To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Conférence de presse de M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, et M. François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Conférence de presse de M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, et M. François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

Version finale

Thursday, April 6, 2023, 9 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Neuf heures)

M. Fitzgibbon : Alors, bonjour. Bon matin, tout le monde. Bien, écoutez, avec mon collègue, François Bonnardel, on vient de passer un bon bout de temps avec Hydro-Québec, la cellule de crise. Évidemment, on a regardé la situation depuis hier. Alors, rapidement, puis il va y avoir un point de presse par Hydro-Québec à 11 heures ce matin, il y aura plus de détails, mais, en gros, on fait face présentement à une situation où il y a à peu près 1,1 million de clients, d'abonnés qui n'ont pas de service, à peu près la moitié dans la région de Montréal. La situation, par contre, selon nous, est très bien gérée.

Premièrement, la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de bris sur le réseau de transport principal d'Hydro-Québec, il n'y a pas de bris dans les actifs stratégiques. Donc, on parle ici, évidemment, des choses qui sont très concentrées. On a présentement à peu près 2 100 pannes qui sont en place au Québec. La bonne nouvelle, c'est que, sur ces pannes-là, à peu près 25 % touchent 1 000 abonnés et plus. Donc, il y a une très grande concentration, ce qui permet à Hydro-Québec de focaliser sur les endroits stratégiques.

L'autre bonne nouvelle, c'est qu'il y a beaucoup d'équipes en place. Il y a à peu près 557 équipes au travail présentement, ce qui représente plus de 1 100 travailleurs, autant d'Hydro-Québec que de contracteurs indépendants, émondeurs, et compagnie. Donc, il y a beaucoup de gens qui sont à l'oeuvre présentement et il y a des provinces voisines qui, aussi, vont offrir leurs services pour des travailleurs.

La situation est telle qu'Hydro-Québec prévoie pouvoir réabonner ou pouvoir remettre le courant pour à peu près le tiers des abonnés d'ici 24 heures. Pour les deux tiers qui restent, évidemment, on travaille très fort pour le week-end. On va préférer attendre l'évolution de la journée. Ils sont très concentrés sur les disjoncteurs. C'est très technique, il y a beaucoup de disjoncteurs qui ont ouvert, donc ils travaillent sur des choses très, très précises. Donc, je pense que la journée va évoluer et on va voir à quelle vitesse les deux tiers qui restent vont être mis en place.

L'autre élément important aussi, c'est qu'il y a beaucoup de travail qui se fait depuis plusieurs mois sur le côté de la végétation, hein? C'est un sujet qui est très pertinent pour le maintien du réseau et la maintenance du réseau. Donc, c'est important de noter qu'Hydro-Québec met beaucoup d'efforts pour l'élagage à Montréal, pour la végétation près des lignes de transmission. Donc, les budgets ont été augmentés de façon importante depuis plusieurs mois. Donc, c'est encourageant, ça aussi.

Donc, pour résumer la situation, je pense, c'est sous contrôle, je pense... Évidemment, c'est une crise. Il faut être très sensible à ça. Montréal est dévastée présentement, mais je pense que la concentration des pannes... au niveau des disjoncteurs, on pense que ça va être sous contrôle très rapidement. Puis tout le monde est à l'oeuvre pour pouvoir régler ça le plus rapidement possible. D'ailleurs, le premier ministre est en route pour Montréal présentement, va aller lui-même chez Hydro-Québec plus tard dans la journée. Donc, je pense que tout le gouvernement est à l'oeuvre pour regarder la situation. Puis je vais demander à mon collègue François de parler de la sécurité publique.

M. Bonnardel : Merci, Pierre. Brièvement, nos équipes de la sécurité civile sont aux avant-postes sur le terrain depuis près de 72 heures, parce qu'on se préparait déjà à cette tempête, cette mini tempête de verglas. On est en discussion avec nos différents partenaires, que ce soit la Santé, que ça soit, nécessairement, Hydro-Québec, le ministère des Transports, pour assurer la sécurité du réseau partout sur le territoire. Nos centres de coordination sont opérationnels, autant du côté de la Montérégie, de Montréal et de l'Outaouais principalement. Comme on le sait, c'est 1 million de ces personnes qui ont perdu l'électricité, et près de 125 000 en Outaouais. Donc, on suit la situation de très, très près.

