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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, et M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de souveraineté et de relations intergouvernementales canadiennes

Version finale

Thursday, May 4, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante et une minutes)

M. Zanetti : Bonjour, tout le monde. Alors, j'étais estomaqué, surpris de constater ce matin que, dès le mois de juin dernier, la Coalition avenir Québec, juste avant les élections, analysait l'étude d'un troisième lien réservé au transport en commun. À quelque part, c'est une bonne chose qu'il l'ait fait, on demandait, nous, qu'il y ait une étude d'opportunité. Le problème, c'est qu'ils ne l'ont pas dit. Ils sont partis en élection en disant : Il y a une affaire qui va se passer, c'est un troisième lien, il va y avoir des autos dedans. S'ils avaient voulu cacher, pour des raisons électorales, cette affaire-là, ils n'auraient pas fonctionné autrement,

Sur un autre sujet, là, il va y avoir le couronnement du roi Charles III, samedi, et je pense que c'est une occasion pour le Québec de marquer sa différence et de dire : Nous, la monarchie, ce n'est pas dans nos valeurs, on est un peuple attaché à la démocratie. Et c'est pour ça que j'espère que tous les partis à l'Assemblée nationale vont accepter de voter en faveur de notre motion qu'on va déposer ce matin, qui est une motion qui réitère aussi une proposition qu'on a déjà faite, l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur. Ça a déjà été un engagement de la Coalition avenir Québec. Ils ne l'ont pas fait dans le dernier mandat, mais je pense qu'on aurait l'occasion là de dire : Oui, on est capables de faire ça avant la fin du présent mandat. C'est une façon pour le Québec de marquer sa différence, marquer son attachement à la démocratie, puis de dire que nous, on veut que le Québec devienne un peuple souverain, que les Québécois soient des peuples souverains, et que ça, bien, évidemment, c'est incompatible avec la monarchie. Je vous remercie.

Mme Ghazal : Merci beaucoup, Sol. Bonjour, tout le monde. Moi, je veux dire quelques mots sur le projet de loi qui va être déposé par le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, aujourd'hui. Évidemment, le projet de loi n'est pas encore déposé. Donc, quand il le sera, je vais l'analyser avec beaucoup, beaucoup d'attention, mais je veux quand même réagir aux éléments qui sont sortis dans les médias. Même si j'ai beaucoup cuisiné, et je n'étais pas la seule, M. Drainville, je n'avais eu aucune information pendant les crédits sur le projet de loi, mais, bon, dans les médias, on a quelques éléments qui me permettent de réagir aujourd'hui.

Écoutez, l'encre de la réforme Roberge n'a pas encore séché que, déjà, la CAQ se lance dans une deuxième réforme de structure. Moi, je fais une tournée actuellement dans plusieurs régions du Québec en matière d'éducation, je vais voir des gens qui interviennent dans le domaine, des directions, des profs, du personnel, et personne ne me dit qu'on a un urgent besoin, au Québec, d'une deuxième réforme de structure.

Cela dit, pour le projet de loi, je m'attends quand même qu'il règle des problèmes urgents, et il y en a beaucoup, à commencer par la pénurie de main-d'oeuvre. Oui, il faut faciliter l'entrée de plus de profs, par exemple, dans les écoles, mais il faut aussi s'assurer que ces gens-là restent, restent jusqu'à leur retraite, et non pas qu'ils décrochent, comme c'est le cas actuellement. Et ça, ça commence par des conditions de travail.

