Point de presse de M. André Fortin, chef de l’opposition officielle, et Mme Michelle Setlakwe, leader parlementaire de l’opposition officielle
Version préliminaire
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Friday, December 12, 2025, 7 h 45
Hall principal de l'hôtel du Parlement,
hôtel du Parlement
7 h 45 (version non révisée)
(Sept heures quarante-sept minutes)
M. Fortin :Bonjour, tout le monde. Merci d'être à notre point de presse, bilan
fin de session. Je vous présente le chef du Parti libéral du Québec, M. Pablo
Rodriguez.
M. Rodriguez (Pablo) : Merci
beaucoup, André. Bon matin, bon matin, tout le monde. Je vais être franc, ce n'est
pas la session qu'on voulait, ce n'est pas la session à laquelle on s'attendait.
J'aurais aimé ça parler plus d'économie, de santé, d'éducation, de ressources
naturelles de nos régions, mais, depuis quelques semaines, on va se le dire, il
vente fort, mais pendant ce temps-là, les choses n'ont pas changé.
Le Québec va mal, le déficit, il est gros,
il est énorme. Notre système de santé tient avec de la broche, et le coût de la
vie continue d'augmenter. Le logement continue d'augmenter, et on a un
gouvernement qui est complètement déconnecté, qui n'est pas capable d'agir. Alors,
qu'est-ce qu'il fait? Il divise, il divise les Québécois, parce qu'il n'a absolument
plus rien d'autre à leur offrir.
Un gouvernement qui veut limiter le droit
d'à peu près tout le monde. On n'a pas... qu'à penser aux médecins, aux
syndicats, à ce qu'ils appellent la Constitution. Et ça, ce n'est pas nous
autres, ça, ce n'est pas nous, les Québécois. Et l'alternative, l'alternative,
c'est quoi? Bien, ce n'est pas le Parti québécois. Paul St-Pierre Plamondon, il
ne fait même pas semblant de vouloir rassembler les Québécois. Ce n'est pas
compliqué, le Parti québécois se radicalise. Il cherche constamment la chicane.
Il nourrit sa base la plus radicale, celle qui voit le Canada comme une menace.
Pour eux autres, un fédéraliste, c'est un traître à la nation, quelqu'un qui
veut effacer le Québec. Ce n'est pas nous autres, ça, ce n'est pas nous, les
Québécois. Cette approche-là, c'est une insulte pour tous les Québécois.
Et la seule option crédible, responsable,
sérieuse pour remettre le Québec sur les rails, c'est le Parti libéral du
Québec. En juin, en juin, mes amis. Les membres m'ont choisi pour différentes
raisons, mais une en particulier, parce qu'ils savent que je peux battre la CAQ
et que je peux battre le Parti québécois. Et, je sais, je l'ai dit tantôt, il
vente fort, j'ai la couenne dure, j'ai la couenne dure, croyez-moi. Je sais
pourquoi je suis ici, parce que je suis un «fighter», parce que je suis un «fighter».
Parce que je me suis battu toute ma vie. Parce qu'on ne m'a rien donné. Parce
que chaque chose que j'ai eue, c'est parce que je me suis battu pour l'avoir. Puis
ça, là, ça, c'est exactement...
7 h 50 (version non révisée)
M. Rodriguez (Pablo) : ...ça,
c'est exactement ce que je vais continuer à faire avec toute l'équipe. C'est
exactement ce que je vais continuer à faire. Je me bats pour nous, pour le
Québec. Je ne me défilerai pas, je ne me défilerai jamais. Se défiler, ce n'est
pas moi, ce n'est pas les valeurs que j'ai inculquées à ma fille. Ça n'a jamais
été moi; ça ne sera jamais moi.
Alors, si vous pensez une seule seconde
que je ne suis pas capable de renverser la vapeur, checkez-moi bien aller,
checkez-moi bien aller. Vous savez, je n'ai peut-être pas été parfait ces
dernières semaines. J'aurais pu faire mieux et je vais faire mieux. Mais un
capitaine, ça ne quitte pas le navire en pleine tempête. Ça, là, ça serait
trahir tout ce que je suis, tout ce que j'ai accompli au cours de ma vie. Ce
serait trahir ceux qui ont mis leur confiance en moi. Un capitaine, ça reste
debout. Ça garde le cap, ça traverse la tempête. Et c'est exactement,
exactement ce qu'on va tous faire ensemble.
Une élection, là, ça peut arriver n'importe
quand. Une élection hâtive, ça peut arriver demain matin. Je ne sais pas, ce
que François Legault puis sa gang font actuellement. Et ce n'est pas le moment
de se tirer dans le pied, de se déchirer entre nous, de jouer à la chaise
musicale. Changer de chef maintenant, à la veille d'une élection cruciale, d'une
élection référendaire, d'une élection la plus importante depuis plusieurs
générations, ça serait irresponsable, ça serait un non-sens.
Alors, on doit rester unis, prêts,
solidaires, concentrés. Et, malgré les remous, notre équipe a livré la
marchandise au cours de la session. On a fait avancer des idées. On a proposé
des choses, on a tenu tête au gouvernement, on a posé les bonnes questions. On
a été debout pour l'ensemble des Québécois. Et moi et nous, on va continuer à
se battre pour nos aînés, pour nos jeunes, pour nos familles. On va continuer à
se battre pour le Québec. On va continuer à se battre pour tous les Québécois.
Merci beaucoup.
Des voix : Pablo, Pablo,
Pablo!
