vous ne pensez pas qu'ils aimeraient vous voir défendre votre cause
devant les tribunaux?
M. Rodriguez (Pablo) : Ah! je
la défends. Je veux toujours la défendre. Je vais tenir debout pour ce parti-là
que j'aime. Aller devant les tribunaux, ce serait jouer le jeu de
M. St-Pierre Plamondon, ce qui lui permettrait de continuer à attaquer ces
hommes et ces femmes qui ont tout donné pour le Québec. Je n'irai pas là. Et je
lui demande de s'élever au-dessus de ça.
Journaliste : Pourquoi il
fait ça?
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
une très bonne question.
Journaliste : Non, mais selon
vous, là, pourquoi il fait ça? Il a peur de vous?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
je ne sais pas, moi je ne le ferai pas. Moi, je pense qu'il y a de la misère à
vendre son option. La très grande majorité des Québécois n'en veut pas de
référendum. Alors, qu'est-ce que vous faites... qu'est-ce qu'on fait dans ce
temps-là? Qu'est-ce que lui choisit de faire? Démoniser son adversaire? Mais
est-ce que les Québécois vont embarquer là-dedans? Jamais. Est-ce que les
Québécois vont se dire : Le Parti libéral tout au cours de son histoire a
été corrompu et sera toujours corrompu. Les Québécois vont dire «jamais».
Est-ce qu'on a eu des grands premiers ministres libéraux? Absolument. Est-ce
que le Québec était en grande partie façonné par le Parti libéral du Québec?
Absolument, tant au niveau économique que social. Il n'est pas capable de
défendre son option. Il n'est pas capable de défendre ça devant une grande
majorité de Québécois, notamment des Québécois qui sont souverainistes
eux-mêmes, qui n'en veulent pas. Je pense à Lucien Bouchard. Il y en a d'autres
qui n'en veulent pas de référendum. Et à cause de ça, il essaie de démoniser
son adversaire. Moi, je vais aller plus haut que ça. Je ne descendrai pas à son
niveau, jamais.
Journaliste : ...par votre
ancien premier ministre qui vous mettent mal à l'aise... Aga Khan, WE Charity,
SNC Lavalin? Est-ce qu'il y a des gestes qui...
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
je n'embarquerai pas dans... ces éléments-là qui sont amenés par M. Pierre
Plamondon. Aller là, là, c'est descendre à ce niveau-là au lieu de parler de ce
qu'on a à offrir aux Québécois. S'il préfère aller là, c'est sans droit. C'est
une erreur, à mon avis, pour lui, de faire ça parce que les Québécois ne
veulent pas de ça. Les Québécois ne descendent pas à ce niveau-là. Les
Québécois ne veulent pas ce type d'attaque et de chicane là. Ils veulent nous
entendre sur ce qu'on a à offrir. Moi, j'ai été clair en fin de semaine, pour
ceux qui ont vu mon discours, j'ai amené une quinzaine de mesures en santé, en
économie. Alors, à lui de nous dire qu'est-ce qu'il veut faire, mais s'il n'est
pas capable de le faire puis il attaque les autres partis sur une base
personnelle comme ça, encore une fois, ça en dit beaucoup plus sur lui que sur
nous.
Journaliste : Est-ce que vous
reconnaissez, M. Rodriguez, qu'il y a des allégations dans le passé, que ce
soit au fédéral ou au provincial, qui ont fait mal au Parti libéral. M.
Rodriguez joue sur cette corde-là aujourd'hui.
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
M. Plamondon.
Journaliste : Pardon, M.
Plamondon joue sur cette corde-là. Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a des
éléments dans le passé qui font mal au Parti libéral encore aujourd'hui?
M. Rodriguez (Pablo) : Ce que
M. Plamondon fait, c'est de dire parce qu'à un moment donné ou un autre, il y a
eu certaines allégations ou quoi que ce soit, les Libéraux sont corrompus et
libéraux seront toujours corrompus et nous, on est purs, les Péquistes. Le
Parti libéral du Québec n'a jamais été corrompu et ne sera jamais corrompu. Le
Parti libéral du Québec, c'est des milliers de bénévoles, c'est des générations
d'hommes et de femmes qui ont servi au sein du gouvernement, dans les petits
bureaux de comté, à travers le monde pour représenter le Québec. C'est ça, le
Parti libéral du Québec.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste :
Don't you think that the doctors, the
exodus of the doctors of the hundred to New Brunswick and Ontario, is to soon? There
is a panic, and doctors are doctors are acting too
quickly.
M. Rodriguez
(Pablo) : They don't see a solution. They have
a government who could have stayed at the table and negotiated with the
doctors. They decided to say, my way or the highway instead of negotiated. They
don't see an exit, the doctors, and what I'm telling them, please, stay here,
we know that you want to stay here. Most of you have your families, your homes,
you chose Québec, please, stay
here.
Journaliste :
OK. But the Government have been negotiating for months and months, and months, and there
is no progress at the negotiating table
M. Rodriguez
(Pablo) :
From
what I'm told by the federations, there were progress, and to their surprise,
the Government decided to stop
the negotiations, put this bill there, 214 sections or amendments... articles. A couple of hours to study it,
then they impose it. So, what does that change? It put... To them, there is no
exit which brings them on the streets. So, you'll se doctors, you'll see people
from the health sector, you'll see students in a confrontation. So, who will
pay the price for that? The patients.
Journaliste :
Instead, you asked them to wait one
year in case you're elected.
M.
Rodriguez (Pablo) : Yes.
Journaliste
: But, waiting one year, are
you worried that it is going to be too late, and you'll be... I guess,
addressing even a larger problem?
M. Rodriguez
(Pablo) :
From
what we see now, they're already starting to leave. 60%... 60 of them have
applied in Ontario, 40 of them
have applied New Brunswick. Doug Ford is the happiest man these days because he
has the opportunity to come in and get our doctors. You see the same of the
other provinces. What I'm telling the doctors, in a year from now, and we are
forming the government, we will sit down with you and write this bill together.
Journaliste :
You said also the other day that you
want to scrap all together Bill 2, but you still believe that there should be
objectives.
M. Rodriguez
(Pablo) : Yes.
Journaliste
: ... mistake that you want to
scrap the whole law.
M. Rodriguez (Pablo) :
No, there is things... The law will be
scrapped, but there is things that we could use. And we will be working with
Marc and the team, before the election, on what will be a bill, and we'll sit
down and discuss with doctors. But we cannot lose more doctors. We don't need
less doctors, we need more doctors, and this bill has a devastating impact. Who
pays the price? The patients.
(Fin à 8 h 23)