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Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, November 6, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Vous avez vu sortir dans les médias il y a deux jours que les 27 DMSP, directeurs médicaux et des services professionnels qui sont sous les PDG des établissements 11789 de santé étaient sortis publics pour... avaient interpelé, devrais-je dire, Geneviève Biron pour lui dire : Le projet de loi n° 2 doit être suspendu. On voit les effets néfastes dans le réseau. Ça, c'était les 27 DMSP. Bien, on a appris hier, on a eu copie de lettre, une lettre qui circule, où les 18 directeurs médicaux des départements territoriaux, ça, c'est les anciens de DRMG, c'est des médecins qui supervisent l'organisation et la prestation de services sur des territoires donnés, bien, les 18 ont interpelé Geneviève Biron dans une lettre d'hier, le 5 novembre. Et joint à leur lettre, on voit une correspondance, on pourra fournir des copies,

Mais, en substance, ce que l'on voit, dans cette correspondance-là, des directeurs de département territoriaux, c'est qu'ils condamnent le projet de loi n° 2, condamnent une approche coercitive et ont interpelé directement le ministre, directement, le ministre Christian Dubé, le 21 septembre, dans une lettre où ils disaient que leurs travaux avaient été récupérés et instrumentalisés, que le projet de loi n° 106 était tout sauf constructif, et que, finalement, les délais d'implantation étaient irréalistes puis qu'il n'y avait pas de plan de financement. Ça, ils ont interpelé directement le ministre Dubé le 21 septembre dernier. Un mois après, ils ont eu, pour toute réponse, une sorte d'accusé réception du sous-ministre, que je vais nommer, Daniel Paré, qui là était dans son monde de licornes, dans le déni. Il disait : Nous... nous tenons à souligner la qualité des discussions et la collaboration, en substance, continuez, ça va bien. Eux, ils ont pris ça puis évidemment, ils lui ont réécrit, ils ont dit : Vous n'avez pas compris le sens de notre lettre, là on dénonce puis on demande la suspension, comme le demande aujourd'hui le Collège des médecins.

Alors, ils ont écrit à Geneviève Biron. Je pense qu'ils cherchent, et je termine là-dessus, un adulte dans la pièce. Honnêtement, c'est à François Legault à tasser Christian Dubé, qui n'a plus la confiance des gens dans le réseau, qui s'entête. On a vu, ce matin, Lucien Bouchard sortir publiquement pour dire que c'est Christian Dubé qui a fait achopper l'approche de deux ententes potentielles avec Sonia LeBel. Je pense que c'est le temps que François Legault agisse comme premier ministre, tasse son mauvais ministre qui a créé cette pagaille dans le réseau, dans le système, et que l'on puisse enfin s'occuper des patients. André.

M. Fortin : Oui, merci. Ce qu'on voit, ce qu'on voit devant nous, là, c'est un gouvernement qui est désespéré, qui va trop vite, qui improvise, qui coupe les coins ronds. Puis dans le cas spécifique, dont je vais vous parler, qui le fait à l'encontre du bien des patients. Transplant Québec, là, c'est 50 ans d'expertise. C'est des processus qui sont bien rodés, c'est des équipes cliniques qui fonctionnent bien. Et c'est surtout, c'est surtout le groupe identifié par tous les députés qui ont siégé sur la commission parlementaire. Il y a eu des mois d'études. On a rencontré tous les experts au Québec en matière de don d'organes. On a rencontré tous les groupes partenaires. Et le constat qui ressortait de ça, et c'est la première observation des députés qui siégeaient à la commission, c'est que Transplant Québec est le groupe tout identifié, le groupe qui a l'expertise, qui a la capacité opérationnelle pour améliorer et pour favoriser le don d'organes au Québec. Et, quand on a une commande qui vient du premier ministre, là, puis qu'il nous reste quelques mois, bien, on essaie de répondre à cette commande-là. Mais là, la chose, c'est qu'on va beaucoup trop vite. La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, elle a un projet de loi entre les mains, qu'elle a écrit suite aux recommandations de la commission, qui dit essentiellement qu'il faut donner davantage de pouvoir à Transplant Québec.

