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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, et M. Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Friday, December 9, 2022, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quinze minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Donc, bilan de fin de session, une session qui est très, très courte, seulement deux semaines. Une session, également, qui suit la campagne électorale et qui, d'une certaine manière, pour nous, a été la continuité de la campagne électorale, c'est-à-dire qu'on sent un momentum qui est très réel. Dans la population, on nous le dit, on nous encourage. Ça a été le moment aussi de souder une équipe qui a beaucoup de plaisir à jouer notre rôle, puis on a hâte de continuer ça en 2023.

Ça a été une session qui a été précédée par des négociations entourant notamment les budgets, une négociation qui était importante et au terme de laquelle on a fait un appel aux dons dans la population en disant : Écoutez, si on veut une équipe complète, si on veut pouvoir faire notre travail au Parti québécois, on cherche à lever 120 000 $, l'équivalent de deux salaires. Donc, je suis très heureux de vous annoncer qu'après deux semaines seulement le Parti québécois est allé chercher 150 000 $ de financement et que ces sommes-là, donc, permettront l'ajout de deux personnes dans notre équipe à Québec, ce qui fera de nous une équipe, je pense, complète, donc on s'en réjouit. Donc, ça fait partie de ce momentum-là.

Et quoi retirer d'une session aussi courte? Bien, il faut regarder vers 2023. Puis je vous dirais qu'alors que le Parti libéral du Québec s'appelle l'opposition officielle, joue ce rôle-là, alors que QS aime se réclamer d'être l'opposition officielle, le Parti québécois, dans tout ça, leur laisse ces titres-là, parce que, nous, ce qu'on veut être, c'est l'alternative officielle au gouvernement. Et ce sera notre objectif en 2023.

Et, en ce sens-là, on regarde en avant puis on se dit... On pourrait penser que la session est trop courte pour tirer certaines conclusions sur ce qui nous attend l'an prochain. Une conclusion qui saute aux yeux, à travers des discussions sur le serment au roi d'Angleterre, à travers des discussions sur les distorsions qui amènent certains partis à avoir beaucoup moins d'espace que ce qu'ils ne méritent, c'est la discussion sur la démocratie. Le thème, en fait, de cette session-là, ça aura été la démocratie.

Et ça soulève de véritables questions pour la prochaine année, parce que, comme vous le savez, ce n'est pas nécessairement... Lorsque le gouvernement dit : On ferme la porte à une réforme du mode de scrutin, bien, ce n'est pas parce qu'ils le disent qu'on ne réussira pas, avec persévérance, à les convaincre d'aller dans cette direction-là. Par exemple, souvenez-vous qu'en 2018 la CAQ n'avait nullement l'intention de bonifier la loi 101. Elle a fini par le faire à coups d'interventions, notamment, de Pascal.

Donc, en termes de démocratie, je pense, c'est un moment où rarement on a vu autant de discussions sur la santé de notre démocratie, sur le fonctionnement de l'Assemblée nationale. Et la discussion sur le mode de scrutin et les améliorations à notre démocratie, je pense qu'elle va continuer en 2023, et on aura la même détermination pour cette question-là que ce que vous avez vu au cours des dernières semaines.

Il y a des questions incontournables, également, qui ont déjà commencé à faire l'objet d'une discussion au cours de ces deux semaines-là, dont le sort du français au Québec. On a été surpris mais quand même très contents de voir qu'il y a une ouverture du côté de la CAQ pour avoir une immigration économique 100 % francophone. Par contre, on va continuer à être vigilants puis à intervenir de temps à autre sur cette question-là, parce qu'on constate qu'on peut difficilement se fier aux déclarations de François Legault. Vous vous souviendrez qu'en campagne il se vantait d'avoir 80 % de l'immigration qui est francophone. Or, les chiffres viennent de sortir, puis, dans les faits, c'est 66 %. Et 66 %, bien, c'est trop peu pour assurer une stabilité au français, notamment dans la grande région de Montréal. Donc, clairement, ce sera une discussion.

On aura des débats sur des questions fondamentales comme l'environnement, nos tout-petits. Donc, il y a plusieurs thématiques qui vont s'imposer. Et dernier point : nos relations avec le Canada. On voit déjà qu'une des demandes ou des prétentions de François Legault semble disparaître au cours des deux dernières semaines, et ce sera notre rôle de revenir sur cette question des pouvoirs du Québec, notamment en matière d'immigration. On a entendu François Legault souvent dire que ça prenait un mandat très fort pour rapatrier les pouvoirs en immigration et que c'était une question de survie de la nation. Vous noterez qu'au cours de cette courte session il n'en a pas été question une seule fois.

