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Point de presse de M. André Fortin, chef de l’opposition officielle, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, December 10, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 59 (version non révisée)

(Huit heures)

M. Fortin :Bonjour. Bon matin, tout le monde. Je veux, d'entrée de jeu, revenir sur les propos de François Legault d'hier, en lien avec la loi n° 2, et les avantages financiers qu'il semble... qu'il semble prêt à offrir aux médecins. Je vous dirais que les propos de M. Legault le démontre, tout le ridicule de la démarche. Et là je vais vous rappeler d'où on part. M. Legault a commencé en insultant les médecins, en leur disant qu'ils étaient paresseux. Si on voulait les voir le vendredi, il fallait aller au golf. Ensuite, il a présenté un projet de loi sans précédent, avec des atteintes directes pour tous ceux qui font des services en soins palliatifs, tous ceux qui font de l'enseignement, de la recherche, ceux qui font de l'aide médicale à mourir, tous ceux qui font de la médecine dans des petits milieux, les petites cliniques et plusieurs autres types de pratiques.

Il a proposé des amendes complètement disproportionnées, du jamais-vu pour des gens qui pourraient vouloir quitter la pratique. Il a dirigé les médecins directement vers Doug Ford, les médecins qui y sont allés, directement appelé le premier ministre de l'Ontario, d'autres qui se sont dit : Je vais aller voir au Manitoba, au Nouveau-Brunswick ou dans d'autres juridictions, voir si on ne me traiterait pas de façon plus respectueuse. Il a joué au fier-à-bras avec les médecins, et ça a coûté à des dizaines de milliers de Québécois leur médecin. Il y a des gens qui, à tous les jours, encore aujourd'hui, continuent de recevoir des lettres de leur médecin pour dire qu'ils quittent, qu'ils s'en vont vers l'Ontario, qu'ils s'en vont vers la retraite, et que le patient va se retrouver sans aucun accès direct au réseau de la santé. Mais il a fait ça pourquoi, là? Si, aujourd'hui, il est prêt à offrir des incitatifs financiers, M. Legaut nous a dit : Moi, je vais aller jusqu'au bout, je vais faire ce qu'aucun gouvernement précédent n'était prêt à faire, je vais me rendre au bout de la réforme.

Et, aujourd'hui, il nous dit : Je présente des incitatifs financiers. Pourquoi il a fait subir ça à des dizaines de milliers de Québécois? C'est incompréhensible, alors qu'il avait des solutions devant lui, il en avait toutes sortes de solutions. Il a payé des experts pour lui donner des solutions et il a fait exactement le contraire de ce qui lui avait été proposé. M. Legault a perdu hier, là, toute la crédibilité qu'il pouvait avoir dans ce dossier-là. Je cède la parole à mon collègue André.

M. Morin :Merci, André. Bonjour. Ce matin, je veux vous parler du projet de loi n° 1, un projet de loi qui visiblement sème la division. Hier, on a écouté un très grand nombre de groupes qui sont venus dire... pas unanimement, mais en très grand nombre : M. le ministre, votre projet de loi, ça ne fonctionne pas, sur le fond, en grande partie, et aussi sur la forme. Et ce qui est aberrant, au niveau de l'absence, évidemment, de consultation préalable, c'est que, si le ministre avait écouté le propre comité qu'il a mis en place, le comité Rousseau-Proulx, on suggérait, dans ce rapport, la mise en place d'une commission transpartisane pour véritablement consulter le peuple, et après revenir, et là présenter des dispositions, mais qui auraient fait un plus grand consensus.

On n'en est pas là, mais il y a plus. Vous l'avez probablement entendu hier, un gouvernement autoritaire, un gouvernement qui veut réduire la portée des droits et libertés en inscrivant, dans son projet de constitution, l'utilisation des droits collectifs, mais aussi d'une façon aussi importante que des droits individuels. Donc là, il va créer une espèce de déséquilibre avec ce qu'on connaît dans la jurisprudence actuelle, un gouvernement autoritaire qui veut affaiblir les contre-pouvoirs. On nous l'a dit et redit hier, les ordres professionnels, le Barreau, les municipalités, tous ont dit au ministre : M. le ministre, arrêtez, reculez, ne faites pas ça. Pourquoi veut-il empêcher des organismes qui ont différentes missions de contester des lois avec des fonds publics, si ce n'est pas justement pour les museler?