Alors là, comment on peut nous dire aujourd'hui que, pour le bien des patients, ce n'est plus Transplant Québec qui va s'occuper de ça? C'est un non-sens complet. Et j'espère qu'il y a quelqu'un au gouvernement qui va écouter les experts, les députés, la ministre des Aînés, et pas juste la commande du premier ministre.

Journaliste : Est-ce qu'Héma-Québec a une capacité de faire... excusez, les dons d'organes, qui connaissait le dossier?

M. Fortin : Bien, aujourd'hui, Héma-Québec n'a pas cette capacité-là. Aujourd'hui, Héma-Québec, il est peut-être bien bon dans ce qu'il fait, c'est-à-dire s'occuper des dons de sang, s'occuper du tissu, mais pour des dons d'organes, qui est une expertise bien à part, bien, bien différente de celle qu'Héma-Québec a, il n'a pas les moyens. Alors, nous, à long terme, là, on ne voit pas l'avantage de transférer ça à Héma-Québec, puis, à court terme, on risque de chambouler toute une chaîne qui est bien en place. Il y a 856 patients, aujourd'hui, là, qui attendent pour un don d'organes. Puis on ne peut pas se permettre, parce qu'on chamboule trop vite potentiellement cette organisation-là, d'en perdre un seul.

Journaliste : ...qu'est-ce qu'il va arriver si Héma-Québec prend les rênes de ce dossier-là? Ultimement, là, on va se tourner vers qui puis quoi pour... pour les dons d'organes?

M. Fortin : Bien, ce que le projet de loi vient dire, essentiellement, c'est qu'à partir du 1er avril 15383 Transplant Québec, essentiellement, là, n'existera plus et que ses fonctions en lien avec le don d'organes vont être administrées par Héma-Québec. Mais c'est un très court laps de temps pour une chaîne qui est extrêmement efficace, qui fait des... qui doit se revirer de bord sur un dix cents régulièrement. Le... Entre le temps où on a un appel, le temps où on envoie le transport chercher la... chercher l'organe, le temps où on coordonne les chirurgiens, les équipes cliniques, le temps où on parle à la famille pour la convaincre que le don d'organes, c'est... c'est une bonne chose, c'est positif, ça peut les aider dans leur deuil, que ça va... que ça va avoir un impact sur la vie de quelqu'un, on n'a pas le luxe d'avoir une chaîne qui pourrait être mal ficelée. Et de faire ça en quelques mois, pour nous, là, c'est irresponsable de faire ça de cette façon-là, alors qu'on a déjà une expertise qui fonctionne bien. La ministre, hier, nous a dit que l'ensemble de son projet de loi, là, toutes les fusions qu'elle envisageait, c'était 35 millions de dollars. Transplant Québec, c'est un budget de 14 millions, et il va falloir donner des ressources additionnelles à Héma-Québec. Alors, le petit peu d'argent qu'elle pourrait potentiellement sauver n'en vaut pas la peine pour déconstruire une chaîne qui fonctionne très bien au Québec.

Journaliste : Fusionner l'INESSS et l'INSPQ au sortir d'une pandémie, qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Tanguay : Bien, nous... Il y aura des consultations. Ce sont deux organismes qui ont des missions qui sont différentes. Maintenant, c'est bien beau, les économies, mais il ne faut pas... il ne faut pas perdre en chemin l'objectif et la mission. Alors, nous, on va vouloir les entendre, comment ça peut réellement tenir la route ou pas. Parce qu'au-delà d'essayer d'aller grappiller 1 million à gauche ou à droite, il faut qu'ils remplissent leur mission, qui est excessivement importante, qui ne sont pas déconnectées l'une de l'autre mais qui sont différentes quand même.

Journaliste : Est-ce que vous reconnaissez que, pendant la pandémie, bien souvent, c'était dur de savoir qui faisait quoi, là, en ce sens qu'il y avait des... comme des mandats qui leur étaient confiés qui se ressemblaient, là?

M. Tanguay : Oui, bien, ce sera... Et nous on salue le fait qu'on aura l'occasion de les entendre. On va vouloir les entendre en commission parlementaire, justement, puis on pourra voir : votre mission, là, comment on peut, justement, aller revisiter ça et comment il peut y avoir plus de transparence. Alors, ce sera une bonne occasion.