Or, il a dit ça, et il y a de bonnes raisons de croire que, si le sujet disparaît, c'est parce qu'il n'y a pas d'ouverture du côté d'Ottawa. Donc, ce sera notre rôle de faire des suivis sur les questions de pouvoir en immigration mais également en matière de culture alors que la CAQ s'est commise à plusieurs reprises dans cette volonté d'aller chercher des pouvoirs qu'on n'a pas obtenus à date.

Donc, on termine cette session gonflés à bloc. La détermination puis la ténacité que vous avez vues de notre part, vous allez la voir en 2023. Il y a plusieurs sujets qui vont faire l'objet de discussions importantes sur l'avenir du Québec, et nous serons là. Donc, ça va être le fun, on a très hâte de jouer notre rôle pleinement à partir du mois de février. Puis, d'ici là, bien, je pense que ce sont des vacances méritées, c'était une année électorale autant pour les journalistes que pour les politiciens. Donc, j'en profite pour souhaiter de très joyeuses fêtes à tout le monde.

Le Modérateur : Pour la période de questions, une question, une sous-question par journaliste.

Journaliste : M. Plamondon, dites-nous, par rapport au serment, est-ce que vous êtes allé un peu trop loin hier en parlant de tactiques mesquines de la part des trois autres partis à votre égard?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, sur le coup de l'émotion, j'exprime un constat que vous avez tous fait, là, à savoir que volontairement, plutôt que de traiter le projet de loi hier, on décide de le faire... C'est un projet de loi de deux articles, là, ça prenait 10 minutes. Il y a un choix qui a été fait de la part des autres partis de traiter de cette question seulement aujourd'hui de sorte qu'on ne siège pas. J'aurais voulu poser une question au premier ministre, j'aurais beaucoup aimé ça. En même temps, si on prend un pas de recul, le plus important, c'est que cette question-là soit réglée. Et, si c'est le cas, bien, on peut retourner à la maison avec la satisfaction que cette question-là, finalement, a évolué dans la bonne direction.

Journaliste : Donc, cet après-midi, ça va être adopté, on va pouvoir tourner la page dans ce dossier-là.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on le souhaite. Tu sais, on souhaite qu'au terme de ce débat il y ait un résultat. Puis, une fois que le résultat, il est là, bien, c'est l'essentiel. Puis, pour ce qui est des questions qu'on veut poser, on a très hâte de poser nos questions, mais de toute évidence ça ira au mois de... fin janvier, début février, là.

Journaliste : Vous dites que vous l'avez dit sur le coup de l'émotion. Est-ce que vous regrettez ces propos-là?

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, je constate qu'il y a eu une décision volontaire des autres partis de ne pas accorder ce 10 minutes là hier pour que la question soit réglée et qu'on puisse siéger, poser notre question aujourd'hui. On le constate, vous le constatez. Est-ce que c'est le plus important de cette histoire-là? Non. L'important, c'est que la question soit réglée et qu'on ait fait un pas en avant comme institution. Parce que c'est au bénéfice de tout le monde, là, c'est vraiment un geste du Québec ici. Donc, c'est l'essentiel.

Journaliste : ...vous le savez, il y a des gens qui vont dire : Vous avez décidé de ne pas siéger, vous avez fait... vous avez demandé au gouvernement de déposer un projet de loi pour vous, là, si on veut. Donc, qu'est-ce que vous leur répondez?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, en fait, c'est M. Roberge qui vous a déjà répondu. Lui, il allait faire ce projet de loi là de toute façon, puis ça n'a aucun lien avec le Parti québécois.

Journaliste : Avez-vous l'impression de sortir de cette session-ci perdants? Parce que vous avez perdu beaucoup de privilèges parlementaires, que ce soit en temps de parole, en termes de budget de fonctionnement, vous n'avez pas pu siéger. Donc, avez-vous l'impression que vous sortez de cette courte session parlementaire là perdants?

M. St-Pierre Plamondon : On sort gagnants à deux niveaux, et ce sont les plus importants, gagnants au niveau du momentum et du soutien dans la population, gagnants dans les sondages également. Il faut le noter, on a continué à monter. Et, pour ce qui est des moyens, je pense qu'on en a discuté amplement, on a décidé d'être innovants en faisant appel à la population, en disant : Deux employés de plus, puis on aura le strict minimum pour fonctionner. La population a répondu présente en nous donnant 150 000 $ en seulement deux semaines.

Puis j'en profite, là, pour dire qu'on l'apprécie tellement, là, c'est tellement motivant, pour nous, de dire : Merci, vous nous donnez les moyens de travailler. On va aller chercher un recherchiste de plus, une personne pour le français, la rédaction. Notre équipe est complète, puis on arrive en 2023 gonflés à bloc.

