Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’indépendance
Version préliminaire
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Friday, December 12, 2025, 8 h 30
Hall principal de l'hôtel du Parlement,
hôtel du Parlement
8 h 30 (version non révisée)
(Huit heures trente-cinq minutes)
Mme Ghazal : Alors, bonjour
tout le monde! Je suis vraiment très heureuse et très fière de me présenter ici
avec Sol et avec toute l'équipe de Québec solidaire, ce matin, pour faire le
bilan de la session parlementaire pour Québec solidaire.
À la rentrée, en septembre, j'ai mis en
garde François Legault de s'intéresser aux vraies crises que vivent les
Québécois et Québécoises. Québec solidaire a été le seul parti à se battre pour
les priorités du vrai monde. Je parle du logement, je parle de l'itinérance, je
parle du coût de l'épicerie et de la...
8 h 35 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...et de la
hausse du coût de la vie. Pas des crises imaginaires comme les prières de rue
qui ont été la priorité de François Legault. D'ailleurs, le premier ministre a
passé la session à faire ce que personne n'a demandé au Québec. Il a passé la
session à s'attaquer aux travailleurs et aux syndicats qui les défendent, à
partir en guerre contre les médecins sans égard pour les patients, à effriter
notre démocratie à coups de projets de loi dangereux pour l'environnement, pour
nos droits et pour les femmes. Tout ça, pour faire diversion d'une chose :
il n'est pas le premier ministre de l'Économie qu'il a toujours prétendu être.
Quand nos citoyens dorment dans la rue, que la classe moyenne vit de l'insécurité
alimentaire, que les gens qui travaillent à temps plein n'arrivent pas à se
loger, on ne peut pas dire que l'économie va bien. Après deux mandats de
promesses rompues, les masques tombent. Le premier ministre est un cancre en
matière d'économie et la population, elle n'a plus confiance en François
Legault. Au sein même de son propre caucus, la confiance s'effrite. La débâcle
de la CAQ ne nous a pas empêchés, nous, comme équipe solidaire, de faire un
travail d'opposition efficace et même d'arracher des victoires. Bien au
contraire.
L'automne a commencé en force. Si la CAQ a
reculé sur sa réforme du régime forestier face à la pression unanime, c'est
grâce au travail d'Haroun qui a dénoncé l'erreur boréale que le gouvernement
allait commettre. Gabriel a aussi pris à bras-le-corps le dossier de l'éducation.
Il l'a fait avec brio. Il a été le seul à monter au front et a réussi à faire
lever les plafonds d'embauche et à forcer la ministre de l'Éducation, Sonia LeBel,
à revoir les procédures de sélection dans les écoles. Pendant que les autres
partis regardaient la CAQ affaiblir les droits des travailleurs et des
travailleuses les bras croisés, Alexandre a été le seul à tenir tête au
ministre du Travail, Jean Boulet. Quand François Legault a annoncé que son
gouvernement allait dépenser de l'argent public dans l'industrie des armes
létales, Alejandra a dénoncé haut et fort cette rupture avec la tradition
pacifiste du Québec. Alors que Simon Jolin-Barrette joue un jeu dangereux avec
le droit de choisir des femmes, Christine a talonné le gouvernement pour qu'il
recule sur son article 29 et forcé la CAQ à prendre connaissance de la menace
de la progression des mouvements anti-choix. Étienne, lui, il n'a pas lâché
Bernard Drainville avec les gaz à effet de serre en dénonçant le recul de la
CAQ sur les cibles de réduction. Andrés continue à défendre les locataires sans
relâche. Il a mis la CAQ face à son bilan catastrophique en matière d'habitation,
tout en amenant des solutions concrètes pour limiter la hausse des loyers. À
force de le marteler à tous les jours, Guillaume a été capable d'attirer l'attention
de la CAQ sur la crise humanitaire qu'est l'itinérance en faisant débloquer 5
millions de dollars pour sortir le monde de la rue.
Hier, on a appris une excellente nouvelle
pour Manu, hein? C'est un homme en situation d'itinérance. Donc, Guillaume a
porté la voix à l'Assemblée nationale et Manu a eu son logement. Mais le
meilleur coup de Guillaume, ça reste d'avoir assuré avec brio l'intérim à mes
côtés comme porte-parole. Je te remercie infiniment, Guillaume. Finalement, c'est
aussi cette session que Manon nous a annoncé qu'elle quittait la politique.
Mais on connaît Manon, elle a peut-être quitté la politique, mais elle n'a pas
quitté son engagement pour défendre le vrai monde. Ça, elle va continuer à le
faire pour toujours. Je n'ai aucune, aucune inquiétude. Fidèle à elle-même,
notre Manon a profité de l'annonce de sa retraite pour faire un plaidoyer très
fort pour le bien commun. Merci. Merci, Manon pour tout ce que tu as fait pour
pas juste Québec solidaire, mais aussi pour les Québécois, pour ceux et celles
qui n'ont pas de voix.
M. Zanetti : Merci infiniment,
Ruba. Ah, voilà.
Mme Ghazal : C'est-tu bon?
