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Point de presse de M. Benoit Charette, député de Deux-Montagnes, Mme Sylvie D'Amours, députée de Mirabel et M. André Spénard, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Tuesday, September 12, 2017, 13 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures trente-cinq minutes)

M. Spénard : Merci beaucoup. Alors, bienvenue à tout le monde. Alors, je suis en compagnie de mes collègues de travail, Sylvie D'Amours, députée de Mirabel; Benoit Charrette, député de Deux-Montagnes, ainsi que plusieurs sinistrés des dernières inondations. La mise à jour du ministre de ce matin est décevante. Non seulement le ministre refile le problème aux municipalités, mais il ne propose rien de concret pour les sinistrés à court terme.

Le 11 juillet dernier, le ministre Coiteux a promis au monde qu'il aurait leurs rapports d'évaluation des dommages dans le courant des cinq prochaines semaines. On est rendu à huit semaines et on assiste ce matin, non pas à la remise des rapports, mais à un autre report d'une séance de consultation qu'ils vont avoir droit plus tard. On est au mois de septembre, il y a encore beaucoup de sinistrés qui n'ont pas eu de nouvelles et il y a encore 278 familles qui demeurent à l'hôtel. Le ministre n'a donc visiblement pas tenu ses promesses.

M. Coiteux n'est pas capable de livrer la marchandise. Que le premier ministre fasse sa job et prenne ses responsabilités si son ministre de la Sécurité publique n'est pas capable de la faire. Dimanche dernier, Philippe Couillard a dit avec raison : On va aller chercher notre monde, en parlant des sinistrés de l'ouragan Irma. On est bien d'accord avec lui, mais il oublie que notre monde, il a aussi été inondé au printemps dernier et qu'il attend encore.

C'est le parfait exemple ici de la technocratie à son meilleur et de son chef technocrate, M. Coiteux : belle photo avec des bottes dans l'eau, belles promesses, on envoie le tout dans la machine à saucisses gouvernementale. Le résultat comme ici, évidemment : promesses brisées, non-respect des sinistrés, et on recommence. Vraiment, vraiment décevant, l'attitude de ce gouvernement-là lorsqu'on parle de notre monde qui ont des problèmes.

Là-dessus, je passerais la parole à ma collègue Mme D'Amours.

Mme D'Amours : Merci. Suite aux inondations du printemps dernier, des centaines de sinistrés vivent des conditions extrêmement difficiles. Dans certains cas, ils n'ont pas encore reçu la visite d'évaluateurs du gouvernement plus de quatre mois après les inondations. Et là il y a des familles entières qui voient venir l'hiver et qui commencent à perdre espoir.

La réalité est que l'hiver s'en vient et que les délais sont dépassés. Le ministre l'a mentionné lui-même ce matin, le manque de communication est un problème. C'est déjà décevant qu'il le constate plusieurs mois plus tard, mais, comme l'a dit mon collègue, repousser le problème dans la cour des municipalités est encore pire.

Ce que les sinistrés veulent, ce n'est pas réexpliquer leur dossier une quatrième fois à un nouveau fonctionnaire. Ce qu'ils veulent, c'est que le dossier avance et avance rapidement. Malheureusement, le calvaire des sinistrés ne semble pas terminé puisque plusieurs trouvent des erreurs flagrantes dans leurs rapports, d'autres veulent contester ou ont toujours des questions sans réponse. Il est temps pour le ministre de la Sécurité publique de rendre des comptes aux familles sinistrées du Québec.

Le gouvernement avait pourtant promis d'accélérer les choses, mais tout se fait avec une lenteur exaspérante. C'est bien beau de venir promettre mer et monde aux sinistrés quand une catastrophe se produit, mais ensuite il faut livrer la marchandise, et là le gouvernement de M. Couillard ne livre pas la marchandise, comme il l'a fait pour Pohénégamook. Je vous rappelle qu'à Pohénégamook il y a eu une situation où il y a eu des inondations en 2015. Depuis 2015, les promesses qui avaient été faites par le ministre D'Amour à l'époque n'ont toujours pas été comblées. De grandes promesses, mais on ne fait rien. Pohénégamook attend depuis 2015, je vous le rappelle.