Soit dit en passant, si les mêmes organismes veulent utiliser des fonds publics pour appuyer le gouvernement, ça, ça a l'air que ça ne poserait pas de problème, deux poids, deux mesures. On veut même interdire aux ordres professionnels, on peut, on pourrait, c'est ce qui est dans la loi, leur interdire de participer...


 
 

8 h 04 (version non révisée)

M. Morin : ...travaux parlementaires fédéraux ou à l'élaboration de règlements fédéraux, alors imaginez la situation. On apprend, aujourd'hui, que le gouvernement fédéral veut déposer un projet de loi qui va, entre autres, criminaliser le contrôle coercitif. Si des hommes professionnels veulent commenter, appuyer, bonifier, bien, théoriquement, le ministre pourrait les empêcher. C'est aberrant, c'est aberrant. Je ne vous parlerai pas de la disposition qui veut constitutionnaliser l'IVG. Tous les groupes de femmes qui sont venus nous voir sont inquiets, à commencer par le Conseil du statut de la femme, qui ont dit : S'il vous plaît, ne faites pas ça. Alors, quand vous avez un aussi grand consensus, particulièrement sur cette disposition là, moi, je me dis : Mais, M. le ministre, qu'est ce que vous ne comprenez pas? Comment et combien de fois il faut qu'on vous le dise pour que vous puissiez, au plus vite, enlever ce projet de loi des travaux parlementaires? Ça n'a pas de bon sens, je l'ai dit, il faut recommencer. Je vous remercie.

Journaliste : M. Fortin, sur les médecins... Vous n'avez pas l'impression qu'on rejoue un peu dans le même film que Philippe Couillard? C'est-à-dire qu'on a retiré le dossier à Gaétan Barrette, là, on l'a retiré à Christian Dubé... France-Élaine Duranceau, on parlait de punition, là, finalement, on pense à ajouter des avantages. Tu sais, vous critiquez François Legault, mais il me semble que les libéraux sont passés par là aussi, tu sais.

M. Fortin :Mais... deux choses, je vais répondre à votre question, là, mais j'écoutais mon collègue, puis il y a une chose qui me saute aux yeux, là, tant dans le dossier des médecins que dans le dossier de la... de la Constitution, là, c'est un gouvernement qui met de l'avant des comités, puis qui, ensuite, ne les écoute pas. Les solutions en santé, il les avait, les solutions à la Constitution, bien, entre autres, le comité Rousseau en a fait, en a fait des recommandations, mais dans les deux cas, le gouvernement fait fi de tout ça. Puis, ce n'est pas donné, ces... ces comités-là, ça coûte de l'argent, le gouvernement met de l'argent, puis après ça, il fait comme si ça n'existait pas.

Sur votre... sur votre question précise, honnêtement, moi, quand je parle aux citoyens, là, ils ne me parlent pas des gouvernements précédents. Ce qu'ils nous disent, aujourd'hui, c'est : Là, là, dans les derniers mois, j'ai perdu mon médecin et je suis furieux contre le gouvernement. Je suis furieux de l'approche du gouvernement qui a fait en sorte que moi, comme patient, puis là, je ne parle pas de moi, c'est les citoyens qui parlent, mais moi, comme patient, j'ai perdu mon médecin. C'est ça que les gens décrivent, en ce moment. Ça, là, c'est... ce que M. Legault a fait, c'est un tort irréparable à beaucoup de patients au Québec, puis à des régions entières comme la mienne, ce qu'il a fait en Outaouais au cours des derniers mois, avec sa façon de parler aux médecins, son approche, c'est un tort qui va causer des décennies à réparer.

Des voix : ...

Journaliste :  Sur le fond, est-ce que vous êtes d'accord avec ça? Est-ce que ça vaut la peine d'ajouter de l'argent dans le pot, là?

