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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile

Version finale

Tuesday, April 25, 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin, tout le monde. Ce matin, je suis accompagné de Linda Caron, qui est porte-parole pour les aînés et les proches aidants, et les soins à domicile. On va vous parler des maisons des aînés.

Avec les obsessions caquistes, on perd cinq ans dans plusieurs dossiers et on a perdu cinq ans, au Québec, à améliorer les conditions d'hébergement, les soins de nos personnes aînées qui sont, notamment, dans les CHSLD. Les maisons des aînés, on en a vu, hier, par les reportages, les résultats des maisons des aînés. Ce sont des dizaines et des dizaines, pour ne pas dire des centaines de millions de dollars qui sont investis dans des maisons qui ne profitent qu'à quelques dizaines d'aînés. Grand bien leur fasse, mais, pendant ce temps-là, il y a des milliers d'aînés dans les CHSLD qui... Si le gouvernement avait décidé d'investir ces millions de dollars là pour améliorer les soins dans nos CHSLD, pour le maintien et l'amélioration des bâtiments de nos CHSLD, il aurait été bien avisé.

Alors, une fortune qui ne vient pas profiter aux milliers d'aînés qui sont dans les CHSLD et qui auraient mérité pleinement d'avoir de meilleurs soins. En ce sens-là, c'est l'obsession caquiste avec des promesses qu'ils ne livrent pas. Je ne vous parlerai pas du troisième lien : promesse brisée. On a perdu cinq ans, dans la grande région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, pour travailler sur l'enjeu de mobilité. On a perdu cinq ans également de diminuer... afin de diminuer la liste d'attente pour les places en service de garde avec les maternelles quatre ans. Là aussi, des sommes faramineuses qui n'ont pas aidé les parents à avoir un meilleur accès à un service de garde pour leurs tout-petits.

Alors, sans plus tarder, je vais maintenant céder la parole à ma collègue, Linda Caron.

Mme Caron : Merci. Alors, en fait, c'est ça, pour les maisons des aînés, malheureusement, c'est des places flambant neuves, des maisons des aînés flambant neuves avec des lits inoccupés par manque de personnel. Et, comme ça fait déjà depuis novembre 2019 que le gouvernement avait présenté son projet de maisons des aînés, alors, en près de quatre ou cinq ans, là, il n'a pas été capable d'attacher les fils pour avoir le personnel dans ses maisons des aînés.

Et, comme le disait mon chef tout à l'heure, les sommes qui ont été englouties dans les maisons des aînés, et on sait que, vraiment, les coûts ont été... ont augmenté de manière faramineuse, ces sommes-là auraient pu être utilisées pour réparer, entretenir des CHSLD qui sont vétustes ou d'autres établissements aussi pour les personnes aînées, ce qui aurait permis aux personnes de rester dans leurs établissements sans devoir déménager et, surtout, qui n'aurait pas cannibalisé des places dans les maisons des aînés.

Parce que là on voit qu'il y a certains CHSLD qui sont fermés ou certaines résidences qui sont fermées et on envoie les personnes dans les places qu'on peut ouvrir dans les maisons des aînés. Alors, la liste d'attente de près de 4 200 personnes qui n'ont pas de place nulle part, cette liste-là, elle ne bouge pas. Quand est-ce qu'il va y avoir des actions pour permettre aux personnes d'avoir une place? Parce que les personnes aînées qui sont rendues, dans leur vie, au moment d'avoir besoin d'une place en CHSLD, elles n'ont pas le luxe d'attendre, là, un an, deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans, c'est trop pour elles.

Alors, vraiment, j'ai l'impression que le gouvernement a vendu... le gouvernement caquiste a vendu un beau rêve aux Québécois, mais, entre le rêve et la réalité, il y a vraiment une marche qui est très haute. Et le projet ne semble pas s'accompagner de mesures pour permettre de le déployer, de le réaliser, comme dans le cas du troisième lien. Ça devient une caractéristique de ce gouvernement-là. Alors, malheureusement, c'est très dommage pour les aînés, parce que les besoins sont là, les besoins sont criants. Alors, à quand une action du gouvernement pour rectifier la situation? Bien, on est en attente. Voilà.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur le troisième lien, M. Legault a rencontré son caucus, ce matin, pour s'expliquer. Est-ce qu'il doit des excuses aux Québécois, vous croyez?