M. Fortin :Je veux juste... je veux prendre quelques minutes pour vous
parler de l'équipe qui est à mes côtés. Là, au début de la... au début de la
session parlementaire, on s'était donné trois priorités, parce que c'est ce qu'on
entendait des Québécois. On s'était dit : On veut parler d'économie cette
session-ci, on va parler des services à la population puis on va parler de la
bonne gouvernance qui est difficile à trouver ces jours-ci au gouvernement de
la Coalition avenir Québec. Et c'est exactement ce qu'on a fait au cours de la
session parlementaire, on a agi comme l'opposition que les gens... à laquelle
les gens s'attendent du Parti libéral.
On a parlé d'économie pas juste dans son
ensemble, mais on a parlé d'économie régionale. On a parlé de nos forêts. La
CAQ a commencé la session en faisant très mal au monde forestier, en abolissant
son régime potentiel forestier. Il était tout croche, son régime forestier. Il
était mal ficelé, il était mal attaché. Mais il n'a rien proposé depuis. Tout
ce qu'il a dit, c'est qu'il était prêt à abolir 50 % des... il était prêt
à laisser partir 50 % des emplois en milieu forestier. Qui parle de ça
ici, à l'Assemblée nationale? C'est le Parti libéral qui parle de ça, ce n'est
personne d'autre.
En termes de vision économique, le premier
ministre s'est payé un gros spectacle avec l'argent des Québécois, mais, dans
le fond, sa nouvelle vision, c'est un aveu d'échec de sa promesse initiale de
travailler sur des usines de batteries. Mais sa seule vision qui a proposé
depuis, c'est un château de cartes qui repose uniquement sur la disponibilité
de l'énergie. Qui parle de ça? C'est le Parti libéral, c'est Monsef Derraji qui
parle de ça, ce n'est personne d'autre. Sa vision économique, elle repose aussi
sur la disponibilité des employés. Mais qui parle du PEQ ici, qui parle du
renvoi potentiel de travailleurs qui sont en ce moment en usine au Québec?
Bien, c'est André Morin, c'est le Parti libéral qui parle de ça.
En santé, on a une loi n° 2 qui a
causé des torts irréparables au réseau de la santé. Des dizaines de milliers de
Québécois ont perdu leur médecin. Des médecins se sont dirigés vers l'Ontario,
le Nouveau-Brunswick. Des médecins sont à la retraite aujourd'hui. On a
fragilisé des cliniques. On a fragilisé des soins à la population la plus
vulnérable. Qui propose une vision complètement différente de ça? C'est Marc
Tanguay, c'est le Parti libéral. Ce n'est certainement pas le Parti québécois
qui veut la garder, cette loi-là. Qui parle de la bonne gouvernance de l'État...
7 h 55 (version non révisée)
M. Fortin :...Qui parle de la bonne gouvernance de l'État? Qui parle des
fiascos, que ce soit... que ce soit SAAQclic, que ce soit SIFA, que ce soit le
dossier santé numérique, c'est Michèle Setlakwe qui parle de ça, c'est le Parti
libéral qui met ces enjeux-là de l'avant.
Puis le rapport de la Vérificatrice
générale qui a été déposé à la fin de la session, là, c'est l'exemple parfait
que la CAQ est incapable de gérer comme du monde. Ils ne tiennent pas compte de
l'inflation dans leurs prévisions, ils sous-estiment le budget des
infrastructures par 75 milliards de dollars, ils ne tiennent pas
compte du vieillissement de la population. Et qui parle de ça? Bien, c'est Fred
Beauchemin, c'est le Parti libéral du Québec. C'est ça, l'opposition du Parti libéral.
C'est ça, le Parti libéral. C'est une vraie opposition qui fait son travail à
tous les jours.
Mme Setlakwe : Bonjour. Pour
tirer des constats de la session qui se termine aujourd'hui, il faut se
rappeler comment elle a débuté. Prorogation, remaniement, discours d'ouverture.
Si la CAQ avait été fière de son bilan, fière de ses réalisations, elle n'aurait
pas prorogé la session pour tenter de changer le narratif et de recommencer sur
de nouvelles bases. C'est un aveu d'échec. Tenter de faire en un an ce qu'ils n'ont
pas réussi à faire en sept ans, franchement, les Québécois, ils ne sont pas
dupes.
Avec son projet de Constitution et ses
autres projets de loi divisifs, on a affaire à un gouvernement qui priorise le
populaire plutôt que le prioritaire. Avec la prorogation, la CAQ a évité
plusieurs débats, que ce soit par nos questions en Chambre, nos motions, l'étude
détaillée des projets de loi, bref, notre travail essentiel de reddition de
comptes. Ce temps aurait pu être utilisé pour notre travail parlementaire, pour
bonifier les projets de loi.
Meilleur exemple le projet de loi n° 106
sur les médecins. L'étude détaillée a été complètement escamotée. Pire, il est
devenu le... la loi n° 2 avec ses 214 articles, adoptée sous bâillon
et qui a mené au chaos. D'ailleurs, aujourd'hui, on va être obligé d'adopter en
toute vitesse une loi, même pas pour régler les problèmes de la loi n° 2, pour
les reporter à la fin du mois de février. S'il y a une chose à retenir de cette
session, c'est que la CAQ a réussi à causer une véritable crise sociale.
On aurait aussi pu étudier les projets de
loi que nous avons déposés cette session-ci. Le projet de loi d'Elisabeth Prass
pour instaurer une journée de sensibilisation à l'itinérance, le projet de loi d'Enrico
Ciccone sur la protection des athlètes de sports de combat, celui de Monsef
Derraji pour mieux protéger les acheteurs de véhicules usagés et le mien
concernant la nomination du VGQ. Rappelons que, depuis le début de la 43e législature,
nous, l'opposition officielle, nous avons déposé au total 32 projets de
loi.