Journaliste : Quand on parle d'efficacité de l'État, là, disons, les gens qui se plaignent que c'est compliqué, avoir des services, que c'est long, on attend dans des files, obtenir des documents, est-ce que c'est à ça que vous pensez que la population se dit : Ah! c'est ça, l'efficacité de l'État, c'est fusionner des missions qui parfois sont vraiment quand même importantes, là, comme Transplant Québec? Est-ce que vous pensez que c'est à ça que la population s'attend lorsqu'on pense à l'efficacité de l'État?

M. Fortin :Non. Les Québécois, là, ils veulent avoir des meilleurs services, là. Ils paient des impôts, ils s'attendent à ce que, quand ils ont besoin du service de santé... de services de santé... qu'ils puissent avoir accès rapidement puis efficacement. Mais, quand le gouvernement nous dit : Bien, la première solution, là, c'est de faire une fusion, on va se trouver un PDG, on va peut-être se sauver quelques administrateurs... La solution facile, ce n'est pas toujours la bonne, et on dirait que le gouvernement est en train de prendre, dans le dossier de Transplant Québec, quelque chose qui a l'air d'une solution facile, hein, on abolit un organisme qui est une OSBL, qui n'est même pas un organisme gouvernemental, on abolit un OSBL, on donne ça au gouvernement, mais j'écoutais les trois points principaux de Mme Duranceau hier : réduire la bureaucratie, accroître l'efficacité et renforcer l'imputabilité, là, je ne vois rien du... de l'abolition de Transplant Québec qui l'aide à atteindre ces trois objectifs-là.

Journaliste : Sur Lucien Bouchard, M. Tanguay, il révèle finalement qu'on est arrivé à deux... deux reprises très, très près d'un règlement. Ça vous fait quoi de lire ça ce matin, quand on connaît la crise dans laquelle on est plongés?

M. Tanguay : Ça me fait dire qu'on voit là toute la stratégie de la petite politique de la CAQ, de François Legault et de Christian Dubé, tant que François Legault ne désavoue pas son ministre, il participe de la même approche, d'avoir un gain politique à minuit moins une, alors qu'il y a sept ans révolus. Les services, on ne les a pas. Les ressources ne sont pas dans le système. On pourrait en parler pendant toute la journée. Mais je vois là une priorisation d'une stratégie politique pour la CAQ de dire : On les a mis au pas, nous autres, les médecins, on a fait ce que personne n'avait fait dans leur... Alors... Et malheureusement ça le fait sur... ça se fait sur le dos des patients. Eux, ils veulent avoir des pénalités. Ils n'écoutent même pas le Collège des médecins, qui leur a dit : Écoutez, voulez-vous vous entendre? Suspendez la loi, ils vont revenir. Tout le monde s'entend, tout le monde s'entend qu'il faut revoir le mode de rémunération des médecins. Il faut juste bien le faire.

Journaliste : Mais qu'est-ce que ça... C'est quoi, la sortie de crise? Vous dites de désavouer M. Dubé. Est-ce que...

M. Tanguay : De le tasser, Christian Dubé. On ne demande pas sa démission, on ne l'aura pas. Alors...

Journaliste : Vous dites à François Legault de faire comme Philippe Couillard, c'est ça, avec Gaétan Barrette?

M. Tanguay : Bien, François Legault doit se rendre compte du fiasco dans lequel on est aujourd'hui.

Journaliste : ...ça a servi les Québécois, la décision de M. Couillard avec M. Barrette, par exemple?

M. Tanguay : Bien, vous savez que, sous le gouvernement libéral de 2014 à 2018, seul gouvernement où on a vu notamment les délais d'attente dans les urgences diminuer pendant quatre ans, on n'avait jamais vu ça avant,

mais la question... la question, c'est donner les services.

Journaliste : ...Philippe Couillard... et tasser Christian Dubé comme a fait Philippe Couillard?