Journaliste : Bonjour. Vous parlez de momentum. Vous dites, vous êtes l'alternative au gouvernement. Vous ne niez pas que c'est aussi un peu en raison du serment du roi, là. Cet enjeu-là, dans la population, évidemment, ça pogne, disons-le comme ça. Ça sera quoi, justement... Parce que là ça va être terminé, là, ce débat-là, quand on va rentrer en Chambre en février. Vous allez miser sur quoi, justement, pour que le momentum continue?

M. St-Pierre Plamondon : 2023 va être passionnant parce que les questions à débattre sont urgentes et fondamentales. Urgence sur l'environnement. Puis c'est le fun, les barrages électriques, là, mais les barrages électriques, surtout quand on ne sait pas où est-ce qu'on va les mettre, là, ce n'est pas un plan en matière de gaz à effet de serre. Urgent au niveau du français, parce que le gouvernement a déjà concédé que la loi n° 96 ne fait pas le travail. Donc, déjà, on dit : On reprend la discussion, et vous savez que le Parti québécois a donc un rôle très, très important à jouer. Urgent en matière d'immigration. Si là on est rendu avec des projections de 50 000 par année, 50 000 personnes par année qui passent par le chemin Roxham, qu'allons-nous faire lorsque ce sera 100 000, 200 000?

Donc, il y a des questions fondamentales comme celle-là, l'état de la culture au Québec, où vraiment le Parti québécois est unique et où notre discours sera aussi pertinent que percutant. Donc, 2023 va être intéressant en matière de politique, le but étant de demeurer dans une posture de collaboration avec le gouvernement en disant : On peut aller plus loin sur certains points, on peut faire des améliorations et on vous en propose plein. Donc, attendez-vous à un Parti québécois de propositions, en 202,3 dans l'espoir de faire bouger le gouvernement comme on les a fait bouger sur la loi 101, notamment grâce au travail de Pascal à l'époque, entre 2018 et 2020, ça a mené à certains gestes de la part du gouvernement en matière de français.

Journaliste : On voit, ce matin, que le président d'Investissement Québec dit que la loi n° 96 va trop loin. Vous, votre position est encore plus ferme que le gouvernement, c'est-à-dire vous voulez qu'on réduise les seuils d'immigration, si je ne me trompe pas, à 30 000.

M. St-Pierre Plamondon : 35 000.

Journaliste : 35 000. Donc, en pleine pénurie de main-d'oeuvre, déjà, comment on peut tenir un tel discours de réduire à 35 000?

M. Bérubé : Je pense que le discours du président va au-delà de ça. C'est que, dans le projet de loi n° 96, non seulement il n'y a pas les mesures structurantes qu'on souhaite, mais il y a beaucoup de tracasseries pour les entreprises au plan administratif. Et c'est ça qui cause le plus de problèmes pour les entreprises à Montréal et ailleurs, ce n'était pas des mesures nécessaires qui ont un impact marginal mais qui vont embêter considérablement les gens d'affaires. Et je pense que c'est le message qu'il a envoyé et qu'on avait envoyé également. Il faut cibler les bonnes choses.

Au plan quotidien, si ça n'a pas un impact déterminant, ça ne donne rien. Alors, les grands impacts, c'est quoi? C'est l'immigration, la sélection, c'est le cégep en français, c'est la promotion de la langue, c'est la connaissance de la langue au primaire et au secondaire, c'est la culture aussi qu'on doit lier avec le français. Ça, c'est les grands éléments. Nous, on avait déposé un projet sur la langue en marge de la loi n° 96, on va le bonifier, on va ajouter des éléments. Et, si d'aventure le gouvernement a envie de se référer à des gens qui connaissent ça pour vrai, on est disponibles.

Journaliste : Mais, sur les seuils d'immigration, je veux vous entendre sur le fait... 35 000, est-ce que c'est possible dans un moment où on est en pénurie de main-d'oeuvre?

M. St-Pierre Plamondon : C'est non seulement possible, mais absolument nécessaire dans un contexte de crise du logement. C'est que notre capacité à livrer des services puis construire des logements est en deçà, mais nettement en deçà de l'immigration permanente et temporaire. Parce qu'il faut additionner, là, on est plus autour de 300 000 quand on additionne l'immigration temporaire. Ensuite, il y a le phénomène du chemin Roxham qui vient ajouter à cette pression-là.

Et, au niveau de la pénurie de main-d'oeuvre, ça a été démontré notamment par Pierre Fortin, mais plusieurs études à l'international démontrent qu'en fait augmenter les seuils, bien, ça a un impact minime, négligeable sur la pénurie de main-d'œuvre parce que chaque travailleur est également un consommateur. Et, dans un contexte de pénurie de logements, bien, ça veut dire aussi que ça prend de la main-d'œuvre pour bâtir des logements.