M. Zanetti : Oui, oui.
Mme Ghazal : Non, non, j'ai...
j'ai oublié quelque chose. J'avais une partie, j'avais une partie. J'avais hâte
de donner la parole à Sol. Après tous ces bons coups, ça, c'est très important,
mais il faut quand même regarder ce qui se passe au Québec. On ne se le cachera
pas, le vent souffle à droite, très fort. Pas juste ici, mais partout dans le
monde, puis ça ne sera pas facile, hein, comme parti de gauche, on le sait. Ça
va prendre du courage, mais on va se tenir debout face à cette montée de la
droite. Québec solidaire n'a pas dit son dernier mot. Parce que même si la CAQ
et les autres partis politiques ont oublié quelles sont les priorités des
Québécoises et des Québécois, ce n'est pas notre cas à nous. À Québec
solidaire, on reste fidèle à nos convictions. J'ai été la seule à poser des
questions sur le coût de la vie au premier ministre François Legault...
8 h 40 (version non révisée)
Mme Ghazal :
...prouve
la pertinence de Québec solidaire et à quel point notre présence ici, à l'Assemblée
nationale, est plus nécessaire que jamais pour les gens qui vivent des
difficultés à cause du... de la crise du coût de la vie.
J'ai aussi mis de l'avant des enjeux très
concrets qui touchent le quotidien de la moitié de la population, c'est-à-dire
les femmes : rendre la contraception gratuite, prévenir les féminicides,
protéger le droit à l'avortement. Comme seule femme à la tête d'un parti politique
au Québec, je suis fière de porter la voix des femmes, de toutes les femmes au
Québec.
Je suis très souvent sur le terrain, vous
me voyez aller, très proche des gens. Puis les gens, ce qu'ils me disent c'est :
Une chance que Québec solidaire, vous êtes là, une chance que vous êtes là pour
le vrai monde, parce que sans vous, il n'y a personne qui parlerait de nous.
On a aussi franchi des étapes importantes
en vue de la prochaine élection. Notre duo de porte-parole est choisi, c'est
Sol et moi qui porteront les couleurs de Québec solidaire en 2026. Le gros du
travail s'en vient. Les... Les gens, les Québécois et Québécoises ont besoin de
nous.
M. Zanetti :
Merci,
Ruba, merci infiniment. Ça me fait vraiment plaisir d'être à tes côtés pour
ce... ce point de presse de bilan, premier bilan avec toi.
Encore une fois, cette session-ci, Québec
solidaire en fait la démonstration que notre voix est... indispensable et que
notre action est indispensable au Parlement du Québec. Pendant ma campagne pour
devenir porte-parole, j'ai beaucoup parlé d'espoir, hein? L'espoir, c'est
nécessaire pour avancer, mais on dirait que l'espoir se fait rare à l'Assemblée
nationale pour les autres partis. Parce que cette session-ci, on l'a vu, la CAQ
et les autres partis ont accepté des reculs inquiétants, des reculs pour les
droits des travailleurs, des reculs en... des reculs en environnement. La CAQ a
quand même rompu avec la tradition pacifiste du Québec en mettant de l'argent
public dans les armes létales. Et, quand Québec solidaire parle des vraies
crises, bien, les apôtres de l'immobilise... de l'immobilisme, pardon, nous
disent : On n'a pas les moyens.
Pourtant, ce sont les mêmes qui ont
gaspillé des milliards de dollars d'argent public durement gagné par les
Québécoises et les Québécois dans SAAQclic, Northvolt, le troisième lien, le
Dossier santé numérique. Ce sont les mêmes qui refusent de taxer les
multimillionnaires et les milliardaires qui s'enrichissent pendant que l'insécurité
alimentaire se répand dans la classe moyenne.
Il faut sortir du dogme selon lequel on n'a
pas les moyens. On peut se permettre de rêver à nouveau au Québec. On est
capables de faire des grandes choses. On est capables de loger tout le monde,
de nourrir tout le monde, de soigner tout le monde. On est capables de donner à
tout le monde la même éducation de qualité, et surtout, on est capables de
faire tout ça en fondant un pays qui inclut tout le monde. C'est ça, rêver d'un
projet de société. À Québec solidaire, là, on est les seuls à parler à la fois
des enjeux de la fin du mois et d'un projet de société. On est capables d'avoir
des solutions pour le présent et des aspirations pour l'avenir.
L'élection est dans moins d'un an. On n'a
pas dit notre dernier mot. On repart la machine.
Mme Ghazal :
Merci.
Le Modérateur
:
Merci. On va maintenant prendre vos questions. J'aimerais qu'on s'en tienne
à une question, une sous-question. M. Laforest.
Journaliste
:
Bonjour!
Mme Ghazal :
Bonjour,
M. Laforest!
Journaliste
:
Tout le monde a eu son moment difficile au cours de cette session
parlementaire. Vous n'en faites pas exception. Est-ce que le départ de Vincent
Marissal et le départ personnel qu'on n'a pas eu d'explications d'un de vos
collaborateurs vers le Parti québécois, ça vous a fragilisée un peu?
Mme Ghazal :
C'est
sûr que ce n'était pas facile, le départ de Vincent Marissal. Mais on l'a dit
et je le redis, je vais le répéter, pendant qu'il siégeait avec nous, qu'il
nous regardait en pleins yeux, il était en train de négocier pour sa carrière
politique avec le chef d'un autre parti politique. C'est totalement
inacceptable. Donc, on a fait la seule chose qui devait être faite, c'est-à-dire
de l'expulser. On a été unis comme parti pour le faire. Donc, peut-être que ce
n'est pas bon à l'externe, mais à l'interne, il n'y a pas de crise interne.
Le Modérateur
:
Prochaine question.