J'invite les gens à suivre Urgence Québec sur les réseaux sociaux pour toute information additionnelle qu'ils souhaiteraient obtenir, suivre aussi leurs municipalités. Il y a des centres d'urgence qui sont ouverts présentement. Il y en a deux, un en Outaouais, à Cantley, et un à Laval. Il pourrait y en avoir d'autres. Quand je dis «centres d'urgence», centres pour sinistrés. Donc, il pourrait y en avoir d'autres dans la journée, mais, présentement, on n'a pas d'urgence majeure sur le territoire.

On invite nécessairement les gens à être vigilants, là. On sait qu'on n'a pas la même température à Noël... versus Noël que la température que nous aurons dans les prochains jours. Donc, ce n'est pas le temps de faire du camping à la maison. On va souhaiter rétablir le courant le plus rapidement possible. Comme mon collègue Pierre l'a mentionné, là, c'est un tiers de ces abonnés qui devrait retrouver l'électricité, le courant d'ici 24 heures. Donc, ce n'est pas le temps de prendre de risques et d'avoir des appareils au propane dans la maison. Donc, suivez Urgence Québec, on est sur le terrain, nos centres de coordination sont là, suivez les municipalités, et on va s'en sortir tous ensemble le plus rapidement possible. Merci.

Le Modérateur : Nous en sommes maintenant à la période de questions. Nous allons commencer avec les questions en français et ensuite les questions en anglais. Je vais commencer avec Fanny Lévesque, La Presse.

Mme Lévesque (Fanny) : Bonjour, à vous deux. Bon, je suis la première, mais j'aurais des questions, M. Fitzgibbon, sur l'histoire sur la mine de lithium en Abitibi. D'abord, est-ce que vous aviez eu certains soupçons par rapport à cette société-là, Bandenia? Est-ce que vous avez... Comment vous avez accueilli cette demande-là? Puis est-ce que vous aviez des soupçons? Puis est-ce que vous craignez, donc, que des ressources naturelles et des ressources précieuses du Québec soient... tombent aux mains de groupes frauduleux?

M. Fitzgibbon : Bien, deuxième partie de la question, clairement, nous voulons protéger nos ressources naturelles, surtout les minéraux critiques, d'être dans des mains non conformes, je vais dire, ou non alignées avec l'intérêt du Québec. Clairement, on fait, beaucoup de travail dans ce sens-là, avec le gouvernement fédéral aussi, qui a des moyens très approfondis pour nous aider.

En ce qui concerne le projet en question, j'ai rencontré les gens, comme je rencontre un paquet de personnes, mais il y a un processus très diligent qui a lieu au gouvernement, donc, avec Investissement Québec et avec le gouvernement fédéral, rapidement, les gens ont découvert qu'il y avait peut-être des choses un peu problématiques. Conséquemment, il n'y a jamais eu de suite aux rencontres qui ont eu lieu avec ce groupe-là.

Mme Lévesque (Fanny) : Donc, vous dites, il y a donc des mécanismes qui sont en place. Comment vous expliquez que ce groupe-là ait pu s'enregistrer auprès de Revenu Québec?