M. Tanguay : François Legault a un choix, deux options : s'enfoncer encore plus dans le trou dans lequel il nous a mis aujourd'hui... Il y a des départs, André en témoigne, entre autres, en Outaouais, partout, il y a des départs, c'est la pagaille. Je vous ai fait état d'administrateurs, je vous ai fait état même de... d'organismes qui représentent les patients qui disent : C'est la mauvaise approche. La question, c'est d'avoir une...

Journaliste : ...est-ce qu'il doit...

M. Tanguay : Oui, il faut qu'il le tasse. Il faut qu'il le tasse. Il faut que François Legault...

Journaliste : ...décision de tasser Gaétan Barrette?

M. Tanguay : Juste terminer puis je vais vous revenir. Deux secondes. Encore une fois, je ne suis pas en train de demander la démission du ministre. Dans ce dossier-là, il faut que François Legault dise : Ça ne marche pas. On a la preuve par le témoignage de Lucien Bouchard qu'ils sont passés proche d'une entente à deux reprises et que c'est Christian Dubé qui a été identifié comme celui qui a dit à Sonia LeBel : Ça ne marche pas, on veut absolument notre projet de loi.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : ...va démissionner s'il le tasse?

M. Tanguay : Ah! bien là, je veux dire, les émois de Christian Dubé, on n'en a cure, là. Vous avez vu qu'il y en a un qui a démissionné la semaine passée, qui s'appelait Lionel Carmant puis qui est rendu indépendant, vous avez vu la députée de Laporte aussi.

Journaliste : ...ça a été la bonne chose à faire à l'époque de... de tasser M. Barrette? Est-ce que ça a permis de... de soulager la crise, avec le recul, quand on regarde ça?

M. Tanguay : On avait une approche... On avait une approche qui était collaboratrice. On avait entre autres les listes d'attente pour avoir accès à un médecin de famille qui diminuaient. La courbe allait au bon moment. Il y avait des initiatives, entre autres...

Journaliste : ...travail qu'il fallait le mettre de côté?

M. Tanguay : Non. C'était une nouvelle... c'était une approche qui était plus collaboratrice. Une approche qui était plus collaboratrice. Et, encore une fois, les indicateurs étaient meilleurs. La preuve est dans le pudding : les indicateurs étaient meilleurs en 2018 qu'aujourd'hui.

Journaliste : ...message pour les fédérations de médecins? Est-ce qu'elles, elles doivent envoyer un appel au calme? Parce que leur... leurs membres sont en panique, là. Est-ce que les fédérations apaisent leurs membres en ce moment ou elles nourrissent les... les inquiétudes des médecins?

M. Tanguay : Bien... Bien, moi, je... on pense aux patients. On voit la... la détresse chez les médecins. Vous avez eu le programme d'aide en santé mentale pour les médecins, là, qui est... qui a explosé. On voit beaucoup... On parle beaucoup non seulement des médecins, mais des gens dans le réseau. Ce n'est pas juste les médecins. Tous ceux dans le réseau disent : C'est la pagaille la plus complète.

Journaliste : ...la faute de Christian Dubé ou est-ce que les fédérations ont une responsabilité dans cette panique-là?

M. Tanguay : Bien, nous, on a toujours dit, dans le temps des moyens de pression, que les médecins devaient mettre fin aux moyens de pression. Alors, là, ce que l'on voit, ça a été le coup d'assommoir du projet de loi deux, avec les pénalités, centaines de milliers de dollars, et ainsi de suite. Ça prend honnêtement un premier ministre qui se... qui se lève debout puis qui : OK, ça ne fonctionne pas puis on fonce dans le mur avec ça, là.

Journaliste : ...de bonne humeur aujourd'hui, là. J'aimerais ça que vous entendre sur le...

M. Tanguay : Oui, toujours, mais je suis toujours de...

Journaliste : Non, non, mais je vous sens en forme, là... que je vous dis.

M. Tanguay : ...

Journaliste : J'aimerais ça vous entendre sur le livre bleu qui va être déposé cet après-midi, Le Québec dans le monde.