M. Fortin :Nous, là, ça n'a jamais été notre position qu'il fallait, à ce moment-ci, augmenter la rémunération des médecins. Ce n'est pas notre position. Ce qu'on a demandé au gouvernement de faire depuis qu'il a déposé son... depuis qu'il a déposé et adopté à la va-vite, sa loi, c'est la même chose, ça n'a pas changé. Il doit suspendre sa loi, il doit s'asseoir avec les médecins, arriver à des objectifs qui sont atteignables, des objectifs qui sont également qualitatifs et pas juste quantitatifs. Il y a une approche très différente que le gouvernement doit mettre de l'avant et ça, il le sait. Ce n'est pas juste une question de rémunération, là, c'est une question d'organisation du travail à plusieurs...

Une voix : ...

M. Fortin :J'y arrive. C'est une question d'organisation du travail à plusieurs niveaux, pas juste une question de rémunération. Et ça, c'est le groupe d'experts qui lui avait dit d'entrée de jeu, il les avait, les solutions, il a choisi de ne pas les appliquer.

Journaliste : ...qualitatives, sans pénalités et sans primes, vous dites que ça ne donne absolument rien?

M. Fortin :Bien, non, là, on n'est pas là... d'avoir des cibles et d'avoir des cibles où il peut y avoir des... soit des incitatifs ou des pénalités, ça, ça se discute avec les médecins. D'avoir des cibles quantitatives, c'est une chose, et ça, ça a été décrié par beaucoup de monde. D'avoir des cibles qualitatives, c.est quelque chose que même le Collège des médecins voit comme une bonne chose. Dans ce cas-ci, là, dans ce que le gouvernement a proposé, tant le Collège des médecins que plusieurs autres groupes nous disent : Ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver.

Des voix : ...

Journaliste : ...à vous, il pourrait y avoir quand même des primes pour atteindre ces cibles qualitatives là?

M. Fortin :Mais ça, ça doit être discuté avec les médecins sans avoir... sans avoir... non, mais, sans avoir un projet de loi comme celui-là, là, qui plane au-dessus des têtes de tous ces gens-là et des patients.

Journaliste : Qu'est-ce qu'on ... en ce moment, ce n'est pas une entente négociée, puis là, c'est comme si vous reprochiez au gouvernement de mettre de l'eau dans son vin dans ces négociations-là?

M. Fortin :Non, c'est ce qu'on leur dit, là, c'est que le projet de loi, de la façon qu'il est, qu'il a été écrit, de la façon qu'il a été pensé, de la façon qu'il a été réfléchi, là, ça n'apporte pas d'améliorations pour le patient. C'est pour ça qu'on lui demande, aujourd'hui, là, de suspendre sa loi, comme on a demandé la semaine dernière, comme on a demandé le mois dernier, parce que la loi 2, de la façon qu'elle est écrite...


 
 

8 h 09 (version non révisée)

M. Fortin :...négociation ou pas négociation, ça n'amène aucun avantage pour le patient.

Journaliste : Enfin, le but de l'opération, là, c'est que M. Legault a dit qu'il était ouvert à modifier la loi n° 2 si on s'entendait avec les médecins. Alors, c'est-à-dire que, si on modifie la loi n° 2, on la change. Donc...

M. Fortin :Notre... notre position, nous ne change pas, là. Chaque jour où la loi n° 2, elle plane au-dessus de la tête des médecins et de leurs patients, il y a des médecins...

Journaliste : ...M. Fortin.

M. Fortin :Ce que je vous dis, hein, c'est aujourd'hui, aujourd'hui, il y a des patients qui vont recevoir des lettres de leur médecin, parce que la loi n° 2, elle est toujours adoptée. C'est pour ça qu'on leur demande : Suspendez la loi n° 2, envoyez un message clair à ces médecins-là comme quoi ça va être une négociation de bonne foi qui n'est pas dictée par le 1ᵉʳ janvier, la loi n° 2 va prendre effet si on ne s'entend pas.

