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(Onze heures)
M. Leduc : Bonjour, tout le
monde. J'espère que vous allez bien. Ce matin, je veux réagir à l'annonce qui a
été faite hier, là, que Glencore serait en train d'évaluer la possibilité de la
fermeture de son usine à Rouyn. Je suis très fâché parce que je pense à tout le
sucre qu'a cassé François Legault sur notre dos à Québec solidaire, à l'élection
de 2022, où il avait propagé des mensonges en disant qu'on souhaitait la
fermeture de l'usine, qu'il avait donc, lui, réussi à trouver une entente, qu'on
baisserait à 15 nanogrammes les émissions d'arsenic, avec des
investissements majeurs de l'entreprise dans l'usine.
Et là on se retrouve quatre ans plus tard
et rien n'a été fait. Les investissements ne sont pas là, les émanations d'arsenic
sont toujours les mêmes. Et là on a des... peut-être des rumeurs de fermeture. Le...
C'est un désaveu complet de son œuvre à François Legault, en particulier depuis
qu'il est ministre de l'Abitibi. Il était supposé de livrer un 15 nanogrammes
avec des investissements majeurs dans cette usine-là. Il ne l'a pas fait. Il a
préféré faire de la petite politique sur le dos de Québec solidaire à l'époque.
Il n'a pas livré les résultats.
Ce matin, j'ai appelé le président du
syndicat à... là-bas, qui est un syndicat de la CSN. Il y a de l'inquiétude,
bien sûr, dans les rangs. En même temps, ils le savent et ils sont confiants
que c'est possible d'arriver à 15 nanogrammes. C'est une cible qu'ils
maintiennent. Nous les appuyons là-dedans, mais il faut que l'usine investisse.
Puis là il va falloir que le premier ministre mette ses culottes, qu'il garde
le cap sur 2027 et qu'il livre une garantie légale d'investissements de la part
de Glencore. Je l'invite à le faire d'ici Noël pour que les travailleurs et les
travailleuses de l'usine puissent avoir un temps des fêtes avec l'esprit
tranquille et non avec une épée de Damoclès sur leur tête. Il en retourne de la
crédibilité de ce premier ministre là, qui est le ministre responsable du
dossier de l'Abitibi, pour la suite des choses. Et les travailleurs et
travailleuses peuvent compter sur Québec solidaire pour faire la bataille. J'ai...
je prévois parler aussi au directeur de l'usine en après-midi pour avoir la
même discussion que j'ai eue avec le syndicat ce matin. Et on va faire un suivi...
suivi de ce dossier-là.
Journaliste
: Ce qu'on
comprend, c'est que, dans le fond, la compagnie veut éviter qu'on exige de
descendre à quoi, 3 ou 5 nanogrammes, éventuellement. Est-ce que la CAQ
doit s'engager à ne pas aller en deçà de 15 nanogrammes, ou justement, c'était
lié à la Santé publique puis avec les recommandations de la Santé publique?
M. Leduc : Moi, je vous dis,
là, commençons donc par atteindre 15. On est très loin, on est à 40 ou 44, là,
si ma mémoire est bonne. Commençons par aller à 15. On verra après. Pour se
rendre à 15, il faut avoir des investissements majeurs, puis c'est ça qui
presse puis c'est ça qui n'a pas été fait dans les quatre dernières années. Alentour
de 300 millions, si ma mémoire est bonne, qu'il faut investir dans l'usine.
C'est quand même beaucoup d'argent. Glencore peut se le permettre, hein, c'est
des centaines de milliards de dollars.
Journaliste
:
...Glencore, justement? Est-ce que le gouvernement doit aussi mettre de l'argent
pour aider Glencore?