M. Tanguay : Ah oui. Oui, le livre bleu qui, semble-t-il, va toucher davantage les ententes internationales. Alors, la question à lancer est la suivante : Les ententes internationales que Paul St-Pierre Plamondon, dans son... Plamondon, dans son pays imaginaire, voudrait renégocier, combien de temps prévoit-il que ça prendrait pour renégocier l'ensemble des ententes que nous avons déjà au sein notamment de la Fédération canadienne, mais en lien avec les pays du G7, l'Union européenne? Combien de temps? À quel coût pour nos entreprises? Et est-ce qu'il reprend l'analyse de Pauline Marois qui disait, là, elle, c'est cinq ans de turbulence? Pauline Marois l'a dit, le lendemain de la séparation, c'est cinq ans de turbulence économique. Alors, c'est toutes des questions auxquelles on a bien, bien hâte d'entendre Paul St-Pierre Plamondon.

Journaliste : ...dans le surplus du Fonds vert pour envoyer ça dans le Fonds des générations, dans le... est-ce que c'est une bonne idée, selon vous, pour financer ultimement peut-être des baisses d'impôt, une baisse de la taxe sur l'essence, tu sais? C'est ce...

M. Tanguay : Le Fonds vert a pour mission...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Le troisième lien.

M. Tanguay : Le... Ah oui. Le Fonds vert a pour mission d'investir dans des projets, dans des entreprises et qui nous aide à atteindre notre objectif de lutte aux changements climatiques. Donc, il y a une mission fondamentale. Maintenant, chaque sou, chaque dollar investi doit être bien investi. Maintenant, d'investir ça dans le Fonds des générations, François Legault a déjà coupé les redevances de plus de 40 % de ce qui est versé dans le Fonds des générations. Fonds des générations, ça, c'est un héritage de Jean Charest. Nous, on veut le maintenir parce que ça nous aide justement à voir notre équilibre budgétaire.

Journaliste : ...construire des... des... si on baisse... disons qu'on baisse le... la taxe sur l'essence, se sert du Fonds vert pour baisser la taxe sur l'essence, est-ce que c'est...

M. Tanguay : Oui. Bien, le gouvernement devra avoir de la transparence. Mais, encore une fois, le Fonds vert, c'est pour nous aider à atteindre nos objectifs de lutte aux changements climatiques, entre autres en aidant nos entreprises. La lutte aux changements climatiques va se faire via notre force économique, nos entreprises. Il y a une mission à cela, c'est à eux à déterminer où est-ce qu'ils vont aller avec ça.

Journaliste : ...avez-vous un... Je veux juste bien comprendre votre position. Avez-vous un problème avec le principe d'utiliser ce surplus-là, pour le Fonds des générations, pour le FARR, ou est-ce que ça, vous êtes parlables?

M. Tanguay : Bien... Bien, nous, le Fonds des générations, c'est nous qui l'avons créé à l'époque.

Journaliste : ...prendre de l'argent qui doit servir à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les transférer dans deux autres fonds qui ne servent pas du tout à ça. Donc...

M. Tanguay : Bien, je pense...

Journaliste : ...est-ce que c'est une bonne façon de faire? Êtes-vous d'accord avec ça?

M. Tanguay : C'est de l'argent qui était destiné effectivement pour lutter à la lutte aux changements climatiques, puis je pense que la mission... La mission de ce fonds-là demeure toujours valide.

Journaliste : Est-ce que c'est un détournement de fonds?

M. Tanguay : Je n'irais pas jusque là. C'est un mot excessivement fort, là, avec des conséquences juridiques, là. Je...

Journaliste : ...le fait qu'il disparaisse dans la présentation des cibles de l'immigration tout à l'heure du ministre Roberge.

M. Tanguay : On a hâte de voir ce qu'ils vont faire. Vous nous avez entendus souvent, souvent, sur le fait qu'il y a une perte de contrôle avec François Legault en immigration. Au Parti libéral du Québec, on veut un contrôle de l'immigration, une planification de l'immigration. Alors, d'arriver avec des seuils de 45 000, 35 000, 25 000 quand on voit qu'ils ne l'ont même pas contrôlé dans leurs sept années, bien, pour nous, c'est là où le bât blesse. On a été les premiers à imposer, à vouloir qu'ils considèrent les travailleurs étrangers temporaires tout comme les permanents. Alors, ça prend une bonne planification. Puis, vous le savez, je le réitère, on est au-delà des seuils qui sont artificiellement fixés par un gouvernement qui n'a jamais été en contrôle.