Journaliste : Proroger la Chambre pour adopter une loi qui adopte... Bien la Chambre... il faudrait que là, là, on adopte une loi qui viendrait suspendre la loi n° 2. C'est ça?

M. Fortin :C'est ce qu'on demande depuis des mois. On le demande depuis des mois, depuis l'adoption. Depuis quoi, un mois et demi, deux mois? Depuis l'adoption de la loi n° 2, on demande au gouvernement de la suspendre parce qu'à tous les jours il y a des impacts très clairs, très directs.

Nous, les lettres qu'on reçoit de patients, là, c'est ils les reçoivent, ils les ont reçues la semaine dernière, ils les ont reçues la semaine d'avant et ils continuent de les recevoir. La date du 1ᵉʳ janvier, c'est la date que le gouvernement s'est donnée pour négocier avant l'entrée en vigueur de la loi n° 2. Mais les effets de la loi n° 2, ils sont ressentis par des patients aujourd'hui. C'est pour ça qu'on leur demande : Suspendez la loi, arrêtez l'hémorragie qui est en train de... qui est en train d'avoir lieu en ce moment, puis ça, ça va permettre au moins à tout le monde de respirer un peu, de savoir que, demain matin, leur médecin ne leur dira... ne leur enverra pas une lettre pour dire je quitte, et là on ne peut pas... on peut négocier comme il faut.

Journaliste : Sur la constitution concernant les soi-disant, là, mesures liberticides et tout ça, est-ce qu'un gouvernement libéral s'engagerait, une fois élu, à enlever toutes les dispositions qui limitent les pouvoirs des groupes à contester des lois et tout ça.

M. Morin :Bien, écoutez, un gouvernement libéral, là, va devoir recommencer l'exercice parce qu'un gouvernement libéral va devoir écouter la population. Constitution, ça appartient au peuple, puis il faut toujours un équilibre, donc toutes ces dispositions-là que je questionne, puis je ne suis pas le seul, il y a une foule de groupes qui le font, bien, il faut enlever ça d'une constitution. Une constitution, c'est fait pour rassembler, pas pour diviser. C'est ça qui est important et c'est ça qu'il faut rappeler.

Journaliste : ...lorsque ça va être adopté éventuellement, là.

M. Morin :Oui.

Journaliste : Donc là, est-ce que vous, vraiment, vous prenez l'engagement d'enlever toutes ces dispositions-là?

M. Morin :Bien, écoutez, moi, là, je prends l'engagement, il faut recommencer. D'ailleurs, je le disais à un de vos collègues en anglais, d'une façon très franche : Scrap the Bill. Enlevez ça parce que ça ne fonctionne pas. Et à part quelques groupes, là, il y a un consensus, les gens nous disent Écoutez, M. le ministre, ne faites pas ça, arrêtez ça, enlevez ça. On est stressés, ne faites pas ça. Écoutez, moment donné, comme législateurs, surtout quand on parle d'une constitution, parce que dans son projet de loi, ça dit que c'est la loi des lois, mais la loi des lois, elle appartient au peuple et pour cela, il faut consulter le peuple.

Journaliste : M. Morin, sur la... Attends, attends! M. Morin, là, sur le même dossier, là...

Des voix : ...

Journaliste : ...on va rester sur le même sujet, là. Mais est-ce que par contre on est au début du processus? Il y aura des consultations, il y aura des amendements. Est-ce qu'il n'est pas possible justement, selon vous, d'arriver à réparer ce projet de loi là, non? Il n'y a pas d'espoir de... parce qu'on est juste au début encore du processus.

M. Morin :Écoutez, ce que je vois du projet de loi, là, son essence même, c'est une vision caquiste d'une constitution. Alors, essayer de réparer ça, là, je pense que ça va prendre beaucoup de bons mécaniciens, sérieusement.

Journaliste : ...voie de passage possible pour... pour trouver une façon d'adopter, disons, une constitution un peu édulcorée, là, où on enlèverait a tous ces trucs-là plus controversés.

