(Huit heures cinquante et une minutes)
M. Zanetti : Bonjour, tout le
monde. Alors, j'étais estomaqué, surpris de constater ce matin que, dès le mois
de juin dernier, la Coalition avenir Québec, juste avant les élections,
analysait l'étude d'un troisième lien réservé au transport en commun. À quelque
part, c'est une bonne chose qu'il l'ait fait, on demandait, nous, qu'il y ait
une étude d'opportunité. Le problème, c'est qu'ils ne l'ont pas dit. Ils sont
partis en élection en disant : Il y a une affaire qui va se passer, c'est
un troisième lien, il va y avoir des autos dedans. S'ils avaient voulu cacher,
pour des raisons électorales, cette affaire-là, ils n'auraient pas fonctionné
autrement,
Sur un autre sujet, là, il va y avoir le
couronnement du roi Charles III, samedi, et je pense que c'est une
occasion pour le Québec de marquer sa différence et de dire : Nous, la
monarchie, ce n'est pas dans nos valeurs, on est un peuple attaché à la
démocratie. Et c'est pour ça que j'espère que tous les partis à l'Assemblée
nationale vont accepter de voter en faveur de notre motion qu'on va déposer ce
matin, qui est une motion qui réitère aussi une proposition qu'on a déjà faite,
l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur. Ça a déjà été un engagement de
la Coalition avenir Québec. Ils ne l'ont pas fait dans le dernier mandat, mais
je pense qu'on aurait l'occasion là de dire : Oui, on est capables de
faire ça avant la fin du présent mandat. C'est une façon pour le Québec de
marquer sa différence, marquer son attachement à la démocratie, puis de dire
que nous, on veut que le Québec devienne un peuple souverain, que les Québécois
soient des peuples souverains, et que ça, bien, évidemment, c'est incompatible
avec la monarchie. Je vous remercie.
Mme Ghazal : Merci beaucoup,
Sol. Bonjour, tout le monde. Moi, je veux dire quelques mots sur le projet de
loi qui va être déposé par le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville,
aujourd'hui. Évidemment, le projet de loi n'est pas encore déposé. Donc, quand
il le sera, je vais l'analyser avec beaucoup, beaucoup d'attention, mais je
veux quand même réagir aux éléments qui sont sortis dans les médias. Même si j'ai
beaucoup cuisiné, et je n'étais pas la seule, M. Drainville, je n'avais eu
aucune information pendant les crédits sur le projet de loi, mais, bon, dans
les médias, on a quelques éléments qui me permettent de réagir aujourd'hui.
Écoutez, l'encre de la réforme Roberge n'a
pas encore séché que, déjà, la CAQ se lance dans une deuxième réforme de
structure. Moi, je fais une tournée actuellement dans plusieurs régions du
Québec en matière d'éducation, je vais voir des gens qui interviennent dans le
domaine, des directions, des profs, du personnel, et personne ne me dit qu'on a
un urgent besoin, au Québec, d'une deuxième réforme de structure.
Cela dit, pour le projet de loi, je m'attends
quand même qu'il règle des problèmes urgents, et il y en a beaucoup, à
commencer par la pénurie de main-d'oeuvre. Oui, il faut faciliter l'entrée de
plus de profs, par exemple, dans les écoles, mais il faut aussi s'assurer que
ces gens-là restent, restent jusqu'à leur retraite, et non pas qu'ils
décrochent, comme c'est le cas actuellement. Et ça, ça commence par des
conditions de travail.