Journaliste
:
Le gouvernement a reculé presque sur tout concernant les négociations avec
les médecins. Est-ce qu'il a fait... Est-ce que François Legault a fait un Philippe
Couillard, et Christian Dubé, un Gaétan Barrette de lui?
Mme Ghazal :
Si
on est dans la situation chaotique dans le système de santé, s'il y a des
médecins qui sont découragés, si les patients sont laissés pour compte, c'est à
cause de François Legault. Et il était rendu minuit et quart, et il a décidé d'agir
maintenant. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour lui, ce qu'il est en train de
faire, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les patients. On aurait pu s'éviter
tout ça. Il aurait pu ranger ses gants de boxe...
8 h 45 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...il y a très
longtemps puis avoir dans son esprit une seule chose, le bien-être des patients,
ça n'a pas été le cas et c'est pour ça qu'on s'est trouvé dans cette situation
chaotique. C'est... Il n'a pas à se péter les bretelles qu'à minuit et quart il
a négocié quelque chose.
Le Modérateur
: Mme Porter.
Journaliste
: Oui,
bonjour. Vous soulignez que vous avez été une voix indispensable, que vous avez
été les seuls à poser des questions sur ceci, cela. Est-ce que vous vous êtes
résigné à rester dans l'opposition pour toujours? Est-ce que le projet de
gouverner, il n'est plus dans le décor?
Mme Ghazal : Pas du tout. Si
on est ici à l'Assemblée nationale, si on participe aux élections puis que, notre
parti, on est présent puis qu'on veut élire des gens, ce n'est pas pour rester
dans l'opposition, c'est pour prendre le pouvoir. C'est notre objectif. Puis, notre
voix est clairement indispensable. Comme je vous le disais, moi quand je suis
sur le terrain, les gens me le disent, il n'y a personne... Puis,
factuellement, vous avez juste à regarder les questions qui sont posées au
premier ministre. Qui lui a posé des questions sur le coût de l'épicerie qui
explosent, sur les mères de famille qui s'en vont à l'épicerie en regardant
leurs comptes parce qu'elles ont peur de ne pas avoir assez d'argent, sur Manu
et d'autres personnes qui sont en situation d'itinérance? Qui a parlé d'itinérance?
Qui a parlé de la crise du logement? Il n'y a personne d'autre que nous puis ça,
les Québécois, les Québécoises le voient. Et nous, on travaille pour le vrai
monde. On sait pourquoi on se lève le matin. Puis on va continuer puis on n'a
pas dit notre dernier mot. Québec solidaire n'a pas dit son dernier mot.
Journaliste : Mais, en même
temps, visiblement, l'électorat ne le voit pas de cette façon-là. Comment vous
expliquez-vous que vous n'avez pas davantage bénéficié de la débandade des
libéraux?
M. Zanetti : Bon, on a un
nouveau duo de porte-parole qui est effectif depuis peu de temps puis les
choses prennent souvent beaucoup de temps à percoler à partir de l'Assemblée
nationale jusque dans la population. Les gens, plus les élections approchent,
plus ils sont à l'écoute, plus ils sont susceptibles de changer d'idée, revoir
un peu leur façon de voir les choses. Alors, nous, on est confiant dans notre
approche, puis on a confiance que ça va percoler, puis on invite aussi tous les
indépendantistes et tous les progressistes du Québec à joindre Québec
solidaire, parce que nous sommes cette voix-là, ici, au Parlement. Puis, manifestement,
ce qu'a montrait la session, c'est que nous sommes la seule voie qui réunit les
deux.
Le Modérateur
: M. Gagnon.
Journaliste : Bonjour,
Marc-André Gagnon du Journal de Québec. Juste avant vous, M. Rodriguez a dit
essentiellement que, bien, il y a deux choix, c'est soit l'unité derrière Pablo
Rodriguez pour les libéraux ou un référendum. Vous pensez quoi de... de son
analyse compte tenu de tout ce qui est dans l'air?
Mme Ghazal : C'est beaucoup
plus compliqué que ça. C'est une mauvaise analyse. Moi, je ne comprends pas que
Pablo Rodriguez, qui veut aspirer à être premier ministre du Québec et qu'il a
une enquête qui pèse sur lui de l'UPAC et sur son parti, qu'il continue à
rester. Il doit quitter.
Et ce que ça pose, en fait, le vrai enjeu,
c'est que la population le voit, là, les gens le voient, il y a une culture qui
n'est pas nouvelle, qui existe, on pensait que c'était terminé au Parti libéral
du Québec, avec tout ce qu'on apprend à chaque jour par rapport à la campagne
de Pablo Rodriguez et la campagne, la course à la chefferie au Parti libéral du
Québec, il y a une culture qui est viciée de corruption dans ce parti-là. On a
la preuve tous les jours.
Donc, les Québécois en tirent les
conclusions. Nous, on les... on les a tirés. Malheureusement, il y a seulement
une seule personne, c'est Pablo Rodriguez qui ne tire pas les conclusions, ni
son caucus.
Journaliste : OK. Puis, en
petit complément. François Legault, lui, est-ce qu'il doit profiter des fêtes
pour prendre une marche dans la neige, comme on le dit souvent ce temps-ci, et
quitter? Est-ce qu'il doit quitter?
