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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement, de faune et de parcs

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 4 novembre 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures)

M. Leduc : Bonjour, tout le monde. J'espère que vous allez bien. Ce matin, je veux réagir à l'annonce qui a été faite hier, là, que Glencore serait en train d'évaluer la possibilité de la fermeture de son usine à Rouyn. Je suis très fâché parce que je pense à tout le sucre qu'a cassé François Legault sur notre dos à Québec solidaire, à l'élection de 2022, où il avait propagé des mensonges en disant qu'on souhaitait la fermeture de l'usine, qu'il avait donc, lui, réussi à trouver une entente, qu'on baisserait à 15 nanogrammes les émissions d'arsenic, avec des investissements majeurs de l'entreprise dans l'usine.

Et là on se retrouve quatre ans plus tard et rien n'a été fait. Les investissements ne sont pas là, les émanations d'arsenic sont toujours les mêmes. Et là on a des... peut-être des rumeurs de fermeture. Le... C'est un désaveu complet de son œuvre à François Legault, en particulier depuis qu'il est ministre de l'Abitibi. Il était supposé de livrer un 15 nanogrammes avec des investissements majeurs dans cette usine-là. Il ne l'a pas fait. Il a préféré faire de la petite politique sur le dos de Québec solidaire à l'époque. Il n'a pas livré les résultats.

Ce matin, j'ai appelé le président du syndicat à... là-bas, qui est un syndicat de la CSN. Il y a de l'inquiétude, bien sûr, dans les rangs. En même temps, ils le savent et ils sont confiants que c'est possible d'arriver à 15 nanogrammes. C'est une cible qu'ils maintiennent. Nous les appuyons là-dedans, mais il faut que l'usine investisse. Puis là il va falloir que le premier ministre mette ses culottes, qu'il garde le cap sur 2027 et qu'il livre une garantie légale d'investissements de la part de Glencore. Je l'invite à le faire d'ici Noël pour que les travailleurs et les travailleuses de l'usine puissent avoir un temps des fêtes avec l'esprit tranquille et non avec une épée de Damoclès sur leur tête. Il en retourne de la crédibilité de ce premier ministre là, qui est le ministre responsable du dossier de l'Abitibi, pour la suite des choses. Et les travailleurs et travailleuses peuvent compter sur Québec solidaire pour faire la bataille. J'ai... je prévois parler aussi au directeur de l'usine en après-midi pour avoir la même discussion que j'ai eue avec le syndicat ce matin. Et on va faire un suivi... suivi de ce dossier-là.

Journaliste : Ce qu'on comprend, c'est que, dans le fond, la compagnie veut éviter qu'on exige de descendre à quoi, 3 ou 5 nanogrammes, éventuellement. Est-ce que la CAQ doit s'engager à ne pas aller en deçà de 15 nanogrammes, ou justement, c'était lié à la Santé publique puis avec les recommandations de la Santé publique?

M. Leduc : Moi, je vous dis, là, commençons donc par atteindre 15. On est très loin, on est à 40 ou 44, là, si ma mémoire est bonne. Commençons par aller à 15. On verra après. Pour se rendre à 15, il faut avoir des investissements majeurs, puis c'est ça qui presse puis c'est ça qui n'a pas été fait dans les quatre dernières années. Alentour de 300 millions, si ma mémoire est bonne, qu'il faut investir dans l'usine. C'est quand même beaucoup d'argent. Glencore peut se le permettre, hein, c'est des centaines de milliards de dollars.

Journaliste : ...Glencore, justement? Est-ce que le gouvernement doit aussi mettre de l'argent pour aider Glencore?

M. Leduc : Glencore a en masse le lousse financier, 324 milliards de revenu l'année passée pour l'entreprise, en masse de 17935lousse pour investir dans son usine. Il avait déjà dit qu'il le ferait, mais il ne s'est rien passé pendant quatre ans. Où était le gouvernement? Où était François Legault dans les quatre dernières années pour sonner une petite clochette à Glencore puis dire : Aïe! Ça fait un an, ça fait deux ans, ça fait trois ans qu'il n'y a toujours pas d'investissement. C'est un échec personnel de M. Legault, c'est le ministre de l'Abitibi, il n'a rien fait. Puis on se retrouve à quelques années...

Journaliste : ...ne doit pas ajouter d'argent là-dedans, là? Elle ne doit pas supporter Glencore dans sa transition, là...

