(Neuf heures trente-sept minutes)
Le Modérateur : Alors,
bonjour. Bienvenue à tous à ce point de presse du Parti québécois. Prendra la
parole Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine, et, par la suite,
passera, là, la parole à M. Francis Boudreault, le porte-parole du Comité
de mobilisation IAC.
M. Arseneau : Alors, bonjour,
tout le monde. Je suis effectivement entouré des membres du Comité de
mobilisation Isle-aux-Coudres. Je les ai rencontrés pour la première fois
lundi, lors d'une assemblée qui avait mobilisé plus de la moitié de la
population de L'Isle-aux-Coudres, qui, actuellement, est inquiète, qui est
excédée, qui se sent prise en otage dans un service de traversiers qui est
largement inadéquat, qui n'est pas fiable non plus, et qui met même à risque la
santé et la sécurité des gens, des insulaires.
On parle d'une population, à L'Isle-aux-Coudres,
qui est âgée, beaucoup de gens qui ont des suivis médicaux, des gens qui
travaillent aussi et qui doivent prendre le traversier à chaque matin pour
aller traverser... pour aller travailler de l'autre côté. Il y a également l'éducation
qui est touchée par un service inadéquat, les enfants qui se demandent à chaque
matin : Est-ce que mes enseignants vont pouvoir traverser et venir nous
donner la prestation de cours auxquels on a droit?
Alors, je veux que ça soit très clair que
le traversier pour L'Isle-aux-Coudres, ce n'est pas un luxe. En fait, c'est un
droit fondamental que reconnaît le gouvernement du Québec. C'est le
prolongement de la route que le gouvernement du Québec, l'État du Québec s'engage
à donner aux insulaires. Et évidemment je sais de quoi je parle, je suis
moi-même insulaire. Et ce qui m'a frappé, c'est qu'on sent que ces gens-là, les
insulaires, se sentent abandonnés, et c'est la raison pour laquelle on a voulu
aujourd'hui leur donner une tribune. Parce que, depuis déjà des mois, voire des
années, le service est largement inadéquat. Le service est aléatoire par les
temps qui courent, il est irrégulier. À la moindre brise de nordet, le service
est interrompu. Ça crée une insécurité dans le milieu qui est extrêmement
importante. Ils veulent des solutions, des solutions immédiates. Il y a des
pertes financières aussi que plusieurs enregistrent. La saison touristique,
pour plusieurs, est déjà impactée par le service qui est inadéquat.
Alors, pour toutes ces raisons et bien d'autres
qu'ils vont vous exposer, je pense... et j'en appelle aujourd'hui, après avoir
rencontré la Société des traversiers du Québec, qui a des solutions sur la
table qui sont insatisfaisantes, à la ministre des Transports et de la Mobilité
durable, Mme Geneviève Guilbeault, de les rencontrer et d'intervenir sans
délai pour régler la situation à court, à moyen et à long terme. Sur ce, je
laisse la parole. Francis Boudreault.
M. Boudreault
(Francis) :Représentants des médias, bonjour. Aujourd'hui,
nous sommes extrêmement fiers de représenter la population de L'Isle-aux-Coudres.
D'entrée de jeu, mettons une chose au clair : jamais les insulaires ne se
plaignent d'être insulaires. Ils sont débrouillards, créatifs et fiers. Depuis
300 ans, ils font preuve d'une détermination hors du commun et ont créé un
milieu de vie enviable et dont le sentiment d'appartenance est inébranlable.
Nous sommes ici pour remettre plus de 1 000 lettres de mobilisation,
signées d'insulaires, de professeurs, de commerçants, d'entreprises, de
fournisseurs, et j'en passe, pour dénoncer la situation critique de la traverse
de L'Isle-aux-Coudres.