Le manque de leadership du gouvernement, là, est flagrant. Ce n'est plus une question de gestion avec les fonctionnaires, c'est une question de leadership avec le ministre Coiteux. Il est maintenant grand temps que M. Coiteux, que M. Heurtel, que les ministres responsables des régions touchées s'assoient avec les sinistrés, qu'ils arrêtent de s'asseoir avec leurs fonctionnaires. Ce n'est plus le temps. Maintenant, on doit s'asseoir avec les sinistrés, et il faut régler le problème, il faut régler leur situation.

Du côté de ma circonscription, juste à côté, on a une circonscription qui est tenue par le gouvernement libéral, qui est Argenteuil, dont le député est Yves St-Denis. Bien, croyez-le ou non, des sinistrés de son comté viennent à mon bureau pour qu'on puisse gérer leur dossier. Quand on est rendu à gérer les dossiers des comtés voisins, il y a un grand problème, et je pense que le ministre Coiteux doit prendre ses responsabilités et être en avant et non pas en arrière de ses fonctionnaires.

Maintenant, je laisse la parole à mon collègue M. Charette.

M. Charette : Merci. Bon après-midi. J'écoutais ce matin le ministre Coiteux et je ne pouvais pas m'empêcher de me dire : Quelle incompréhension du dossier, malgré qu'il soit le ministre responsable, et quel manque d'humanité et de sensibilité. Il ne prend même pas la mesure de l'angoisse qui se vit chez les sinistrés. Ils sont nombreux, mes collègues ont eu l'occasion de le mentionner. Certains sont à l'hôtel depuis quatre mois. Moi, j'ai des gens dans ma circonscription qui ont été touchés dès les premières inondations, soit un mois plus tôt, et qui sont encore dans une situation précaire, n'ayant pas eu leur rapport d'évaluation.

Donc, ce manque de sensibilité là, il est effarant. On a connu, en 2011, sur le côté du Richelieu, des inondations importantes. On aurait espéré que le gouvernement apprenne de cette expérience-là. On aurait espéré que cette fois-ci le traitement des demandes, l'accompagnement des sinistrés soient plus adéquats, mais non. On est en présence d'un gouvernement libéral qui malheureusement n'a pas pris la mesure de ces catastrophes humanitaires, parce qu'il y a de l'humanitaire là-dedans, il y a des sentiments, il y a des familles qui sont prises au dépourvu par leur situation. Donc, on est en présence d'un gouvernement qui malheureusement n'a pas su s'adapter au sérieux de la situation et qui se montre tout simplement incapable de trouver des solutions.

On aura éventuellement à se pencher... et là on s'entend, aujourd'hui, notre réaction, c'est pour dire : Il faut arrêter les études, il faut arrêter les consultations, il y a des gens qui urgemment ont besoin d'une évaluation lorsque ce n'est pas fait, et, pour celles et ceux qui ont eu leur évaluation, on s'attend urgemment à ce qu'ils reçoivent leur rapport pour qu'ils puissent commencer les travaux, hein? On est en septembre, à quelques semaines de l'hiver, et on a des gens dont la maison est encore complètement inhabitable et qui devra être reconstruite dans certains cas.

Donc, dans un premier temps, on répond urgemment à ces gens et ultimement il faudra réfléchir aussi, et on demande au bureau du Protecteur du citoyen de se pencher sur la situation qui s'est produite, les ratés gouvernementaux qui sont nombreux, qui ont, mes collègues l'ont dit, qui ont reporté plusieurs fois les échéanciers. Donc, on espère qu'à terme le Protecteur du citoyen pourra se pencher sur la situation de sorte qu'on apprenne de ces erreurs, et manifestement, encore une fois, ce n'est pas le gouvernement libéral qui a démontré la sensibilité nécessaire. On parle de familles — d'ailleurs on a un porte-parole de ces familles sinistrées qui va s'adresser à vous dans quelques instants — une situation humaine insoutenable, et malheureusement, on a un gouvernement qui n'a pas su y faire face, et les mois passent.