Sur un autre sujet, se tiennent en ce
moment les assises de l'UMQ. Le premier ministre, aujourd'hui, est là. Gabriel
Nadeau-Dubois avec Alejandra Zaga Mendez vont y être demain... en fait, plus
avec Etienne Grandmont, excusez-moi. Les maires et mairesses, là, ils nous le
disent, ils nous le répètent depuis la campagne électorale, avant, et encore
plus aujourd'hui, ce sont eux qui font face à tous les bouleversements, là, qui
ont lieu à cause des changements climatiques. Et ce qu'ils demandent, ce
sont... c'est d'avoir des ressources pour faire face à ces urgences-là, à cause
des dérèglements climatiques, ils demandent plus d'investissements. Et ça va
être extrêmement important que la CAQ et que M. Legault les écoute, n'écoute
pas juste les maires et mairesses, mais aussi les citoyens et citoyennes qui
sont les premiers aussi... premières victimes de ce qui se passe en ce moment,
qu'on parle des inondations ou d'Hydro-Québec avec le verglas. Donc, il faut qu'il
les écoute et qu'il augmente les investissements. Je trouve ça vraiment
incroyable que notre motion d'hier, qui a été déposée par Alejandra, a été
refusée, pour un montant de 2 milliards de dollars. Ce qu'on n'investit
pas aujourd'hui, bien, on va le payer le double, le triple demain. Merci.
M. Duval (Alexandre) : M. Zanetti,
à quel point vous trouvez ça inquiétant que le cabinet du ministre Bonnardel
nous réponde aujourd'hui : On savait qu'il y avait différentes analyses,
mais je ne suis pas capable de vous dire si on savait que celle-là précisément
sur le tunnel a été... le tunnel réservé au transport collectif a été demandée,
était en cours? Donc, on refuse de parler de cette analyse-là, mais on dit qu'on
est au courant de différentes analyses.
M. Zanetti : Bien, pour moi,
il y a là-dedans un problème de transparence assez important. Tu sais, quand le
monde a l'air de ne pas trop savoir c'est quoi, donc, qu'ils pensent puis leur
version des faits, là, c'est parce qu'ils n'ont pas, à chaque étape, tout mis
sur la table pour que les citoyens et citoyennes de Québec et du Québec
puissent se faire une idée là-dessus. Tu sais, ça aurait été simple de dire :
On a un objectif : faciliter la mobilité interrives. On veut évaluer les
options. Il y en a une envers laquelle on a un préjugé favorable, mais on va
regarder c'est quoi, la meilleure solution. Puis, regardez, toutes les études
vont ensemble. Ah! puis là, de temps en temps, quand il y a une étude qui vient
par être terminée, on dit : Regardez, elle, elle dit ça, elle, elle dit
ça, pour que le monde puisse se faire une idée. Mais là on a été tenus dans le
noir pendant des années. Il y avait 8 000 pages, qui ne sont pas à
apparues du jour au lendemain, qui se sont faites tranquillement,
tranquillement, qu'on ne voulait pas nous montrer. Puis ça, ça a eu un impact
sur ce que le monde pensait de la question du troisième lien, là.
Et moi, je pense que, là-dedans, la
Coalition avenir Québec s'est vraiment fait prendre à son propre jeu, parce
que, si elle avait été transparente et si elle avait montré tout ça, peut-être
que les gens, là, auraient finalement dit, avec les études : Eh! oui, les
coûts, les bénéfices, les impacts sur la circulation, les vrais besoins,
peut-être, finalement, que c'est d'autre chose qu'il nous veut... qu'il nous
faut. Et peut-être qu'aujourd'hui la population, particulièrement de la
Rive-Sud, elle serait d'accord avec le projet que propose la CAQ. Mais ce n'est
pas ça qu'ils ont fait, ils ont caché tout, puis là ils arrivent d'un coup puis
ils disent le contraire. Puis le pire, c'est qu'ils le savaient avant la
prochaine... la dernière élection. Ils envisageaient des choses, ils envisageaient
d'autres choses puis ils nous ont tenus dans le noir. Et ça, moi, je pense, c'est
la chose qui me choque le plus. Peu importe qu'on soit d'accord ou non avec un
tunnel autoroutier, on avait le droit de savoir, on aurait pu se faire une
idée. Puis, aujourd'hui, là, la CAQ paie le prix de son manque de transparence.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que le ministre Julien vous a annoncé que le marché Champlain, ça n'arrivera
pas? Est-ce que c'est ça que vous avez compris ou...
