Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune. Vous avez vu sortir dans les médias il y a deux jours
que les 27 DMSP, directeurs médicaux et des services professionnels qui
sont sous les PDG des établissements 11789 de
santé étaient sortis publics pour... avaient interpelé, devrais-je dire,
Geneviève Biron pour lui dire : Le projet de loi n° 2
doit être suspendu. On voit les effets néfastes dans le réseau. Ça, c'était les
27 DMSP. Bien, on a appris hier, on a eu copie de lettre, une lettre qui
circule, où les 18 directeurs médicaux des départements territoriaux, ça,
c'est les anciens de DRMG, c'est des médecins qui supervisent l'organisation et
la prestation de services sur des territoires donnés, bien, les 18 ont
interpelé Geneviève Biron dans une lettre d'hier, le 5 novembre. Et joint
à leur lettre, on voit une correspondance, on pourra fournir des copies,
Mais, en substance, ce que l'on voit, dans
cette correspondance-là, des directeurs de département territoriaux, c'est
qu'ils condamnent le projet de loi n° 2, condamnent
une approche coercitive et ont interpelé directement le ministre, directement,
le ministre Christian Dubé, le 21 septembre, dans une lettre où ils
disaient que leurs travaux avaient été récupérés et instrumentalisés, que le
projet de loi n° 106 était tout sauf constructif, et
que, finalement, les délais d'implantation étaient irréalistes puis qu'il n'y
avait pas de plan de financement. Ça, ils ont interpelé directement le ministre
Dubé le 21 septembre dernier. Un mois après, ils ont eu, pour toute
réponse, une sorte d'accusé réception du sous-ministre, que je vais nommer,
Daniel Paré, qui là était dans son monde de licornes, dans le déni. Il
disait : Nous... nous tenons à souligner la qualité des discussions et la
collaboration, en substance, continuez, ça va bien. Eux, ils ont pris ça puis
évidemment, ils lui ont réécrit, ils ont dit : Vous n'avez pas compris le
sens de notre lettre, là on dénonce puis on demande la suspension, comme le
demande aujourd'hui le Collège des médecins.
Alors, ils ont écrit à Geneviève Biron. Je
pense qu'ils cherchent, et je termine là-dessus, un adulte dans la pièce.
Honnêtement, c'est à François Legault à tasser Christian Dubé, qui n'a plus la
confiance des gens dans le réseau, qui s'entête. On a vu, ce matin, Lucien
Bouchard sortir publiquement pour dire que c'est Christian Dubé qui a fait achopper
l'approche de deux ententes potentielles avec Sonia LeBel. Je pense que c'est
le temps que François Legault agisse comme premier ministre, tasse son mauvais
ministre qui a créé cette pagaille dans le réseau, dans le système, et que l'on
puisse enfin s'occuper des patients. André.
M. Fortin :
Oui, merci. Ce qu'on voit, ce qu'on voit devant nous, là, c'est un gouvernement
qui est désespéré, qui va trop vite, qui improvise, qui coupe les coins ronds.
Puis dans le cas spécifique, dont je vais vous parler, qui le fait à l'encontre
du bien des patients. Transplant Québec, là, c'est 50 ans d'expertise.
C'est des processus qui sont bien rodés, c'est des équipes cliniques qui
fonctionnent bien. Et c'est surtout, c'est surtout le groupe identifié par tous
les députés qui ont siégé sur la commission parlementaire. Il y a eu des mois
d'études. On a rencontré tous les experts au Québec en matière de don
d'organes. On a rencontré tous les groupes partenaires. Et le constat qui
ressortait de ça, et c'est la première observation des députés qui siégeaient à
la commission, c'est que Transplant Québec est le groupe tout identifié, le
groupe qui a l'expertise, qui a la capacité opérationnelle pour améliorer et
pour favoriser le don d'organes au Québec. Et, quand on a une commande qui
vient du premier ministre, là, puis qu'il nous reste quelques mois, bien, on
essaie de répondre à cette commande-là. Mais là, la chose, c'est qu'on va
beaucoup trop vite. La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, elle a
un projet de loi entre les mains, qu'elle a écrit suite aux recommandations de
la commission, qui dit essentiellement qu'il faut donner davantage de pouvoir à
Transplant Québec.
