Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-sept minutes)
Mme Zaga Mendez : Bonjour,
tout le monde. Je vais faire un petit retour sur la mise à jour économique
d'hier. Là, ce qu'on a vu avec les, en fait, l'absence de mesures, puis la
seule mesure qui est sur la table, bien c'est une opportunité qui est ratée
pour la CAQ de venir soulager les coûts de la vie chez les Québécois et
Québécoises qui souffrent en ce moment de payer leur épicerie, de payer le
loyer, la mesure qui est présentée, là, on la divise par mois, ça représente
seulement 11 $ par mois pour les familles, là. Ça, c'est... ce n'est même
pas cinq cafés au Tim Hortons, ça ne paye pas une épicerie, ça ne vient pas
soulager la pression que les gens ont quand ils vont recevoir la hausse de
loyer dans quelques mois.
C'est... la deuxième chose qu'on observe
dans cette mise à jour, c'est la plus grande coupure en environnement de
l'histoire du Québec, je vous dirais. On a 2 milliards qui vont
disparaître en lutte aux changements climatiques. 1,8 milliard qui vont être
détournés des fonds d'électrification et 200 millions qui ont été coupés
dans l'application du plan pour une économie verte. Ça, c'est 2 milliards
de moins en lutte aux changements climatiques, on n'a jamais vu ça au Québec,
c'est la plus grande coupure en environnement. La CAQ, là, nous fait le plus
grand recul avec cette mise à jour là. Depuis qu'elle est élue, la CAQ, on a
poussé pour qu'ils aillent une conscience environnementale, ils ont déposé un
plan, ils ont fait mis de côté des milliards de dollars dans les fonds
d'électrification, ils ne les ont jamais utilisés, ils n'ont pas agi et,
aujourd'hui, on perd 2 milliards en l'environnement, c'est énorme. C'est
un grand recul pour la lutte climatique ici au Québec.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Alejandra. Bonjour, tout le monde. Écoutez, vendredi dernier, j'ai été
accompagné par un organisme terrain dans ma circonscription pour aller faire le
tour des campements. Ce n'est quand même pas toujours évident de rentrer dans
les campements, puis là, on est allé et on est vraiment allé à la rencontre des
gens en situation d'itinérance. J'ai parlé à beaucoup de monde, beaucoup de
gens, qui avaient peur, qui ne voulaient pas passer l'hiver dehors, mais pas du
tout, là. Déjà les temps froids avaient commencé, puis ils m'ont dit qu'ils
avaient frappé à la porte de plusieurs refuges, mais que les refuges étaient
pleins. Donc, vraiment, ils m'ont pressé, ils m'ont urgé a essayé de leur
trouver une solution, de trouver une solution pour qu'ils ne passent pas
l'hiver à la rue, dans les campements ils m'ont parlé d'un moins 15, d'un moins
20, ils m'ont dit : On a vraiment peur, on a vraiment peur de ce qui va
nous arriver, puis on ne sait pas si on va toffer les hivers du Québec à moins 20.
Ils voulaient une solution.
Ça fait qu'évidemment, on a mis de la
pression toute la session, vous m'avez entendu sur la crise de l'itinérance. Hier,
in extremis, la CAQ a annoncé 5 millions supplémentaires, là, pour l'urgence,
pour des lits, pour des haltes-chaleurs. Ça arrive tard quand même, là, ce 5 millions-là
à la fin novembre, alors que le temps froid est déjà là. Et malheureusement, l'argent
ne descend pas très vite, là, sur le terrain de la part de la CAQ. Donc ce
matin, j'ai fait une demande expresse et très claire, là : l'argent a été
annoncé, qu'elle soit débloquée le plus vite possible, puis qu'on aille juste,
s'il vous plaît, des annonces le plus vite possible pour qu'il y ait des places
supplémentaires qui ouvrent parce que là il y a du monde qui gèle dehors, là. Il
y a du monde qui ont... il y a du monde qui ont froid, puis, en rappel, le
bureau du coroner nous a dit qu'au Québec il y a plus d'une centaine de
personnes qui sont décédées l'année dernière en situation d'itinérance. C'est
un drame humain, c'est une catastrophe humanitaire, les gens demandent de l'aide,
les gens ne veulent pas passer l'hiver à la rue. Que cet argent-là descende le
plus vite possible, ce serait la moindre des choses.