M. Leduc : Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Elle doit plutôt mettre de la pression sur Glencore pour que l'argent qui était engagé, qui était garanti, qui était promis par l'entreprise soit investi. Puis, là-dessus, le gouvernement, on ne l'entend pas, il fait le tapis. Je ne sais pas trop qu'est-ce qui se passe dans ces fameuses officines où M. Legault, il dit qu'il a des bonnes relations avec les entreprises. Visiblement, là-dessus, c'est un échec.

Journaliste : ...selon vous?

M. Leduc : Est-ce que ce document-là, qui a coulé, c'est dans une espèce de petit bras de fer entre l'entreprise puis le gouvernement, on pourrait imaginer que c'est l'espèce de jeu qui est en train de se jouer. Mais, moi, je me dis c'est un échec. Ça fait quatre ans qu'il ne se passe rien. M. Legault, là, je l'invite à régler ce dossier-là avant Noël. Les travailleurs, travailleuses ont le droit d'aller passer un temps des fêtes l'esprit tranquille.

Journaliste : ...

Journaliste : ...est-ce qu'il craint... excuse-moi pour avoir... est-ce qu'il craint, lui, réellement que l'usine puisse fermer?

M. Leduc : Non. Quand je lui ai parlé ce matin, il était assez confiant qu'il était possible de trouver un règlement, mais il attendait de l'action du côté du gouvernement. Puis on ne peut pas dire qu'il en a ressenti beaucoup dans les dernières années.

Journaliste : ...ne pas aller en deçà de 15 nanogrammes, ce ne serait pas... ce ne serait pas grave? ...contre ça?

M. Leduc : C'est sûr que l'idéal, ce serait d'avoir la cible à trois, hein? C'est ça qui est la recommandation dans la norme. Commençons par viser 15 puis y arriver dans les plus brefs délais. 2027, c'était ça qu'il s'était engagé à faire en 2022. J'espère qu'on serait capables de s'y rendre dans les délais raisonnables, là, 2027. J'y crois encore. Commençons par régler ça puis on verra par la suite qu'est-ce qu'il est possible de faire.

Journaliste : ...qui disait : Écoutez,  si ça doit fermer, ce n'est pas si grave, l'économie peut quand même absorber les travailleurs de l'usine. Dans votre esprit, est-ce que la fermeture de l'usine doit absolument être évitée?

M. Leduc : Il ne faut jamais miser sur une fermeture d'usine. Ce n'est jamais une bonne nouvelle pour personne. C'est du chômage. J'ai vu les études économiques, là, dans les articles, qui disent qu'il y a du... il y a... il y a des postes d'ouverts dans d'autres domaines. Ce n'est pas toujours facile de replacer des travailleurs. Je l'ai connu, moi, dans le domaine du secteur privé, quand j'étais conseiller syndical à la FTQ. Même une usine qui ferme dans un endroit où est-ce qu'il y a beaucoup de postes disponibles, ce n'est pas nécessairement des postes pour lequel on est formé, pour lequel on a de l'expérience. Ce n'est pas un plus un deux égale deux, là. C'est beaucoup plus complexe que ça. Donc, on ne souhaite pas l'usine... la fermeture de l'usine. On ne l'a jamais souhaitée malgré ce que M. Legault disait en 2022.

Journaliste : Vous comprenez quand même pourquoi je suis un peu perplexe. Vous ne voulez pas nécessairement aller jusqu'à trois nanogrammes...

M. Leduc : On souhaite...

Journaliste : Bien, vous dites... vous dites : 15, c'est déjà ce qu'il faut envisager. Pour Québec solidaire, ça, ça... quand même votre position, là, que vous disiez 15 nanogrammes, ce serait déjà bien, puis on... on verra par la suite.

M. Leduc : M. Legault a ciblé 15 en 2022. C'était ça, l'objectif. Puis on partait de loin. On était à 40, 44. On pourra me redonner le chiffre exact, là. Déjà ça, c'est un exercice impressionnant. Est-ce qu'on veut s'arrêter à 15? Bien sûr que non. On voudrait explorer pour aller plus loin éventuellement. Mais déjà, ce chemin-là pour se rendre à 15... Rien n'a été fait depuis quatre ans. Je serais bien mal placé pour vous dire que, dans un 18 mois, on va se rendre à trois. Ça ne serait pas très, très réaliste. Alors, on va... on va avoir une approche sérieuse, résolue, mais réaliste dans les circonstances. Puis, en ce moment, avec les travailleurs, travailleuses de l'usine, on dit : L'objectif, c'est toujours 15 puis c'est toujours 2027, puis c'est là-dessus qu'on veut que le gouvernement travaille.