M. Tanguay : Je pense que oui, je pense que oui, et... parce qu'il en va du respect de la parole donnée. M. Legault l'avait déjà dit, c'était un engagement-phare. Ce matin, Martine Biron a même précisé et reconnu, elle, que c'était une promesse brisée. J'aimerais que François Legault reconnaisse que c'est une promesse qui est brisée et s'excuse aux Québécois. Maintenant, une fois que j'ai dit ça, une fois que les excuses, qui est le strict minimum, soient prononcées par François Legault, ça ne change pas qu'on a perdu cinq ans pour lutter face à l'enjeu de la mobilité dans la grande région de Québec.

M. Desrosiers (Sébastien) : Puis est-ce que la région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches est due, vous croyez, pour une compensation, comme l'a évoqué Mme Biron ce matin, après l'abandon de ce projet-là?

M. Tanguay : J'applaudirai toujours à l'amélioration des services pour la population. Que ce soit la Capitale-Nationale, les gens de Chaudière-Appalaches et de Lévis, je serai toujours en faveur d'améliorer le sort de notre monde partout au Québec. Maintenant, il ne faut pas marchandiser une promesse rompue, il ne faut pas marchandiser une promesse rompue.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Tanguay, vous êtes avocat. Je voulais savoir... Pouvez-vous m'expliquer ce qui s'est passé, la semaine dernière, quand, en commission parlementaire, le député, M. Morin, a voulu retirer le mot «femme» d'une loi? Est-ce que vous ne trouvez pas que ça peut entraver l'égalité entre les hommes et les femmes?

M. Tanguay : L'intention, notre intention... Puis André Morin était... mettait de l'avant, là, une position commune. Notre intention, bien évidemment, n'était pas d'atteindre à l'égalité hommes-femmes, aux droits qui sont conférés à toutes les femmes, au Québec, en vertu de nos lois. Ce n'était clairement pas l'intention. L'intention était une intention d'uniformiser et d'inclure davantage. Vous savez, la loi parle de mère, de femme et de personne. En ce sens-là, l'objectif était uniquement d'uniformiser. Et, à la vue de ce que ça a créé comme tollé, si c'était à refaire, on ne le déposerait pas, l'amendement, mais c'était une position commune qu'a déposée M. Morin.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, tout le caucus était d'accord avec ça, cette position-là?

M. Tanguay : C'était une... Ça avait fait partie d'une discussion, effectivement, et c'était la position commune. Et, encore une fois, le Parti libéral du Québec, là, on a toujours été à l'avant-plan de la défense des droits et libertés et de l'égalité hommes-femmes. L'intention, dans cette pièce législative là très précise, c'était d'uniformiser, de mettre un terme pour référer à mère, femme et personne. On voit comment ça a été... ça a rebondi, comment ça a été interprété. Bien évidemment, on est le Parti libéral, là, on n'est pas... on ne fera jamais rien pour venir diminuer de quelque façon que ce soit les droits qui sont reconnus à toutes les femmes. Et ça, c'est derrière nous maintenant.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que vous aviez bien évalué les conséquences de l'amendement que vous aviez apporté à... ou de la réaction de l'opinion publique?

M. Tanguay : C'était un objectif d'uniformisation dans un texte législatif. Vous le savez, il y a des amendements qui sont déposés à tous les jours en article par article. Il y en a, des fois, qui portent à interprétation. Celui-là portait à interprétation, on l'a vu. Et, si c'était à refaire, on ne le déposerait pas, parce que ce n'était clairement pas l'intention, clairement pas.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...d'uniformisation, là, mais M. Morin, lui, ce qu'il a plaidé, c'était pour être plus inclusif. Et il y avait déjà le terme «personne» et «femme». Donc, enlever «femme», je veux dire, est-ce que c'est vraiment une question d'uniformité ou c'était...

M. Tanguay : C'était une question d'uniformisation et d'inclusion également. Vous savez, le terme le plus large, «personne», inclut évidemment «mère» et «femme». C'était uniquement un argument de texte qui a été battu en commission parlementaire, puis c'est derrière nous.

Mme Lajoie (Geneviève) : Parce que l'ancienne députée et ancienne présidente du Conseil du statut de la femme, Christiane Pelchat, trouve que vous avez erré, là.

M. Tanguay : Bien, si c'était à refaire, on ne le ferait pas, clairement pas. Chose certaine, c'est une pièce législative qui est importante. J'ai vu que Mme Pelchat, elle, était, sur le fond, plus en désaccord. Nous, on est en accord avec cette pièce législative là, mais le travail très important se fait présentement en article par article. Sur le principe, on est d'accord. Il faut encadrer de telles pratiques au Québec, et on est d'accord sur le principe.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur le principe de la révocation des élus, le Parti québécois veut déposer un projet de loi inspiré de celui qu'avait déposé M. Caire en 2011. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là?