En terminant, face aux nombreux échecs de
la CAQ dans les dossiers numériques, nous avons proposé un plan de redressement
pour mettre fin au bordel numérique. Un plan de redressement du ministère de la
Cybersécurité et du Numérique. Un gouvernement libéral misera sur l'expertise,
l'imputabilité et la transparence pour mettre fin à ce bordel. Notre plan se
décline en quatre axes. Pour rappel, la création d'une équipe SWAT numérique,
une séparation nette des rôles au MCN, un déploiement par phases avec des
projets pilotes obligatoires et enfin un vrai tableau de bord public et
transparent.
En terminant, je veux remercier
sincèrement mes collègues pour votre travail acharné, votre collaboration. Eh
bien, une mention spéciale à mon équipe, au cabinet de la leader et à toute l'équipe
libérale. Merci.
Le Modérateur : On va maintenant
passer aux questions. Je vous invite à vous identifier puis à vous limiter à une
question, une sous-question. On va commencer avec Tommy Chouinard.
Journaliste : Bonjour, M. Rodriguez.
Vous vous êtes comparé à un capitaine à bord d'un navire, est-ce que tous les
matelots sont derrière vous? Je remarque une absence.
M. Rodriguez (Pablo) : Si vous
parlez de Mme Nichols, Marie-Claude Nichols, elle est tout près.
Une voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Oui, c'était
prévu, mais elle est... elle est près d'une personne, d'un membre de sa famille
qui est très malade et c'est... Sa place, elle est là.
Journaliste : OK. Très bien.
Merci. Vous avez fait... Votre équipe à faire circuler une lettre en appui à...
M. Rodriguez (Pablo) : Il y a
beaucoup de bénévoles qui ont fait circuler une lettre. Effectivement. Oui.
Journaliste : OK. Bien, on
peut l'interpréter comme étant si vous vous soumettiez vous-même à un vote de
confiance, là, si on fait circuler ça dans les... chez les présidents d'associations
de circonscription. On en est où dans les signatures?
8 h (version non révisée)
M. Rodriguez (Pablo) : ...je
ne sais pas, c'est vraiment une initiative militante, ça circule, tant mieux.
Je l'ai lu ce matin, en passant, je la trouve très bonne, je suis d'accord avec
la lettre. Et le Parti libéral du Québec, bien, c'est nous, c'est ces militants-là,
c'est des hommes et des femmes de chacun des comtés qui croient au parti, qui
croient en un Québec moderne, ouvert, solide sur le plan économique, sur le
plan social également, c'est le Parti libéral du Québec.
Journaliste : On parlait d'une
quarantaine de signatures sur 125.
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
vous verrez, on verra. Je... je... Honnêtement... pardon?
Journaliste : Quant à l'appui,
est-ce que vous avez une inquiétude quant à l'appui de la base militante à
votre égard?
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
absolument pas.
Journaliste
: ...des
officiers.
M. Rodriguez (Pablo) : Absolument
pas.
Journaliste : Est ce que vous
ou un membre de votre équipe ou toute personne qui a pu contribuer à votre
campagne a été... a eu une prise de contact de la part de l'UPAC jusqu'ici?
M. Rodriguez (Pablo) : Pas
que je sache.
Journaliste : Merci beaucoup.
Journaliste
: Bonjour.
Nicolas Lafrance, Journal de Québec, Journal de Montréal. Ce matin, on apprend
qu'il y a des militants qui ont déposé une plainte au DGEQ concernant des
indemnités de départ que vous avez vous-même signées à des gens qui sont venus
faire du bénévolat ensuite pour votre campagne à la chefferie et dont certains
travaillent maintenant au Parti libéral du Québec. Qu'est-ce que vous avez à
leur dire? Vous dites que tous les militants sont derrière vous, là?
M. Rodriguez (Pablo) : Mais
tout d'abord, j'ai répondu à votre question il y a très longtemps. C'est une
question...
Journaliste : Aujourd'hui, il
y a une plainte au DGEQ qui vient de militants libéraux.
M. Rodriguez (Pablo) : Cette
question là, elle me fut posée plus d'une fois. Et ce que j'ai dit, c'est que
lorsqu'un ministre perd son emploi... bien, ou le quitte, tout le personnel
perd son emploi. Et ils ont ce genre de rémunération là, normée, prévue. Tout
est fait, accepté par le bureau du premier ministre, par le Conseil privé, par
le Conseil du trésor. Tout fut respecté à la lettre. S'il y a des gens qui
veulent aller...
Journaliste : ...qui était de
vous.
M. Rodriguez (Pablo) : S'il y
a, s'il y a des gens qui veulent...
Journaliste : Est-ce qu'il y
a une partie discrétionnaire qui était de vous?
M. Rodriguez (Pablo) : S'il y
a des gens... non, il n'y a pas de... il n'y a pas de montants
discrétionnaires.C'est mal compris, ça.
Journaliste : Il y a des mois
discrétionnaires, vous l'avez même admis à des gens par le passé.
M. Rodriguez (Pablo) : Voulez
vous qu'on engage un dialogue ou vous voulez rien que je vous réponde, là?
Journaliste : Allez-y.
M. Rodriguez (Pablo) : S'il y
a des gens, comme vous dites, qui ont été au DGEQ, puis si la... c'est infondé,
ils peuvent y aller pareil, là. Ils ont le droit, ça ne change rien.
Journaliste : Donc, c'est ce
que vous avez à dire à vos militants qui ont déposé cette plainte?
M. Rodriguez (Pablo) : Ils
peuvent y aller même si elle est infondée, ils ont le droit d'y aller. Mais le
Parti libéral du Québec est uni, et unis, on gagne l'élection. Divisés, on la
perd et tout le monde comprend ça. Et c'est pour ça que le caucus est uni, nos
membres sont unis, nos présidents sont unis. Est-ce que je fais l'unanimité?