M. Leduc : Glencore a en masse
le lousse financier, 324 milliards de revenu l'année passée pour l'entreprise,
en masse de 17935lousse pour investir
dans son usine. Il avait déjà dit qu'il le ferait, mais il ne s'est rien passé
pendant quatre ans. Où était le gouvernement? Où était François Legault dans
les quatre dernières années pour sonner une petite clochette à Glencore puis
dire : Aïe! Ça fait un an, ça fait deux ans, ça fait trois ans qu'il n'y a
toujours pas d'investissement. C'est un échec personnel de M. Legault, c'est le
ministre de l'Abitibi, il n'a rien fait. Puis on se retrouve à quelques
années...
Journaliste : ...ne doit pas
ajouter d'argent là-dedans, là? Elle ne doit pas supporter Glencore dans sa
transition, là...
M. Leduc : Je ne pense pas
que ce soit nécessaire. Elle doit plutôt mettre de la pression sur Glencore
pour que l'argent qui était engagé, qui était garanti, qui était promis par
l'entreprise soit investi. Puis, là-dessus, le gouvernement, on ne l'entend
pas, il fait le tapis. Je ne sais pas trop qu'est-ce qui se passe dans ces
fameuses officines où M. Legault, il dit qu'il a des bonnes relations avec les
entreprises. Visiblement, là-dessus, c'est un échec.
Journaliste : ...selon vous?
M. Leduc : Est-ce que ce
document-là, qui a coulé, c'est dans une espèce de petit bras de fer entre
l'entreprise puis le gouvernement, on pourrait imaginer que c'est l'espèce de
jeu qui est en train de se jouer. Mais, moi, je me dis c'est un échec. Ça fait
quatre ans qu'il ne se passe rien. M. Legault, là, je l'invite à régler ce
dossier-là avant Noël. Les travailleurs, travailleuses ont le droit d'aller
passer un temps des fêtes l'esprit tranquille.
Journaliste : ...
Journaliste : ...est-ce qu'il
craint... excuse-moi pour avoir... est-ce qu'il craint, lui, réellement que
l'usine puisse fermer?
M. Leduc : Non. Quand je lui
ai parlé ce matin, il était assez confiant qu'il était possible de trouver un
règlement, mais il attendait de l'action du côté du gouvernement. Puis on ne
peut pas dire qu'il en a ressenti beaucoup dans les dernières années.
Journaliste : ...ne pas aller
en deçà de 15 nanogrammes, ce ne serait pas... ce ne serait pas grave?
...contre ça?
M. Leduc : C'est sûr que
l'idéal, ce serait d'avoir la cible à trois, hein? C'est ça qui est la
recommandation dans la norme. Commençons par viser 15 puis y arriver dans les
plus brefs délais. 2027, c'était ça qu'il s'était engagé à faire en 2022.
J'espère qu'on serait capables de s'y rendre dans les délais raisonnables, là,
2027. J'y crois encore. Commençons par régler ça puis on verra par la suite
qu'est-ce qu'il est possible de faire.
Journaliste : ...qui
disait : Écoutez, si ça doit fermer, ce n'est pas si grave, l'économie
peut quand même absorber les travailleurs de l'usine. Dans votre esprit, est-ce
que la fermeture de l'usine doit absolument être évitée?
M. Leduc : Il ne faut jamais
miser sur une fermeture d'usine. Ce n'est jamais une bonne nouvelle pour
personne. C'est du chômage. J'ai vu les études économiques, là, dans les
articles, qui disent qu'il y a du... il y a... il y a des postes d'ouverts dans
d'autres domaines. Ce n'est pas toujours facile de replacer des travailleurs.
Je l'ai connu, moi, dans le domaine du secteur privé, quand j'étais conseiller
syndical à la FTQ. Même une usine qui ferme dans un endroit où est-ce qu'il y a
beaucoup de postes disponibles, ce n'est pas nécessairement des postes pour
lequel on est formé, pour lequel on a de l'expérience. Ce n'est pas un plus un
deux égale deux, là. C'est beaucoup plus complexe que ça. Donc, on ne souhaite
pas l'usine... la fermeture de l'usine. On ne l'a jamais souhaitée malgré ce
que M. Legault disait en 2022.