On le mentionnait, moi, ça me dépasse. J'ai des gens... on pourrait chacun, autant André et Sylvie que moi, vous parler de cas en circonscription. J'ai plusieurs familles qui sont encore à l'hôtel, mais une en particulier, hein, et c'est absolument inconcevable, les coûts de réparation auxquels on s'attend sont moins élevés que le coût que le gouvernement a dû assumer jusqu'à maintenant au niveau de l'hôtel. Quatre mois, facture mensuelle d'environ 7 500 $ par mois, donc une méconnaissance des fonctionnements minimaux de la bonne gestion publique.

Et je vais, pour vous en parler davantage, laisser la parole au porte-parole justement des... le représentant des sinistrés.

M. Beauchamp (Steve) : Bon après-midi, tout le monde. Steve Beauchamp, porte-parole du regroupement des sinistrés. Je suis personnellement un sinistré de la région de Pierrefonds.

Nous, le 7 mai au matin, on s'est réveillés les deux pieds dans l'eau, puis pas juste les deux pieds, on en avait jusqu'aux genoux. Il y avait trois pieds d'eau dans ma maison au rez-de-chaussée. Depuis le 7 mai dernier, je suis un de ceux qui attend toujours son rapport d'évaluation des dommages, croyez-le ou non.

Alors, quand j'entends M. Coiteux ce matin, là, de parler de vouloir faire à l'accéléré, je pense qu'il est temps puis je pense qu'on se réveille un peu trop tard, là, ce matin. En ce moment, ce que M. Benoit Charette est en train de parler, l'exemple, j'ai un exemple, moi, de famille à Rigaud, en fait, qui a un puits qui est infecté. On parle de faire un puits artésien qui est d'un coût de 10 000 $ à 15 000 $. En ce moment, si la famille est logée à l'hôtel, ça fait un cinq mois qu'ils sont à l'hôtel pour finalement avoir un puits contaminé. Si le gouvernement vraiment aurait mis ses culottes dès le début, c'est le genre de famille qui serait déjà rentrée à la maison, ça. Ils ne seraient plus à l'hôtel à l'heure où on se parle.

Il y a une grande proportion des rapports d'évaluation des dommages qui ne sont pas reçus à l'heure où on se parle, et j'en suis l'exemple. Malgré qu'on a un rapport d'évaluation des dommages, on doit courir après une fiche technique par la suite. Encore une fois, des délais.

On a des gens ici qui sont présents avec nous. J'ai Claire L'Heureux, qui fait partie de la région de Rigaud, qui est une des membres de notre regroupement. J'ai M. François Fex et Annette Hébert ici qui sont des sinistrés de la région de Pointe-Calumet. Ces gens-là, à l'heure où on se parle, sont encore à l'hôtel aujourd'hui, n'ont pas de rapport d'évaluation des dommages et n'ont pas non plus de fiche technique. La situation, en ce moment, fait qu'on a l'impression qu'on est dans la maison qui rend fou parce que tous les gens, en ce moment, sont complètement... Ils sont à bout, les gens. Les gens n'ont plus de ressources, en fait, et on a plusieurs de nos sinistrés qui ont même fait des tentatives de suicide depuis quelques mois.

Alors, la situation est telle que les conséquences sont graves, O.K. Puis c'est pour ça que je suis là pour en parler, parce que le travail que j'ai fait depuis le début, de créer mon regroupement, de faire un rassemblement en fin de semaine et tout ça, on voit que la population du Québec a besoin de se faire entendre. Alors, là-dessus, je vous remercie et je remercie mon équipe ici. Merci.

La Modératrice : On va passer à la période de questions, s'il y en a, messieurs. Pascal Dugas Bourdon de QMI.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Oui. C'est suffisant, ce que M. Coiteux a annoncé ce matin?