Sur un autre sujet, se tiennent en ce moment les assises de l'UMQ. Le premier ministre, aujourd'hui, est là. Gabriel Nadeau-Dubois avec Alejandra Zaga Mendez vont y être demain... en fait, plus avec Etienne Grandmont, excusez-moi. Les maires et mairesses, là, ils nous le disent, ils nous le répètent depuis la campagne électorale, avant, et encore plus aujourd'hui, ce sont eux qui font face à tous les bouleversements, là, qui ont lieu à cause des changements climatiques. Et ce qu'ils demandent, ce sont... c'est d'avoir des ressources pour faire face à ces urgences-là, à cause des dérèglements climatiques, ils demandent plus d'investissements. Et ça va être extrêmement important que la CAQ et que M. Legault les écoute, n'écoute pas juste les maires et mairesses, mais aussi les citoyens et citoyennes qui sont les premiers aussi... premières victimes de ce qui se passe en ce moment, qu'on parle des inondations ou d'Hydro-Québec avec le verglas. Donc, il faut qu'il les écoute et qu'il augmente les investissements. Je trouve ça vraiment incroyable que notre motion d'hier, qui a été déposée par Alejandra, a été refusée, pour un montant de 2 milliards de dollars. Ce qu'on n'investit pas aujourd'hui, bien, on va le payer le double, le triple demain. Merci.

M. Duval (Alexandre) : M. Zanetti, à quel point vous trouvez ça inquiétant que le cabinet du ministre Bonnardel nous réponde aujourd'hui : On savait qu'il y avait différentes analyses, mais je ne suis pas capable de vous dire si on savait que celle-là précisément sur le tunnel a été... le tunnel réservé au transport collectif a été demandée, était en cours? Donc, on refuse de parler de cette analyse-là, mais on dit qu'on est au courant de différentes analyses.

M. Zanetti : Bien, pour moi, il y a là-dedans un problème de transparence assez important. Tu sais, quand le monde a l'air de ne pas trop savoir c'est quoi, donc, qu'ils pensent puis leur version des faits, là, c'est parce qu'ils n'ont pas, à chaque étape, tout mis sur la table pour que les citoyens et citoyennes de Québec et du Québec puissent se faire une idée là-dessus. Tu sais, ça aurait été simple de dire : On a un objectif : faciliter la mobilité interrives. On veut évaluer les options. Il y en a une envers laquelle on a un préjugé favorable, mais on va regarder c'est quoi, la meilleure solution. Puis, regardez, toutes les études vont ensemble. Ah! puis là, de temps en temps, quand il y a une étude qui vient par être terminée, on dit : Regardez, elle, elle dit ça, elle, elle dit ça, pour que le monde puisse se faire une idée. Mais là on a été tenus dans le noir pendant des années. Il y avait 8 000 pages, qui ne sont pas à apparues du jour au lendemain, qui se sont faites tranquillement, tranquillement, qu'on ne voulait pas nous montrer. Puis ça, ça a eu un impact sur ce que le monde pensait de la question du troisième lien, là.

Et moi, je pense que, là-dedans, la Coalition avenir Québec s'est vraiment fait prendre à son propre jeu, parce que, si elle avait été transparente et si elle avait montré tout ça, peut-être que les gens, là, auraient finalement dit, avec les études : Eh! oui, les coûts, les bénéfices, les impacts sur la circulation, les vrais besoins, peut-être, finalement, que c'est d'autre chose qu'il nous veut... qu'il nous faut. Et peut-être qu'aujourd'hui la population, particulièrement de la Rive-Sud, elle serait d'accord avec le projet que propose la CAQ. Mais ce n'est pas ça qu'ils ont fait, ils ont caché tout, puis là ils arrivent d'un coup puis ils disent le contraire. Puis le pire, c'est qu'ils le savaient avant la prochaine... la dernière élection. Ils envisageaient des choses, ils envisageaient d'autres choses puis ils nous ont tenus dans le noir. Et ça, moi, je pense, c'est la chose qui me choque le plus. Peu importe qu'on soit d'accord ou non avec un tunnel autoroutier, on avait le droit de savoir, on aurait pu se faire une idée. Puis, aujourd'hui, là, la CAQ paie le prix de son manque de transparence.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que le ministre Julien vous a annoncé que le marché Champlain, ça n'arrivera pas? Est-ce que c'est ça que vous avez compris ou...