M. Zanetti : Moi, ce que j'ai
compris... Ma question portait sur le terminal des croisières pour les autos
qui était... qui disparaissait avec le marché Champlain, parce qu'eux autres
disaient : Il va y avoir un troisième lien autoroutier. Puis, moi, ce que
j'ai compris, c'est que cette portion-là, finalement, allait être questionnée.
Ça fait que je n'ai pas compris que ça questionnait l'ensemble du marché, mais
que, clairement, l'idée de faire disparaître, là, la traverse pour les
voitures, ça, c'était en questionnement. Donc, moi, je trouve... je suis
content, parce que je ne peux pas croire qu'ils vont faire disparaître le seul
lien qu'il y avait de centre-ville à centre-ville, là. Donc, je suis content de
ça puis je suis rassuré. Je pense que c'est une bonne nouvelle pour les gens de
Lévis.
Maintenant, j'ai aussi dit au ministre :
C'est bien de garder le terminal pour ça — il n'a pas confirmé, là,
mais, bon, on espère, le bon sens dirige vers là — mais ce qu'il faut
aussi, c'est améliorer ce service-là, parce qu'il est très cher, il est aux
heures, puis, quand un transport est aux heures, là, je veux dire, comment
voulez-vous organiser votre vie autour de ça? C'est sûr, vous ne le prendrez
pas. À chaque fois que vous allez avoir un déplacement, vous allez regarder :
Bon, je suis-tu proche de l'heure? Ah oui! Non? Bon, je prends le pont. Puis,
une fois de temps en temps, vous allez prendre le traversier, puis là vous
allez dire : Eh boy! Puis ça va me coûter 10 $, peut-être 20 $,
aller-retour, là, si vous êtes en voiture avec du monde dedans, là.
Une voix : ...
M. Zanetti : C'est ça, oui.
Donc, moi, je pense qu'il faut améliorer ce service-là, ce lien-là existant. Ce
serait tellement moins cher faire ça que quoi que ce soit d'autre. Puis, quoi
qu'il arrive, en fait, avec le projet de tunnel, là, de la CAQ, il faut
améliorer la desserte des traversiers. C'est vrai pour Lévis-Québec, c'est vrai
à bien des endroits au Québec. C'est un service qui a été globalement négligé.
M. Duval (Alexandre) : ...pont
de Québec... Je veux juste conclure là-dessus. Sur le pont de Québec, là, il y
a des acteurs de la Capitale-Nationale qui disent : On va refaire le
tablier, il faut en profiter, justement, pour mettre du transport structurant
là-dessus. Est-ce que le gouvernement a l'obligation de saisir cette
occasion-là, ne sachant pas ce qui va arriver, là, avec le troisième lien?
M. Zanetti : C'est clair. C'est
une question d'être responsable, de voir à long terme. Les besoins de mobilité
interrives et les besoins de transport collectif vont augmenter. On est à
l'heure des changements climatiques. Il y a une expansion démographique
importante qui va se continuer, il faut être capable d'avoir un pont qui répond
déjà à ça, un pont de Québec qui fait en sorte que, si on a besoin de mettre du
transport structurant, ça va être moins cher. Si on ne le fait pas maintenant,
là, c'est juste pelleter des dépenses dans la cour des générations futures, des
gouvernements futurs. Ce n'est pas responsable. Il faut avoir une vision à long
terme, là. Je ne peux pas croire qu'on est encore là.
Mme Plante (Caroline) : M. Zannetti,
parlant de changements climatiques, là, pourquoi avoir manqué la formation pour
les députés sur les changements climatiques?
M. Zanetti : Bien, je ne
l'ai pas manqué, il y avait une possibilité de faire cette formation-là en
différé. Comme on avait un événement important pour le logement social à Québec
cette soirée-là, bien, après m'être assuré que c'était possible, moi, j'ai
décidé de la faire en différé. Elle est à mon agenda puis je n'ai jamais eu
l'intention de ne pas la suivre.