M. Spénard : Pardon?

M. Dugas Bourdon (Pascal) : C'est suffisant, ce que M. Coiteux a annoncé ce matin?

M. Spénard : Écoutez, ils ont dit... Premièrement, il est hors délai. Ça, c'est la première des affaires. La deuxième des choses, c'est qu'il faut qu'il... Le moyen pour mettre fin à tout ça, il faut que le politicien débarque puis qu'il dise réellement à tous les fonctionnaires qui agissent souvent en silo, le ministère de l'Environnement, le ministère des Affaires municipales, le ministère de la Sécurité publique : Regardez, là, on va enlever les silos, on va mettre ça là, là, puis on règle aujourd'hui, là.

L'important, ce n'est pas : Est-ce que M. Coiteux en a fait assez ou pas assez? Il n'a rien fait. Ce n'est pas compliqué, il n'a rien fait. Il annonce, il annonce, il annonce, des belles photos, ça va bien, le ministère de la Sécurité publique, mais concrètement, qu'est-ce qu'il a fait? À part des délais normaux dans une situation anormale, à part des délais normaux, qu'on s'entend qu'il y en a quelques-uns qui ont été réglés, mais il y a encore 278 familles à l'hôtel, et là on parle de, la semaine prochaine, on va essayer de rencontrer ce monde-là avec tout notre monde, avec tous les intervenants pour voir si on ne peut pas accélérer les choses. Ça fait quatre mois que ça dure, quatre mois. C'est incompréhensible.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Peut-être une question pour monsieur là-bas. Je m'excuse, j'oublie votre nom.

M. Beauchamp (Steve) : Steve Beauchamp.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : M. Beauchamp. Vous répondez quoi à M. Coiteux, là, qui sous-entendait, je pense que c'est la semaine dernière, que le retard était dû aux citoyens qui n'avaient pas fait leur demande à temps?

M. Beauchamp (Steve) : Je suis très content que vous me posiez cette question-là cet après-midi. Merci.

Une chose est claire, là, puis il faut que M. Coiteux comprenne, c'est que tous les sinistrés ont été très proactifs dans leur demande de réclamation. Nous, on a été inondés le 7; la date de création de ma réclamation au gouvernement, c'est le 10 mai. Alors, j'ai pris trois jours, là. Il faut être honnête, là, j'étais inondé, j'avais de l'eau jusqu'aux genoux. Ça fait que j'ai été proactif. Ça fait que moi, quand j'entends des choses comme ça, je dis à M. Coiteux : Il y a des devoirs qui n'ont pas été faits de son côté, c'est certain.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Est-ce que ça vous insulte de...

M. Beauchamp (Steve) : Tout à fait. Je suis très insulté puis je ne suis pas le seul, là. Tout le regroupement que je présente et puis les gens de toutes les régions que je représente ici aujourd'hui sont derrière moi, puis on entend M. Coiteux dire que les gens ont déposé justement leur rapport en retard. Pour avoir vu les gens réagir rapidement à la situation, je n'y crois pas.

La Modératrice : Hugo Pilon-Larose, LaPresse.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mme D'Amours, vous dites : Il faut s'asseoir avec les sinistrés pour régler la situation. C'est ce que le ministre a annoncé ce matin qu'ils vont faire, municipal, provincial, tous les paliers de gouvernement, s'asseoir, avec des rencontres personnalisées. Qu'est-ce qu'il peut faire de plus?

Mme D'Amours : Bien, il aurait dû le faire il y a longtemps, il aurait dû le faire dès le début. Vous savez, on a eu des rencontres dans les régions et on les a eues tous en même temps. Je ne sais pas si vous vous souvenez, là. Puis les journalistes ont fait une nouvelle une fois parce que les gens étaient mécontents. Puis ils ne voulaient pas éterniser ça, ils ne voulaient pas faire de région en région, pour que vous puissiez faire votre travail, puis de voir que dans toutes les régions sinistrées, qu'il y avait du mécontentement.