Journaliste : Vous comprenez
quand même pourquoi je suis un peu perplexe. Vous ne voulez pas nécessairement
aller jusqu'à trois nanogrammes...
M. Leduc : On souhaite...
Journaliste : Bien, vous
dites... vous dites : 15, c'est déjà ce qu'il faut envisager. Pour Québec solidaire,
ça, ça... quand même votre position, là, que vous disiez 15 nanogrammes,
ce serait déjà bien, puis on... on verra par la suite.
M. Leduc : M. Legault a ciblé
15 en 2022. C'était ça, l'objectif. Puis on partait de loin. On était à 40, 44.
On pourra me redonner le chiffre exact, là. Déjà ça, c'est un exercice
impressionnant. Est-ce qu'on veut s'arrêter à 15? Bien sûr que non. On voudrait
explorer pour aller plus loin éventuellement. Mais déjà, ce chemin-là pour se
rendre à 15... Rien n'a été fait depuis quatre ans. Je serais bien mal placé
pour vous dire que, dans un 18 mois, on va se rendre à trois. Ça ne serait
pas très, très réaliste. Alors, on va... on va avoir une approche sérieuse,
résolue, mais réaliste dans les circonstances. Puis, en ce moment, avec les
travailleurs, travailleuses de l'usine, on dit : L'objectif, c'est
toujours 15 puis c'est toujours 2027, puis c'est là-dessus qu'on veut que le
gouvernement travaille.
Journaliste : Mais juste pour
revenir sur la question de ma collègue, vous dites que le gouvernement doit
mettre de la pression sur l'usine, ne doit pas la supporter financièrement,
tout ça. Mais avez-vous l'impression qu'ils bluffent en ce moment, là, qu'ils
essaient, eux, de mettre de la pression sur le gouvernement en faisant planer
cette menace-là, de fermeture?
M. Leduc : Tu sais, on ne le
saura jamais, comment ce document-là... il a été commandé par qui, il a été
coulé dans quelles circonstances, mais on... ça peut ressembler à un scénario,
en effet, où est-ce qu'il y a une espèce de jeu de bluff de... de l'usine pour
aller chercher de l'argent. On a vu ça dans d'autres circonstances, ailleurs au
Québec ou ailleurs dans le monde. Après ça, ça reste au gouvernement de mettre
la pression, de rattraper son retard. Ça fait quatre ans que ça aurait dû être
réglé, cette affaire-là. Les premiers millions auraient dû être investis le
lendemain de l'élection de 2022, si vous me permettez l'expression. Quatre ans
de perdus! Ça me fait quasiment penser au dossier, dans un autre domaine, là,
mais du REM de l'Est puis du transport collectif dans l'est. C'est quatre ans
où est-ce qu'on a juste eu des jasettes, des études, des mauvais projets,
quatre ans de perdus. Les gens de la région de l'Abitibi, de Rouyn doivent être...
particulièrement déçus de voir qu'il n'y a rien qui a été fait, à part un
ministre qui a démissionné puis un autre qui n'habite même plus dans la région.
Journaliste : Sur Isabelle
Poulet, qu'est-ce que ça dit, là, cette espèce de cafouillage ce matin, on
convoque la presse, on annule, on va rencontrer M. Legault?
M. Leduc : Moi, j'avais...
sorti mon popcorn, mais j'en ai un autre sac de prêt pour cet après-midi parce
que là j'ai compris qu'il y avait une rencontre avec le premier ministre. Mais,
blague à part, là, ça ne va pas bien à la CAQ. Ça, ce n'est pas une grosse
nouvelle. Je n'avais pas vu venir cette nouvelle-là ce matin, là, de Mme
Poulet. Je n'ai pas de... Je n'ai pas... J'ai eu l'occasion de lui jaser une
fois ou deux depuis le... notre élection, mais je n'ai pas eu à travailler
beaucoup avec elle personnellement. Je ne sais pas ce qui la motive. Une chose
est certaine, je l'invite à aller lire la belle lettre ouverte de Jean-Pierre
Charbonneau, la semaine dernière, sur le mode de scrutin 17935 ça a été quelque chose qui a été quand
même très mal reçu, là, beaucoup de gens au Québec, leur non-réalisation de
leur promesse de refaire le mode de scrutin.