Alors là, comment on peut nous dire
aujourd'hui que, pour le bien des patients, ce n'est plus Transplant Québec qui
va s'occuper de ça? C'est un non-sens complet. Et j'espère qu'il y a quelqu'un
au gouvernement qui va écouter les experts, les députés, la ministre des Aînés,
et pas juste la commande du premier ministre.
Journaliste
: Est-ce
qu'Héma-Québec a une capacité de faire... excusez, les dons d'organes, qui
connaissait le dossier?
M. Fortin :
Bien, aujourd'hui, Héma-Québec n'a pas cette capacité-là. Aujourd'hui,
Héma-Québec, il est peut-être bien bon dans ce qu'il fait, c'est-à-dire
s'occuper des dons de sang, s'occuper du tissu, mais pour des dons d'organes,
qui est une expertise bien à part, bien, bien différente de celle
qu'Héma-Québec a, il n'a pas les moyens. Alors, nous, à long terme, là, on ne
voit pas l'avantage de transférer ça à Héma-Québec, puis, à court terme, on
risque de chambouler toute une chaîne qui est bien en place. Il y a
856 patients, aujourd'hui, là, qui attendent pour un don d'organes. Puis
on ne peut pas se permettre, parce qu'on chamboule trop vite potentiellement
cette organisation-là, d'en perdre un seul.
Journaliste
:
...qu'est-ce qu'il va arriver si Héma-Québec prend les rênes de ce dossier-là?
Ultimement, là, on va se tourner vers qui puis quoi pour... pour les dons
d'organes?
M. Fortin :
Bien, ce que le projet de loi vient dire, essentiellement, c'est qu'à partir du
1er avril 15383 Transplant
Québec, essentiellement, là, n'existera plus et que ses fonctions en lien avec
le don d'organes vont être administrées par Héma-Québec. Mais c'est un très
court laps de temps pour une chaîne qui est extrêmement efficace, qui fait
des... qui doit se revirer de bord sur un dix cents régulièrement. Le... Entre
le temps où on a un appel, le temps où on envoie le transport chercher la...
chercher l'organe, le temps où on coordonne les chirurgiens, les équipes
cliniques, le temps où on parle à la famille pour la convaincre que le don
d'organes, c'est... c'est une bonne chose, c'est positif, ça peut les aider
dans leur deuil, que ça va... que ça va avoir un impact sur la vie de
quelqu'un, on n'a pas le luxe d'avoir une chaîne qui pourrait être mal ficelée.
Et de faire ça en quelques mois, pour nous, là, c'est irresponsable de faire ça
de cette façon-là, alors qu'on a déjà une expertise qui fonctionne bien. La
ministre, hier, nous a dit que l'ensemble de son projet de loi, là, toutes les
fusions qu'elle envisageait, c'était 35 millions de dollars. Transplant
Québec, c'est un budget de 14 millions, et il va falloir donner des ressources
additionnelles à Héma-Québec. Alors, le petit peu d'argent qu'elle pourrait
potentiellement sauver n'en vaut pas la peine pour déconstruire une chaîne qui
fonctionne très bien au Québec.
Journaliste : Fusionner
l'INESSS et l'INSPQ au sortir d'une pandémie, qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Tanguay : Bien, nous... Il
y aura des consultations. Ce sont deux organismes qui ont des missions qui sont
différentes. Maintenant, c'est bien beau, les économies, mais il ne faut pas...
il ne faut pas perdre en chemin l'objectif et la mission. Alors, nous, on va
vouloir les entendre, comment ça peut réellement tenir la route ou pas. Parce
qu'au-delà d'essayer d'aller grappiller 1 million à gauche ou à droite, il faut
qu'ils remplissent leur mission, qui est excessivement importante, qui ne sont
pas déconnectées l'une de l'autre mais qui sont différentes quand même.
Journaliste
: Est-ce
que vous reconnaissez que, pendant la pandémie, bien souvent, c'était dur de
savoir qui faisait quoi, là, en ce sens qu'il y avait des... comme des mandats
qui leur étaient confiés qui se ressemblaient, là?
M. Tanguay
: Oui, bien,
ce sera... Et nous on salue le fait qu'on aura l'occasion de les entendre. On
va vouloir les entendre en commission parlementaire, justement, puis on pourra
voir : votre mission, là, comment on peut, justement, aller revisiter ça
et comment il peut y avoir plus de transparence. Alors, ce sera une bonne
occasion.