On connaissait la solidarité des gens de
notre communauté, mais ce mouvement de mobilisation est historique. Mardi soir,
les hauts dirigeants de la STQ sont venus à la rencontre de la population
insulaire. On tient d'ailleurs à les remercier. Nos concitoyens ont livré des
témoignages touchants, poignants et bouleversants, entre autres la directrice
générale du centre de services scolaire, qui se soucie de l'éducation de nos
enfants, puisqu'un arrêt de service ou une réduction de services empêche nos
jeunes de vivre des activités scolaires et d'avoir les mêmes opportunités que
les autres enfants dans la région; les plus de 200 travailleurs qui
partent travailler chaque matin vers le continent avec une valise, sans savoir
s'ils reviendront dormir près de leur famille, ils ont tous le droit
fondamental d'avoir la certitude de rentrer chez eux le soir, en sécurité; de
nos fournisseurs qui ne veulent plus approvisionner nos commerçants, et, quand
ils le font, la facture est salée, de deux à trois fois plus élevée qu'à
l'habitude; de nos entreprises qui peinent à joindre les deux bouts en raison
de la mauvaise presse et de la diminution d'achalandage et de visiteurs, sans
oublier les coûts d'opération qui augmentent; des mères et des pères de famille
qui s'inquiètent des soins et des services offerts à leurs enfants; une mère et
sa fille de quatre ans se sont vu refuser un transport ambulancier en raison de
traverses annulées pendant 24 heures; des aînés qui sont de plus en plus
isolés, inquiets tous les jours d'être privés des soins de santé dont ils ont
besoin; le directeur de la résidence pour personnes âgées nous a confié qu'un
usager s'est vu priver son droit de finir ses jours sur son île natale en
raison d'un plan de contingence de la STQ qui nous a tout l'air d'une
mascarade.
Voyez, c'est notre réalité maintenant. La
découverture du service qu'entraîne le NM Svanoy à L'Isle-aux-Coudres ne nous
cause que des ennuis et surtout de l'insécurité. Vous comprendrez, et on vous
l'a déjà dit, nous n'avons pas obtenu les réponses souhaitées de la part de
notre société d'État. On se sent bafoués. Nous, les Marsouins, sommes des
Québécois et des Québécoises à part entière. Notre enjeu régional n'est pas un
petit enjeu. Nous réclamons un service de traversier sécuritaire, fiable et
efficace, notre seul lien qui nous unit avec le continent.
Pour retrouver la confiance en la STQ,
nous souhaitons de mobiliser... le souhait de la mobilisation de L'Isle-aux-Coudres
est que le NM Alphonse–Desjardins entre en fonction sur l'île le plus
rapidement possible, soit demain, le 12 mai, et ce, jusqu'à l'arrivée du NM Félix-Antoine-Savard.
N'ayez crainte, amis de Québec et Lévis, notre but n'est pas de vous enlever un
moyen de transport collectif. Nous souhaitons seulement assurer notre sécurité.
En ce moment, ce que la STQ nous offre n'est pas rassurant. Elle faillit à sa
mission de désenclaver les insulaires.
Mme Bédard nous a dit représenter la
ministre des Transports et le gouvernement du Québec à titre de P.D.G. de la
STQ. Est-ce vraiment la position de nos représentants de l'Assemblée nationale?
Mobilisation Isle-aux-Coudres demande que M. le premier ministre François
Legault, Mme Geneviève Guilbeault, ministre des Transports et de la
Mobilité durable, M. François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique,
Mme Caroline Proulx, ministre du Tourisme, M. Christian Dubé,
ministre de la Santé, M. Jonatan Julien, ministre responsable de la
Capitale-Nationale, M. Bernard Drainville, ministre de l'Éducation... de
s'interposer dans les décisions de la STQ, et ce, afin d'assurer la sécurité de
la population.
Nous les interpellons tous afin que notre
île jolie, île de rêve assure notre avenir. Nous sommes accueillants, nous
souhaitons faire partie de la solution, main dans la main, être des
collaborateurs de premier plan. Ensemble, donnons à la société d'État ses
lettres de noblesse. Rappelons-nous que, pour savoir où on va, il faut savoir
d'où on vient. Merci.
Le Modérateur : On va pouvoir
prendre les questions.
M. Arseneau : Que disent les
lettres? Peut-être un mot là-dessus?
M. Boudreault
(Francis) :Des lettres... On a des témoignages touchants de
différents secteurs de la population. On a des gens de 80 ans qui sont
inquiets, qui sont insécures, on a des professeurs qui demandent à être
échangés et qui pensaient finir leur carrière sur L'Isle-aux-Coudres après plus
de 20 ans, ils sont exaspérés, ils sont au coton, comme on dit chez nous,
on a des travailleurs qui perdent du salaire et des journées de travail. On en
a plus de 1 000, avec, toutes, des témoignages. Le tourisme est beaucoup
affecté, pour les entrepreneurs locaux également. Donc, on vient déposer ces
lettres-là ici ce matin.
M. Carmichael (Simon) : Simon
Carmichael, journal Le Soleil. Hier, la ministre Guilbault disait
qu'à la mi-juin il allait y avoir deux bateaux à Québec, deux bateaux à L'Isle-aux-Coudres.