Non. Nommez-moi un chef, un chef dans l'histoire, tous les partis confondus,
qui a fait l'unanimité, il n'y en a pas et c'est normal. Mais d'être capable de
garder la confiance à la fois du caucus, de nos présidents, de nos militants, c'est
ça qui compte. Parce qu'on a un adversaire commun, la CAQ... que personne n'en
veut. Le Parti québécois, avec son obsession référendaire et nous avec une
approche économique solide, ancrée sur le besoin des régions, sur le besoin de
nos PME et qui est là, aussi, pour ceux qui ont besoin de nous au sein de la
société.
Journaliste : Donc, est-ce
que c'était des départs volontaires de la part de de ces... de vos employés de
l'époque?
M. Rodriguez (Pablo) : Dès...
dès qu'un ministre quitte, tout le monde perd sa job.
Journaliste : Les gens ont le
choix de rester avec le prochain ministre.
M. Rodriguez (Pablo) : Ou...
et le ministre peut les garder ou ne pas les garder, ça dépend.
Journaliste : Merci, on va
passer au micro de droite tout de suite après, s'il vous plaît.
Journaliste
: ...du...
de la session parlementaire, la chef parlementaire aura été Marwah Rizqy.
Quelle note lui donnez-vous sur 10?
M. Rodriguez (Pablo) : Je ne
donne pas de notes d'évaluation, mais je suis extrêmement content et fier d'avoir
André... ou est-ce qu'il est, lui? Il est là, là, toujours derrière mois. Très
fier de l'avoir avec nous. C'est quelqu'un que je connais depuis très longtemps,
qui a toute ma confiance et ces gens-là ont toute ma confiance parce qu'ils
font un travail extraordinaire, pas juste ici, mais dans les régions, l'équipe
tourne, va rencontrer nos dirigeants, nos agriculteurs, nos travailleurs, les
gens dans le secteur forestier, dans les mines. C'est ça le travail que cette
gang-là fait, puis on va continuer à le faire.
Journaliste : Merci beaucoup.
Journaliste : Marie-Josée
Paquette-Comeau de Radio-Canada. Les journalistes ont pu avoir accès à votre
rapport de dépenses de la course à la chefferie. Est-ce qu'il a été audité
officiellement par le DGEQ?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
il est au bureau du DGEQ.
Journaliste : ...audité,
vérifié officiellement pas le DGEQ?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien, il
faut demander où est-ce qu'il en est, au niveau du DGEQ, je... Nous, on a suivi
à la lettre toutes les traces, donc chaque... chaque dépense est détaillée, là.
Journaliste : Bien, si... on
a dit DGEQ, comme quoi le...
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
pas encore, il est en train de le faire, mais on va l'avoir, c'est sûr.
Journaliste
: Merci
beaucoup.
M. Rodriguez (Pablo) : Merci.
Une voix : ...
M. Rodriguez (Pablo) : Oui, c'est
normal, ces choses-là prennent un peu de temps. Mais si vous lui dites qu'il se
grouille un peu, on va être bien contents.
Journaliste :
Bonjour. Bonjour.
M.
Rodriguez (Pablo) : Allo. On se voit souvent.
Journaliste : Ah oui, puis on
n'a pas fini.
M. Rodriguez (Pablo) : Ça me
fait plaisir de vous voir.
Journaliste : Bien, je peux
vous dire que je pars aujourd'hui, puis je reviens le cinq. Vous... vous
partez?
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
je vais être là.
Journaliste
: Vous
allez être là?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
100%.
Journaliste
: On va se
revoir.
M. Rodriguez (Pablo) : Avec un
grand sourire.
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
le moment d'introspection, tous les...
8 h 05 (version non révisée)
Journaliste
: ...passe
par ça. Alors là, on va voir votre niveau d'introspection. Le bon coup, le
mauvais coup que vous avez fait.
M. Rodriguez (Pablo) : Le bon
coup, c'est que je dirais... plus que je... plus qu'avant on a réussi à allier
le travail qui se fait ici, avec les tournées dans les régions. Toute cette
gang-là, là, ils ont tourné partout. Ce qui fait en sorte que, lorsqu'on se
retrouve en caucus, bien, on parle de façon extrêmement concrète, lorsqu'on
parle du dossier de la foresterie : Ah! bien, moi, j'étais à Chibougamau,
moi, j'étais à La Tuque, moi, j'étais à tel endroit. On compare nos notes. Et
je pense... j'ai vu le changement collectivement depuis le début.
Le coup le moins bon, c'est que... peut-être
que je n'ai pas été capable de nous sortir assez vite de ça. C'est-à-dire qu'on
a beaucoup d'idées, beaucoup de choses à proposer et qu'on n'a pas eu l'opportunité
de les proposer, parce qu'on a un méchant paquet d'initiatives solides à vous
proposer que même vous, vous seriez très content de les voir.
Journaliste
: Ça, c'est
votre mauvais coup, là?
M. Rodriguez (Pablo) : Ça, c'est
mon bon coup, l'initiative.
Journaliste
: Votre
mauvais coup?
M. Rodriguez (Pablo) : Ah!
mauvais coup, c'est sûr que... oui.
Journaliste
: C'est
quoi, le mauvais coup?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien, qu'on
n'a pas eu cette possibilité-là de pouvoir exprimer nos idées, nos idées...
Puis on l'a... on y a touché un peu en foresterie, au niveau de nos mines, au
niveau de nos PME, au niveau de la santé, au niveau de l'éducation. On en a
énormément. On est dans cette discussion-là encore. Et est-ce que... Je l'ai
dit tantôt : Est-ce que j'aurais pu mieux faire certaines choses? Oui,
mais ça va me donner l'opportunité de faire beaucoup d'annonces quand on va revenir
en janvier.