Journaliste : Quand on parle
d'efficacité de l'État, là, disons, les gens qui se plaignent que c'est
compliqué, avoir des services, que c'est long, on attend dans des files,
obtenir des documents, est-ce que c'est à ça que vous pensez que la population
se dit : Ah! c'est ça, l'efficacité de l'État, c'est fusionner des
missions qui parfois sont vraiment quand même importantes, là, comme Transplant
Québec? Est-ce que vous pensez que c'est à ça que la population s'attend
lorsqu'on pense à l'efficacité de l'État?
M. Fortin :Non. Les Québécois, là, ils veulent avoir des meilleurs
services, là. Ils paient des impôts, ils s'attendent à ce que, quand ils ont
besoin du service de santé... de services de santé... qu'ils puissent avoir
accès rapidement puis efficacement. Mais, quand le gouvernement nous dit :
Bien, la première solution, là, c'est de faire une fusion, on va se trouver un
PDG, on va peut-être se sauver quelques administrateurs... La solution facile,
ce n'est pas toujours la bonne, et on dirait que le gouvernement est en train
de prendre, dans le dossier de Transplant Québec, quelque chose qui a l'air
d'une solution facile, hein, on abolit un organisme qui est une OSBL, qui n'est
même pas un organisme gouvernemental, on abolit un OSBL, on donne ça au
gouvernement, mais j'écoutais les trois points principaux de Mme Duranceau
hier : réduire la bureaucratie, accroître l'efficacité et renforcer
l'imputabilité, là, je ne vois rien du... de l'abolition de Transplant Québec
qui l'aide à atteindre ces trois objectifs-là.
Journaliste : Sur Lucien
Bouchard, M. Tanguay, il révèle finalement qu'on est arrivé à deux... deux
reprises très, très près d'un règlement. Ça vous fait quoi de lire ça ce matin,
quand on connaît la crise dans laquelle on est plongés?
M. Tanguay : Ça me fait dire
qu'on voit là toute la stratégie de la petite politique de la CAQ, de François
Legault et de Christian Dubé, tant que François Legault ne désavoue pas son
ministre, il participe de la même approche, d'avoir un gain politique à minuit
moins une, alors qu'il y a sept ans révolus. Les services, on ne les a pas. Les
ressources ne sont pas dans le système. On pourrait en parler pendant toute la
journée. Mais je vois là une priorisation d'une stratégie politique pour la CAQ
de dire : On les a mis au pas, nous autres, les médecins, on a fait ce que
personne n'avait fait dans leur... Alors... Et malheureusement ça le fait
sur... ça se fait sur le dos des patients. Eux, ils veulent avoir des
pénalités. Ils n'écoutent même pas le Collège des médecins, qui leur a
dit : Écoutez, voulez-vous vous entendre? Suspendez la loi, ils vont
revenir. Tout le monde s'entend, tout le monde s'entend qu'il faut revoir le
mode de rémunération des médecins. Il faut juste bien le faire.
Journaliste : Mais qu'est-ce
que ça... C'est quoi, la sortie de crise? Vous dites de désavouer M. Dubé.
Est-ce que...
M. Tanguay : De le tasser, Christian
Dubé. On ne demande pas sa démission, on ne l'aura pas. Alors...
Journaliste
: Vous
dites à François Legault de faire comme Philippe Couillard, c'est ça, avec
Gaétan Barrette?
M. Tanguay
: Bien,
François Legault doit se rendre compte du fiasco dans lequel on est
aujourd'hui.
Journaliste : ...ça a servi
les Québécois, la décision de M. Couillard avec M. Barrette, par exemple?
M. Tanguay : Bien, vous savez
que, sous le gouvernement libéral de 2014 à 2018, seul gouvernement où on a vu
notamment les délais d'attente dans les urgences diminuer pendant quatre ans,
on n'avait jamais vu ça avant,
mais la question... la question, c'est donner les
services.
Journaliste : ...Philippe
Couillard... et tasser Christian Dubé comme a fait Philippe Couillard?
M. Tanguay : François Legault
a un choix, deux options : s'enfoncer encore plus dans le trou dans lequel
il nous a mis aujourd'hui... Il y a des départs, André en témoigne, entre
autres, en Outaouais, partout, il y a des départs, c'est la pagaille. Je vous
ai fait état d'administrateurs, je vous ai fait état même de... d'organismes
qui représentent les patients qui disent : C'est la mauvaise approche. La
question, c'est d'avoir une...