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, là, les lobbyistes, Revenu Québec, je pense qu'il y a des mécanismes qui sont en place. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a eu des rencontres... c'est correct, là, j'ai peut-être perdu une heure de mon temps, mais la bonne nouvelle, c'est qu'après ça, avant qu'on aille plus loin, avant qu'on fasse même des lettres d'offres... discuter de structure, on fait une revue diligente. Dans la revue diligente, généralement, on regarde toujours qui sont les actionnaires, les détenteurs. C'est souvent complexe, hein, il y a des structures complexes. Donc, ici, heureusement, le travail a été fait en amont, puis il n'y a pas eu de perte d'argent, il n'y a pas eu de perte de ressources, là. Je pense qu'on est... je pense qu'on peut dire qu'on est confortables du processus qui a été suivi.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour à vous deux. M. le ministre Fitzgibbon, la Vérificatrice générale a été quand même assez dure, en décembre dernier, là, concernant l'état du réseau d'Hydro-Québec, le réseau de distribution. On vit beaucoup plus d'événements violents. Pas plus tard qu'en décembre, 640 000 abonnés privés de service, certains pendant huit jours. Il pourrait y avoir des gens qui soient privés d'électricité pendant plus d'une semaine, là, des gens qui sont dans des secteurs isolés. Est-ce qu'Hydro-Québec doit accélérer son... le mandat pour sécuriser son réseau?

M. Fitzgibbon : Absolument. Je pense qu'Hydro-Québec elle-même l'a dit ouvertement lorsque la VG a émis son rapport. Il y avait déjà en place, depuis 2017, un rehaussement des sommes investies pour la maintenance du réseau, surtout pour le côté de la végétation, qui s'applique autant aux lignes de transmission principales qui partent de la Baie-James ou du Labrador que dans les villes, où, évidemment, il y a des enjeux plus d'élagage, là, ce n'est pas les mêmes enjeux végétaux, mais Hydro-Québec a augmenté ses budgets de façon significative depuis 2017 et va continuer à le faire, puis Mme Brochu a été très, très claire que c'était partie, je qualifierais, de la sécurité énergétique qui est très importante pour le Québec. On parle des barrages aussi, là, il y a beaucoup de choses. Alors, oui, Hydro-Québec en est consciente puis, oui, ils vont continuer à accélérer leurs investissements.

M. Laforest (Alain) : Mme Brochu, sauf votre respect, il reste une journée, là, elle termine demain. Est-ce que c'est ferme, ce que vous demandez, de sécuriser le réseau pour ne pas que ça arrive? Parce que des événements comme ça, on va en vivre de plus en plus, là.

M. Fitzgibbon : Écoutez, vous avez raison, mais, tu sais, une entreprise n'est pas tributaire d'une seule personne. Il y a beaucoup de personnes à côté de Mme Brochu qui adhèrent à cet objectif-là, donc je suis très confiant de pouvoir dire aujourd'hui que ça va continuer dans les prochains mois puis avec la prochaine direction.

Le Modérateur : M. Lacroix, Cogeco.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, messieurs. Est-ce que vous... vous savez peut-être, M. Bonnardel, s'il y a eu des victimes, des gens qui sont victimes, en termes de sécurité, par exemple, relié aux pannes? Et, M. Fitzgibbon, est-ce que vous êtes sensible à ça? Est-ce qu'on vous a sensibilisés à ça? Est-ce qu'il y a des gens qui sont en danger en ce moment ou qui ont été victimes des pannes?

M. Bonnardel : Bonne question. Il y a des endroits stratégiques, comme les hôpitaux, les centres d'hébergement, CHSLD, ou autres, donc on suit la situation de près. Pour ces centres, avec les municipalités, il y en a qui sont alimentés avec des génératrices, donc on s'assure d'avoir l'essence disponible pour alimenter ces centres spécifiques, mais, présentement, il n'y a pas de situation majeure, nulle part sur les territoires. On suit la situation de près avec nos partenaires. Et il y aura, comme mon collègue l'a mentionné, des rencontres avec nos partenaires d'ici la fin de l'avant-midi, les partenaires des municipalités, pour s'assurer que les besoins demandés soient présents.

M. Lacroix (Louis) : Et, M. Fitzgibbon, bon, c'est une question qui revient tout le temps quand il y a des événements comme ceux-là, parce que, là, c'est beaucoup de la végétation qui tombe sur le réseau, qui brise les fils, alors est-ce qu'il pourrait y avoir, comment dire, une augmentation des budgets pour l'enfouissement de certaines lignes pour protéger le réseau davantage?