Journaliste : Sur la STM, juste pour bien comprendre votre position. Donc, vous êtes ouvert à aider M. Boulet, s'il n'y a pas d'entente, d'ici combien de temps entre la nouvelle mairesse et la société de transport?

M. Tanguay : Alors, on prend acte du fait que la mairesse est impliquée, et elle veut qu'il y ait une entente dans les prochains jours et, on l'espère, une entente. Maintenant, si le gouvernement, ultimement, après ces journées-là, on constate...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Nous, on va être ouverts.

Journaliste : ...parce que ça presse. Elle, elle veut... jusqu'au 14.

M. Tanguay : C'est sûr que ça presse.

Journaliste : ...moitié du mois.

M. Tanguay : C'est sûr que ça presse. On espère un dénouement positif dans les prochains jours. Et si ce n'est pas le cas, bien nous, on va être ouverts à travailler pour aider les usagers, pour qu'ils aient accès aux services.

Journaliste : Donc, accélérer... devancer la loi...

M. Tanguay : On verra. On verra ce que le gouvernement proposera. Mais nous, on pense aux usagers, on pense à l'accès aux services. Il y a un impact économique également. Alors, nous, on sera là. On espère un dénouement, sinon, bien on va être parlable.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : About the fact that the coordination will be transferred to Héma-Québec… they are flattered by the trust from Minister Duranceau and they will integrate… Transplant Québec But you are worried...

M. Fortin : Yes... is something that I have very near and dear to my heart. But it's also something that the parliamentary study, here, we spent a year looking at the… listening to the various experts, hearing the different groups, understanding where the games are, where the pitfalls are, what doesn't work. And the very first observation that came from that committee was that Transplant Québec is the group who has the expertise to have the capability and who can most favor organ donation in Québec. So, for Minister Duranceau whose sole objective is to reduce bureaucracy, today, to say: I'm taking the responsibility away from Transplant Québec and giving it to another group, it doesn't appear to be in the best interest of the patients. We see no long-term benefit from this transfer. And in the short term, with the very quick turnaround that is being put forward in the bill, to us, it's something that could come and change the dynamic of the chain of organ donations. And there are 856 patients on the wait list right now. We can't afford because our chain is in perfect set-up, because there's a change in leadership, because we may have lost the expertise, we can't afford to have that impact on even one of those patients.

Journaliste : Santé Québec reported in LaPresse yesterday that they have 30 doctors that want to move and half of them are… would you say?

M. Fortin : I'm going to put it this way. I'm refraining myself from going to the extent of what I think about the impact of this on the region, but I haven't met a single person in the Outaouais who is not worried, frustrated and angry about the situation. People are worried that there are doctors that they're going to lose, they are thinking about… and they are saying: That doctor is the one that treated my wife, my friend, my mother through her cancer. They are thinking about doctor… and saying: That's the doctor who helped me post pregnancy. Outaouais is not Montreal. They know these doctors, they know the impact they have. They treated their loved ones, they… People a losing their own doctors. And that's having a massive impact on not just the organization of the healthcare network, not just the availability of care, bur how people feel about whether they'll be able to get reliable 15383 quality timely services, it's already a network that was under immense pressure, that didn't have all the resources that it needed where a lot of patients could not get the services that they required. And so, to know that that region, who's already underserved, is the one that's most effected by the changes, I hope, and I pray that there's somebody in Government that is looking at what's happening there and saying: we can't go forward like this, we have to make changes for that region.

Journaliste : So, Dubé should give up with the FMSQ going in court today?

M. Fortin : Marc said it a few minutes ago that the fact that Christian Dubé is still the one leading the negotiations, still the one leading the discussions is not helpful and it's… that is having an even bigger impact in our region.

So, we said it from the start, that bill, it will not improve quality of care and we're seeing it particularly where care is most vulnerable right now in our region.

Journaliste : Mr. Legault should replace today…

M. Fortin : That's the stance of the Liberal Party when it comes to the negotiations.

Journaliste : Thank you.

(Fin de la séance à 8 h 21)

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