Journaliste : ...est-ce qu'il
doit...
M. Tanguay : Oui, il faut
qu'il le tasse. Il faut qu'il le tasse. Il faut que François Legault...
Journaliste : ...décision de
tasser Gaétan Barrette?
M. Tanguay : Juste terminer
puis je vais vous revenir. Deux secondes. Encore une fois, je ne suis pas en train
de demander la démission du ministre. Dans ce dossier-là, il faut que François
Legault dise : Ça ne marche pas. On a la preuve par le témoignage de
Lucien Bouchard qu'ils sont passés proche d'une entente à deux reprises et que
c'est Christian Dubé qui a été identifié comme celui qui a dit à Sonia
LeBel : Ça ne marche pas, on veut absolument notre projet de loi.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : ...va
démissionner s'il le tasse?
M. Tanguay : Ah! bien là, je
veux dire, les émois de Christian Dubé, on n'en a cure, là. Vous avez vu qu'il
y en a un qui a démissionné la semaine passée, qui s'appelait Lionel Carmant
puis qui est rendu indépendant, vous avez vu la députée de Laporte aussi.
Journaliste : ...ça a été la
bonne chose à faire à l'époque de... de tasser M. Barrette? Est-ce que ça a
permis de... de soulager la crise, avec le recul, quand on regarde ça?
M. Tanguay : On avait une
approche... On avait une approche qui était collaboratrice. On avait entre
autres les listes d'attente pour avoir accès à un médecin de famille qui
diminuaient. La courbe allait au bon moment. Il y avait des initiatives, entre
autres...
Journaliste : ...travail
qu'il fallait le mettre de côté?
M. Tanguay : Non. C'était une
nouvelle... c'était une approche qui était plus collaboratrice. Une approche
qui était plus collaboratrice. Et, encore une fois, les indicateurs étaient
meilleurs. La preuve est dans le pudding : les indicateurs étaient
meilleurs en 2018 qu'aujourd'hui.
Journaliste : ...message pour
les fédérations de médecins? Est-ce qu'elles, elles doivent envoyer un appel au
calme? Parce que leur... leurs membres sont en panique, là. Est-ce que les
fédérations apaisent leurs membres en ce moment ou elles nourrissent les... les
inquiétudes des médecins?
M. Tanguay : Bien... Bien,
moi, je... on pense aux patients. On voit la... la détresse chez les médecins.
Vous avez eu le programme d'aide en santé mentale pour les médecins, là, qui
est... qui a explosé. On voit beaucoup... On parle beaucoup non seulement des
médecins, mais des gens dans le réseau. Ce n'est pas juste les médecins. Tous
ceux dans le réseau disent : C'est la pagaille la plus complète.
Journaliste : ...la faute de
Christian Dubé ou est-ce que les fédérations ont une responsabilité dans cette
panique-là?
M. Tanguay : Bien, nous, on a
toujours dit, dans le temps des moyens de pression, que les médecins devaient
mettre fin aux moyens de pression. Alors, là, ce que l'on voit, ça a été le
coup d'assommoir du projet de loi deux, avec les pénalités, centaines de
milliers de dollars, et ainsi de suite. Ça prend honnêtement un premier
ministre qui se... qui se lève debout puis qui : OK, ça ne fonctionne pas
puis on fonce dans le mur avec ça, là.
Journaliste : ...de bonne
humeur aujourd'hui, là. J'aimerais ça que vous entendre sur le...
M. Tanguay : Oui, toujours,
mais je suis toujours de...
Journaliste : Non, non, mais
je vous sens en forme, là... que je vous dis.
M. Tanguay : ...
Journaliste : J'aimerais ça
vous entendre sur le livre bleu qui va être déposé cet après-midi, Le Québec
dans le monde.
M. Tanguay : Ah oui. Oui, le
livre bleu qui, semble-t-il, va toucher davantage les ententes internationales.
Alors, la question à lancer est la suivante : Les ententes internationales
que Paul St-Pierre Plamondon, dans son... Plamondon, dans son pays imaginaire,
voudrait renégocier, combien de temps prévoit-il que ça prendrait pour
renégocier l'ensemble des ententes que nous avons déjà au sein notamment de la
Fédération canadienne, mais en lien avec les pays du G7, l'Union européenne?