Donc, il y a vraiment... il faut départager les discours. Nous, ce qu'on vise, c'est un modèle où est-ce qu'on est dans le juste milieu en fonction de notre capacité d'accueil et en fonction de notre capacité d'intégration en français. Et c'est le modèle qu'on va continuer à promouvoir au cours des prochaines années.

Journaliste : Bonjour. Vous parlez des 150 000 $ que vous avez réussi à récolter, là. Est-ce que vous ne pensez pas, justement, que c'est un peu lié au momentum que vous avez actuellement? Comment vous allez faire les prochaines fois que vous aurez les coffres vides, besoin d'argent? Pensez-vous que la population va être au rendez-vous encore?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, ce n'est pas fini, donc peut-être qu'on peut aller chercher 240 000 $, c'est-à-dire deux ans de budget à ce niveau-là. On a bon espoir, en fait, de réussir ça. Puis je pense que ce qu'il faut continuer à faire au Parti québécois, c'est donner l'heure juste, puis faire des propositions, puis, quand ça prend un peu de courage, bien, maintenir notre point quand même, se tenir debout comme on l'a fait. Il y a plein d'autres sujets sur lesquels nous devrons se tenir debout et donner l'heure juste à la population. Donc, c'est notre plan de match pour la suite des choses l'an prochain.

Journaliste : Puis vous parlez beaucoup, là, de vous tenir debout. Bon, vous disiez que vous auriez aimé ça, poser une question. Vous ne pourrez pas le faire. N'avez-vous pas quand même un petit pincement au cœur, ce matin, de ne pas être là, en haut?

M. St-Pierre Plamondon : Je peux juste constater que ce ne sera pas aujourd'hui, mais on a hâte de rentrer. Donc, on le prendra quand ça viendra, mais sachez que, quand on va être au salon bleu, ça va paraître.

Journaliste : Bonjour. Avez-vous été approché par le gouvernement concernant la candidature probable de Benoît Dubreuil pour être commissaire à la langue française?

M. St-Pierre Plamondon : Non.

Journaliste : Non. Quelle est votre opinion de M. Dubreuil? Peut-être, M. Bérubé, vous...

M. Bérubé : Dans le mandat précédent, oui.

Journaliste : Dans le mandat précédent, c'est-à-dire...

M. Bérubé : Oui, bien, comme tout le monde... Bien, voulez-vous que j'explique?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je vais juste répondre à la question, puis après tu... mais, sur la question de la candidature de M. Dubreuil, nous, on pense que c'est une bonne candidature. Donc, attendez-vous à ce qu'on appuie cette candidature-là. On pense, c'est quelqu'un qui est parfaitement qualifié et qui va remplir les objectifs, là, de la mission.

Journaliste : M. Bérubé, juste pour préciser. Vous dites : Dans le mandat précédent.

M. Bérubé : Comme chef parlementaire, là, cette expérience-là plus le dossier du français, quand il y a une nomination aux deux tiers, il y a une consultation, et, si le gouvernement sent qu'il n'a pas un assentiment aussi large qu'il le souhaiterait, il ne va pas de l'avant. Ce qui est arrivé, on avait donné notre accord également à la dernière législation, mais le gouvernement a décidé d'attendre. Ce n'est pas la première fois que ça arrive.

Ceci étant dit, vous me permettez d'attirer l'attention sur l'élément suivant : la règle du deux tiers ne tient plus. La CAQ a 72 % des sièges, donc elle pourrait décider de faire entrer qui elle veut, y compris les nominations partisanes à des postes qui doivent être indépendants. Alors, moi, je souhaiterais, je ne suis pas leader, ils n'ont pas voulu que je le sois, mais je vais quand même dire ça, qu'il y ait une règle qui fasse en sorte qu'on puisse avoir l'assentiment le plus large possible des groupes représentés, parce que, dans certaines nominations, il n'y a rien qui empêche la CAQ de nommer quelqu'un qui est très apparenté à la CAQ à un poste qui mériterait une indépendance totale. Donc, personne n'a parlé de ça beaucoup à date, mais, pour les nominations à venir, ils peuvent nommer eux-mêmes même s'il y avait l'opposition du Parti libéral, de Québec solidaire, et du Parti québécois, et des indépendants.

Journaliste : Je reviens à vous, M. St-Pierre Plamondon. Justement, quand M. Dubreuil écrivait dans son essai, là, qu'économiquement et démographiquement le Québec n'a pas besoin d'immigration, c'est un constat que vous partagez?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est un peu le constat de Pierre Fortin, là. Il a donné une entrevue éclairante à Zone économie il y a quelques mois. C'est essentiellement que ça a un effet neutre. Les seuils d'immigration, lorsqu'on les augmente ou on les diminue, l'impact sur la pénurie de main-d'oeuvre est presque nul. Par contre, il y a vraiment un enjeu au niveau de la pénurie de logements, parce que, si on accueille des dizaines, des centaines de milliers de personnes, notre capacité à bâtir des logements au même rythme, elle n'est pas là.