Mme Ghazal : Il décide de ce
qu'il veut faire. Moi, ce que je lui demande, c'est d'arrêter de nuire. On le
voit, la... la façon autoritaire de mettre en place des lois, c'est ce qu'il
est en train de faire depuis des mois, elle ne fonctionne pas. Sa loi
autoritaire, la loi 2 avec les médecins, il est en train de reculer. Il
doit prendre des leçons et être plus à l'écoute de la population, être à l'écoute
des gens pour reculer sur toutes ses lois autoritaires, notamment le projet de
constitution, où est-ce qu'il fait reculer les droits des femmes, les droits de
la société civile, les droits fondamentaux, les droits des travailleurs avec la
loi 3. Il doit arrêter de nuire, être à l'écoute. Nous, on fait des
propositions. C'est ce qu'il doit faire. C'est lui le premier ministre jusqu'à
la fin de son mandat.
Journaliste : J'en ai une
pour votre nouveau co-porte-parole, M. Zanetti. Pour revenir sur votre
ancien directeur de campagne, là, qui a décidé de tourner le dos à Québec
solidaire puis qui invite les gens à se joindre au Parti québécois, est-ce que
c'est un acte de vengeance? Parce que court la rumeur qu'il était jusqu'à tout
récemment en démarches pour obtenir un emploi au sein de... de votre aile
parlementaire?
M. Zanetti : Bien, moi, je ne
souhaite pas ajouter des commentaires par rapport à ce qu'on a dit déjà cette
semaine, par rapport à cette histoire-là.
Journaliste : ...est exacte?
M. Zanetti : Je préfère ne pas
ajouter de commentaire par rapport à ça.
Journaliste : Donc, vous ne le
niez pas.
M. Zanetti : Je ne préfère
pas ajouter de commentaire par rapport à cette question.
Le Modérateur
: Question
prochaine.
Journaliste
: Bonjour à
vous deux et à toute l'équipe. Patrice Bergeron, La Presse canadienne...
8 h 50 (version non révisée)
Journaliste
: ...une
complémentaire qui s'en vient, là, dans Chicoutimi. Vous avez un nouveau porte-parole.
Vous avez, bon, exclu des gens de votre équipe. Quelles sont vos attentes par
rapport à cette complémentaire-là, étant donné que c'est avec les régions, quand
même, qu'on gagne des élections au Québec?
Mme Ghazal : Bien, vous parlez
de... C'est ça, la complémentaire à Chicoutimi, on a déjà Jeanne Palardy qui
est notre candidate, c'est une fille de la place, du coin, une jeune femme
extraordinaire, une intervenante dans une maison d'hébergement pour femmes
victimes de violence. Elle est au premier... au premier plan avec la population
qui souffre de la crise du coût de la vie. À Chicoutimi, il y a aussi une crise
de l'itinérance majeure. Moi, j'ai été présente à plusieurs reprises. Vous
allez me... continuer à me voir souvent à Chicoutimi. Ça va être la même chose
aussi pour Sol Zanetti, d'autres membres de l'équipe solidaire. On va être
présents, on est prêts. On a hâte que la campagne soit déclenchée. Les
priorités sur lesquelles on est ici, à l'Assemblée nationale, c'est les
priorités qui préoccupent la population de Chicoutimi. Donc, on va faire... On
va offrir une très, très bonne alternative à Chicoutimi, la seule qui est
progressiste et de gauche.
Journaliste
: Donc,
vous pensez gagner ou...
Mme Ghazal : On va faire notre
travail, et ça va être les gens de Chicoutimi qui vont décider.
Le Modérateur
:
Prochaine question.
Journaliste
: Oui. M.
Legault ne parle pas des bonnes priorités selon vous. Vous, vous parlez des
bonnes priorités. On rapporte vos priorités à titre de presse parlementaire, mais
pourquoi vous restez donc toujours dans la cave des sondages depuis maintenant
plusieurs, plusieurs mois?
Mme Ghazal : Comme l'a dit Sol,
tantôt, on a un nouveau duo. Les gens sont en train d'apprendre à nous
connaître. Québec solidaire n'a pas dit son dernier mot. On est les seuls sur
des enjeux extrêmement importants des crises majeures dans notre société. Il y
a de l'argent au Québec, mais le gouvernement et la... aucun des partis
politiques et encore moins François Legault n'ont le courage d'aller chercher l'argent
là où il est. Nous, on a ce courage-là. Parce que ce n'est pas normal, ce n'est
pas normal que, dans le Québec de 2025, on ait des familles qui travaillent à
temps plein, puis qui sont obligées d'aller dans une banque alimentaire, puis
ça, c'est juste la pointe de l'iceberg. Ce n'est pas normal que ce soit
uniquement les plus riches qui se soient enrichis depuis que François Legault
est au pouvoir. Puis les autres, les gens de la classe moyenne, classe moyenne
plus basse, eux autres en arrachent. Puis on leur dit : 11 $, ça a
été ça, la mise à jour économique. On vous donne 11 $. Qu'est-ce qu'une
famille va faire avec 11 $ quand tout coûte extrêmement cher? Donc, on n'a
pas dit son... notre dernier mot. Les gens apprennent à nous connaître, ils
voient notre pertinence et à quel point on est importants. Et en politique,
tout peut changer.
Journaliste
: Bonjour à
tous. Charles Lecavalier de La Presse. M. Duhaime, hier, nous disait qu'il
y a un... il sent qu'il y a un vent de droite, là, qui souffle sur le Québec,
sur le Canada, et qu'il y a beaucoup des idées qu'il défend, même... qui sont
plus populaires que lui puis que son parti. Est-ce que vous partagez son
analyse qu'il y a un vent de droite qui souffle en ce moment?