Journaliste
: Est-ce
que ce qui se passe, et ce qui se passe en vertu de votre campagne à la
chefferie, il y a plusieurs enquêtes, là, vous ne pouvez pas le nier, ça devient
une distraction pour votre équipe?
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
une distraction pour qui veut que ça devienne une distraction. Moi, là, vous
étiez là hier soir, lorsque je suis arrivé sur Grande-Allée, c'était plein en
haut. Ça, ça continue, c'était plein. Et chaque salle que j'ai faite, au cours
des dernières semaines, elles étaient pleines, à guichet fermé lorsqu'il
fallait acheter un billet, un billet pour prendre un brunch, un billet pour
luncher ou quoi que ce soit. Toujours plein. Et ça, ça continue.
On a des présidents de comté à peu près
dans chaque comté au Québec, ce qui n'était pas le cas il y a quatre mois. On a
des associations à peu près dans chaque comté au Québec, ce qui n'était pas le
cas dans... chaque mois. On a des douzaines et des douzaines de gens. Et hier
soir, il y en a trois des différents comtés qui m'ont... sont venus me voir,
dans l'événement en haut, hier soir, pour me dire : Moi, je veux me
présenter. Alors, ça, c'est des bonnes nouvelles.
Journaliste
: Bonjour, M.
Rodriguez. François Carabin, Le Devoir. Vous dites que le parti est uni.
Vous ne pouvez pas nier qu'il y a de la division, plusieurs personnes qui
demandent votre départ, Caroline Simard, plus récemment, plusieurs anciens
ministres. Quel appel à la démission vous a fait le plus mal, personnellement?
M. Rodriguez (Pablo) : Je ne
me laisse pas affecter par ça. Des gens, je l'ai dit encore, des gens qui ne
sont pas contents de leur chef, tous les partis ici, là, il y en a. On cherche
l'unité, pas l'unanimité. Et ça, c'est très important. Cette gang-là, là, on
est unis parce qu'on veut travailler pour les Québécois, pour l'ensemble des
Québécois. Nos présidents de comté, nos exécutifs, c'est la même chose. Puis regardez
derrière vous, cette gang-là, là. Regardez-les comme il faut, là. Moi, je suis
arrivé plus tôt à matin, je suis arrivé à 6 h 28, j'ai battu mon
record, mais ils étaient tous là pareil. Ça, c'est le Parti libéral du Québec.
Journaliste
: Concernant
le... votre bureau de campagne, comment pouvez-vous garantir aujourd'hui que
votre conjointe et même vous, par la bande, ne vous êtes pas enrichis avec ce
bureau de campagne là?
M. Rodriguez (Pablo) : Vraiment?
Journaliste
: C'est une
question légitime, je pense, M. Rodriguez.
M. Rodriguez (Pablo) : Bureau
de campagne, il a... tout a été fait selon les règles. Est-ce qu'aujourd'hui,
avec le recul... Tu sais, tantôt, quand on dit : Il y a des choses qu'on
aurait pu faire mieux, peut-être à cause des apparences. Un, il n'y a pas un
sou d'argent public qui a été là. Zéro, OK? Zéro, là. Tout a été fait selon les
règles de l'art. On a évalué le prix du marché. Ça a été versé en conséquence.
Moi, j'aurais été content de pas dépenser l'argent puis de mettre 20 000 $
de plus en publicité, mais ça prenait un local, on l'a fait. Est-ce qu'aujourd'hui
je le referais en fonction de la perception? Non. Vous savez quoi? C'est peut-être
la chose que j'aurais dû changer, mais est-ce que tout a été fait dans les
règles de l'art de façon à... 100 %.
Journaliste
: Bonjour,
M. Rodriguez. Bien, sur le même sujet, justement, est-ce que vous reconnaissez
que ça, même si c'est légal, puis il n'y a pas eu de... mais est-ce que vous
reconnaissez que c'est une erreur de jugement de votre part?
M. Rodriguez (Pablo) : Vous
savez, je... ce que je dis, c'est que j'aurais fait les choses différemment.
Moi, ce que je me suis assuré, ce que l'équipe s'est assuré, c'est de dire :
OK, on fait venir quelqu'un qui fait l'évaluation, on signe un bail en bonne et
due forme, tout ça, là où on aurait dû réfléchir, plus loin, puis là on était...
8 h 10 (version non révisée)
M. Rodriguez (Pablo) :
...puis là on était dans le cas de la campagne, et ainsi de suite. C'est au
niveau de la perception. Et ça...
Journaliste
:
...pour vous, il n'y a pas de mal à ce que de l'argent de votre campagne
soit versé à quelqu'un de votre famille, même si c'est contre un service, là?
M. Rodriguez (Pablo) :
C'est... C'est de l'argent levé en bonne et due forme qui n'a aucun retour
ni en taxes ni en quoi que ce soit en reçus d'impôt. Ce n'est pas de l'argent
du public. C'est de l'argent qui... de la campagne comme telle. Encore une
fois, moi, j'ai bâti ma carrière sur mon intégrité. Louis, ça fait un petit
bout... qu'on se connaît, là, j'ai gagné six élections, j'en ai dirigé
plusieurs, j'ai été nommé au Conseil des ministres quatre fois, j'ai géré des
ministères de milliards de dollars, il n'y a jamais personne qui a remis en
question mon intégrité. Et mon intégrité parle pour moi.
L'autre chose, c'est le niveau de
transparence. J'ai été devant vous tout le temps. J'ai fait des conférences à n'en
plus finir aujourd'hui. Je n'ai rien à cacher. Est-ce qu'on aurait dû penser à
la perception? Oui. Est-ce que ça a été une erreur? Absolument. Et je l'assume,
celle-là, totalement.