M. Fitzgibbon : C'est une question qui est discutée constamment avec les municipalités. Les municipalités ont un gros rôle à jouer là-dedans. J'ai parlé à Mme Plante tantôt, Valérie Plante, évidemment, pour la tenir au fait de ce qui se passait, elle va être probablement au point de presse plus tard aujourd'hui aussi. Il y a beaucoup d'investissements à faire, c'est pharaonique, comme investissements. Oui, ça se regarde, oui, ça se discute.

Puis, quand on parle d'Hydro-Québec sur toute la question de la... pour moi, la sécurité énergétique est aussi importante que l'augmentation de notre énergie au Québec, et, clairement, c'est un des facteurs qui doit être analysé. Et plusieurs municipalités l'ont déjà fait, et c'est des discussions qui prennent cours. Ça prend des budgets importants, puis il va falloir...

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous avez une idée des budgets, de combien ça pourrait coûter, augmenter, justement, cette proportion du réseau qui serait enfouie et donc protégée, là?

M. Fitzgibbon : Je n'ai pas le chiffre dans ma tête, mais, oui...

M. Lacroix (Louis) : ...vous ne le savez pas?

M. Fitzgibbon : Je ne l'ai pas par coeur, mais c'est des chiffres qui sont très très importants. Mais tout doit être considéré, encore une fois, sécurité, logistique. C'est clair que c'est une préoccupation pour Hydro-Québec et pour notre gouvernement.

Le Modérateur : Alexandre Robillard, Le Devoir.

M. Robillard (Alexandre) : Bien, en fait, pour enchaîner là-dessus, est-ce que vous avez une idée des coûts qu'une opération comme ça peut représenter pour Hydro-Québec, là, une opération de rebranchement concentrée sur une période aussi courte que ça?

M. Fitzgibbon : Je n'ai pas le chiffre à portée de la main, non, mais, tu sais, on parle de 1 100 employés qui vont travailler pendant quatre, cinq jours. On peut faire le calcul, là. Ce n'est pas, quand même, des chiffres, là... C'est les chiffres qui sont partie de leur budget. Il y a toujours des budgets de maintenance, là. Alors, je ne suis pas préoccupé par le montant d'argent qui va être dépensé, mais je n'ai pas la réponse à votre question.

M. Robillard (Alexandre) : Avec l'accroissement de... comment dire donc, du bassin de la demande d'électricité, là, au cours des prochaines années, qu'on s'attend normalement, là, avec la transition énergétique, tout ça, est-ce que ça rend d'autant plus important la sécurisation du réseau pour éviter des épisodes comme aujourd'hui?

M. Fitzgibbon : Clairement. Je pense que, tu sais, le rapport de la VGQ était très clair, puis ce n'était pas une surprise pour Hydro-Québec, quand on regarde les budgets d'Hydro-Québec dans le futur pour l'efficacité énergétique, là — ils ont fait une annonce cette semaine, là, qu'ils veulent monter de 8,9 térawattheures à 25, ça va être massif, ça aussi — sécuriser les lignes de transmission qui partent de nos deux grands centres, Baie-James et Labrador, les nouvelles lignes de transmission, maintenir ce qu'on a, c'est des budgets qui sont énormes. Alors, évidemment, Hydro-Québec va regarder comment ils vont allouer ça dans les différents segments. Et on ne peut pas juste faire de la nouvelle énergie sans investir massivement dans le maintien du réseau. La maintenance d'infrastructures est aussi stratégique que des nouvelles oeuvres. Donc, c'est clair qu'il faut que ça soit considéré. Et il y a une question aussi de la main-d'œuvre, comment on va faire ces travaux-là. Alors, c'est clair qu'il y a un équilibre qui doit être fait, puis Hydro-Québec est très préoccupée par ça.

M. Robillard (Alexandre) : Mais la dépendance à l'énergie électrique va augmenter. Donc, est-ce que ça augmente la nécessité de sécurité le réseau proportionnellement?