Je l'ai dit, moi, je suis allée à cette rencontre-là et j'ai attendu à la fin pour laisser la chance aux sinistrés de prendre la parole. À la fin de cette rencontre, j'ai pris la parole et j'ai dit aux fonctionnaires qui étaient là que je les plaignais, parce que, pauvres eux autres, ils ont été au bâton avec aucune annonce à faire, aucune proposition à faire aux citoyens, ils étaient là seulement pour les écouter. Puis ce qu'il y a de déchirant quand tu es député, puis tu écoutes ça, puis que tu vois qu'il n'y a aucun membre du gouvernement qui est assis avec eux pour écouter ce qu'on disait... Je trouvais ça aberrant parce que ce qu'on nous expliquait, c'était un décret, un règlement, puis ce que les citoyens parlaient, c'était un cri du coeur, c'étaient des sentiments, c'était de la perte de souvenirs, des enfants, là... Au moment où on se parle, il y a des enfants qui sont séparés de leurs parents parce que l'école a débuté, les parents restent chez des oncles, tantes... c'est-à-dire les enfants, et les parents restent ailleurs.

Dès le départ de cette rencontre-là, je me serais attendue à ce que le gouvernement soit présent, qu'il écoute la détresse de ces gens-là, qu'il soit avec eux et non pas en avant d'eux, ailleurs, dans un autre bureau. Donc, quand je dis que le gouvernement doit être avec les sinistrés, c'est qu'il doit aller les rencontrer comme il a fait quand il y avait trois pieds d'eau. On leur demande de... Ils ne sont pas obligés de remettre leurs bottes d'eau, mais ils peuvent aller rencontrer les citoyens, aller les voir, aller voir leur détresse, aller voir les maisons qui sont maintenant toutes détruites, qu'il reste un toit, souvent, avec des poteaux qu'on voit à travers la maison, où les gens ont dû tout enlever et là ils attendent. Ils attendent puis là ils sont à la maison, ils chassent les moineaux, ils chassent les vermines. C'est rendu d'un ridicule.

Pourquoi je veux que le ministre Coiteux soit là? Pour qu'il voie de ses yeux ce qui se passe. Moi, je suis sept jours sur sept sur le terrain depuis le mois de mai et je peux vous dire, ce que je vois, c'est alarmant et c'est inquiétant. À la ville de Pointe-Calumet, on a une digue qui est fragilisée. On a rencontré des ministères, je leur ai dit : J'espère que ça va aller plus vite de qu'est-ce qu'on a vécu maintenant, parce que la digue, si on a un coup d'eau comme on a eu ce printemps, elle ne tiendra pas le coup. J'espère qu'ils ont un plan de communication pour dire pourquoi ça a pris tant de temps.

Et je ne veux pas en arriver là. Depuis le tout début, je dis aux gens que je ne veux pas faire de politique avec ça et j'ai maintenu ma promesse. Aujourd'hui, je ne veux pas en faire plus. Je veux que le gouvernement prenne ses responsabilités, et, s'ils sont ministres... comme je dis toujours, les limousines, ce n'est pas un privilège, c'est un outil de travail, puis qu'il prenne sa limousine, puis qu'il débarque chez les gens, qu'il vienne faire le tour comme il a fait quand il y avait de l'eau, qu'il prenne le temps, qu'il vienne voir son monde. Puis quand il va s'apercevoir ce que les gens vivent réellement, probablement qu'il va arrêter de parler aux fonctionnaires, puis il va descendre en bas, puis il va dire : On travaille tous ensemble pour que ça se règle maintenant.

La Modératrice : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y avait d'autres questions? Merci à tous. Excusez-moi, j'ai oublié Raquel Fletcher, Global. Questions en anglais, peut-être.

Mme Fletcher (Raquel) : Est-ce qu'il y a un député... M. Charette, O.K. What exactly is the problem or why is the Government not able to deal with this issue promptly? Is it incompetence? Is it lack of will? Is there a problem with the bureaucracy? What is it?