Journaliste
:
Mais... Mais vous, la seule erreur, c'est au niveau de la perception. Pour
vous, de prendre de l'argent de votre campagne amassé auprès des membres et de
signer un contrat avec votre famille, votre épouse en l'occurrence, et lui...
M. Rodriguez (Pablo) :
Moi, je n'ai pas... non...
Journaliste
:
Laissez-moi finir, s'il vous plaît. Et lui remettre cet... cet argent-là,
pour vous, vous ne voyez rien de pas correct là-dedans. Pour vous, tout est
correct. La seule affaire que vous avez à vous reprocher, c'est d'avoir mal
perçu comment...
M. Rodriguez (Pablo) :
Si on... Si c'était à recommencer, je louerais ailleurs. Mais tout ce qui a
été fait l'a été, fait, dans les règles de l'art. Ça prenait un local, on l'a
loué, on l'a déclaré, on a négocié au prix... Tout, tout, tout a été fait selon
les règles de l'art. Mais encore une fois, aujourd'hui, si c'était à refaire,
pas parce qu'il y a quelque chose qui a été mal fait, mais si c'était à
refaire, on louerait ailleurs.
Journaliste
:
Merci beaucoup. Bonjour. Mathieu Boivin, Noovo Infos. Sur cette
question-là, est-ce que c'est votre décision à vous que de louer le local
qui...
M. Rodriguez (Pablo) :
Non, c'est une décision de campagne. Moi, je n'étais pas... mêlé dans
les... administratives.
Journaliste
:
D'aucune façon vous n'avez été impliqué dans le choix de cet endroit-là?
M. Rodriguez (Pablo) :
Non. On m'en a informé, je le savais à la fin que c'était là qu'on irait,
absolument. Mais les décisions de campagne, la publicité, le locaux, la
structure, le design, le ci, comme toutes les campagnes... Les candidats, là,
on est sur le terrain, c'est normal, tous les candidats sont là. On continue à
faire notre travail.
Journaliste
:
Ce que je veux vérifier, c'est : Est-ce qu'à un moment ou à un autre
vous avez été en position de dire oui ou non?
M. Rodriguez (Pablo) :
Oui, à la fin... à la fin de la... Oui, à la fin, le... le candidat peut...
définitivement décider que non, on ne fait pas ça ou oui, on fait ça.
Absolument. Totalement. C'est pour ça que...
Journaliste
:
Donc, ça vous a été présenté à un moment donné : il y a le local là, c'est
le local de Roxane...
M. Rodriguez (Pablo) :
Non, on continuait... oui, oui, on a continué un local. Absolument. C'est
pour ça, je vous dis... c'est : j'assume l'erreur. J'aurais pu moi-même
dire : On va louer ailleurs, mais on s'est concentré sur le fait de s'assurer
que tout était parfait. Et ça l'était sous le... sur le plan de l'éthique,
de... de tout, là, de comptabilité, de quoi que ce soit. Mais j'aurais dû... on
aurait dû louer ailleurs. Et je l'assume, ça. Celle-là, je l'assume.
Journaliste
:
Je veux vous demander aussi... On entend, là, des témoignages, là, d'élégance
variée à votre départ. Il y en a qui disent tout simplement : M. Rodriguez
devrait réfléchir. M. Rodriguez, est-ce qu'effectivement vous réfléchissez à la
possibilité de quitter?
M. Rodriguez (Pablo) :
Je réfléchis...
Journaliste
:
Là, vous nous dites... vous nous dites depuis tantôt : Je reste, je
suis le meilleur. J'ai tout entendu ça. Mais est-ce que, quelque part, vous
effectivement envisagez cette possibilité de laisser tomber comme on vous y
invite?
M. Rodriguez (Pablo) :
Non, non, non. Le...
Journaliste
:
Pas une seule seconde?
M. Rodriguez (Pablo) :
Non.
Journaliste
:
Jamais?
M. Rodriguez (Pablo) :
Non, non. C'est ça que je ferais, là, laisser tomber en plein milieu de la
tempête? Lorsqu'on devient chef, on devient chef pour les bons et les mauvais
moments, pour les moments faciles et les moments difficiles. Moi, je le savais,
ça, et je l'assume. Et...
Journaliste
:
Je vous donne juste une dernière petite question.
M. Rodriguez (Pablo) :
Non, attends un petit peu. Permettez-moi une seconde, là. Diviser, là...
Ceux qui veulent nous diviser actuellement savent très bien qu'on s'en va vers
l'échec, si on se divise. Unis, on gagne cette élection-là. J'étais convaincu
il y a six mois, j'étais convaincu il y a un an, je suis convaincu aujourd'hui.
Journaliste
:
Je ne sais pas si vous avez l'indépendance financière pour réfléchir à ça
comme il le faut. Avez vous, comme M. Coderre... On l'a vu pendant la campagne
au leadership, il n'avait pas une cenne. Vous, avez-vous besoin d'une job puis
que c'est pour ça que vous restez?
Des voix :
...
M. Rodriguez (Pablo) :
Non. Je vais quand même répondre, même malgré l'inélégance de la question,
je vais quand même répondre. Je n'ai jamais pris une job pour l'argent. Si je
voulais une job pour l'argent, là, je ne serais pas ici. J'aurais quitté comme
ministre des Transports. J'aurais pu quitter comme ministre... des Transports,
avoir une très belle job avec mes fins de semaine puis pas assumer tout ça.
Mais j'ai décidé de traverser le pont pour être avec cette gang-là pour se
battre pour le Québec, pour une économie forte, pour nos régions, pour nos
jeunes, pour nos... aînés. C'est ça, j'ai... j'ai pris la voie la plus
difficile que je pouvais prendre.