M. Fitzgibbon : Absolument. Généralement, une entreprise, peu importe laquelle, va investir dans des capitaux, puis la maintenance est en corrélation avec les capitaux investis. Clairement, si on double... on ne doublera pas, mais, si on augmente de 25 % la capacité énergétique d'Hydro-Québec, la maintenance va suivre, parce que sinon il va y avoir un déficit d'infrastructure, puis là le problème va être inversé. Clairement, il va y avoir une augmentation des frais de maintenance.

Le Modérateur : Sébastien Desrosiers, Radio-Canada.

M. Desrosiers (Sébastien) : Oui. Ma question est pour M. Bonnardel. Hier, plusieurs municipalités ont émis des alertes pour prévenir leurs citoyens de ce qui s'en venait. Est-ce que ce n'est pas la responsabilité de la sécurité publique de faire ça? Est-ce qu'on ne pourrait pas mettre en place un système d'alerte pour des situations du genre?

M. Bonnardel : Bien, on a de l'information qui est envoyée par nos propres communications du côté de la Sécurité publique. Nécessairement, on est sur Twitter, on est sur Facebook aussi. On est en partenariat avec les différentes municipalités. Je le mentionnais tantôt, j'invite les gens à s'abonner à Urgence Québec, sur Facebook ou autre, pour être capables d'avoir toutes les informations possibles. Donc, c'est un partenariat avec les municipalités pour s'assurer de donner toute l'information possible et les centres pour sinistrés qui pourraient ouvrir, qui sont sous la responsabilité des municipalités, mais que l'on supporte aussi, si besoin est, là.

M. Desrosiers (Sébastien) : Mais, hier, est-ce que vous avez été pris de court un peu par la gravité de la situation?

M. Bonnardel : Non, non, pas du tout, parce qu'on avait nos... toutes nos équipes de sécurité civile étaient aux avant-postes depuis presque 48 heures, 72 heures. On s'attendait à cette tempête comme telle, donc on était prêts. Et les centres de coordination étaient prêts aussi à être en opération sur les territoires les plus touchés, là, pour ne pas nommer Montréal, Laval, Laurentides, même Lanaudière aussi, et du côté de l'Outaouais. Donc, on était prêts pour ça. Comme je l'ai mentionné, il n'y a pas de sentiment d'urgence nulle part, mais on suit la situation de minute en minute, sinon d'heure en heure avec les différentes municipalités et, nécessairement, nos partenaires Hydro pour rassurer les gens, et surtout les endroits stratégiques, comme je l'ai mentionné, là, surveillance très stratégique pour les hôpitaux, les centres d'hébergement pour personnes âgées, là.

M. Desrosiers (Sébastien) : Certaines municipalités préviennent leurs citoyens d'inondations possibles. Qu'en est-il de ce risque-là?

M. Bonnardel : Présentement, on a deux rivières qui sont sous surveillance... qui ont atteint un seuil, pardon, je fais attention à mes mots, ont atteint un seuil de surveillance, c'est la rivière Acadie et la rivière Châteauguay. Mais la situation, juste pour ne pas inquiéter les gens, là, la situation n'est pas inquiétante mais est quand même sous surveillance.

Le Modérateur : Simon Bourassa, Noovo.

M. Bourassa (Simon) : M. Fitzgibbon, est-ce qu'Hydro-Québec actuellement a tous les effectifs nécessaires sur le terrain pour faire face à la crise, ou il faudra demander de l'aide des collègues ontariens, par exemple, là?

M. Fitzgibbon : On a toujours besoin d'aide, mais je pense qu'à 1 100 personnes qui sont présentement sur place, autant ceux d'Hydro-Québec, de contracteurs indépendants... On a vu, ce matin, aux nouvelles les camions qui arrivaient de Windsor, là. Donc, il y a beaucoup de gens qui s'offrent. Puis il y a des provinces qui commencent à offrir le service. Ils vont dire oui, parce que c'est une question de rapidité de remise en... mise à niveau.