Ce qu'il y a de l'impact sur la pénurie de main-d'oeuvre, c'est la croissance économique dans les prochains trimestres. Si on se retrouve en récession, vous allez voir un rééquilibrage de la question de la pénurie de main-d'oeuvre. Donc, moi, je surveillerais beaucoup plus les chiffres économiques que la question des seuils d'immigration, qui, de l'avis de la plupart des experts, là, en la matière, a un impact très négligeable.

Journaliste : En terminant, que pensez-vous de la stratégie de communication, et je reprends leurs mots, de la CAQ de choisir, aujourd'hui, de faire leur bilan de fin de session sur les réseaux sociaux sans prendre aucune question des journalistes?

M. St-Pierre Plamondon : Ils ont-u fait ça?

M. Bérubé : On n'était pas au courant.

M. St-Pierre Plamondon : On n'était pas au courant.

Journaliste : Qu'est-ce que vous en pensez, de ça?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, ce n'est pas acceptable.

Journaliste : Pourquoi?

M. St-Pierre Plamondon : Parce qu'il faut... Bien, ça fait deux jours de suite, là, qu'on a une discussion sur le rôle des journalistes puis du respect... Même si, des fois, c'est un exercice exigeant, c'est très important, que les journalistes puissent poser des questions puis demander des comptes aux politiciens. Hier, c'était un attaché de presse qui disait d'envoyer un journaliste de chasse et pêche, alors qu'il y avait quelques questions fondamentales à poser à M. Fitzgibbon. Là, vous me dites que, ce matin, puis on l'apprend, la CAQ ne se donne même pas la peine de venir faire son bilan et de répondre aux questions des journalistes? Ce n'est pas acceptable, ce n'est pas acceptable.

Puis, quand je vous dis que le sujet de la session aura été la démocratie, c'est vrai pour les distorsions historiques suite au scrutin, c'est vrai pour la question du serment au roi, mais c'est vrai aussi dans le rapport qu'on a aux journalistes, la protection des sources. On vient d'avoir un cas où des gens font leur travail de lanceur d'alerte, ils se font punir, puis je n'ai pas entendu de réaction du gouvernement de ce côté-là, en disant : Non, non, on va protéger les lanceurs d'alerte. On va revenir en 2023 avec notre projet de loi qui protège ces lanceurs d'alerte pour qu'il y ait une vigilance puis qu'il y ait une liberté de s'exprimer sur ce qui va moins bien dans notre société. Donc, j'ai l'impression que la démocratie va s'imposer comme sujet pour la suite des choses.

M. Bérubé : Je n'ai jamais vu ça en 15 ans, ce que...

M. St-Pierre Plamondon : Vas-y, vas-y, vas-y.

M. Bérubé : Bien, ça fait 15 ans que je suis ici, là, je n'ai jamais vu un tel bilan, là. Vous me dites, c'est seulement sur les réseaux sociaux? De mémoire, là, pour les plus anciens, c'est du jamais vu. On pourrait demander à Phil, j'ai l'impression qu'il n'a jamais vu ça non plus. C'est étonnant, étonnant. On va surveiller vendredi après-midi, il y a peut-être des choses qui vont être annoncées, mais je n'ai jamais vu ça.

Journaliste : Oui, bonjour. J'aimerais revenir sur l'immigration. Si vous dites que l'immigration n'a aucun impact sur la pénurie de main-d'oeuvre, que ça pourrait même être un problème en raison de la pénurie de logements, pourquoi le gouvernement fédéral veut augmenter les seuils à ce point-là, selon vous?

M. St-Pierre Plamondon : Ah! bien, le gouvernement fédéral de Justin Trudeau est dans une idéologie, une posture où est-ce que, dans le cas de Roxham, par exemple, on veut institutionnaliser les passages irréguliers, on bâtit des structures, on envoie des tweets. Il y a vraiment un désaccord profond entre notre analyse et la posture idéologique de Justin Trudeau et de son gouvernement.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est le... Je ne sais pas quel nom donner à cette idéologie-là, là, mais c'est une posture où on attribue à l'immigration des... on donne des attributs qui, en fait, ne se vérifient pas lorsqu'on demande aux spécialistes, aux économistes, aux démographes. Et, pour le cas spécifique du Québec, bien, il y a un enjeu au niveau du français puis il y a un enjeu au niveau du logement. Et ça, le Canada n'a pas d'intérêt pour la spécificité du Québec, ce n'est rien de neuf, là, c'est... On va appeler ça le trudeauisme.

Journaliste : Je change de sujet, là. Vous avez eu beaucoup d'attention médiatique, notamment en raison du serment au roi, là, et notamment le coup d'éclat plus haut. En termes de tactique, là, quand vous allez finalement rentrer au salon bleu, comment vous allez tenter de conserver une certaine attention médiatique alors que vous êtes simplement trois députés?