M. Zanetti : Moi, ce que j'ai compris... Ma question portait sur le terminal des croisières pour les autos qui était... qui disparaissait avec le marché Champlain, parce qu'eux autres disaient : Il va y avoir un troisième lien autoroutier. Puis, moi, ce que j'ai compris, c'est que cette portion-là, finalement, allait être questionnée. Ça fait que je n'ai pas compris que ça questionnait l'ensemble du marché, mais que, clairement, l'idée de faire disparaître, là, la traverse pour les voitures, ça, c'était en questionnement. Donc, moi, je trouve... je suis content, parce que je ne peux pas croire qu'ils vont faire disparaître le seul lien qu'il y avait de centre-ville à centre-ville, là. Donc, je suis content de ça puis je suis rassuré. Je pense que c'est une bonne nouvelle pour les gens de Lévis.

Maintenant, j'ai aussi dit au ministre : C'est bien de garder le terminal pour ça — il n'a pas confirmé, là, mais, bon, on espère, le bon sens dirige vers là — mais ce qu'il faut aussi, c'est améliorer ce service-là, parce qu'il est très cher, il est aux heures, puis, quand un transport est aux heures, là, je veux dire, comment voulez-vous organiser votre vie autour de ça? C'est sûr, vous ne le prendrez pas. À chaque fois que vous allez avoir un déplacement, vous allez regarder : Bon, je suis-tu proche de l'heure? Ah oui! Non? Bon, je prends le pont. Puis, une fois de temps en temps, vous allez prendre le traversier, puis là vous allez dire : Eh boy! Puis ça va me coûter 10 $, peut-être 20 $, aller-retour, là, si vous êtes en voiture avec du monde dedans, là.

Une voix : ...

M. Zanetti : C'est ça, oui. Donc, moi, je pense qu'il faut améliorer ce service-là, ce lien-là existant. Ce serait tellement moins cher faire ça que quoi que ce soit d'autre. Puis, quoi qu'il arrive, en fait, avec le projet de tunnel, là, de la CAQ, il faut améliorer la desserte des traversiers. C'est vrai pour Lévis-Québec, c'est vrai à bien des endroits au Québec. C'est un service qui a été globalement négligé.

M. Duval (Alexandre) : ...pont de Québec... Je veux juste conclure là-dessus. Sur le pont de Québec, là, il y a des acteurs de la Capitale-Nationale qui disent : On va refaire le tablier, il faut en profiter, justement, pour mettre du transport structurant là-dessus. Est-ce que le gouvernement a l'obligation de saisir cette occasion-là, ne sachant pas ce qui va arriver, là, avec le troisième lien?

M. Zanetti : C'est clair. C'est une question d'être responsable, de voir à long terme. Les besoins de mobilité interrives et les besoins de transport collectif vont augmenter. On est à l'heure des changements climatiques. Il y a une expansion démographique importante qui va se continuer, il faut être capable d'avoir un pont qui répond déjà à ça, un pont de Québec qui fait en sorte que, si on a besoin de mettre du transport structurant, ça va être moins cher. Si on ne le fait pas maintenant, là, c'est juste pelleter des dépenses dans la cour des générations futures, des gouvernements futurs. Ce n'est pas responsable. Il faut avoir une vision à long terme, là. Je ne peux pas croire qu'on est encore là.

Mme Plante (Caroline) : M. Zannetti, parlant de changements climatiques, là, pourquoi avoir manqué la formation pour les députés sur les changements climatiques?

M. Zanetti : Bien, je ne l'ai pas manqué, il y avait une possibilité de faire cette formation-là en différé. Comme on avait un événement important pour le logement social à Québec cette soirée-là, bien, après m'être assuré que c'était possible, moi, j'ai décidé de la faire en différé. Elle est à mon agenda puis je n'ai jamais eu l'intention de ne pas la suivre.