M. Morin :Bien, c'est-à-dire que pour moi, une constitution, ça ne peut pas être un document qui est édulcoré, c'est un gouvernement qui doit écouter le peuple, puis après ça, c'est un gouvernement qui doit faire en sorte que, quand le peuple lui parle et les citoyens doivent se reconnaître dans ce document-là. C'est ça une constitution. Puis pour ça, ça prend du temps, et là, il y a plein de pays qui ont fait l'exercice, que ce soit l'Écosse ou d'autres, mais ils ont pris du temps. On ne fait pas ça en quatrième vitesse quand on est un gouvernement usé en fin de régime.

Journaliste : M. Fortin, M... c'est-tu un bon élève?

Des voix : ...

Journaliste : Je vais vous laisser sourire un peu, là. Il y a de vos anciens collègues ministres, il y a des organisateurs, il y a des militants. Vous dites que vous avez tout le monde derrière vous au Parti libéral. Qu'avez-vous à leur dire aujourd'hui, à ceux qui sont sous le couvert de l'anonymat et qui disent que Pablo Rodriguez doit quitter?

M. Fortin :Mais d'abord... d'abord à ceux... à ceux... et je comprends ce qui... ce qui sous-entend votre question là, entre autres, l'enjeu de la pétition qui a été lancée par... par certains militants. Une pétition, moi, à la...


 
 

8 h 14 (version non révisée)

M. Fortin : ...une pétition, c'est fait... ce n'est pas anonyme. Une pétition, quand on lance ça, c'est parce que c'est des gens qui sont prêts à mettre leur nom. Alors, moi, je n'ai toujours pas entendu ou vu ça. Ce que j'ai à leur dire, moi, c'est qu'en ce moment il y a un caucus duquel moi, je fais partie, duquel André fait partie, qui est uni, qui est... qui a une idée, une vision, et ça, c'est d'en découdre avec François Legault d'ici à la prochaine campagne et de faire cette campagne-là avec M. Rodriguez.  

Journaliste : ...n'est pas derrière vous, il se passe quoi? Parce que là la machine commence à... on va employer une expression anglaise, à «gripper». Et on l'entend beaucoup, là., ça, vous, ça ne vous décourage pas, vous ne l'entendez pas. Moi, j'ai l'impression que vous êtes comme dans le déni, ici, à l'Assemblée nationale, vous n'entendez pas à ce qui se passe à l'extérieur.

M. Fortin : J'ai entendu vos propos hier, pendant... pendant certains bulletins de nouvelles. Honnêtement, M. Rodriguez a fait, la semaine dernière, un appel avec... disponible à l'ensemble des présidents d'association. Il a fait, lundi, une rencontre d'exécutif du Parti libéral. À travers ça, il a placé différents appels à différents présidents d'association ou d'instance du parti, à différents militants. Il continue d'être disponible et il est disponible pour les militants qui veulent lui parler.

Journaliste : L'entendez-vous, cette grogne-là, ou vous ne l'entendez pas?

M. Fortin : Bien, c'est certain, c'est certain qu'il y a toujours certains militants, là, qui peuvent avoir certaines récriminations. On comprend ça, ça fait partie de la vie d'une formation politique. Mais moi, ce que je vous dis, c'est qu'on a un caucus qui est uni, qui comprend le travail qu'il a à faire et qui est prêt à faire campagne avec Pablo Rodriguez.

Journaliste : ...pourquoi il ne vient pas défendre lui-même son leadership?

M. Fortin : Oui, il est ici... il est ici cette semaine, il est... Je suis certain qu'il va se rendre disponible. Vous l'avez vu hier, moi, je l'ai vu aux nouvelles hier, mais je suis certain qu'il va se rendre disponible au cours de la semaine.

Journaliste : ...à votre place?

M. Fortin : Honnêtement, j'ai fait ça, j'ai fait ça assez longtemps, M. Lacroix, pour savoir qu'il y a des moments où, des fois, un chef vient souvent, régulièrement, et que les députés disent : Ah! bien, on n'a pas assez de place au micro, puis, d'autres fois, où les députés viennent souvent, puis il y a des journalistes qui nous disent : On ne voit pas assez le chef, ça fait partie... ça fait partie de la vie parlementaire...