Journaliste : Mme Mendez, concernant
ce que vous disiez tout à l'heure, vous parliez de coupure, puis de
détournement, mais est-ce qu'on peut vraiment parler... utiliser ces termes-là
en référence au surplus du Fonds? Parce que ce n'est pas comme si on prenait l'argent
du Fonds puis on le détournait, on parle des surplus, ce n'est pas exagéré
comme formulation?
Mme Zaga Mendez : Non, moi
je...je ne dirais pas parce que le Fonds vert, là, quand on l'a créé, c'était...
on a surtout, l'argent qui vient de la bourse du carbone, là, c'est la première
source. On dépense, mais on ne dépense pas assez avec le Fonds vert, c'est pour
ça qu'il y a un surplus et un surplus, c'est parce que le Fonds vert ne finance
pas assez de projets en environnement. Il y a deux ans, là, je le décriais
déjà, il y avait 1 milliard de surplus, il n'y a même pas un an et demi,
0,8 milliard de plus, ça fait que là on a 1,8. Le surplus existe parce qu'on
ne le dépense pas. C'est ça l'enjeu. Et là, on l'accumule, on l'accumule, puis
on nous dit qu'il va gagner de l'intérêt, donc on est arrivé à 1,8 et l'objectif
de cet argent-là, comme celle qu'on a convenu au Québec, on a signé la Bourse
du carbone avec les entreprises, et puis on a dit aux Québécois c'est comme ça
qu'on allait s'en sortir, c'est que cet argent-là allait dans la lutte aux
changements climatiques. J'ai posé des questions depuis des années au ministre de
l'Environnement qui nous disait : Oui, oui, oui, il va investir, il y a eu
des enjeux de gouvernance, il va revenir. Mais non, on l'a laissé dormir là et
là on le détourne, on dit : Il ne va plus être pour la lutte aux
changements climatiques, il s'en va dans le financement de la dette. Alors,
pour moi, c'est juste de dire que c'est un détournement de fonds.
Journaliste : Est-ce qu'il se
passe... voyons,ce qui se passe au Parti libéral, est-ce que ça
pourrait vous aider dans votre circonscription, Mme Zaga Mendez, parce que vous
allez...?
Mme Zaga Mendez : Bien,en
ce moment, je pense que ce qu'on voit au Parti libéral, ça effrite beaucoup la
confiance envers le parti, envers les personnes qui portent la voix de ce parti-là,
je veux dire, il y a beaucoup de critiques avec raison. Il y a un manque de
transparence, puis ça inclut inclus surtout le chef du Parti libéral, c'est lui
qui va se présenter comme premier ministre, c'est lui qui va porter la voix sur
le terrain, que ce soit à Verdun ou à Saint-Henri, les gens nous en parlent,
là, ils disent... ça soulève, là, les passions.
Journaliste : ...des circonscriptions
auparavant libérales, est-ce que ça pourrait vous aider c'est... dans votre réélection?
Mme Zaga Mendez : Mais c'est
sûr que ça effrite la confiance des personnes au Parti libéral, puis, nous, on
est très implantés dans nos circonscriptions respectives, sur le terrain on
défend les gens. Je ne sais pas si tu veux ajouter?
M. Cliche-Rivard : Moi je
vais ajouter, là-dessus, tu sais, M. Rodriguez il est là, puis on l'entendait
là, Mme Rizquy doit s'expliquer, Mme Rizquy doit s'expliquer. Mme Rizquy, elle
ne sera pas... elle ne sera pas là aux prochaines élections. Là les Québécois
et Québécoises, là, il y a quelqu'un qui aspirant premier ministre qui va aller
au débat des chefs, puis qui est chef du Parti libéral du Québec. C'est lui qui
doit s'expliquer. Ce n'est pas on attend que Mme Rizqy parle, là, Mme Rizqy,
elle ne sera pas là, elle ne sera pas au-devant des Québécois Québécoises, puis
elle ne se présente pas comme première ministre. Ça fait que M. Rodriguez, il y
a l'obligation de faire la lumière sur cette histoire-là, de s'expliquer, puis
de tenter de regagner la confiance des Québécois et Québécoises qui s'effritent,
oui, on l'entend sur le terrain à tous les jours, je l'ai entendu toute la
semaine passée. Ce n'est pas... c'est fini, là : J'attends Marwah, j'attends
Marwah. C'est terminé. C'est à lui de s'expliquer. C'est lui, le chef du Parti
libéral, c'est lui l'aspirant premier ministre, il doit répondre aux questions
des Québécois.