Puis dans sa lettre, Jean-Pierre
Charbonneau, le président du Mouvement démocratie nouvelle, s'adresse, entre
autres, aux caquistes puis leur dit : Même si, là, la mise en application
d'un nouveau mode de scrutin pour octobre 2026, c'est peu probable, on pourrait
quand même voter une loi maintenant, avant la fin de la législature, pour que
ça s'applique en 2030, ou plus tôt, si jamais c'est un gouvernement
minoritaire, on verra. Mais il invite les caquistes actuels, qui doivent bien
regarder les sondages, comme tout le monde, puis que les projections les
mettent à zéro député... il les invite... à dire : Bien, peut-être que
vous auriez l'occasion de faire œuvre utile avant la fin de cette législature.
Alors, moi, j'invite Mme Poulet et les autres caquistes qui songent...
Journaliste : ...avantage
du... de la réforme du mode de scrutin, si elle avait lieu, c'est-à-dire en
pourcentage du vote populaire?
M. Leduc : Bien, quand on
regarde, en ce moment, les intentions de vote puis la répartition des sièges,
selon les projections, par exemple, de Qc125, un des partis qui subit le plus
la distorsion du mode de scrutin, c'est la CAQ. C'est lui qui en a été le plus
le bénéficiaire, puis là c'est en élus qu'ils paieraient le plus cher la note.
Journaliste : ...sur cette
promesse-là, parce que ça les aurait désavantagés à l'époque, puis là vous leur
dites : Bien là, ça vous avantagerait. Donc, au fond, vous leur... tu
sais, c'est un peu cynique, comme calcul...
M. Leduc : Moi, je sais
quelles sont mes convictions puis je le sais que, peu importe si ça nous
avantageait ou ça nous désavantageait, à Québec solidaire, on veut la faire,
cette réforme-là. Mais, visiblement, il y a des gens qui quittent la CAQ pour
toutes sortes de raisons. Je ne pense pas que Mme Poulet quitte la CAQ à cause
du mode de scrutin, entendons-nous. Mais je leur dis : Il y a peut-être
quelque chose à aller chercher là pour retrouver une forme d'enthousiasme pour
eux, puis de dignité, comme, dans leurs fonctions de députés. Je les invite à
aller lire la lettre de Jean-Pierre Charbonneau, je trouve ça intéressant.
Journaliste : ...vous
dites : Il y a peut-être quelque chose pour eux, là. Dans le fait d'être
indépendants, ou dans le fait d'appuyer une réforme du mode de scrutin? Je ne
suis pas sûre de comprendre ce que vous proposez.
M. Leduc : Ce que je dis, là,
c'est qu'il y a une lettre qui a été publiée par Jean-Pierre Charbonneau la
semaine dernière, qui s'adresse, entre autres, aux caquistes, puis il doit y en
avoir plein, de gens déçus, à la CAQ, et, j'assume, entre autres, de la
non-réalisation de cette promesse-là, puis déçus sur plein d'autres aspects.
Mais lui, il leur dit : Regardez, on peut quand même faire œuvre utile, on
peut quand même la faire, cette réforme-là, avant la fin de la législature.
Alors, c'est un peu de lecture que je leur suggère à... d'aller faire.
Journaliste : Mais c'est
quoi, le rapport avec le projet de loi n° 2 ou le
fait de quitter le caucus?