Journaliste : ....

M. Fortin : ...mais, M. Rodriguez, moi, je l'ai vu disponible à plusieurs reprises la semaine dernière, la semaine d'avant. Il va être disponible cette semaine. Moi, je ne vois pas d'enjeu là.

Journaliste : ...les critiques, dans le fond, vous parlez du fait que la pétition est anonyme. Ça fait que, dans le fond, tant que ces critiques-là vont demeurer anonymes, ça ne vous ébranle pas. Mais vous allez commencer à prendre au sérieux la grogne à partir du moment où les gens vont se nommer?

M. Fortin :Non, pas nécessairement. Moi, honnêtement, un processus de pétition, là, c'est fait pour ne pas être anonyme. Alors, ça m'a fait sourire. Mais à part ça, mais à part ça, je vous entends, je vous entends, mais moi, là, il n'y a pas de président d'association qui m'a appelé pour faire ces récriminations.

Journaliste : Est-ce que vous l'avez vue, la pétition, par ailleurs?

M. Fortin :Oui, oui, absolument. Est-ce que vous l'avez vue, vous?

Journaliste : ...M. Fortin, j'aurais une question sur Jean Chrétien qui a refusé de témoigner en commission parlementaire, à Ottawa, sur le référendum de 1995, auriez-vous voulu... auriez-vous voulu entendre M. Chrétien s'expliquer sur l'opération citoyenneté?

M. Fortin : Bien, c'est à lui... d'abord, ça lui appartient, ça appartient à M. Chrétien. Je pense que ça aurait été utile de l'entendre sur la question étant donné les propos de son ancien ministre de l'Immigration. Mais c'est sa décision, ça lui appartient. Mais effectivement, on aurait aimé entendre M. Chrétien.

Journaliste : ...déçus de ne pas l'entendre...

M. Fortin : Bien, on aurait aimé entendre sa version, sa version des faits.

Journaliste : Sur le projet sur... de la sécurité publique, là, on a parlé, donc, d'être plus serré, amendes salées pour les Hell's Angels et leurs écussons. On parle de... contre les casseurs, là, dans les manifestations. À quoi vous vous attendez? Est-ce que vous voulez plus de répression, vous voulez que le gouvernement propose la répression davantage?

M. Fortin : Bien, sur la question des écussons, entre autres, de différents gangs, là, ou groupes, on n'est pas contre, honnêtement. Mais moi, ce que j'ai entendu en début de session parlementaire, c'était M. Legault qui nous disait : On a quatre priorités, puis la loi et l'ordre, ça va en être une. On va être un gouvernement de la loi et l'ordre. Je cherche ce gouvernement-là. Ça, c'est une mesure, une mesure bien singulière, mais, en même temps, c'est un gouvernement qui dit à des criminels qui sortent de prison : Bien, vous aurez moins besoin de voir vos agents de probation. Ça ne fait pas très gouvernement de la loi et l'ordre, ça. Je cherche le gouvernement que nous a promis M. Legault.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : So, that's my question in English, because you've seen the title of the bill that will be tabled today, «un projet de loi favorisant la sécurité de la population». This is a vera appealing title. So, what are your expectations, because that was one of the promises, key promises of Premier Legault…

M. Fortin : I don't know. One of the measures that we keep hearing is this prohibition of having…


 
 

8 h 19 (version non révisée)

M. Fortin : …patches, right, for gangs. Sure, it's a measure we can… we can get behind. But we're talking about criminal organizations whose regular, everyday job is to break the law. So, we can add a new law on top of what's already existing, but what strikes us most is that we have a premier, Mr. Legault, who promised at the start of this parliamentary session four priorities. And one of his four priorities was to be a law-and-order government. And we've yet to see that. We've yet to see strong measures on his part on law and order. This is the same government who is… basically said: Well, you know what, you're coming out of prison, you don't need to see your probation agent as much as… as much as you used to. That's not a law and measure… law and order measure. That's the exact opposite of it. So, he's failing to live up to the standards that he set out for himself.

Journaliste : …yes.