Est-ce que ça vous rassure? Puis est-ce que vous la croyez?
M. Boudreault
(Francis) :On nous a fait la même promesse l'an passé aussi,
mais, par contre, il manquait de personnel pour assurer toutes les traversées
durant la saison. Mais, à la mi-juin, nous, c'est encore dans un mois et demi,
il peut se passer des choses encore très graves d'ici là. On ne le souhaite
pas, mais c'est la réalité. Donc, non, ce n'est pas satisfaisant, la réponse de
la ministre.
M. Côté-Paulette (Colin) :
Colin Côté-Paulette, de
Radio-Canada. Par rapport, justement, au prêt, là, d'un traversier, celui de la
traverse Québec-Lévis, pour L'Isle-aux-Coudres, je pense, c'est la même demande
qui a été faite, là, l'autre soir, pendant l'assemblée. Combien de temps... Juste
peut-être préciser combien de temps vous le voudriez, comment ça
fonctionnerait.
M. Boudreault
(Francis) :Bien, nous, on souhaite avoir le NM Alphonse-Desjardins
jusqu'à l'arrivée du NM Félix-Antoine-Savard, qu'on nous a dit qu'il
arriverait le 16 juin sur L'Isle-aux-Coudres.
M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour.
Marc-André Gagnon, du Journal de Québec. En ce moment, là, le traversier
qui est loué, il est de retour depuis lundi. C'est ce que Mme Guilbault
nous a dit.
M. Boudreault
(Francis) :Oui, le traversier est de retour.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc
là, il fonctionne? Vous avez un navire?
M. Boudreault
(Francis) :On a un navire avec des interruptions de service,
qui ne fait pas toutes les heures, là.
M. Gagnon (Marc-André) : Entre
Québec et Lévis, le bateau que vous demandez, c'est le seul qui est en service.
Donc, vous êtes conscient que, si la STQ, d'aventure, acceptait votre demande,
ça voudrait dire, à toutes fins pratiques, que le service entre Québec et Lévis
serait interrompu? Vous priveriez les gens de Québec et Lévis de leur service
de traversier, il n'y en aurait plus.
M. Boudreault
(Francis) :Absolument. Il y a une entente qui est intervenue
entre la Société des traversiers et le Groupe AML pour mettre une traverse piétonne
avec leur flotte de navires. Donc, par contre, on est conscient, on l'a dit
tout à l'heure, qu'on n'enlève pas... On ne veut pas enlever le service à
Québec et Lévis par guerre de pouvoir ou quoi que ce soit. Nous, c'est notre
seul lien. Par contre, ici, on sait qu'il y a des ponts. On sait que c'est plus
long, on sait que le trafic va être peut-être plus dense, mais il y a quand
même moyen de traverser, et la traversée sera piétonne, là, avec un navire
d'AML.
M. Gagnon (Marc-André) : Parce
que, bon, dans l'hypothèse où la STQ vous prête l'Alphonse-Desjardins, et qu'il
ne recourt pas aux services d'AML, et qu'il n'y a pas de traversier, selon
vous, ça prend combien de temps pour quelqu'un qui vit dans l'est de Lévis, qui
n'a pas de voiture, puis qui veut traverser de l'autre côté?
M. Boudreault
(Francis) :Je le sais, j'ai vécu moi-même sur la Rive-Sud de
Lévis pendant 12 ans et je travaillais du côté de Québec. Donc, on est
conscients que ça va être plus long, mais le lien étant...
M. Gagnon (Marc-André) : ...combien
de temps?
M. Boudreault
(Francis) :Bien, le lien, peut être que ça prendra 1 h 30,
peut-être que...
M. Gagnon (Marc-André) : Au
lieu de 10 minutes.
M. Boudreault
(Francis) :...au lieu de 10 minutes, mais c'est mieux que
zéro puis de ne pas être capable...
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
ça ne vous apparaît pas déraisonnable, donc, de demander ça?
M. Boudreault
(Francis) :Ça ne nous apparaît pas déraisonnable parce que
nous, c'est notre lien de sécurité. C'est la sécurité qui est en jeu, des
insulaires, présentement.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
avez dit : Ce n'est pas un petit enjeu, ce qu'on vit. Je pense, vous
faisiez référence aux propos de la ministre d'hier. Ça a passé de travers?