M. Leduc : Je constate qu'il
y a de la brouille à l'intérieur du caucus de la CAQ, pour toutes sortes de
raisons. Je ne les connais pas toutes. Celle de la... projet de loi n° 2, vous la nommez, je pense que c'est une des... celle
qui bouge le plus. Il y a des gens qui n'ont pas été... déçus d'être ministres.
Bref, c'est un gouvernement qui ne va pas très bien. Moi, j'invite les
caquistes à aller lire cette lettre-là. C'est une chose qui pourrait,
potentiellement, faire œuvre utile avant la fin de la législature.
Journaliste : Vous invitez
François Legault à faire quoi, cette semaine, par rapport aux médecins? Parce
qu'il a toujours parlé de courage. Est-ce que le courage, c'est de reculer ou
c'est de continuer face aux médecins?
M. Leduc : L'idée de
suspendre l'application de la loi n° 2 doit
certainement être une option à ce moment-ci. Personne ne supporte sa réforme,
ni les experts, ni les médecins, et, visiblement, pas la population, pas les
partis d'opposition.
Journaliste : Et les
patients, vous ne pensez pas? Non?
M. Leduc : Je ne l'ai pas vu,
en tout cas. Les patients, ils veulent des services, ils veulent de l'accès,
puis... En tout cas, je n'ai pas vu M. Dubé bien expliquer sa réforme puis
aller susciter une adhésion générale de la population. Puis, en plus, là,
maintenant, on a le bilan, tu sais... qu'on nous avait vendu, par exemple,
Santé Québec comme la meilleure chose depuis le pain tranché. Les résultats se
font toujours attendre, les patients n'ont pas nécessairement plus de soins,
maintenant que Santé Québec existe, alors qu'on nous avait dit que ça allait
tout changer. Ça fait que l'appétit, je pense, de la population pour... pas
tant l'appétit, mais l'espoir que ça va vraiment donner plus d'accès à un
médecin, immédiatement ou dans un court délai... Le projet de loi n° 2, je pense, il n'est... il n'est pas là.
Journaliste : ...jusqu'à
quand?
M. Leduc : Jusqu'à tant qu'on
trouve une bonne solution. Parce que la guerre ouverte avec les médecins... On
les voit, ils sont rendus à combien, là? C'est-tu 200 ou 300 qui s'en iraient
ailleurs, en Ontario? Je suis particulièrement inquiet, moi, pour les régions
frontalières, l'Outaouais, la Gaspésie, qui sont proches d'autres provinces.
C'est là que la saignée pourrait être la plus impressionnante.
Moi, je connais... j'ai quelques médecins
dans Hochelaga, bien sûr. On a une clinique, avec un CLSC, puis ils font du
travail, notamment, sur les personnes en situation d'itinérance, avec les
personnes en situation d'itinérance, puis c'est un de ces travails-là qui n'est
pas très bien valorisé dans le projet de loi n° 2, qui
va même être, potentiellement, pénalisé dans le projet de loi n° 2.
Puis on en a besoin, de ces médecins-là, qui font un travail patient, là, tu
sais, «patient» dans le sens de «patience», là, que ça prend du temps, ça
prend... Ce n'est pas une question de volume puis d'une usine de Ford, là.
Bien, eux autres aussi, ils pensent à peut-être faire autre chose, ou s'en
aller, ou changer de domaine, ou changer de pratique. Moi ça m'inquiète aussi
pour mon quartier, parce que là, on est les... on a les deux mains dans le gros
problème de l'itinérance dans Hochelaga-Maisonneuve. Ça fait que si on perd, en
plus, nos médecins qui sont experts là-dedans, on se magasine encore plus de
problèmes.
Journaliste : ...un autre
tour de roue? Je veux dire, si on suspend de façon un peu indéfinie, les
élections s'en viennent, puis là il faut repartir un autre mandat avant de
pouvoir réformer à nouveau le mode de rémunération.