M. Bourassa (Simon) : Parfait. M. Bonnardel, beaucoup d'infrastructures municipales aussi, là, qui vont être endommagées ou qui ont été endommagées par le verglas. Qu'est-ce que Québec peut faire, là, pour soutenir les municipalités qui font face à des coûts énormes puis qui aussi ont des ressources limitées, là?

M. Bonnardel : Bien là, il y a beaucoup, beaucoup de cette maintenance qui va être faite nécessairement par Hydro-Québec. Il est un peu trop tôt pour évaluer les coûts pour toutes les municipalités. Je pense que tout le monde veut retrouver le courant le plus rapidement possible. Tous les effectifs sont mis de l'avant pour être capables de rebrancher ces personnes. On souhaite que ça se fasse... Comme Pierre l'a mentionné, là, il y a 25 % de ces pannes avec 1 000 clients et plus, donc, rapidement, on devrait avoir — d'ici 24 heures, on le souhaite — le tiers de ces gens qui vont retrouver l'électricité, le courant. Donc, on fait tout en notre pouvoir pour redonner ce courant à la population. Puis, par la suite, on pourra évaluer si besoin est, s'il y a des coûts qui sont demandés par les municipalités, comme tel.

Le Modérateur : Marc-André Gagnon, Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour. Bien, pour poursuivre, là, sur, justement, le point des coûts, on entend beaucoup, depuis hier, la comparaison avec la crise du verglas de 1998, là. À l'époque, le coût de rétablissement puis de reconstruction des structures s'était chiffré, pour Hydro-Québec, à 1 milliard de dollars. Est-ce qu'on peut se comparer à ça ou est-ce qu'au contraire, grâce au rétablissement rapide, on pourra s'éviter une facture pareille?

M. Fitzgibbon : Bien, clairement, ce n'est pas dans les mêmes... Premièrement, en 1998, il y avait eu, quoi, 100 mm de verglas sur quatre jours. Là, on parle de peut-être 20 mm, là, le chiffre que j'ai vu, concentré dans les centres urbains. On ne parle pas des lignes de transmission, on se rappelle, en 1998, c'étaient... les arbres tombaient sur les poteaux, puis là il y avait des problématiques incroyables en région. Ici, on parle, tu sais, très concentré, donc l'ordre de grandeur est totalement différent. Ici, on parle des branches qui tombent sur des fils, on a les disjoncteurs qui nous protègent. Je n'ai pas le chiffre encore, là, il est trop tôt, mais on n'est pas dans les mêmes fuseaux horaires, c'est sûr, considérant la source du problème.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur un autre sujet, une autre question pour vous, M. Fitzgibbon, bon, on a appris cette semaine qu'après 10 ans au service de l'État il y a un fonctionnaire de votre ministère, M. Fogaing, qui a été congédié en raison de son rôle de porte-parole, là, au Parti québécois. M. St-Pierre Plamondon, lui, a parlé d'un geste qui était injuste, illégal, qui serait cautionné, selon lui, par vous-même. Donc, qu'en est-il? Est-ce que vous seriez prêt à réintégrer M. Fogaing?

M. Fitzgibbon : Bien, premièrement, juste pour corriger les faits, je pense que c'est une fausse nouvelle. Premièrement, je n'ai jamais été sollicité d'une façon ou d'une autre pour ce dossier-là. Je ne connais pas l'individu, je n'ai jamais eu à travailler avec lui, je n'ai pas eu de contact avec lui. Et toute la gestion des ressources humaines, je pense qu'on sait très bien que, pour la fonction publique, c'est géré par la fonction publique. Donc, je n'ai eu aucune relation, ni mon cabinet, sur aucune décision qui a été prise.

À savoir, est-ce qu'il devrait être réintégré, honnêtement, je n'ai même pas de position sur ça. Je ne connais pas les règles précises à l'intérieur du ministère sur ça. Je vais laisser les ressources humaines du ministère...