Des voix : ...
Journaliste
:
Merci beaucoup...
8 h 15 (version non révisée)
Journaliste : Bonjour, M.
Rodriguez. Ici, Patrice Bergeron de La Presse canadienne. Vous avez dit qu'un
chef doit être capable de garder la confiance. Est-ce que vous estimez
actuellement que vous avez été capable de garder la confiance à la fois de
votre équipe parlementaire mais aussi des militants?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
oui. Il peut y avoir des exceptions, je l'ai dit, c'est vrai dans tous les partis
représentés à l'Assemblée. Mais oui!
Journaliste : Comment ou... À
combien ou comment vous évaluez actuellement votre jugement politique?
M. Rodriguez (Pablo) : Jusqu'à
date, là, au cours de ma vie, il a été pas pire. Oui.
Journaliste : Pas pire?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
assez bon même. Merci. Je dirais «bon» parce que vous allez écrire «pas pire»,
là.
Journaliste : Allez-y,
compléter la réponse.
M. Rodriguez (Pablo) : Il est
bon. Il est bon.
Journaliste : C'est tout?
M. Rodriguez (Pablo) : Mon
jugement politique est basé sur des années d'expérience à côtoyer des gens
extraordinaires comme eux, travailler avec du monde comme eux, à sillonner le
Québec, je ne sais plus combien de fois je l'ai fait partout, je sais plus combien
de fois j'ai été à Val-d'Or, à Chicoutimi, en Beauce. Il est basé là-dessus. Il
est basé sur des expériences. Il est basé sur des victoires. Il est basé sur
des défaites. Il est basé sur du vécu, sur de l'humain. Puis, il est bon.
Journaliste : Bonjour. Je
voudrais faire une mise à jour. D'abord, vous avez eu, donc, depuis... Vous n'avez
eu aucune communication avec Mme Rizqy, ça, c'est resté au statu quo?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui.
Journaliste : Pour M. Kelley,
est-ce que vous lui avez parlé récemment? Est-ce qu'il va être de retour en
février? Quelle est la suite pour lui?
M. Rodriguez (Pablo) : Je ne
lui ai pas parlé. Je lui ai envoyé une note il y a un petit bout de temps. On s'est
texté. C'était très... très amical, très gentil. Je comprends qu'il a besoin de
recul. J'espère le revoir en janvier.
Journaliste : Mais il vous a
répondu? Vous avez échangé avec lui.
M. Rodriguez (Pablo) : Ah,
absolument. Oui, oui.
Journaliste : Mais vous ne
savez pas quand est-ce qu'il va revenir. Il ne vous a pas parlé de ça?
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
je respecte ce qu'il vit actuellement.
Journaliste : Vous êtes prêt
à l'attendre?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
pour l'instant, oui. Mais je m'attends à ce qu'il revienne en janvier.
Journaliste : Puis pour vos
démarches de réembauche de Mme Hinse, ça en est où? Est-ce qu'elle a
manifesté un intérêt?
M. Rodriguez (Pablo) : Il n'y
a pas de démarche de... de réembauche, là. J'ai été très clair la dernière
fois. Bonjour, Manon. Bonjour, Gabriel. Il n'y a aucune démarche de réembauche.
Ce que j'ai dit la dernière fois, c'est que je l'ai appelé pour voir :
Est-ce que tu considérais si c'était possible en janvier revenir? Il a dit «je
vais y réfléchir». C'est tout ce qu'il y a eu comme discussion.
Journaliste : ...d'autres
échanges avec elle?
M. Rodriguez (Pablo) : Non.
Journaliste : Mais est-ce que
vous êtes toujours intéressé à ce qu'elle revienne?
M. Rodriguez (Pablo) : Mais
on verra. Moi... Il faut premièrement voir si elle-même serait intéressée. Il
faut voir comment se déroulent les choses. Mais, encore une fois, je lui laisse
son recul, elle en a besoin. Ce qu'elle vit, c'est extrêmement difficile et sa
famille aussi, donc...
Journaliste : Mais vous dites
«on verra», mais c'est votre souhait de la réintégrer.
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
pour l'instant, il n'y a rien qui me dit qu'elle a fait quoi que ce soit de
mal. Moi, je n'ai pas d'informations supplémentaires à vous... À moins que
vous, vous en ayez, moi, je n'en ai pas.
Journaliste :
Can I jump in English?
M.
Rodriguez (Pablo) : Sure.
Journaliste :
All right. Mr. Rodriguez, are you a
victim of an attempt putsch?
M. Rodriguez (Pablo) :
I never considered myself as a victim.
And I have a very clear message for those who want to divide us: If you divide
us, if we're divided, we're not going to win. You're going to let the Parti québécois win and we're going to have
a referendum. But united, we can do this. We can win, and we're going to win.
Journaliste :
Mr. Tanguay, as the health critic, I
would like to ask you a question, because… Yes. That's my privilege as a
journalist to ask a question to the health critic. Details of the tentative
agreement with GPs and the government are coming out. It's Christmas for GPs.
How would you qualify the way the CAQ government deal with the special law, and
how the stress the CAQ government cause to Quebeckers with all this, this far?
M. Tanguay :
Christian Dubé with the help of François
Legault created the chaos within the health care system, the public health care
system. And now they have to… to back up about this, they had to go backwards.
And we will help them today to go backwards. We will help them today to
recognize that it's a total failure what they have imposed by the bad law, the 2.
And again, a lot of
questions are still up in the air. What's going to happen after January the 1st?
So, we will be very, very active during this parliamentary session to question
and remember all the answers provided to our questions by François Legault and
Christian Dubé, saying: No, this is a good piece of legislation. Now, they are
recognizing their failure. We're talking about Quebeckers who are… are not having the health care system, the services we
will fight to help them. And we will continue to fight against this very bad
government.