Journaliste : On peut
comprendre que tous les deux, vous serez candidat aux prochaines élections?
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait.
Mme Zaga Mendez : Oui.
Journaliste : Donc, vous êtestoujours heureux au sein de Québec solidaire malgré toutes les critiques de
Vincent Marissal sur la base qui serait radicalisée, etc., etc.?
M. Cliche-Rivard : On sera
là.
Journaliste : Vous, là, qui
êtes avocat, M. Cliche-Rivard, là, qu'est-ce que vous comprenez de ça, de ce
que vous avez lu dans la presse, de ce que vous avez vu la semaine passée? Je
ne vous demande pas un avis juridique, là, mais vous êtes quand même, vous êtes
quand même un avocat, là. Je suis certain que quand vous regardez ça, vous
regardez ça sous un oeil juridique, là. Qu'est-ce que vous pensez de ça, vous?
M. Cliche-Rivard : J'en
comprends ce que vous en comprenez, là, pour être transparent, c'est-à-dire à
chaque jour un petit peu moins de choses, je pense. Aujourd'hui, je pensais que
l'article sur M. El-Khoury, elle nous permettrait de démêler des affaires, finalement,
ça... ça soulève davantage de questions.
Donc, c'est pour ça que j'en appelle
véritablement, honnêtement et humblement, pour la confiance du public, à
M. Rodriguez de lui-même dénouer l'impasse, là, s'expliquer parce que de
renvoyer la balle à Marwah Rizqy, là, ça fait déjà, quoi, une semaine et demie,
deux semaines qu'il fait ça. Ça ne débloque pas. Marwah Rizqy, je ne sais pas
quand elle va revenir ici, mais ce n'est pas elle qui va se présenter aux
électeurs en 2026. Ce n'est pas elle qui doit répondre sur l'avenir du Québec,
la plateforme du Québec, sur le cadre financier du Québec, sur comment ils vont
gouverner un Conseil des ministres. C'est Pablo Rodriguez qui doit faire ça. Et
je ne peux pas concevoir qu'il ne soit pas capable d'aller au fond de ces affaires-là,
de s'expliquer puis de s'expliquer au grand public qui, eux autres, là, comme
moi, là, ont un gros point d'interrogation dans le visage quand cette
affaire-là commence.
Journaliste
: ...est-ce
qu'il peut vraiment s'expliquer dans la mesure où il a nommé un enquêteur
spécial, là, et indépendant pour le faire, là. Si lui fournit des explications,
il pourrait se faire dire : Vous êtes biaisé, on veut que ce soit une
enquête indépendante.
M. Cliche-Rivard : Ce
n'est pas long, faire la lumière sur ces affaires-là, là. Les témoignages, ils
les ont, les discussions. Ils ont eu, je veux dire, l'enquêteur spécial. Ce
n'est pas la commission Gallant, là. Il ne va pas entendre 300 témoins sur
des semaines d'auditions. Je veux dire, à un moment donné, là, je pense qu'ils
savent déjà pas mal qu'est ce qui s'est passé. Je pense qu'entre eux autres,
là, les libéraux savent déjà pas mal. Il y a le président du parti qui avait
des informations préalables, il y a des députés à l'intérieur dont il y a des
allégations. Il y a un juge qui va saisir les preuves, je veux dire. Je pense
qu'ils savent déjà pas mal où ça s'en va.
Journaliste
: Ils
cachent des choses. Ils cachent des choses essentiellement.