M. Boudreault
(Francis) :Absolument. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas en
milieu urbain que notre enjeu est moins grand. On n'est pas dans une région
éloignée, on est à une heure de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) : Il y
a des traversiers neufs qui s'en viennent, qui ont été commandés. L'annonce a
été faite en début d'année. À ma connaissance, le contrat n'a pas encore été
signé. Est-ce que vous avez confiance en ce qui a été annoncé, c'est-à-dire
l'acquisition de traversiers électriques?
M. Boudreault
(Francis) :La confiance en la STQ, on ne l'a plus. Donc, c'est
là que c'est, il faut la rebâtir. Les traversiers électriques, ils sont prévus
pour 2029. On a un propre traversier, le nôtre, qui était prévu pour une
livraison en janvier 2022, le Joseph-Savard, et on l'attend toujours.
M. Carmichael (Simon) : C'est
quoi, la réputation générale de la STQ à L'Isle-aux-Coudres?
M. Boudreault
(Francis) :Bien, je pense que ce n'est pas nécessairement qu'à
L'Isle-aux-Coudres. La réputation de la STQ, ils la font eux-mêmes de par
toutes leurs traverses qui sont en problématique. Si on pense à la saga du F.-A.-Gauthier,
si on pense à la problématique à Québec-Lévis, à Tadoussac, donc je pense
qu'ils travaillent très bien sur leur problématique eux-mêmes.
M. Carmichael (Simon) : C'est
quoi, la vision...
M. Boudreault
(Francis) :Bien, la vision, présentement, c'est de
l'insécurité totale, c'est le manque de confiance. Les gens en ont ras le bol
de la STQ sur l'île présentement.
M. Bourassa (Simon) : Oui, bonjour.
Simon Bourassa, de Noovo. Pour ce qui est de la saison touristique à venir, là,
est-ce qu'il y a quand même des inquiétudes, malgré le fait qu'on s'attend à
avoir deux navires, là, au courant du prochain mois? Tu sais, la saison
touristique va commencer, puis on sait que, même quand il y a deux navires, en
haute saison, à L'Isle-aux-Coudres, ça peut prendre énormément de temps, là,
jusqu'à trois heures quelques même, pour traverser à partir de Saint-Joseph.
Quels sont vos aprioris en ce qui concerne la prochaine saison touristique?
M. Boudreault
(Francis) :Bien, c'est sûr qu'il faut que le tout soit minimum
réglé pour la saison touristique, parce que c'est des enjeux majeurs, c'est des
pertes de revenus. On a beaucoup d'entreprises saisonnières sur l'île. On a
aussi des entreprises à l'année que c'est important pour eux, mais les
entreprises saisonnières doivent, en peu de temps, faire faire les heures des
employés, faire travailler les insulaires. Donc, l'enjeu est majeur du côté
touristique. Oui, l'attente, il y a, mais quand que la fonction va bien, avec
les deux traversiers, ce n'est pas une attente qui est négative parce qu'ils
savent que les traversiers... ils vont bien puis l'enjeu est là. Puis la
perception n'est pas négative de la société, là, dans ce temps là.
M. Bourassa (Simon) : Dans
l'immédiat, ce que vous voulez, c'est le prêt par la STQ du navire de Québec?
M. Boudreault
(Francis) :Exact.
M. Bourassa (Simon) : O.K.
Puis, à long terme, est-ce que vous souhaitez des modifications au niveau des
infrastructures? Tu sais, il a été question du quai, notamment, de certains
navires qu'on vous prêtait qui avaient de la misère à accoster au quai. M. Arseneau,
vous avez parlé du vent qui se lève. Des fois, c'est problématique. On
s'entend, on est dans les problèmes de base, là, pour un traversier. À long
terme, au-delà des deux navires promis pour 2029, qu'est-ce que vous
souhaiteriez?
M. Boudreault
(Francis) :Bien, c'est sûr qu'à long terme, présentement, il y
a une étude qui est en cours, qui va sortir d'ici septembre qu'on nous a dit.
Donc, la reconstruction des quais doit être faite des deux côtés. La
localisation, bien, on attendra l'étude pour voir où seront les quais à ce moment-là,
mais il y a deux scénarios différents, où peut-être que... pourraient être une
solution pour avoir des navires puis que ça aille mieux un peu.
M. Côté-Paulette (Colin) :
Mon collègue y a fait
référence, là, quand il parlait de l'échange avec Québec-Lévis, là, du navire,
là. Puis, si vous pouviez résumer dans des termes simples, là, pour quelqu'un,
mettons, qui habite dans la région de Québec, là, pourquoi vous en avez plus
besoin que lui, là, dans les prochains jours, tu sais.