Mme Plante (Caroline) : Mais il n'y a pas un manque de cohérence, dans la mesure où votre parti voulait vraiment que ça soit obligatoire? Là, il y a le tiers du caucus qui était absent.

Mme Ghazal : Écoutez, moi, je vais répondre. Comme whip, c'est moi qui m'assure qu'aussi les membres du caucus sont présents. Puis, en fait, c'est impossible en un seul soir, une seule fois, d'avoir 125 personnes. Ça, c'est impossible. Si la formation était obligatoire, il y aurait eu plusieurs dates. Là, il y avait une seule date. Mais moi, tout de suite, quand j'ai su ceux qui allaient être absents pour différentes raisons, je me suis assurée auprès de l'Assemblée nationale que c'était possible de la suivre en différé. C'était le cas. Donc, il n'y a pas d'enjeu, ils vont la suivre. Donc, ce qui est obligatoire, c'est de suivre la formation, et ça, ça va être fait.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que Mme Zaga Mendez était là, Mme...

Mme Ghazal : Oui, elle était là.

M. Denis (Maxime) : Sondage Léger Québecor sur l'enfouissement des fils, est-ce qu'on doit aller vers ça?

Mme Ghazal : Oui. Pardon? Excusez-moi.

M. Denis (Maxime) : Le sondage Léger Québecor sur...

Mme Ghazal : Oui, oui, oui, pour Hydro-Québec.

M. Denis (Maxime) : Donc, on ne veut pas payer la facture, mais on voudrait enfouir les fils?

Mme Ghazal : Bien, en fait, les... en fait, ce que les gens demandent, là, c'est qu'on puisse s'adapter aux changements climatiques. Des verglas comme ça, il va en arriver d'autres fois. Il va falloir s'y adapter. Puis ça fait partie d'une des mesures dans la panoplie de mesures pour faire de l'adaptation aux changements climatiques, et ça serait important. En fait, M. Fitzgibbon est supposé nous arriver avec un plan d'action pour ça, en matière d'énergie, notamment pour les fils d'Hydro-Québec ou, en tout cas, de façon générale, pour Hydro-Québec. On l'attend toujours. Je vous invite à écouter aux crédits, ça va être Haroun Bouazzi qui va questionner le ministre là-dessus. Donc, je vous invite à suivre ça.

Mme Morin-Martel (Florence) : Hier, là, durant l'étude de crédits, on apprenait que le P.D.G. d'Investissement Québec, son salaire avait connu une hausse de 19 % l'an dernier. Il expliquait ça par la mise en place d'un régime d'intéressement à long terme. Est-ce que ça manque de transparence comme explication?

Mme Ghazal : Écoutez, à chaque année, à chaque année, les... que ce soit le P.D.G. d'Investissement Québec ou de la CDPQ, donc des sociétés d'État, leurs salaires, les hauts dirigeants, augmentent. L'écart ne cesse de se creuser, année après année, entre les plus hauts dirigeants puis les gens au plus bas de l'échelle. Et ça, c'est vraiment inacceptable. Oui, il y a un manque de transparence. Il y a plein de gens extrêmement compétents au Québec qui ne veulent qu'une seule chose, servir l'État public, servir des... par exemple, Investissements Québec ou des sociétés d'État, et qui ne le font pas uniquement pour l'argent puis avoir des salaires mirobolants, qui n'arrêtent pas... où l'écart n'arrête pas de se creuser avec les plus bas salariés. Donc, c'est inacceptable, manque de transparence, et c'est possible que le gouvernement mette fin à ça, surtout pour des sociétés d'État. Nous, à Québec solidaire, on a proposé qu'il y ait une limite des salaires des hauts dirigeants. Et malheureusement le gouvernement n'a jamais voulu entendre ça. On arrêterait d'en parler aujourd'hui puis on agirait.