M. St-Pierre Plamondon : On nous attribue beaucoup de tactiques et de stratégies, mais ceux qui ont vu le deuxième débat, lors de l'élection, puis qui ont vu que ma réponse est absolument spontanée et non préparée sur une question comme celle du serment au roi comprendront que ce dont il est question ici, c'est de conviction puis d'engagement. Et la suite des choses, c'était juste de la cohérence. Donc, il n'y a pas toujours de la tactique en politique, il doit y avoir une bonne part de conviction dans l'espoir que les choses changent. Puis des fois, bien, on interpelle ou on agit pour que ça change puis ça ne change pas comme on voudrait, puis des fois on réussit, mais il doit y avoir une très grande part de conviction et d'engagement envers ce qu'on promet, ce qu'on met de l'avant. Et, là-dessus, bien, c'est surprenant de voir, depuis les élections, le nombre de choses qui sont mises de l'avant par le gouvernement qui n'ont jamais été mentionnées une seule fois pendant la campagne. Nous, on veut être dans la cohérence puis dans l'engagement. Lorsqu'on s'engage dans quelque chose, on le fait.

Journaliste : Bonjour. Est-ce que la loi n° 96 nuit à l'économie du Québec, nuit à la réputation du Québec? Là, on a M. LeBlanc, là, qui dit : Il y a certaines entreprises qui ont une certaine interprétation de la loi, hésitent à venir s'installer. Est-ce que ça nuit au Québec?

M. Bérubé : Bon, alors ce qu'il indique, c'est un sentiment largement répandu dans la communauté d'affaires montréalaise et ailleurs à l'effet, et je vais utiliser le terme anglais, qu'il y a trop de «red tape» inutile qui sont des...

Journaliste : Est-ce que c'est juste ça, par exemple?

M. Bérubé : C'est beaucoup ça.

Journaliste : Est-ce que c'est juste le «red tape»?

M. Bérubé : Oui, oui, on les a accueillis en commission parlementaire puis on est encore en contact avec eux. Beaucoup de contraintes administratives qui ont peu d'impact sur la francisation, sur l'appartenance à la communauté linguistique francophone. Quant à la réputation internationale, je veux dire, essentiellement, c'est sûr qu'à chaque fois qu'on va prendre position sur le français, bien, il y a des gens qui sont des opposants qui se font les relais aussi. Il y a des gens, même au Québec, qui veulent s'assurer qu'à l'international on ait cette réputation-là, mais l'affirmation du français, ça va toujours ébranler ceux qui pensent que le français, ça ne devrait pas être quelque chose de prioritaire. Donc, la communauté d'affaires, elle, a raison de dire : Toutes les tracasseries administratives, non seulement ça ne donnera pas les résultats que vous souhaitez, mais, pour nous, c'est problématique.

Quant à l'immigration, je termine là-dessus. Le président des chambres de commerce du Québec, M. Blackburn, est allé rencontrer la ministre de l'Immigration et il a dit : On a eu une excellente rencontre. Je ne sais pas sur quelle base. Lui, il propose 100 000 immigrations par année. Alors, j'ai hâte d'être fixé sur le vrai seuil du gouvernement parce qu'on est passé, dans cette semaine, de français, francotrope, 66 %, 100 %. Parlez-vous puis revenez nous voir en janvier. Nous, notre position est claire là-dessus.

Donc, ça ne nuit pas... Le Québec ne se nuit pas en s'affirmant tel qu'il est avec conviction. Puis, quand on suit ses convictions, bien, on n'est jamais perdant, puis vous avez la démonstration avec les trois personnes qui sont ici.

Journaliste : Je vous garderais peut-être au micro sur les nominations aux deux tiers. Est-ce qu'il faut changer la loi?

M. Bérubé : Bien oui! Bien, je...

Journaliste : Parce que là il va y avoir plusieurs nominations au deux tiers...

M. Bérubé : C'est une évidence. On devrait au minimum... On en a un peu discuté, je vais me permettre d'avancer un petit quelque chose : au moins un parti supplémentaire qui appuie le gouvernement.

Journaliste : Est-ce qu'il faudrait changer la loi?

M. Bérubé : Bien, oui. Puis c'est une convention, c'est une convention. C'est le cas pour l'UPAC, c'est le cas pour le Directeur général des élections, c'est le cas pour le Protecteur du citoyen, c'est le cas pour Commissaire au lobbyisme, mais donc il y en a plusieurs. Là, c'est 66 %, la règle; ils sont 72 %. Donc, je vous le dis, là, ils pourraient passer quelqu'un qui est un sympathisant de la CAQ à un poste comme celui-ci, techniquement, puis ils n'ont même pas besoin de nous consulter. Ils vont nous consulter, mais c'est eux qui disposent. Alors, il faut changer la règle, c'est clair, là, puis ça commence.