M. Cliche-Rivard : Ça ne
va pas dire qu'ils cachent des choses. Je ne pense pas que ça prenne trois mois
pour faire ces enquêtes-là. Je pense que c'est assez clair, là. C'est assez
limpide. Je pense que les autres à l'interne... Il ne le sait pas. Moi, je ne
le sais pas. Moi je ne le sais pas. Je ne peux pas comprendre. Bien, je veux
dire, honnêtement, là, les informations sont là. Le juge va faire quoi? Je veux
dire, la personne qui va faire l'enquête va faire quoi pendant trois mois?
C'est quoi? Il y a une liste de témoins comme la commission Gallant? Il y a des
experts qui vont être entendus? Il y a des napperons qui vont être vus et qui
vont être analysés? Non, mais sincèrement, là, je veux dire, une enquête, là,
les policiers, ou sur n'importe quel autre dossier, je veux dire, je suis
avocat, j'ai déjà vu des procédures, on sait assez rapidement comment ça
fonctionne. Évidemment, il y a des choses qui peuvent s'expliquer. Évidemment,
il y a des gens qui doivent répondre. On doit donner la chance aux gens de
s'expliquer. Je suis tout à fait d'accord avec la liberté de... la liberté de
s'expliquer puis de donner sa version des faits. Mais à un moment donné, là, on
va-tu être rendu encore ici en février, à se poser des questions sur ce qui
c'est qu'il s'est passé.
Journaliste
: ...noyer
le poisson?
M. Cliche-Rivard :
Comment?
Journaliste
: L'enquête
sert à noyer le poisson...
M. Cliche-Rivard : Je ne
sais pas, si elle sert à noyer le poisson, mais que ça se règle. Parce que là,
pour vrai, là, sur le terrain, les Québécois et Québécoises, là, ils se
demandent vraiment qu'est ce qu'il se passe. Ils se demandent vraiment. Qu'on
en parle, là, des ères Charest puis des ères de la corruption. Puis je veux
dire, les liens sont faits, là. Ça fait que le mal est fait. Pour moi, c'est
limpide. Puis là, c'est vraiment M. Rodriguez, c'est la confiance du
public, c'est à lui de s'expliquer puis à justifier. Puis je veux dire
l'enquête, là, on a-tu une date butoir? On sait-tu quand est ce que le rapport
sort? On sait-tu combien de temps ça va prendre? On sait-tu dans quelle journée
il va y avoir des témoins qui vont être entendus? On ne voit rien de tout ça.
Donc, je veux dire, ça nécessite de la transparence, de l'explication, puis
qu'on sache exactement qui va être rencontré, quand, quoi, comment, puis qu'on
ait de la transparence.
Journaliste
: ...les
propos hier, là, avec...
M. Cliche-Rivard : Moi,
je vais laisser les propos de Mme Picard à Mme Picard. Puis moi, je
ne suis pas de ceux qui utilisent ce genre de qualificatif. Ça lui appartient.
Ce que j'ai regardé, moi, c'est qu'il y avait encore le droit à la liberté
d'expression dans la Charte des droits et libertés, qu'importe ce qu'en pense
la CAQ? Moi, ce que j'ai... Moi, ce que j'ai vu, ce que j'ai vu, c'est le
Barreau du Québec. Moi, c'est vraiment ça qui m'a alerté, là, le Barreau du
Québec sonner l'alarme sur la dérive autoritaire puis l'effritement de l'État
de droit de la CAQ et qui nommait le projet de loi n° 1, le projet de loi
n° 2 puis le projet de loi n° 3. Moi, ça, ça m'inquiète de manière
gravissime, de voir les gens qui sont là pour protéger le public sonner
l'alarme. Donc, moi, c'est davantage ça qui me préoccupe. Puis je pense que M.
Jolin-Barrette, hier, en refusant puis en bloquant une motion qui soulignait
les inquiétudes du Barreau, se porte et se trouve dans une bien drôle de
posture en tant qu'avocat lui-même, puis Procureur général du Québec, puis
ministre de la Justice, de rejeter du revers de la main, comme ça, des
inquiétudes puis des revendications de la part du Barreau du Québec. Je pense
qu'il a beaucoup de choses à répondre, aujourd'hui, M. Jolin-Barrette.