Mme Plante (Caroline) : Je reviens brièvement sur la question de la formation. Je pense... Symboliquement, ça n'aurait pas envoyé un meilleur message, vu que votre parti, là... pour votre parti, c'est tellement important les changements climatiques, la lutte contre les changements climatiques, l'environnement? Vous faites de ces dossiers-là votre cheval de bataille. Juste du point de vue de l'image puis de la symbolique, ça n'aurait pas été important que tout le caucus soit là?

Mme Ghazal : Nous, pour nous, là, la question des changements climatiques, de l'adaptation aux changements climatiques, toute cette question-là, de l'environnement, ce n'est pas juste une question d'image et de symbole, on ne fait pas de communication avec ça, on a des propositions concrètes. Je veux dire, on n'a pas besoin de convaincre les gens. Maintenant, cette formation-là, comme je vous le dis, il n'y a pas d'enjeu, tout le monde va la suivre. Si elle était obligatoire... Sachant très bien que c'est impossible de réunir 125 personnes dans une même salle un même soir, des députés, c'est impossible, tout le monde le savait, si elle était obligatoire, il y aurait eu plusieurs dates, et là on n'aurait pas cette conversation-là puis ils l'auraient suivi. Mais moi, je me suis quand même assurée que ça soit possible de la suivre en différé, et c'est le cas.

Mme Plante (Caroline) : Ce n'est pas la moindre des choses pour votre parti d'assister à cette formation-là?

Mme Ghazal : Je ne pense pas que les Québécois qui nous écoutent disent : Mon Dieu! Les députés de Québec solidaire n'ont pas assisté à une formation un soir, donc, pour eux, ce n'est pas important. Je pense qu'on le prouve à tous les jours à quel point c'est important. Ça ne fait pas juste nous tenir à coeur, on ne fait pas des coms, je le répète, sur la question des changements climatiques, puis des slogans, on a des propositions concrètes. Je vous parlais tout à l'heure du 2 milliards, des motions, des questions. Et, pour ce qui est de la formation, pour ce qui est du contenu, c'est extrêmement important que les élus... parce qu'on prend des décisions, tous les élus sachent la science est rendue où. Et ça, cet objectif-là va être atteint puisque tout le monde va suivre la formation.

M. Lachance (Nicolas) : M. Zanetti, selon vous, est-ce que c'est la solution environnementale, remettre les traversiers aux 15 minutes?

M. Zanetti : Bien, ce qui... il faut... je ne me substitue pas à des experts du ministère des Transports, là. Moi, je pense que, depuis le début, depuis des années, on dit : Il faut analyser les besoins. Ça a été fait à plusieurs époques, on a une idée des besoins. Les besoins de transferts autoroutiers sont plus à l'ouest, mais il y a des besoins aussi au centre-ville. Il y a du monde qui l'utilise, il y a des piétons, il y a des voitures. Maintenant, la question, c'est de savoir quelle est la façon la plus écologique d'assurer le transfert interrives au moindre coût. Et je pense qu'en ce moment, ça, ça doit être analysé. Si une étude nous dit : Oh! c'est vraiment une mauvaise idée, le traversier, bien, c'est sûr qu'on va en prendre acte, là. Mais, en attendant, le principe général, c'est qu'il y a des infrastructures qui existent, il faut en prendre soin.

Puis les ponts, il faut en prendre soin. Sur les ponts, il faut qu'on les adapte pour avoir le maximum de possibilités de transport collectif. Il y a un transport collectif à la traverse qui est négligé. Puis, tant qu'à ce qu'il soit déjà là, on peut-u au moins le rendre efficace? Puis je pense que ça, c'est important. Après ça, si vous me posez la question : Est-ce que c'est l'affaire la plus écologique à faire?, bien là, on n'a pas les études devant nous pour le prouver. J'aimerais ça que le gouvernement les fournisse, mais c'est... à mon avis, s'occuper des choses existantes, c'est important.