Combien de temps? À quel coût pour nos entreprises? Et est-ce qu'il reprend
l'analyse de Pauline Marois qui disait, là, elle, c'est cinq ans de turbulence?
Pauline Marois l'a dit, le lendemain de la séparation, c'est cinq ans de
turbulence économique. Alors, c'est toutes des questions auxquelles on a bien,
bien hâte d'entendre Paul St-Pierre Plamondon.
Journaliste : ...dans le
surplus du Fonds vert pour envoyer ça dans le Fonds des générations, dans le...
est-ce que c'est une bonne idée, selon vous, pour financer ultimement peut-être
des baisses d'impôt, une baisse de la taxe sur l'essence, tu sais? C'est ce...
M. Tanguay : Le Fonds vert a
pour mission...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : Le troisième
lien.
M. Tanguay : Le... Ah oui. Le
Fonds vert a pour mission d'investir dans des projets, dans des entreprises et
qui nous aide à atteindre notre objectif de lutte aux changements climatiques.
Donc, il y a une mission fondamentale. Maintenant, chaque sou, chaque dollar
investi doit être bien investi. Maintenant, d'investir ça dans le Fonds des
générations, François Legault a déjà coupé les redevances de plus de 40 %
de ce qui est versé dans le Fonds des générations. Fonds des générations, ça,
c'est un héritage de Jean Charest. Nous, on veut le maintenir parce que ça nous
aide justement à voir notre équilibre budgétaire.
Journaliste : ...construire
des... des... si on baisse... disons qu'on baisse le... la taxe sur l'essence,
se sert du Fonds vert pour baisser la taxe sur l'essence, est-ce que c'est...
M. Tanguay : Oui. Bien, le
gouvernement devra avoir de la transparence. Mais, encore une fois, le Fonds
vert, c'est pour nous aider à atteindre nos objectifs de lutte aux changements
climatiques, entre autres en aidant nos entreprises. La lutte aux changements
climatiques va se faire via notre force économique, nos entreprises. Il y a une
mission à cela, c'est à eux à déterminer où est-ce qu'ils vont aller avec ça.
Journaliste : ...avez-vous
un... Je veux juste bien comprendre votre position. Avez-vous un problème avec
le principe d'utiliser ce surplus-là, pour le Fonds des générations, pour le
FARR, ou est-ce que ça, vous êtes parlables?
M. Tanguay : Bien... Bien,
nous, le Fonds des générations, c'est nous qui l'avons créé à l'époque.
Journaliste : ...prendre de
l'argent qui doit servir à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les
transférer dans deux autres fonds qui ne servent pas du tout à ça. Donc...
M. Tanguay : Bien, je pense...
Journaliste
: ...est-ce
que c'est une bonne façon de faire? Êtes-vous d'accord avec ça?
M. Tanguay
: C'est
de l'argent qui était destiné effectivement pour lutter à la lutte aux
changements climatiques, puis je pense que la mission... La mission de ce
fonds-là demeure toujours valide.
Journaliste
: Est-ce
que c'est un détournement de fonds?
M. Tanguay
: Je
n'irais pas jusque là. C'est un mot excessivement fort, là, avec des
conséquences juridiques, là. Je...
Journaliste
: ...le
fait qu'il disparaisse dans la présentation des cibles de l'immigration tout à
l'heure du ministre Roberge.
M. Tanguay
: On a
hâte de voir ce qu'ils vont faire. Vous nous avez entendus souvent, souvent,
sur le fait qu'il y a une perte de contrôle avec François Legault en
immigration. Au Parti libéral du Québec, on veut un contrôle de l'immigration,
une planification de l'immigration. Alors, d'arriver avec des seuils de
45 000, 35 000, 25 000 quand on voit qu'ils ne l'ont même pas
contrôlé dans leurs sept années, bien, pour nous, c'est là où le bât blesse. On
a été les premiers à imposer, à vouloir qu'ils considèrent les travailleurs
étrangers temporaires tout comme les permanents. Alors, ça prend une bonne
planification. Puis, vous le savez, je le réitère, on est au-delà des seuils
qui sont artificiellement fixés par un gouvernement qui n'a jamais été en
contrôle.