M. Morin :. …if I may, on that, patches are… of course, important to remove them, but it is more important to remove from society the guy or the lady who was wearing the patches. And for that you will need more police officers. You will need more prosecutors. And so far, we're still waiting. I mean, to remove the patches, people will have to be prosecuted at some point. So, it is very important, if the Premier is serious, to make sure that they will have enough prosecutors to do the job. That's… that's quite important.

Journaliste : …the SQ has to do some cuts, in this whole operation of cutting…

M. Morin : Exactly. So, that doesn't make any sense.

Journaliste : You mentioned patches. You were up here, a few days ago, talking about extortion. Does removing gang symbols actually help anyone? I don't quite understand what the... What's the… what's the reason, really?

Journaliste : It's an accessory, is it?

M. Morin : You mean, what, the patches…

Journaliste : Patches… How is removing patches…

M. Morin : Well, I mean, some criminal organizations are using patches as a means of intimidation. And for that reason, I mean, if you remove them, knowing that this organization or an organization by example is by itself a criminal organization, so anything that could identify them, I think it's a good thing to remove them, but in order to do that, you will need more police officers and you will need more prosecutors.

Journaliste : …more of a mean to counter intimidation than to just have a new tool, perhaps to target gang members?

M. Morin : Everything that you can do in order to reduce the power of criminal organizations is good for our society, definitely, but that only, it's not enough, we need more.

Journaliste : Mr. Fortin, on Bill 2, we just learned that there's a new… there's a pediatric clinic in Montreal, in the West End, The Tiny Tots clinic that serves 20,000 people… patients a year. It's closing, and it's partly blaming the doctor's salary reform. What are your thoughts?

M. Fortin : This is the issue with Bill two. The Government claims: Oh, well, we're… we're negotiating right now and we're… we're even willing to offer… to offer premiums to doctors. But the whole issue of having Bill 2 overhang… or hanging over everybody's heads right now is that every day there are clinics that are closing, there are doctors that are leaving, and that's from having this bill even, as the Government is negotiating. So, that's… Bill 2 is the reason this clinic is closing. Bill 2… Bill 2 is the reason that the GMF L'Assomption is closing. It's the reason that the GMF in Hudson is closing. So, what we're asking the Government is : If you want to negotiate with the doctors, great, but remove the threat of Bill 2 because doctors are taking very significant decisions for the population right now based on having Bill 2 hanging over their heads.

Journaliste : The Fédération des femmes is at the Constitution hearings today. What do you make of the minister's insistence so far of keeping in the abortion in the Constitution, when these groups are asking him not to put it in?

M. Morin : As I said previously, I don't understand the minister. I mean, there's a consensus, he should remove that section from the bill. Why is he still pushing forward? I don't know, you should ask him, but so far, many, many groups, almost every group of women, including le Conseil du statut de la femme, said very clearly: Please remove that. Presently in Canada, abortion is protected. Don't do anything to fragilize that. So, I hope that at least the minister will understand what these groups of women are saying.

Journaliste : You were mentioning just now that most of your caucus has confidence… or all of your caucus has confidence in Rodriguez. We also know there's polling that shows that most Quebeckers aren't confident that Rodriguez can bring the party back. It's the only party with less confidence for the leader than popularity for the party. So, where is the disconnect between your caucus support for Rodriguez and the population's lack of support?

M. Fortin : Gêne-toi pas pour en rajouter, André, là, si tu veux, mais...

Here's the thing, we've said from the start that the situation over the last few weeks has hurt the party. And it's... it's obviously reflected in what you're… what you're advancing, the numbers that you're advancing right now. But I've worked with… with Pablo for some time now. And our caucus is working with…


 
 

8 h 24 (version non révisée)

M. Fortin : ...is working with Pablo on an everyday basis, and we have confidence in him as leader in the next campaign. So, we have… as a caucus, we have a... we have a single goal, and that is to hold this government to task, lead up to the next campaign, propose ideas to Quebeckers and do it standing next to Mr. Rodriguez in the next campaign. Merci.

(Fin à 8 h 25)


 
 

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