Mme Plante (Caroline) : Mais
il n'y a pas un manque de cohérence, dans la mesure où votre parti voulait
vraiment que ça soit obligatoire? Là, il y a le tiers du caucus qui était
absent.
Mme Ghazal : Écoutez,
moi, je vais répondre. Comme whip, c'est moi qui m'assure qu'aussi les membres
du caucus sont présents. Puis, en fait, c'est impossible en un seul soir, une
seule fois, d'avoir 125 personnes. Ça, c'est impossible. Si la formation
était obligatoire, il y aurait eu plusieurs dates. Là, il y avait une seule
date. Mais moi, tout de suite, quand j'ai su ceux qui allaient être absents
pour différentes raisons, je me suis assurée auprès de l'Assemblée nationale
que c'était possible de la suivre en différé. C'était le cas. Donc, il n'y a
pas d'enjeu, ils vont la suivre. Donc, ce qui est obligatoire, c'est de suivre
la formation, et ça, ça va être fait.
Mme Plante (Caroline) : Est-ce
que Mme Zaga Mendez était là, Mme...
Mme Ghazal : Oui, elle
était là.
M. Denis (Maxime) : Sondage
Léger Québecor sur l'enfouissement des fils, est-ce qu'on doit aller vers ça?
Mme Ghazal : Oui. Pardon?
Excusez-moi.
M. Denis (Maxime) : Le
sondage Léger Québecor sur...
Mme Ghazal : Oui, oui,
oui, pour Hydro-Québec.
M. Denis (Maxime) : Donc,
on ne veut pas payer la facture, mais on voudrait enfouir les fils?
Mme Ghazal : Bien, en
fait, les... en fait, ce que les gens demandent, là, c'est qu'on puisse
s'adapter aux changements climatiques. Des verglas comme ça, il va en arriver
d'autres fois. Il va falloir s'y adapter. Puis ça fait partie d'une des mesures
dans la panoplie de mesures pour faire de l'adaptation aux changements
climatiques, et ça serait important. En fait, M. Fitzgibbon est supposé
nous arriver avec un plan d'action pour ça, en matière d'énergie, notamment
pour les fils d'Hydro-Québec ou, en tout cas, de façon générale, pour
Hydro-Québec. On l'attend toujours. Je vous invite à écouter aux crédits, ça va
être Haroun Bouazzi qui va questionner le ministre là-dessus. Donc, je vous
invite à suivre ça.
Mme Morin-Martel (Florence) :
Hier, là, durant l'étude de crédits, on apprenait que le P.D.G.
d'Investissement Québec, son salaire avait connu une hausse de 19 % l'an
dernier. Il expliquait ça par la mise en place d'un régime d'intéressement à
long terme. Est-ce que ça manque de transparence comme explication?
Mme Ghazal : Écoutez, à
chaque année, à chaque année, les... que ce soit le P.D.G. d'Investissement
Québec ou de la CDPQ, donc des sociétés d'État, leurs salaires, les hauts
dirigeants, augmentent. L'écart ne cesse de se creuser, année après année,
entre les plus hauts dirigeants puis les gens au plus bas de l'échelle. Et ça,
c'est vraiment inacceptable. Oui, il y a un manque de transparence. Il y a
plein de gens extrêmement compétents au Québec qui ne veulent qu'une seule
chose, servir l'État public, servir des... par exemple, Investissements Québec
ou des sociétés d'État, et qui ne le font pas uniquement pour l'argent puis
avoir des salaires mirobolants, qui n'arrêtent pas... où l'écart n'arrête pas
de se creuser avec les plus bas salariés. Donc, c'est inacceptable, manque de
transparence, et c'est possible que le gouvernement mette fin à ça, surtout
pour des sociétés d'État. Nous, à Québec solidaire, on a proposé qu'il y ait
une limite des salaires des hauts dirigeants. Et malheureusement le
gouvernement n'a jamais voulu entendre ça. On arrêterait d'en parler aujourd'hui
puis on agirait.