M. Lachance (Nicolas) : Concernant l'étude sur le troisième lien qui serait strictement réservé à du transport en commun, on peut lire que ça serait très coûteux également, là, en raison de l'aspect de sécurité, parce qu'il n'y aurait pas un deuxième tunnel pour faire une évacuation, idem pour l'aération, tout ça. Jusqu'où vous, vous seriez prêt à... Est-ce qu'il y a une limite de prix pour ce type de projet-là, même si c'est seulement axé sur le transport en commun?

M. Zanetti : Par rapport au tunnel de transport en commun de la Coalition avenir Québec, à l'heure actuelle, nous, on n'a pas une prise de position qui est en faveur de ça. On est ouverts à voir c'est quoi, la meilleure solution de transport interrives.

M. Lachance (Nicolas) : Mais êtes-vous toujours parlables pour ce type de projet là?

M. Zanetti : Bien, on est ouverts à tout, là, mais pas inconditionnellement. Tu sais, il faut que ça soit... il faut le meilleur projet, le plus écologique, au meilleur prix, puis le plus efficace pour assurer le transfert interrives. Et, jusqu'ici, il n'y a rien qui prouve que ce tunnel-là est ce projet-là, le meilleur. Nous, on va attendre de voir les études. Mais, clairement, ce que... tu sais, si ce truc-là coûte trop cher, ça ne marchera pas, parce que, quand on paie trop cher pour un projet, là, bien, c'est un coût d'option qui est là, c'est-à-dire que tout cet argent-là, tu aurais pu faire beaucoup plus avec, améliorer beaucoup plus la mobilité puis aider beaucoup plus l'environnement. Nous, on veut le projet qui va aider, là, beaucoup plus l'environnement et la mobilité des gens de Lévis et de Québec.

M. Lachance (Nicolas) : Pour Québec solidaire, est-ce qu'il y a une limite aux coûts, par exemple, à l'adaptation des changements climatiques? Là, on voit, il y a une demande d'un 2 milliards pour les municipalités. Est-ce qu'il faut enfouir les fils? On voit que les Québécois, ils sont ouverts à ça. L'adaptation aux changements climatiques, est-ce qu'on... est-ce qu'il faudrait même emprunter, le Québec, pour s'adapter, ou, bon, en ce moment, on semble plus réagir?

M. Zanetti : C'est des calculs complexes, là. Moi, je dirais que le principe, c'est qu'il faut... c'est il ne faut pas s'arranger pour que l'avenir nous coûte plus cher que ce qu'on pourrait dépenser aujourd'hui. C'est ça...

M. Lachance (Nicolas) : Si vous étiez au pouvoir, là, vous auriez eu à prendre des décisions, des décisions difficiles. Ça serait quoi... c'est quoi qui... Sur quoi il faut miser en priorité?

Mme Ghazal : En ce moment, là, en ce moment, là, on est en train de payer le coût de l'inaction des gouvernements précédents. C'est ça qui est en train d'arriver.

Une voix : ...

Mme Ghazal : Oui, je sais, mais c'est important aussi d'apprendre des erreurs du passé pour ne pas les recommencer. Donc, au lieu de nous poser des questions sur qu'est-ce qu'on fait, là, en ce moment, on est obligés, là. Puis la pandémie... On est obligés d'agir puis on est obligés de payer parce que les dégâts sont là. On n'a pas le choix. Donc, on est obligés de le faire. On ne peut pas continuer à agir de cette façon-là. Il faut évaluer ça.