M. Gagnon (Marc-André) : ...pas intervenu. Et qu'est-ce qui est faux, là? Parce qu'il est quand même exact qu'il...

M. Fitzgibbon : Qu'il y a eu une intervention politique.

M. Gagnon (Marc-André) : O.K.Donc, ce que M. St-Pierre Plamondon soutient, ça, pour vous, c'est faux?

M. Fitzgibbon : C'est faux.

M. Gagnon (Marc-André) : Puis vous n'êtes pas intervenu, vous n'entendez pas intervenir pour le réintégrer non plus?

M. Fitzgibbon : Pas du tout.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que c'est... Est-ce que vous trouvez ça juste, normal, que quelqu'un qui joue un rôle partisan et qui est à la fois fonctionnaire, bien, finalement, qu'il y ait une incompatibilité, là?

M. Fitzgibbon : Bien, écoutez, il y a des règles internes, là, qui ont été établies par des gens très qualifiés. Alors, si eux ont décidé que ce n'était pas approprié, moi, j'endosse ça, mais je n'ai pas à décider, oui ou non. Puis mon opinion, honnêtement, n'a pas beaucoup d'importance, ici, parce qu'on veut que le politique ne soit pas impliqué dans ce genre de décision là, sinon, là, il y aurait des problèmes, il y aurait de la subjectivité. Alors, moi, je préfère rester totalement indépendant de cette décision-là.

Le Modérateur : On passe à l'anglais. Mr. Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : Good morning, gentlemen. Mr. Fitzgibbon, I wonder if you could just update us on the overall situation in English. And Montréal seems to be a particularly hard hit. Are you concerned about the climate there and on… The amount of restoration that you're going to have to do is phenomenal.

M. Fitzgibbon : The answer is yes, we are concerned. I just spoke to Valérie Plante, a few minutes ago, to update her with the session I had this morning with François Bonnardel, I had a session with Hydro-Québec, the crisis… the cell, I would say crisis cell, and, right now, there's about 1.1 million people that are being cut from services from Hydro-Québec, half of which are in Montréal. So, it's pretty severe for Montréal.

The good news, so to speak, is that 25% of the breakdowns are for 1 000 thousand clients or more, meaning that's very concentrated, the disjunctors have operated, so we're comfortable that… First of all, there's enough people on the ground. There's about 557 teams, right now, on the ground, over 1 000 employees are working towards the restoration. Other people from New Brunswick, I understand, even from Ontario have offered to come and help. So, I think the teams are in place, the resources are there, and it seems to be pretty focused. And, in 1998, for those who remember, we were talking about transmission lines that had problems from Labrador and from Baie-James...

Une voix : ...

M. Fitzgibbon : Me too. Different issue here, we're talking about... very localised. It is a problem for Montréal, but at least it's circumvented, and I think it's under control.

Hydro-Québec expects that a third of the breakdowns will be corrected within 24 hours and will have a «point de presse» later this morning where they're going to... As the day progress, they're going to have more knowledge about when the connection will take place.

M. Authier (Philip) : And, for Mr. Bonnardel, you're warning people, because people are always tempted to get out the old camping stove and try and make their supper in the house, it's very dangerous. What... Have you been hearing stories of people doing...

M. Bonnardel : No, it's a term for prevention, we're telling people not doing camping in their house for the next hours, we'll... so, we will... We are in relation with our partners, different municipalities, Hydro-Québec, the Minister of Transport, and we hope, like Pierre said, that people will get back their electricity very rapidly.

Le Modérateur : Franca Mignacca, CBC.

Mme Mignacca (Franca G.) : Yes, hi! Question for... (Interruption) ...sorry, Mr. Bonnardel. Is there anything being done, right now, in terms of... You did mention that there are two rivers that are sort of... they've reached the level of under surveillance. Is there anything being done in terms of getting ready for possible flooding in any areas?