Mme Plante (Caroline) : Je
reviens brièvement sur la question de la formation. Je pense... Symboliquement,
ça n'aurait pas envoyé un meilleur message, vu que votre parti, là... pour
votre parti, c'est tellement important les changements climatiques, la lutte
contre les changements climatiques, l'environnement? Vous faites de ces
dossiers-là votre cheval de bataille. Juste du point de vue de l'image puis de
la symbolique, ça n'aurait pas été important que tout le caucus soit là?
Mme Ghazal : Nous, pour
nous, là, la question des changements climatiques, de l'adaptation aux
changements climatiques, toute cette question-là, de l'environnement, ce n'est
pas juste une question d'image et de symbole, on ne fait pas de communication
avec ça, on a des propositions concrètes. Je veux dire, on n'a pas besoin de
convaincre les gens. Maintenant, cette formation-là, comme je vous le dis, il
n'y a pas d'enjeu, tout le monde va la suivre. Si elle était obligatoire... Sachant
très bien que c'est impossible de réunir 125 personnes dans une même salle
un même soir, des députés, c'est impossible, tout le monde le savait, si elle
était obligatoire, il y aurait eu plusieurs dates, et là on n'aurait pas cette
conversation-là puis ils l'auraient suivi. Mais moi, je me suis quand même
assurée que ça soit possible de la suivre en différé, et c'est le cas.
Mme Plante (Caroline) : Ce
n'est pas la moindre des choses pour votre parti d'assister à cette
formation-là?
Mme Ghazal : Je ne pense
pas que les Québécois qui nous écoutent disent : Mon Dieu! Les députés de
Québec solidaire n'ont pas assisté à une formation un soir, donc, pour eux, ce
n'est pas important. Je pense qu'on le prouve à tous les jours à quel point
c'est important. Ça ne fait pas juste nous tenir à coeur, on ne fait pas des
coms, je le répète, sur la question des changements climatiques, puis des
slogans, on a des propositions concrètes. Je vous parlais tout à l'heure du
2 milliards, des motions, des questions. Et, pour ce qui est de la
formation, pour ce qui est du contenu, c'est extrêmement important que les élus...
parce qu'on prend des décisions, tous les élus sachent la science est rendue où.
Et ça, cet objectif-là va être atteint puisque tout le monde va suivre la
formation.
M. Lachance (Nicolas) : M. Zanetti,
selon vous, est-ce que c'est la solution environnementale, remettre les
traversiers aux 15 minutes?
M. Zanetti : Bien, ce qui...
il faut... je ne me substitue pas à des experts du ministère des Transports,
là. Moi, je pense que, depuis le début, depuis des années, on dit : Il
faut analyser les besoins. Ça a été fait à plusieurs époques, on a une idée des
besoins. Les besoins de transferts autoroutiers sont plus à l'ouest, mais il y
a des besoins aussi au centre-ville. Il y a du monde qui l'utilise, il y a des
piétons, il y a des voitures. Maintenant, la question, c'est de savoir quelle
est la façon la plus écologique d'assurer le transfert interrives au moindre
coût. Et je pense qu'en ce moment, ça, ça doit être analysé. Si une étude nous
dit : Oh! c'est vraiment une mauvaise idée, le traversier, bien, c'est sûr
qu'on va en prendre acte, là. Mais, en attendant, le principe général, c'est
qu'il y a des infrastructures qui existent, il faut en prendre soin.
Puis les ponts, il faut en prendre soin.
Sur les ponts, il faut qu'on les adapte pour avoir le maximum de possibilités
de transport collectif. Il y a un transport collectif à la traverse qui est
négligé. Puis, tant qu'à ce qu'il soit déjà là, on peut-u au moins le rendre
efficace? Puis je pense que ça, c'est important. Après ça, si vous me posez la
question : Est-ce que c'est l'affaire la plus écologique à faire?, bien
là, on n'a pas les études devant nous pour le prouver. J'aimerais ça que le
gouvernement les fournisse, mais c'est... à mon avis, s'occuper des choses
existantes, c'est important.