Mme Ghazal : Ça, je l'ai
mentionné tantôt, on le sent, là, à travers le monde. Ce n'est pas juste au Québec,
il y a des partis politiques aussi qui ont changé d'idée pour suivre le vent de
droite. Nous, on est un parti qui avons les convictions. On a été fondés pour
défendre le vrai monde, les gens... la majorité des Québécois qui en ce moment
en arrachent.
Et il y a quand même des bonnes nouvelles
pour la gauche, malgré tout, hein, dans cet... dans ce... ce côté négatif. C'est
pour ça que j'ai dit que je ne suis pas découragée. On n'est pas découragés
puis qu'on est ici parce qu'on sait pourquoi on se lève le matin puis qu'on est
ici, à l'Assemblée nationale. On voit par exemple au Mexique, la première... la
présidente du Mexique qui est de gauche. Il y a d'autres... il y a d'autres endroits
dans le monde où la gauche gagne. Il y a un exemple très récent. M. Mamdani,
qui est maire maintenant de New York, donc aux États-Unis de Trump. Ça fait du
bien de voir ça. Moi, la campagne de Mamdani m'inspire énormément. Il ne s'est
pas laissé distraire par les critiques des adversaires, par les clichés qu'on
lui balançait à la tête comme on le fait souvent avec nous. Il est resté sur
les priorités, les priorités du vrai monde. Il était sur le terrain avec les
gens et ne s'est pas laissé distraire. C'est pas mal la façon que je... que j'ai
envie de faire ça avec toute l'équipe de Québec solidaire.
Journaliste
: Bien, au-delà
des véhicules politiques ou des personnalités politiques, disons, comment vous
allez faire? Parce que... tu sais, je vous citerais un paquet de sondages. La
Presse a fait un sondage sur les idées, là, que François Legault a amenées,
là, en septembre. Il y a une majorité de Québécois qui l'appuient dans ses
réformes syndicales. Il y a un sondage Léger qui est sorti hier qui montre qu'au...
même au Québec, il y a plus de gens qui sont en faveur de la construction d'un oléoduc
que contre, ce qui peut... paraître étonnant par rapport aux dernières années.
Donc, vous, comment... comment vous allez faire pour changer ce vent-là?
Mme Ghazal : Oui. Tous les
Québécois n'ont pas viré à droite, tous les Québécois...
8 h 55 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...n'ont pas
abandonné nos services publics, n'ont pas abandonné le modèle québécois qui
amène l'égalité des chances. N'ont pas abandonné de s'assurer que des enfants n'arrivent
pas à... arrivent à l'école le ventre vide. Ça, ils ne veulent pas ça. Et la
situation ne fait que s'empirer. Les chiffres par rapport aux coûts de l'épicerie,
par rapport aux logements, à tous les jours. On a vu le rapport de l'Observatoire
québécois des inégalités, c'est catastrophique. Moi, je ne sais même pas
comment un premier ministre peut dormir la nuit quand il sait qu'il y a un
enfant, plus sur cinq, mais sur quatre qui rentre à l'école le ventre vide. Je
ne sais pas comment est ce qu'il peut dormir la nuit quand il y a des gens, des
Québécois et Québécoises dorment dans la rue. Et non, contrairement à ce qu'il
dit, ce n'est pas toute de la faute des immigrants, c'est à cause de lui, il a gaspillé
l'argent des Québécois. Tout l'argent qui a été gaspillé, on aurait pu l'investir
dans nos services publics au lieu de couper comme il est en train de faire. Les
Québécois et Québécoises, ils ont encore ces valeurs qui sont profondément
québécoises, d'égalité des chances, de justice sociale, des services publics
forts pour tous les Québécois au Québec. Ça, j'en suis convaincue.
Le Modérateur : Prochaine
question.
Journaliste
: Bonjour,
Sébastien Desrosiers de Radio-Canada. Ma question est pour vous, Mme Ghazal. Je
vais citer, comme un de mes collègues avant moi, Pablo Rodriguez qui a dit que
le Parti québécois se radicalise. Est-ce que vous partagez son constat?
Mme Ghazal : Le Parti
québécois, en fait, tu sais, on a vu, peut-être, récemment avec Paul St-Pierre
Plamondon tout ce qu'il a dit sur les artistes et tout ça. C'est une bonne
chose qu'il se soit excusé. Vous savez, quand on veut devenir... aspirer à être
premier ministre, c'est une très, très bonne chose de faire preuve d'humilité,
les Québécois aiment ça. Et moi, j'invite tous les gens qui aspirent à être
premier ministre, d'être à la hauteur de cette fonction-là à laquelle ils
aspirent et de faire preuve d'humilité. Donc voilà.
Journaliste : Vous avez dit à
plusieurs... vous avez dénoncé à plusieurs reprises les positions de M.
St-Pierre Plamondon, par exemple, en matière d'immigration. Est-ce que pour
vous, le Parti québécois se radicalise, entre autres, sur cet enjeu-là?
Mme Ghazal : Si vous nous
avez entendus depuis les derniers mois ou même les dernières années, s'il y a
quelqu'un que j'ai vraiment critiqué par rapport à son discours sur l'immigration,
c'est François Legault. Quand il y a un chef d'un autre parti politique qui dit
des choses qui sont fausses, qui font mal aux Québécois, qui les divisent, bien
sûr qu'on va les critiquer, on va critiquer. Moi, j'ai critiqué François
Legault, Pablo Rodriguez et Paul St-Pierre Plamondon.