Journaliste
: ...le
privé en fait qu'il veut faire des blocs à Montréal de... On parle quand même
de gros blocs de 500 ménages, 500 appartements, là. Vous en pensez
quoi?
M. Cliche-Rivard : Bien,
moi, je suis pour l'addition de toutes les solutions puis les propositions pour
gérer la crise de l'itinérance. Il y a deux affaires là-dedans, puis mes deux
petits bémols sont là. Le premier, c'est que, tu sais, moi, je les ai beaucoup,
des tours HLM, dans ma circonscription, qui sont dédiées à des gens avec des
revenus modiques quand même. Et on parle de, genre, une centaine de logements,
là, maximum, dans les tours, là. Puis c'est déjà... C'est des... C'est bien.
C'est déjà haut, honnêtement, là, c'est à peu près huit étages à peu près, avec
une dizaine de... d'appartements par étage et on est déjà rendus à une
centaine, mettons, de logements. Je trouve que c'est d'une grandeur qui permet
que ça fonctionne. Là, 500 unités, honnêtement, je... je me pose des
questions.
Après, je veux dire, ça dépend de la
manière aussi, ça dépend comment c'est fait. Moi ce que je veux dire aussi,
c'est que ça prend du soutien communautaire. C'est une chose d'avoir
l'appartement, mais s'il n'y a pas d'accompagnement pour ces gens-là, s'il n'y
a pas d'intervenant plancher, s'il n'y a pas des gens qui font des suivis pour
que ces gens-là restent en logement avec le soutien qu'ils ont besoin, on ne
s'en sort pas, là. C'est ça, le problème de la crise. Ça fait que c'est vrai
que ça prend du logement, ça prend une porte par personne, mais ça va prendre
le soutien en appui. Puis là, moi, c'est ce que je n'ai pas vu, là, le volet
services sociaux de cette proposition-là. Mais entendez-moi bien, je n'ai pas
une opposition de principe. Je pense qu'il faut que le privé participe à la
solution. Il faut qu'on additionne en matière d'itinérance. Moi, je ne suis pas
là pour mettre des conditions qui vont faire en sorte qu'on n'y arrivera pas,
là. Il y a des gens qui sont dans la rue. Donc, si on peut avoir du logement,
puis si on peut en construire, construisons-en, mais soyons certain que ce soit
fait de la bonne façon.
Journaliste
: ...sur le
5 millions qui a annoncé hier, en aide d'urgence, là, pour l'hiver,
concrètement, là, à la grandeur du Québec, 5 millions, qu'est-ce que ça
peut faire?
M. Cliche-Rivard : Ce n'est
certainement pas suffisant, mais c'est un pas dans la bonne direction. Moi,
j'ai fait une demande précise il y a une dizaine de jours pour que les CIUSSS,
le gouvernement ouvre 500 places d'urgence pour Montréal. Ça peut vouloir
dire aussi des dizaines de places additionnelles un petit peu partout dans les
villes du Québec. C'est juste qu'on n'a pas les statistiques précises
d'itinérance de manière aussi limpide pour les places qui manquent dans les
autres régions.
On sait qu'à Montréal, au plus fort de la
crise, cet hiver, il devrait y avoir à peu près 2 450 places dans les
refuges d'urgence. Puis on sait qu'il y a plus de 3 000 personnes en
situation d'itinérance. Ce qui m'a fait vous amener le chiffre de : il
manque au moins 500 places.
Ceci dit, le communautaire est au bout du
rouleau, le communautaire ne peut pas ouvrir davantage de places. Ils n'en ont
pas, là, je veux dire, les lits, je veux dire, il y a des lits dans le
corridor, là, c'est saturé. Les urgences, les CIUSSS, les CLSC, la Santé
publique doit ouvrir ces 500 places là additionnelles le plus rapidement
possible. Ce 5 millions là peut être utilisé pour ça. Ça doit être la même
chose à Québec, à Granby, à Sherbrooke, à Rouyn. Qu'on ouvre les places
additionnelles, aucun Québécois ne devrait passer l'hiver dehors. C'est
inacceptable. Et, je rappelle, il y a... on a perdu 100 personnes l'année
passée, on a perdu une centaine de Québécois, Québécoises morts dehors en
situation d'itinérance. Est-ce qu'on peut, s'il vous plaît, ne pas avoir le
même bilan l'année prochaine? Il me semble que je ne demande pas la lune, là.