M. Bonnardel : We're not... there will not... we will not have any floods for the next hours. There is no rain that we are expecting. And, like I said, there's rivière Acadie, rivière Châteauguay that are under surveillance, and our security civil teams are on the ground to verify and assure ourselves... people that there will be no flood in for the next days. So, we are under control concerning these possible floods in the future.

Mme Mignacca (Franca G.) : And we did see... I mean, we've seen a lot of images, both last night and this morning, of fell trees and significant damage, especially in certain parts of Montréal. Is there anything being done to support people or the city when it comes to, you know, the cost of that damage?

M. Bonnardel : Like I said, we are in relation with our different partners, with municipalities. We will see, after this icy storm, what may be the cost for the municipalities. We'll see after that if there's any demand to support financially these municipalities.

Le Modérateur : Olivia O'Malley, CTV.

Mme O'Malley (Olivia) : Hello! There are a lot of people, right now, complaining about their power hasn't been restored yet, mainly in Montréal, like you were mentioning. But you mentioned that the work of the Hydro-Québec teams on the ground is very precise. So, I'm just wondering if you could explain a little bit more in detail about what they're really doing so people at home can understand why it's taking so long.

M. Fitzgibbon : Well, the... there is 1.1 million people without electricity, half of them in Montréal, so it's a large number. There is a concentration... 25% of the outages, there is 21,000 outages, so, have 1,000 connections and more, 1,000 houses or residences per case. So, that is very concentrated. So, Hydro-Québec is focused on these areas where trees are falling or branch are falling, and repair, rewire, sort of speak, and then they can... then, the disjunction can then reopen, so... close, sorry. So, it is concentrated.

There are 557 teams. I don't know exactly how many of those teams are in Montréal, I suspect pretty much half of them, given the size of the outages. So, Hydro-Québec is comfortable that, as I said, a third within 24 hours, hopefully the rest very soon thereafter... But we rather wait a little bit before we do that, but they are on the ground trying to kind of get the connection back in the system.

Mme O'Malley (Olivia) : And people are complaining that it's taking two and... they're waiting on hold for two and half hours to reach Hydro-Québec. 9-1-1 lines are full. How do you recommend somebody alert emergency services if a power line catches fire or if they're having a medical emergency inside their home right now?

M. Fitzgibbon : Yes, the 9-1-1 is for security, maybe François can talk about it, but also Info-pannes is live as we speak. Now, there are some areas where they are just trying to understand where the connections are, which disjunction they need to focus on. So, within a couple of hours, Info-pannes will be able to provide the residents when they expect to be reconnected. I don't know if you want to talk about the...

M. Bonnardel : Concerning 911, for sure, we had a lot, a lot, a lot of calls yesterday. There is less this morning because the storm is almost over over Montréal, and Laval, and Outaouais. So, I was been... telling that there was more people in the «centres d'appels d'urgence» to support these calls, but right now it's coming back as normal.

Le Modérateur : C'est ce qui met fin à cette conférence de presse. Merci, messieurs.

M. Authier (Philip) : ...are you opening any warming centers for...

M. Bonnardel : There's two warming centers right now, one in Cantley, Outaouais, and one in Laval. There may be some others in the day, but we will inform you before the end of the day.

M. Lacroix (Louis) : ...en français là-dessus?

M. Bonnardel : Donc, il y a deux centres pour sinistrés qui sont ouverts présentement, un en Outaouais, à Cantley, et un à Laval. Et, selon les informations qu'on pourrait obtenir des municipalités, là, dans les prochaines minutes, les prochaines heures, il pourrait y en avoir d'autres. Je dis bien : Il pourrait y en avoir d'autres. On va vous informer. Donc, c'est pour ça qu'on invite les gens à suivre le site Internet des municipalités qui sont touchées et Urgence Québec sur Facebook ou sur Twitter.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous avez une idée du nombre de personnes qui sont actuellement dans ces centres-là?

M. Bonnardel : Pas pour le moment.

Le Modérateur : C'est ce qui met vraiment fin à cette conférence de presse. Merci.

(Fin à 9 h 27)

Participants


Document(s) Related