M. Charette : I don't think it's a lack of will, but certainly a lack of competence, of course. And it's obvious because we had the occasion to learn in 2011 and we didn't learn anything from that experience with the Richelieu River. And it's like it's the first time it happens in Québec, but it's not the first time.

So, we have to deal with a government with no accountability, no… I don't know. I don't even know how to explain that situation. And, in fact, I listened, this morning, the press conference of the Minister Coiteux and, for me, it was totally improvisation. Yesterday, we asked for this meeting with you, and a few minutes after, the Minister sent an invitation. For me, for us, it's quite obvious that he didn't have anything to say, but he decided to ask the press to come this morning just to make sure he's not alone against all the citizens in this situation.

So, for me, this morning, it was totally improvisation, nothing new and, for the people affected by this flooding, nothing new. And we hope that they will understand the situation they live through, the big impact on physical health, mental health, and this impact is quite real. We have people in hotels for a few months now and we know that the cost of the reparation will be lower than the cost of their lodging at the hotel. That doesn't make any sense.

Mme Fletcher (Raquel) : I heard you also mentioned suicide attempts. I think Mr. Beauchamp said that. Is there anything that was in the plan or that should be promised in terms… You mentioned mental health. What should the Government be doing to address people's mental health?

M. Beauchamp (Steve) : Good afternoon. Right now, at this point, what the Government has done, it's pretty much to share the number 811 for us to call in case of an emergency.

Mme Fletcher (Raquel) : That's it?

M. Beauchamp (Steve) : That's it. OK? So, when we have people thinking about suicide and stuff like that, we have offices… We were able to gain offices opened seven days a week. My «regroupment» did a press conference back in July. The next day again, a bit like what happened this morning, the Liberals decided to announce that the offices for the 8-1-1 psychological support was going to be opened seven days a week, but which wasn't opened seven days a week at the beginning of this crisis. So again I think we see that there's no preparation from their side again.

Mme Fletcher (Raquel) : What is the reality that you guys have been living over the last five months?

M. Beauchamp (Steve) : The reality? Honestly, if I get into it too much, I think I'm going to start crying, because the reality is… it's bad, it's a humanitarian crisis right now that we're going into in Québec. OK?

We have people from my group that went to do door-to-door last week in Rigaud. The situation in Rigaud... Obviously, it's a rural area, the houses are far from each other. The people that did door-to-door, they came back to me and did a little report, OK, saying that we have some grandpas and grandmas that live alone in some houses that they shouldn't be in right now. Why? Because no one went to their house and see what's going on. If you see what's going on right now in the United States, you have the emergency people going door to door. Here, that's not what happened. They actually asked us to leave our house, which I can understand, but now we're stuck with damages, and now those people, they have no way to communicate. Why? Because nobody is going to see them. Most people don't have even TV or Internet at home right now at this point, so it's even hard for us to communicate with them, so imagine for the Government.

Mme Fletcher (Raquel) : And you said vermin and rodents as well. Sometimes their houses are not safe?

M. Beauchamp (Steve) : Exactly. The roads just to get to the houses are not even safe. I have examples in Rigaud. The mayor in Rigaud is actually asking the MAMOT right now for the road next to the water to be repaired so he can give access to the home that needs to be repaired. So, imagine.

Mme Fletcher (Raquel) : Can you introduce yourself in English, with your title?

M. Beauchamp (Steve) : I have no problem. I'm the spoken... My name is Steve Beauchamp, I'm the spokesperson for a group that I intended to create. In English, we would say Flood Victims 2017. So I did a gathering last weekend as well, and we've been on the «terrain» with the people, which matters and makes the difference, I think.

Mme Fletcher (Raquel) : Est-ce qu'il y a des autres sinistrés qui parlent anglais ou non? Non? O.K.Thank you. Merci beaucoup.

Des voix : Merci.

(Fin à 14 heures)