Journaliste : Mais juste pour revenir sur la question de ma collègue, vous dites que le gouvernement doit mettre de la pression sur l'usine, ne doit pas la supporter financièrement, tout ça. Mais avez-vous l'impression qu'ils bluffent en ce moment, là, qu'ils essaient, eux, de mettre de la pression sur le gouvernement en faisant planer cette menace-là, de fermeture?

M. Leduc : Tu sais, on ne le saura jamais, comment ce document-là... il a été commandé par qui, il a été coulé dans quelles circonstances, mais on... ça peut ressembler à un scénario, en effet, où est-ce qu'il y a une espèce de jeu de bluff de... de l'usine pour aller chercher de l'argent. On a vu ça dans d'autres circonstances, ailleurs au Québec ou ailleurs dans le monde. Après ça, ça reste au gouvernement de mettre la pression, de rattraper son retard. Ça fait quatre ans que ça aurait dû être réglé, cette affaire-là. Les premiers millions auraient dû être investis le lendemain de l'élection de 2022, si vous me permettez l'expression. Quatre ans de perdus! Ça me fait quasiment penser au dossier, dans un autre domaine, là, mais du REM de l'Est puis du transport collectif dans l'est. C'est quatre ans où est-ce qu'on a juste eu des jasettes, des études, des mauvais projets, quatre ans de perdus. Les gens de la région de l'Abitibi, de Rouyn doivent être... particulièrement déçus de voir qu'il n'y a rien qui a été fait, à part un ministre qui a démissionné puis un autre qui n'habite même plus dans la région.

Journaliste : Sur Isabelle Poulet, qu'est-ce que ça dit, là, cette espèce de cafouillage ce matin, on convoque la presse, on annule, on va rencontrer M. Legault?

M. Leduc : Moi, j'avais... sorti mon popcorn, mais j'en ai un autre sac de prêt pour cet après-midi parce que là j'ai compris qu'il y avait une rencontre avec le premier ministre. Mais, blague à part, là, ça ne va pas bien à la CAQ. Ça, ce n'est pas une grosse nouvelle. Je n'avais pas vu venir cette nouvelle-là ce matin, là, de Mme Poulet. Je n'ai pas de... Je n'ai pas... J'ai eu l'occasion de lui jaser une fois ou deux depuis le... notre élection, mais je n'ai pas eu à travailler beaucoup avec elle personnellement. Je ne sais pas ce qui la motive. Une chose est certaine, je l'invite à aller lire la belle lettre ouverte de Jean-Pierre Charbonneau, la semaine dernière, sur le mode de scrutin 17935 ça a été quelque chose qui a été quand même très mal reçu, là, beaucoup de gens au Québec, leur non-réalisation de leur promesse de refaire le mode de scrutin.

Puis dans sa lettre, Jean-Pierre Charbonneau, le président du Mouvement démocratie nouvelle, s'adresse, entre autres, aux caquistes puis leur dit : Même si, là, la mise en application d'un nouveau mode de scrutin pour octobre 2026, c'est peu probable, on pourrait quand même voter une loi maintenant, avant la fin de la législature, pour que ça s'applique en 2030, ou plus tôt, si jamais c'est un gouvernement minoritaire, on verra. Mais il invite les caquistes actuels, qui doivent bien regarder les sondages, comme tout le monde, puis que les projections les mettent à zéro député... il les invite... à dire : Bien, peut-être que vous auriez l'occasion de faire œuvre utile avant la fin de cette législature. Alors, moi, j'invite Mme Poulet et les autres caquistes qui songent...

Journaliste : ...avantage du... de la réforme du mode de scrutin, si elle avait lieu, c'est-à-dire en pourcentage du vote populaire?

M. Leduc : Bien, quand on regarde, en ce moment, les intentions de vote puis la répartition des sièges, selon les projections, par exemple, de Qc125, un des partis qui subit le plus la distorsion du mode de scrutin, c'est la CAQ. C'est lui qui en a été le plus le bénéficiaire, puis là c'est en élus qu'ils paieraient le plus cher la note.

Journaliste : ...sur cette promesse-là, parce que ça les aurait désavantagés à l'époque, puis là vous leur dites : Bien là, ça vous avantagerait. Donc, au fond, vous leur... tu sais, c'est un peu cynique, comme calcul...