Journaliste
: Sur la
STM, juste pour bien comprendre votre position. Donc, vous êtes ouvert à aider
M. Boulet, s'il n'y a pas d'entente, d'ici combien de temps entre la
nouvelle mairesse et la société de transport?
M. Tanguay
:
Alors, on prend acte du fait que la mairesse est impliquée, et elle veut qu'il
y ait une entente dans les prochains jours et, on l'espère, une entente.
Maintenant, si le gouvernement, ultimement, après ces journées-là, on
constate...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Nous,
on va être ouverts.
Journaliste
: ...parce
que ça presse. Elle, elle veut... jusqu'au 14.
M. Tanguay
: C'est
sûr que ça presse.
Journaliste
: ...moitié
du mois.
M. Tanguay
: C'est
sûr que ça presse. On espère un dénouement positif dans les prochains jours. Et
si ce n'est pas le cas, bien nous, on va être ouverts à travailler pour aider
les usagers, pour qu'ils aient accès aux services.
Journaliste
: Donc,
accélérer... devancer la loi...
M. Tanguay
: On
verra. On verra ce que le gouvernement proposera. Mais nous, on pense aux
usagers, on pense à l'accès aux services. Il y a un impact économique
également. Alors, nous, on sera là. On espère un dénouement, sinon, bien on va
être parlable.
La Modératrice
: En
anglais.
Journaliste
: About the fact that the
coordination will be transferred to Héma-Québec… they are flattered by the
trust from Minister Duranceau and they will integrate… Transplant Québec But
you are worried...
M. Fortin : Yes... is something that I have very near and dear to my heart. But
it's also something that the parliamentary study, here, we spent a year looking
at the… listening to the various experts, hearing the different groups,
understanding where the games are, where the pitfalls are, what doesn't work.
And the very first observation that came from that committee was that
Transplant Québec is the group
who has the expertise to have the capability and who can most favor organ
donation in Québec. So, for
Minister Duranceau whose sole objective is to reduce bureaucracy, today, to
say: I'm taking the responsibility away from Transplant Québec and giving it to another group, it
doesn't appear to be in the best interest of the patients. We see no long-term
benefit from this transfer. And in the short term, with the very quick
turnaround that is being put forward in the bill, to us, it's something that
could come and change the dynamic of the chain of organ donations. And there
are 856 patients on the wait list right now. We can't afford because our chain
is in perfect set-up, because there's a change in leadership, because we may
have lost the expertise, we can't afford to have that impact on even one of
those patients.
Journaliste
: Santé Québec reported in LaPresse yesterday that they have
30 doctors that want to move and half of them are… would you say?
M. Fortin : I'm going to put it this way. I'm refraining myself from going to
the extent of what I think about the impact of this on the region, but I
haven't met a single person in the Outaouais who is not worried, frustrated and angry about the situation. People are worried that there are
doctors that they're going to lose, they are thinking about… and they are
saying: That doctor is the one that treated my wife, my friend, my mother
through her cancer. They are thinking about doctor… and saying: That's the
doctor who helped me post pregnancy. Outaouais is not Montreal. They know these doctors, they know the impact they
have. They treated their loved ones, they… People a losing their own doctors.
And that's having a massive impact on not just the organization of the healthcare network, not just the availability of care, bur
how people feel about whether they'll be able to get reliable 15383 quality timely services, it's already a
network that was under immense pressure, that didn't have all the resources
that it needed where a lot of patients could not get the services that they
required. And so, to know that that region, who's already underserved, is the
one that's most effected by the changes, I hope, and I pray that there's
somebody in Government that is
looking at what's happening there and saying: we can't go forward like this, we
have to make changes for that region.
Journaliste :
So, Dubé should give up with the FMSQ
going in court today?
M. Fortin :
Marc said it a few minutes ago that the
fact that Christian Dubé is still the one leading the negotiations, still the
one leading the discussions is not helpful and it's… that is having an even
bigger impact in our region.
So, we said it from the
start, that bill, it will not improve quality of care and we're seeing it
particularly where care is most vulnerable right now in our region.
Journaliste : Mr. Legault should replace today…
M. Fortin : That's the stance of the Liberal Party when it comes to the
negotiations.
Journaliste
:
Thank you.
(Fin de la séance à 8 h 21)