M. Zanetti : Éric Duhaime?
Mme Ghazal : Éric Duhaime.
Journaliste : Mon autre
question est pour M. Zanetti. Peut-être que vous n'allez pas être d'accord avec
mon diagnostic, mais on a l'impression que Québec solidaire souffre d'une sorte
d'hémorragie qui profite au Parti québécois. On l'a vu avec M. Marissal, avec
M. Thibaudeau, entre autres, donc notamment de... de membres qui était
auparavant au sein d'Option nationale, alors quel le diagnostic, aujourd'hui,
vous posez de cette fusion là, après toutes ces années?
M. Zanetti : Bien, c'est une
greffe qui a prise. Aujourd'hui, c'est comme, un peu, on se demande... et plus
personne ne pose la question : qui est membre d'Option citoyenne? Qui est
membre de l'UFP à l'origine, il y a 20 ans? Beaucoup de nouveaux membres sont
arrivés. La fusion, ça fait quand même sept ans. Moi, je pense que c'est une
excellente chose cette fusion-là. Ça a été le début historique d'un
rassemblement des indépendantistes autour d'une démarche claire et engagée sur
la question de l'indépendance. On a été le premier parti, hein, parti unifié à
dire : Nous allons entamer une démarche indépendantiste dans un premier
mandat. On se tient à cet engagement-là parce que c'est ça dont on a besoin au
Québec, aujourd'hui, pour régler les problèmes, aussi, de la fin du mois.
Le Modérateur
: Mme
Gaudreault.
Journaliste : Bonjour,
Valérie Gaudreault, Le Soleil. Mme Ghazal, en mars, après l'élection partielle dans
Terrebonne qui avait été un petit peu malheureuse, là, vous avez pris acte de
tout ça en disant l'expression : on doit retrouver notre étoile polaire. L'année
se termine, estimez-vous l'avoir retrouvée et quels sont les indices du travail
qu'il reste à faire pour la trouver?
Mme Ghazal : Oui, elle est là
mon étoile polaire, non, non, mon étoile solaire... Oui, les vœux de Noël, c'est
tantôt, oui.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Oui, oui, j'y
avais déjà pensé. Non, blague à part, bien moi, ce que j'avais dit c'est... et
les membres de Québec solidaire m'ont suivi là-dedans, c'est de mettre de l'avant
les priorités et les aspirations des travailleurs et travailleuses, d'être à la
défense des gens qui travaillent fort au Québec et qui n'y arrivent plus, puis
absolument, on a été très, très présents, il y a eu le Manifeste des
travailleurs, travailleuses, mais il y a eu aussi tout le travail qu'on a fait
ici à l'Assemblée nationale, les gens qui travaillent fort puis qui ont faim à
cause du coût de l'épicerie, les gens qui travaillent fort et malgré tout, ils
n'arrivent pas à se loger convenablement. Des gens qui se retrouvent à la rue à
cause du manque de...
9 h (version non révisée)
Mme Ghazal :
...Donc,
c'est ça, notre étoile polaire, c'est sur ça qu'on a été très présents, sur les
enjeux de fin du mois, mais ça ne nous empêche pas aussi d'avoir des
aspirations pour le futur, pour l'avenir, avec un projet de pays féministe, égalitaire,
écologiste. On a été les seuls à parler d'environnement aussi à l'Assemblée
nationale. Donc, oui, on est... on a la... notre étoile polaire, puis on part
avec ça pour cette année importante avant les élections.
Journaliste
:
Vous parlez des travailleurs. On a vu, bon, il y a eu quand même une
manifestation assez importante. Ça va continuer. Quel genre de printemps vous
attendez dans... en termes de climat social au Québec?
Mme Ghazal :
Bien,
c'est sûr que la façon dont agit la CAQ... Comme ils l'ont fait avec les
médecins, ils ont créé le chaos, ils veulent créer le chaos aussi avec les
travailleurs et travailleuses. C'est ce que Jean Boulet fait avec sa loi
autoritaire contre les syndicats qui défendent les gens qui travaillent fort.
Ça a été la marque de commerce, hein, de François Legault, et il continue :
diviser pour mieux régner. Ça ne fonctionne pas. La population n'a pas
confiance. Il n'a plus... Elle n'a plus confiance en lui. Ce qu'il doit faire,
c'est apprendre des leçons de ce qui est arrivé avec les médecins, où est-ce qu'il
est en train de reculer, et faire preuve d'humilité puis reculer. Parce que les
Québécois n'ont pas besoin de plus de chaos dans nos services publics, ils n'ont
pas besoin de chaos dans le système de santé, d'éducation, chez les
travailleurs et travailleuses. Ce qu'on a besoin, c'est de défendre le vrai
monde. C'est pour ça qu'on est ici, à l'Assemblée nationale. Nous, on à tous
les jours, moi, à tous les jours, je vais le... continuer à le rappeler à François
Legault. Je suis la seule à le faire.
Le Modérateur
:
Prochaine question.