En ce moment, on a les maires et mairesses, appuyés aussi par les citoyens, qui nous disent : C'est nous qui sommes les premiers répondants et qui faisons face à aux dégâts qui sont causés par les changements climatiques. On le sait que ce que le gouvernement met sur la table, ce n'est pas suffisant. Et, en période de questions, je pense que le ministre a comme dit : Bien, on va voir combien ça va coûter, on va regarder, on va... parce qu'il voulait peut-être démontrer une ouverture avec les maires et mairesses. Eux, ce qu'ils demandent, c'est 2 milliards de dollars. Après ça, il faudrait qu'il y ait une ouverture de la part du premier ministre et qu'il ne dise pas : Bien, ce qu'on a mis sur la table, c'est suffisant. La réponse qu'on a sur le terrain : Ce n'est pas suffisant, et il faut l'évaluer et arriver avec des montants importants, beaucoup plus importants. Nous, c'est 2 milliards. C'est ce que les maires et mairesses ont dit. Il va falloir l'évaluer, parce que, de toute façon, on va payer plus tard.

Puis la pandémie devrait aussi être une leçon pour nous. Tu sais, quand on a vu qu'on n'était pas préparés, ça nous a coûté très, très cher. Donc, il faut se préparer, parer aux éventualités. Il faut l'évaluer et le calculer, et non pas dire : Ce qu'on met de l'avant, c'est suffisant. Ça ne l'est pas.

Mme Morin-Martel (Florence) : Un mot sur les pompiers volontaires. Est-ce qu'il y a une nécessité d'avoir un meilleur encadrement, plus de formation? Qu'est-ce qu'il faut faire?

M. Zanetti : Bien, d'abord, je veux vraiment signifier notre compassion puis notre empathie par rapport à ce drame-là. Les familles qui vivent ça, je ne peux pas imaginer la peine qu'elles ont aujourd'hui. Il faut faire la lumière là-dessus. Est-ce qu'il y a eu des problèmes? Est-ce qu'il y a eu des choses qui... Est-ce que cet accident-là aurait pu être évité? Est-ce qu'il y a eu assez de formation? C'est des questions qui doivent être posées. Puis on doit clairement faire de la prévention. Et puis, si on voit qu'il y a eu un manquement, il faut vraiment y réagir puis faire de quoi, parce que ce n'est pas la dernière catastrophe naturelle qui va arriver au Québec, il va y en avoir d'autres. Il va y en avoir dans des régions rurales, où c'est des pompiers volontaires, des inondations, tu sais, alors il faut absolument être prêts à ça. Je pense que, là, c'est un signal d'alarme, puis le gouvernement doit en prendre acte.

Mme Ghazal : Puis je voulais juste ajouter aussi quelque chose. Je parlais du 2 milliards pour l'adaptation aux changements climatiques, mais il y a aussi un fonds d'urgence climatique qu'il faut mettre de côté maintenant pour aussi pouvoir parer à ça. Puis ça aussi, c'est de la prévoyance.

Mme Plante (Caroline) : Pardon, juste une dernière petite en français. J'ai posé la question à tous les autres. Donc, sur l'étude de crédits de Mme Guilbault, est-ce que vous trouvez que... Bon, elle jouait à un jeu, etc. Est-ce que vous trouvez qu'elle a manqué de respect envers les députés, envers l'institution? Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Zanetti : Bien, moi, je pense que la mesure... Bien, Mme Guilbault s'est excusée, puis c'est correct. Moi, je trouve que la mesure du sérieux qu'on donne dans l'étude des crédits, c'est le contenu des réponses, puis est-ce qu'on répond vraiment aux questions. Ça doit... Après ça, si les gens ont plus, comme, la présence d'esprit de vouloir s'amuser puis faire des jeux, puis que ça ne paraît pas parce qu'on a nos réponses, c'est une autre affaire. Mais la mesure du sérieux, c'est est-ce qu'on a vraiment les réponses, puis ça, bien, je ne suis pas sûr qu'on a toujours eu toutes nos réponses. Puis ça ne concerne pas juste Mme Guilbault, là. Des fois, c'est pas mal un jeu de chat et de la souris, ces affaires-là. Puis ça, c'est déplorable, ça, c'est un vrai manquement, peu importe qui joue ou pas à des jeux de mots à côté, là. Merci.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 9 h 13)

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