M. St-Pierre Plamondon : Mais, dans l'intervalle, là, on n'est pas obligé non plus de compliquer... de faire une loi à chaque... Un simple engagement du gouvernement de dire : Bien, voici, pour la suite, compte tenu du nombre de députés puis de la composition de la Chambre, on s'engage à consulter un, deux... à obtenir l'assentiment d'un, deux partis, peu importe, là, on peut trouver un point d'équilibre. Donc, on peut y aller de manière très simple au niveau de l'engagement de le faire.

Journaliste : Une précision sur le 150 000 $. Donc, c'est un 150 000 $ amassé via le sociofinancement...

M. St-Pierre Plamondon : DGEQ. Bien, en fait, c'est le DGEQ, c'est-à-dire que...

Journaliste : Ah! c'est le DGEQ, O.K. Parce que je demandais s'il y avait une règle...

M. St-Pierre Plamondon : C'est le DGEQ. On n'a pas le droit de lever des fonds...

Journaliste : ...oui, c'est ça, c'est ça, pour payer les salaires ici, s'il y avait une règle et si...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que la règle, c'est qu'évidemment les fonds publics ne peuvent pas servir à des activités partisanes, mais quelqu'un du parti peut venir nous aider un certain nombre de jours par semaine. Donc, ça, il y a des accommodements possibles. C'est pour ça qu'on s'est retournés vers la population en disant : Bien, nous, pour avoir une équipe complète, là, qui joue son rôle de parti à part entière, on cherche à avoir deux employés de plus, aidez-nous à le faire.

Journaliste : ...l'approbation du DGEQ?

M. St-Pierre Plamondon : Et ça passe par le DGEQ, c'est-à-dire que le lien qu'on véhiculait, c'était évidemment celui du DGEQ, parce que tout don à une formation politique doit passer par ces règles-là, là, c'est... évidemment.

M. Arseneau : Est-ce que je pourrais juste... J'aimerais juste ajouter mon étonnement à celui de mes deux collègues sur le fait que le gouvernement ne vienne pas faire son bilan devant les journalistes, alors qu'il y a des questions urgentes qui se posent et qui sont en lien avec ce qu'on a pu faire ou ne pas faire au cours des deux dernières semaines.

On a beaucoup parlé, par exemple, d'environnement, de biodiversité. Et, ce matin, on apprenait que, pour construire des maisons des aînés qui... on s'entend, c'est un projet ruineux, dont on n'aura jamais les moyens de compléter le réseau, bien, on a rasé une forêt entière dans la région de Granby. Il faut que le gouvernement vienne s'expliquer sur des décisions comme celle-là.

La question de la santé, la crise des urgences se perpétue, se continue. Le gouvernement a tenté de faire diversion en parlant d'envoyer des factures aux gens qui reçoivent des soins de santé, comme quoi le gouvernement est tellement généreux. Et aujourd'hui, encore une fois, on revient aux vraies affaires, qu'on avait d'ailleurs mentionnées dans une lettre ouverte publiée il y a deux jours, que le fond du problème, c'est que le gouvernement n'a pas décidé de prendre à bras-le-corps le problème et de devenir le meilleur employeur, un employeur exemplaire.

Et on a un témoignage, encore ce matin, dans le journal Le Devoir, d'une employée qui en représente des milliers qui sont au bout du rouleau avec le temps supplémentaire obligatoire. Puis on pourrait parler également d'éducation ou de places en service de garde, et puis du financement de la formation, également, des éducatrices, et ainsi de suite. Alors, il y a beaucoup, beaucoup de sujets sur lesquels le gouvernement doit rendre des comptes, et je vous invite à le questionner.

M. Bérubé : Moi aussi, je veux ajouter quelque chose, je veux ajouter quelque chose. Donc, le gouvernement va être au salon bleu, donc il craint moins les questions des deux autres formations politiques que les vôtres. C'est ça, la conclusion, il a moins peur des questions des deux groupes que de la presse parlementaire. Je vais retenir ça.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Good morning.

M. St-Pierre Plamondon : Good morning.

Journaliste : You just spent the last two weeks unable to enter, you know, the blue room. What do you make of the fact that, you know, Bill 4 still hasn't been adopted right now?

M. St-Pierre Plamondon : Well, it is going to be adopted today, so we are going to enter the salon bleu when we return from the vacations.

Journaliste : ...it hasn't happened yet?

M. St-Pierre Plamondon : It could have happened, it didn't. But, if at least we have solved that issue and it's done, well that's the most important part.