Journaliste
:
Marie-Josée Paquette-Comeau, de Radio-Canada. Je reprends les mots de Mme
Massé, vous me direz si je vous cite mal, Mme Massé. En entrevue à Patrice Roy,
un peu plus tôt cette année, cet automne, vous... vous avez dit que, oui, à l'indépendance,
mais pas à... à n'importe quel type d'indépendance. J'aimerais savoir qu'est-ce
que ça va prendre pour Québec solidaire, pour se rallier à l'idée d'indépendance
avec le Parti québécois?
M. Zanetti :
Bien,
Québec solidaire est indépendantiste. On n'a pas besoin de se rallier à ça.
Nous autres, on est pour un pays. On est pour un pays aussi qui... qui fait un
pas en avant par rapport à l'État canadien, un pays qui est écologiste, un pays
qui reconnaît la souveraineté des peuples autochtones. Un pays qui est
inclusif, accueillant envers tout le monde. Et, pour... pour nous, ça, c'est
extrêmement important. Et le camp du oui, là, il va être très diversifié. Il va
y avoir... Ça n'appartient pas à un parti politique. Ça... Il y a la société
civile dans le camp du oui, il y a les OUI Québec, il y a la Société
Saint-Jean-Baptiste de Montréal, il y a les associations, le mouvement étudiant
indépendantiste qui va être dedans. Il y a Les Allumettes, les féministes
indépendantistes. Il va y avoir les nations autochtones du Québec. C'est ce qu'on
souhaite en tout cas. Et ça va être donc un... un grand camp qui va devoir
travailler sur ces consensus. Et nous, à Québec solidaire, c'est ce qu'on
propose. Je pense que ce qui peut rallier le mouvement indépendantiste, c'est
la question de l'inclusion qui... son pendant négatif est très divisif. Alors,
pour faire un pays, il faut se rassembler. Pour se rassembler, il faut être
inclusifs puis aussi reconnaître la souveraineté des nations autochtones. Ça, c'est
des choses qui sont très importantes. C'est des conditions de réussite de... de
l'indépendance du Québec. C'est... Ce n'est pas Québec solidaire, là. C'est les
conditions de réussite de l'indépendance du Québec. Et nous, clairement, on va
les mettre de l'avant parce que nous voulons gagner. Nous voulons que ça
fonctionne.
Journaliste
:
Mais, s'il n'y a pas ça, qu'est-ce que vous allez faire?
M. Zanetti :
Il
n'y a pas de scénario dans lequel il n'y aura pas ça. Nous, on va se battre
pour ça, et c'est ça qu'on va obtenir.
Journaliste
:
M. Paul St-Pierre Plamondon a dit, en entrevue avec Patrice Roy encore une
fois, qu'il fallait faire un pays, et ensuite il y aura des gouvernements qui
vont se succéder, qui changeront, qui auront un peu à droite et un peu à
gauche, comme si on devait seulement faire... disons, un pays, puis ensuite on
pensera à ce qu'il y aura dans ce pays-là. Êtes-vous d'accord avec cette
vision-là de l'indépendance?
M. Zanetti :
C'est
une façon très péquiste de... de cadrer le débat depuis des décennies, OK. Ce n'est
pas quelque chose qui a fonctionné. Là, je pense que c'est une responsabilité
commune à l'ensemble du mouvement indépendantiste de réfléchir, de remettre en
question peut-être des a priori du passé, de voir comment est-ce qu'on peut
créer le plus grand rassemblement. Notre proposition est sur la table : l'inclusion,
la reconnaissance des... la souveraineté des nations autochtones.
Le Modérateur
:
Merci. On va passer en anglais.
Journaliste
:
You
said, Ms. Ghazal, at the beginning, that the right... the right wing are... is
basically more popular across the world and also it's becoming more popular in
Québec. Are you basically giving up at this...
9 h 05 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...There's a
challenge, but all Quebecers are not moving to the right wing. They... there's
a lot of progressists in Quebec. And the only home for them is Quebec
Solidaire. Quebecers, they want... there's still people in Quebec, a lot who,
want to have good public services, who believe in the equality of chances in
our education system, who want... who want people in the middle class and lower
to be able, when they work, to have housing, to pay their grocery, they... this
people in Québec, they still believe in that, and the only political party who
defend these ideas and who defend the real people who are sufferming...
suffering from the cost of living is Québec Solidaire.
Journaliste
: ...October
2026, you can still appeal to voters?
Mme Ghazal : Absolutely. And,
appeal to voters, you mean that we will have voters? This is... Absolutely, of
course. Québec Solidaire, we didn't say our last word, at all. And I'm very
inspired by Mamdani, who decided not to focus on the real crisis that the real
people are living and not to be distracted by all the things that has been said
on him and I think this is the good strategy.
Journaliste
: The...
some details of the tentative agreement between the government and general
practitioners are coming out. It's Christmas for GPs. How do you qualify the
way the the CAQ government dealt with all this? This special law on doctors and
the stress it caused to Quebecers this fall?
Mme Ghazal : Chaotic,
catastrophic. This is the way that Francois Legault and the CAQ managed all the
negotiation for doctors. And the people who pay the price of this is the
patient. And this is very bad. So I hope that Francois Legault is taking note
of... that the authoritarian way to manage things is not a good way, it's not
the good path, and to take notes for the other law, for example the
constitution that is making women's rights to go back, and also the way he is
treating people, workers, with PL 3 so I hope that he's taking notes and that
he listens and that he stops making... creating chaos, chaos in Québec.