M. Lachance (Nicolas) : Concernant
l'étude sur le troisième lien qui serait strictement réservé à du transport en
commun, on peut lire que ça serait très coûteux également, là, en raison de
l'aspect de sécurité, parce qu'il n'y aurait pas un deuxième tunnel pour faire
une évacuation, idem pour l'aération, tout ça. Jusqu'où vous, vous seriez prêt
à... Est-ce qu'il y a une limite de prix pour ce type de projet-là, même si
c'est seulement axé sur le transport en commun?
M. Zanetti : Par rapport au
tunnel de transport en commun de la Coalition avenir Québec, à l'heure actuelle,
nous, on n'a pas une prise de position qui est en faveur de ça. On est ouverts
à voir c'est quoi, la meilleure solution de transport interrives.
M. Lachance (Nicolas) : Mais
êtes-vous toujours parlables pour ce type de projet là?
M. Zanetti : Bien, on est
ouverts à tout, là, mais pas inconditionnellement. Tu sais, il faut que ça
soit... il faut le meilleur projet, le plus écologique, au meilleur prix, puis
le plus efficace pour assurer le transfert interrives. Et, jusqu'ici, il n'y a
rien qui prouve que ce tunnel-là est ce projet-là, le meilleur. Nous, on va
attendre de voir les études. Mais, clairement, ce que... tu sais, si ce truc-là
coûte trop cher, ça ne marchera pas, parce que, quand on paie trop cher pour un
projet, là, bien, c'est un coût d'option qui est là, c'est-à-dire que tout cet
argent-là, tu aurais pu faire beaucoup plus avec, améliorer beaucoup plus la
mobilité puis aider beaucoup plus l'environnement. Nous, on veut le projet qui
va aider, là, beaucoup plus l'environnement et la mobilité des gens de Lévis et
de Québec.
M. Lachance (Nicolas) : Pour
Québec solidaire, est-ce qu'il y a une limite aux coûts, par exemple, à
l'adaptation des changements climatiques? Là, on voit, il y a une demande d'un
2 milliards pour les municipalités. Est-ce qu'il faut enfouir les fils? On
voit que les Québécois, ils sont ouverts à ça. L'adaptation aux changements
climatiques, est-ce qu'on... est-ce qu'il faudrait même emprunter, le Québec,
pour s'adapter, ou, bon, en ce moment, on semble plus réagir?
M. Zanetti : C'est des
calculs complexes, là. Moi, je dirais que le principe, c'est qu'il faut...
c'est il ne faut pas s'arranger pour que l'avenir nous coûte plus cher que ce
qu'on pourrait dépenser aujourd'hui. C'est ça...
M. Lachance (Nicolas) : Si
vous étiez au pouvoir, là, vous auriez eu à prendre des décisions, des
décisions difficiles. Ça serait quoi... c'est quoi qui... Sur quoi il faut
miser en priorité?
Mme Ghazal : En ce moment, là,
en ce moment, là, on est en train de payer le coût de l'inaction des
gouvernements précédents. C'est ça qui est en train d'arriver.
Une voix : ...
Mme Ghazal : Oui, je sais,
mais c'est important aussi d'apprendre des erreurs du passé pour ne pas les
recommencer. Donc, au lieu de nous poser des questions sur qu'est-ce qu'on fait,
là, en ce moment, on est obligés, là. Puis la pandémie... On est obligés d'agir
puis on est obligés de payer parce que les dégâts sont là. On n'a pas le choix.
Donc, on est obligés de le faire. On ne peut pas continuer à agir de cette
façon-là. Il faut évaluer ça.