On peut-tu investir cet argent-là pour que personne ne passe l'hiver la nuit
dehors cet hiver?
Journaliste
:
Concernant les médecins, il y a un différend interne à la FMSQ. Est-ce que vous
pensez qu'on devrait couper dans la rémunération des spécialistes les plus
fortunés pour augmenter la rémunération des... des pédiatres?
Mme Zaga Mendez : Sur... sur
cet enjeu-là, on ne va pas se mêler de ce qui se passe à l'intérieur de la
fédération. Je pense que ça leur appartient puis ils vont être capables de
regarder ça de leur côté. C'est juste en ce moment qu'on prenne un pas de
recul, là, ce qui se passe dans le système de la santé avec la loi n° 2,
là, c'est le chaos, c'est le chaos total.
Les gens appellent dans nos bureaux, ils
ne savent pas s'ils vont avoir un médecin ou pas, le GMF qui nous dit qu'il y
en a certains qui vont fermer, des services qui disparaissent. Dans le
Centre-Sud, ma collègue Manon le voit auprès des personnes les plus
vulnérables. Donc, je pense à... En ce moment, il y a un climat de tension, il
y a un climat difficile. Et que nous, on demande le retrait de cette loi-là qui
est un peu une pression supplémentaire dans tout ça.
Journaliste
:
...rémunération, c'est un peu ça que vous dites.
Mme Zaga Mendez : C'est un peu
ça. Bien, en tout cas, moi, pour ce qui se passe à l'intérieur, on va les
laisser... on n'est pas à la table, on n'est pas là, on ne va pas... on ne va
pas commenter là-dessus, mais juste un pas de recul. C'est que c'est... le
système en ce moment-là, c'est les soins aux personnes plus vulnérables, aux
jeunes, aux enfants. Parce que demander d'aller traiter un enfant à une
certaine vitesse, là, je veux dire, c'est l'enfant part à pleurer, là, puis on
n'est pas capable de le passer à l'intérieur de la limite des temps qui est
alloué, là, comment on va... Comment ce pédiatre-là va être capable de donner
des soins. Je pense qu'il y a... c'est... c'est ça que nous, on voit. Puis, en
fin de compte, la personne qui est en train de payer, c'est le patient, c'est
l'enfant, c'est le jeune qui n'a pas les soins nécessaires.
Journaliste
: ...M.
Legault rencontrer la FMOQ, une rencontre au sommet qui pourrait mener à
d'autres rencontres au sommet avec la FMSQ. Est-ce que vous voyez que ça se
débloque au bureau du PM?
Mme Zaga Mendez : Nous, ce
qu'on veut, le plus de négociations, de dialogues qui peut y avoir pour assurer
que ces soins-là vont arriver, là, parce que c'est ça, l'enjeu, là. Notre
enjeu, s'il y a des négociations... mais nous, on souhaiterait même que le
projet de loi... 2, pardon, soit retiré, puis qu'on revienne en arrière, mais
le plus de dialogue qu'il y a pour arriver à la fin, c'est-à-dire que les soins
soient sauvegardés là où on en a besoin, là, c'est nos populations les plus
vulnérables qui sont en train de voir... peut-être des GMF fermer. Nous, on
l'avait dit auparavant, ça allait avoir un impact, là. Ça fait que c'est comme
ça qu'on voit la situation.
Journaliste
: ...M.
Dubé?
Mme Zaga Mendez :
Certainement, bien oui, certainement.
Journaliste
: ...
Mme Zaga Mendez : En fait,
certainement, parce qu'on l'a dit. M. Dubé nous a passé ses projets de loi mal
ficelés. Après ça, on nous dit qu'on va reculer sur des... sur des parties de
la loi. On a vu déjà que c'était le Conseil du trésor qui prenait le lead sur
les négociations, puis maintenant c'est le premier ministre. Donc, je pense qu'il
n'y a pas de grande confiance en ce moment, là, M. Dubé, en ce qui concerne
la... arriver au bout de cette loi-là, qui cause déjà plus de mal que de bien
dans le système.