M. Tanguay : Je n'irai pas sur le fond du projet de loi. On aura l'occasion d'avoir une discussion, au Parti libéral, si on est pour ça, là, la révocation. Mais, par contre, très clairement, quand un... on est très clairement en faveur que, quand vous faites une promesse et quand vous liez l'obtention de votre siège à la réalisation de cette promesse-là puis que ça ne se fait pas, vous devez démissionner. Éric Caire doit démissionner, clairement.

Alors, au-delà du processus de révocation, on verra le projet de loi, on aura l'occasion de faire un débat si techniquement on veut aller là, mais, dans la pratique, aujourd'hui, la règle élémentaire de confiance en nos institutions puis de nos élus... Puis ce n'est pas bon pour Éric Caire puis ce n'est pas bon pour aucun politicien, là, c'est le cynisme à son plafond, à son comble quand il dit : Si ça ne se fait pas, je démissionne, et qu'aujourd'hui il s'accroche à son poste. Ça ne tient pas la route, il doit démissionner.

M. Desrosiers (Sébastien) : Est-ce que vous allez encourager vos militants dans La Peltrie à signer la pétition lancée par Éric Duhaime?

M. Tanguay : Ah! je verrai, mais chose certaine, je pense que toute personne, libérale, peu importe, qui signerait cette pétition-là serait bien avisée, je pense.

M. Bergeron (Patrice) : Vous avez vu que M. Poilievre, lui, a lancé l'idée que si lui était au gouvernement, il financerait le projet du troisième lien uniquement s'il y avait des voies autoroutières. Où est-ce qu'on s'en va avec cette affaire-là? Qu'est-ce que vous pensez, là, de la position du Parti conservateur du Canada?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il essaie de faire aussi de la politique au niveau fédéral. Je laisserai les électeurs juger. Chose certaine, il y a un problème de mobilité. Alors, je ne vais pas commenter la position de M. Poilievre au fédéral qui fait de la politique au niveau fédéral. Puis, quand je dis ça, bien, ça lui appartient. Mais chose certaine, on a perdu cinq ans pour un projet qui ne tenait pas la route. Et, maintenant, on a proposé, en dernière campagne électorale, un lien additionnel transport collectif, tramway. Maintenant, on entendait, ce matin, Bernard Drainville dire qu'il espère que ça va débuter, les travaux, d'ici 2026, là. Nous, on a de sérieux doutes sur la capacité de la CAQ, de toute manière, à livrer quelque grand projet que ce soit.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que vous accepteriez de rencontrer M. Poilievre s'il venait au Québec?

M. Tanguay : Ah! écoutez, nous, on est toujours ouverts à rencontrer, là, les élus. Et je pense que... La demande n'a pas été faite, mais moi, a priori, a priori, je ne fermerais pas la porte.

M. Spector (Dan) : Mr. Legault having a meeting with his Québec caucus, this morning, to sort of calm things down, I mean, what does it say to you that he even has to do that, you know?

M. Tanguay : I think that it's an operation of damage control. And the population... not only the population of Québec and Chaudière-Appalaches, but all Quebeckers saw what worth... the words of François Legault, what worth were the words of Éric Caire, and I think that it's an operation of damage control within his own caucus. And I think that unfortunately it tells a lot with respect to the kind of leadership that François Legault is putting forward, is proposing to the Quebeckers. When you are an MNA, a minister, a prime minister, you must be a man of your words, but unfortunately we saw that it's not the case for Mr. Legault.

M. Spector (Dan) : What are you going to be watching forward in him as he navigates this crisis?

M. Tanguay : We saw a lot within the last... the past five years, you know, promising a lot of things but delivering very, very little, if not nothing. So, we say that he's, in French there's an expression, «beau parleur, petit faiseur», and unfortunately that's the Prime Minister that we have to deal with until 2026. Again, this is a promise made during the elections, the 2018, 2022 elections, and, based on that promise, people voted in favor of the CAQ. Now, he's not a man of his words, and it's unfortunate, but that's the kind of leadership that François Legault is proposing

M. Spector (Dan) : And you want to see Mr. Caire resigns.

M. Tanguay :Absolutely. We want to see Mr. Caire resign. If he can... That's the only honorable thing to do for him, he must resign. Merci.

(Fin à 11 h 36)

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