M. Leduc : Moi, je sais quelles sont mes convictions puis je le sais que, peu importe si ça nous avantageait ou ça nous désavantageait, à Québec solidaire, on veut la faire, cette réforme-là. Mais, visiblement, il y a des gens qui quittent la CAQ pour toutes sortes de raisons. Je ne pense pas que Mme Poulet quitte la CAQ à cause du mode de scrutin, entendons-nous. Mais je leur dis : Il y a peut-être quelque chose à aller chercher là pour retrouver une forme d'enthousiasme pour eux, puis de dignité, comme, dans leurs fonctions de députés. Je les invite à aller lire la lettre de Jean-Pierre Charbonneau, je trouve ça intéressant.

Journaliste : ...vous dites : Il y a peut-être quelque chose pour eux, là. Dans le fait d'être indépendants, ou dans le fait d'appuyer une réforme du mode de scrutin? Je ne suis pas sûre de comprendre ce que vous proposez.

M. Leduc : Ce que je dis, là, c'est qu'il y a une lettre qui a été publiée par Jean-Pierre Charbonneau la semaine dernière, qui s'adresse, entre autres, aux caquistes, puis il doit y en avoir plein, de gens déçus, à la CAQ, et, j'assume, entre autres, de la non-réalisation de cette promesse-là, puis déçus sur plein d'autres aspects. Mais lui, il leur dit : Regardez, on peut quand même faire œuvre utile, on peut quand même la faire, cette réforme-là, avant la fin de la législature. Alors, c'est un peu de lecture que je leur suggère à... d'aller faire.

Journaliste : Mais c'est quoi, le rapport avec le projet de loi n° 2 ou le fait de quitter le caucus?

M. Leduc : Je constate qu'il y a de la brouille à l'intérieur du caucus de la CAQ, pour toutes sortes de raisons. Je ne les connais pas toutes. Celle de la... projet de loi n° 2, vous la nommez, je pense que c'est une des... celle qui bouge le plus. Il y a des gens qui n'ont pas été... déçus d'être ministres. Bref, c'est un gouvernement qui ne va pas très bien. Moi, j'invite les caquistes à aller lire cette lettre-là. C'est une chose qui pourrait, potentiellement, faire œuvre utile avant la fin de la législature.

Journaliste : Vous invitez François Legault à faire quoi, cette semaine, par rapport aux médecins? Parce qu'il a toujours parlé de courage. Est-ce que le courage, c'est de reculer ou c'est de continuer face aux médecins?

M. Leduc : L'idée de suspendre l'application de la loi n° 2 doit certainement être une option à ce moment-ci. Personne ne supporte sa réforme, ni les experts, ni les médecins, et, visiblement, pas la population, pas les partis d'opposition.

Journaliste : Et les patients, vous ne pensez pas? Non?

M. Leduc : Je ne l'ai pas vu, en tout cas. Les patients, ils veulent des services, ils veulent de l'accès, puis... En tout cas, je n'ai pas vu M. Dubé bien expliquer sa réforme puis aller susciter une adhésion générale de la population. Puis, en plus, là, maintenant, on a le bilan, tu sais... qu'on nous avait vendu, par exemple, Santé Québec comme la meilleure chose depuis le pain tranché. Les résultats se font toujours attendre, les patients n'ont pas nécessairement plus de soins, maintenant que Santé Québec existe, alors qu'on nous avait dit que ça allait tout changer. Ça fait que l'appétit, je pense, de la population pour... pas tant l'appétit, mais l'espoir que ça va vraiment donner plus d'accès à un médecin, immédiatement ou dans un court délai... Le projet de loi n° 2, je pense, il n'est... il n'est pas là.

Journaliste : ...jusqu'à quand?

M. Leduc : Jusqu'à tant qu'on trouve une bonne solution. Parce que la guerre ouverte avec les médecins... On les voit, ils sont rendus à combien, là? C'est-tu 200 ou 300 qui s'en iraient ailleurs, en Ontario? Je suis particulièrement inquiet, moi, pour les régions frontalières, l'Outaouais, la Gaspésie, qui sont proches d'autres provinces. C'est là que la saignée pourrait être la plus impressionnante.

Moi, je connais... j'ai quelques médecins dans Hochelaga, bien sûr. On a une clinique, avec un CLSC, puis ils font du travail, notamment, sur les personnes en situation d'itinérance, avec les personnes en situation d'itinérance, puis c'est un de ces travails-là qui n'est pas très bien valorisé dans le projet de loi n° 2, qui va même être, potentiellement, pénalisé dans le projet de loi n° 2. Puis on en a besoin, de ces médecins-là, qui font un travail patient, là, tu sais, «patient» dans le sens de «patience», là, que ça prend du temps, ça prend... Ce n'est pas une question de volume puis d'une usine de Ford, là. Bien, eux autres aussi, ils pensent à peut-être faire autre chose, ou s'en aller, ou changer de domaine, ou changer de pratique. Moi ça m'inquiète aussi pour mon quartier, parce que là, on est les... on a les deux mains dans le gros problème de l'itinérance dans Hochelaga-Maisonneuve. Ça fait que si on perd, en plus, nos médecins qui sont experts là-dedans, on se magasine encore plus de problèmes.