M. Boudreault
(Francis) :Bien, nous, c'est une question... c'est notre seul
lien. On n'a pas d'autres liens, là, pour avoir... à la terre ferme, c'est le
seul lien, puis la sécurité des gens... Parce que le navire, présentement,
arrête des certains moments. Je l'ai dit tout à l'heure, on a refusé... ce
navire a refusé le service de transport ambulancier d'une jeune fille, un jeune
enfant de quatre ans la semaine dernière. Donc, il n'y a pas d'autres moyens de
transporter l'enfant, présentement, qui est malade, la personne âgée,
l'insulaire, le visiteur, etc. Donc, c'est notre seul lien qu'on a au continent,
on n'en a pas d'autres. Il n'y a pas... On ne peut pas avoir un détour d'une
heure et demie pour passer plus loin, il n'y en a pas d'autres.
M. Gagnon (Marc-André) : Votre
souhait, en venant ce matin, c'était notamment de rencontrer la ministre des
Transports, Mme Guilbault?
M. Boudreault
(Francis) :En fait, c'est qu'elle s'interpose dans le dossier,
là. Puis, oui, la population aimerait évidemment la rencontrer.
M. Gagnon (Marc-André) : Parce
que j'ai vérifié, puis, bon, ce matin, elle était occupée. Et ce qu'on me
répond, c'est que, de toute façon, elle rencontre le maire de L'Isle-aux-Coudres
cet après-midi. Êtes-vous déçus que la ministre n'ait pas pris le temps
aujourd'hui de venir vous rencontrer comme groupe citoyen?
M. Boudreault
(Francis) :Bien, je crois, oui, oui, on a eu l'information
tout juste avant le point de presse, tout à l'heure, qu'elle aura une
conférence téléphonique avec le maire. A-t-elle peur des traversiers? Mais il
n'y en a pas cet après-midi pour qu'elle puisse traverser sur L'Isle-aux-Coudres.
Donc, oui, on aurait pu... effectivement pu rencontrer Mme Guilbault, là,
au moins, du moins, lui expliquer notre problématique, là.
M. Gagnon (Marc-André) : M. Arseneau,
peut-être, là-dessus.
M. Arseneau : Oui. Bien, en
réalité, la conférence de presse, pour des raisons de transport notamment, a
été confirmée en fin de journée hier. On a contacté également le bureau de la
vice-première ministre, de la ministre des Transports pour l'informer. Il est
toujours possible, sur le parquet, ici, en haut, entre le salon rouge et le
salon bleu, de venir saluer, échanger quelques minutes avec les représentants
de L'Isle-aux-Coudres, si la ministre daigne le faire. Une rencontre formelle,
on peut concevoir qu'on n'a pas pu le glisser à l'agenda. Ce n'était pas
l'objectif ultime aujourd'hui, c'était de lui passer le message à travers une
conférence de presse, mais on apprécierait qu'elle vienne les saluer d'ici
quelques minutes, d'ici la...
M. Gagnon (Marc-André) : Je
sais que le temps file, il y a la période des questions, là, mais sur un autre
sujet, M. Arseneau, le TGV Québec-Toronto, vous avez vu, le journal a mis
la main sur un document comparatif. Il semble qu'il y a des obstacles, là, pour
le TGV, notamment l'hiver. Est-ce qu'au Parti québécois... Je ne me souviens
pas c'est quoi, votre position. Étiez-vous plus TGV, TGF?
M. Arseneau : Oui, bien, en
fait, on attend toujours d'avoir de l'information complète là-dessus. On
souhaiterait le moyen de transport le plus rapide, le plus efficace, le plus
économique également. L'étude que vous avez révélée aujourd'hui est
intéressante puis elle révèle un certain nombre d'embûches, notamment le
transport par TGV en période de froid hivernal. Donc, ça ajoute au dossier,
mais de larges portions de l'étude sont caviardées. Alors, nous, ce qu'on
souhaite, c'est que le gouvernement fédéral, qui est quand même le maître
d'oeuvre là-dedans, puisse engager un dialogue avec le gouvernement du Québec
pour pouvoir dire où il s'en va avec sa proposition de train rapide. Et nous,
on va voir de près, là, quelle est la solution optimale, mais on n'a pas statué
à l'heure actuelle. Merci. Merci beaucoup de votre présence. Au revoir.
(Fin à 9 h 56)