Journaliste :
Because this a Barrette, Couillard 2,0...
8 h 20 (version non révisée)
M. Tanguay :
...no, it's a François Legault 3.0.
Journaliste :
Mr. Tanguay...
M. Tanguay :
Again?
Journaliste :
...the question in French. En
français, s'il vous plaît.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : C'est
incroyable les détails qui sortent à l'heure actuelle sur l'entente de principe
avec les médecins de famille. Le gouvernement caquiste, on dirait, s'est
effondré sur tous les points. Comment vous évaluez la façon dont le
gouvernement Legault a géré cette crise-là qu'il a créé avec la loi spéciale?
M. Tanguay : C'est un mauvais
gouvernement. C'est l'échec retentissant de François Legault qui n'a pas du
tout écouté, qui a fait en sorte que la population ont perdu encore plus de
services. Quand on dit que des milliers de Québécoises et Québécois ont perdu
leur médecin de famille, bien, c'est un fait de la vie. On n'avait déjà pas les
services, on avait un déficit, il a empiré la situation. Les Québécoises et
Québécois ne pardonneront jamais à François Legault et à son mauvais ministre
Christian Dubé. Puis le Parti libéral du Québec va continuer de défendre la
population.
Journaliste :
...to Global News. So, you know, you
keep... you continue to say and affirm that everything you've done has been in
accordance with the rules, you've done nothing wrong, nothing illegal. But, you
know, with all these investigations going on, UPAC included, there is a
perception, perhaps, of that old, same old Liberal
Party. What do you say to the people who are holding
that perception today?
M. Rodriguez
(Pablo) :
I'm
saying that we have the best team there is in this place, that we have the best
fighters on the ground, people that believe in a strong Québec within Canada,
people that believe in a strong Liberal Party, people that want us to beat this
bad Government, as Marc likes to say. They want us to beat the Parti Québécois
and that... to have a referendum. And I'm leading this team, and we're going to
win it.
Journaliste :
How does it feel to have your own
personal integrity questioned every day, every other day?
M. Rodriguez
(Pablo) :
I don't
think anyone's saying that I did something wrong. I never heard that, OK, never,
unless you heard it. I'd like to hear it. But it is attacked indirectly. And it's
tough to be honest because I built my career on my integrity. I ran in seven elections.
I won six, I lost one. I was named to cabinet four times. I directed many
elections and won every time. And never once, even when I was managing those
big departments with billions of dollars, never once my integrity was put into
question. So, it is tough. But I know who I am, I know what I'm worth and I'm
fighting.
Journaliste :
How long can Greig Kelly be away?
M. Rodriguez
(Pablo) :
I
expect him... We'll have conversations in the next few days or weeks, and I expect
him to be back for the next session.
Journaliste : Hi! Matt Grillo, with CTV news. You mentioned you could have done
things better. I presume you're talking about the last three weeks. You
could have done things… I think you said better. You mentioned the campaign
office, perhaps, was in an error on your part. Anything else in specific that
comes to mind?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Well,
the campaign office, everything was very super clean, and it's just that I
would have... honestly, renting... I would have rented somewhere else today, with
insight. We have so much to say. The team, we have so much ideas, proposals for
Quebeckers based... a lot of it is based on the fact
that I've been touring Québec for months, and months, and months And we didn't
have the opportunity to present some of that stuff to Quebeckers. But, hey, just wait for it. We'll do it in January.
Journaliste :
And you're not going to reflect on your
future as leader over the holidays? That's not going to happen.
M. Rodriguez
(Pablo) :
Would
you, on perceptions?
Journaliste
: I'm not a leader.
M. Rodriguez
(Pablo) : No, no, but would you on
perceptions? You can destroy a career, you can destroy a party on perceptions.
No, no. I'm here to stay. A captain doesn't leave during the storm. I'm holding
firm with this team, with our captains on the ground and we're going to win the
election. Yes, you're...
Journaliste :
…,Montreal Gazette. You just
spoke about perceptions. You've said it many times, what matters is the truth.
There are two investigations going on, we're going to hear from your
independent inquiry in a few weeks. If it comes out that some of the votes that
won the leadership race were bought, will you stay?
M. Rodriguez
(Pablo) :
If
anything did anything wrong, I want to find it more than you, more than any of
you because this is hurting the party.
Journaliste
: But the question is if votes were bought…
M. Rodriguez
(Pablo) : But if we find those people, they're
going to pay the price…
8 h 25 (version non révisée)
M. Rodriguez (Pablo) : ...all
the consequences.
Journaliste :
But what will be the consequences for
you if some of your votes that won you your position were paid for?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Did...
that's… What… what. Like, if two people that no one never saw ever in their
lives did something wrong somewhere, I want them to be caught. Does that have
anything to do with my campaign? Do I trust my campaign? 100%. Do I trust every
people that was in the leadership of my campaign? 100%, 1000%! If anything,
anyone there, did something wrong? More than you, trust me, I want to catch
them. And they'll pay the price. Big time.
Journaliste :
You say you'll be back here in January?
M.
Rodriguez (Pablo) : Yes.
Journaliste
: We know you're the only
leader in the province with less support than your party has in terms of
voters' intentions, if you continue to be pulling back your party's chances…
are you… are you the good captain navigating the ship or are you hurting the
future of your party?
M. Rodriguez
(Pablo) : I'm the good captain, yes, I am. And
I was elected for many reasons, one of them is because I know how to win. I
know how to fight and I know how to win, and I'll demonstrate it again.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup, tout le monde. C'est ce qui met fin à la conférence de
presse.
(Fin de la séance à 8 h 26)