Journaliste : ...un autre tour de roue? Je veux dire, si on suspend de façon un peu indéfinie, les élections s'en viennent, puis là il faut repartir un autre mandat avant de pouvoir réformer à nouveau le mode de rémunération.

M. Leduc : La CAQ s'est mise elle-même toute seule dans ce pétrin-là, hein, personne ne les a forcés à faire une loi spéciale la semaine dernière, ou il y a deux semaines, déjà. C'est des grandes personnes qui ont choisi ce mode d'opération-là. Ils ont, visiblement, mal breffé leurs députés. J'ai compris qu'ils ont fait un bref... 17935avec leurs députés cette semaine. C'est spécial, ça, voter une loi à 2 h du matin ou 4 h du matin, même, sans avoir eu la conscience de ce qu'on était en train de voter. Ils se sont mis eux-mêmes dans le pétrin. Visiblement, il n'y a personne qui les supporte dans la société. Il est peut-être le temps de faire une petite pause. Il reste quand même du temps, là, avant les élections, ce n'est pas demain matin...

Journaliste : ...les gens ont voté, il y a deux semaines, sans savoir sur quoi ils votaient parce que, clairement, il faut les briefer deux semaines plus tard?

M. Leduc : Bien oui, c'est clair. Des députés, là, qui se présentent ici le mardi matin d'une semaine où est-ce qu'on va faire un bâillon puis que le bâillon, ça commence à circuler à peine, quoi, 28... 24, 48 heures avant le terme, ils n'ont pas eu d'explications, là. Ça ne doit pas être agréable, être un député de la CAQ en ce moment, quand on voit un gouvernement qui fait des coups de tête comme ça, qui décide de fermer un dossier, qui était quand même en discussion depuis un certain temps, de manière abrupte, de manière antidémocratique et que ça génère des conflits. Je suis pas mal certain que ces gens-là, dans leurs... mes collègues, dans leurs régions respectives, connaissent des médecins, connaissent des gens qui rencontrent des médecins, connaissent des institutions, des cliniques, ils doivent recevoir pas mal de rétroaction négative puis ils ne doivent pas savoir quoi leur dire, ils ne doivent pas savoir quoi leur dire, parce qu'ils sont supposés de défendre un peu le projet de loi, dont ils n'ont certainement pas compris le contenu.

Journaliste : François Legault, est-ce qu'il protège Christian Dubé, à ce moment-là? Parce que c'est sa réforme à lui, hein, on sait.

M. Leduc : Bien, on l'a compris ça fait longtemps qu'il y a des chouchous, là, au gouvernement de la CAQ. C'est clair que François... que M. Dubé fait partie des chouchous de M. Legault, c'est certain.

Journaliste : ...

M. Leduc : Bien, il y avait Fitzgibbon, mais il n'est plus là. Vous voulez une liste? Je vais la préparer, je vous envoie ça cet après-midi, c'est promis.

Journaliste : What do you think the situation with Mme Poulet means?

M. Leduc : It's not a good time for la CAQ. There's… There's a lot of angriness in the caucus for different reasons. We've heard about some people very angry on the way they managed the bill number two, the way they manage the lack of sharing information within their caucus about what the bill number two does and does not. So, the MNAs cannot go in their respective ridings and explain what they are doing. It must be extremely frustrating to receive all the bad retroaction from your citizens and have absolutely nothing to say to explain what you have voted in favor a few hours before. So, it must be very difficult situation for our different colleagues.

 On a different subject, I invite them to read an open letter Jean-Pierre Charbonneau sent last week about the fact there's the reform of the «mode de scrutin»… How do you say that in English?

Journaliste :

M. Leduc : …the reform of the electoral system that has been abandoned by the… by CAQ. And his letter, from M. Charbonneau, speaks to the CAQ MNAs, saying : Even though the reform can't be put in place for October 2026, we can vote it right now, it can become a law and be applicable in 2030. And he invites them, the CAQ MNAs, to look at this and say : Maybe we can do something right before the terms end.

Journaliste : Thank you.

M. Leduc : Bonne journée, tout le monde!

(Fin à 11 h 16)

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