(Onze heures dix-sept minutes)
Mme Zaga Mendez : Bonjour,
tout le monde. Alors, aujourd'hui, je suis très contente de déposer le projet
de loi n° 393, la Loi visant à lutter contre le
gaspillage alimentaire.
Vous savez, des scandales comme on a vu cette
semaine avec Couche-Tard, quand on voit du lait et des boissons directement au
dépotoir, on n'en veut plus, au Québec. De plus en plus de familles de la
classe moyenne font la file devant des banques alimentaires, parce que les gens
n'arrivent pas, à la fin du mois, et ces familles n'arrivent pas à remplir leurs
paniers d'épicerie, et donc même les banques alimentaires, en ce moment,
manquent d'aliments à distribuer. C'est inacceptable que, pendant ce temps-là,
des entreprises sont en train de remplir leurs poubelles de denrées
alimentaires invendues, des aliments qui sont encore bons à la consommation. Si
le système actuel fonctionnait, les entreprises comme Couche-Tard n'en
viendraient pas à jeter des pintes de lait pleines à la poubelle.
Mon projet de loi vise aujourd'hui à
imposer un objectif de réduction de 50 % des denrées invendues d'ici 2030.
Il obligerait aussi aux entreprises de conclure des ententes de récupération,
de réduction de gaspillage alimentaire avec, par exemple, des organismes
reconnus, tels que des banques alimentaires. Vous savez, les plus petites
entreprises, on pourrait aussi les exempter ou les accompagner par le
gouvernement du Québec.
Il y a deux jours, le ministre de l'Environnement,
Benoit Charette, s'est dit très fâché, en Chambre, de la situation. Il
partageait aussi le constat de ce type de pratique. Alors, c'est l'occasion d'en
faire plus. Quand des entreprises ne prennent pas leurs responsabilités, c'est
au gouvernement de se montrer proactif. J'espère sincèrement que la CAQ va
accepter de travailler main dans la main avec nous sur cet enjeu-là, parce que les
Québécois et Québécoises sont choqués par ce gaspillage, et il faut y mettre
fin. Merci.
(Fin à 11 h 19)