Journaliste : Les données
numériques... sur les données numériques des familles hébergées sur des
serveurs américains. Comment vous trouvez ce discours là de la souveraineté
numérique versus ce qu'on fait dans la réalité?
M. Cliche-Rivard : C'est...
c'est vraiment aberrant, là, mon collègue Haroun Bouazzi avait quand même
directement fait ses demandes spécifiques là dans l'étude du projet de loi,
pour que nos données, au Québec, soient hébergées au Québec. Même chose, on a
déposé une motion, là, en Chambre, qui a été battue par le gouvernement qui
demandait spécifiquement ça. Là, on apprend que le Québec, le gouvernement du
Québec, là, héberge ces données, là, sans protection avec le Patriot Act aux
États-Unis, je... je ne la comprends pas, honnêtement, je trouve ça
complètement aberrant sur des questions de souveraineté de nos données
personnelles. Je savais qu'on ne pouvait pas compter très fort sur François
Legault pour nous défendre, là, mais de savoir que lui, il est déjà prêt à
vendre nos données puis à donner nos données aux États-Unis, je ne le sens pas
très grand défenseur contre le projet du 51e État de Donald Trump,
là. Je pense que François Legault, vraiment, a manqué le coup, le bateau,
complètement sur cette affaire-là et je me l'explique mal. Je ne le vois pas et
en plus, c'est des choses qu'il savait. C'est des choses qui ont été réitérées
à plusieurs reprises donc là, il va falloir qu'il se justifie, mais c'est
absolument un non-sens, là, cette histoire-là.
Journaliste
: In English,
if you don't mind. Mr... The article in La Presse, Mr. El-Khoury said they had
no link with the leadership race of Mr. Rodriguez, but finally he had, like, a
sollicitor's certificate, and Mr. Rodriguez is not aware of the situation why
he answered this and that... How long Mr. Rodriguez can say that he doesn't
know?
M. Cliche-Rivard : Minister
Rodriguez wished to lead Quebec Government, he wishes to be the Prime Minister
of Quebec...
Journaliste
: Or the
Premier, if you want?
M. Cliche-Rivard : Or the
Premier, though... oui, yeah. He doesn't... he doesn't know what's happening in
his own party, he doesn't know what's happening in his own leadership race... I
mean, this is nonsense. Obviously, he knows who works for his campaign, obviously
he knows who sollicited funds and contributions for his own campaign, I mean...
it's impossible he doesn't know, so it's time for him to answer the questions.
Stop putting the heat on Mme Rizqy, he's the one who's going to be at the next
election, Marwa Rizqy is not going to be there, and he's the one who should be
answering all questions of all Quebecers with regards to his integrity, his
party's integrity and his race's integrity.
Journaliste : And the more
this internal crisis is... lasts, like, should Quebecers be worried about Mr.
Rodriguez's capacity to... to becore the next Premier of Quebec?
M. Cliche-Rivard : I'll let
my colleague add as well, but they are, actually. They are, actually, very
worried. I spent, I spent the last week in St-Henri, my colleague was in
Verdun... Quebecers are talking about it, I mean, so many people stop me in the
street asking what's happening with the PLQ. They have answers... they have
questions, they don't have answers. And Mr. Rodriguez, more and more, he's
coming here, today, at this podium, and... and responding, he's not providing
any answers. He's providing... creating more chaos and more questions And
we're... every day we're getting further from a resolution of this crisis, and
it seems we're getting further to answers. But Alejandra wants to add.
Mme Zaga Mendez : Yeah, well,
we have people, when we walk Verdun or St-Henri that talked about... about
that, and there's a lack of trust that is increasing in terms of, like, are the
Liberals... is Pablo Rodriguez able to... to run Quebec if they... we don't see
that level of transparency and... So that's, that's a lack of trust, that...