Journaliste
: Jack
Wilson, Montreal Gazette. We're... we're hearing the details... we're hearing
the details of the agreement just now, what do you think it says that it sounds
like we're gonna be spending more money than initially planned to get doctors
in agreement?
Mme Ghazal : You know, we, and
even doctors say that. It's not more money, we don't need more money. What we
need is infrastructure, we need nurses, people who work in the hospitals, in
the health public system. This is what we need, the good condition for doctors
to work, it's not more money. And the most important thing that if we are
living this situation, we are in this situation, it's the fault of Francois
Legault and he should take notes for the way he managed things.
Mme Ghazal : You talked about
sovereignty, we're moving into an election where a referendum is gonna be on
the table. Half your base is federalists, you're polling pretty low right now.
Do you risk losing a lot of votes by focusing this way?
M. Zanetti :1zanWe have to be true to ourselves and we're
really proud of our values of our program and we will keep on defending it. I
think that one of the lessons we can learn from the successes of the left wing
around the world at right now is that they assume who they were and that's what...
that's what we're gonna do.
Journaliste
: Dan
Spector from Global. How much damage did the departure of Vincent Marissal do
to the party this session?
Mme Ghazal : You know...
Vincent Marissal was working with us all the day and in the same time he was
negotiation... negotiating with another party for his career, political career.
We did the only good thing is to expulse him. And it's... this is... it's not a
crisis. We were united as a political party to do the right thing.
Journaliste
: Are you...
how worried are you that...
9 h 10 (version non révisée)
Journaliste
:
...something
like that can happen again. I mean, you... you had another behind-the-scenes
defection to the PQ that's obviously a tempting place for a lot of people to go
with their position in the polls. How do you prevent that from... happening
again?
Mme Ghazal :
We have conviction, and when people, they have real conviction in
the values that we defend for people at Québec solidaire, of social justice,
equality, etc., they know that their house is Québec solidaire. So, I'm not
afraid about the future, because what you don't see is people who are coming to
work with us and who want to be with us, the new duo of spoken person people
for Québec solidaire. And we are ready for... for the election.
Journaliste
:
Thanks.
Mme Ghazal :
Thank you.
Journaliste
:
Matt
Groleau, with CTV News. We heard you in French, but I'd like to hear you in
English why you think Pablo should step down.
Mme Ghazal :
Yes. When you want to be Premier of Québec, it's a very bad thing for
the confidence for people to have a UPAC inquiry. It's not a good thing. It's...
For... Ethically, it's not... it's a bad thing. So, Pablo Rodriguez should
do... the only thing is to leave. And... And the Parti libéral of Québec should
also ask themselves about the... their organizational culture, which is full of
corruption. We thought that this was finish from when Jean Charest was there,
but obviously it's not. So, they have to work on that. And people... And the
Quebeckers will judge about that.
Le Modérateur
:
S'il n'y a pas d'autre question, dans le fond, je vous demanderais de
rester ici parce qu'on va prendre quelques photographies. Merci, tout le monde.
Mme Ghazal :
Merci.
Journaliste
:
...
Mme Ghazal :
Là,
il y en a qui trichent, là, là!
Journaliste
:
Une petite dernière.
Le Modérateur
:
Rapidement, rapidement.
Journaliste
:
C'est juste que vous parliez de Mamdani, comment c'était inspirant, mais qu'est-ce
qu'il y a dans la recette de Mamdani que vous ne faites pas puis que vous
pourriez faire?
Mme Ghazal :
Moi,
je ne crois pas aux recettes, là. Je fais juste dire qu'il m'inspire. Nous, on
va le faire à notre couleur, à Québec solidaire, avec le contexte québécois. On
n'est pas à New York ici. Mais une leçon que je prends de... de Mamdani, c'est
de... de ne pas se laisser distraire par tout ce qui se passe autour puis de
rester connectés avec la population. Vous ne m'avez pas demandé c'est quoi, ma
résolution de l'année. Vous le savez, moi, je suis, oui, à l'Assemblée
nationale, mais très présente sur le terrain, présente avec les travailleurs,
travailleuses qui souffrent du coût de la vie, je fais l'épicerie. J'ai invité
François Legault à venir faire l'épicerie avec moi, peut-être qu'il va
accepter. Je vais continuer encore plus que jamais à être sur le terrain avec
le vrai monde et ne pas se laisser distraire par les étiquettes et les clichés
qu'on nous balance à la tête. Nous sommes sur les vrais enjeux, les vraies
crises que vivent les Québécois et Québécoises.
Journaliste
:
...
Mme Ghazal :
Bien
là...
Le Modérateur
:
15 secondes, 15 secondes.
Journaliste
:
Juste une dernière, dernière pour la route. So, you
invited Premier Legault to go to a grocery store with you?
Mme Ghazal :
Yes. I invite François Legault to come with me to a... grocery, and
he will see what real people are living... right now.
Journaliste
:
...accountant
yourself?
Mme Ghazal :
That what?
Journaliste
:
Does he
know that you are... a chartered accountant yourself?
Mme Ghazal :
I'm not sure to understand...
Journaliste
:
Un
comptable agréé.
Mme Ghazal :
Ah! yes. But it's very important to know that I study in accounting,
I don't have agreement, the title, but I study in HEC. Yes, I hope he knows.
And we will take a beer and discuss about that.
Le Modérateur
:
Merci, tout le monde! Donc, on reste là pour la photo.
Mme Ghazal :
Merci!
(Fin à 9 h 14)