En ce moment, on a les maires et
mairesses, appuyés aussi par les citoyens, qui nous disent : C'est nous
qui sommes les premiers répondants et qui faisons face à aux dégâts qui sont
causés par les changements climatiques. On le sait que ce que le gouvernement
met sur la table, ce n'est pas suffisant. Et, en période de questions, je pense
que le ministre a comme dit : Bien, on va voir combien ça va coûter, on va
regarder, on va... parce qu'il voulait peut-être démontrer une ouverture avec
les maires et mairesses. Eux, ce qu'ils demandent, c'est 2 milliards de
dollars. Après ça, il faudrait qu'il y ait une ouverture de la part du premier
ministre et qu'il ne dise pas : Bien, ce qu'on a mis sur la table, c'est
suffisant. La réponse qu'on a sur le terrain : Ce n'est pas suffisant, et
il faut l'évaluer et arriver avec des montants importants, beaucoup plus
importants. Nous, c'est 2 milliards. C'est ce que les maires et mairesses
ont dit. Il va falloir l'évaluer, parce que, de toute façon, on va payer plus
tard.
Puis la pandémie devrait aussi être une
leçon pour nous. Tu sais, quand on a vu qu'on n'était pas préparés, ça nous a
coûté très, très cher. Donc, il faut se préparer, parer aux éventualités. Il faut
l'évaluer et le calculer, et non pas dire : Ce qu'on met de l'avant, c'est
suffisant. Ça ne l'est pas.
Mme Morin-Martel (Florence) : Un
mot sur les pompiers volontaires. Est-ce qu'il y a une nécessité d'avoir un
meilleur encadrement, plus de formation? Qu'est-ce qu'il faut faire?
M. Zanetti : Bien, d'abord,
je veux vraiment signifier notre compassion puis notre empathie par rapport à
ce drame-là. Les familles qui vivent ça, je ne peux pas imaginer la peine
qu'elles ont aujourd'hui. Il faut faire la lumière là-dessus. Est-ce qu'il y a
eu des problèmes? Est-ce qu'il y a eu des choses qui... Est-ce que cet
accident-là aurait pu être évité? Est-ce qu'il y a eu assez de formation? C'est
des questions qui doivent être posées. Puis on doit clairement faire de la
prévention. Et puis, si on voit qu'il y a eu un manquement, il faut vraiment y
réagir puis faire de quoi, parce que ce n'est pas la dernière catastrophe
naturelle qui va arriver au Québec, il va y en avoir d'autres. Il va y en avoir
dans des régions rurales, où c'est des pompiers volontaires, des inondations, tu
sais, alors il faut absolument être prêts à ça. Je pense que, là, c'est un
signal d'alarme, puis le gouvernement doit en prendre acte.
Mme Ghazal : Puis je voulais
juste ajouter aussi quelque chose. Je parlais du 2 milliards pour
l'adaptation aux changements climatiques, mais il y a aussi un fonds d'urgence
climatique qu'il faut mettre de côté maintenant pour aussi pouvoir parer à ça.
Puis ça aussi, c'est de la prévoyance.
Mme Plante (Caroline) : Pardon,
juste une dernière petite en français. J'ai posé la question à tous les autres.
Donc, sur l'étude de crédits de Mme Guilbault, est-ce que vous trouvez que...
Bon, elle jouait à un jeu, etc. Est-ce que vous trouvez qu'elle a manqué de
respect envers les députés, envers l'institution? Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Zanetti : Bien, moi, je
pense que la mesure... Bien, Mme Guilbault s'est excusée, puis c'est
correct. Moi, je trouve que la mesure du sérieux qu'on donne dans l'étude des
crédits, c'est le contenu des réponses, puis est-ce qu'on répond vraiment aux
questions. Ça doit... Après ça, si les gens ont plus, comme, la présence
d'esprit de vouloir s'amuser puis faire des jeux, puis que ça ne paraît pas
parce qu'on a nos réponses, c'est une autre affaire. Mais la mesure du sérieux,
c'est est-ce qu'on a vraiment les réponses, puis ça, bien, je ne suis pas sûr
qu'on a toujours eu toutes nos réponses. Puis ça ne concerne pas juste Mme Guilbault,
là. Des fois, c'est pas mal un jeu de chat et de la souris, ces affaires-là. Puis
ça, c'est déplorable, ça, c'est un vrai manquement, peu importe qui joue ou pas
à des jeux de mots à côté, là. Merci.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 9 h 13)