M. Leduc : La CAQ s'est mise
elle-même toute seule dans ce pétrin-là, hein, personne ne les a forcés à faire
une loi spéciale la semaine dernière, ou il y a deux semaines, déjà. C'est des
grandes personnes qui ont choisi ce mode d'opération-là. Ils ont, visiblement,
mal breffé leurs députés. J'ai compris qu'ils ont fait un bref... 17935avec leurs députés cette semaine. C'est
spécial, ça, voter une loi à 2 h du matin ou 4 h du matin, même, sans avoir eu
la conscience de ce qu'on était en train de voter. Ils se sont mis eux-mêmes
dans le pétrin. Visiblement, il n'y a personne qui les supporte dans la
société. Il est peut-être le temps de faire une petite pause. Il reste quand
même du temps, là, avant les élections, ce n'est pas demain matin...
Journaliste
: ...les
gens ont voté, il y a deux semaines, sans savoir sur quoi ils votaient parce que,
clairement, il faut les briefer deux semaines plus tard?
M. Leduc : Bien oui, c'est
clair. Des députés, là, qui se présentent ici le mardi matin d'une semaine où
est-ce qu'on va faire un bâillon puis que le bâillon, ça commence à circuler à
peine, quoi, 28... 24, 48 heures avant le terme, ils n'ont pas eu
d'explications, là. Ça ne doit pas être agréable, être un député de la CAQ en
ce moment, quand on voit un gouvernement qui fait des coups de tête comme ça,
qui décide de fermer un dossier, qui était quand même en discussion depuis un
certain temps, de manière abrupte, de manière antidémocratique et que ça génère
des conflits. Je suis pas mal certain que ces gens-là, dans leurs... mes
collègues, dans leurs régions respectives, connaissent des médecins,
connaissent des gens qui rencontrent des médecins, connaissent des
institutions, des cliniques, ils doivent recevoir pas mal de rétroaction
négative puis ils ne doivent pas savoir quoi leur dire, ils ne doivent pas
savoir quoi leur dire, parce qu'ils sont supposés de défendre un peu le projet
de loi, dont ils n'ont certainement pas compris le contenu.
Journaliste
: François
Legault, est-ce qu'il protège Christian Dubé, à ce moment-là? Parce que c'est
sa réforme à lui, hein, on sait.
M. Leduc : Bien, on l'a
compris ça fait longtemps qu'il y a des chouchous, là, au gouvernement de la
CAQ. C'est clair que François... que M. Dubé fait partie des chouchous de M.
Legault, c'est certain.
Journaliste
: ...
M. Leduc : Bien, il y avait
Fitzgibbon, mais il n'est plus là. Vous voulez une liste? Je vais la préparer,
je vous envoie ça cet après-midi, c'est promis.
Journaliste :
What do you think the situation with
Mme Poulet means?
M. Leduc :
It's not a good time for la CAQ. There's…
There's a lot of angriness in the caucus for different reasons. We've heard
about some people very angry on the way they managed the bill number two, the
way they manage the lack of sharing information within their caucus about what
the bill number two does and does not. So, the MNAs cannot go in their
respective ridings and explain what they are doing. It must be extremely
frustrating to receive all the bad retroaction from your citizens and have
absolutely nothing to say to explain what you have voted in favor a few hours
before. So, it must be very difficult situation for our different colleagues.
On a different subject,
I invite them to read an open letter Jean-Pierre Charbonneau sent last week
about the fact there's the reform of the «mode de scrutin»… How do you say that
in English?
Journaliste
: …
M. Leduc : …the reform of the electoral system that has been abandoned by the…
by CAQ. And his letter, from M. Charbonneau, speaks to the CAQ MNAs,
saying : Even though the reform can't be put in place for October 2026, we
can vote it right now, it can become a law and be applicable in 2030. And he
invites them, the CAQ MNAs, to look at this and say : Maybe we can do
something right before the terms end.
Journaliste
: Thank you.
M. Leduc : Bonne journée, tout
le monde!
(Fin à 11 h 16)