M. Cliche-Rivard : I'm going
to add... There's concrete consequences, they wanted to announce Mr. Jean
Charest in Verdun and they failed to do it, they couldn't do it, because of
all... all the mystery of this. So they decided to do this event with some...
some of their partners in Verdun, but they were supposed to announce this big
time, they were supposed to make this great announcement and they were supposed
to show a demonstration of force, and to be able to move into... They're going
to try and fight to get Verdun again, they won't, but that's going to be their
choice to decide to do it or not... But, I mean, they were... they were
entitling to start their campaign, it was a gigantic failure. There was one
paper stating he was intended to be presented. He's supposed to be, maybe,
someone of... a newcomer, someboy that's going to help the PLQ, a great prestige
candidacy, well, it's a complete failure for them. There is direct impact on
the ground, and this is one of the core examples.
Journaliste
: Do you
think he's hiding something... guys? I mean, he's coming here, he's saying he's
going to be as transparent as possible, he's telling us everything he could
possibly tell us. Do you think he's hiding or lying?
M. Cliche-Rivard : I think he
definitely knows more than he's telling, that's obvious. I think he's saying so
many things he doesn't know. How is that possible he doesn't know that someone
was working for his campaign, solliciting some donors, some
money, in your own leadership campaign? I mean, he resigned from Ottawa, a
minister job, to jump into a race here. He did this race and he doesn't know
who worked for his campaign? He doesn't know who...who registered or who helped
to get money for his campaign? Is that possible? I mean, I don't believe this.
And now it's been a whole crisis. How many meetings have they had at the
summits that they can't know anything else? They can't tell us anything else?
The president of the PLQ? Him? Madam... nobody can answer the questions? Is
that even possible? I mean, after ten days? I mean, Mr. Rodriguez needs to stop
saying he doesn't know, and he needs to start telling what he knows, and he
needs to try to restart building trust because this is unacceptable. And
Quebecers are losing confidence and trust every day.
Journaliste :
The 5 million dollars for
homelessness, what did you think of that? Decent start?
M.
Cliche-Rivard :
It's a first decent start. It's something we were asking, we were
stressing for. And I'm happy to see... Québec Solidaire was the only party
asking for that. And we were the only party asking for more money. And speaking
about homelessness, it's a great start. But now we need that money on the
ground right away. I mean, how is it that we announced this October... November
24th? How is it? This money should have been announced at the end of August at
the last. Now organizations and... are going to be fighting hell to find those
locals or to find those... those spaces to open those emergency resources. How
is that even going to work on November 24th? I mean, it's a bad... bad
management again from the CAQ. But then, I mean, 5 million dollars is
important. So, I mean, I won't spit on it, but I mean, it's something that's
important.
Journaliste :
...University spent $780,000 defending
against the tuition increase...in the CAQ. Do you have any reaction to that
news?
Mme Zaga
Mendez :
Could
you repeat the question?
Journaliste :
Yes. Sorry. The Gazette is reporting
today that Concordia University spent $780,000 on legal fees, defending against
the tuition increase. Do you have any reaction to that news?
Mme Zaga
Mendez :
Well,
that's... that we were... this is because the CAQ decided that... able to
increase the fees for English speaking students. Is that... that's the main
cause. So for us, we always oppose to that increase in terms of like... and
this was... and then there's for me the... that shows actually that... there's
putting more pressure on universities. If they had to expend that amount of money
in order to fight those irresponsible decisions, because that money actually
should be... they should have been spent at the first place and to be there for
students, because there's a lot of pressure in all the universities and all
cégeps of Québec right now because of the cuts that we are seeing in public
education. So, for me... for that showed that that was an irresponsible decision to take. And it's putting
more pressure on the universities.
Journaliste :
So, it's a waste?
Mme Zaga Mendez :
It's a waste. Yes. Bien, dans le sens,
non it's not a waste in terms of like it had an impact. It has an impact. But
on the first place, that's what the burden
of the university... Je ne sais pas si tu veux ajouter.
M.
Cliche-Rivard :
I agree, I just wanted to say it's a waste in term of the CAQ
shouldn't have act that way... where Concordia is wasting money. Exactly. I
just wanted to precise because...
Mme Zaga
Mendez :
It's
the burden. The burden should have been their.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Mme Zaga Mendez : Merci.
(Fin à 8 h 53)