Journaliste : I want to come back to something you said in French earlier, sort of reacting to the fact that M. Legault is not coming out here for his update on the session. Can you just explain why it bothers you so much?

M. St-Pierre Plamondon : Well, as Joël just mentioned... Do you want to go on this?

M. Arseneau : I just can't believe... And Pascal said it, like, in 15 years, we haven't seen a government not facing the journalists at the end of the session. The session was so short and full of very crucial issues for Quebeckers, what they've done, or what they haven't done, or what they promised, and some of the topics or issues that they changed their mind upon. And it's just unbelievable that they wouldn't face the press and the population, and, as Pascal said, as if they were more frightened to meet with the press than meet with the Official Opposition and Québec solidaire.

So, this is very troubling, very troubling, and it's not responsible. And there's a bit of, I would say, arrogance in having 90 MNAs and not feeling that you have to respond to the press and the population on your actions. That is democracy, again, at stake. And that's why it's going to be our priority over the next four years.

Journaliste : Good morning. For Mr. Plamondon, I would like to ask about the language commissioner and about the two-thirds rule in Bill 96. So, this was just passed, but of course, at the time, the makeup at the National Assembly was a little bit different. What are your concerns now about this position? Because the CAQ could just pass it by themselves, right, with the two-thirds.

M. St-Pierre Plamondon : So, in the specific case of M. Dubreuil, we think it's a good candidacy and we will support, but the issue is broader. This issue is : they are in a position to decide for themselves nominations that normally have to be dealt with other parties. And it's very important because you want people that are independent from the Government in many of those nominations. So, we think the Government should commit itself to consulting opposition parties. To what extend? We can negotiate that, but it cannot stay this way, that the CAQ will be able to make nominations everywhere without negotiating or considering the importance of having independent persons at each of these functions.

Journaliste : I know you've been waiting a long time to go into the salon bleu, when you were leader without being elected, and then you were elected, and now you still can't go in. How frustrating is that for you that now you have to wait? You were elected in October, and now you have to wait until February.

M. St-Pierre Plamondon : It will happen. At some point, it will happen. And, when we will be in the salon bleu, you will notice. And so we are looking very forward to ask our questions, we are very, very, very looking forward. And then, the rest, we can't do anything about it. Like, we notice that we could have entered today, it would have taken 10 minutes yesterday. Other parties decided not to do that. We will be back.

Journaliste : If I may have one more. What would you have liked to ask about this week had you had the opportunity to go in, or last week, I should say?

M. St-Pierre Plamondon : French language, because, really, it's not obvious where this is going, new elements that were never said during the campaign. Environment, very important because, there again, it's not clear, what's the plan in terms of «gaz à effet de serre»... greenhouse gases. Health care, it's so urgent. We would have asked questions as well on what is the intention of the Government in terms of helping the population with the cost of living. We think we have things to put on the table that would be very useful. We have lots of things to say, a lot of questions to ask, and we are very motivated.

Journaliste : Just a technical question. As Mr. Bérubé points at about the two-thirds, should the tradition now not be more... Is there any way that a party like yours can push the Government into making the new convention as in : if we're going to name someone, we have the accord of all the parties? Wouldn't that make more sense? Because, obviously, they have the two-thirds, as you pointed out.

M. St-Pierre Plamondon : On many topics, the Government has so many MNAs, if we don't put some pressure and say : This is not acceptable, and in the view of the population it's not acceptable, the odds are they are not going to make any move. So, we will have to maintain some pressure to at least one party, maybe two parties that you need to agree with before you make such nominations. Otherwise the risk is really nominations that are connected to the Government, and then it's the quality of democracy but also decision making that will suffer. So...

Journaliste : They can just bulldoze anybody they want.

M. St-Pierre Plamondon : They can put in place anybody they want in the current state of things. So, we will put pressure and we will be very... Like, the level of scrutiny will be much higher in terms of who is the person, is there a connection to the Government. We need to be very aware that it's a very abnormal situation. And if the Government is in good faith, what they will do is just commit themselves to consulting and getting the OK from other parties. And they can do that instantly.

M. Arseneau : And if I may add, this is one more proof that we have to reform the parliamentary rules. And it is something that we wouldn't have imagined, you know, maybe 10 years ago, and now it's a very important issue. Like, if a government has such a large majority, how do you make sure, that, you know, they can govern, you know, with taking into account, you know, the other parties or part of the population that didn't vote for them, and that 61% of the population. So, you know, there could be a different rule whereas you can count the number of MNAs, but you can also count the number of parties that are supporting... And it's that kind of a rule that exists in other places, in municipalities, for example. A majority of municipalities and a majority of members of a MRC, for example, would make a decision, you know, there are... like, a double majority. So, you could use some kind of new formula. That's what we would like to discuss over the next years. Thank you.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon : Merci.

(Fin à 9 h 51)